ÂGE : 27 ans (31/03/1995; ♈︎) SURNOM : Cait par tout le monde, Rina par sa famille, Regan quand elle est au boulot STATUT : il a brisé son coeur en mille morceaux sans même le faire exprès, et maintenant, elle retrouve ses mauvaises habitudes MÉTIER : résidente en chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, elle entame la dernière ligne droite LOGEMENT : #610 highland terrace (toowong), avec ses chats, son chien POSTS : 918 POINTS : 115
TW IN RP : médical/chirurgie, langage, harcèlement scolaire, mention de noyade, alcool, tabagisme TW IRL : cruauté animaleGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : double nationalité (irlando-australienne) ◈ deux grands frères, Connor et Liam ◈ père décédé, mère dépressive ◈ a failli se noyer quand elle avait 16 ans, souffre de thalassophobie depuis ◈ bachelor en archéologie ◈ talent pour le dessin (et le fiddle) ◈ allergique aux crustacés ◈ fumeuse ◈ accro aux sports de combat et au caféCODE COULEUR : (darkolivegreen) RPs EN COURS : 7 / 8 Leo (4) - Leto (2) - Winston (2) - Willow (1) - Ruben (3) - Winston (3)
Chaotic half-sisters ◈ we stayed afloat for just a while, we dared to swim alone, dark water left your sinking heart to drown. I know it's much too late to try.
Cairan ◈ u.c.
Winston ◈ your name is the strongest positive and negative connotation in any langage.
(#) Sujet: heart balanced on a razor blade (ruban #3) Dim 29 Jan 2023 - 23:27
heart balanced on a razor blade
fin novembre 2022
Cait avait été envoyée aux urgences en début de soirée, pour donner un coup de main. Comme d'habitude, c'était la cohue, les gens attendant parfois le dernier moment pour aller consulter, préférant elle ne savait pourquoi les sièges durs de la salle d'attente de l'hôpital au confort douillet d'un cabinet médical généraliste. C'était son titulaire qui l'avait envoyée jusque là, et la jeune femme ne risquait pas de s'en plaindre finalement. La mine promettait un tas de cas compliqués ou impressionnants, et comble du bonheur, Winston n'était nulle part dans les parages. Finalement, cette soirée serait probablement plus intéressante qu'elle ne l'aurait parié. Elle était en train de terminer une consultation pour un probable ulcère à l'estomac quand un brancard encadré par des ambulanciers était entré en trombe dans l'espace des urgences, dans un fracas qui avait poussé tout le monde à lever la tête. L'irlandaise était assez loin, mais l'adrénaline dans la fois des urgentistes était tellement perceptible que la rousse n'avait eu aucun mal à entendre ce qui se passait. « Homme de trente-trois ans, perte de conscience suite à une overdose médicamenteuse. Possible tentative de suicide. » Aïe, pauvre gars. Il devait en avoir bavé pour en arriver là. Le brancard s'était rapproché de sa position, Cait était en train de signer l'ordonnance qu'elle venait de rédiger pour son patient, avant de lui tendre. Il venait de quitter le box dans lequel il avait été soigné quand le suicidaire était passé juste devant elle. « Il a fait un arrêt dans l'ambulance, il faut absolument qu'on arrive à le stabiliser. Depuis quand il est inconscient? » tandis que les ambulanciers présentaient le cas plus en détail à l'urgentiste qui avait prit le cas, listant sa tension, tout un tas de données cardiaques supplémentaires, et d'informations en tout genre, mais l'irlandaise n'écoutait plus. Du tout. Le sang bourdonnant à ses oreilles, la jeune femme n'avait mis qu'une seconde pour reconnaître l'homme allongé sur le brancard, livide, et avait senti une nausée brutale la prendre à la gorge. Son coeur enchaînant les arythmies, elle avait dû s'accrocher à la première chose qu'elle avait trouvé pour éviter la chute. Kieran. C'était Kieran. Son cousin, qui ne voulait plus la voir depuis qu'il avait découvert leur lien de parenté, qu'elle lui avait longtemps caché. Le vivant comme une trahison, il ne lui donnait plus de nouvelles, avait bloqué son numéro, cherchant probablement à l'oublier le plus rapidement possible. Bien évidemment, Cait s'était sentie coupable, et le sentiment la tenait toujours. Mais le voir dans cet état la bouleversait à un point qu'elle n'aurait même pas imaginé. Le corps de son cousin avait disparu dans une salle d'urgence, accompagné de plusieurs médecins et la rousse avait complètement perdu pied quand elle avait entendu le moniteur bipant les constantes de Kieran à travers la porte. Elle avait détalé, sous les yeux ronds de certains de ses collègues, qui avaient échangé des regards surpris en la voyant disparaître au détour d'un couloir. Imperméable à tout ce qui se passait autour d'elle, la jeune femme avait erré quelques longues minutes dans les couloirs, sentant la panique monter à mesure qu'elle réalisait être au commencement d'une crise d'angoisse. C'était sa faute. Sa faute, si Kieran était là. Il le sentait déjà un peu instable, et avait tellement été ébranlé en apprenant la vérité, sa traitrise ne pouvait être étrangère à tout ça. C'était trop gros comme coïncidence. C'était forcément sa faute. Et la sentence tournait en rond dans sa tête, menaçant de la rendre folle. Sans qu'elle soit réellement consciente de ce qu'elle faisait, elle avait fini par s'engouffrer dans un placard, au fond d'un couloir, à l'étage du dessus. Elle aurait pensé être plus calme, une fois plongée dans la pénombre, seule. Mais ça avait été loin d'être le cas, et rapidement, la jeune femme avait été au bord des larmes, la vision brouillée. Elle marchait en rond, incapable de se poser, se prenait la tête entre les mains, essuyait ses joues où les larmes avait fini par dévaler. Sa respiration saccadée, de plus en plus, elle avait finalement réprimé un premier sanglot alors qu'elle s'était laissée tomber à genoux. C'est ma faute. Kieran était presque mort, ou peut-être qu'il l'était maintenant, et elle était responsable. C'est ma faute. Agitée au possible, saisie d'effroi, l'irlandaise n'avait pas entendu la porte s'ouvrir dans son dos. Elle n'avait pas entendu les pas de la personne se rapprocher d'elle, elle qui était enfermée dans un placard qui servait de réserve pour le matériel médical. Nouveau sanglot douloureux de sa part. La jeune femme avait sursauté violemment quand une main avait glissé le long de son dos, et elle s'était retournée la seconde suivante pour se retrouver nez à nez avec un titulaire. Son titulaire. Ruben. La rousse avait laissé échapper un gémissement plaintif, dissimulant son visage derrière ses mains tremblantes. Oh non... De tous ceux qui auraient pu la voir entrer ici, pourquoi avait-il fallu que ce soit celui qui affolait son pauvre coeur?
“Throwin' up the shade for a little bit of sunshine...”
:
Ruben Hartfield
la main de midas
ÂGE : trente-et-un ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : fiancé, comme si lui passer la bague au doigt était la solution parfaite à ses problèmes (spoiler alert: lui demander d'avorter parce-qu'il ne veut pas d'enfant n'en était pas une non plus, de solution parfaite). MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : loft au #404 water(melon sugar) street, sur spring hill, avec nina et les deux chats qu'ils ont recueilli (à défaut d'accueillir un enfant). il a plus souvent dormi sur le canapé de chez son frère ces derniers mois plutôt que dans son propre lit. POSTS : 3276 POINTS : 2250
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté, et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
« Vas-y, je te dis. C’est calme ici, les visites sont finies, t’as rempli tes dossiers, je veux plus te voir dans mon champ de vision. » Haussant un sourcil en direction de la jeune femme qui voulait dire C’est compris ?, Ruben finit par reporter son regard sur le dossier qu’il avait sous les yeux. « Je viens te chercher s’il se passe quelque-chose d’intéressant, maintenant… » Il la congédia de quelques revers de la main dans sa direction sans même relever les yeux. Il l’avait prévenu: il ne désirait plus la voir dans le service alors qu’elle avait bien mieux à faire en descendant aux urgences, là où la nuit s’annonçait longue et fastidieuse. C’était ça aussi, être médecin à l’hôpital: c’était savoir s’adapter aux différentes journées de boulot et savoir où se rendre utile. En l’occurence, comme lui était déjà spécialisé, il serait appelé que si des cas concernaient son domaine; sinon, il n’avait pas besoin de se déplacer où que ce soit, sinon la salle de pause ou la chambre de garde pour le moment. L’idée de contacter Mavis lui passa par l’esprit, à ce moment là, mais tout comme il avait congédié Caitriona il repoussa cette idée dans un coin de son esprit; qu’ils dérapent quand elle était dans les parages c’était déjà de trop, il n’allait pas non plus se mettre à réclamer sa présence lorsqu’il avait peur de s’ennuyer. Soupirant quelque peu, il finit par attraper le bouquin qu’il laissait toujours trainer dans la salle de pause mais qu’il n’avançait jamais, se servit un café et se plongea dans sa lecture. Au moins, il ne perdrait pas de temps.
Hartfield n’avait aucune notion du temps passé, lorsque son téléphone sonna enfin. « Pas trop tôt. » Qu’il souffla entre ses dents. « Hartfield ? » Il hocha une première fois la tête, suivi de quelques marmonnements, avant de finalement prévenir qu’il arrivait, qu’il voulait voir le patient lui-même. Il savait à peu près à quoi s’attendre lorsqu’il arriverait sur place: les explications de son collègue n’étaient pas mauvaises, mais elles ne vaudraient jamais une analyse de sa part sur la situation. Enfilant sa blouse qu’il avait mis de côté, il descendait les escaliers quatre par quatre jusqu’aux urgences - ou du moins, jusqu’à temps qu’il soit arrêté dans sa course. Il était persuadé que la silhouette qui venait de sortir de la cage d’escaliers lui était connue - et surtout, n’était pas supposée se trouver là. Fronçant les sourcils, il prit le parti finalement de prendre la même sortie, retenant la porte à sa suite pour ne pas qu’elle claque et trahisse sa présence si facilement. Avançant à pas de loups en suivant le bruit des pas qu’il percevait de loin, il tourna au détour du couloir à temps pour voir Caitriona s’engouffrer dans un… placard. Ben fronça les sourcils en voyant l’inscription sur la porte, ne comprenant pas réellement ce qu’elle avait l’intention de faire ici. Ou plutôt: il espérait qu’elle ne s’adonnait pas, elle non-plus, à des activités qui nécessitaient de se cacher dans un placard. Soupirant, il poussa la porte sans toquer contre cette dernière - de toutes façons, ils allaient être amenés à se croiser, les réserves n’étaient pas bien grandes.
Le spectacle sur lequel les yeux de Ruben tombèrent une fois la porte passée, en revanche, n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. Devant lui, dos à lui même pour le moment, se trouvait Cait: à genoux, pleurant à chaudes larmes et à gros sanglots. Ben était bien placé pour savoir que les soirées aux urgences n’étaient pas de tout repos; mais ce n’était pas le premier rodéo de la jeune femme et elle ne lui était jamais revenue dans cet état là. « Cait ? » Il avait parlé à voix basse pour ne pas la surprendre - elle ne l’avait pas du tout entendu. Parcourant les quelques pas qui manquaient pour la rejoindre, il s’accroupit à sa hauteur avant de lui poser une main sur l’épaule. « Cait ? » Vu le sursaut qu’elle ne sut retenir, Hartfield comprit qu’elle avait pris en compte sa présence; et apparement, vu qu’elle plongea son visage dans ses mains en se retournant et en s’apercevant que c’était lui, ce n’était pas que pour le meilleur qu’il débarquait dans le paysage. « Hey, hey, Caitriona, qu’est-ce qu’il se passe… » Les sanglots semblaient être de mise sans retour possible, alors pinçant les lèvres et allant à l’encontre de ce qu’il aurait d’habitude car plutôt à cours de solution rapide, il prit la jeune femme par les épaules. Ses mains effectuaient une légère pression autour de ces dernières, comme pour tenter de contrôler et maintenir les émotions de la jeune femme qui partaient sans dessus dessous; pour la rassurer surement, aussi. « Regan, regarde moi. Regarde moi et dis moi ce qui va pas. » Les effusions émotionnelles de la sorte n’étaient pas réellement sa tasse de thé, mais faute de mieux pour l’instant, il tentait de parler d’une voix douce et calme pour mettre toutes les chances de leur côté. « Il s’est passé quoi en bas pour que ça te rende dans cet état là ? » Gardant l’une de ses mains contre son épaule, il dégagea l’autre pour attraper avec délicatesse l’un des poignets de la jeune femme, afin de dégager quelque peu son visage.
Caitriona Regan
la famille sans racines
ÂGE : 27 ans (31/03/1995; ♈︎) SURNOM : Cait par tout le monde, Rina par sa famille, Regan quand elle est au boulot STATUT : il a brisé son coeur en mille morceaux sans même le faire exprès, et maintenant, elle retrouve ses mauvaises habitudes MÉTIER : résidente en chirurgie cardio-thoracique et vasculaire, elle entame la dernière ligne droite LOGEMENT : #610 highland terrace (toowong), avec ses chats, son chien POSTS : 918 POINTS : 115
TW IN RP : médical/chirurgie, langage, harcèlement scolaire, mention de noyade, alcool, tabagisme TW IRL : cruauté animaleGENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : double nationalité (irlando-australienne) ◈ deux grands frères, Connor et Liam ◈ père décédé, mère dépressive ◈ a failli se noyer quand elle avait 16 ans, souffre de thalassophobie depuis ◈ bachelor en archéologie ◈ talent pour le dessin (et le fiddle) ◈ allergique aux crustacés ◈ fumeuse ◈ accro aux sports de combat et au caféCODE COULEUR : (darkolivegreen) RPs EN COURS : 7 / 8 Leo (4) - Leto (2) - Winston (2) - Willow (1) - Ruben (3) - Winston (3)
Chaotic half-sisters ◈ we stayed afloat for just a while, we dared to swim alone, dark water left your sinking heart to drown. I know it's much too late to try.
Cairan ◈ u.c.
Winston ◈ your name is the strongest positive and negative connotation in any langage.
(#) Sujet: Re: heart balanced on a razor blade (ruban #3) Lun 27 Fév 2023 - 20:50
heart balanced on a razor blade
fin novembre 2022
La situation lui échappait complètement. Peinant à reprendre son souffle, la vision brouillée par les larmes et plongée dans une semi obscurité alors que seules des petites lumières automatiques éclairaient le placard où elle avait trouvé refuge. Un placard. Pathétique. Mais voir Kieran dans cet état de (non) conscience, et savoir que c'était de sa propre initiative, ça lui avait filé la nausée. De savoir qu'elle en était sûrement en partie responsable, c'était le pire. Pourquoi est-ce qu'elle avait attendu aussi longtemps pour lui dire? Pourquoi elle n'avait pas osé se jeter à l'eau avant qu'il le découvre de lui-même, à cause d'une putain de photo dans un carton? C'était de sa faute. C'était de sa faute. La tête lui tournait, et les larmes avaient trempé ses joues et sa gorge quand quelqu'un avait ouvert le placard. Un regard paniqué dans cette direction lui avait appris qu'il s'agissait de Ruben, son... Supérieur, bordel. Et la situation lui avait paru encore plus désespérée qu'elle ne l'était déjà. « Cait ? » Se détourner pour tenter de se faire plus petite n'avait été qu'un gros fiasco. Non seulement il l'avait vue - entendue -, mais en plus il l'avait reconnue malgré la pénombre de la pièce. Il n'avait pas allumé la lumière, et la pièce n'était pas plus lumineuse quand elle l'avait entendu arriver dans son dos. Non. Laisse-moi tranquille, pitié. « Cait ? » Non. Elle avait tenté de se détourner un peu plus, pour ne pas qu'il puisse voir son visage rougi et ravagé par les larmes, qu'il ne puisse pas capter son regard, malgré l'application qu'elle mettait à le fuir. Mais la main ferme qu'il avait posé sur son épaule, et qui l'avait fait sursauter violemment, l'en avait empêché. Malgré tout, elle refusait toujours obstinément de relever la tête. « Hey, hey, Caitriona, qu’est-ce qu’il se passe… » Il ne lui avait pas demandé si elle allait bien, mais ça avait eu exactement le même effet; ses sanglots avaient redoublé. Pourquoi est-ce que c'était lui qui avait débarqué, et pas Ivy? La blonde, en tant que meilleure amie, aurait été mieux accueillie - et surtout, elle l'avait déjà vu pleurer, contrairement à Ruben. Son cerveau travaillant trop vite et pas assez à la fois, l'irlandaise était toujours incapable de répondre quoique ce soit au brun. La deuxième main de ce dernier était allée trouver son épaule libre, et Caitriona s'était retrouvée comme prise au piège. Plus de sortie de secours. Raide sous ses mains, la jeune femme entendait à peine sa voix, douce et assurée. Douce, mais ferme. « Regan, regarde moi. Regarde moi et dis moi ce qui va pas. » Kieran. Kieran est mort. C'était la seule information qui voulait bien arriver jusqu'à sa conscience. La plus tragique évidemment, et qui n'était d'ailleurs pas totalement vraie, mais son esprit était totalement hermétique à la logique. Visage toujours enfoui entre ses mains, elle sanglotait toujours, mais de façon un peu moins chaotique, maintenant. « Il s’est passé quoi en bas pour que ça te rende dans cet état là ? » Se fatiguerait-il à un moment de poser des questions auxquelles il n'aurait pas de réponse? Probablement pas. Il était buté, Ruben. Probablement autant qu'elle, d'ailleurs. Et puisqu'il n'était pas du genre à laisser tomber si facilement, il avait bougé pour tenter de lui dégager le visage. Elle avait frémit quand ses doigts s'étaient posés sur la peau de son poignet. Elle ne l'avait pas laissé faire, l'irlandaise. Du moins pas au début. Et les premiers mots qui avaient franchi ses lèvres avaient été complètement incohérents. « Je... Tu... Il est... » Un hoquet convulsif l'avait interrompue. Un instant, elle avait cherché l'air qui semblait ne plus vouloir arriver jusqu'à ses poumons. De manière totalement inconsciente, elle avait finalement dégagé son visage d'une main pour agripper son poignet. « Il... Est mort! » Mort. Et elle, elle serrait le poignet de son supérieur avec force, sans même s'en rendre compte. Jusqu'à lui faire mal, probablement. Mais elle était bien trop loin de la réalité pour s'en rendre seulement compte. « C'est ma faute. » Sa faute. Oui, c'était sa faute. Cette maudite photo. Elle avait regretté avoir demandé son aide pour ses cartons à la seconde où elle l'avait vu saisir le cadre. Son sang n'avait fait qu'un tour, et en tentant de le lui prendre des mains, elle avait eu l'air encore plus coupable qu'elle ne l'était déjà. Quelle idiote. C'était sa faute. « Kieran est mort. » Comme si Ruben était censé savoir qui était Kieran exactement pour elle. C'était son cousin, et elle tenait à lui bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle l'aimait comme membre de sa famille, et lui, il la détestait. Et la nouvelle l'avait tellement secoué qu'il avait attenté à ses jours. Attenté, seulement, ou réussi? Elle ne savait plus, était perdue. Et Ruben, toujours à ses côtés... Elle pouvait sentir sa chaleur à travers sa blouse, quand elle était transie de froid. Mais les sanglots, s'étaient calmés, pour devenir plus léger. « C'est ma faute, Ruben. » Sa voix s'était brisée. Tout son corps lui avait semblé vide, et mou, et l'irlandaise avait perdu tout contrôle. Basculant en arrière, son dos était allé heurter le thorax du brun, tandis que ses mains trouvaient les siennes d'instinct. Ainsi emprisonné, il n'avait probablement pas osé bouger tout de suite, alors qu'elle s'était complètement laissée aller contre lui. Elle penserait aux conséquences plus tard, pour le moment, sa tête était vide. Son corps aussi, saisi soudain d'une grande fatigue. Quand aux sanglots, ils semblaient finalement s'être calmés pour de bon. De toute façon, il ne lui restait probablement pas une larme à pleurer.
“Throwin' up the shade for a little bit of sunshine...”
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Ruben Hartfield
la main de midas
ÂGE : trente-et-un ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : fiancé, comme si lui passer la bague au doigt était la solution parfaite à ses problèmes (spoiler alert: lui demander d'avorter parce-qu'il ne veut pas d'enfant n'en était pas une non plus, de solution parfaite). MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : loft au #404 water(melon sugar) street, sur spring hill, avec nina et les deux chats qu'ils ont recueilli (à défaut d'accueillir un enfant). il a plus souvent dormi sur le canapé de chez son frère ces derniers mois plutôt que dans son propre lit. POSTS : 3276 POINTS : 2250
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté, et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
Bien sur qu’il n’y avait aucune vision de la suite de la soirée qu’il avait imaginé de la sorte. Lorsque son téléphone avait sonné, il s’attendait à rejoindre les urgences pour un avis que l’un de ses collègues avait demandé; il ne s’était pas dit qu’il croiserait la route de l’une des ses internes et qu’il retrouverait cette dernière en pleures dans un placard d’un étage aléatoire de l’hôpital. Pas qu’il fasse vraiment dans l’oeuvre de charité et dans les bons sentiments d’ordinaires, mais il n’y avait pas besoin de faire beaucoup d’efforts pour comprendre que Caitriona était sincèrement bouleversée en cet instant et que quelque-chose, de grave qui plus était, avait du se passer aux urgences pour la rendre dans cet état. Alors, contrairement ses habitudes, Ruben s’élit accroupi à ses côtés pour la prendre par les épaules et tenter de l’ancrer dans la réalité de nouveau. Elle pouvait pleurer, ce n’était pas là le soucis - il n’était pas un adepte du concept, mais cela ne servait à rien de réfréner ses émotions surtout si elles étaient aussi prenantes, ce ne serait pas productif -, simplement désormais elle allait devoir donner au moins un aperçu du contexte pour que Ben puisse envisager être d’une quelconque utilité ou non dans cette histoire.
« Je... Tu... Il est… » A voir les sanglots qui la traversaient, il n’était pas tout à fait étonnant que les premiers mots qu’elle arrive à faire passer la barrière de ses lèvres ne soient pas tant que ça compréhensibles. « Il... Est mort! » Ruben n’avait aucun contexte en mains pour comprendre de qui elle parlait, à quelle situation elle faisait référence, mais une chose était certaine: à voir la force et la conviction avec lesquelles elle avait au passage attrapé son poignet dans sa main, il s’agissait là de quelqu’un d’important à ses yeux. Et contre son gré bien sur, l’espace d’un instant, il s’était rappelé le jour où lui-même avait été témoin de la morte de son frère ainé là, sous ses yeux, dans un box des urgences du St Vincent. Il avait l’impression que cela s’était passé la veille, là où une poignée d’années s’étaient pourtant déjà écoulées. Il n’y avait rien de pire que ce type de situation; il déglutit, soupirant. « Caitriona… » - « C'est ma faute. Kieran est mort. » Il n’avait absolument aucune idée de qui était Kieran, mais cela devait forcément être quelqu’un d’important aux yeux de la rousse pour qu’elle le mentionne, et ce de cette façon surtout; sa réaction parlait d’elle-même. « Je suis désolé, Cait. » Il n’y était pour rien, bien sur, mais là se devaient d’être ses premiers mots à la suite de ceux de la jeune femme. Parce-que même si elle aurait normalement été apte à se rendre compte qu’effectivement, il n’y était pour rien et qu’il n’avait rien à se reprocher, c’étaient ceux qui lui feraient du bien d’entendre.
Finalement, après ce qui lui sembla être des minutes interminables, les sanglots de la jeune femme semblaient doucement se calmer. Ce n’était pas encore flagrant, mais c’était un début pour lui faire reprendre ses esprits - elle aurait besoin que ce soit le cas, à un moment donné. « C'est ma faute, Ruben. » Il allait lui rétorquer dans la seconde suivante que ce n’était surement pas le cas et qu’elle en devait pas s’incomber d’une faute qui n’était pas sienne, lorsqu’elle se laissa tomber contre lui, se laissant aller contre son torse comme si elle trouvait enfin une manière d’accrocher une bouée de sauvetage. Si dans un premier temps, Ruben se trouva immobile car incapable de savoir comment réagir, il finit par échapper un soupire avant de dégager l’une de ses mains et de passer un bras autour des épaules de la jeune femme. Il savait très bien ce qu’il était censé faire, et ce qui dépassait les bornes; il était professionnel, il connaissait les endroits où il était attendu et ceux où il ne devait pas mettre les pieds. Mais la détresse de la jeune femme lui faisait même mal au coeur à lui, alors c’était pour dire. « C’est surement pas ta faute. » Et il aurait voulu avoir des paroles plus réconfortantes, un avis plus objectif sur la situation mais il ne savait pas dans quoi il mettait les pieds. « Raconte moi ce qui s’est passé. Commence déjà par me dire qui est Kieran. » Savoir vers quel type de terrain il se dirigeait; si c’était du familial il ne connaissait que trop bien et pourrait peut-être tenter d’avoir des conseils avisés et qui pourrait lui servir. En attenant sinon, hormis lui apporter le soutien qu’il lui montrait en cet instant, il ne pourrait pas faire grand chose de plus - et au bout d’un moment même, il ne pourrait pas rester bien plus longtemps son bras autour des épaules de la rousse, elle contre son torse alors qu’ils étaient accroupis et assis dans un placard un peu sombre de l’hôpital. Ce n’était pas comme ça qu’il serait surpris aujourd’hui, ni aucun autre jour d’ailleurs.
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