santa's going south for christmas

TRENT HIGGINS & @ZOYA LEWIS

Avec l’excitation du temps des fêtes dans l’air, tu n’étais pas déçu de pouvoir laisser les jumeaux pour quelques heures chez tes parents. Ça faisait quelques semaines maintenant que tu n’avais pas réellement eu un moment à toi entre le boulot et les enfants et tu étais impatient d’enfin avoir quelques heures pour souffler. Surtout que les jumeaux semblaient avoir activé le mode surexcité depuis quelques jours, la présence du sapin dans le salon et des différentes décorations que tu avais installé avec Shiloh ayant définitivement fait comprendre aux deux petites têtes blondes que le père-Noël allait bientôt passer, ce qui ne manquait pas de les agiter, eux qui comprenaient enfin le concept. Si c’était de toute beauté d’enfin pouvoir partager la magie avec eux, tu avais besoin de cette pause, de penser à autre chose qu’aux cadeaux et les différentes préparations que cette période engendrait. Ce serait le deuxième Noël pour les jumeaux sans leur mère et il fallait avouer que tu faisais de ton mieux pour compenser cette absence qui se faisait pourtant bien ressentir. Aaron et Siobhan étaient encore trop jeunes pour comprendre, mais tu crains déjà le jour où tu devrais expliquer l’inexplicable.

Ce n’est pas un soucis pour aujourd’hui toutefois, alors que tu t’apprêtes à rejoindre Zoya au centre-ville. C’est la première fois depuis bien trop longtemps que vous vous voyez sans l’un ou l’autre des enfants qui composent ce trio entre vous deux. Elle semblait incroyablement cette vie où vous pouviez vous permettre toutes les spontanéités du monde, partir sur la route au dos de ta moto sans direction précise en tête, toi qui rigoles devant une Zoya qui se rebelle constamment contre tout et tout le monde, elle qui cherche inévitablement à te décoincer un peu parce que tu n’as jamais eu cette même fougue qu’elle, de toute évidence. C’est d’ailleurs son plan de la journée, apparemment. De te décoincer, toi qui apparemment a besoin d’aide dans le domaine féminin, même si pour la première fois depuis longtemps, tu as quelqu’un pour t’accompagner aux festivités de la veille de Noël que tes parents mettent en place à chaque année. Zoya a décidé que l’occasion te valait donc un petit refresh, et tu roules des yeux quand tu vois que l’évènement où elle a décidé de t’emmener offre du speed-dating. « Dis-moi que c’est pas ce que tu avais en tête pour aujourd’hui. » que tu lui sors pour toute forme de salutations alors que tu viens passer un bras autour de ses épaules et la serres légèrement contre toi. « Parce que j’ai pas besoin de ça hein, je te l’ai dit, je vois quelqu’un. » Une première, une exclusivité même, quoique la relation en elle-même n’avait rien d’exclusif pour le moment et que tu t’imaginais déjà mille et une façons que tu pourrais tout gâcher entre Dani et toi. Reste qu’au moins, tu n’étais plus au même point que celui où tu avais été coincé pendant 2 ans et tout progrès vaut la peine d’être soulignée.

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TRENT HIGGINS & @ZOYA LEWIS

Tu aurais dû te douter que Zoya avait une idée bien particulière de ce qu’elle voulait faire aujourd’hui, mais surtout, tu aurais dû savoir qu’il y avait 80% de chances que tu ne sois pas en accord avec le plan qui se dessinait sous tes yeux. Elle n’avait pas choisi le marché de Noël au hasard, et surtout, elle n’avait pas choisi la partie sous le thème de la Corée du Sud sur un coup de chance. Tu te grattes nerveusement le front, appréhendant le pire alors que tu ne cesses de lire les mots « Venez passer un Noël en amoureux. » Quand Zoya apparaît et que ses bras viennent s’entourer autour de ta taille, il y a un mélange de panique et de joie qui transparait sur ton visage alors que tu avertis derechef la brune que tu n’as pas du tout besoin de ça, que tu ne cherches pas à trouver quelqu’un pour passer un Noël en amoureux parce que pour la première fois depuis plus de trois ans, il y a peut-être quelqu’un. Quelqu’un avec qui il est sûrement bien trop tôt pour parler d’amour, mais quelqu’un qui te plaît, quelqu’un qui te donne envie de multiplier les moments auprès d’elle, quelqu’un qui aurait sans doute envie de rouler des yeux à l’idée d’être ici, elle qui n’a jamais semblé apprécier les gestes de grandeurs, la romance à l’eau de rose. Tes marguerites d’il y a si longtemps semblent en être la preuve vivante de ça, mais qui sait, les choses changent. Après tout, votre relation à Dani et toi, elle a déjà changé, depuis vos jeunes années. Pendant quelques secondes, tu en oublies complètement la présence de ta meilleure amie, avant que sa voix ne se fasse entendre, stridente et enjouée, un peu trop à ton goût d’ailleurs. « Justement! C’est justement parce que tu vois quelqu’un que je me suis dit que ce serait une bonne idée que je t’amène ici. » La logique t’échappe complètement, et Zoya doit le lire sur ton visage puisqu’elle ajoute « I’m your date for tonight, love. » en battant des cils et une expression d’horreur s’affiche sur ton visage avant que tu n’éclates de rire. « Oh I don’t think so darling. » que tu t’empresses de répondre, mais elle ne prend pas ton non comme une réponse satisfaisante puisqu’elle s’agrippe à ton bras et te pousse à la suivre.

Ton regard tourne ici et là, sur les différentes décorations et les différents stands, et on se croirait plus à la St-Valentin qu’à Noël vu que tout semble rappeler la romance ou l’amour d’une manière ou d’une autre. « Tu vas devoir te comporter avec moi, comme tu le ferais avec ton quelqu’un. Et si tu fais les choses de travers, je te le dirai. » « Pour que je te donne des munitions pour te moquer de moi jusqu’à la fin de temps? Dans tes rêves Zo. » que tu argumentes, ne laissant même pas la moindre ouverture à l’idée de ton amie. Tu connais assez Zoya pou savoir qu’elle est sans doute pleine de bonnes intentions, mais aussi que jamais elle ne s’empêchera de se moquer de toi si tu venais à commettre un ou plusieurs faux pas lors de cette fake date. « Mais avant qu’on ne s’installe à une table, je veux tout savoir sur votre rencontre, comment elle est, comment vous avez fini ensemble, si vous avez couché… j’espère pour toi ça fait un bail non? » Tes yeux s’agrandissent sur les derniers commentaires de la Lewis. « T’es pas croyable! » En vrai, ça ne devrait plus te surprendre venant d’elle, depuis le temps que tu la connais. « Ça fait pas si longtemps. » Oui, en fait. On ne peut pas dire que tu sois un fervent des histoires d’un soir, tout comme tu n'as jamais réellement eu le temps pour ces dernières entre ton boulot et les enfants. Tu essayes vainement de te souvenir de la dernière fois que tu as été intime avec quelqu’un, mais est-ce seulement arrivé depuis le départ de Charlie? Oui, sûrement. Au moins une fois, pas vrai? Alors pourquoi est-ce que tu es incapable de t’en souvenir? Putain. « Je sais pas si tu te souviens d’elle, elle allait à la même école que nous. » Tu espères que ce détail va piquer la curiosité de Zoya plus que ta vie sexuelle. « On a repris contact l’an dernier, on a commencé à se voir il y a quelques mois, mais rien de sérieux. Je l’ai invité à venir passer le réveillon de Noël chez mes parents. » Tu ne sais pas si c’est un peu trop fonceur comme geste, mais c’était un peu ta façon de lui faire savoir que tu avais envie de plus, plus que des soirées ici et là, que des baisers volés, que des peut-être et des un jour. « Tu vas sûrement me dire que je saute des étapes ou je sais pas, mais elle a dit oui, donc elle doit le vouloir aussi. » C’est comme ça que tu réussis à te convaincre que tout va bien se passer, et que tu n’as pas besoin de la leçon du jour de Zoya.

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TRENT HIGGINS & @ZOYA LEWIS

« Tu veux bien mettre un peu de bonne volonté, Higgins? » Tu arques les sourcils avant de retenir un rire. Avec Zoya, tu ne faisais que ça, mettre un peu de bonne volonté quand il était question de ta meilleure amie et elle ne se gênait jamais pour en demander toujours plus, tout en se moquant de toi au passage. Tu es persuadé que c’est son plan du jour d’ailleurs, de moquer de toi sans fin, malgré les bonnes intentions qu’elle proclame tenir. « Je suis là pour t’AI-DER. Ta vie sentimentale me tient à cœur. » Le rire t’échappe finalement. Pas que tu doutes du fait que ça lui tient à cœur, tu sais que Zoya veut que tu sois heureux et elle sait mieux que personne à quel point tu as mis du temps à te relever de l’abandon de la mère de tes enfants, mais il y a quelque chose dans les yeux de la Lewis qui te laisse comprendre qu’elle prend peut-être un peu trop de plaisir face à la situation. « Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. Promis je ne me moquerai de toi. » « On sait tous les deux que ta place en enfer est déjà réservée depuis bien longtemps. » que tu répliques aussitôt parce qu’aussi honorable que cette promesse puisse paraître, elle est un peu vide de sens quand on sait que Zoya a toujours eu un penchant pour les actes risquant de lui faire passer une éternité sous terre plutôt qu’au paradis. « Pourquoi est-ce qu’on se concentrerait pas sur ta vie sentimentale à la place? » que tu lui demandes en levant les sourcils, l’air joueur. Tu ne sais pas si tu as vraiment envie de risquer entendre les dernières prouesses de ta meilleure amie, elle qui a tendance à accumuler les relations sans lendemain quand toi, tu t’es longuement contenté d’une vie de célibataire pourtant loin de te satisfaire.

Tu ne devrais pas t’étonner que l’une des premières questions de Zoya soit de savoir si tu as couché ou non avec Dani, dont elle ne connaît toujours pas le prénom, mais vraiment, ça n’a rien de si choquant quand on la connaît comme tu le fais. « Pas ‘si’ longtemps, ça veut rien dire. » « Pardon de pas avoir envie de me faire toutes les filles que je croise. » que tu réponds sarcastiquement en roulant des yeux, mais un sourire sur tes lèvres contraste ton ton et laisses comprendre que tu n’es pas en train de la juger elle sur tes choix, qu’importe s’ils sont bien différents des tiens. « Pardon. » Tu lui donnes un coup d’épaule, ton regard s’attardant à nouveau sur l’activité prévu par ton amie, ton envie de t’y adonner elle demeurant au point nul, même si tu sais au fond que peu importe ce que vous faites, ça te fera du bien de passer quelques heures en compagnie de Zoya. « Me dis pas que c’est Veronica? Tu sais que je la détestais, je renie à tout jamais notre amitié si c’est d’elle dont tu t’es amouraché. » Tu ricanes à l’implication de ton amie. « T’as si peu confiance en moi, c’est presqu’insultant. » Tu secoues la tête, de vagues images de la Veronica en question te revenant. Ce n’est pas qu’elle n’était pas jolie, ni gentille à l’époque, mais elle ne t’avait jamais plu comme ça et la haine que ta meilleure amie éprouvait pour elle avait toujours fait en sorte que tu ne lui avais jamais attardé la moindre attention. Tu n’irais pas jusqu’à dire que l’opinion de Zoya sur tes conquêtes, passé ou futur irait jusqu’à t’empêcher de donner une chance à qui que ce soit, mais ce serait mentir de dire que tu ne prendrais la prendrais pas en compte, son importance dans ta vie un point fulgurant de celle-ci. « Tu te souviens de Dani? Celle à qui j’ai offert des fleurs en quatrième et qui m’a mis un râteau? » Tu ricanes au souvenir, te demandant si Zoya en a gardé quoique ce soit, ou bien si ce moment tournant de ton adolescence n’est rien de plus qu’un léger blip dans les souvenirs de la brune.

« Rien de sérieux mais tu l’invites à passer le réveillon avec tes parents? » « Ils la connaissent et l’ont toujours aimé. Sa famille est en Corée. » que tu justifies, comme si cela voulait dire plus que le simple fait que tu avais envie de passer du temps avec elle. « J’en dis, surtout, que tu dois tenir beaucoup à elle pour lui faire une telle proposition. » « Est-ce que je dois comprendre qu’elle tient beaucoup à moi pour avoir accepté? » Tu lui demandes ça comme si elle était en mesure de lire dans les pensées de la coréenne, Zoya qui doit pourtant avoir tout oublier de Dani depuis presque vingt ans. Dans l’immédiat, on dirait presque que tu es encore l’adolescent de treize ans qui s’est fait rejeter, mais qui se retrouve devant une deuxième chance qu’il ne veut absolument pas rater. « Si c’est le cas, tu dois sortir le grand jeu. Et… c’est maintenant ou jamais de t’entraîner. » Elle ne lâche pas le bâton et tu te sens déjà sur le point de céder. « Puis si tu n’as toujours pas couché avec elle, c’est qu’elle n’est pas n’importe qui. » « Elle est pas n’importe qui, non. » que tu concèdes avec un sourire qui trahit tout l’attachement que tu portes déjà pour la jeune Hwang. « Bon, c’est quoi exactement ton idée, Mademoiselle Lewis? » que tu concèdes, lui offrant ton bras pour qu’elle t’accompagne dans ce qui semble être la maison de l’amour, carrément.