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 (Russell #3) If you love me, don't let go

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Message(#) Sujet: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyDim 26 Juin 2022 - 22:28




If you love me, don't let go
   @Russell Sutton :l:  
◊ ◊ ◊

(2014) J'observe les gradins en espérant y voir mon père me faire un signe d'encouragement comme il avait l'habitude de le faire avant l'accident. Quand j'étais plus jeune, j'étais persuadé que si mon équipe gagnait, c'était parce que j'avais pris le temps de croiser le regard fier de mon paternel. Au fil des saisons, c'est devenu une obligation, un peu comme les sportifs et leurs tocs guidés par des superstitions. Ça fait un moment maintenant qu'on a pas gagné et ça fait aussi un moment que mon père ne prend plus le temps d'assister à mes matchs. Désormais, j'ai dix-sept ans. Je suis assez grand pour ne plus croire qu'un regard peut faire toute la différence, néanmoins je peux pas nier le fait que ça me fout le morale à zéro de ne plus le voir parmi les supporters et que, par conséquent, j'ai moins la tête dans le jeu. Je me défonce moins pour décrocher la victoire parce que je sais que je ne pourrais pas la fêter avec lui. Le match de ce soir est certainement le plus important de toute la saison. Le coach nous a quitté cette année, son départ a affecté tout le club. À leur yeux, il n'était pourtant qu'un entraineur parmi tous ceux qui font vivre le club alors que pour moi, c'était avant tout mon grand-père et l'homme qui m'ayant transmis l'amour pour le rugby. Ce soir, ce match est pour lui et tout le quartier de Logan City s'est rassemblé pour lui rendre hommage, une toute dernière fois. J'observe ses vieilles connaissances parmi la foule avant de me diriger vers ma mère à la mine triste plus que fatiguée. "T'as des nouvelles de papa ?" Je demande tout en faisant une grimace à Samuel qui est assis sur le siège juste à côté. "Il a eu un empêchement de dernière minute, je suis désolée." Elle baisse les yeux comme si c'était sa faute alors qu'elle est là, elle. Ma mère a fait l'effort de venir pour faire honneur à son père tout en devant garder un oeil sur Samuel qui déteste les mouvements de foules. Je sais pas d'où lui vient cette peur, ni même les crises de colère à s'en taper la tête par terre. "Mais on est là, nous ! Et j'ai aperçu quelques uns de tes amis sur le parking." Ses lèvres s'étirent en un faible sourire tandis que je la prends dans mes bras pour venir embrasser sa joue. "Merci." que je murmure au creux de son oreille avant de déposer un bisou sur le front de mon petit-frère qui se met à s'agiter sous le poids de mon baiser. "J'ai mis mon walkman dans ton sac, la cassette est déjà rembobinée. Je l'informe en regardant Samuel. Y'a ta chanson sur la face A s'il a besoin de dormir et puis celle qu'il adore sur la face B, normalement ça arrive à le distraire ! Et si tu danses bizarrement c'est encore mieux." J'ajoute en souriant parce que je sais que ma mère a horreur de se donner en spectacle. Moi, je m'en moque, je pourrais même danser en caleçon si ça peut décrocher un sourire à mon petit-frère ou le calmer. Je suis doué pour faire l'idiot, ma mère est forte pour tout le reste. Et même si elle rencontre de nombreuses difficultés avec Sam, elle essaye de faire au mieux et c'est ce qui importe le plus. "Bon les mecs, c'est le dernier match de la saison et notre dernière chance de faire honneur au coach. Peu importe si on perd, l'important c'est de quitter le terrain en ayant l'impression d'avoir tout donné, ok ?" Je dis une fois que je les ai rejoins. J'observe chaque membre de l'équipe un par un, des amis d'enfance bien plus que des coéquipiers. On a tous grandi ensemble sauf qu'à la fin de l'année prochaine certains partiront à l'autre bout du pays pour se rendre dans l'université de leur choix et si tout se passe comme dans mes plans, je serai en train de vivre le rêve américain. "Pour le coach !" Notre cri de guerre est suivi par des tas d'acclamations venant des gradins alors que l'arbitre siffle le coup d'envoi.  

J'enfonce la clé dans la serrure sans faire de bruit et dépose mon sac de sport dans le couloir en prenant soin d'enlever mes chaussures pour ne pas salir le sol de l'appartement. On a pas gagné, mais le match restera à jamais gravé dans nos pensées. C'était dingue, je crois même qu'on a jamais été aussi soudés que ce soir et je parle pas seulement de l'équipe, mais de toutes les personnes qui sont venues nous encourager. Mon grand-père serait fier, c'est sûr et j'espère qu'il a pu assister à ce moment de là où il est. Il me manque, mais je sais que le club fera toujours en sorte qu'on se souvienne de l'homme qu'il était. La soirée ne s'est pas arrêtée au match puisqu'on a tous décidé de jouer les prolongations chez Peter, on boit pas d'alcool, mais on sait faire des exceptions et puisque c'était le dernier match de l'année, on a fait péter la tournée des bières juste histoire d'avoir de quoi lever nos verres. Je suis même pas fatigué, j'ai même jamais été autant en forme que ce soir alors qu'on est au beau milieu de la nuit et que tout le voisinage dort déjà sur ses deux oreilles. Un bruit se fait entendre dans la cuisine alors que je m'apprête à passer devant pour aller dans la salle de bain. "Papa ?" Je chuchote quand mes yeux se pose sur sa silhouette qui me tourne le dos. "Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure ci ?" Je traverse doucement le salon pour rejoindre notre vieille cuisine ouverte. "Ça va pas ?" La question est presque rhétorique. Il a changé depuis l'incendie, mon père. Il a de plus en plus d'empêchements et de moins en moins de temps.


 


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Kendall Harding
Kendall Harding
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ÂGE : 29 ans (22 août 1994, lion ascendant capricorne).
SURNOM : Ken, tout le monde l'appelle comme ça sauf ses parents, il ne se présente d'ailleurs jamais avec son prénom au complet
STATUT : Célibataire allergique aux relations sérieuses et à l'attachement. Il collectionne cependant les relations sans lendemain
MÉTIER : Expert dans la police scientifique (Forensic), il enquête notamment sur les scènes de crime
LOGEMENT : Un loft spacieux au #202 à Spring Hill
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(Russell #3) If you love me, don't let go 3537e9751b11d908855eb6d36d91035a84c137b7 Barbie et Ken #3 > I hate you, I love you. I hate that I love you. Don't want to, but I can't put nobody else above you #1 > #2

(Russell #3) If you love me, don't let go Ce36001f50a185762c22a80bfe3a69853ca54496 I've got you, brother >Arthur #1

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I'll be there for you, when the rain starts to pour. I'll be there for you, like I've been there before. I'll be there for you, 'cause you're there for me too... > Shiloh #1

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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyMar 19 Juil 2022 - 23:09



@Angus Sutton (Russell #3) If you love me, don't let go 4014933344


(2014)

Beth s’est levée pour aller travailler mais je ne l’ai même pas entendue partir. Ou du moins j’ai fait semblant de ne pas sentir les draps bouger et refroidir de son côté. Une fois n'est pas coutume, je n’ai presque pas fermé l'œil de la nuit et je l’ai encore réveillée à cause d’un cauchemar. Elle commence à avoir l’habitude de mes terreurs nocturnes et elle a sacrifié son sommeil pour essayer de me rassurer. Elle prend soin de moi, elle essaie de m’aider à remonter la pente mais c’est plus fort que moi je n’y arrive pas. Je n’ai pas la force de parler ou de faire semblant que tout va bien. Parce que rien ne va, ma vie part en morceaux et l’homme que j’étais est toujours coincé dans cette baraque en flammes. Alors ce matin j’ai fait semblant de dormir pour éviter une énième discussion et pour ne pas avoir à lui mentir en lui disant que je me sens d’attaque pour affronter cette journée. Et finalement c’est l’épuisement qui m’a entraîné dans les bras de Morphée et je me suis endormi après le départ de Beth jusqu’au milieu de l’après-midi. Je me suis réveillé en sueur après quelques heures de sommeil torturées qui n’ont pas du tout été réparatrices.

Je me suis levé, direction la cuisine pour me faire un café et en passant devant le calendrier accroché à côté du frigo mon regard a été attiré par la date d’aujourd’hui entourée en rouge. Je me suis approché pour lire sous le cercle rouge “Match Angus” écrit de la main de Beth. Je pousse un soupir en voyant ça. D’habitude c’était avec plaisir que j’assistais à ses matches, j’adorais l’encourager et mes yeux brillaient de fierté en voyant mon gamin marquer un essai. Mais aujourd’hui les choses sont différentes. Je sais que je dois y aller mais c’est trop difficile. D’autant plus qu’il y aura certains de mes collègues dans les gradins puisque leurs enfants sont aussi dans l’équipe. Je soupire et je me fais couler un café pour essayer de garder les yeux ouverts. L’amertume de la boisson réveille mes papilles mais ne change rien à mes cernes de plus en plus creusées. Je n’ose même pas regarder mon reflet dans un miroir, je pense que ça me ferait peur. J’attrape le mug et je me traîne jusqu’au canapé où je me laisse tomber avec un soupir. J’ai l’impression d’être complètement épuisé et la perspective de lever mon cul de ce canapé pour sortir me vide un peu plus du peu d’énergie qu’il me reste. Je sais qu’il faudrait que je me bouge, que je prenne un petit déjeuner -ou plutôt un déjeuner vu l’heure- et que je sorte mais je ne m’en sens pas capable. Une chose après l’autre j’ai envie de fumer une clope. Je m’étire légèrement pour ouvrir le tiroir du meuble juste à côté du canapé et je soulève les enveloppes pour attraper le paquet que j’ai caché en début de semaine. Je n’ai pas dit à Beth que j’avais recommencé à fumer. J’avais arrêté il y a quelques années déjà, peu de temps après la naissance d’Angus plus précisément parce que je n’avais pas envie qu’il grandisse dans un environnement où l’odeur de la fumée est incrustée jusque dans le tissu du canapé et avec un père aux dents jaunes et au souffle court. C’était une connerie de jeunesse que j’avais vite arrêtée mais ça fait déjà plusieurs semaines que j’ai repris cette mauvaise habitude. J’ai l’impression d’être pitoyable à me planquer comme un ado mais je n’ai pas envie d’affronter une nouvelle leçon de morale ou de me justifier. Je suis un adulte, je fais ce que je veux et je n’ai pas de compte à lui rendre même si au fond de moi je sais qu’elle aurait raison de m’engueuler. Je sors du tiroir le paquet que je trouve bien trop léger et mes doigts s’engouffrent rapidement à l’intérieur pour attraper une clope. Mais je fais chou blanc : le paquet est vide. Putain c’est pas possible. Je soupire avant de balancer le paquet contre le mur du salon. Je suis en colère, j’ai besoin de fumer et ça me rend complètement dingue d’en être privé.

Sans réfléchir davantage, j'enfile les premiers vêtements que je trouve dans l’armoire et je sors en trombe de l’appartement où la lumière me fait plisser les yeux. Je me dépêche d’acheter un paquet d’industrielles et à peine sorti du magasin je dégaine mon briquet pour glisser la première du paquet entre mes lèvres. La cigarette part en fumée petit à petit et pendant ce temps mon regard est attiré vers une enseigne lumineuse de l’autre côté de la rue. Les néons mettent en valeur le nom du bar. J’entends la musique et j’ai l’impression d’être comme attiré. Un peu comme si ce bar était une saleté de sirène à laquelle je n’arrive pas à résister. Mes pieds avancent tout seuls et je me retrouve au comptoir du bar en un rien de temps. Ce n’est pas la première fois que me retrouve à cette place et le patron du bar me reconnaît puisqu’il me propose un whisky “comme d’habitude”. Je me contente de hocher la tête et après ça c’est le trou noir. La fin d’après midi et la soirée sont plus que floues et c’est en pilote automatique que je rentre chez moi. Je rentre doucement pour essayer de ne pas réveiller les gamins ou ma femme mais je dois avoir l’air d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. J’ouvre un placard de la cuisine pour attraper un verre et boire un verre d’eau. Comme si un verre d’eau pouvait à lui seul annuler mon taux d’alcoolémie. "Papa ?" La voix d’Angus qui s’élève me fait peur, j’étais persuadé qu’il était en train de dormir. Je sors un peu de ma torpeur en entendant ses pas se rapprocher de moi. "Qu'est-ce que tu fais encore debout à cette heure ci ?" Je n’ai aucune idée de l’heure qu’il est mais hors de question de lui dire la vérité.  “J’arrivais pas à dormir.” Une partie de la vérité, je n’arrivais pas dormir mais je n’ai pas vraiment cherché à le faire. J’aurais pu rentrer plus tard encore si le patron n’avait pas décidé d’arrêter de me servir. "Ça va pas ?" Difficile de savoir s’il dit ça parce que j’ai la tremblote, parce que je dois avoir une tête de zombie ou parce que j’empeste l’alcool. “Si si ça va.” Je sais que c’est moche de mentir, c’est l’une des choses que j’ai toujours essayé de transmettre à mon fils mais je n’ai pas de comptes à lui rendre. “Je suis un peu fatigué c’est tout.” Fatigué c’est l’excuse que j’utilise tout le temps quand je n’ai pas envie de me dévoiler davantage. Je me retourne pour finir ce que je faisais et j’attrape un verre sur l’étagère du haut qui me glisse des mains pour s’écraser sur le carrelage de la cuisine avec un grand fracas. “Et merde.” Je regarde les tessons sur le sol avant de frapper le plan de claquer la porte du placard.  “Fais chier.” L’air complètement hagard et au ralenti mon regard balaie la cuisine à la recherche de quelque chose pour ramasser le verre mais je ne me souviens pas d’où Beth range le balai. “Fais gaffe où tu marches, te coupe pas.





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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyDim 16 Oct 2022 - 11:38




No one ever said it would be this hard
  @Russell Sutton  :l:  
◊ ◊ ◊

Il a l’air surpris, mon père, et c’est sans doute vraiment le cas car ça fait un moment qu’il ne tient plus compte de l’heure à laquelle je rentre, ni même de ce que je peux bien foutre de mes journées. Je pourrais découcher, qu’il n’y verrait probablement que du feu. C’est certainement ce que souhaiteraient la plupart des adolescents de mon âge, pas moi. J’aimerais qu’il soit plus présent quitte à me fliquer davantage, je voudrais qu’il s’intéresse de nouveau à moi ou qu’il essaye de faire semblant, mais même ça, il n’a plus envie de le faire depuis l’accident. Il a plus le goût à rien, mon père, si ce n’est pour l’alcool. “J’arrivais pas à dormir.” Y’a que pour se trouver des excuses qu’il est bon. J’acquiesce de la tête tandis que je viens m’adosser à la bordure de la porte de la cuisine en le sondant du regard. Il ment, y’a qu’à voir sa démarche mal assurée pour s’en rendre compte. C’est pas celle d’un homme qui vient de se réveiller, mais celle de celui qui vient de boire à outrance. Assez, pour ne pas savoir mettre un pied devant l’autre sans manquer de trébucher. Assez, pour avoir oublié le dernier match de son fils aîné, aussi. Je ne sais pas quand est-ce que l’alcool m’a doublé, quand est-ce que c’est devenu sa priorité. “Si si ça va.” Là encore, j’hoche la tête pour ne pas avoir à prononcer le mot de trop, celui qui ferait tourner la conversation au vinaigre. J’essaye de mettre de l’eau dans mon vin même si j’aimerais en verser dix litres dans le sien. “Je suis un peu fatigué c’est tout.” Là voilà, sa phrase fétiche. Celle derrière laquelle il aime tant se cacher quand les choses ne vont pas. C’est plus facile de se voiler la face plutôt que d’assumer le fait qu’il soit plus dépendant à l’alcool qu’à sa propre famille. Je suis celui qui devrait rentrer de mes soirées en étant complètement torché, profiter de ma jeunesse, faire des conneries puis regretter amèrement d’avoir déçu mes vieux, pas lui. Parfois j’aimerais lui gueuler que je suis toujours là, que ça me peine de savoir que certains de ses collègues s’en sont allés, mais qu’on est toujours là, nous. Je n’ai pas le temps de lui prier de faire attention que le verre qu’il a essayé d’attraper vient s’éclater au sol. “Et merde.” Je sursaute lorsqu’il referme violemment la porte du placard. “Tu vas réveiller maman et Sam.”  Je murmure en le rejoignant dans la cuisine, j’ai pas envie qu’ils le voient dans cet état. C’est pas lui que je veux protéger, mais ceux qui dorment encore paisiblement. “Fais chier.” - “Tu comptes faire le tour des expressions qui parlent d’excréments ?” Je demande en ramassant les gros morceaux de verre pour les déposer dans l’évier. Il a chié dans la colle, c’est un fait, mais il est aussi trop bourré pour réparer sa connerie, c’en est un autre. “Laisse, je vais m’en occuper.” Je lâche tout en me levant pour lui servir un verre d’eau que je dépose sur la table avant de lui faire signe de venir s’asseoir. “N’hésite pas à utiliser les verres en plastique de Sam la prochaine fois que tu seras un peu fatigué.” J’ajoute en sortant le balai de derrière la porte. “Fais gaffe où tu marches, te coupe pas.” Je sais pas si c’est juste mon père ou la pièce qui empeste l’alcool mais je décide d’ouvrir les fenêtres pour aérer la pièce le temps de nettoyer son merdier en faisant attention de ne pas me planter un bout de verre dans le pied. “On a perdu.” Je lance sur un ton presque détaché avant de m’arrêter un moment pour savourer le moment où il se rendra compte qu’il est loin d’être le père de l’année. “Tu sais, le match en l’honneur du Coach. Celui auquel t’avais promis d’assister, le dernier de la saison.” J’ajoute pour être certain que le message soit bien passé. Son taux d’alcoolémie doit être tel, qu’il doit même y en avoir dans ses neurones à l’heure qu’il est. Je me penche vers le sol pour être sûr d’avoir tout balayer avant de passer un dernier coup autour de l'îlot central de la cuisine. Je voudrais pas que ma mère et Sam se blessent en venant prendre le petit-déjeuner.
 


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Russell Sutton
Russell Sutton
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ÂGE : Quarante-huit ans (12 juin 1975)
SURNOM : Sutton pour ses collègues à la caserne, un surnom sûrement peu flatteur pour Angus.
STATUT : Divorcé, il a quitté l'amour de sa vie en apprenant qu'elle l'avait trompé et qu'Angus n'était peut-être pas son fils biologique.
MÉTIER : Sapeur-pompier pour le service d'incendie et de sauvetage du Queensland. Depuis plusieurs années, il a délaissé les interventions de terrain et est désormais en poste en tant qu'operational capability officer : son rôle ? Appuyer la planification des opérations de secours de la caserne et former les sapeurs pompiers volontaires
LOGEMENT : Redcliffe, 22
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Angus #1 ; #2 ; #3 (fb) ; #4 (event Bear grylls)

Brother from another mother

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Quino #1

Celle qui est devenue essentielle : Faith

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#1 ; #2

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Stella

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Avis de tempête : caserne en alerte ; Lola #1

(PL disponibles ici)

Les AA
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Amos #1

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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptySam 3 Juin 2023 - 22:31


image rpimage rp

If you love me don't let me go

@Angus Sutton

(2014)

Le cerveau de Russell était à nouveau complètement embué. Cette situation était devenue commune, presque banale. Cela se produisait de plus en plus fréquemment. A chaque nouvelle journée écoulée le l’amertume du whisky semblait de plus en plus douce pour le pompier. De plus en plus attrayante pour finalement devenir un besoin. Désormais c’était dans ces instants qu’il se sentait réellement apaisé : au milieu du bar et de ses effluves de tabac froid et en compagnie des mêmes personnes avec qui il avait sympathisées. Le patron faisait partie de ces personnes-là, il le considérait depuis plusieurs semaines comme un client fidèle, un habitué pour ne pas dire un pilier de bar. Il y a quelques années un tel comportement lui aurait semblé complètement inadapté et néfaste, mais c’était avant l’incendie. Désormais l’ivresse lui donnait la sensation de flotter, d’être allégé de tous les fardeaux qu’il portrait au quotidien dont le plus lourd était la culpabilité. La culpabilité pour Russell était comparable à un boulet qu’il trainait au quotidien sans jamais parvenir à s’en échapper. A la manière de Sisyphe, Russell revivait sans cesse l’accident. Il revoyait les poutres enflammées s’écraser sur ses collègues et à chaque fois il ressentait un niveau d’anxiété inouïe. Il repensait à eux le jour en croisant une voiture rouge ressemblant vaguement à un camion de pompier ou la nuit où ses cauchemars s’apparentaient à des terreurs nocturnes. Cela faisait bien des semaines qu’il avait perdu le sommeil et qu’il évoluait sans cesse dans un sentiment d’épuisement général. L’alcool ne l’aidait pas à se tirer de cet état léthargique, au contraire, il endorm ait tout son bon sens et ses réflexes. A tel point qu’il ne s’était pas rendu compte de la présence de son fils dans la cuisine, sa voix le faisant sursauter. Ses questions font doucement prendre conscience au pompier qu’il est tard et qu’il doit se justifier sur ses activités nocturnes. Il préfère mentir, dire qu’il était simplement en train de faire une insomnie et qu’il avait préféré se lever. Russell essayait de se montrer rassurant mais sa démarche titubante et l’odeur d’alcool dans son haleine ou encore celle de la cigarette sur ses vêtements tenaient un autre discours. Essayant d’attraper un verre de ses mains tremblantes, la seule chose que Russelle avait réussi à faire c’était de le casser. “Tu vas réveiller maman et Sam.” C’était tout à fait probable mais depuis qu’il était rentré il n’avait pas pensé une seule seconde à eux et maintenant que le verre s’était écrasé contre le sol il était trop tard. Il a glissé Lança-t-il avant de se baisser pour essayer de ramasser les éclats de verre tout en jurant. “Tu comptes faire le tour des expressions qui parlent d’excréments ?”  Russell se mit à soupirer, très peu enclin à se faire sermonner par son fils.Oh c’est bon La vision floue et les mains très peu précises, le ramassage des morceaux de verre s’avérait être très difficile pour Russell qui commençait déjà à perdre patience.  “Laisse, je vais m’en occuper.” Le pompier regarda son fils lui servir un verre d’eau avant de s’en saisir et de le descendre presque d’une traite. “N’hésite pas à utiliser les verres en plastique de Sam la prochaine fois que tu seras un peu fatigué.” Le sarcasme de son fils était plus que piquant mais il était bien trop ivre pour être réellement vexé. Il était davantage agacé qu’on ne le laisse pas tranquille que réellement touché par les mots d’Angus. ça arrive de casser un verre, y a rien de grave Il fit une pause avant de mettre Angus en garde pour ne qu’il ne se coupe pas avec un des éclats. Russell s’était laissé tomber par terre, trop fatigué pour rester debout. Il était donc sur le sol de la cuisine complètement avachi pendant que son fils s’afférait pour ranger le bazar qu’il avait créé. L’air frais qui venait lui caresser le visage lui faisait un bien fou et venait aider sa tête à un peu moins tourner. “On a perdu.” Le pompier fronça les sourcils, incapable de comprendre à quoi son fils faisait référence. Hein ? L’alcool avait brouillé tous ses souvenirs et si son fils ne lui rafraichissait pas la mémoire, il était peu probable que ces derniers lui reviennent rapidement. “Tu sais, le match en l’honneur du Coach. Celui auquel t’avais promis d’assister, le dernier de la saison.” C’est à cet instant qu’il se rendit compte de son erreur. Maintenant que son fils en parlait il se rappelait qu’il avait promis de s’y rendre avant d’oublier complètement sa promesse pour aller au bar. C’était ce soir ? J’suis désolé je pensais que c’était la semaine prochaine.” Russell avait l’air complètement à côté de la plaque et c’est bien ce qu’il était en réalité. Il n’avait aucune excuse et même complètement saoul il le savait même s’il n’était pas en état de mesurer la gravité de la situation. “Je suis sûr que t’as super bien joué Complimenter son fils était une manière pour lui d’essayer de se rattraper, c’était aussi la seule réponse qui lui était venue. Il se sentait complètement démuni et bien trop mal pour réfléchir davantage ou trouver de meilleurs mots d’excuses.Passe moi un autre verre s’il te plaît. Le goût du whisky et de la cigarette lui brûlaient désormais la gorge, à moins qu’il ne s’agisse de la culpabilité dont il voulait faire passer le goût à coup de grandes gorgées d’eau.

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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyDim 16 Juil 2023 - 11:38




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◊ ◊ ◊

Je sursaute lorsque le verre éclate au sol et m’empresse de stopper mon père dans sa lancée pour ne pas qu’il se blesse en voulant réparer sa connerie. “Il a glissé” Il est complètement torché et sent l'alcool à plein nez. J’observe les fragments de verre qui gisent sur le sol de la cuisine tout en jetant un rapide coup d'œil au couloir dans l’espoir d’être le seul témoin de ses titubations. Il n’y a pas que la coupe qui est en morceaux, notre famille est en train de partir en lambeau. Mon père n’est plus le même depuis l’incendie qui a coûté la mort de ses coéquipiers. Quant à ma mère, elle tente de garder le sourire pour sauver le navire, mais plus les jours passent et plus l’addiction de celui qu’elle aime empire. Et moi, je me sens impuissant face à la situation. Je suis censé être l'adolescent, celui qui connaît ses premières cuites et dépasse l'heure du couvre feu. Mais ce rôle est déjà pris alors il faut bien que quelqu'un se comporte en adulte dans cette maison. Si ça ne tenait qu’à moi, je passerais toutes mes journées ici pour m’assurer que mon petit frère ne soit pas laissé pour compte au milieu des disputes qui deviennent omniprésentes, mais je peux pas me permettre foutre ma scolarité en l'air car c'est la seule chose que j'arrive encore à maîtriser. “Oh c’est bon” qu’il me sort lorsque j’essaye de détendre l’atmosphère avec une touche d’humour. J’attrape un des verres en plastique de Samuel que je remplis d’eau avant de le lui tendre. Mon regard s’attarde sur sa descente en l’imaginant très bien faire le même geste avec les boissons alcoolisées. “ça arrive de casser un verre, y a rien de grave” Le pire c’est qu’il en est persuadé. Il n’a pas l’air de se rendre compte de l’ivrogne qu’il est en train de devenir. Avachi sur le sol de la cuisine, ce n’est pas de la pitié qui prend possession de mon regard, mais une peine que j’essaye de ravaler. J’ai l’impression que les hommes de la famille sont  maudits. D’abord, le coach, que la maladie d'Alzheimer a fini par changer du tout au tout et puis lui. “Hein ?” Je peux voir dans ses yeux qu’il ne fait pas semblant d’avoir ignoré le match le plus important de l’année. Il l’a vraiment oublié et non pas parce qu’il souffre d’une maladie neurodégénérative comme celle qui a emporté l’homme pour qui nous avons joué ce soir, mais bien parce qu’il a le cerveau  embué par l'alcool. “Les promesses, c’est sacré chez les Sutton, hein ?” Je balance en retenant les larmes de colère qui commencent à monter. Ce qui est ironique, c’est qu’à peine après avoir prononcé ces mots, je suis épris d’un sentiment de culpabilité pour avoir osé hausser le ton. “C’était ce soir ? J’suis désolé je pensais que c’était la semaine prochaine.” - “C’est pas grave.” Je murmure en me dirigeant vers l’évier pour laver la vaisselle qu’on a laissé traîner. “Je suis sûr que t’as super bien joué” J'hoche la tête sans dire un mot en lui tournant le dos pour ne pas qu’il puisse déceler une quelconque déception sur mon visage. Je ne sais pas pourquoi je m’efforce à vouloir le protéger alors qu’il est celui qui ne fait que me blesser. Peut-être parce qu’il a toujours l’apparence de mon père et que j’ai espoir qu’il redevienne cet homme soucieux de son enfant que j’ai longtemps admiré. “Passe moi un autre verre s’il te plaît.”  Je me penche pour lui prendre le verre des mains avant de le lui remplir pour la seconde fois. “Il faut que tu te fasses aider.” Je l'implore en me tournant vers lui pour le regarder dans les yeux. Ma mère a déjà essayé à de nombreuses reprises et si elle n'a pas réussi alors il y a peu de chance pour que j'y arrive. Dans le cœur de mon père, elle a toujours été la première. “Tu vas pas bien papa.” Je voudrais le secouer ou lui passer mes yeux pour qu’il puisse voir à quel point il est sur une pente glissante et qu’il est à un rien de foutre sa vie en l’air ainsi que celle de sa famille. Au lieu de quoi, je m’accroupis pour lui faire face et plante mes iris dans les siennes. “On a besoin de toi.” On est toujours en vie, nous. J’imagine pas à quel point ça doit être difficile pour lui. Je sais qu’il s’en veut de ne pas avoir pu les aider et qu’on aura beau lui répéter qu’il n’aurait pas pu les sauver, y'a rien qui pourra faire disparaître son sentiment de culpabilité. J'ai essayé de lui laisser du temps et de l'espace pour faire son deuil, mais les mois ont fini par passer et maintenant je me dis que c’était sans doute pas la meilleure des idées. “T’es pas tout seul.” J’ajoute en posant une main sur son épaule. “Tu te souviens du jour où Mimosa nous a quitté ?” J’avais six ans et j'étais dévasté. C’était le chat de ma mère, mais mon plus fidèle ami. C’est d’ailleurs grâce à lui que mes parents se sont rencontrés et donc que je suis né. Quand il nous a quittés, je me souviens en avoir voulu au monde entier.  C'était la première fois que je me voyais confronté à la mort et déjà à cette époque, je trouvais ça tellement injuste. C'est rien comparé à ce qu'il est en train de vivre, mais c'est le seul exemple qui me vient en tête.  “Tu m'as dit que dans ces moments là tout ce qu'on pouvait faire c'était d'aller de l'avant parce qu'on avait encore la chance d'être vivant.” Je répète ses mots en le regardant. Il faut qu'il avance jusqu'à voir la lumière au bout du tunnel, parce que s'il persiste à noyer sa peine dans un verre d'alcool tout ce qui va récolter c'est des gueules de bois et une famille en train de partir en fumée. Il est pompier, c'est le seul à pouvoir empêcher les flammes de se propager.


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Russell Sutton
Russell Sutton
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ÂGE : Quarante-huit ans (12 juin 1975)
SURNOM : Sutton pour ses collègues à la caserne, un surnom sûrement peu flatteur pour Angus.
STATUT : Divorcé, il a quitté l'amour de sa vie en apprenant qu'elle l'avait trompé et qu'Angus n'était peut-être pas son fils biologique.
MÉTIER : Sapeur-pompier pour le service d'incendie et de sauvetage du Queensland. Depuis plusieurs années, il a délaissé les interventions de terrain et est désormais en poste en tant qu'operational capability officer : son rôle ? Appuyer la planification des opérations de secours de la caserne et former les sapeurs pompiers volontaires
LOGEMENT : Redcliffe, 22
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
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AVATAR : Josh Duhamel
CRÉDITS : Harley pour l'avatar, Euniahk (tumblr) pour le gif de profil, Harley (gif d'Angus dans le profil :sisi:)
DC : Cesabruti Gutiérrez et Micassepieds Ackerman
PSEUDO : Aligot
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INSCRIT LE : 28/05/2023
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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyDim 13 Aoû 2023 - 21:27



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@Angus Sutton

“Les promesses, c’est sacré chez les Sutton, hein ?” La colère était palpable dans la voix d’Angus et même avec un gramme d’alcool à chaque doigt, Russell savait qu’il avait commis une erreur en oubliant le match de son fils. Il était cependant bien trop ivre pour trouver les mots. A la place il s’excusa vaguement en prétextant qu’il y avait un malentendu sur la date. La vérité c’était qu’il ne se souvenait même pas qu’un match était prévu prochainement. “C’est pas grave.” La tête du père de famille le faisait atrocement souffrir, lui signifiant qu’il avait besoin de s’hydrater. Un verre d’eau ne suffisait pas, d’expérience il savait que s’il voulait tenir debout demain après une soirée comme celle-là, il devrait boire bien plus d’eau. Il demanda à son fils de lui remplir un nouveau verre, ce qu’il fit avant de se retourner dans la direction de Russell. “Il faut que tu te fasses aider.” Russell, qui était affalé sur une chaise fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que son fils voulait dire. “Qu’est-ce que t’as dit ?” Le pompier espérait avoir mal compris. Ce que disait son fils n’avait aucun sens pour lui, il n’avait pas besoin de se faire aider. Il allait bien. Il n’y avait rien de grave à ses yeux à cette situation. Comme si ça n’arrivait jamais à quelqu’un de rentrer en ayant bu un verre de trop. Angus parlait de choses qu’il ne connaissait pas, il n’avait pas encore fait de fêtes, bu un coup avec ses amis, il ne s’inquiétait donc pour rien. “Tu vas pas bien papa.” Angus se mit à sa hauteur, accroupi avant de poursuivre. Russell le dévisageait en silence. Il ne savait trop que répondre à ça et les vapeurs d’alcool qui embrumaient son cerveau ne l’aidaient pas à penser. “On a besoin de toi.” La main du père de famille se mit à serrer le verre qu’il tenait, visiblement très peu à l’aise dans cette discussion. Tout ce qu’il aurait voulu c’est que son fils parte se coucher et lui fiche la paix. Il n’avait aucune envie d’avoir une discussion comme celle-là, complètement infondée qui plus est à une heure aussi tardive. Ce dont Russell avait besoin c’était de dormir, c’était tout ce dont il était convaincu. “T’es pas tout seul.” Le regard du quadragénaire se posa sur la main de son fils, désormais posée sur son épaule. “Tu te souviens du jour où Mimosa nous a quittés ?” Russell n’aurait jamais pu oublier une journée comme celle-là. Beth avait eu le coeur brisé par la mort de ce chat et toute la famille avait souffert du départ de cette petite boule de poils qui était restée pendant 6 ans à leurs côtés. Il hocha la tête en guise de réponse. “Tu m'as dit que dans ces moments-là tout ce qu'on pouvait faire c'était d'aller de l'avant parce qu'on avait encore la chance d'être vivant.” Il laissa échapper un soupir. Angus n’avait pas le droit de faire une telle comparaison. “C’est pas pareil.” Même si le pompier était attaché à ce chat son fils n’avait aucun droit de comparer la vie de cet animal à celle de ses collègues décédés pendant l’accident. “C’était qu’un chat.” Mimosa était loin d’être un simple chat dans cette famille, c’était grâce à lui que Beth et lui s’étaient rencontrés, mais Russell ne voulait pas se remémorer de bons souvenirs. Son visage s’était fermé, il allait mettre fin à cette discussion et vite. Son fils n’était qu’un gamin naïf qui n’avait pas vécu, qui n’avait pas souffert comme lui. Il ne pouvait pas comprendre à quel point vivre était devenu une souffrance pour Russell. “J’ai juste besoin de dormir un peu, ça va aller.” Même si les cauchemars étaient encore récurrents, l’alcool réussissait à mettre son cerveau à l’arrêt et l’empêchait de trop réfléchir. Il réussissait à le plonger dans un sommeil profond et c’était un des rares moments où il n’avait pas l’impression de souffrir. Son fils devait arrêter de se mêler de ce qui ne le regardait pas, d’affaires d’adultes, son père était assez grand pour savoir prendre soin de lui. “Et toi tu devrais dormir aussi, t’as école demain.” Russell, complètement à côté de la plaque, n’avait aucune idée qu’en réalité aujourd’hui était un samedi.





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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptySam 19 Aoû 2023 - 20:17




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“Qu’est-ce que t’as dit ?” Il fronce les sourcils tandis que je me mords la lèvre par peur de me répéter et de le voir s'énerver. Je ravale mon opinion, me faisant petit pour ne pas l'entendre hausser le ton et réveiller toute la maison. Je me mets même à sa hauteur en posant un genou au sol pour faire disparaître les quelques centimètres en plus. Ceux qui me forcent à être plus grand et plus résistant que les autres adolescents. Je hais ma taille tout comme je déteste le voir bourré. L'odeur de l'alcool est telle, que je ne peux même plus sentir l'odeur du parfum qui le caractérise. Mon père n'est plus le même, je pose une main sur son épaule, comme pour tenter de le sortir d'un mauvais cauchemar sauf qu'il est tout ce qu'il y a de plus éveillé et que je ne suis pas en train de rêver. C'est à ça, que ressemble notre quotidien désormais. Russell soupire lorsque j'ai le malheur de raviver un de mes mauvais souvenirs d'enfance. “C’est pas pareil.” C'est sûr, une perte ne peut pas être comparée à une autre. Cependant, il ne peut pas non plus minimiser celle que j'ai ressenti quand on l'a perdu. Mimo était plus qu'un chat, il a essuyé mes larmes plus d'une fois en venant se loger contre moi quand j'étais triste ou que j'avais peur qu'un truc m'arrive durant la nuit. Alors non, il ne peut pas m'enlever ça. Pas quand tout ce que j'ai fait depuis l'accident, c'est de lui laisser de la place pour faire son deuil et ce, même quand j'avais cruellement besoin de lui.  “C’était qu’un chat.” Je dévisage celui que je ne reconnais plus puis m'en éloigne avant de dire quelque chose qui pourrait dépasser le fond de ma pensée. Il n'était qu'un chat et nous ne sommes que sa famille. J'aimerais mettre ses paroles sur le coup de l'alcool, pourtant il ne se comporte pas mieux en étant sobre. Il est distant, froid et à l'opposé du père qui faisait ma fierté. Mais il ne cogne pas, du moins il ne l'a jamais fait jusqu'ici, alors faut croire qu'on s'en sort bien, ma mère, mon frère et moi. “J’ai juste besoin de dormir un peu, ça va aller.” Je soupire et contourne la table de la cuisine pour aller dans le salon. J'ouvre l'une des armoires pour en sortir un coussin et une couverture que je dépose sur le canapé. Pas question qu'il retrouve ma mère dans cet état et s'il faut que je fasse barrage devant la porte de sa chambre alors c'est ce que je ferai. “Et toi tu devrais dormir aussi, t’as école demain.” Il devrait pourtant savoir que je suis le dernier à m'endormir et le premier à me réveiller tout comme il devrait savoir que je n'ai jamais école le samedi. "J'ai pas sommeil et puis j'ai des devoirs à terminer." Je mens pour ne pas lui faire perdre la face. "Laisse la lumière de la cuisine allumée, s'il te plaît." Je dis en m'asseyant contre le canapé après avoir attrapé le manuel que j'ai laissé trainer sur la table basse. Je me tourne pour lui faire signe de venir s'allonger, il a sommeil et j'ai bien l'intention de le veiller pour être sûr qu'il n'inhale pas son propre vomi durant la nuit. J'ai fait assez de recherche sur l'alcoolisme pour connaître les risques que cela comporte. "C'est bientôt l'anniversaire de maman, tu prévois de lui offrir un truc ?" Je demande en faisant semblant de feuilleter mon bouquin.   "Le 15 février." J'ajoute car c'est une chose d'avoir zappé le dernier match de l'année, mais c'en est une autre d'oublier l'anniversaire de notre personne préférée. "Je me disais qu'on pourrait aller pique-niquer au jardin botanique. T'en penses quoi ?" Le retrouver pendant une journée, est-ce que c'est trop lui demander ?


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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyMar 5 Sep 2023 - 11:54


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@Angus Sutton

"J'ai pas sommeil et puis j'ai des devoirs à terminer." Russell soupira en apprenant que son fils avait des devoirs en retard. Il était cependant trop ivre pour lui faire la leçon sur les dangers de la procrastination et sur la nécessité d’avoir un bon sommeil et un rythme de vie sain. A la place il lui répondit de manière un peu agacé. “Tu devrais te dépêcher, tu sais que si ta mère se lève et trouve encore debout pour finir tes devoirs elle sera pas contente.” Dans l’état d’alcoolémie où il était, Russell avait déjà mal au crâne, une dispute et des cris était donc la dernière chose qu’il souhaitait. Tout ce qu’il voulait c’était qu’on lui fiche la paix et dormir le plus longtemps possible. "Laisse la lumière de la cuisine allumée, s'il te plaît." Désormais sur le canapé, Angus l’invita à venir s’allonger près de lui, c’est ce qu’il fit. Une fois allongé et confortablement installé, il s'apprêtait à fermer les yeux quand son fils brisa à nouveau le silence. "C'est bientôt l'anniversaire de maman, tu prévois de lui offrir un truc ?" Le quadragénaire fronça les sourcils, incapable sur le moment de se rappeller de la date d’anniversaire de Beth. Il pensait que c’était en mars, mais il y avait le temps pour ça. "Le 15 février." Visiblement le temps pressait : moins d’une semaine les séparaient de cette date. “Ah..c’est bientôt oui.” Russell soupira à nouveau avant de se masser les tempes. “J’en sais rien, j’y ai pas encore réfléchi.” Il avait complètement oublié, elle était là la réalité. Depuis plusieurs mois il avait perdu la notion du temps et sa mémoire lui faisait défaut à cause de son addiction à la bouteille. "Je me disais qu'on pourrait aller pique-niquer au jardin botanique. T'en penses quoi ?" Le père de famille haussa les épaules, à peine attentif à ce que son fils lui proposait. “Pourquoi pas.” Répondit-il avant de s’endormir quelques instants après. Son sommeil fut très profond, complètement anesthésié par l’éthanol dans son sang. Il se réveilla le lendemain en fin de matinée, l’appartement vide. Beth et les enfants étaient partis aux courses, une situation qui allait à ravir au pompier qui avait besoin de calme et d’être seul. Il prit une douche froide, essayant de faire passer sa gueule de bois qui le faisait souffrir. Quand Beth et les enfants revinrent des courses, Russell avait repris une apparence humaine, avait mis du parfum pour cacher l’odeur de l’alcool.


***

15 février,

Le téléphone de Russell sonna une fois, deux fois, trois fois ce qui le réveilla. “Angus, trois appels manqués”. Les sourcils froncés sur son écran il reçut un sms supplémentaire “T’es où ? On t’attend au jardin botanique.” Il se leva en sursaut du canapé d’un ami chez qui il avait passé la nuit. “Merde je suis en retard.” Confia-t-il à son ami. “T’es en retard pour..?” Le pompier soupira, avant de donner davantage d’explications. “C’est l’anniversaire de ma femme et on devait faire un pique-nique au jardin avec les enfants.” Le jardin botanique devait être à au moins vingt minutes d’ici à pied, c’était pas la porte à côté. “T’abuses, j’espère au moins que t’as un cadeau.” Le silence gêné de Russell était une réponse éloquente. “Mec t’abuses vraiment.” Il savait que sur le coup il avait merdé et que cette histoire allait encore mal se terminer. “Je sais.” Son ami regarda rapidement l’horloge avant de décréter. “Bon je t’y amène, bouge toi, prends une douche, brosse toi les dents et on y va.” Le pompier sortit son téléphone pour répondre à Angus : “J’arrive, je suis coincé par les bouchons”. C’était un mensonge mais il ne pouvait pas avouer qu’il avait oublié une date aussi importante. Il prit une douche express, emprunta un peu de parfum à son ami et ils prirent la route. Juste avant d’arriver, Russell distingua une supérette où des fleurs étaient exposées devant l’entrée. “Arrête toi s’il te plaît.” Il se dépêcha d’aller acheter un bouquet de marguerites, les préférées de Beth, ça ne pouvait pas mieux tomber. C’est donc avec 30 minutes de retard, un bouquet de supermarché avec encore le prix dessus, des cernes et avec un parfum inconnu que le père de famille arriva au jardin ce jour-là. "Je suis là, désolé pour le retard." Il s'approcha de Beth avant de lui dire. "Joyeux anniversaire chérie". Il lui tendit le bouquet avant de l'embrasser furtivement.





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Message(#) Sujet: Re: (Russell #3) If you love me, don't let go (Russell #3) If you love me, don't let go EmptyMer 6 Sep 2023 - 21:03




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Il soupire, mon père, quand je mens en prétextant avoir pris du retard sur mes devoirs alors que je suis à jour et même en avance sur mes cours. Pour autant, je n’essaye pas de rattraper le tir en lui disant la vérité car s’il est mécontent de son grand garçon, il me rend tout sauf fier ces derniers temps. “Tu devrais te dépêcher, tu sais que si ta mère se lève et trouve encore debout pour finir tes devoirs elle sera pas contente.” C’est à mon tour de soupirer. Je me mords la langue pour ne pas laisser la colère m’emporter. Il est mal placé pour parler et il est complètement à côté de la plaque s’il pense que ma mère serait énervée de me découvrir en train de bosser pendant qu’il est en train de décuver sur le canapé. Non, c’est après lui qu’elle en aurait et c’est pour cette raison que je lui demande de chuchoter. Pas parce que j’ai peur de me faire gronder, mais parce que je ne veux pas qu’elle le découvre dans cet état. S’il n’a pas l’intention de sauver son mariage, je ne compte pas regarder mes parents continuer à se détruire sans réagir. J’y tiens à leur union et ma mère ne survivrait pas à leur séparation. C’est l’amour de sa vie, elle ne jure que par lui. Elle l’aime assez pour lui trouver des excuses et pardonner les erreurs qu'il ne cesse d'accumuler. “Ah..c’est bientôt oui.” Alors que lui, c'est à peine s'il arrive à se souvenir la date de son anniversaire.“J’en sais rien, j’y ai pas encore réfléchi.” Son anniversaire est dans moins d'une semaine. Il attend quoi pour y penser ? Fut un temps, je n'avais même pas à lui poser la question qu'il avait déjà tout organisé. Aujourd'hui, je me retrouve à devoir m'en occuper tout seul. C'est comme s'il avait déjà jeté l'éponge et qu'il ne faisait plus partie de la famille. “Pourquoi pas.” Je me ronge les ongles pour ne pas avoir à lui manquer de respect. J’aurais pu lui proposer de passer la journée à Seaworld qu’il aurait accepté alors que ma mère a horreur des aquariums. Elle a toujours refusé de nous y emmener, mon frère et moi. Elle ne veut pas participer à la maltraitance animalière qu’on peut retrouver dans ce genre d’endroit. “T’as une idée pour le gâteau ?” Je demande, les yeux toujours rivés sur mon manuel scolaire. “J’hésite à prendre des mignardises.” Un ronflement. C'est tout ce que j'arriverai à lui soutirer comme réponse. De maudits ronflements. Je me tourne pour voir mon père profondément endormi et passe une main sur son épaule pour le mettre en position latérale avant de tirer sur le plaid pour recouvrir son corps qui pue l’alcool.

***

“C’est ma faute, on est en avance.”  Je dis à ma mère lorsque je la surprends à chercher son mari du regard. “Je reviens, je vais aux toilettes.” J’ajoute en attrapant mon portable avant de me lever pour me diriger vers les w.c publics du jardin botanique. Ce n’est qu’une fois que je me trouve hors de portée de vue que je compose le numéro de celui qui devrait déjà être là depuis une quinzaine de minutes. J'essaye de le joindre à plusieurs reprises avant de lui envoyer un texto pour lui demander de se ramener au plus vite. ‘J’arrive, je suis dans les bouchons’  Je n’y crois pas un mot, mais je m’en moque tant qu'il se bouge le cul pour venir nous rejoindre. Je reviens m’assoir à côté de mon petit frère qui s’amuse à faire rouler son camion de pompier dans l’herbe avant de lever son jouet en l'air pour observer le mouvement des roues.  “Tiens, c’est de la part de Sam et ça c’est de la part de papa et moi.” Je dis à ma mère en lui tendant les deux paquets pour gagner du temps et la faire patienter. Je la regarde déballer le cadre photo décoré par Samuel puis baisse les yeux en souriant, quand j'aperçois le rire figés de mes deux personnes préférées. Il ne rit pas beaucoup, Sam, mais va savoir pourquoi il adore quand je me mets à faire le guignol en dansant sur sa chanson préférée. Peut-être parce que je tourne dans tous les sens et qu'il est vite hypnotisé par tout ce qui peut pivoter. Elle déballe le dernier cadeau et sort un pendentif en forme de tournesol d'une petite boite à bijou. Je l'ai trouvé pour trois fois rien dans un vide-grenier et j'ai immédiatement pensé à elle en lisant la signification de la fleur du soleil. J’ai rajouté une touche personnelle en faisant graver “you’re my sunshine” à l'arrière du pendentif en référence à une chanson qu’elle ne cesse de nous fredonner. Alors qu'en vérité, il n'y a qu'à la regarder sourire pour comprendre que c'est elle, le vrai soleil de la famille.  Elle se penche pour venir me prendre dans ses bras et, pour une fois, je n’essaye pas d’esquiver son geste par peur de passer pour un enfant. Je la serre fort contre moi et lui souffle même un je t'aime au creux de son oreille. Ce n’est pourtant rien que du toc, mais ça suffit à la rendre heureuse. Un jour, je le jure, j’aurai assez d’argent pour lui offrir un de ces bijoux qu’on peut voir sur les affiches publicitaires de la Michael Hills et qu'elle regarde avec envie à chaque fois qu'on passe devant une de leurs vitrines.  "Je suis là, désolé pour le retard." Je semble être le seul à remarquer qu’il porte les mêmes vêtements que la veille et qu’il empeste l’eau de cologne mélangée au bourbon. Ma mère se défait de mon étreinte pour se lever et venir l’embrasser avec amour. “Joyeux anniversaire chérie". qu’il dit en lui tendant un bouquet de marguerites. Je profite de son arrivée pour ouvrir la boite en carton et dévoiler le rose cake à la framboise et au citron que j’ai fait faire pour l’occasion, mais c’est à peine si ma mère le remarque. Mon père est arrivé et l’attention qu’elle pouvait nous porter s’est volatisée.


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