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 Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana)

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Message(#) Sujet: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptySam 12 Nov 2022 - 1:05




Not a brother crush, just a car crash
01/10/2022 feat  @Adriana Castillo  

Une journée ordinaire commence pour Loukas. Présent à la caserne depuis six heures trente du matin, il met l'ambiance au sein de l'équipe, en apportant le petit-déjeuner. C'est son truc, ça, de régaler tout le monde ! Ici on le connait pour sa générosité et sa gentillesse. Il donne l'image d'un soldat du feu engagé, qui aimait bien se mettre en avant mais qui ne le fait pas en méprisant les autres. S'il s'en donnait les moyens, il pourrait être officier un jour. Mais pour le moment, la première classe Hardy préfère ne pas avoir de responsabilités. Il se sait trop jeune, trop incertain. Il n'a pas la confiance en lui nécessaire pour accepter de gérer une équipe. Cela changera, tôt ou tard, avec le concours de sa psychologue et les effort qu'il fournit. Ce n'est qu'une question de temps, pour qu'il parvienne à s'accepter et à aller de l'avant. Son geste désintéressé fait mouche. Il se sent particulièrement bien, en constatant que cela plait. Voilà qui illumine sa journée. Assez vite, une première intervention les mobilise. Ils s'activent, laissent leurs affaires personnelles en plan pour ce concentrer sur la mission. Un départ d'incendie a lieu sur un parking, dans des bennes à ordures. Heureusement, il n'y a aucun blessé sur place et aucun dégât particulier. L'équipe parvient rapidement à éteindre les feux et à préserver les bâtiments juste à côté.

En rentrant à la caserne, l'équipe se réunit dans la cour pour organiser un petit match de basket amical. C'est courant, quand ils ne sont pas en intervention. Le sport permet de les maintenir éveillés et en forme. Loukas n'a jamais brillé par ses compétences sportives. Il est en forme, c'est tout ce qu'on lui demande mais il a tellement séché les cours d'éducation physique pendant sa scolarité qu'il ne connait pas vraiment les règles du basket. Et ça ne l'a jamais intéressé. Il joue pour la cohésion d'équipe et puis pour s'occuper. Au moins, il reconnait que le sport a un atout non négligeable. C'est un bon moyen d'occuper son esprit à autre chose qu'aux cent mille questions qu'il se pose au quotidien. Le match est interrompu subitement par la sirène. C'est le signal d'alarme. Un code est transmis au travers des hauts-parleurs. Il leur indique de quoi il s'agit. C'est un carambolage, impliquant plusieurs véhicules et des piétons. Le genre d'accident qui laisse des traces. Au fond de lui-même, malgré le fait qu'il sache que ça fait partie du métier, Loukas espère qu'il n'y a ni blessé grave, ni mort. En tout cas, il entend de l'un de ses supérieurs que la police a été appelée en renfort sur place. A priori, parce que les conducteurs sont entrés en conflit sur les torts de l'un et de l'autre.

Loukas s'embarque dans le fourgon avec trois autres collègues. C'est lui qui conduit. Sirène et gyrophare activés, il se faufile d'une main de maître dans les rues de Brisbane. La ville, il la connait comme sa poche. Il sait exactement par où passer pour gagner de précieuses minutes. Bientôt, ils arrivent sur les lieu de l'accident. Celui-ci a été violent. Trois véhicules sont amochés, deux voitures et une fourgonnette. Les deux premières sont complètement éventrées, alors que la dernière a l'avant défoncé. Selon toute vraisemblance, elle a grillé le feu et percuté les deux habitacles avec une violence extrême. Les policiers sont présents sur les lieux. Deux personnes sont assises à l'écart et Loukas ne tarde pas à comprendre qu'elle ne sont pas très en forme. Il prend la trousse de secours et va au devant des deux blessés. L'un d'eux a une blessure à l'arcade qui saigne beaucoup mais n'a pas de gravité. L'autre en revanche, est hagard, perdu, il ne se rappelle ni le jour, ni l'heure. Tout juste l'endroit où il se trouve. Son état est bien plus préoccupant. Est-ce le choc ou autre chose ? Il faut quelques minutes d'un examen minutieux à Loukas à comprendre qu'il n'y a pas de traumatisme crânien et qu'il s'agit en fait du conducteur de la fourgonnette.

Cela explique pourquoi une policière s'approche. Loukas se redresse et va au devant de la jeune femme. Elle doit avoir son âge, à peu près, elle s'appelle Castillo, d'après la plaque sur sa poitrine. Il commence par se présenter :

« Bonjour agent Castillo, première classe Loukas Hardy. J'ai fait un contrôle de ces deux personnes. Cet homme, Mike, est blessé à l'arcade. J'ai pansé sa plaie pour tenter de stopper le saignement. S'il continue, il faudra probablement l'emmener aux urgences pour suturer. »

Elle n'a pas forcément besoin de savoir tous les détails, mais Loukas veut en profiter pour l'avertir que l'autre conducteur n'est pas forcément capable de lui répondre, si elle a pour projet de l'interroger.

« Quant à James, il est déboussolé. Je préconise d'attendre un peu pour lui poser vos questions, qu'il retrouve ses esprits. »

Machinalement, il s'est mis entre elle et l'homme, hébété, qui tient un verre d'eau dans sa main tremblante. C'est son côté prévenant qui parle. Loin de lui l'idée d'empêcher la policière de faire son travail. Mais il est loin, très loin de se douter qu'elle ne va être des plus agréables avec lui.
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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyLun 14 Nov 2022 - 21:44


@Loukas Hardy - Adriana Castillo


Adriana travaille depuis maintenant près de deux ans pour la police de Brisbane. A l’issue de la formation, les trois premières années consistent à être affecté aux services généraux. Ainsi, après leur sortie d’école, les nouvelles recrues passent plusieurs années à découvrir les différents services des commissariats. S’ils passent le plus clair de leur temps en patrouilles ou à assurer le rôle de planton, enregistrant les plaintes des usagers, les nouveaux éléments sont également affectés à différentes unités. Il s’agit pour eux d’apprendre les rouages du métier, de découvrir des services variés, et d’avoir un premier aperçu des affections qu’ils pourraient demander.
Pour Adriana, le but avait toujours été clair et limpide : rejoindre la brigade criminelle. Car le choix de carrière était motivé par son passé, son histoire. En effet, Adriana s’était orientée vers la police après un drame qu’elle avait vécu lorsqu’elle avait dix-sept ans : l’un de ses plus proches amis, Eduardo, avait succombé à ses blessures, après avoir été agressé à l’arme blanche dans une ruelle sombre, sous les yeux d’Adriana. Impuissante, la jeune femme avait abandonné ses rêves de mannequinat pour embrasser une toute carrière. Elle espérait qu’avec un avenir dans la police, elle pourrait empêcher de telles tragédies de survenir. Elle voulait prévenir, elle voulait éviter que les drames ne se réalisent, sans doute un peu naïvement.
La jeune femme avait cependant vite déchanté lorsque la réalité l’avait heurté de plein fouet : si les policiers faisaient aussi de la prévention, ils intervenaient la plupart du temps après que les drames se soient produits, se contentant d’attraper le coupable et de tenter de réparer les pots cassés. Elle n’évitait pas la mort des jeunes comme Eduardo. Elle essayait simplement de mettre le meurtrier derrière les barreaux, après qu’il ait commis parfois plusieurs infractions.

Le quotidien est compliqué, le métier ne répond pas forcément à ses attentes et pourtant, Adriana l’adore. Elle sait qu’elle a peu de chances de travailler sur des homicides, cette unité étant particulièrement demandée. Il lui manque sans doute de l’expérience, une expérience qu’elle n’est pas forcément certaine de vouloir acquérir. Car si elle aime protéger et servir, une reconversion professionnelle lui a déjà effleuré l’esprit. Elle rêve d’un métier dans lequel elle pourrait aider les gens avant que les drames ne surviennent, et lors duquel on ne l’insulterait pas au quotidien. Elle réfléchit, doucement, sûrement, et ce ne sont pas les quelques semaines d’affectation à la brigade des homicides qui auront changé son avis sur la question.
La brunette est ravie d’être de retour, ce matin, dans un véhicule de patrouille, à arpenter les rues de la ville avec son coéquipier du jour, un certain Jones qui a quelques années d’expérience de plus qu’elle. Alors qu’ils parcourent les rues de Brisbane, tous les sens en alerte, la voix du central retentit dans leur radio : leur présence est requise sur les lieux d’un accident. Jones accélère pour se rendre à l’adresse indiquée pendant qu’Adriana enclenche la sirène et le gyrophare. S’ils arrivent rapidement sur place, ils ne sont pas les premiers, et les collègues de la brunette semblent avoir déjà établi un périmètre de sécurité autour de l’accident pour protéger les victimes et les pompiers. Un plus haut gradé les interpelle lorsqu’ils sortent de leur véhicule.

« Jones, Castillo : faites les tests à toutes les personnes impliquées dans l’accident et recueillez les premières dépositions. »

La brunette se dirige vers le coffre de la voiture pour recueillir les différents kits de dépistage en acquiesçant.

« A vos ordres, chef. »

Les deux agents s’approchent des victimes prises en charge par les pompiers. Jones précise à Adriana.

« Teste aussi les passagers, au cas où on nous mentirait sur le conducteur. »

Elle hoche la tête : il a raison, et c’est bien vu. Il n’est pas rare que, lors d’accidents de la circulation, le passager se dise conducteur pour protéger celui qui était réellement au volant. Et quand, plus tard, la supercherie est découverte, il est trop tard pour relever leur taux d’alcool ou leur consommation de stupéfiants.
Alors que la brunette s’approche d’un groupe, elle remarque le nom du pompier, accroupi dos à elle, en train de soigner un homme, sur sa veste : Hardy. Elle se fige un instant, incapable de bouger. Dans quelques secondes, il se retournera, et elle découvrira le visage de son demi-frère, le fils de son père. Dans quelques instants, elle verra celui qu’il leur a préféré, à Iris et à elle, celui qu’il a élevé, abandonnant ses deux filles pour un nourrisson.
Le pompier se relève finalement et lui fait face, s’approchant d’elle. La brunette a eu le temps de se redonner une constance, et elle affiche un visage froid et fermé. Hors de question qu’elle montre la moindre émotion face à ce jeune homme qui lui a volé son père. Pourtant, elle ne peut s’empêcher de ciller en observant ses traits, notant les similitudes avec son père. Elle n’a de lui aucun souvenir, mais a pu contempler des photos.

« Bonjour agent Castillo, première classe Loukas Hardy. J'ai fait un contrôle de ces deux personnes. Cet homme, Mike, est blessé à l'arcade. J'ai pansé sa plaie pour tenter de stopper le saignement. S'il continue, il faudra probablement l'emmener aux urgences pour suturer. »

Son regard se détache de Loukas pour se porter sur le fameux Mike, qu’elle détaille, et dont elle analyse les moindres faits et gestes en quelques secondes. Elle essaie d’être attentive aux paroles du pompier, mais les questions tourbillonnent dans sa tête, toutes celles qu’elle rêverait de lui poser.

« Quant à James, il est déboussolé. Je préconise d'attendre un peu pour lui poser vos questions, qu'il retrouve ses esprits. »

La jeune femme pose alors ses yeux noisette sur le deuxième homme, l’air hagard, qui tient dans ses mains tremblantes un verre d’eau. Adriana laisse échapper un soupire agacé. Elle déteste Loukas. Elle le déteste parce qu’il lui a volé son père. Elle le déteste parce que, à cause de lui, elle n’a été élevée que par sa mère. Et à cet instant précis, elle a trouvé une raison à peu près valable pour s’énerver ouvertement à son encontre.

« Vous avez donné à boire et à manger à chaque participant, Hardy ? C’est une sorte de buffet gratuit aujourd’hui ? »

Son ton est cinglant, et elle exagère sans doute la gravité de la situation. Il ne faisait sans doute que son travail, mais il a retardé celui de la brunette. Pendant trente minutes, elle ne pourra vérifier le taux d’alcoolémie ou la présence de drogue dans l’organisme des participants à l’accident. En effet, tout liquide ou solide ingéré peut fausser, et ce pendant trente minutes, les tests, en raison des particules qui resteraient présentes dans les voies respiratoires supérieures.
Elle en fait trop, sans aucun doute. Ces trente minutes ne seront peut-être même pas suffisantes pour qu’elle recueille les dépositions des différents participants. Mais Loukas lui a donné une raison officielle de pester, et elle ne va pas se gêner.
Elle contourne le pompier et s’approche de James, l’homme qui tient le verre d’eau, lui tendant sa main. Son ton est professionnel, mais bien moins ferme qu’elle ne l’était avec Hardy, quelques secondes plus tôt.

« Bonjour Monsieur, officier Castillo. Il est interdit de boire, manger ou fumer pendant trente minutes à compter de maintenant pour éviter de fausser les tests de dépistage. »

La brunette attrape le verre qu’il lui tend et le pose à terre, jetant un coup d’œil à sa montre.

« En attendant, vous allez me raconter ce qu’il s’est passé. Mais d’abord, je vais tester les autres personnes. »

Son regard se porte ensuite sur le pompier, planté à quelques mètres d’elle.

« Vous pouvez disposer, Hardy. Je vous appellerai si j’ai encore besoin que vous compliquiez mon travail. »

Et elle rejoint Mike pour un test salivaire de dépistage de drogue et pour le faire souffler pour contrôler son alcoolémie. Elle sent le pompier dans son dos : qu’il s’en aille. Elle ne veut pas de lui dans ses pattes. Elle ne veut pas de lui dans sa vie.



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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyMar 15 Nov 2022 - 21:49




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01/10/2022 feat  @Adriana Castillo  

- Non… je… j’ai juste donné de l’eau à cet homme qui est visiblement en état de choc…

La surprise marque le visage expressif et avenant de Loukas alors que l’agent Castillo vient de lui asséner une réplique cinglante. Celle-ci, il ne l’a pas vue venir. Elle ressemble à une grosse gifle. Il la vit comme telle. Déstabilisé, il ne sait pas quoi lui dire de plus, sur le moment. A-t-il vraiment fait une bourde ? Il n’est pas de cet avis… et puis il n’a donné que de l’eau. Ce n’est pas ça qui va poser problème. Toujours est-il qu’il n’est pas prêt à se faire rembarrer de la sorte, alors même qu’il ne fait que son travail. Son trouble se lit ouvertement, alors que son regard croise celui de Jones, essayant de trouver un soutien. Le coéquipier de la policière ne sourcille pas. Il n’a aucune marque de sympathie à son égard. Sans doute se dit-il qu’Adriana a raison et qu’il ne va pas la contredire. Ni Mike, ni James sont en état de dire un mot. Loukas sent un lourd sentiment de solitude le traverser et des souvenirs lui reviennent en tête. Pas très agréables… il s’agit de flashs des couloirs de l’école où il fait face à l’un des mecs qui en a fait son souffre-douleur, et où il sent les autres assister cette nouvelle humiliation de façon complètement passive. Il a du mal à cacher combien ça le touche, dans le mauvais sens du terme, cette situation. Il donne même l’impression qu’il va se mettre à pleurer. C’est le problème de l’empathie, ca rend sentimental… et il devient plus difficile de gérer ses émotions.

L’agent Castillo prend ses aises. Elle s’occupe de tout sans rien demander. Quelques minutes plus tôt, Loukas était dans son élément, il portait secours. Désormais il assiste à ces mesures policières complètement dépouillé. Il fait presque pitié. Mais il reste là, dans les parages. Il observe les forces de l’ordre et ses accidentés. Il ne lui vient pas à l’idée de faire signe à l’un de ses coéquipiers pour appeler du renfort. Il fixe Adriana en se demandant si elle a juste été maladroite ou si elle a quelque chose contre lui. Son cerveau se met à tourner à deux cents à l’heure. Qui est-elle ? Est-ce quelqu’un qu’il aurait pu froisser par mégarde ? Il est comme ça, il n’aime pas les conflits et il cherche à savoir tout de suite ce qui aurait pu froisser la policière. Maintenant qu’il s’interroge sur elle, son visage lui paraît familier. Impossible de savoir pourquoi, ni de dire si son inconscient lui joue un tour en provoquant une sensation de déjà-vu. Elle lui adresse à nouveau la parole, en lui signifiant qu’il peut débarrasser le plancher, qu’il en a assez fait. Autant la première fois, il peut prendre ça pour de la maladresse. Autant là, elle se comporte avec lui comme s’il était un ennemi. C’est mentir que de dire que cela ne l’atteint pas et que ça ne se voit pas. Loukas secoué négativement la tête avant de répondre :

- Non. Je ne peux pas partir, ma mission est de veiller sur eux. Ce qu’ils ont vécu n’est pas anodin. De toute façon, agent Castillo, je crois que vous préférez qu’ils restent vivants. Sinon ça complexifiera davantage votre travail, non ?

C’est un scud qu’il vient de lui renvoyer au visage. Tout ca le déstabilise mais quand il s’agit de son boulot, Loukas donne sans compter. Et il n’est pas question qu’il parte. À croire que pour une fois, il est aidé par le destin. Tandis que Castillo le fixe, il perçoit quelque chose derrière elle et brise leur duel de regard. Il a tout juste le temps de se ruer vers James qui vacille. Il le rattrape au vol et lui évite de s’effondrer au sol. Ce signe est alarmant pour lui. Il se saisit de son talkie-walkie pour demander une ambulance.

- Ca va aller, nous vous emmenons à l’hôpital…

N’en déplaise à la policière, il estime que James n’est pas en état de se faire interroger. Il reprend la parole, d’un ton ferme :

- Vous ferez votre interrogatoire plus tard. Quant à la prise de sang, c’est l’hôpital qui s’en chargera. En attendant, j’évacue cet homme. Si ma façon de faire mon travail vous pose un problème, mon capitaine est là-bas, le grand gaillard avec les gallons sur l’uniforme.

Il ne prend pas son travail à la légère. Tant pis s’il donne l’impression à Adriana de se venger de ce qu’elle vient de faire. Il ne se trouve pas dans cette optique. Ce qui lui importe c’est de porter secours et de préserver des vies. Et malgré son attitude qu’il ne comprend pas, il ne lui en veut pas.
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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptySam 26 Nov 2022 - 23:17


@Loukas Hardy - Adriana Castillo


Depuis quelques jours maintenant, Adriana connait l’existence de Loukas. Depuis quelques jours maintenant, elle sait qu’elle a un demi-frère, avec qui elle partage le même géniteur. Pourtant, ils n’ont pas le même père : celui d’Adriana l’a abandonné lorsqu’elle n’était qu’un bébé, et elle n’a de lui aucun souvenir, uniquement les photographies gardées par sa mère et les histoires que cette dernière a partagé avec elle. Loukas, lui, a eu un père aimant, à n’en pas douter, et un père présent. C’est en tout cas ainsi qu’elle imagine la vie du jeune homme devant elle, une vie de rêve, au sein d’une famille unie. La brunette est convaincue de n’avoir aucun point commun avec le pompier, et n’a clairement pas envie d’en trouver. Par principe, elle le déteste, parce que leur père l’a choisi, lui, plutôt qu’Iris et elle. Qu’avait-il de plus qu’elles ?
Lorsqu’Adriana a découvert l’existence de Loukas, elle ne cherchait que des informations sur son père, une adresse, un numéro de téléphone, n’importe quel moyen de le contacter. Elle voulait savoir ce qu’il était devenu, voulait effleurer du bout des doigts l’idée d’aller le voir, un jour, quand elle serait parfaitement prête, pour lui poser les mille questions qui la hantaient depuis sa plus tendre enfance. Mais elle ne s’attendait clairement pas à ce qu’il ait pu refaire sa vie, et encore moins qu’il ait un enfant âgé de quelques mois de plus qu’Adriana. Finalement, en y réfléchissant un peu, elle aurait pu l’imaginer avec une famille, avec un plusieurs enfants, mais nettement plus jeunes que les sœurs Castillo. Après son abandon du domicile conjugal, il lui avait forcément fallu un temps pour retrouver quelqu’un, tomber amoureux, s’apprivoiser, et seulement ensuite fonder une famille. Et pourtant … Et pourtant, l’existence même de Loukas était la preuve d’une double vie que le militaire aurait menée, et cela dégoûtait la brunette.

Loukas est là, face à elle, et elle le déteste, par principe. Elle n’a pas envie qu’il soit sympathique, ni même compétent. Alors quand il s’adresse à elle en faisant preuve d’amabilité, il l’excède encore davantage. Et quand elle remarque un moyen plus ou moins légitime de s’agacer contre le pompier, elle ne se gêne pas une seconde pour s’engouffrer dans la brèche et cracher son venin. Elle exagère, sans aucun doute, mais n’a pas la capacité de réagir intelligemment face à ce demi-frère dont elle aurait finalement préféré ignorer l’existence.
Alors qu’elle commence son travail après avoir tenté de se débarrasser du pompier encombrant, elle sent toujours sa présence non loin d’elle. Qu’il parte. Qu’il s’en aille ! Qu’il quitte cet endroit, qu’il sorte de sa vie pour ne jamais y revenir. Ils se sont croisés un jour en intervention, soit : la ville est grande, les casernes nombreuses, de même que les voitures de patrouille. Ils n’auront peut-être jamais à se revoir, et cette situation serait parfaite. Elle n’a rien à faire de ce jeune homme avec qui elle est persuadée de n’avoir rien en commun. Pour l’instant, pourtant, Loukas ne semble pas décidé à déguerpir le plancher.

« Non. Je ne peux pas partir, ma mission est de veiller sur eux. Ce qu’ils ont vécu n’est pas anodin. De toute façon, agent Castillo, je crois que vous préférez qu’ils restent vivants. Sinon ça complexifiera davantage votre travail, non ? »

Les yeux de la brunette lancent des éclairs. Pour qui se prend-il ? Et pour qui la prend-il ? Evidemment qu’elle veut qu’ils restent. Evidemment qu’elle pense à leur santé. Maus elle a une mission à accomplir, et si donner de l’eau à cet homme ne lui a sans doute pas sauvé la vie, ça a complexifié et retardé le travail d’Adriana. Alors elle estime avoir le droit d’être en pétard. Son regard froid plongé dans celui du pompier, elle ouvre la bouche pour lui sortir une remarque cinglante quand Loukas se précipite derrière elle pour rattraper James et éviter que ce dernier ne heurte le sol.

« Ca va aller, nous vous emmenons à l’hôpital … »

Adriana le rejoint immédiatement et l’aide à allonger le conducteur sur le bitume. Mettant ensuite ses doigts dans sa bouche, elle siffle pour attirer l’attention des pompiers présents sur les lieux, à défaut de pouvoir utiliser sa radio qui ne lui permettrait que de communiquer avec la police.

« On a besoin d’un brancard par ici ! »

Elle crie pour qu’on leur vienne en aide, bien décidée à épauler Loukas pour sauver James. Dans l’immédiat, son animosité envers son demi-frère n’a rien à faire dans l’équation. Ils ne sont que deux personnes chargées d’en garder une troisième en vie et, si elle n’est pas médecin, elle a été formée aux premiers secours et peut sans doute l’épauler en attendant l’arrivée de ses collègues.

« Vous ferez votre interrogatoire plus tard. Quant à la prise de sang, c’est l’hôpital qui s’en chargera. En attendant, j’évacue cet homme. Si ma façon de faire mon travail vous pose un problème, mon capitaine est là-bas, le grand gaillard avec les gallons sur l’uniforme. »

Les yeux d’Adriana lancent à nouveau des éclairs. Si elle fait de son mieux pour contenir son aversion, Loukas ne semble pas du même avis, et ne se gêne pas pour l’attaquer. Dans un moment pareil, un tel comportement semble contreproductif et aller à l’encontre de l’intérêt du patient.

« Si vous arrêtiez de jouer au con et que vous faisiez preuve de plus de professionnalisme, vous pourriez me dire comment vous aider en attendant l’arrivée de vos collègues ! »

Quelques secondes plus tard, le véhicule de secours des pompiers se gare juste à côté d’eux et un pompier en sort pour les aider à installer le brancard dans l’ambulance. La brunette grimpe à l’arrière du véhicule avec Loukas et James, laissant l’autre pompier prendre le volant.

« Je viens avec vous ! »

Hors de question qu’elle laisse le conducteur sans surveillance. Il est peut-être le responsable de l’accident, et le rôle des pompiers et des médecins n’est pas d’éviter qu’il prenne la fuite. La brunette ne devra pas le lâcher des yeux, devra veiller à ce qu’on lui fasse les prélèvements nécessaires, puis l’interroger une fois que ses soins seront terminés. Avant de claquer la porte du véhicule de secours derrière elle, Adriana lance à l’attention de son collègue.

« Termine les analyses ici et les interrogatoires, puis rejoins moi à l’hôpital. »

Elle s’installe ensuite à côté de Loukas, lui adressant un sourire victorieux : oui, elle compte bien l’accompagner, et il devra la supporter pendant tout le trajet. Soudain, les appareils sur lesquels James est branché se mettent à bipper dans tous les sens, et la brunette regarde le pompier s’agiter dans tous les sens.

« Dites-moi ce que je dois faire ! »

Elle plonge ses yeux noisette, qui laissent transpirer toute sa détermination, dans le regard de Loukas.

« J’ai une formation de premier secours. Je peux suivre des ordres simples ! »

Elle avait même déjà recousu le gars qu’elle fréquentait, après qu’il se soit fait tabasser, sans qu’il ne soit anesthésié. Alors elle savait gérer et faire preuve de sang-froid.
Le reste du trajet est mouvementé, et l’état de James ne semble pas s’améliorer. Il a sans aucun doute besoin de plus que du matériel du véhicule de secours, et des bras d’un pompier et d’une policière. Heureusement, l’hôpital n’est pas très loin et les voilà déjà arrivés. Les portes de l’ambulance s’ouvrent sur plusieurs médecins qui laissent Loukas leur faire un résumé de la situation.
Avant que les pompiers ne repartent avec leur brancard, le chauffeur du véhicule de secours, Fox, interpelle la jeune femme. Ils se connaissent, ont déjà travaillé ensemble quelques fois, et fait plusieurs soirées ensemble.

« Adriana ? On a prévu de se retrouver ce soir au Melting Potes après le service. Tu veux venir ? »

Le regard de la brunette passe de Fox à Hardy avant qu’elle ne hausse les épaules d’un air désinvolte.

« Peut-être bien. »

Elle apprécie les pompiers, en règle générale, et n’a que faire des rivalités qui pourraient exister entre les sauveteurs et les forces de l’ordre. Alors ce ne serait pas la première fois qu’elle retrouverait les soldats du feu dans un de leur bar préféré. Elle espérait cependant ne pas y croiser Loukas. Il avait beau sembler être un bon pompier et avoir réussi à garder James pendant tout le trajet, elle n’avait rien à lui dire, et aucune envie de le connaître.



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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptySam 10 Déc 2022 - 9:59




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01/10/2022 feat  @Adriana Castillo  

Loukas est décontenancé. Il n'a clairement pas l'habitude que l'on remette en cause son professionnalisme. Il exerce ce métier depuis des années, il sait ce qu'il doit faire et comment procéder. Le simple fait que la jeune femme émette ouvertement un doute, par rapport à la réponse qu'il vient de lui faire ne le met pas en colère... En fait c'est pire, cela le laisse pantois. Il tente de répondre mais bredouille et s'emmêle les mots. Il a le net sentiment d'avoir fait quelque chose à cette femme mais il ne se souvient pas l'avoir déjà rencontrée. Lui qui n'a jamais aucun problème à se lier avec les autres, il ressent une douleur plus grande qu'une claque, naître en lui. Ce genre de situation, ça le met mal à l'aise. Parce que ça lui rappelle de bien mauvais souvenirs, une époque où l'insulte était la principale manière de s'adresser à lui, sans qu'il ne comprenne pourquoi on le ciblait de tant de haine. Il prend sur lui, en s'imposant le silence et en décidant de se concentrer sur James, qui semble bien mal en point. C'est bien ça qu'on dit dans la police en plus, non ? Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous dites pourra être retenu contre vous ? Bon là, clairement, il est davantage dans l'optique de se défendre plutôt que d'attaquer. Mais sa tentative vient d'être tuée dans l'oeuf par Adriana. Il baisse les armes, de toute façon, il ne sait pas quoi lui répondre. Son cerveau se mure derrière un rempart, comme autrefois.

Silencieusement, il se remémore les consignes de sa psychiatre. Les exercices de respiration, on inspire doucement et en profondeur, puis on relâche et on chasse le négatif. Quelques secondes lui suffisent à retrouver un calme d'apparence et une forme de contenance. Quand il est entraîné par les aléas de son métier, Loukas peut faire abstraction du reste, même de sa situation personnelle. Il ne cherche pas à expliquer à Adriana qu'il n'y a rien à faire pour le moment. Il faut évacuer l'homme avant qu'il ne convulse ou que son état ne se dégrade, sinon, il y a de fortes chances que tout rapatriement à l'hôpital soit impossible en le maintenant en vie. Il gère le stress, Loukas. Il a l'habitude et ses gestes sont aguerris. Il a légèrement surélevé les jambes de l'homme et vérifié qu'il respire. Il lui prend déjà le pouls. Ce dernier est faible mais régulier. Il vérifie qu'il ne saigne pas. Pas d'hémorragie externe, mais à l'intérieur, qui sait ce qu'il se passe ? Le brancard ne tarde pas à arriver. A trois, ils se hâtent de mettre James dessus. Loukas le voit bouger légèrement, il lui parle, pour le maintenir conscient. Il lui raconte une histoire qui n'a rien à voir avec la situation, pour lui faire oublier son traumatisme, du moins, l'en extraire, le temps qu'il soit entre les mains des médecins. Cela semble fonctionner, mais clairement pas comme il le voudrait. Il monte dans l'ambulance, l'agent Castillo sur les talons. A ce stade, il l'a légèrement oubliée, préférant se concentrer sur sa mission.

Hélas, le voyage n'est pas de tout repos. Assez rapidement, James perd connaissance. Loukas reprend son pouls, toujours aussi faible et lui semble-t-il, un peu moins régulier. Il ne perd pas une seconde, il relève son haut pour dégager son torse et le met sur monitoring. Un petit bip d'alarme se fait rapidement entendre. Il y a bien une irrégularité. Dans le tumulte des sirènes, Loukas entend un râle provenant du brancard. Là, ça ne sent vraiment pas bon du tout. Il sent Adriana qui s'agite et sa petite bulle éclate, alors qu'il réplique, un peu agacé :

- Écoutez, laissez-moi faire mon travail, d'accord ?

Ca ne lui ressemble pas de parler à quelqu'un de cette façon. Il n'a pas pas haussé la voix, il a simplement répliqué avec un ton glacial et tranchant. Il secoue légèrement la tête avant de lui montrer un respirateur manuel.

- Prenez ce respirateur et venez, il va falloir l'aider.

Il lui montre comment procéder, en plaquant l'appareil en silicone sur le nez de James et en pressant doucement à rythme régulier, la poche permettant de capter l'air et de l'envoyer, comme le feraient normalement deux poumons sains dans des conditions normales. Et pendant qu'elle s'assure qu'il puisse avoir de l'air, il s'empara du défibrillateur, le laissant charger entre ses mains. Loukas regarde le monitoring avec attention, parce qu'il sait qu'il faut être méthodique et précis. Il ordonne à Adriana de se dégager de tout contact et envoie une onde de choc. James tressaute. Le rythme cardiaque est toujours instable. Il fait une nouvelle tentative, et cette fois, l'opération réussit. Le bip redevient régulier. Il vérifie la respiration. Elle est pratiquement normale. Il laisse Adriana poursuivre son assistance respiratoire. Pendant ce temps, il examine les pupilles de James en lui ouvrant les paupières. Ils sont côte à côte. Et cette proximité radoucit Loukas. Ok, ils sont peut-être partis du mauvais pied tous les deux, mais il n'est pas gravé dans le marbre que ça doit durer indéfiniment. Sur un ton beaucoup plus chaleureux, il lui dit, avec sincérité :

- Désolé pour tout à l'heure... je ne voulais pas être désagréable. En tout cas, félicitations pour avoir gardé vos bons réflexes de premiers secours. Vous avez géré.

Le véhicule ne tarde pas à arriver au services des urgences. Loukas n'a pas le temps de se préoccuper de l'invitation lancée par Fox. Il n'y fait même pas attention. Il suit le brancard pris en charge par les urgentistes. La seule chose qui lui importe, c'est de savoir si James va bien. Il détaille tout ce qui a été fait depuis sa prise en charge, aux internes présents. Il est minutieux, méthodique, il n'oublie rien. Quand il a accompli sa mission et laissé ses coordonnées, il récupère trois cafés puis sort à nouveau à l'extérieur, où Fox et Adriana ont à priori terminé de discuter. Il s'approche pour tendre un gobelet fumant à chacun. Fox le prend avec le sourire puis s'éclipse pour répondre à un appel téléphonique. Loukas tente de croiser le regard d'Adriana. Elle a quelque chose de familier, cette femme. Si ça se trouve, il la connaît de quelque part...

- Votre visage me parait familier... on ne se serait pas déjà croisés quelque part ?
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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyJeu 29 Déc 2022 - 14:09


@Loukas Hardy - Adriana Castillo


Cette journée ne ressemble en rien aux attentes initiales de la brunette. Après sa blessure du mois d’août, et son mois d’arrêt, elle était censée reprendre en douceur. La patrouille dans un quartier calme semblait idéale, et la brunette devait ainsi rester loin de toute action. Aucun accident n’était prévu, ni aucune réanimation au sein d’une ambulance, aux côtés de son demi-frère auquel elle ne voulait pas avoir à faire. Elle ne souhaite pas le connaître, pas alors qu’il a volé son père, et elle fait tout pour être désagréable avec lui. Et s’il semble enfin prendre la mouche et réagir à ses attaques verbales, il se radoucit dans l’ambulance, après qu’elle l’ait aidé à maintenir en vie le conducteur.

« Désolé pour tout à l’heure … je ne voulais pas être désagréable. En tout cas, félicitations pour avoir gardé vos bons réflexes de premiers secours. Vous avez géré. »

Elle secoue la tête. Elle le déteste, par principe. Mais il lui rend cette tâche particulièrement difficile en étant aussi sympathique, malgré le comportement détestable de la brunette.

« Je n’ai fait que mon job. »

Elle est froide, mais a toutes les difficultés du monde à être antipathique avec lui quand il semble si gentil. Une fois arrivés à l’hôpital, Adriana échange quelques mots avec Fox, le collègue de Loukas qu’elle a déjà croisé plusieurs fois en intervention et en soirée. Il l’invite à les rejoindre dans un bar, ce soir, mais elle n’est pas encore décidée, par peur d’y croiser son demi-frère. Et pourtant, avant aujourd’hui, ils ne s’étaient jamais rencontrés. Peut-être n’est-il pas un fan des soirées entre collègues après le boulot ?
Loukas revient justement avec trois cafés et en tend un à la brunette, qui hésite avant d’attraper la boisson chaude.

« Votre visage me parait familier … on ne se serait pas déjà croisés quelque part ? »

Adriana manque de lâcher le gobelet qu’elle vient de récupérer et a un mouvement de recul. Ils ne se sont pas croisés, elle en est certaine. Alors, que voit-il sur son visage ? Des traits d’Alexandre, leur père ? Des similitudes qu’elle n’aurait pas soupçonnées avec un homme dont elle n’a aucun souvenir ? Elle secoue rapidement la tête avant de reculer à nouveau.

« Jamais. »

Elle montre la porte derrière elle tout en continuant à s’éloigner.

« Je dois filer. Il faut que je le surveille. »

Et la voilà qui s’engouffre dans l’hôpital pour garder un œil sur le chauffeur. Les heures s’égrènent lentement, le temps semble figé. James, le conducteur, met bien trop longtemps, au goût de la brunette, à se réveiller et à être en état de communiquer. Heureusement, son collègue finit par la rejoindre et à deux, les heures à patienter deviennent un peu plus supportables.

La journée est enfin finie, mais Adriana n’a pas envie de rentrer chez elle. Pas de suite. Pas alors que son meilleur ami ne lui adresse plus la parole depuis quelques jours. Pas alors qu’elle va se retrouver désespérément seule, à ressasser les multiples erreurs qu’elle a accumulé cette dernière année. Alors elle enfourche sa moto et rejoint le bar dont lui a parlé le collègue de Loukas dans la journée.
Lorsque la brunette franchit les portes de l’établissement, la fête bat son plein. Les verres semblent s’enchaîner rapidement, et plusieurs pompiers sont sur scène à chanter des reprises pour un karaoké. Adriana rit en les observant un instant de loin puis se dirige vers le bar pour commander une vodka. Elle vide cul sec son premier verre avant d’en commander un deuxième. Une fois sa boisson en main, elle se retourne pour rejoindre les autres, se retrouvant nez à nez avec Loukas. Adriana grince des dents, agacée de le voir ici, surtout alors qu’elle avait vraiment besoin de cette soirée pour se changer les idées et se vider la tête. Elle se force à esquisser un sourire qui trahit son hostilité.

« J’avais raison. James avait de l’alcool dans le sang, beaucoup d’alcool. Et d’après les dépositions des témoins et des autres personnes impliquées, il a bien merdé au volant. »

Elle rajouterait bien un « na », mais réunit toute la maturité dont elle est capable pour se retenir et rejoindre un groupe de pompiers qui l’appelle.

« Sur ce, bonne soirée. »

La brunette tourne le dos à Loukas, bien décidée à ne plus lui adresser la parole aujourd’hui. Pourtant, quelques instants plus tard, c’est son nom et celui de Hardy qui est appelé par le barman qui gère le karaoké pour chanter un duo mythique. Adriana entrouvre la bouche, surprise, choquée, et ses yeux noisette lancent des éclairs aux pompiers hilares qui l’entourent.

« Lequel de vous a osé ? »

Son regard croise celui de Loukas, tentant de prédire sa réaction. Pour sa part, elle n’a aucune envie de monter sur scène avec lui, malgré les encouragements des pompiers. Elle est figée, alors qu’elle est d’habitude la première à mettre de l’ambiance en soirée.



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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyDim 8 Jan 2023 - 9:39




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01/10/2022 feat  @Adriana Castillo  

Adriana est si catégorique que Loukas en reste perplexe. Jamais... le mot résonne dans sa tête, alors qu'au fond de lui, son cerveau se met à cogiter avec détermination. Il veut au moins savoir s'il l'a blessée par le passé. Elle a à peu près le même âge que lui. Si ça se trouve, ils ont été dans la même école. Fait-elle partie de celles et ceux qui ne l'aimaient pas ? Dans ce cas, il comprend mieux pourquoi elle est si... distante. Il ne voit pas vraiment d'où ils peuvent se connaître. Loukas n'a pas d'ennemis. Il est gentil, serviable avec tout le monde, même avec les personnes qui ont autrefois été ses tortionnaires. Il a sauvé la vie de certains, sans chercher à se venger ou à les faire culpabiliser. Il n'est pas comme ça. Il croit en la rédemption et au pardon. La jeune femme s'éclipse, sans un merci, sans un regard. Cette situation, Loukas ne la vit pas bien. Il n'aime pas que des gens le détestent ou aient une dent contre lui. Ça perturbe sa conscience et ça lui génère un stress difficilement surmontable. Il encaisse, pourtant... Le devoir l'appelle et il finit par s'éclipser, en laissant ses coordonnées, pour qu'on lui donne des nouvelles de l'individu qu'il vient de sauver. Il se préoccupe des autres, sinon il ne ferait pas ce métier. Le reste de la journée se passe sans encombre. Loukas est un poil fatigué par tout ce qu'il a traversé. Il manque décliner quand on lui propose une soirée. Et puis finalement, il se dit qu'aller y faire un tour, ça ne mange pas de pain ! Cela va même être sympa pour décompresser.

En soirée, Loukas est souvent celui qui sert de caution et de chauffeur. Il ne boit pas, ne fume pas et ne touche pas aux drogues récréatives. Cela ne l'empêche pas de s'amuser, avec un cocktail sans alcool, de la bonne humeur et une tendance à faire des compliments qui ravissent ses interlocuteurs. Il a troqué son uniforme pour une tenue plus décontractée. Il se propose pour aller commander une tournée au bar. Et tandis qu'il s'approche, il tombe nez à nez avec Adriana. Perçoit-il son hostilité ? Absolument pas. Il la voit sourire et lui rend la pareille en l'écoutant attentivement. James était alcoolisé. Voilà une donnée importante. Son rôle à lui reste de porter secours. Mais le travail de la police pour déterminer les responsabilités de chacun est nécessaire et indispensable. Il hoche la tête, complètement hermétique au sarcasme, loin de se douter qu'il existe toujours un conflit ouvert sur la question. Il s'apprête à lui dire qu'il est content qu'elle ait pu mener l'enquête malgré le verre d'eau. Il a même envie de lui faire la conversation en fustigeant un peu les dangers de l'alcool. Elle ne lui en laisse pas le temps. Elle tourne les talons et il reste là l'index tendu, l'air stupide, seul. Reprenant un peu ses esprits, Loukas reprend le cours de son action. Il commande au bar et attend patiemment pour pouvoir apporter leurs verres aux autres. Il espère que la policière parviendra à obtenir une juste indemnisation des victimes. C'est son enquête qui sera déterminante en la matière.

Chargé des verres qu'il distribue à ses collègues, il reprend sa place, souriant et heureux d'être là. Il avale son virgin mojito en picorant quelques tapas. Il rit à une blague d'un des pompiers lorsqu'il entend son nom pour un karaoké. Il est toujours partant pour chanter. Parce qu'en plus, il se débrouille très bien, Loukas ! Sa partenaire de chant n'est autre qu'Adriana. Parfait, ce sera l'occasion de tourner la page de leur intervention et peut-être de la voir moins sur la défensive. Il se lève avec un grand sourire et récupère son micro. La chanson, c'est "I've Got you Babe" de Sonny et Cher. Loukas prend également le micro d'Adriana et le lui apporte, enthousiaste :

- Venez, il ne faut pas que vous stressiez, ça va aller ! J'adore chanter et je suis sûr que vous avez vous aussi une voix splendide ! Le plus dur, c'est le premier couplet, le reste va venir tout seul !

Il lui tend la main alors que les autres les encouragent en applaudissant.

- Ne fais pas attention au public, d'accord ? Fais-moi confiance, je suis habitué.

Il ne pense pas un seul instant que ce qui lui pose un problème, c'est sa personne. Il croit qu'il s'agit d'un stress lié au fait d'être exposée au public. Alors, il se montre prévenant et tâche de contenir l'excitation de grand enfant qui demeure en lui. C'est qu'ils ont la même... et que Loukas ne s'en aperçoit pas encore.
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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyDim 15 Jan 2023 - 23:18


@Loukas Hardy - Adriana Castillo


Adriana n’a plus envie de penser à Loukas ou à cette journée particulière, en sa compagnie. Elle est prête à tout oublier avec quelques verres d’alcool, et sans doute à l’aide de quelques titres qu’elle ira chanter sur la scène de karaoké. Elle est à nouveau de bonne humeur, elle est à nouveau joyeuse, elle est à nouveau elle-même … jusqu’à ce qu’elle croise Loukas. Elle aurait réellement espéré qu’il ne vienne pas ce soir mais, après tout, c’était elle qui avait accepté l’invitation des pompiers. Elle aurait eu plus de chance de passer un moment sans Loukas dans un bar à flics, sans aucun doute.
En le croisant, elle ne peut s’empêcher de lui lancer au visage la nouvelle : elle avait raison. Elle avait raison, et il a failli tout faire échouer, avec un simple verre d’eau. Sa voix est emplie sarcasme et, un bref instant, elle songe à lui balancer au visage les erreurs qu’il a commis aujourd’hui – en réalité, une seule, mais une seule impardonnable, quand on est celui qui lui a volé son père. Pourtant, elle se retient et s’éloigne, bien destinée à profiter de la soirée et à l’ignorer, définitivement. Elle ne souhaite plus jamais le revoir, ni ce soir, ni jamais. Après tout, ils ont passé plusieurs années à travailler dans la même ville sans jamais se rencontrer en intervention. Et Brisbane est une ville gigantesque. Alors, continuer à vivre sa vie, normalement, et tenter de l’oublier, ne devrait pas être trop compliqué. Si ?

C’était sans compter sur l’intervention des pompiers, qui ont inscrit leur nom pour un duo emblématique au karaoké. Ade fusille du regard Fox, qui ne peut être qu’à l’origine de cette idée stupide. Après tout, il est le seul à avoir assisté à leurs disputes un peu plus tôt dans la journée. Elle a envie de rentrer sous terre, là, maintenant. Et ce n’est pas un sentiment habituel pour la brunette. Adriana est une jeune femme pleine de vie, enthousiaste, toujours prête à faire la fête. Elle est drôle, pas timide pour un sou, et adore le karaoké. Mais pas ce soir. Pas avec Loukas. Pas avec celui qui a gâché toute sa vie. Pas avec celui qui l’a forcé à vivre sans père, avec toutes les conséquences que cela a pu entrainer sur la brunette. Une présence paternelle aurait sans doute été nécessaire pour qu’elle soit plus équilibrée, même si sa mère n’avait pas à rougir du travail accompli pour deux. Mais la jeune femme fait aujourd’hui face à des problèmes de confiance, particulièrement envers la gent masculine, et sa vie sentimentale est un immense bordel. Alors non, elle n’a pas envie d’aller chanter avec Loukas. Alors non, elle n’a pas envie de fraterniser avec l’ennemi.
Son demi-frère, lui, n’est pas de cet avis. Il va chercher leurs micros et rapporte le sien à Adriana. Le regard de la brunette lance des éclairs, passant du micro à Loukas. Sa mâchoire est crispée, et on sent toute la colère qui irradie de son petit être.

« Venez, il ne faut pas que vous stressiez, ça va aller ! J'adore chanter et je suis sûr que vous avez vous aussi une voix splendide ! Le plus dur, c'est le premier couplet, le reste va venir tout seul ! »

Elle le dévisage, incrédule : pense-t-il réellement qu’elle ne réagit pas par timidité ? Il lui tend finalement la main, et Adriana a un mouvement de recul. Les encouragements autour d’eux la perturbent, alors qu’aucune personne dans cette pièce ne peut comprendre ce qui se joue à ce moment-là. Elle se sent ridicule, à refuser de monter sur scène, alors qu’elle s’y sent d’habitude à l’aise, dans son élément. Mais elle ne peut pas, pas comme ça, pas avec lui.

« Ne fais pas attention au public, d’accord ? Fais-moi confiance, je suis habitué. »

Alors ça y est, il passe au tutoiement ?! Son discours encourageant, sa gentillesse, ses paroles rassurantes lui donnent envie de hurler. Elle le déteste, et son air sympathique n’aident en rien.

« Non mais je rêve ?! Tu crois quoi ? Que je fais une crise de panique parce que j’ai peur d’aller chanter devant tout le monde ?! »

Elle crie, ne peut s’empêcher de se donner en spectacle, n’arrivant plus à contenir toute sa colère. Toute sa rage s’entend dans le ton qu’elle emploie.

« Je déchire au karaoké ! Je suis la reine du karaoké ! Je suis même persuadée d’être 100 fois meilleure que toi ! »

Son esprit de compétition prend le dessus. Il doit être meilleur qu’elle, s’il a réussi à lui voler son père. Il doit avoir une ou plusieurs choses qu’elle n’a pas, sans aucun doute. Mais pas ça, pas le karaoké. C’est insignifiant, pourtant, un simple loisir en soirée, mais c’est l’attraction de ce soir, alors elle ne peut que clamer sa supériorité.

« Mais il est hors de question que j’aille chanter avec toi ! »

Le dégoût transpire dans cette phrase, et la brunette attrape sa veste et son sac avant de quitter le bar, sous le regard médusé des pompiers.



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Message(#) Sujet: Re: Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) Not a brother crush, just a car crash (ft. Adriana) EmptyLun 16 Jan 2023 - 22:33




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01/10/2022 feat  @Adriana Castillo  

Loukas est enthousiaste à l’idée qu’ils puissent faire un duo ensemble. Pour lui, la tension qui a pu exister quelques instants plus tôt a disparu. Elle n’existe plus. Il perçoit son mutisme comme une appréhension. Et il a envie de lui montrer qu’elle peut avoir confiance en lui. Après tout, c’est un karaoké… qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Il part du principe que s’il se montre bienveillant, ils peuvent passer un bon moment ensemble. Et peut-être partir sur un bon pied. Il en a très envie, parce qu’il déteste les conflits. Quand il lui tend le micro, il est plein d’espoir. Il ne sait pas les sentiments qui la traversent et n’a absolument aucun moyen d’anticiper sa réaction. Comment pourrait-il se douter qu’elle est sa sœur ? Qu’elle le voit comme un voleur de père alors qu’il est persuadé d’être fils unique ? C’est quand elle prend la parole qu’il se liquéfie sur place. Son cri l’agresse bien plus qu’il ne le faudrait. Il perd confiance et en lâche son micro de maladresse. Il sent les regards sur eux, sur elle… sur lui. Immédiatement, les souvenirs fusent. L’école… les agressions verbales, les plus terribles. Il sent le sol qui se dérobe sous ses pieds et il se met à bredouiller, clairement en stress :

- Pardon… je suis désolé… je ne voulais pas te mettre en colère… j’ai cru que tu… appréhendais… de chanter… devant…

Il essaie tant bien que mal de se rappeler des conseils de sa psy… respirer… se focaliser sur le calme… sur le fait que les émotions n’étaient pas réfléchies et qu’elle déferlaient comme une tempête. Elle en rajoute une couche. Loukas se sent terriblement mal, il entend son coeur tambouriner dans sa poitrine et ne parvient plus à faire des phrases :

- Je… pas… dire… ça… s’il… plait… crie… pas…

Il avale difficilement sa salive et secoue la tête en se reculant. C’est à ce moment-là qu’elle lui assène LE coup final. Avec TOI. La plaie s’ouvre et se remet à saigner abondamment… il prend conscience qu’elle le hait. Il en ignore la raison, mais d’un autre côté, elle rejoint la longue liste des gens qui lui ont déjà fait du mal. Les larmes lui viennent aux yeux, alors qu’il recule, rouge de honte. Elle s’en va. Un silence médusé s’installe. Deux collègues viennent vers Loukas, qui n’a rien compris et se retrouve totalement sidéré. On essaie le réconforter, mais cela ne fonctionne pas. Il s’isole, dans un coin du bar. L’animateur relance en appelant un autre duo. Cela fait diversion. Il sent les regards… c’est insupportable, alors il s’excuse, prend ses affaires et s’en va à son tour. Sur le trajet, il éclate en sanglots. C’est trop pour lui. Il ne se lamente même pas sur l’injustice dont a fait preuve cette policière. Le « avec toi » résonne en lui. Et lui déchire le coeur. Il a beau avoir subi tellement par le passé, à croire que ses blessures ne se refermeront jamais.

[FIN]
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