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 we'd be hanging out together, no matter the weather (astrid)

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Sixtine Smith
Sixtine Smith
we'd be hanging out together, no matter the weather (astrid) YniVGiJ
ÂGE : 27
SURNOM : six
STATUT : célibataire
MÉTIER : responsable de la communication de son frère
LOGEMENT : loge chez son frère, le temps de trouver un appartement (mais n'est pas pressée)
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GENRE : Je suis une femme
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Message(#) Sujet: we'd be hanging out together, no matter the weather (astrid) we'd be hanging out together, no matter the weather (astrid) EmptySam 11 Fév - 11:18


La maladie, elle est un peu partout quand on grandit. Tu la vois dans les films, dans les histoires que l’on te narre, tu la perçois dans ton entourage proche ou éloigné. C’est pas que tu la maîtrises mais au moins tu la connais, la maladie, ses impacts et tout le bordel qu’elle engendre. Mais il y a un plein de trucs qui arrivent que tu soupçonnes pas quand c’est toi la personne malade, et notamment l’attente. Tout le temps. Tu montres des premiers symptômes, tu dois aller voir un médecin, qui te demande une prise de sang, puis t’enchaînes les examens de toute sorte, dont tu connais pas les résultats immédiatement. On ose pas poser le diagnostic comme si ces cartésiens avaient peur de porter la poisse. Et puis au bout d’un énième scanner ou IRM, on sait enfin. Je me souviens, qu’à chaque mauvaise nouvelle annoncée, le médecin, c’est presque comme s’il murmurait. Qu’importe le médecin consulté, à chaque fois, il parlait pas trop fort. Je sais pas si c’est leur seule manière de faire preuve de douceur pour annoncer une mauvaise nouvelle ou s’ils ont peur d’attirer le mal absolu, la version Voldemort du monde médical. De faux rationnels, je vous assure. J’en sais rien pourquoi, mais en tout cas, moi, depuis, j’ai à coeur de parler fort, le dos droit, la poitrine ressortie pour gonfler au maximum mes intonations.

Bref. Tout ça pour dire, que ce matin, comme tous les matins depuis mon essai clinique, j’attends. C’est certain que je vais mieux : mais est-ce que c’est pour du court ou du long terme ? Est-ce que tout ça a fonctionné ? Il faut attendre madame Smith, votre maladie n’est pas simple et un essai clinique est une expérience sur plusieurs mois. Patience. Pas ma plus grande qualité, je dois l’avouer, mais depuis plus d’une dizaine d’années je pratique et je commence à m’améliorer (je ne me réfugie plus dans mon coussin pour étouffer mes hurlements d’agacement, y’a du mieux, non?). Bon, il faut avouer que ce n’est pas une science exacte : la plupart des jours, je profite de l’instant présent mais ce matin, c’est différent. Quand j’ouvre les yeux, que j’attrape mon téléphone et que je vois qu’un mail de l’hôpital de New-York n’est pas tombé pendant la nuit, je ne hurle pas mais je balance avec force mon téléphone dans ma chambre, qui atterrit à plusieurs mètres - god bless les coques efficaces. Je sais que cela ne fait que quelques jours que je suis rentrée, je sais que cela peut prendre des semaines. Rationnellement, j’ai bien saisi tout ça, mais ce matin, ça me paraît insurmontable. Et comme à chaque fois que je ne sais pas quoi faire avec ce cocktail de sentiments, ce mélange de lassitude, colère, abandon, saupoudré d’une bonne dose de désespoir, je me réfugie dans la cuisine et attrape le pot de beurre de cacahuètes. Je ne prends même pas la peine de respirer entre chaque bouchée, c’est incontrôlable, de toute façon, tant que le pot ne sera pas terminé je ne pourrai pas m’arrêter. Et ce qui est génial (non), quand le pot qui était plein est maintenant complètement vide, c’est que je ne me sens pas plus remplie. Le cocktail de sentiments, il est encore bien là, mais on a juste ajouté par-dessus la petite décoration parasol qui se nomme la culpabilité. Merveilleux.

Je peux pas rester seule avec mes pensées noires, alors j’enfile une tenue de sport (à présent obnubilée par la nécessité de dépenser les calories englouties) avec l’idée d’aller en amont rendre visite à Astrid que je n’ai pas vu depuis mon retour dans le pays australien. Je file jusqu’à son travail (seul moyen de croiser cette workaholic, je vous jure) : j’essaie d’établir un stratagème pour lui faire une surprise mais c’était sans compter les baies vitrées à répétition de la maison d’édition -ont-ils entendu déjà parler de l’intimité et des cloisons en placo? « Surpriiiiise. » Je dis, un large sourire aux lèvres, trépignant sur place, trop excitée de retrouver ma jolie Dunn. « J’imagine que la girlboss que tu es n’a pas eu le temps de prendre son café et promis je ne te prends que 10 minutes de ton temps. » Je lui tends une thermos (composé d’un triple expresso, la dose minimale de caféine acceptable pour un matin) parce que c’est ça qui est chouette avec Astrid et notre amitié : il suffit que je lui fasse ce que j’aimerais que l’on me fasse, étant toutes les deux si en phase sur l’importance du travail.

@Astrid Dunn
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