Pardon et patron ça rime.

ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

J’ai froid. Le bruit de la pluie contre la fenêtre de la chambre dans laquelle je suis allongé n’arrête pas de tapoter contre la vitre et ça m’énerve… C’est comme-ci ma gueule de bois et cette pluie ne veulent pas du tout faire connaissance et juste s’entendre entre un apaisement ou une migraine. J’entre-ouvre les yeux et j’aperçois au loin un soutif suspendu à une lampe et un tas de linge au sol. Je soupire, parce que je sais très bien que j’ai encore trop fêté hier soir. Tant pis, je peux encore m’endormir, après tout, ce n’est pas comme-ci qui que ce soit en avait quelque chose à foutre de ce que je fais durant cette journée moisie. Je soupire et je laisse doucement mon corps qui pèse une tonne, reprendre sa forme initiale dans le matelas. Un long soupir et je sens que je vais repartir au pays des merveilles, mais quelque chose me fait sursauter. Je me tiens les tempes en ouvrant un peu plus les yeux et je sens que la personne à ma droite se mets à essayer de bafouiller quelque chose. Visiblement je ne suis donc pas seul dans ce lit… Alors que je rampe vers mon jean qui est posé sur une table passe, un pied sauvage se présente devant mon visage me tapant directement contre la joue. Dans un état à la fois trop faible pour me défendre et coincé avec la migraine je le repousse doucement en ayant un air très grognon. Je n’ai pas le temps d’atteindre le téléphone que ça s’arrête. Peut-être que finalement je peux retourner décéder dans mon coin ? La vibration revient encore… C’est bon, ça m’a saoulé. Je prends le peu d’énergie qu’il me reste en accrochant les cadavres de bouteilles vide au passage et j’arrive à attraper cet IPhone 4S de merde et je galère à ouvrir les yeux pour répondre. Je me râcle la gorge, mais visiblement ça ne change rien puisque ma voix rouillée de lendemain de fête se fait entendre « quoi… » Mon cerveau tente de comprendre toutes les phrases, chaque mot, chaque silence qui est entendu au creux de mon oreille et je comprends que c’est visiblement mon agent… Il soupire, qu’est-ce qu’il me veut encore… Il fait ça plus simple. Soirée importante… Être présentable… Devoir venir, sinon me faire défoncer ? Pas certain de l’avoir comprise celle-là… Je relâche un soupire et je regarde le plafond avant de sentir une paire de lèvre venir me mordiller le cou. Je ferme les yeux et j’avoue que ça attire d’énorme frisson… Puis je repousse très doucement la personne. Je dois rester concentré « oui je serai là… 19 heures c’est bon ? » Je dis ça, mais il est déjà 16 heures… Connerie. On finit au moins par s’entendre et il raccroche enfin le téléphone. Je me glisse les deux mains contre le visage, j’attrape mon paquet de clope et j’en allume une en sortant du lit. En passant devant un miroir je vois la gueule que je tire et ça me fait rire… Une autre soirée de folie !

Au bout d’une heure qui semble pénible, d’une poignée d’ibuprofène et surtout d’une bonne douche, je finis par être clairement plus lucide et réveiller qu’à mon réveil. D’ailleurs, pendant que je suis sous la douche, je remarque que je ne suis clairement pas chez moi. J’ai aucune idée dans quel coin j’ai encore fini, mais ça s’est vite devenu une habitude dernièrement ! Bref, j’attrape rapidement un caleçon qui semble être le mien, un jean et un t-shirt avant de me diriger vers la sortie rapidement. Je m’assure que le contenu de mes poches sont bien les miennes, que j’ai tout ce qui m’appartient et une fois le tout vérifier, il est temps pour moi de me tirer. Je fouille mon téléphone et j’avoue que je ne sais pas trop qui appeler dans cette ville. Quelques noms ici et là me viennent en tête, mais rien de sincèrement invitant… Pas envie qu’on me ressorte le fameux discours du ‘’tu fou ta vie en l’air, regardes toi, il serait temps que tu te ressaisisses’’. J’aimerais bien les voir gérer autant de responsabilité, de divorce, de trahison et de pression sur les foutu plateau de tournage ! Bon bah tant pis, c’est le Uber qui sera le grand gagnant ! Une autre cigarette en bouche, j’attends dans le vestibule de la maison en observant dehors par la fenêtre et je consulte mon agenda. Mon manager sera bien à cette soirée et mon agent aussi, alors je n’ai pas intérêt à la manquer… J’envoie donc un texto à mon agent ‘’ce soir, c’est plutôt code costume cravate ou c’est t-shirt et tongue !’’ je rigole tout seul à ma blague en attendant sa réponse. Au bout de quelques minutes je vois une sportive monter dans l’entrée, avec un chauffeur qui regarde son téléphone. Visiblement, ça doit être pour moi ! Je sors enfin dehors en écrasant ma clope contre le sol et j’envoie la main. Je viens m’asseoir derrière et je lui sors « vous avez vu ce beau soleil aujourd’hui ? » il me regarde dans son rétroviseur et je comprends que ce n’est pas avec lui que je vais faire mon entrée dans le monde de l’humour ! C’est tant pis, je me laisse conduire chez moi en regardant la route par la fenêtre. C’est d’ailleurs assez simpliste pour ce qui est du reste de la soirée, puisque je me refais une douche, je mange rapidement, je me prends une bière et j’enfile finalement un complet assez traditionnel, rien qui ne sorte de l’ordinaire en vue de la soirée. Cependant, je me permets quand même, je décide de me déplacer en limousine. Je me connais… Un verre de trop et je vais me retrouver dans le ravin en essayant de convaincre le premier venu que je sais parfaitement conduire ! Non sans façons, pas pour moi !

La soirée se tiens au Melbourne's Crown Casino, ils ont loué plusieurs salles pour l’événement, donc visiblement ce sera quelque chose de grand… Sincèrement j’ai complètement paumé le pourquoi de l’événement, mais bon c’est assez habituel pour moi. À l’approche du tapis rouge, j’entends déjà la foule qui scande des applaudissements et des cris et je vois au-travers de la fenêtre teintée les flashs des caméras qui commencent déjà à photographier. Je replace ma cravate et soupire un coup avant de sortir de la voiture, sourire au visage secouant la main pour saluer les gens qui sont là ! « Quoi de neuf tout le monde ! » Je descends doucement le tapis en signant quelques autographes, serrant quelques mains et me dirigeant vers la soirée. Aussitôt arrivé sur les lieux, l’ambiance est déjà chargée, je regarde ma montre et je vois que j’ai une trentaine de minutes de retard. Je vais encore me faire réprimander… Pour changer… J’attrape deux coupes de champagne, j’en descend rapidement une, laissant le verre vide traîner sur une table et je me joins aux autres en observant la soirée un peu en retrait. Je vois mon manager qui me fait signe avec des grands yeux, pointant une blonde… Ce con en craque visiblement pour elle, je lui fais donc un clin d’œil et je comprends ce qu’il veut… Il veut que j’aille casser la glace avec elle pour lui préparer le terrain… Truc typique… En m’approchant d’elle, je viens me positionner à sa droite, ne la regardant pas directement dans les yeux « ce genre de soirée me rappellera toujours à quel point j’ai horreur des soirées organisées… J’ai juste envie de courir dehors m’en fumer une… Trop de monde… » Je tourne lentement la tête vers elle en souriant en coin. Mon sourire se perds doucement et mes sourcils se froncent « Bah… C’est vous ! J’ai vu votre tête à la télévision l’autre soir… Vous n’êtes pas celle qu’on surnomme à la voix d’ange ? » Non sérieux, je la connais celle-là, j’avais bien aimer sa voix ! Pour le peu de lucidité que j'ai dernièrement, c'est bien la seule chose dont je peux pas me tromper !

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ft. @Basilius Reynard

Novembre 2011

La vie en Australie semble tellement différente de celle que j'ai pu mener depuis ma tendre enfance en Italie. Les études, la sagesse dont j'ai toujours fait preuve, nourrissant l’image de la fille prodige, la fille parfaite auprès de mes chers parents...Vouloir me rapprocher d’Auden n'aura peut-être pas été une grande réussite pour sa mission première, mais je dois avouer que de me retrouver à des milliers de kilomètres de ma terre natale me permet d'évoluer avec bien plus de liberté et de prise de conscience que je ne l’aurais imaginé. Je profite de la vie de jeune adulte, et de tout ce qu'elle a à m'offrir, et dieu sait que l’horizon me semble bien plus surprenant que ce qui était prévu. Tout aura commencé lorsque Sacha, celle avec qui je partage un appart’ dans le centre ville et désormais amie, m’aura amené à l’une de ces soirées bien fréquentées et aura tenu absolument à me présenter à Jen, qui se charge de repérer des célébrités en devenir. Malgré l'engouement de pouvoir approcher une personne comme elle, influente dans le milieu, et de pouvoir échanger sur la musique et ce qu’elle provoque en moi, je fais preuve d’une certaine retenue et modestie alors que Sacha m’expose comme une future star en herbe, vantant ma voix et ma capacité à interpréter des styles variés avec une tel facilité. J’ai ce sentiment de honte, ayant l’impression de devenir l’une de ses filles naïves et puériles, qui croit pouvoir percer un jour, alors que mes seules représentations se sont limitées au mur écrus d’un banal salon et que les seules personnes témoins de mes prouesses se résument probablement à une quinzaine de personne, qui inclut majoritairement les membres de ma famille. Et pourtant, contre toute attente, Jen me propose de passer quelques jours plus tard au studio afin de lui montrer ce dont je suis capable. Cet effet de surprise ne parvient pas à être dissimulé alors que je lui demande si elle est certaine de sa proposition, les épaules secouées dans un même temps par Sacha qui est particulièrement euphorique de cette chance que l'on vient de m'offrir. J’accepte bien évidemment, tâchant de m’ôter que cela puisse être une mauvaise blague, ou encore un élan de compassion pour ne pas me blesser.

Et me voilà, presque 6 mois plus tard, invitée à l’un de ces grands événements qui regorge d’artistes en tout genre. Bon okay, je n’y suis pas en tant que vedette qui fait parler d’elle sur les écrans, mais plutôt en tant qu’invitée VIP, alors que Jen qui est à mes côtés, et qui ne sait plus où donner de la tête me rappelle que j’aurais un jour moi aussi l’honneur de passer par l’allée tant convoitée, sous l'objectif de nombreux photographes.Ca me semble inaccessible, mais cette femme avec laquelle je passe clairement la plupart de mon temps est devenue un peu mon pilier, sa connaissance et ses compétences me poussent à vouloir y croire, bien que j’ai plutôt le profil d’une groupie en folie qui parait s’émerveiller devant chaque visage qui lui est connu, et ce malgré la longue robe, particulièrement apprêtée pour l’occasion. Ma carrière était bien loin de la leur. Ma première scène s’était limitée à un bar paumé dans une ville qui l’était tout autant, mais les acclamations qui s’étaient fait entendre dans la salle avaient suffit à créer en moi un certain émoi, une adrénaline et un sentiment de jouissance absolue qui m’avait poussé à prendre conscience de ce qui était à portée de mains, et dont je pourrais ne jamais me lasser. Les représentations s’étaient ensuite enchaînées, déclenchant un plaisir tout aussi fort et semblable, alors que mon nom se glissait au fur et à mesure sur les lèvres d’un public toujours aussi demandeur et bienveillant à mon égard. Je vivais ces moments-là avec mes tripes, libérant peu à peu cette peur d’échouer. Les salles étaient de plus en plus grandes, les bars de plus en plus réputés, alors qu’il devenait peu à peu plus facile de faire accepter aux gérants des différents établissements de me faire monter pour quelques chansons. J’ai cependant l’air d’une parfaite amatrice alors que mon regard ne cesse de scruter les alentours, finalement délaissée par Jen qui s'empresse de briefer un membre chargé de l’organisation. " Ce genre de soirée me rappellera toujours à quel point j’ai horreur des soirées organisées… J’ai juste envie de courir dehors m’en fumer une…Trop de monde” Mon regard se tourne vers l’homme qui est venu se glisser discrètement à ma hauteur, et qui contre toute attente s'adresse à moi. J’ai le cœur qui manque un battement en découvrant les traits qui définissent son visage, ayant du mal à croire qu’il soit à mes côtés mais surtout qu’il veuille vouloir échanger avec moi. J’avais eu l’occasion de le voir à plusieurs reprises sur les écrans, et on peut dire que cet homme avait pas mal de bagages derrière lui. Je repose mon regard devant moi, tentant de reprendre mes esprits en me mordillant nerveusement l'intérieur de la lèvre. “Et j’imagine que ça n’doit pas être facile, vous emparer de votre plus beau sourire pour faire croire que vous ne voudriez être nul part d’autre là tout de suite…” Je souris légèrement, ne pouvant qu'espérer un jour pouvoir être autant attendue et reconnue aux yeux de tous.

« Bah… C’est vous ! J’ai vu votre tête à la télévision l’autre soir… Vous n’êtes pas celle qu’on surnomme à la voix d’ange ? » Je trouve le courage de venir perdre mon regard dans le sien, presque absorbée par ces iris bleus. Le naturel revient cependant rapidement au galop, parvenant à oublier un instant à qui je m’adresse. “Il semblerait que non” avouais-je en esquissant un sourire presque gêné. “Mais une femme blonde, un micro à la main…Il doit y en avoir un sacré panel à la télé j’imagine”. Je n’avais malheureusement jamais eu la chance de passer à la TV, ni même d’apparaître dans un journal local jusqu’à présent. “C’est le moment où vous allez prétendre un besoin irrépressible de vous rendre aux toilettes pour vous épargner une quelconque discussion avec moi?” Demandais-je avec une pointe d’ironie. Pourquoi quelqu’un comme lui voudrait-il s’intéresser à quelqu’un comme moi? Mon regard se perd faussement autour de nous, alors que je ne peux m'empêcher de m'autoriser une légère provocation bien à moi. "C'est étrange, je vous imaginais beaucoup plus grand" Mon visage finit par se tourner vers le sien, laissant échapper un rictus pour qu'il puisse saisir l'amusement que je sers simplement à installer entre nous.

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ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

Ce genre de soirée me rends assez nerveux généralement, car c’est un peu le rendez-vous de l’hypocrisie. Ce genre de moment durant lequel on croise des gens qu’on ne veut pas systématiquement voir, qu’on se la joue complètement heureux de vivre, voir même de recevoir quoi que ce soit… Non sincèrement, ça me rend littéralement fou. Si ça ne tenait qu’à moi, il faudrait me payer pour être ici, mais bon. Heureusement les divertissements sont un peu partout, ce qui nous éloignes tous un peu plus qu’on le pense… Pour ma part, c’est dans cette chevelure dorée, ce sourire si radieux et ce regard qui saurait vous faire fondre au fond de votre fauteuil que je m’y retrouve ! Là, sans déconner, si quelqu’un veut venir me l’arracher pour aller discuter ailleurs, je m’en fou, je sors les crocs. Pour une fois que quelque chose pousse ma curiosité à être ici, ce n’est pas pour me le faire gentiment retirer. D’ailleurs c’est à mon grand étonnement qu’elle répond assez aisément à mon premier commentaire avec une répartie qui vise réellement beaucoup plus dans le centre qu’elle ne pourrait le croire… C’est vrai finalement… Le sourire est dans ce genre d’événement le meilleur moyen de se rappeler combien on ne veut pas être ici… La preuve ? Pensez à n’importe lequel de vos acteurs favoris et pensez juste le nombre de fois qu’il sourit à une caméra ou qu’il s’empresse de se faire photographier… Certainement pas pour montrer combien ses dents sont blanches. Bref, je ne replace toujours pas dans quel endroit j’ai bien pu voir son joli visage et je me ridiculise presque, mais encore ça, ce n’est pas comme-ci j’allais réellement m’en faire… Ici plus vous êtes populaire ou riche, moins les gens ne vous en veulent. Un autre secret de l’industrie, ce serait le contraire qui ne saurait se faire ressentir. Dîtes au mec qui a créé Facebook que vous n’avez absolument aucune idée de qui il est, observer sa réaction et courrez aussi vite que vous le pouvez… Non sans déconner, s’il vous attrape, il serait capable de vous faire ravaler vos dents. Elle vient de me dire quoi celle-là? Que je vais aller me cacher aux toilettes ? J’avoue que j’étouffe un rire et je détourne doucement le regard en me râclant doucement la gorge.

« Les toilettes… C’est tellement amateur… Tout le monde sait que si on veut esquiver une conversation, le meilleur moyen reste de s’approcher des photographes, allons… Quoi que maintenant que vous avez lancer la suggestion… » Je me retourne doucement pour revoir à quelle distance je suis des toilettes, alors que j’entends son commentaire sur ma grandeur. Je suis si petit que ça ? « Je vous dirais bien que c’est la magie du grand écran, mais je pense qu’on a déjà cette excuse pour justifier trop de caprices des artistes… » Et là le répertoire est sans fin… Qu’il s’agisse de poids, de calvitie, de dents jaunes… Tout le monde dans l’industrie, blâme toujours la faute aux caméras. Un beau jour, il ne serait pas étonnant de voir un recours collectif contre l’abus aux caméras… « Alors attendez que je tente encore ma chance. Vous n’avez pas été à la télévision, encore je veux bien l’admettre, c’est une erreur de ma part… » je me mets donc en réflexion la plus profonde. C’est comme jouer à la roue de la fortune. Je sais que cette voix est familière, je sais que ce visage, ses expressions, ce sourire ne me serait pas passé à côté. « J’insiste à dire que vous êtes du milieu artistique… Je n’irais pas jusqu’à dire que vous accumuler les Grammys ou un autre de ses trophées…Non, vous me semblez plutôt en retrait… » Je la compare à mes congénères du musé artistique qui sont tous là, attrouper autour des agents pour essayer de nous vendre quelque chose ou nous parler de leur œuvre caritative pour essayer de se faire de la publicité et de se faire remarquer… Après tout, le milieu artistique reste celui qui sait le mieux se vendre. Ironiquement, je n’ai pas à le faire, puisque les chiffres de mes films le font pour moi… Puis c’est comme une casserole qui vient tambouriner dans la tête, Je n’ai pas les détails exacts du qui ou du comment, mais je me rappelle un bar.

« Vous buvez quelque chose ? » Je demande pour être certes poli, certes pour faire la conversation, mais surtout pour voir si quelque chose ne me viendrait pas en tête. Elle n’était quand même pas ma serveuse ou une connerie dans le genre. Du moins je n’espère pas ! « Je ne sais pas dans quel coin sont parti mes manière… Je suis Basilius… Appeler moi donc Bas’ » Du moment qu’elle ne me sort pas un monsieur Basilius ou encore Monsieur tout court… Ça me rappelle mon père qui était formel au point de ne pas adresser la parole à moins de se faire vouvoyer. Pour ma part, je vois rapidement un serveur qui passe dans le coin et j’en profites pour lui glisser un billet pour le pourboire en lui demandant « un scotch, sans glace pour moi et peu importe ce que madame prendra, c’est moi qui offre. » Je la laisse commander en l’observant avec ce petit sourire en coin, bordel je dois avoir l’air tellement crétin, mais c’est comme avoir une trouvaille au bout des doigts! « Alors… Dans quel coin se cache votre cavalier ou qui sait… Votre cavalière ? Je veux dire c’est un gala, vous avez dût emmener quelqu’un pour impressionner dans ce genre d’endroit… non ? » Je demande parce que je n’ai surtout pas envie de me faire éclater la tête par derrière ou encore de me faire surprendre par un ‘’c’est qui lui chérie’’ qui vient briser l’échange au beau milieu d’une conversation. Le serveur arrive assez rapidement avec nos boissons et je prends mon verre du plateau en offrant le verre que la demoiselle a commandé avec un sourire, glissant une main sur l’épaule du serveur pour le remercier.  

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ft. @Basilius Reynard

Mon attitude à cette soirée semble me trahir, j'ai clairement l'air d'une fan que l'on aurait invité dans les coulisses, curieuse, ébahie d'y croiser des visages mondialement connus. Un comportement qui est bien loin d'être ce qui est attendu de moi, si je dois emprunter ce chemin à mon tour, je me dois de faire preuve de professionnalisme, malheureusement, encore à ce jour, je ne me considère pas comme tel, ayant l'agréable sensation de pouvoir exprimer un talent sans rien attendre en retour. Vivre ma passion de la meilleure façon qu'il soit. Est ce que pour autant que j'apprécierais de pouvoir m'exposer aux yeux de tous avec une certaine prétention, celle nécessaire pour briller dans ce milieu? Défiler sous les objectifs impatients des photographes, devoir répondre avec aisance aux questions qui pourraient m'être posées? Je n'en ai pas la moindre idée, mais je n'y songe pas un seul instant, incapable de me projeter si loin alors que je ne suis qu'une parfaite amatrice qui souhaite partager avec les autres un moment en toute simplicité et avec une connexion incroyable. Heureusement pour moi, Jen est bien trop occupée à veiller au bon déroulement de cette soirée pour me faire quelques remontrances sur la timidité que j'affiche. Elle me délaisse, faisant naître en moi l'envie soudaine de me fondre dans le décor, comme si ma présence pouvait être remise en question. La venue soudaine d'un homme à mes côtés me pousse à redresser d'avantage les épaules, espérant donner fière allure, même si personne ne sera capable de se souvenir mon prénom le lendemain. Et ce visage, que je découvre avec une émotion toute particulière fait naître en moi un sentiment bien agréable, satisfaite de voir que l'on puisse m'accorder un peu d'attention malgré une carrière presque inexistante. C'est son approche qui parvient à effacer ce grand fossé qui devrait pourtant nous éloigner. Il semble à l'aise, spontané, naturel...Et c'est ce qui me met rapidement à l'aise pour pouvoir lui répondre avec une certaine insouciance et ironie, risquée face à une personne de telle renommée. Par un besoin de faire croire que je puisse être digne d’intérêt par un statut que je ne dispose pas, ou même par simple pitié, il évoque l'une de mes prestations à la TV, qui n'aura bien évidement, jamais existé. J'aurais très bien pu acquiescer, et profiter de ce moment de gloire éphémère, mais j'en suis tout bonnement incapable , prenant pourtant le risque de le voir déguerpir en apprenant que je ne suis qu'une simple spectatrice dans ce joli événement. “C’est le moment où vous allez prétendre un besoin irrépressible de vous rendre aux toilettes pour vous épargner une quelconque discussion avec moi?” Il pouvait saisir la perche, se sentir offusqué que je puisse manquer de retenue, mais contre toute attente, je le sens plutôt amusé par mon audace et les bonnes manières, qui ne manquent généralement pas dans le milieu. Qui étais-je pour oser parler ainsi à quelqu'un comme lui après tout? "Les toilettes… C’est tellement amateur… Tout le monde sait que si on veut esquiver une conversation, le meilleur moyen reste de s’approcher des photographes, allons…" Je me pince les lèvres, étouffant un rire à mon tour. "Je tâcherais de m'en souvenir". Je hoche de la tête, yeux plissés, tentant de dissimuler l'amusement sur mon visage. Bien que les chances que ça puisse m'arriver restent faibles, voir inexistantes. "Quoi que maintenant que vous avez lancer la suggestion…" Je l'observe perdre son regard un peu plus loin, curieuse de savoir s'il viendrait à s'y soumettre. Mais le voyant pourtant encore les pieds ancrés dans le sol, je me permets de rebondir sur un sujet qui pourrait à nouveau l'offusquer. Sa taille. « Je vous dirais bien que c’est la magie du grand écran, mais je pense qu’on a déjà cette excuse pour justifier trop de caprices des artistes… »


« Alors attendez que je tente encore ma chance. Vous n’avez pas été à la télévision, encore je veux bien l’admettre, c’est une erreur de ma part… » Il n'abandonnait pas, prêt à se risquer à une nouvelle mauvaise hypothèse, alors que je m'amuse de cette prise de risque.« J’insiste à dire que vous êtes du milieu artistique… Je n’irais pas jusqu’à dire que vous accumuler les Grammys ou un autre de ses trophées…Non, vous me semblez plutôt en retrait… » Je fais mine de réfléchir avant d’acquiescer légèrement, mais reprend dans le but de déstabiliser. "J'suis quelqu'un de plutôt insociable". Mon regard cherche à capter le sien, me perdant un instant dans la couleur profonde de ses yeux, un bleu clair et enivrant.« Vous buvez quelque chose ? » Je fais mine d'observer autour de moi. "Est ce que je risque pas de me faire griller si on me voit un verre à la main..." murmurais-je à son égard, comme si j'étais le parfait imposteur de la soirée. « Je ne sais pas dans quel coin sont parti mes manière… Je suis Basilius… Appeler moi donc Bas’ » Je le savais, et bien évidement, il devait en avoir l'habitude, être reconnu apportait probablement son lot d'avantages, mais aussi d'inconvénients. "Savannah...Sav' pour ceux qui le veulent." Ca serait particulièrement étrange d'entendre ce surnom dans la bouche d'un homme si célèbre, mais sûrement valorisant. Un serveur passe dans la foulée, permettant de passer commande, « un scotch, sans glace pour moi et peu importe ce que madame prendra, c’est moi qui offre. » Flattée, je viens à répliquer. "Un verre de champagne pour moi s'il vous plait." Après tout, je ne vivrais ce genre de moment qu'une seule fois dans ma vie, ça méritait au moins d'être célébré comme il le faut, même dans un verre hors de prix que monsieur tient à m'offrir. Mon attention se repose finalement sur mon interlocuteur « Alors… Dans quel coin se cache votre cavalier ou qui sait… Votre cavalière ? Je veux dire c’est un gala, vous avez dût emmener quelqu’un pour impressionner dans ce genre d’endroit… non ? » Je ne peux retenir un rictus face à cette remarque. "Et si c'était plutôt moi qu'on avait invité pour impressionner?" Le sourire malicieux qui illumine mon visage persiste quelques secondes. "Elle est là bas..." fis-je remarquer d'un signe de tête, alors que la demoiselle en question semblait visiblement se perdre dans un échange plutôt houleux avec un membre de l'organisation. "Elle est pas toujours commode, mais je l'aime bien..." avouais-je en haussant les épaules, laissant encore planer le doute sur la nature de notre relation. "Et vous?" demandais-je alors que mon regard le scrupte machinalement de haut en bas. "J'imagine qu'il y a une magnifique déesse qui doit attendre désespérément votre retour auprès d'elle là tout de suite." Je ne connaissais pas grand chose de sa vie privée, mais j'imaginais que la liste des prétendantes devait être longue, et pas forcément toujours pour les bonnes raisons.

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ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

J’apprécie ce petit trait de caractère qui se tiens debout devant moi. Habituellement ce sont des pinces sans rires ou alors de voir une petite étincelle rebondir avec vigueur devant moi, c’est réellement impressionnant. J’avoue cependant que je suis en descente de coke de la veille, donc c’est un peu mon tour d’être légèrement éparpiller un peu partout. C’est une habitude à prendre, se mettre en focus sur une seule et même voix pour essayer de rester concentrer. D’ailleurs pour m’aider quoi de mieux que de prendre un verre. L’alcool sait faire redescendre la montée de nervosité de la coke et sait apaiser les esprits. Je dois me raisonner, je me répète donc que ça va bien aller intérieurement, que tout va bien se terminer et surtout qu’on en est loin d’une première descente. Du champagne donc pour la demoiselle, ce petit côté alambiqué me plaît de plus en plus, pour une jeune artiste. Je me perds d’ailleurs dans son regard alors qu’elle me répond au sujet de sa cavalière. J’attrape le verre de la main du serveur, afin de moi-même le lui servir avec ce petit sourire naturel qui ne peut se cacher sur mon visage, écoutant chaque mot plongé dans son regard. J’avoue que mon visage se tourne alors qu’elle m’indique sa partenaire et je m’avoue un poil confus. J’aurais aimé répondre à sa remarque qui laisse planner le doute, qui laisse ma curiosité remplir les trous, mais elle m’enchaîne sur une réciproque à ma question cavalière, ce qui éveil chez-moi de me demander ‘’tiens, c’est vrai… pourquoi je n’ai pas invité personne’’. J’avoue un moment de réflexion, me dire que je vais lui jouer un tour et lui sortir une histoire à dormir debout, mais je décide de jouer l’artiste, la comédie ou la sincérité… Qui sait. « Eh bien Sav’ deux petites choses, avant de répondre à cette question… » Je viens doucement porter ce délicieux scotch à mes lèvres pour goûter ce petit goût boisé et pincé de sucre en remuant le verre juste après y avoir tremper mes lèvres. Le bruit des glaçons rempli un peu le silence joueur qui commence à se créer alors que nos regards se perdent mutuellement l’un dans l’autre. « Je vais être très joueur et… Excuser moi de l’être si jamais je venais qu’à vous vexer… Cependant… » je m’approche doucement d’elle, tout en gardant une distance respectable « vous n’aurez pas la satisfaction à votre réponse aussi facilement. » Bon dit comme ça j’ai l’impression qu’elle va vite se vexer. Cependant j’ai envie de pousser notre petit moment un peu plus loin… Dans le doute, ça n’aboutira nulle part et tout simplement on arrête ça maintenant et on reprend notre petite discussion… Mais je lance mon idée avec un petit air joueur, pour essayer de voir si elle est réellement partante. « je m’explique » je laisse entendre, parce que j’ai peur qu’elle tourne simplement les talons et qu’elle se sauve. « Ce genre de soirée est ennuyeux, j’ai envie de le pimenter et soyez sans crainte, je suis bon joueur… » et là ce n’est pas faux de le dire, puisque ce genre de soirée est d’un ennui pour moi. « Je vous réponds à n’importe laquelle de vos questions, évidemment en prime de celle concernant une éventuelle déesse qui doit attendre désespérément un possible retour. » On le sent tous arriver et il ne se fait pas attendre « mais… en contrepartie, vous allez devoir vous dévoiler au grand jour et me démontrer votre talent d’artiste. Ici et maintenant » Oui, oui, je lui ai demander une prestation ici, à cet endroit précis, à ce moment, en plein milieux d’un gala, entouré de plusieurs personnes « Ou alors, vous trouvez le moyen de me ramener une cravate… Peu importe à qui elle appartient ou comment vous l’avez obtenue… Ce n’est pas important. »

Je vois bien que son regard est dans l’hésitation de ‘’il se fout de ma gueule’’ et ‘’est-ce que je vais réellement le faire’’. J’étire donc de plus belle mon sourire « Attendez, je suis sérieux ! Vous n’allez pas me dire qu’on ne pourrait pas rendre cet échange encore plus pimenté ! » Je replonge mes lèvres dans mon scotch en ne décrochant pas son regard du mien « bon je sais que c’est un gala, qu’il faut savoir se comporter… Mais qu’est-ce qu’on s’en fou ! On va montrer à ses gens ce que c’est le véritable amusement ! » En vrais, je lui vends l’idée dans l’espoir qu’elle le fasse, bien que je suppose fortement qu’elle ne le fera pas. Je veux dire, vous iriez piquer une cravate à un gala ? En même temps, vus ma mauvaise trempe dans le milieu artistique, pour ma part, ce n’est pas comme-ci ça va choquer qui que ce soit. En revanche pour elle, c’est surtout celle qui l’a invité ici qui risque de se retrouver couverte de honte… Si réellement c’est sa partenaire ! Je suis joueur, je continue donc d’essayer de l’inciter à se joindre à ma folie « imaginer pouvoir demander à une célébrité, n’importe quelle question sans même craindre qu’il ne se vexe ! C’est quand même quelque chose ! » Je me perds à nouveau dans son regard avec ce sourire… Ma mère le décrivait comme un sourire d’un enfant qui tente de convaincre ses parents de faire quelque chose, bien que tout le monde sache que ce n’est pas bien ! Sans compter les journalistes, la publicité, l’image… Après encore une fois, dans ce genre d’événement, c’est tellement la folie que ça peut passer complètement inaperçu. « Crois de bois, crois de fer, quand c’est mon tour je ferai tout ce qu’on me jette comme défis pour poser une question… Et vous n’avez aucune idée… Aucune… idée… de ma persistance pour gagner cette question. » Ohh oui, je veux savoir, je dois savoir quelque chose… Quoi, je ne le sais pas encore, mais ça viendra et elle n’est pas prête si elle s’imagine qu’elle peut me jeter un défis sans que je ne bronche…  

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Pardon et patron ça rime.

ft. @Basilius Reynard

Je n’ai probablement pas le comportement adéquate pour côtoyer le milieu, ne pouvant que me soumettre à ce caractère bien trop authentique pour jouer à la perfection la femme timide et bon sous tout rapport. Je ne sais pas faire, et l’approche dénuée de toute prétention de cet homme, qui s’apparente à une rencontre plutôt banale, ne peut que me pousser à me lancer dans une discussion qui pourrait être presque offensante pour un homme de son rang, mais qui nous épargne toute convenance et hypocrisie du genre. Qui suis-je pour me lancer sur ce terrain alors que son nom a de quoi impressionner n’importe quelle personne censée? C’est la question que beaucoup pourrait se poser, mais qui ne traverse même pas mon esprit. Et heureusement pour moi, mon naturel semble plus l’intriguer que le repousser, visiblement peu habitué à ce que l’on puisse fasse preuve d’une telle franchise avec lui. Jouant d’une certaine façon l’imposteur de la soirée, je m’amuse à laisser planer le doute sur ma réelle identité, lâchant quelques infos qui pourraient s’avérer tout aussi fausses, comme celle de ma compagne de la soirée, qui ressemble presque à un petit démon lorsqu’on l’observe s’agacer des quelques couacs relevés pour cette soirée. Basilius s’empare de la coupe qu’amène le serveur, démontrant une belle intention en voulant me la remettre lui-même, et un intérêt qui pourrait en faire rougir plus d’une, mais qui dans mon cas parviendra uniquement à esquisser un doux sourire. Le sujet des partenaires mérite cependant d’être éclairci, s’il peut encore douter de ma présumée compagne, qu’en est-il de lui? Bien au-delà de vouloir récolter le moindre potin quant à une demoiselle qui serait parvenue à le faire craquer, j’ai surtout envie de voir si ce que nous voyons dans les magazines n’est qu’un leurre, et qu’il est bien plus facile de prétendre à une relation dotée d’une réelle affection que de s’amouracher publiquement.« Eh bien Sav’ deux petites choses, avant de répondre à cette question… » Je relève les sourcils, comme si je voulais déjà m'emparer d’un air peu surpris face à ce qu’il pourrait me balancer, alors qu’un sourire un brun amusé se fraye un chemin jusqu’à mes lèvres fortement colorées pour l’occasion. « Je vais être très joueur et… Excuser moi de l’être si jamais je venais qu’à vous vexer… Cependant… » Il parvient à capter mon interêt plus que de raison, éveillant ce petit truc que peu d’homme peuvent prétendre avoir. Et ce sentiment est amplifié alors qu’il réduit la distance entre nous. Rien de bien déraisonnable ou d'irrespectueux, mais peut-être suffisamment pour que ca recueille quelques regards curieux dans le coin. « vous n’aurez pas la satisfaction à votre réponse aussi facilement. » Mon regard se perd dans le sien, luttant pour ne montrer aucune réaction à cette réponse, et encore moins une once de déception. Au fond de moi, la volonté d’aller plus loin comme s’il s’agissait d’un défi auquel je me devais de me soumettre.  « Ce genre de soirée est ennuyeux, j’ai envie de le pimenter et soyez sans crainte, je suis bon joueur… » Je détourne le regard, intriguée, et amusée à la fois d’entendre ce genre de discours dans ce genre d'événement. « Je vous réponds à n’importe laquelle de vos questions, évidemment en prime de celle concernant une éventuelle déesse qui doit attendre désespérément un possible retour. » Mon regard se repose sur lui, attendant bien évidemment la suite, parce qu’il est certain que cela ne sera pas sans une certaine condition auquel je devrais moi-même me soumettre.

Mes lèvres viennent tremper dans ce délicieux breuvage, qui est à la hauteur de la soirée organisée. « mais… en contrepartie, vous allez devoir vous dévoiler au grand jour et me démontrer votre talent d’artiste. Ici et maintenant » Je manque d’avaler de travers, réalisant qu’il me demande sans plus attendre de pousser la chansonnette dans un endroit rempli de chanteuses et chanteurs au talent fou. Je fronce les sourcils, cherchant à deviner s’il est sérieux dans sa demande, qui me semble clairement impossible. “Moi, chanter ici? Vous voulez qu’on me raccompagner jusqu’à l’entrée?” m’amusais, pesant cependant chacun de ces mots. « Ou alors, vous trouvez le moyen de me ramener une cravate… Peu importe à qui elle appartient ou comment vous l’avez obtenue… Ce n’est pas important. » Je me pince les lèvres, prenant un instant pour réfléchir à cette idée, qui est tout autant périlleuse. Je n’ai pas ma place ici, alors me faire remarquer pourrait clairement m’apporter son lot de problème, être blacklistée avant même d’avoir eu l’opportunité de goûter au parfum de la célébrité, ou encore poser des problèmes à Jen, qui d’une certaine façon, est responsable de ma présence ici. Son sourire ne fait que me désarmer face à toute raison, comprenant bien là qu’il veut simplement s’amuser. « Attendez, je suis sérieux ! Vous n’allez pas me dire qu’on ne pourrait pas rendre cet échange encore plus pimenté ! » Je relève les sourcils. “Oh si, on pourrait…Mais à quel prix!” lui rappelais-je. Pour un homme comme lui, on dira simplement qu’il cherchait à attirer l’attention et amuser la galerie, mais moi…On me dévisagera de haut en bas, remettant en question ma présence sur place. « bon je sais que c’est un gala, qu’il faut savoir se comporter… Mais qu’est-ce qu’on s’en fou ! On va montrer à ses gens ce que c’est le véritable amusement ! » Je souris d’avantage, trempant à nouveau mes lèvres pour tenter de rendre cet esprit raisonné plus flexible. « imaginer pouvoir demander à une célébrité, n’importe quelle question sans même craindre qu’il ne se vexe ! C’est quand même quelque chose ! » Je lâche un rictus. “Si je parviens à poser les questions avant d’être foutu dehors!J’espère qu’au moins vous me suivrez…” Mon regard malicieux se joue du sien, tentant de deviner la véracité dans son regard bleuté ou encore dans la réponse à venir. Je me mordille l’intérieur de la lèvre, prise en proie par cette terrible envie qui somnole en moi, et qu’il alimente en me fixant ainsi. J’ai bien trop le goût du jeu pour pouvoir refuser, c’est plus fort que moi. J’ai besoin d’être là où on ne m’attend pas, même si je dois y laisser quelques plumes au passage.« Crois de bois, crois de fer, quand c’est mon tour je ferai tout ce qu’on me jette comme défis pour poser une question… Et vous n’avez aucune idée… Aucune… idée… de ma persistance pour gagner cette question. » Les yeux qui pétillent, je ne peux qu’être flattée que cet homme veuille vouloir en savoir bien plus à mon sujet, et c’est la raison pour laquelle je finis par avouer. “Vous n’avez pas idée à quel point je me montrais sournoise moi aussi…Mais j’accepte” Cet air impassible comme si rien ne pouvait troubler ce moment, pas même un énorme raté. Je prends une grande gorgée de ce champagne, afin de me donner le courage nécessaire pour affronter la suite, et finit par délaisser Bas’ pour avancer parmi la foule quelque dispersée par-ci par là. J’ai le palpitant qui me joue des tours, l’adrénaline qui me donne l’impression de perdre toute notion de réalité. Des idées se bousculent dans mon esprit, à la recherche de l’excuse parfaite, et je vois cet homme, avec un magnifique badge accroché autour du cou. “Excusez-moi” l’homme relève le regard, visiblement surpris qu’on puisse s’adresser à lui, une scène qui me fait penser à la mienne quelques instants plutôt. Chad. Le monsieur s'appelle donc Chad selon le badge et semble lui aussi tenir un petit rôle dans cette soirée“Ca m’ennuie de vous demander ça, mais mon ami Basilius…Reynard…” précisais-je au cas où ça lui échapperait alors que mon regard se glisse jusqu’au jeune homme, qui semble me guetter du coin de l’oeil dans ma mission “...a un véritable coup de coeur pour votre cravate”. L’homme en question baisse les yeux sur celle-ci, cherchant à s’assurer que je parle bien de cette cravate noire toute à fait banal qu’il porte autour du cou. “Vous pourriez me dire d’où elle provient?” L’homme balbutie quelques secondes, cherchant probablement à être à la hauteur de la réponse. “Eh bien…Je pense qu’elle provient de la boutique en bas de…”je le coupe, hochant positivement de la tête. “Ouais, j’me disais bien” Je me mordille la lèvre, visiblement songeuse en ne quittant pas des yeux l’objet tant convoitée. “Je vous propose 30 dollars pour vous la racheter.” Il baisse les yeux, un peu gêné. “C’est un cadeau de ma mère”. Damn it! Je relève mon regard dans le sien, tâchant donc de l’amadouer avec un sourire des plus doux. “Et j’imagine que votre mère doit beaucoup apprécier Basilius…” Il jette un coup d’oeil derrière lui, pas certain de la réponse, mais ayant peur que cette dernière ne lui pose des problèmes, ou qu'on ne vienne lui couper un doigt, il répond prudemment ” Ouais…” Ce sourire figé est une aubaine pour moi. “J’pense qu’elle serait très flattée de savoir qu’une star comme lui porte un vêtement qu’elle aurait elle-même choisi….”

Quelques secondes plus tard, je me dirige vers Bas, cachant le plus discrètement possible le bout de tissus entre mes doigts alors que je finis la coupe d’un trait, et dépose le verre sur le plateau d’un serveur sur mon passage. Ma main vient chercher celle de Bas afin de lui glisser la cravate. “Il était très triste de s’en débarrasser...J'espère que vous en ferez bon usage” Mon regard fini enfin par croiser le sien, avec une malice qui ne lui ait plus inconnue désormais. “J’pense que vous me devez une réponse désormais….” De la fierté? Et pas qu’un peu! J’ai les jambes qui flageolent, et une certaine culpabilité, mais monsieur cravate semble avoir déserté les lieux, probablement pour avertir ses proches qu’il vient de filer sa cravate à Basilius Reynard! Quelle classe."Puisque j'ai réussi avec brio, il semblerait que ce soit votre tour..." Je relève les sourcils,me vantant presque d'avoir le pouvoir cette fois-ci. "J'veux que vous lui fassiez croire que vous êtes intéressé par elle, j'entends là par son charme, non en ventant ses qualités professionnelles... et que vous récupériez son numéro." Son incompréhension doit être résolue alors que je désigne d'un mouvement de tête ma chère Jen, incorruptible machine à travailler, et indomptable manager. Je ne lui connais pas de relation, cette dernière est accro à sa profession depuis toujours et ne cherche peut-être pas à en avoir, il n'empêche que quelques commérages ont laissé entendre que mademoiselle les préférait plutôt féminine, à forte poitrine, dommage pour Bas'.

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ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

J’avoue que je suis assez curieux de voir la suite. Je tente la bête, je lui mets le piège au bout des lèvres avec la prétention qu’elle ne va jamais mordre à l’hameçon et à ma ferme surprise, ses yeux sont encore plus pétillants que les miens et je ressens son côté machiavélique remonter en elle comme une pression qui pimente au bout de ses doigts. Elle me dit d’ailleurs que s’il lui arrive quoi que ce soit et qu’elle se fait foutre dehors par ma faute que je dois absolument la suivre. Pour ne pas éclater de rire et attirer l’attention, mes yeux se ferme et je hoche la tête, mine de dire ouiiii absolument que je vais te suivre… Je n’en pense pas moins différemment puisque je l’avoue, je suis prêt à le risquer. Elle quitte donc pour aller de l’avant et mettre en scène son diabolique plan pour me prouver qu’elle est partante. Je l’avoue, je l’avoue deux fois plutôt qu’une… Je suis battu. Je m’attendais à une petite hésitation, un Momentum de ’’allons on est dans un gala, on ne peut pas se permettre ça’’… J’avoue qu’elle gagne tout de suite mes intérêts pour se lancer dans le grand vent pour avoir une réponse à une simple question ! Je veux dire soyons franc… Qui ici aurait pas simplement hausser les épaules et dit ‘’tant pis’’. Je remarque à ma droite le chef de la sécurité en charge du gala, Marc qui arrive deux mains derrière le dos, soupirant et tournant doucement la tête vers moi. « Je suppose qu’elle est avec toi… » J’acquiesce doucement en tournant la tête vers lui. « Et je suppose que je ne dois pas la foutre dehors pour déranger littéralement la soirée te connaissant… » J’avoue que je tousse un rire en étirant mes lèvres, dévoilant un grand sourire « attends… Elle est tombée dans le coup de la cravate… Tu ne vas quand même pas me dire que ce n’est pas la meilleure chose qui me soit arrivé depuis un moment! » Marc roule des yeux en laissant sa tête basculer vers l’arrière en soupirant « je te préviens… C’est toi qui es responsable d’elle… Et que ce ne soit pas comme le tapis rouge de l’été dernier… Ne finissez pas à poil dans une fontaine… » Je viens doucement poser ma main sur l’épaule de mon ami de longue date « Tu sais bien que je ne peux pas te faire de promesse que je ne peux pas tenir… Je me serais contenté de lui répondre si elle avait insisté… Mais regarde-moi cet engouement! »

Nous sommes tous deux en train de la regarder négocier avec un des invités pour une cravate. Je ne retiens pas mon rire de bon cœur et même lui il ne peut le retenir « une cravate… Tu aurais dût essayer les chaussettes »… Putin les chaussettes… J’échange un regard avec lui et il replace son veston en me quittant, disparaissant vers ses hommes qui assure la sécurité pour ne pas mettre dehors Sav’ qui prenait quand même de grand risque en demandant au ministre de l’art sa cravate. Elle est l’élu de mon cœur en cette soirée… Je ne sais pas comment le tout va dégénérer ou quel dénouement tout ça aura, mais je suis certain d’une chose, elle et moi on vient de se déclarer la guerre pour une seule question… Je la vois d’ailleurs finalement arriver à se procurer du bout de tissus et je m’en mords la lèvre très fortement pour ne pas éclater de rire. Bref elle finit par se remettre en route et elle donne presque l’impression de marcher à grand pas, fière de son butin, presque comme-ci elle allait me la mettre au visage cette foutue cravate! Elle s’empare d’ailleurs de ma main et vient y déposer la cravate. Je suis littéralement scotché. Je n’arrive pas à lui répondre instinctivement, mais juste après qu’elle me rappelle que je lui dois évidemment une réponse, je finis par me réveiller et revenir à moi! « Noir… C’est dommage, je croyais qu’elle aurait été verte ou encore bleue… C’est presque triste… » Intérieurement je me mords tout ce qui peut être mordu pour tenir mon jeu d’acteur, car elle a tellement été extraordinaire, mais je ne peux me retenir en rattrapant doucement sa main « Sav… Vous avez été incroyable. J’avoue… Je vous donne donc tout mon respect et, pour vous répondre… » je m’avance doucement devant elle, car c’est le grand moment, le temps de savourer ce petit sucre et d’en savourer le butin ! « Je n’ai tout simplement pas de cavalière ce soir… Bon… Les journaux et les papiers finiront par le dire partout, mais je me suis divorcé voilà de cela quelques mois… Donc… Autant le dire ainsi, je suis tout simplement solitaire en cette soirée… Mais j’ai gagné une acolyte faut-il croire! » J’avoue, je veux continuer la conversation, alors que ma bouche vient pour formuler une phrase de plus, je vois qu’elle s’empêche de vanter le succès de sa mission et me poussant donc un nouveau défi. Ma bouche se referme et mes yeux suivent le mouvement de sa tête, alors qu’elle me désigne, sa cavalière donc. Obtenir son numéro et en qualité de charme et non en tant que professions. Je tousse un rire sournois et j’approche doucement ma bouche près de l’oreille de Sav « c’est un peu facile comme défi… Mais j’accepte. » Je me redresse doucement en laissant un petit sourire en coin sur mon visage et attrapant la main de Sav’ je croise ses yeux amusés « Je vais quand même demander ma question… Ça vous permettra de réfléchir durant mon absence… C’est uniquement votre cavalière pour la soirée? Ou c’est votre cavalière au quotidien… Sur ce, ne bougez pas et prenez-en de la graine ! » Oui je me permets de lui faire un trait d’humour en sachant que ce jeu me plait déjà tout simplement !

Je m’avance donc doucement près de la foule en me débarrassant de mon verre, replaçant mon veston et je m’aventure auprès de mes contacts très brièvement « quelqu’un connaît la dame là-bas? » un de mes contacts connu du domaine musical tourne la tête avant de me regarder « Jen? » J’étire doucement un sourire « Jen effectivement… Je voulais juste me souvenir de son nom… » Je me glisse donc au-travers de la masse et me raclant doucement la gorge, j’avoue que c’est un peu ’’habituel’’ les gens me laissent me fondre dans la masse comme un requin qui se dirige doucement vers sa proie. La voilà donc devant moi, la tendre et douce Jen. Je dois donc me jouer un monologue d’un film, essayer de me frayer une certaine crédibilité aux lèvres ! « La fameuse et sublime Jen! » Je sens que je viens de frayer un petit malaise au coin de ses lèvres et je me demande si ce n’est pas juste le fais d’être ensevelis de gens qui nous entourent… « Je peux vous parler un instant? » nous arrivons à nous éloigner très brièvement et je l’avoue, c’est déjà plus facile de me faire entendre ou de même jouer un rôle, que de me retrouver devant toute cette foule. « Écouter… Je ne vais pas passer par quatre chemin… Je vous regarde depuis un moment et je me suis emparé de votre cavalière, car… Vos yeux sont si… Pétillant et votre sourire tellement charmant… Je… suis un peu gêné… Mais j’ai tenté d’avoir votre numéro, mais votre cavalière s’est montrée assez protectrice… pour m’obliger à vous le demander directement… » J’attrape très spontanément sa main « je demande juste votre numéro pour ce soir et vous n’aurez même pas besoin de me répondre si vous n’êtes pas intéressée… Autant vous que moi… Nous sommes très attendus… Mais je vous écrirai plus tard… C’est une promesse… » J’avoue que j’ai du mal à ne pas craquer, mais je dois avoir une réponse à ma question précédemment demandée à Sav’ donc j’y met tous mes efforts pour avoir juste ce numéro, bien que j’avoue… je n’en veux pas réellement…

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ft. @Basilius Reynard

Cette soirée s’annonce plus amusante que je ne l’avais imaginée. Je pensais pourtant me fondre dans la masse, rejoindre le clan des ignorés et être spectatrice de tous les événements notables qui pourraient se dérouler dans cet endroit quelque peu privé, et qui apporterait sans aucun doute quelques potins à ramener à la maison,mais la compagnie de Basilius à mes côtés change la donne, me glissant au premier rang de la scène alors que je me retrouve à me soumettre à un jeu amusant, mais particulièrement dangereux. Lui n’a plus rien à prouver dans ce milieu, il pourrait se retrouver le slip en bas des jambes qu’on lui demanderait gentiment de faire ça en toute discrétion. Pour ma part, les choses sont bien plus compliquées. Je ne suis qu’une novice dans ce milieu débordant de talent, ma place n’est pas faite, et cela s’exprime par la parfaite ignorance que je subis malgré la somptueuse robe que je porte. La raison et la sagesse ont souvent rythmé ma vie, déterminé beaucoup de mes choix, mais il y a aussi cette petite part de folie, ce besoin de me surpasser qui se fait plus insistant. J’aime être là où on ne m’attend pas, et tout ce qui peut sonner comme un défi se révèle comme une douce tentation à laquelle je ne peux résister. Je joue gros, mais ce besoin de me surpasser et d’impressionner cet homme particulièrement influent paraissent bien plus importants sur le moment. Peut-être que d’une certaine façon, je n’ai pas envie de le décevoir, et démontrer de quoi je suis capable, même si je resterais probablement une nana banale rencontrée lors d’une soirée banale qu’il côtoie sûrement à outrance. Je suis peut-être particulièrement ridicule face à cet homme, que je ne connais pas, mais qui m’observe un moment avec méfiance et surprise, attendant visiblement sa sentence. Croiser le regard rieur et impressionné de Basilius un peu plus loin, alors qu’il se trouve désormais en compagnie d’un homme de la sécurité, et que ce dernier m’observe également avec insistance, fait monter la pression en moi. Je réalise que mes minutes ici sont peut-être comptées, et que Jen se chargera de m’envoyer directement au cachot pour le restant de mes jours si je viens à me faire réprimander par la sécurité. Mais puisque je me suis lancée, je ne peux pas faire marche arrière, et tente de faire abstraction l’instant d’après en me montrant encore plus insistante.

Une réussite, puisque je repars avec l'objet convoité, un air particulièrement fier, m’assurant de retrouver un Basilius seul avant toute chose. La voie est libre! C’est parce que j’ai cette sensation que nous sommes observés que je m’abstiens de venir la lui mettre autour du cou, mais ce n’est pas l’envie qui manque, alors que je me contente sagement de lui glisser dans la main, espérant que ce présent passe inaperçu aux yeux de la foule. Je n’aurais plus qu’à lever les mains innocemment en lâchant “C’est pas moi” si je me retrouve pointée du doigt par quiconque. « Noir… C’est dommage, je croyais qu’elle aurait été verte ou encore bleue… C’est presque triste… » Je regarde autour de nous, cherchant peut-être des regards portés sur notre binôme. “C’est une valeur sûre le noir” Mon regard croise le sien, esquissant un sourire malicieux à ces dires. Je ne vais pas m’étaler sur la fascination que j’éprouve face à un homme en costume, surtout pas dans ce genre de soirée, mais mon regard parle pour lui-même, presque séducteur. Sa main vient saisir la mienne. "Sav… Vous avez été incroyable. J’avoue… Je vous donne donc tout mon respect et, pour vous répondre…" Je l’observe s’avancer, mon regard se perdant dans le sien, friande de connaître la suite. « Je n’ai tout simplement pas de cavalière ce soir… Bon… Les journaux et les papiers finiront par le dire partout, mais je me suis divorcé voilà de cela quelques mois… Donc… Autant le dire ainsi, je suis tout simplement solitaire en cette soirée… Mais j’ai gagné une acolyte faut-il croire! »  Je souris en hochant la tête. “Un divorce… J’imagine que la pauvre doit s’en mordre les doigts” Je détourne le regard, réalisant le culot dont je fais preuve alors que je me mordille l'intérieur de la lèvre, presque gênée par cet élan de franchise. Foutu champagne “Mais si j’peux parvenir à vous distraire, j’en suis ravie.” Un sourire pour sceller cette bonne entente, alors que j’en viens à lui proposer un défi, qui peut paraître un peu trop facile, mais qui aura le don à coup sûr de me divertir. Je ne sais que trop bien combien la jolie Jen peut se montrer déstabilisante, et insensible à tout type d’approche, ca sera l’occasion d’observer un possible rapprochement, ou au contraire, une scène particulièrement risible. Son souffle qui vient chatouiller mon oreille étire mes lèvres. « c’est un peu facile comme défi… Mais j’accepte. » Je relève les sourcils, bien plus amusée que je ne peux le laisser paraître. « Je vais quand même demander ma question… Ça vous permettra de réfléchir durant mon absence… C’est uniquement votre cavalière pour la soirée? Ou c’est votre cavalière au quotidien… Sur ce, ne bougez pas et prenez-en de la graine ! » Je me pince les lèvres, effectuant quelques pas pour tenter de sortir de leur champ de vision, et ainsi m’offrir un beau petit spectacle en toute discrétion. Il s’éloigne, et j’ai déjà cette envie profonde de sourire de façon complètement grotesque en imaginant la scène. Elle va me tuer si elle apprend que je suis à l’origine de tout ça. Mais elle tuera probablement Bas avant, ce qui me laisse quelques minutes pour pouvoir prendre la fuite et quitter le pays. Je m’empare d’une coupe au passage, ayant visiblement égaré la mienne.

Après quelques secondes, je sens le regard de la jeune femme qui me cherche, et je me demande bien ce qu’il a pu lui sortir. Sur le point de boire une gorgée, je manque d’avaler de travers en l’observant saisir sa main, un geste dont elle semble s’offusquer puisqu’elle s’en dégage rapidement. J’aurais peut-être du lui mentionner qu’elle n’était pas très fan des contacts physiques, particulièrement ceux des humains. « je demande juste votre numéro pour ce soir et vous n’aurez même pas besoin de me répondre si vous n’êtes pas intéressée… Autant vous que moi… Nous sommes très attendus… Mais je vous écrirai plus tard… C’est une promesse… » Elle le dévisage, le fixe avec insistance, sans éprouver la moindre gêne par ailleurs. “T’as bu combien de verre toi?” Un air accusateur qu’elle cherche à effacer en soupirant. Pour ma part, le verre glisse sur mes lèvres, cherchant à cacher le moindre sourire qu’elle pourrait découvrir d’où elle se tient.“J’imagine que ma cavalière se fera un grand plaisir de répondre à tes attentes, si pétillant mon regard soit-il.” Elle vient à s’emparer d’un bout de papier qui traîne dans sa poche et d’un stylo pour griffonner mon propre numéro.”Brise lui le coeur, et je brise ta carrière.” Une petite tape sur l’épaule, qui se veut gentil, mais pas trop. Mes yeux s'écarquillent, j'observe cette scène peu probable. Il y est arrivé bon sang! Je vide le contenu de ma coupe, le voyant assez vite revenir auprès de moi, petit bout de papier à la main… Et je suis presque déçue de constater combien cela à dû être facile pour lui."Quelle performance...J'espère au moins qu'elle prendra le temps de vous rappeler." Un léger sourire avant de prendre une grande inspiration. "C'est mon agent...Et même si elle est particulièrement attachante dans ses bons jours, je dois dire que non, elle n'est pas tout à fait mon genre" Une légère moue tout en observant Jen perdre patience pour je ne sais quelle raison. "Bien...Il semblerait que ce soit mon tour..." Je plisse les yeux, songeant à une question qui pourrait parvenir à répondre à mes attentes. "J'veux savoir ce qui vous a amené jusqu'à moi, la première pensée qui vous est venue à l'esprit lorsque votre regard s'est posé sur moi? En toute sincérité..."Sa présence à mes côtés se limitait t-elle à de la pitié ou un terrible ennui?

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ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

Les instants se succèdent et j’avoue très honnêtement qu’en terminant ma phrase, je ne pense pas que je vais y gagner quoi que ce soit… Allons, habituellement si je ne peux pas complimenter quelqu’un sur son travail, soit l’ego d’une femme d’affaire… C’est dur de juste se faire pousser dans la gueule du lion et se la jouer beau gosse ! Je suis guider par cette scène, comme une mise en scène d’un grand théâtre avec un petit sourire niais que je ne dissimule même pas! C’est incroyable cette soirée!! Quel sera donc le prochain coup de théâtre? Le chandelier qui va venir s’effondrer directement sur ma tête ? Un autre acteur célèbre qui fera son entrée fracassante ? Je regarde Sav’ puis son amie, qui s’avère à fort probablement ne pas m’apprécier, à la vue des canons pointé sur moi dans le fond de son regard, prêt à m’exploser la tête. C’est si parfais comme moment! Cependant mon sourire perd vite son intérêt quand j’entends qu’on menace ma carrière… Bon visiblement ce n’est pas quelqu’un qui lit beaucoup sur les journaux… Je veux dire c’est pas comme-ci six autres femmes avant elle avait passé sur des talk show du type conan ou Jimmy Fallon pour venir me nuire… J’ai juste ce charme naturel pour m’en sortir et une sacrée soupe remplie de chance et d’incroyable charme naturel pour m’en sortir… Quoi que la dernière avait quand même essayer de faire un faux discours sur moi, prétendant que j’avais rejoint une arnaque financière prétextant que les extra-terrestre existait… Malheureusement pour elle, c’est toujours aidant d’être à Hollywood et de dire que ce n’était que pour un rôle. Bref c’est la tendre blonde qui me ramène sur terre en vantant ma performance digne d’un Oscar! Bon en vérité j’ai vraiment été piètre là…

Un mélange d’alcool et de joie de vivre qui nous fait sentir comme quand on avait seize ans. « Ooooh mais j’y compte bien qu’elle me rappellera » je lâche cette phrase avec aucun sérieux, relâchant un petit rire légèrement nerveux, ressentant la pression redescendre. Pendant son explication, un serveur passe directement à notre gauche et je me permets de prendre un des verres sur son plateau, un verre de martini plus exactement avec quelques olives à l’intérieur. Je le savoure en entendant son explication et mon regard se tourne lorsque j’entends son agente perdre patience « un vrai rayon de soleil… » un petit sarcasme que je me permets avant de nouveau poser mon regard dans le siens. Je m’y perds et j’adore cette sensation… C’est comme se retrouver complètement envahis par les narcotiques… Seulement… Là je n’ai qu’un peu d’eau-de-vie dans les veines et une superbe créature à dévorer du regard. Elle pose donc sa question, alors que je prends en ma possession mon cure-dent qui est dans mon verre. Je glisse une des olives entre mes dents, le retirent du cure-dent et sa question me fait étirer un sourire.

Non pas par amusement, un peu par gêne, c’est vrais, mais surtout parce que nous savons tous les deux ce que j’ai pût penser en posant mes yeux sur elle… Qui ne le saurait pas. Je prends donc mon olive en bouche, mastiquant doucement et reposant le cure-dent dans le verre en approuvant de la tête. « C’est vrais que c’est une question relativement fascinante à poser… Ce qui est intéressant quand on est acteur, c’est la facilité à mentir… À dire des choses pour se sortir de ce genre de situation sans réellement être honnête, mais… » Je m’avance tranquillement vers elle, replaçant caressant doucement sa main avec la mienne « … Je suis prêt à être entièrement honnête avec vous… » Chose rare. Chose très rare. Je déteste faire face à mes démons ou mes vérités, c’est toujours plus facile, plus rapide de simplement esquiver le tout. Mais alors chose qui me traverse l’esprit, c’est pourquoi elle. Pourquoi elle me rend aussi vulnérable à cet instant, alors que d’autres bien avant elle ont passés et ce sont cassées les dents à essayer et se croire bien plus forte qu’elle. « Vous ne serez pas déçue de cette réponse… Cependant toute bonne chose… À un prix. » Est-ce que je dois surenchérir, après qu’elle m’a fait avoir l’air d’un véritable idiot de service devant son agente ou je dois simplement rester dans la folie… En même temps je ne veux pas la lancer sur un défis pour lui coûter d’être expulser si tôt dans cette charmante rencontre. Je me ravise donc sur quelque chose qui soit simple. Quelque chose qu’elle pourrait accomplir, à condition d’être prête à payer le prix si réellement elle veut la vérité. « Vous voyez les hors d’œuvre avec de la salade, sur le plateau un peu plus loin, près de la table centrale? » Je lui indique dans quelle direction regarder en pointant le chemin avec ma main qui tiens mon verre de martini.

Je n’ai d’ailleurs toujours pas relâché sa main. « comme vous et moi, nous savons tous les deux que nous avons dût remplir un petit carton d’allergie afin de ne pas se faire servir quelque chose qui soit diététiquement approprié à nos besoins ce soir… Donc vous savez comme moi que vous pouvez en manger… » Je viens la regarder avec un sourire en coin, retenant toujours le défi en bouche. J’aime qu’elle se questionne, qu’elle ne sache pas et ça me fait véritablement sourire au coin des lèvres. Je m’avance donc tout doucement vers son oreille encore une fois, puisque je veux garder ce qui se passe secret. « Vous aller donc vous diriger là-bas… Manger un de ses hors d’œuvre et le défi… Sera de vous assurer d’avoir un morceau de salade coincé entre vos dents… Juste histoire d’aller saluer quelques personnes avec votre charmant sourire… » Je laisse entendre un petit rire dans le creux de son oreille avant de me redresser doucement et de chercher son regard pour vérifier qu’elle soit prête à se lancer dans l’action… Je veux dire, soyons sincère, initialement j’allais lui demander de se faire livrer une pizza à un gala… Mais comme je sais que je ne veux pas qu’elle se retrouve expulsée, je lui doit bien ça!

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Pardon et patron ça rime.

ft. @Basilius Reynard

Le voir auprès de Jen suscite en moi un amusement considérable. Il fait ma soirée. Son audace, sa persévérance, son je-m’en-foutisme… Il vient d’obtenir de moi une reconnaissance éternelle, parce que personne n’ose jamais l’affronter, personne n’ose la contredire, personne n’ose l’humour avec elle. Peut-être ne mesure t-il pas la dangerosité de cette créature, et que son vécu lui donne la certitude que grâce à son nom et sa notoriété, il parviendra à obtenir ce qu’il veut. Quoiqu’il en soit, c’est un régal pour les yeux, quand bien même je ne peux entendre cet échange, les expressions faciales de la jeune femme parlent d’elle même, et sans grande surprise, marquent une indifférence palpable, malgré tous les charmes indupitables du jeune acteur. Ce moment où je sens la réussite s’approcher s’avère pourtant être un terrible échec, alors qu’elle vient à s’emparer d’un stylo pour griffonner sur un bout de papier. Il est fort. Bien plus fort que je ne l’aurais imaginé. Derrière cette légère déception, l’admiration qu’il suscite en moi. Il ne l’a pas volé, et je ne peux que m’incliner avec grâce. « Ooooh mais j’y compte bien qu’elle me rappellera » Je hoche brièvement la tête, rapidement ramenée à la demoiselle en question, dont la voix parvient à capter quelques regards curieux. « un vrai rayon de soleil… » Mon regard toujours rivé sur la Jen, j’en rajoute. “Elle est si douce…” Mes iris bleus retrouvent celles de Basilius, en proie à un certain trouble que monsieur charme cherche inlassablement à souffler, j’en suis persuadée. Mais s’agit-il d’un pouvoir acquis sur les plateaux de tournage, une façon de récolter les âmes pures et innocentes qui trainent dans les parages pour les amener dans des endroits bien plus dangereux et obscure? Il n’y a qu’un moyen de le savoir, et ma prochaine question pourra peut-être me donner une réponse plus précise sur le sujet. Je remarque son amusement, mais reste particulièrement sérieuse, espérant qu’il considère réellement ma demande et qu’il s’y soumettra sans oser tricher. « C’est vrai que c’est une question relativement fascinante à poser… Ce qui est intéressant quand on est acteur, c’est la facilité à mentir… À dire des choses pour se sortir de ce genre de situation sans réellement être honnête, mais… » Je relève les sourcils, tâchant de rester imperturbable pour autant, alors que d’une certaine façon, il confirme mes soupçons. Ses doigts viennent trouver les miens, procurant à nouveau ce courant électrique dans mon corps tout entier. Je suis probablement l’une des femmes les plus enviées ce soir, et pourtant, je n’ose bouger, comme s’il pouvait soudainement réaliser de la stupidité de son geste, ou plutôt de l’incohérence de celle à qui il l’adresse. « … Je suis prêt à être entièrement honnête avec vous… » Je me pince les lèvres, marquant quelques secondes avant de m’assurer. “Vraiment? Pas de triche ou de retenue? Exactement ce qui vous est passé par la tête?” Les pensées masculines ne sont pas toujours aussi élégantes ou profondes que l’on peut l’imaginer, suis-je vraiment prête à les entendre sans risquer de m’offusquer? « Vous ne serez pas déçue de cette réponse… Cependant toute bonne chose… À un prix. » Je lui souris, veillant à le faire de façon assez sournoise. “Je n’en attendais pas moins de vous…”

Et tout allait bien évidemment se jouer sur ce petit détail, ce petit défi qui me permettrait d’obtenir les réponses. « Vous voyez les hors d’œuvre avec de la salade, sur le plateau un peu plus loin, près de la table centrale? » J'acquiesce, observant le dit plateau avec une attention particulière. « comme vous et moi, nous savons tous les deux que nous avons dût remplir un petit carton d’allergie afin de ne pas se faire servir quelque chose qui soit diététiquement approprié à nos besoins ce soir… Donc vous savez comme moi que vous pouvez en manger… » Mes yeux se reposent sur le jeune homme, un air perplexe qui alimente mes traits. Où veut-il en venir? Son visage s’approche du mien, et je peux désormais sentir le souffle chaud qui s’extirpe de ses lèvres, et qui dans d’autres circonstances auraient pu me décontenancer. « Vous allez donc vous diriger là-bas… Manger un de ces hors d’œuvre et le défi… Sera de vous assurer d’avoir un morceau de salade coincé entre vos dents… Juste histoire d’aller saluer quelques personnes avec votre charmant sourire… » Le rire qu’il laisse échapper sonne comme diabolique alors que je cherche à me défendre. “C’est vraiment pas équitable…Avec cette soirée, moi je risque de finir dans les bannis de la liste” Une liste qu’il ne rejoindra jamais. Je soupire, résignée. “J’m’avoue pas vaincue!” Comment le pourrais-je? Je suis envoyée au front par un homme qui lui n’avait pas peur de se brûler. Je m’avance vers la table, observant avec curiosité ce qui pourrait me permettre de gagner ce pari complètement ridicule. Je soupire, veillant à opter pour l'amuse-gueule qui n’en est pas démunie, observant presque étrangement chacun d’eux.

Une bouchée, depuis laquelle je cherche à récupérer un morceau de salade et le glisser sur ma dent. Si ce genre de chose se fait souvent dans le plus grands des hasards, et nous soumet souvent au plus grand moment de solitude, devoir s’y atteler volontairement relève d’une mission impossible. Mon index s'évertue devant la plus grande des difficultés puisque je n’ai aucune visibilité sur l’image que je renvoie. Et alors que j’ai cette sensation désagréable d’y être arrivée par la texture que je sens se loger, je sens le regard accusateur d’un homme qui se tient de l’autre côté de la table, et qui doit probablement me prendre une demeurée. L’occasion parfaite de tester la plaisanterie et de lui adresser mon plus beau sourire, sans lui raconter des salades. Gêné, il s’empresse de piquer un truc sur le plateau et de s’éloigner, quelque peu perturbé de croiser une espèce dans mon genre. Une chose est sûre, la réussite est au bout du chemin. Je me balade, attendant de croiser des regards intéressés pour laisser entrevoir un sourire de base irréprochable, mais sensiblement gênant. Entre les quelques personnes qui s’y attardent, et celles qui s'efforcent de détourner les yeux,gênées, je déchante, voyant tout mon égo s’envoler au fil des quelques secondes. Je me retrouve finalement de nouveau en compagnie de Bas’, qui est le dernier à pouvoir en profiter, avec une exagération sans nom“Tu sais ce qu’y a de pire là dedans? C’est qu’à aucun moment l’un d’eux n’a cherché à m’avertir discrètement de ce désagrément pour m’éviter de me ridiculiser. C'est comme si ils attendaient tous que je me casse la gueule” Et ca, ça me fait presque rager! Ni un ni deux, je me passe un coup de langue, chassant ce malheureux bout de salade, alors que je m’empare d’une nouvelle coupe pour tenter de m’en assurer.

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Pardon et patron ça rime.

ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

Ce petit jeu d’échec commence réellement à emmener en moi une mauvaise foie, car je sais que je ne suis pas certain d’en sortir gagnant. Que je suis loin d’être assuré d’obtenir d’elle quoi que ce soit. Imagineons, qu’elle soit assez précise et autodidacte pour jouer le jeu. Qu’elle soit assez grande pour se mouiller dans cette mascarade, mais n’en gagner absolument RIEN en retour et même me retirer ce plaisir d’y gagner quelque chose à la narguer… J’avoue que je peux en sortir très salé et agacé, mais j’ai cette voix, ce petit diable en fond de tête qui souhaites que ça continue, qui ne veut pas que ça s’arrête et je n’arrive pas à comprendre pourquoi! Habituellement je m’ennuie face à ces soirées, habituellement je suis le premier à serrer les mains, rire fort pour me faire remarquer et tout simplement discrètement tourner les talons pour m’évader par la porte de sortie alors que tous me chercheraient et me diraient ‘’tiens on ne t’as pas vu du reste de la soirée’’. Sauf ce soir. Non ce soir, c’est une chimère qui s’est introduite dans ma peau, dans ma tête, dans mes esprits et qui s’y forge avec ses longs ongles pour me faire jouer… Et ce jeu peux vite finir par une addiction, un besoin, soit celui de faire d’elle une femme autant comblée que mon propre cerveau face à ce petit jeu… “J’m’avoue pas vaincue!” « oooooh, mais j’y compte bien… » c’est tellement perfide, tellement froid, tellement joueur. Pourquoi elle me rend aussi faible, aussi accroché à elle, alors que je pourrais en profiter pour la laisser se ridiculiser et sortir par la porte de sortie… Mais au lieu de ça, tels un homme qui attends sa femme au supermarché, je suis debout, coupe à la main et sourire d’imbécile sur mes lèvres, à la regarder se dandiner dans la foulée, montrer fièrement son bout de salade… C’est évident… J’ai craqué pour elle et je compte bien profiter de chaque seconde, chaque minute, voir chaque instant de cette soirée afin qu’elle me montre jusqu’ou son cerveau est prêt à jouer…

J’arrête un serveur qui s’amène vers moi en lui laissant un signe du doigt en observant la délicieuse Savannah de loin « vous pourriez préparer une bouteille de champagne à ma limousine? Disons quand vous allez voir qu’on s’apprête à quitter? Je ne voudrais pas qu’elle se réchauffe et qu’elle finisse par goûter… Vous savez… » je cherche mes mots pour essayer de dire sous un régime poétique que je parle de merde… Mais je n’y arrive pas alors que nos regards s’accrochent l’un à l’autre… Autant lui, il est pas tellement sûr de ce que je veux dire et sincèrement il se serait contenter de le faire à la demande, autant moi je creuse encore dans mon cerveau pour m’empresser de ne pas remplir ce silence malaisant en me raclant la gorge « bref… Juste laisser un sceau avec la bouteille et deux coupes… Mais pas avant de nous voir aller vers la sortie… » Je glisse délicatement deux billets dans sa poche avant et je remarque son sourire s’étirer… J’avoue que je ne sais même pas combien coûte le champagne et que si ça se trouve, je viens de lui donner le plus gros pourboire qu’un homme peut refiler à un serveur… Juste avant que le serveur s’enfuie vers le bar pour exécuter ma commande, je remplace ma coupe vide par un autre verre de martini haussant mes sourcils au passage « Que la force soit avec toi jeune padawan! » Non sérieusement là dans le clicher du vieux malaise, je pense que je viens de décrocher la palme d’or… Son air d’incompréhension et mon sourire beaucoup trop fier pour le peu de puissance que cette vanne a eu sur lui, confirme que j’aurais mieux fait de me taire… Mais bon, il finit par accourir vers le bar afin de s’assurer que tout soit prêt. Quand à moi je recherche la tendre blonde qui revient finalement vers moi avec sa beauté qui ne s’épuise visiblement pas ce soir.

“Tu sais ce qu’y a de pire là dedans? C’est qu’à aucun moment l’un d’eux n’a cherché à m’avertir discrètement de ce désagrément pour m’éviter de me ridiculiser. C'est comme si ils attendaient tous que je me casse la gueule” J’avoue que je tousse un rire à la vue du morceau de salade et je m’empresse de lui dire « C’est beaucoup trop exquis ce qui se passe… Je ne pensais jamais voir un sourire aussi radieu, même moi j’y ai droit! » Je retiens mon rire alors que naturellement je m’approche doucement d’elle. Sans même m’en rendre compte d’ailleurs, j’ai ma main gauche qui vient déposer le verre contre une table, avant de délicatement se glisser contre la hanche sur le côté droit de la jeune demoiselle. Je garde quand même une distance respectable, car bien que la chaleur me donnerait envie de m’approcher un peu plus, je ne suis pas non plus à l’abris d’un scandale, si elle me dit qu’elle n’a pas apprécié le geste. « Nous disions donc… Ce qui m’aurait emmené jusqu’à ce ravissant sourire… Ce regard pétillant, mais surtout… Ce sourire qui traverse même les bouts de salades… » Je resserre un peu l’espace qui nous sépare et je m’approche toujours avec une distance respectable, jamais dans le but de la mettre mal à l’aise ou oppressée. « Sans mensonge, parce que j’ai une envie brûlante de vous embrasser et comprendre ce que peut bien faire un joyau dans un endroit comme celui-ci… » Ça c’est de la vérité! À ce stade-ci, soit ça passe, soit ça casse, mais dans tout les cas, la marche arrière n’est pas possible. « Au moins, dans les deux cas je ne suis pas deçus, car j’aurai eu le droit à une des deux raisons… Mais j’admets que je serais entièrement comblé si ce soir, j’arrive à vous convaincre d’un seul baiser… » Je m’y prends à mon jeu ! Bon dieu, je suis moi-même accroché à tout ce qui se passe et ce serait sans hésitation que je l’aurais même embrassée… « Mais comme légalement, les acteurs sont des figures publiques, si jamais je venais à prendre ce genre de risque… Dieu seul sait que je pourrais m’y brûler si ce n’était pas quelque chose qui pourrait vous intéresser… À moins que....» Un petit suspens joueur pour lui laisser une ouverture... Après, avec la masse de scandales concernant les personnalités publiques qui font usage de leur notoriété pour imposer certaines proximité, elle devait se douter un peu que je ne pourrais pas être plus cavalier que je le suis déjà.

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ft. @Basilius Reynard

Ce jeu peut paraître complètement stupide, voir même sacrément puéril, et pourtant, je ne peux m’en empêcher de l’apprécier. En venant ici, j’avais bon nombre d’hypothèse sur le déroulé de cette soirée, mais à aucun moment cela pouvait inclure une vedette du cinéma, qui s’intéresserait à une femme parfaitement inconnue dans le domaine, à l’allure somme toute banale comparée à certaines créatures dans les parages. Peut-être est-ce cette raison qui m’amène à jouer, pour ne pas le décevoir alors qu’il semble avoir pris le temps de m’accorder un peu de considération dans ce monde particulièrement animé et même parfois prétentieux. Perchée sur mes hauts talons, et arborant une robe particulièrement élégante, je suis même prête à me lancer pour le prochain défi, non sans une certaine frustration de devoir détruire l’image parfaite que j’avais cherché à instaurer au travers de tous ces artifices, mais aussi par l’attitude discrète et pourtant souriante que je m’affaire à garder depuis que j’ai posé les pieds par ici. Mais j’imagine que c’est le prix à payer pour avoir ma réponse, et je dois avouer que celle-ci attise bien trop ma curiosité pour vouloir passer à côté. J’ai bien évidemment déjà un petit avis sur la question, mais je souhaite me l’entendre dire, histoire de flatter mon égo, mais surtout de m’assurer qu’il ne se servira pas de ses talents d’acteur pour me sortir des arguments tout droit sorti d’un film à l’eau de rose. Est ce que cet homme, qui semble toujours plus me surprendre, fera preuve d’originalité sans défaillir à la simple vérité? “J’m’avoue pas vaincue!” Lachais-je pour pallier à cette hésitation que je semblais pourtant subir de plein fouet durant quelques secondes. « oooooh, mais j’y compte bien… » Ca semble pourtant bien plus futile et sympa sorti de sa bouche que dans le feu de l’action. J’ai l’air ridicule. Non, je suis ridicule! Espérant capter le regard de certains invités pour leur jouer mon petit tour, m’épargnant malgré tout les grands bains de foule. Un homme, grandement élégant dans son costume 3 pièces semble apprécier cette scène risible, et durant même un instant, à travers ce regard insistant qui se perd sur moi, et le sourire qu’il arbore, peut-être dû à cette discussion qu’il partage avec deux autres personnes, je viens à me demander s’il ne trouve pas ça mignon. Je croise le regard de Basilius un peu loin, et découvre l’amusement prévisible sur son visage. Un côté moqueur qui me torpille l’intérieur, alors que j’estime que ce moment absurde a assez duré pour retourner à ses côtés et tentait de l’oublier au plus vite.

“Tu sais ce qu’y a de pire là dedans? C’est qu’à aucun moment l’un d’eux n’a cherché à m’avertir discrètement de ce désagrément pour m’éviter de me ridiculiser. C'est comme si ils attendaient tous que je me casse la gueule” Un bref aperçu de ce que ce monde particulièrement féroce a à m’offrir? « C’est beaucoup trop exquis ce qui se passe… Je ne pensais jamais voir un sourire aussi radieux, même moi j’y ai droit! » Je plisse les yeux, lui lançant un faux regard noir, avant de sombrer moi-même à l’amusement de toute cette mascarade, soulagée de savoir que la torture est désormais derrière moi. "J'suis bannie à vie de ce genre de soirée désormais..."Ma bouche se pose sur le rebord du verre lorsque je sens le corps de Basilius se rapprocher du mien et cette main se perdre sur mon corps. Un fait qui m’interpelle mais que je suis pourtant incapable d’intérpréter. Une façon de m’apporter une sorte de réconfort après ce défi? Une volonté de se montrer perceptiblement proche d’une jolie femme aux yeux du showbisness et se garantir un article dans la presse à scandale dès le lendemain? Je ne sais pas, mais ce simple contact soulève autant d’interrogation que de satisfaction. Je me sens exister, signifiante pour cet homme que je ne connaissais pas encore une heure auparavant, dans ce vaste empire qui est pourtant prêt à m’engloutir au même titre que les autres. Et pourtant, j’espère silencieusement que ce geste soit assez discret pour ne pas être repéré par des personnes qui chercheraient à en profiter en vendant un scoop à la presse. « Nous disions donc… Ce qui m’aurait emmené jusqu’à ce ravissant sourire… Ce regard pétillant, mais surtout… Ce sourire qui traverse même les bouts de salades… » Mon regard vient croiser le sien, avec une certaine lueur qui ne doit probablement pas lui échapper. « Sans mensonge, parce que j’ai une envie brûlante de vous embrasser et comprendre ce que peut bien faire un joyau dans un endroit comme celui-ci… » Si je m’attendais à entendre de jolis mots, je n’avais pas envisagé qu’il puisse se montrer si franc face à une femme dont il ne connait pourtant pas les intentions, et qui pourrait pourtant s’acharner à le descendre en public. Heureusement pour lui, je suis bien trop authentique pour ne serait-ce qu’y songer. Pire encore, mon palpitant semble s’emballer alors que j’ai le malheur d’observer sa bouche quelques secondes, imaginant un seul instant pouvoir la toucher du bout de mes lèvres.

Je me mordille l’intérieur de celles-ci, m’interdisant à devoir y songer, alors que la seule échappatoire se traduit par une grande gorgée de ce breuvage que j’apprécie tant, mais qui ne m’aidera clairement pas à garder la tête froide. J’observe donc en face de moi, me forçant à faire abstraction de ses yeux charmeurs qui tentent de m’envoûter, alors que sa voix douce et enjôleuse se charge de poursuivre le processus, sans connaître la moindre hésitation ou la moindre gêne par le choix de ces mots.  « Au moins, dans les deux cas je ne suis pas deçus, car j’aurai eu le droit à une des deux raisons… Mais j’admets que je serais entièrement comblé si ce soir, j’arrive à vous convaincre d’un seul baiser… » Il réitère, alors que bien malgré moi, mes lèvres viennent à s’étirer dans un délicieux mais mince sourire. Preuve d’un état de faiblesse latent? Tout se bouscule dans mon esprit, alors que ces yeux m’absorbent plus que de raison. "Un seul baiser?" Parviendrons nous à nous en rester à un seul unique baiser si nous venions à nous y plier? Je nous laisse le bénéfice du doute, mais après tout, si cela lui permet de pouvoir cocher la case 'Embrasser une femme lors de cette soirée', ca restait tout à fait plausible « Mais comme légalement, les acteurs sont des figures publiques, si jamais je venais à prendre ce genre de risque… Dieu seul sait que je pourrais m’y brûler si ce n’était pas quelque chose qui pourrait vous intéresser… À moins que....» Je relève les sourcils, attendant avec impatience une suite qui n’arrivera bien évidemment jamais. “Embrasser un homme célèbre sous les yeux aguerris de tout ce beau monde? Aussi séduisant que vous pouvez être, j’ai bien peur que  me prêter au jeu juste pour pouvoir vous faire un bon coup de pub ne parvienne à me convaincre.” C’était le but non? J’allais devenir la mystérieuse jeune femme aperçu au bras du grand Reynald lors d’une soirée… Un geste fou qui me permettrait peut-être de me glisser sur le devant de la scène, mais je n’étais pas de ce genre de fille à profiter de l’image des autres pour pouvoir réussir, je préférais le faire pour les bonnes raisons. Si cela semble sonner comme un refus, mon corps vient pourtant se rapprocher davantage du sien, bien assez pour que je puisse découvrir son odeur, bien trop pour que ça me laisse dans une forme d’indifférence. Je joue un jeu dangereux, donnant presque l’impression que je m’apprête à lui offrir ce qu’il souhaite. Mon visage, à quelques centimètres du sien, je viens à me perdre dans ce regard démesurément envoûtant pour exprimer d’une voix basse.”Et sachez qu’une femme comme moi n’attend pas qu’on lui demande sa permission pour l’embrasser” A bon entendeur, il pouvait désormais interpréter mes dires comme il le souhaitait. J’amène le verre à mes lèvres, ne le lâchant pas du regard pour autant, celui-ci se voulant plus ou moins séducteur. C’était sacrément culotté, et n’importe quelle fille aurait profité de l’occasion, mais il devait se faire une idée, je n’étais pas une de ces groupies prête à tout pour savourer un moment en sa compagnie, aussi tentant ce rapprochement pouvait-il être…

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ft. @Savannah Williams

Novembre 2011

Vous savez la satisfaction qu’on retrouve à regarder une pastille tomber doucement au fond d’un verre d’alcool et l’amas de bulles venir se créer pour amplifier cet effet mousseux. Ce moment dans lequel un effet chimique entre en collision avec un élément bien précis pour créer ce que certains nommerait d’effet en chaîne ou de paradoxe scientifique. Ce genre de résultat qui s’explique par des faits scientifiques, par des recherches, mais pas dans une simplicité… Et bien voilà le décor posé ce soir, alors que je me retrouve à découvrir une cavalière bien particulière. J’ignore si c’est le paradoxe d’être seul si souvent, autant laissé à moi-même, alors que toute ma vie j’ai cherché quelqu’un avec qui faire les mauvais coups, pour finalement juste m’amuser et que c’est chose faîte, mais ça créer un réel apaisement dans le fond de ma gorge. Je peux enfin partager un sourire franc, un sourire qui probablement va attirer plusieurs regard, voir des photos discrète dans les médias, moi qui suit quand même connu pour paraître tellement froid, tellement concentré et tellement unidirectionnel, sans goûter ou m’arrêter pour profiter. Tout du moins… profiter avec sincérité.

Bref pour revenir dans l’instant présent, c’est la sensation du tissu contre ma peau qui me ramène indirectement vers son regard. Il est tellement profond et rempli d’assurance, qu’il en est presque intimidant. Il saurait même me rappeler mon ex-femme jusqu’à un certain point, une femme de carrière, une femme remplie d’ambition et forte que j’ai dût arrêter de voir, car elle ne savait se mêler que de ce qui la regardait et voulait par-dessus tout que tout soit si parfait, jusqu’au moindre détails relationnel. J’avoue que pendant une brève seconde j’avale de travers ma salive, retenant de m’étouffer et n’ayant qu’un regard fuyant pour reprendre ma respiration. La franchise envers les personnes est quelque chose de tellement fragile, tellement curieux comme phénomène qui peut vite devenir une glace si fragile, si mince, particulièrement si la personne en face de vous ne fais que fie de ce que vous venez de lui dire… Cependant, c’est d’un ton joueur et qui se voit rassurant que Savannah reprend le flux de cet échange… “Embrasser un homme célèbre sous les yeux aguerris de tout ce beau monde? Aussi séduisant que vous pouvez être, j’ai bien peur que  me prêter au jeu juste pour pouvoir vous faire un bon coup de pub ne parvienne à me convaincre.”

Mon regard joueur recroise le sien avec son vif au maximum, elle sait d’or et à travers comment refaire tisonner ce froid qui est venu s’installer en si peu de temps et je l’avoue, c’est comme un insecte qui se promène innocemment sur une toile d’une araignée. Elle s’aventure sur une terre qui peut nous emmener d’un côté comme de l’autre et jouer avec quelqu’un qui brûle pour ce genre de petit jeu, c’est de s’enfoncer le pied profondément dans le piège. Je la regarde et j’ai cette pulsation qui me revient au derrière du crâne, de revoir celle que j’ai aimée, celle avec qui j’ai partagé quelques moi de vie commune et j’avoue que je ne veux pas traverser de nouveau cette expérience… Je n’ai pas envie de souffrir comme je l’ai encore fait. Des mois à être un simple comédien de toute une vie, esclave de ne pouvoir être capable de mettre un pied devant l’autre sans pour autant être l’acteur véritable. Je me racle encore la gorge en essayant de me reconnecter au moment présent et je ressens sa présence se resserrer contre moi. Je n’ai qu’une envie présentement et c’est de calmer la tempête d’émotions qui m’envahis, mais je sais paraître de glace pour elle, puisque comme acteur, ce n’est pas la première fois que confronter à ce genre de scénario. J’avoue que le fais de découvrir son odeur de si près me fais sourire et je me sens littéralement envahis par mes neurones qui sont littéralement en déraillement continue! Ce ne sont plus de petit battement mignon, mais des bruits de tambour qui se multiplie en moi. J’ai littéralement qu’une envie, agir. Que ce soit dans un sens comme dans l’autre, l’option de reculer est simplement inexistante au moment dans lequel nous sommes. Cependant, comme je parviens à contrôler cette flamme qui ne cesse de monter en moi, c’est comme-ci elle venait de lancer cette allumette devant cette flaque d’essence…

”Et sachez qu’une femme comme moi n’attend pas qu’on lui demande sa permission pour l’embrasser” Je la regarde boire et je vois bien au loin quelques regards qui commence très lentement à remarquer notre proximité, présentement tout est un jeu d’équilibriste, vais-je ou non commettre un geste qui va créer fort probablement à mon agent de se raser les cheveux et de devenir littéralement fou, après un divorce qui vient de me coûter non pas moins d’un demi-million de dollars, sans compter les bien matériel et autres. Ma main vient doucement attraper la sienne qui boit en douceur, alors qu’elle garde son verre à ses lèvres et j’approche doucement mes lèvres près de ses oreilles « À ne pas se méprendre… Il s’agit d’un baiser passionné, honnête et joueur… Un baiser qui me permettra de découvrir qui vous êtes… Cependant… Il nous faudra se contenter de ce baiser pour ce soir… » C’est très malsain, très joueur et très traître, mais j’ai assez de respect pour que cette soirée ne dégénère pas. Je me permets rapidement d’ajouter « n’allez pas croire, une seule seconde, que cette retenue que je m’oblige face à une étoile scintillante comme vous soit vexante ou… Par manque de désir… Simplement un cœur brisé, préfère toujours se protéger…. Mais ça ne nous empêche pas de profiter de la soirée… Afin de se revoir également… » Mes lèvres sont si près de son oreille et j’espère qu’elle peut le comprendre… Ce n’est aucunement par désintérêt, seulement étant complètement confus moi-même, si je ne peux m’imposer mon propre frein, je serai dans l’obligation de revoir mes choix de vie à un moment! Je caresse sa main qui tiens son verre et je me permets d’une dernière phrase « si j’écoutais mes désirs, aussi sincère soit-il, je vous aurais déjà embrassé et ce plus d’une fois… Vous m’avez convaincu, vous m’avez mise dans votre filet… Seulement, au risque de me répéter… J’ai envie de vous découvrir… De me permettre de vous connaître et d’investir à tout connaître de vous… Mais… Au prix d’un baiser… Que je ne pourrai pas retenir bien longtemps… »

C’est un moment franc, un moment émotionnel sincère et pour la première fois transparente qui n’appartiendrais qu’à Savannah de décider… D’un moyen comme dans l’autre, cette soirée pourrait se finir dans toutes sortes de direction, puisqu’elle sait très exactement ce que je ressens, ce que j’ai envie et ce que je ne pourrai retenir. Mon seul véritable souhait, malgré que je n’irais pas insister, serait d’en faire une amie, une véritable amie, car pour la première fois, je vis un moment assez intense, dans lequel mon cerveau peut enfin arrêter de fumer, de prendre feu et de simplement se laisser guider par le flot de nos échanges. J’ai donc enfin réussi, à ne plus me laisser atteindre par mon ex-convive et ce, tout simplement par la présence de la jeune demoiselle ce soir qui s’est avéré simplement exquise

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