Le local prend de plus en plus forme. Heureusement, ceci dit, vu que Will et toi êtes dessus depuis octobre dernier. Tu es contente des avancées, malgré quelques galères au milieu, ça en vaut la peine quand on voit les peintures faites par des professionnels sur les murs et le plafond, que les meubles arrivent un à un au gré de tes recherches et trouvailles. Tu banques beaucoup, ton argent file rapidement mais c’est vraiment le cadet de tes soucis. L’avantage de chiner, au-delà du fait que c’est moins cher, c’est le plaisir de pouvoir se balader et de faire ton activité préférée, à savoir fouiller. Tu adores sentir le vieux bois, les vieux tapis, les vieux meubles ; c’est l’odeur du vécu, de l’histoire, de tout ça. C’est incroyable et t’es vraiment comme un poisson dans l’eau - sans mauvais jeu de mots.

Alors quand t’es arrivée au local, t’as débarrassé plusieurs trouvailles de ton van pour les mettre sur les bâches dans la pièce qui est votre espace à vous. Tu ne vas pas prendre le risque de dégueulasser ce qui a été fait sur les murs, oh non. C’est vrai que ça n'a pas été très malin de faire ça avant mais bon, tant pis. Tu t’adaptes et t’es même ravie de le faire. Aucun problème, que des solutions, et ça fait plaisir de te voir aussi radieuse sur quelque chose qui t’a fait autant flipper au stade d’idée.

Par contre, y’a un meuble que tu vois plus chez vous. Qu’importe où c’est. C’est un charmant chiffonnier au bois usé, à plusieurs tiroirs qui sera parfait pour le salon. Ou pour tes babioles de couture - qu’il faut que tu rAnGeS car y’a Milady et il faut que tu arrêtes de faire traîner des petits trucs au sol. Par contre, c’est assez lourd et un gars qui passait par-là a visiblement eu pitié de toi car il t’a donné un coup de main quand il t’a vu galéré à le porter et gérer les portes - de la pièce, de l’entrée et de ton van. “Le plaisir est pour moi.” alors que tu le remercies. Il complimente ton van et tu souris encore plus car t’en es très fière. Tu l’aimes, Van Gogh. Tu ne remarques pas qu’il te drague - étrangement. Il te dévisage beaucoup mais t’es occupée à aller fermer ton local à clé. “Vous ne restez pas ?” T’as fait une funny face, un peu désabusée par cette question. “Non, je reste pas. J’ai d’autres choses à faire.” Il te souhaite une bonne fin de journée et te voilà en train de filer de Logan City pour aller à Fortitude. Dommage qu’y a pas de balcon. Tu ne l’as pas retapé encore mais t’as envie de montrer à Jordan avant. T’aurais aussi pu envoyer une photo mais t’y as pas pensé. Du tout. Faut que ton partenaire le voit.

Alors tu galères à l’amener jusqu’à l’ascenseur puis jusqu’à l’appartement. Sur le palier, enfin, tu te décides à sonner, plusieurs fois, de longuuues secondes, pour être sûre qu’iel t’entende - en espérant qu’iel soit présent. “Jordaaaaaaaaaaaaan!” car ton amoureux est un peu long, non ?

@Jordan Fisher

Tu es dans la pièce supplémentaire où il y a tout le bordel de Birdie ainsi que le tiens. Oui. Tu n’as pas trop essayé de ranger car c’est trop petit pour faire un truc qui a du sens à ton goût. Quoi que tu fasses, c’est pas assez bien car vous avez trop d’affaires pour la place qu’il y a. Tu n’arrives cependant pas à te résoudre à laisser des choses de côté. Tu as besoin d’avoir physiquement tes vinyl et pas mal de tes instruments avec toi. Ils sont ton réconfort, ils sont ceux qui ont toujours été là quand il n’y avait personne d’autre dans ta vie. Quand tu te retrouvais seul.e il n’y a toujours eu que la musique disponible à tous les instants, sur qui tu pouvais compter.

Avec ton casque sur les oreilles, tu es en train de jouer au piano depuis plusieurs heures. Ca fait un moment que tu as une mélodie et des idées dans ta tête. Aujourd’hui c’est la première fois que tu rends réelle ces idées en les jouant. Tu es totalement en train d’écrire une nouvelle chanson oui. Ca te fait beaucoup de bien, comme à chaque fois que tu laisses tes états d’âmes se transformer en art. C’est totalement une forme de thérapie. C’est la première fois que tu te poses pour écrire depuis que la maison est ruinée. Tu te sens revivre là. Ca a tout à fait à voir avec le fait d’être passé devant y’a quelques jours. Ca a aussi à voir avec le fait d’avoir des projets qui se profilent doucement. Pas les mêmes qu’avant vu que tu n’as plus de studio haute qualité, mais ton éventails de capacité est tel que tu n’es pas au chômage nope. Tu devras juste fait plus de déplacement vu qu’il faudra aller aux studios à partir de maintenant.

Tu entends qu’on sonne à répétition lorsque tu t’arrêtes d’écouter ce que tu viens d’enregistrer. Car oui, y’a tout qui est relié à ton ordinateur et tu es totalement en train de tester une version très minimaliste d’un studio maison. Ca fonctionne très bien et ça fait du bien à ton petit coeur. “Jordaaaaaaaaaaaaan!” Ton casque posé autour de ton cou, tu as un joli et doux sourire aux lèvres alors que tu vois Birdie sur le palier. « It’s me. Hi. I’m the problem it’s me. » Oui tu aimes beaucoup cette ligne de parole de Taylor Swift. Tu l’as bien évidemment dit avec la mélodie. Tu vas pencher ton visage au sien pour déposer un doux baiser sur ses lèvres avant de lui murmurer. « What can I do for you my Queen ? » Tu poses la question alors que la réponse est assez évidente vu le meuble qu’elle a l’air de s’être trimballé jusque là. « You need a hand with this? » Vous avez trop d’affaire mais pas beaucoup de meuble, il est évident que plus de place pour ranger est la solution. Tu n’attends pas sa réponse car tu n’es pas stupide et tu lui files un coup de main. Tu es de très bonne humeur et ça se voit. Ton air est apaisé. Tes épaules sont plus légères. Ton coeur est gonflé de tout l’amour que tu portes pour ton oiseau. Tout va bien. Même si cet appart’ est étroit. Vous avez un toit. Tu peux y faire ta musique. Tout va bien.

Tu finis par poser le meuble au sol parce que c’est vraiment lourd et que Jordan n’a pas l’air de se presser. Quand ce dernier ouvre, c’est pour mieux chantonner avec un beau sourire aux lèvres. « It’s me. Hi. I’m the problem it’s me. » Tu plisses les yeux alors qu’iel se penche pour t’embrasser. “Mmh.” Le problème est ce meuble qui pèse uNe TonnE au moins. C’est indécent et carrément chiant. Mais c’est pour la bonne cause. Ça va être trop beau. « What can I do for you my Queen ? » Okay, t’as le sourire qui revient parce que tu ne peux pas non plus continuer à jouer la comédie quand Jordan t’appelle comme ça. C’est un mot qui fait partie d’un vocabulaire magique qui te débloque instantanément de cet affreux personnage de chieuse que t’aime beaucoup trop revêtir à tout moment. « You need a hand with this? » “YES, please.” Que tu dis d’un ton épuisé en passant une main contre ton front - ça, tu ne le joues quasiment pas. “J’ai les bras explosés. J’ai eu de l’aide au local mais ici, entre les portes, l’ascenseur, le hall, le couloir… Quel enfer.” Que ta vie est dure.

Tu aides ton partenaire en prenant le meuble par le bas pour l'entraîner dans la pièce. “Tu peux le poser dans un coin, je verrai ce que j’en fais plus tard.” Ça serait toi, le meuble serait au milieu de la pièce même mais bon… Ce n’est plus comme la maison que vous aviez avant et ça te fait un peu bizarre quand tu réalises qu’il n’y a pas assez de place - tu deviens une vraie princesse et c’est autant de la faute que Mason chez qui t’as squatté avant, que de Jeremy et sa belle villa mais surtout Jordan, qui t’as même offert le luxe d’avoir une chambre séparée de ton atelier. Autant dire que là, entre ses instruments, ses vinyles, tes tissus, tes carnets à croquis, ta machine à coudre et ton mannequin… Milady a de quoi s’amuser aussi. “Comment tu le trouves ?” Que tu demandes en tapotant dessus d’un air bienheureux. “Il est pas de première fraîcheur, évidemment mais tu commences à être habitué.e hein.” Tu rajoutes avec un petit sourire à l’attention de ta moitié. “Je l’avais pris pour le local mais je pense qu’il serait mieux pour la maison. Pour mettre mes trucs de couture par exemple. Et d’autres babioles.” Tu ne vas pas te l’approprier et t’es plutôt fière de montrer à Jordan que hey, t’as capté le principe du rangement. Iel ne peut qu’être fier.e de toi aussi, non ?

“Mmh.” Elle plisse les yeux au son de ta voix et aux douces paroles de Taylor Swift, ça te donne juste envie de manger ton oiseau tout entier. Comme souvent. Mais encore plus là, car tu te sens magnifiquement bien. Ca se sent et ça se transmet. La voilà toute sourire également. “YES, please.” Et comme le gentil mari que tu es, tu l’aides à faire entrer ce meuble qu’elle a trainé avec ses petits bras depuis déjà bien trop longtemps. Elle en fait des tonnes, et c’est comme ça que tu l’aimes. “J’ai les bras explosés. J’ai eu de l’aide au local mais ici, entre les portes, l’ascenseur, le hall, le couloir… Quel enfer.” « I’m here to save the prettiest arms of the Kingdom. » Tu es un vrai super-héros, mais elle y met du sien pour que ce soit encore plus efficace. Le meuble est bien rapidement à l’intérieur du petit appartement.

“Tu peux le poser dans un coin, je verrai ce que j’en fais plus tard.” Tu fais comme elle le demande, tu es à son service, tous les jours, toutes les heures, encore plus là car ton coeur est immense d’amour et de bonheur. “Comment tu le trouves ?” Seulement maintenant tu prends la peine de mieux regarder le meuble en question. “Il est pas de première fraîcheur, évidemment mais tu commences à être habitué.e hein.” Un doux sourire sur ton visage à ses mots. Elle va le retaper, c’est certain. C’est ce qu’elle préfère. “Je l’avais pris pour le local mais je pense qu’il serait mieux pour la maison. Pour mettre mes trucs de couture par exemple. Et d’autres babioles.” Tu hoches la tête pour confirmer que c’est une bonne idée. « On a carrément besoin de plus de meubles. On a pas grand chose pour ranger. » Tu fronces le nez alors que tu pars un peu dans tes pensées. « Maybe we should… Start looking for a more permanent place… » Tu n’as pas envie d’acheter des trucs pour ici, qui ne seront peut être pas utile pour là bas. Peu importe où ça se trouve.

« I’m here to save the prettiest arms of the Kingdom. » Jordan sait toujours quoi dire pour te flatter et te brosser dans le sens du poil pour que tu ne penses plus à tes maux - as if. Tu as bien d’autres soucis, plus importants que ça, mais tu préfères te concentrer sur la futilité car ça passe plus rapidement. Et puis, tu as vraiment mal aux bras. Mais tu as l’habitude, surtout quand tu fais travailler lesdits bras pour tes projets décorations justement.

« On a carrément besoin de plus de meubles. On a pas grand chose pour ranger. » Tu souffles sur la mèche qui barre ta vision avant de secouer la tête à la positive. “C’est clairement la partie la plus fun.” Choisir des meubles, tu sous entends. Pour l’instant, ça a l’air de fonctionner mais le style de ton partenaire n’est pas forcément le même que le tien, tu l’as bien remarqué quand vous étiez chez lui. Vous aurez bien l’occasion de débattre plus tard. Pour l’instant, Jordan a l’air bien enclin à ce qu’iel voit, ça te fait plaisir. « Maybe we should… Start looking for a more permanent place… » Tu tournes ton minois vers lui avec les sourcils relevés. “What do you mean ?” C’est un pas vers une direction que tu n’aurais pas soupçonné. Est-ce que Jordan parle de sa maison ? Ce n’est pas l’impression que tu as. Tu n’oses pas demander sur la maison. Même si vous êtes tombés dessus le jour de ton anniversaire. Par hasard. Mais tu n’as pas envie de remuer le couteau dans la plaie. Alors tu parles d’autre chose et tu fais comme si ça n’existait pas. Tu auras bien ta réponse plus tard. Maintenant, peut-être ?

T’as envie de pincer ses joues, embrasser sa moue et remettre toi même sa mèche en place derrière son oreille tellement elle est à croquer. “C’est clairement la partie la plus fun.” Tu sais très bien qu’elle ne parle pas de la partie rangement, mais ça te filerait presque un coup de chaud de t’imaginer que oui. Y’a tellement de chose qui te donne chaud quand il s’agit de Birdie faut dire. Une paire de lunette sur le nez, des bottes qui montent haut, oui des cuissardes on peut dire ça, avec une mini jupe, ou pas de jupe du tout, des bas résille, quand elle porte tes fringues, quand elle en a des qui collent au corps, quand elle est concentré dans quelque chose, quand elle est en train d’écrire, quand elle danse, quand elle fait la drama queen quand… Oui bon on a compris. On va s’arrêter là.

“What do you mean ?” Surtout que voilà un sujet qui te fait redescendre bien sur Terre. « I mean… Buying another house. » Ton coeur qui bat vite de dire ces mots à voix haute. Tu en as parlé avec ton psy, bien évidemment. Tu en as aussi parlé avec Jeremy qui s’est occupé de la paperasse. Les comptes sont bons, vous pouvez vous le permettre. « Or more like… Our first house together. » Le mot maison est très important dans l’énoncé car tu as besoin de plus d’espace et de liberté que dans un immeuble. Tu n’as joué que du piano, donc c’est assez pratique vu que tu peux le mettre en sourdine, mais pour le reste c’est plus compliqué. « Would you like to buy a house with me? » Tu ajoutes tel une véritable demande en mariage. C’est une demande qui est toute aussi importante à ton avis. Acheter une maison c’est la chose dont tu es le plus fier dans ta jeune vie, tu serais heureux.se de partager ça avec Birdie pour un nouveau chapitre.

« I mean… Buying another house. » Buying another house. Jordan dit ça comme si c’était presque évident - alors que ça ne l’est pas, t’en as conscience. Tu connais aussi son amour pour son domicile. Qu’iel souhaite apparemment laisser derrière lui pour voir devant. Avec moi ? Ca serait un peu compliqué pour lui de ne pas penser à toi dans le schéma ; t’es quand même sa femme, son âme soeur, sa moitié et celle qui trotte derrière lui, ou même à côté, partout où iel va. Mais forcément que ça traverse ton esprit parce que t’as l’impression de le crier si fort dans ta cabosse que ça va bien finir par sortir, non ? « Or more like… Our first house together. » Ou pas, y’a pas besoin. Comme si Jordan avait entendu tes pensées. T’as le coeur qui commence à battre fort - ce n’est qu’une illusion, ce n’est que l’émotion qui prend le dessus. T’es émue, ouais, carrément, beaucoup, même. Our first house together. Comme si Jordan planifie d’en avoir plusieurs. Si vous vivez ensemble pour les 50 prochaines années, c’est possible. Faisable.

« Would you like to buy a house with me? » C’est tellement cérémonial comment Jordan fait ça. Typique lui. “Are you– For real ? You wanna… You and me, in our first house ? Because we will change at least five times right ?” T’abuses, tu te moques un peu mais t’as un large sourire pour compenser alors que tu t’approches vers lui. Ton regard est complètement brillant - y’a pas de larmes mais beaucoup d’émotions quand même. “I- I would love to. It will also be my first home in Brisbane. Ever.” Et rien que de dire ça à voix haute… T’es toute retournée, donnant presque la sensation que tu trahis Elimbah. Mais non, Bisbane ne remplacera jamais Elimbah, jamais jamais. Tes bras vont autour de son cou alors que t’amènes son beau visage vers le tien pour y déposer un baiser. “Are you really sure ?” Que tu demandes doucement en caressant vos nez ensemble. T’as envie que Jordan te confirme que c’est okay, qu’iel a fait son deuil, qu’iel est prêt à aller de l’avant. Ce n’est pas rien, c’est carrément énorme ; et est-ce que t’es prête pour ça aussi ? T’es mariée, aucun souci, fingers in the nose, ce n’est que des murs - non, Birdie, cette fois, ça ne sera pas que des murs. Ça sera ta maison aussi. A toi tout comme à Jordan. Tu réalises ? Non, pas vraiment. Tu n’as pas l’habitude d’avoir un chez toi à toi dans le coin.

“Are you– For real ? You wanna… You and me, in our first house ? Because we will change at least five times right ?” Un sourire se forme sur tes lèvres à la dernière partie de ses mots. « I hope not. » Mais tu ne sais pas de quoi l’avenir sera fait. Tout comme tu ne pensais jamais changer de maison un jour, car la tienne était parfaite. Mais plus tu y penses, plus la prochaine, à vous deux, le sera encore plus. C’est certain. Tu le sais. It feels right. Ca te fait moins peur, moins de peine. “I- I would love to. It will also be my first home in Brisbane. Ever.” « I know… » Oh que tu aimes ça voler des premières fois avec Birdie à tout le reste de l’humanité. C’est quelque chose qui sera éternellement lié à toi, et toi à elle. Car ce sera également une première pour toi. Première maison avec quelqu’un. Elle le vole à tout le reste de l’humanité également et tu es la personne la plus heureuse. Tes yeux dans les siens alors qu’elle a passé ses bras autour de ton cou. Elle vient pour un baiser sur tes lèvres alors que tu allais également pour les siennes, en même temps. I want this with you. “Are you really sure ?” Vos visages toujours aussi proche, tu fais oui de la tête avant de déposer un baiser de plus sur son visage. Il se retrouve sur ses lèvres, mais plus sur celle du haut que celle du bas.

« I am very sure. » Tu réponds sans hésitation dans la voix. « It makes it easier for me… To know that the next house will be ours. I’m just a selfish bitch when you think about it. » Que tu ajoutes avec un sourire amusé mais… tu dis quand même la vérité au fond. Ca sonne très égoïste dit comme ça. « It can only be better than my first house. That’s what I hold onto. » Tu ajoutes un peu plus sérieusement. Tu te pinces les lèvres brièvement avant de reprendre. « I hope I’m not putting any pressure on your shoulders, it’s not what I… » Tu cherches tes mots. « Everything is going to be fine. I know it. Money wise I mean. I just can’t explain it. I’m not worried. We’ll be alright. » Tu ne l’expliques réellement pas car tu ne sais toujours pas combien votre futur maison va coûter, mais tu sais l’argent qui va tomber de l’assurance et de la ville. Ce sera un très bon début pour prendre un crédit. Birdie n’a peut être pas de revenu régulier - pour l’instant - mais tu n’es pas inquiet, avec tes revenus à toi, ça le fera quoi qu’il advienne.

« I hope not. » Tu souris en haussant les épaules ; ce n’est pas obligé que ce soit pour un événement malheureux. Ça peut être aussi pour une question de place. De changement. D’envie. Tout dépend du temps qui passe, de votre attachement, tout ça tout ça… Mais vu ton attachement à Elimbah et celui de Jordan pour sa, maintenant ancienne, maison, il serait surprenant que vous ayez vraiment envie de jouer à saute mouton. Mais tu ne réalises pas trop pour l’instant, t’es juste surprise, dans le très bon sens du terme. « I know… » Iel le sait donc iel y a déjà pensé et iel doit être sûrement ravi.e de pouvoir avoir cette exclusivité. Jordan n’est pas un compétiteur mais si iel peut récupérer de tes premières fois, ton amoureux en a l’air ravi.e. T’as envie de lui lancer une boutade mais ses lippes retrouvent les tiennes avant que t’es eu le temps.

« I am very sure. » Tes mains le caressent doucement, appréciant ce timbre assuré que Jordan a. Ce qui te confirme que oui, iel est sûr.e - même very sure. « It makes it easier for me… To know that the next house will be ours. I’m just a selfish bitch when you think about it. » Tu fronces des sourcils après avoir souri car tu trouves ça beau, de ton point de vue. Tu ne comprends pas trop pourquoi iel pense ça de lui. « It can only be better than my first house. That’s what I hold onto. » Tu mords ta joue car Jordan connait ses goûts et ses attentes… Pas toi. T’as jamais eu à réfléchir à ça, tu t’adaptais. « I hope I’m not putting any pressure on your shoulders, it’s not what I… » Non, pas vraiment, mais tu réalises ce que ça implique. Exactement comme quand vous recherchiez un local avec Will. T’as été… Chiante. Chose que t’aurais pas pensé. T’es plus exigeante que tu le crois. « Everything is going to be fine. I know it. Money wise I mean. I just can’t explain it. I’m not worried. We’ll be alright. » Oh. “I wasn’t thinking about money to be honest.” L’argent est toujours le cadet de tes soucis. Enfin, jusqu’au jour où t’en as besoin, comme là. T’as aucune idée de l’état de tes comptes. “Je vois pas en quoi t’es égoïste… Je trouve ça plutôt courageux et même assez romantique… En tout cas, ça me touche beaucoup. C’est comme si-” Tu t’arrête pour réfléchir alors que tu tortures tes lèvres avec tes dents. “Comme si t’avances de nouveau, tu vois ?” Son mariage, sa bague l’an dernier, la maison maintenant… Pleins d’étapes qu’iel prend. Avec toi. “Mais ça fout un peu la pression vu à quel point t’adorai ta maison.” Que tu rajoutes avec un petit sourire alors que tes mains glissent contre son cou.

Elle a pas l’air de prendre la chose comme toi quand tu mentionnes être égoïste. Elle ne le dit pas mais tu le vois sur son visage, sa confusion du moment. Pourtant c’est très clair pour toi. Au fond ça te rassure si elle ne le voit pas de cette façon là. Tu t’es juste exposé.e au final. Pas un problème. Tu aimes l’honnêteté. Tu parles d’ailleurs d’argent assez vite car acheter une maison, c’est pas gratuit. Tu ne t’attends pas à ce qu’elle mette la moitié, juste 10$ si c’est tout ce qu’elle désire mettre, juste histoire de dire que symboliquement, c’est bien à vous deux. Est-ce qu’il ne serait pas temps de faire un compte joint ? Tu sais pas. On dirait bien pourtant. “I wasn’t thinking about money to be honest.” Oh. Toi c’est la première chose qui te vient en tête. “Je vois pas en quoi t’es égoïste… Je trouve ça plutôt courageux et même assez romantique… En tout cas, ça me touche beaucoup. C’est comme si-” Oh ? Tu ne voyais pas les choses du tout comme elle vient de les souligner. “Comme si t’avances de nouveau, tu vois ?” Tu confirmes d’un signe de tête que tu vois bien oui. C’est tout à fait ça.

“Mais ça fout un peu la pression vu à quel point t’adorai ta maison.” Tu fais non de la tête. « The pressure I meant was for you to accept buying a house with me. Because it’s easier for me to move on with you than on my own. » Tu fronces le nez car ça montre bien que tu as fortement besoin d’elle dans ta vie. « Other than that… As you’re in… There’s no pressure B. Just, be yourself. I love everything about you already anyway. Tell me what pressure ? »  Parce qu’elle a mentionné qu’elle n’avait même pas pensé à l’aspect financier encore. « You can pick any furnitures I love them already. If you love them, I love them. » Y’a ta main qui caresse son bras doucement.

Tu caresses son cou de tes pouces alors que sa tête se secoue à la suite de tes mots. Tu n’étais pas vraiment sérieuse mais… Est-ce que c’est vraiment si loin de la vérité ? Tu ne la sens pas encore cette boule furieuse dans le ventre, la même que tu as eu quand tu t’es lancée dans le projet du magasin avec Will ? Non, pas encore visiblement et j’espère qu’elle ne se fera pas sentir avant longtemps. « The pressure I meant was for you to accept buying a house with me. Because it’s easier for me to move on with you than on my own. » Iel est tellement adorable et vous êtes tous les deux absolument si doux l’un avec l’autre, c’est mignon à voir. Ça te réchauffe le petit coeur te l’entendre dire ça. C’est plus simple avec toi. Grâce à toi. Tu fais les choses biens. Comme si t’en doutais encore - always. « Other than that… As you’re in… There’s no pressure B. Just, be yourself. I love everything about you already anyway. Tell me what pressure ? » Alors là… T’es prise de court. Tu ne t’attendais pas à ce qu’iel te pose la question aussi frontalement et rapidement. Qu’est-ce qui te fait flipper ? Everything ? Comme à chaque fois. T’es plus à l’aise à ne pas savoir où tu vas dormir le lendemain qu’un engagement pareil. « You can pick any furnitures I love them already. If you love them, I love them. » Tu fais une petite moue en étirant un petit sourire. “Je suis sûre que t’en auras marre de mes vieilleries. J’ai vu comment c’était chez toi, tu dis ça là parce que c’est pas encore concret et que j’ai pas encore ramené tout le vide grenier et-” Tu finis par fermer tes lippes car tu divagues sévère, tu parles pour ne rien dire. “Me making it easier for you is one of the sweetest things ever. You trust me so much…” Voilà que tes bras vont finalement se glisser autour de sa taille pour aller plaquer ta tête contre son torse. “I’m amazed for now but I know I’m gonna be stressed like I was for the store. That responsibility thing, you know… Scary stuff.” Tu adores ton local et t’es reconnaissante que Will t’es motivé de nouveau pour ce projet car tu l’aimes d’amour, ce nouveau bébé de murs et de bois. “As for the pressure… The house itself is a pressure on its own. Something that we will both love and all… I don’t even know what I like in a house!” Faux, t’as déjà certains goûts mais tu ne le sais pas encore car t’as jamais cherché donc forcément, tu n’en as pas encore conscience. “Mais ça va aller. J’ai réussi avec le local, y’a pas de raison que ça se passe différemment avec notre maison.” Notre maison, c’est quand même beau. C’est quand même une pression différente. Car ça sera votre lieu d’habitation. Plus de pièces que pour un magasin. “Si j’avais su, j’aurai pas misé tout sur le local ceci dit…” Que tu marmonnes. Et oui, il a fallu que t’attende 35 ans avant de réaliser que l’argent sert - l’argent est naze, ça te soule de penser à ça alors que ça ne devrait pas être une priorité quand c’est pour avoir un toit sur la tête et de quoi mettre du beurre dans les épinards. “On va avoir notre chez nous…” Tu souris quand même alors que t’as ton visage toujours contre lui.