maybe i'm foolish (rosalie)

maybe i'm fooflish

Ces derniers mois, Nina avait fait bien plus de mal autour d’elle qu’elle n’aurait pu un jour l’imaginer. Si en soit, blesser certaines personnes pouvant croiser son chemin ne lui importait que peu, dans le cas présent, les personnes qu’elle avait blessé se trouvait être les membres de sa famille et cela, elle ne pouvait l’accepter. Certes, elle avait préféré faire l’autruche quant à tout cela ces derniers mois. Elle s’était terrée dans son boulot, la blonde, pour éviter d’avoir à croiser certaines personnes, éviter de parler de tout ce qui l’avait amen à lâcher une bombe de la pire des manières lors d’un repas de famille. Elle s’était murée dans une routine rondement menée et plus que chargée pour ne pas avoir à faire face à toutes ses responsabilités. Responsabilités qui lui pesaient sur les épaules et ne lui permettait certainement pas de se sentir mieux. Cela lui permettait de rester occupée et de ne pas avoir à penser, c’était au moins déjà cela. Cependant, la jeune femme avait décidé de se sortir de cette spirale infernale et si elle peinait à savoir comment réellement s’y prendre, sa rencontre hasardeuse avec Rory lui avait mis le pied à l’étrier. Pour pouvoir avancer et tenter de laisser toute cette histoire derrière elle, il était peut-être nécessaire qu’elle revienne là-dessus avec toutes les personnes concernées afin qu’ils puissent tous tirer un trait sur cette lourde parenthèse et finalement aller de l’avant. Avec Ruben et Rory, les choses s’étaient déroulées naturellement. Rien n’avait été facile, mais ils étaient probablement les deux personnes la connaissant le mieux en ce monde, alors, oui, tout avait été naturel... En revanche, la chirurgienne redoutait un peu le moment qu’elle s’apprêtait à vivre aujourd’hui. Parce que si tout s’était déroulé sans trop d’embuches avec son frère et son fiancé, la jeune femme imaginait qu’il en serait tout autre chose avec sa grande sœur. L’entente entre les deux jeunes femmes n’avait jamais réellement été chaleureuse comme on pourrait l’attendre pour deux sœurs et Nina imaginait bien que les derniers évènements n’avaient pu que creuser un peu plus le fossé qu’il y avait déjà entre elles. Probablement trop différentes l’une de l’autre, elles n’étaient jamais parvenue à tisser de réels liens toutes les deux, si tant est qu’elles aient un jour essayé de le faire. Trop différentes, oui... Rosalie avait eu le courage de s’émanciper de la pression familiale, de n’en avoir que faire des apparences là où Nina n’était jamais parvenue à prendre exemple. Elle l’enviait un peu, Nina, parce que sa sœur avait réussi à vivre la vie qu’elle souhaitait et comme elle l’entendait. Pas comme ce que l’on attendait d’elle. Alors même si la chirurgienne était satisfaite de sa vie et qu’elle n’en changerait probablement pas grand-chose, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce que l’on pourrait penser du moindre de ses faits et gestes.

Une longue inspiration suivie d’un bref soupir. Nina pressa finalement le bouton de l’interphone signalant la présence d’un visiteur au 95 st paul’s terrace. Elle espérait que sa sœur serait présente, qu’elle ne tomberait pas sur Wyatt... ce qui n’était pas improbable en soit. Il aurait certainement été préférable qu’elle appelle sa sœur au préalable, plutôt que d’arriver ainsi, comme un cheveux dans la soupe. Peut-être Rosalie était-elle occupée d’ailleurs et qu’elle n’aurait pas la possibilité de l’accueillir ainsi. Mais si Nina détestait l’imprévu, elle était tout aussi persuadée qu’elle aurait fini par se dégonfler si elle n’avait pas pris les choses en mains dès qu’elle l’avait décidé. La blonde fut soulagée d’entendre la voix de sa sœur ainsi que de pouvoir pénétré dans le bâtiment. Elle suivit le chemin jusqu’à l’appartement que la brune occupait à présent avec sa petite famille et frappa brièvement quelques coups sur le panneau de bois afin de signaler sa présence. « Salut. » souffla-t-elle, léger sourire au coin des lèvres, lorsque le visage de sa sœur se matérialisa face à elle. La surprise pouvait clairement se lire sur son regard et la chirurgienne ne pouvait lui en tenir rigueur. Elle se raidit cependant, sentant le malaise arriver, avant de reprendre la parole. « Tu me laisses entrer ou tu comptes me laisser là sur le pas de la porte ? » Ce qui en soit était tout à fait envisageable vu le ton employé. Chassez le naturel, il revient au galop. Le ton était plus sec que ce qu’elle ne l’avait espéré, mais la blonde n’était pas du genre à passer par quatre chemins ou à faire marche arrière.

code by solosands

so tell me now; when every star falls from the sky and every last heart in the world breaks. oh hold me now; when every ship is going down i don't fear nothing when I hear you say : it's gonna be okay.

maybe i'm foolish (rosalie) 577022hopital

maybe i'm foolish

ROSALIE CRAINE & @NINA CRAINE

Le temps des fêtes étaient bel et bien derrière toi et tu te faisais peu à peu à l’idée que ce temps de l’année n’était plus rempli de ta famille, comme ça avait été le cas pendant la grande majorité de ta vie. Tu n’avais pas fait de visite chez tes parents, n’avais pas eu vent de ton grand frère, ni de Nina malgré quelques messages laissées pour elle dans les derniers mois. Tu avais rendu visite à Rory et Swann, et tu avais même échangé quelques mots avec Wendy, mais plus de la moitié de ta famille était restée sans nouvelle de ta part le jour de Noël, comme tu n’en avais pas reçu de leur part. Ça te brisait le cœur quand tu y pensais trop longuement, mais tu préférais te concentrer sur ceux que tu avais désormais dans ta vie. Sur Wyatt, sur Gabriel, sur cette idée de bébé qui s’était immiscée entre vous depuis le matin de Noël justement, quand le Parker t’avait murmuré des mots dont tu rêvais sans même le réaliser toi-même. Tu aurais aimé pouvoir dire que la distinction entre la famille dans laquelle tu avais grandi et la famille que tu avais créée n’était pas si profonde, si flagrante, mais c’était là le prix à payer pour le choix que tu avais fait. Le choix d’avoir un enfant et d’être avec un homme que tes parents n’approuvaient pas, n’avaient jamais approuvé. D’avoir un enfant en dehors du mariage, de ne plus répondre aux hautes attentes qu’ils avaient toujours posé sur tes épaules bien trop fragiles pour continuer de vivre avec ce genre de poids. Tu t’étais libérée des chaînes qui te gardaient captive de ta prison dorée, mais il y avait des choses qui te manquaient néanmoins. Quand bien même tes parents avaient bien des défauts, ils n’en étaient pas moins ceux qui t’avaient élevé, ceux qui t’avaient offerts plus que tu ne méritais sans aucun doute. Quand bien même ton grand frère avait brisé ton cœur lorsque tu lui avais appris ta grossesse, votre complicité te manquait et quand bien même Nina et toi aviez toujours été plus froides et distances qu’autre chose, tu regrettais l’époque où elle pouvait tout de même se tourner vers toi, l’époque où tu la savais tout de même dans ton équipe, qu’importe ce que son regard pouvait laisser croire à ceux qui na la connaissaient pas comme toi tu la connaissais.

Tu t’inquiétais particulièrement pour cette dernière depuis le scandale datant déjà de plusieurs mois, quand elle avait annoncé un avortement qui l’avait sans aucun doute bien plus chamboulé qu’elle ne l’avait laissé paraître jusque-là. Tu avais essayé de lui parler, d’entrer en contact avec elle, n’ayant rencontré qu’un silence qui pesait encore lourd aujourd’hui. La tête dans les bagages que tu prépares pour votre voyage imminent en France, tu sursautes légèrement lorsque tu entends la sonnerie de l’intercom t’aviser d’un visiteur à l’entrée. Tu n’attends personne et un regard vers ton téléphone te confirme que tu n’as pas de message texte ou d’appel manqué de qui que ce soit t’avisant d’une visite surprise. Quand tu reconnais la voix qui remplit ton appartement, tu figes légèrement avant de lui débarrer la porte à distance, et c’est avec appréhension que tu attends les quelques coups contre ta porte qui t’annonceront son arrivée. Tu n’avais pas revu Nina depuis des mois, et voilà qu’elle apparaissait soudainement, sans te donner le moindre avertissement avant. Tu ne savais pas trop quoi en penser, ce n’était pas la première fois qu’elle agissait ainsi. Malgré tout ce qui avait pu se passer entre vous, tu étais déterminée de savoir comment elle allait depuis la dernière fois, peut-être même espérais-tu avoir le droit à quelques réponses quant à la séquence des évènements, ce qui l’avait emmené à choisir un avortement quand tu te doutais que la jeune femme voulait devenir maman, ne serait-ce que par la façon dont elle agissait avec ton fils les quelques fois que leur chemin s’était croisé. Gabriel est d’ailleurs curieux par le bruit des coups, ses petites jambes l’amenant vers la porte d’entrée et c’est avec précaution que tu ouvres cette dernière sans lui faire mal, le visage de sa petite sœur apparaissant. « Salut. » Tu lui offres un signe de la tête pour toute salutation, ton regard l’analysant de la tête aux pieds sans que tu ne saches réellement quoi lui dire. « Tu me laisses entrer ou tu comptes me laisser là sur le pas de la porte? » Le ton froid de ta sœur te ramène à l’ordre et tu ne peux t’empêcher de grimacer légèrement face à l’attitude bien trop familière de ta cadette. « Attention Gaby. » que tu souffles à ton fils qui lève la tête vers sa tante, un regard curieux dans les yeux alors qu’il tente de la remplacer, lui qui ne l’a sûrement pas vu assez souvent pour pleinement la reconnaître. D’un geste maladroit, tu l’invites à entrer dans l’appartement et refermes la porte derrière elle. « Qu’est-ce que tu fais là Nina? » Si elle est pour t’offrir son attitude désagréable, tu peux très certainement en faire de même, surtout si l’on considère qu’elle est celle qui réapparaît après des mois de silence sans même avertir. « La chose courtoise à faire normalement est d’avisé avant de rendre visite à autrui. » Tu sonnes exactement comme ta mère, ton mesquin et tout, mais c’est plus fort que toi alors que sincèrement, la seule chose que tu voudrais faire là tout de suite, c’est la prendre dans tes bras et lui demander comment elle va vraiment.

: