Good news, that's all they wanna hear

C’est vaseux que Connor se réveilla ce matin-là. Sa bouche était pâteuse, sa tête voulait exploser à tout moment et son ventre semblait déjà vouloir rejeter tout son contenu alors même qu’il était encore vide. On ne s’habitue jamais à ces effets secondaires. Il s’était endormi tout habillé et avait vraisemblablement trop transpiré durant son sommeil, collant son t-shirt à sa peau en laissant une sensation encore plus désagréable. Dans un grognement, il tenta de s’extirper de son vêtement, chacun de ses mouvements accentuant un peu plus son mal de tête. Il était inutile de toute façon qu’il cherche à se lever, il attendrait sagement que son état s’améliore avant de tenter quoi que ce soit. Connor passa sa matinée à se rendormir régulièrement, espérant que le prochain réveil soit plus agréable que le précédent. Le temps passant, et malgré le soleil déjà à son zénith, il n’était toujours pas en état de quitter son lit. A quoi bon de toute façon ? Cela faisait presque deux semaines qu’il n’était plus attendu au bureau. Ses journées n’étaient plus rythmées que part ses soirées trop imbibées et ses réveils en gueule de bois. Il ne faisait qu’attendre sa prochaine cuite, ruminant, angoissant et se maudissant durant les heures qui les séparaient.
Il ramena son avant-bras contre son front et tendit l’autre vers sa table de nuit, à la recherche d’une distraction. En trouvant son téléphone, il fronça les sourcils dès qu’il vit une notification de message de Phoebe. Depuis combien de temps ne s’étaient-il pas vus ou même écrits ? Un mois ? Peut-être deux ? Il lui semblait qu’il s’était enfoncé dans son marasme depuis une éternité. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, au mariage d’une amie de Phoebe, Connor arrivait encore à garder la tête en dehors de l’eau. Ses angoisses étaient alors déjà bien présentes mais le déni lui permettait encore de tenir. Ses réminiscences apparurent à toute vitesse avant qu’il ne réussisse à se concentrer assez pour lire le message.

Ses yeux s’écarquillèrent de surprise au fil de sa lecture, avant qu’il ne se redresse définitivement pour lui répondre. Merde… Elle lui avait écrit une heure auparavant en plus de ça. Phoebe n’allait pas bien. Bien pire encore, elle allait assez mal pour lui écrire un message afin de lui demander de l’aide. Il n’était pas habitué à ça. Il devina sans trop de difficulté que la situation devait être grave. Il n’hésita pas une seconde et se leva tout de suite après lui avoir répondu qu’il arrivait chez elle. Sans aucune connaissance du sujet, ni du degré d’urgence, il ne prit pas même le temps de prendre une douche. Il prit rapidement un haut dans son armoire qu’il enfila, puis ses clés et son portefeuille. Vingt cinq minutes plus tard, il garait sa voiture devant sa maison de Bayside.
Etonnement, c’est une fois devant chez elle qu’il fut pris de doutes. Il croisa son reflet dans son rétroviseur intérieur et fut pris d’une envie de fuir. Il avait une mine atroce, ne s’était certainement pas rasé depuis trop longtemps et sentir les excès de la veille… Peut-être n’avait-il pas l’apparence adéquate pour la rassurer. Il soupira finalement en ouvrant sa portière. A quoi bon faire semblant ? Elle avait besoin de lui et il ne pouvait pas se permettre de la laisser tomber alors qu’elle avait fait la démarche de lui envoyer un message. Arrivé devant la porte, il passa une main sur son visage comme si cela pouvait tirer ses traits, avant de toquer énergiquement. « Phoebe… C’est moi. »

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— En règle général j'étais toujours de bonne humeur, je faisais le maximum pour voir dans chaque situation le positif. Mais pas cette fois, j'étais totalement dévastée, j'avais le sentiment que ma vie était entrain de m'échapper ou du moins que je faisais du mal autour de moi. J'avais pas voulu lire cette fichue lettre qu'il m'avait écrite, je voulais pas savoir pourquoi il avait eu ce geste, mon deuil était passé par tout un stade et j'en étais arrivé à celui où je le détestais pour ce qu'il avait fait. Pour ce geste si idiot et surtout pour les belles promesses qu'il m'avait faite et qu'au final il n'allait jamais tenir. Naturellement, j'avais demandé du secours à mon frère, sur qui je savais, je pouvais compter et puis en voyant le numéro de Connor dans mon répertoire, j'avais pris la décision de lui envoyer un message. Cela faisais trop longtemps qu'on avait pas eu l'occasion de se voir, de parler, de se changer les idées. Notre relation était un peu fondé là-dessus, on pouvait se voir tout les jours pendant des semaines et puis rester silencieux pendant des mois.

J'avais besoin de lui, j'avais besoin qu'il soit là pour m'aider à oublier, je voulais pas être seule. Surtout que Keïla ne voulait plus être à la maison et elle était partie chez mes parents pour le week-end. Cette maison vide à présent me semblait tellement fade et pourtant, je ne la changerais pour rien au monde. Après une heure sans nouvelle de Connor, je recevais une réponse de sa part. Il serait là dans trente minutes et je me réjouissais de pouvoir le voir et lui parler. J'imaginais qu'il avait dû prendre sur son emploi du temps professionnel pour se libérer un peu de temps pour moi, mais j'appréciais le geste. Je me décidais donc à m'extirper du canapé pour pouvoir lancer la machine à café et faire le tour des stocks de nourriture dans la maison. Je tentais tant bien que mal dans le reflet du four, de rétablir un peu ma tête et ma coiffure. Heureusement, que j'avais pris le temps de m'habiller le matin avant que mes parents arrivent pour prendre Keïla.

Je sursautais en entendant le son de la porte d'entrée. « Phoebe… C’est moi. » Je regardais le bois de la porte sans pouvoir détacher mon esprit de l'attaque que j'avais subis par mon ex-époux. On pouvait dire que je commençais magnifiquement bien l'année. Je me décidais finalement, a ouvrir la porte pour trouver Connor sur le pas de ma porte, je venais l'enlacer rapidement avant de remarquer sa tête. Je passais une main dans ses cheveux, "Tu tente un nouveau look ?" Je le fixais un instant avant de sentir les effluves d'alcool, "Ton parfum a tourné..." Je réalisais alors que lui comme moi avions besoin l'un de l'autre, mais je ne doutais pas qu'il avait touché le fond bien plus tôt et bien plus profond que moi. Je le faisais entrer refermant la porte derrière nous, "Merci d'être venu ! Je suis contente de te voir !" Je souriais sincèrement, "Je te sers un café ?" Il était évident que l'idée de lui proposer un verre d'alcool n'était pas la meilleure solution.

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La main posée contre la structure de la porte, Connor avait le regard baissé et dans le vide. Il la releva rapidement en entendant le verrou de la porte se déverrouiller. Ayant le même réflexe que la jeune femme, il ouvrit les bras machinalement pour l’accueillir. Il put frotter le haut de son dos chaleureusement du plat de la main, déposant un baiser rapide sur le haut de sa tête, lui indiquant inconsciemment qu’il était bien présent. Pendant quelques secondes il en oublia effectivement l’odeur qu’il devait dégager. Ses sourcils se haussèrent d’ailleurs quand il l’a vit passer ses doigts dans ses cheveux en reculant le visage.
Ah ça… Il tenta un sourire gêné en passant également sa main dans sa crinière anormalement longue. "Ton parfum a tourné..." Il ricana légèrement devant la remarque, au moins c'était direct et ne faisait-elle pas semblant de ne pas avoir remarqué tout de suite son apparence pitoyable. « Hum… Je m’essaye au style surfeur on va dire, ça te plait pas ? » Son ton était volontairement taquin, la mettant au défi de dire le contraire.
Il continua de la regarder tout en la laissant refermer la porte derrière lui. C’était un regard concerné… D’après le message qu’elle lui avait laissé, Connor s’était presque attendu à la trouver complètement abattu, en position de repli sur son canapé. S’ils venaient de se rencontrer, il aurait même pu penser que Phoebe allait finalement plutôt bien. Mais il commençait à plutôt bien la connaître à présent et savait qu’il ne devait pas s’arrêter à ce qu’elle pouvait laisser paraître. Il répondit à son sourire naturellement, ramenant ses mains dans ses poches et s’avança dans la pièce, détaillant autour de lui comme pour essayer de remarquer si des choses avaient pu changer depuis sa dernière visite. Il avait définitivement l’impression que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas foulé cette pièce, inconscient de tout ce qui avait pu s’y passer depuis. Il tourna la tête vers elle à sa question, ses propres traits ne laissant aucun doute sur son besoin de caféine actuel : « Oui s’il te plait, mais attends je vais t’aider » .
Il ne lui laissa pas l’occasion de répliquer et vint à sa suite pour l’accompagner jusqu’à la cuisine. Il ouvrit les placards, faisant comme chez lui, presque sans s’en rendre compte. Il lui tendit deux tasses afin qu’elle puisse les remplir avant de se retourner pour s’appuyer contre le plan de travail. Ses yeux continuèrent de la détailler, cherchant à trouver le moindre indice sur son état. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » C’est finalement les deux pieds dans le plat qu’il mit. C’était peut-être la fatigue, ou bien la gueule de bois, mais il devait avouer qu’il n’avait pas trouvé d’autres façons d’aborder le sujet. Il croisa les bras sur son torse, essayant d’attraper son regard sans laisser transparaitre sa propre inquiétude.

@Phoebe Jensen

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— Revoir Connor me fit instantanément du bien et j'avais le sentiment que pour lui aussi. Depuis la dernière fois qu'on s'était vu, quelque chose avait changé chez lui, il n'était pas aussi bien coiffé qu'à son habitude, sa barbe n'était pas rasé et son parfum, enfin si on pouvait dire cela embaumé l'alcool. « Hum… Je m’essaye au style surfeur on va dire, ça te plait pas ? » Je levais un sourcil, "J'attends de voir ça sur une planche alors !" Je souriais un peu avant de l'inviter à entrer dans la maison pour qu'on puisse être tranquille. Je ne voulais pas qu'on risque de le voir à l'extérieurs de mon habitation et qu'il y est un article sur moi demain dans la presse, bien que dans le fond, je n'avais que faire des torchons de la presse. Je proposais au jeune homme un café, consciente qu'il avait certainement autant besoin que moi d'un peu de caféine. « Oui s’il te plait, mais attends je vais t’aider »

Je le regardais alors partir vers la cuisine pour ouvrir les placards et en extirper deux tasses, un léger sourire se dessina sur mes lèvres tandis que j'attrapais la cafetière où le café chaud était soigneusement logé. "On pourrait croire que tu vis chez moi." Je riais un peu avant de verser le liquide sombre dans les tasses blanche. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Je reposais la cafetière une fois que nous étions servis et je soupirais légèrement. "J'espère que tu as du temps devant toi...Mon début d'année ressemble à une mauvaise série Netflix..." Je levais la tête tentant de garder pour moi mes émotions. Pour l'instant, je devais tout lui raconter, peut-être qu'ensuite j'aurais le droit de pleurer.

"Vers la fin novembre, j'ai rencontré un jeune homme...On s'est tout de suite plu et on a décidé très vite de se mettre en couple...J'étais très heureuse avec lui...Bien que pour lui, il avait l'impression d'être un fardeau pour moi étant donné qu'il avait un léger handicap à sa jambe et qu'il avait vécu dans la rue pendant longtemps..." Je posais mon regard dans la tasse, "On a passé noël et nouvelle an ensemble et puis...Mon ex-mari est arrivé un jour...Il a essayé de me tuer." Je secouais la tête en soupirant une nouvelle fois, "Heureusement, je n'étais pas seule ce jour là et on a réussi à se défendre, les voisins on rapidement prévenu la police et les secours sont arrivés très vite aussi...J'ai reçu une balle dans la cuisse donc je suis sortie très rapidement de l'hôpital...Après quoi y a eu mon anniversaire et puis quelques jours après la police m'a téléphoné pour me dire que mon petit ami s'était suicidé..."

Je glissais mes mains autour de la tasse chaude, "Voilà ce qu'il se passe dans la vie de Phoebe Jensen...On a beau me répéter que je n'y suis pour rien et que je ne pouvais rien faire pour l'aider, j'arrive pas à comprendre son geste...Il a laissé une lettre mais, je ne veux pas la lire...Je me sens injuste envers mes sentiments car à présent je le déteste..." Je relevais mon regards sur Connor, "Tu es le seul à savoir que je le déteste pour ce qu'il a fait et que j'aurais préféré qu'il n'entre jamais dans ma vie si, s'était pour finir par en sortir de cette manière...Je suis horrible n'est-ce pas ?" Je retirais ma main de la tasse avant de me jeter contre Connor pour enfuir mon visage contre son torse et laisser mes larmes couler. Je savais qu'avec lui, j'étais en droit de montrer mes faiblesses, il m'avait toujours comprise et soutenue.

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« On pourrait croire que tu vis chez moi. » Il sourit devant sa remarque. « Oh t’sais, je m’y sens bien mieux que chez moi.» Connor le lui avait déjà dit. La maison de Phoebe avait quelque chose de chaleureux. Elle se rapprochait le plus de ce qu’il pouvait imaginer d’un foyer. Elle donnait envie qu’on y reste toujours un peu plus longtemps et au fil de ses visites, il s’était d’ailleurs mis à retarder toujours plus ses départs. Cela faisant cependant presque deux mois qu’il n’y avait pas mis les pieds. Pourtant, cette impression avait perduré.
Il se tourna vers la jeune maman et la suivi du regard, prêt à accueillir ses confidences. Il ne pouvait pas nier l’inquiétude qui le taraudait en attendant sa réponse. Il était pourtant très loin d’imaginer les péripéties qui s’étaient produites dans sa vie… Qui l’aurait pu ?! Son expression changea tout du long de son récit.
Tout d’abord surpris d’apprendre qu’elle avait entretenu une relation avec un homme, ses sourcils se haussèrent. Non pas qu’il était étonnant que Phoebe se mette avec quelqu’un, c’était plutôt le fait qu’il n’ait jamais eu vent de cet homme avant qui finalement était le plus surprenant. Puis la surprise laissa très vite place à la sidération, qui ne fit que s’accroitre au fil du récit. « il avait l'impression d'être un fardeau pour moi étant donné qu'il avait un léger handicap à sa jambe et qu'il avait vécu dans la rue pendant longtemps..." Ce n’était certainement pas le genre d’idylle qu’il avait espéré pour elle. C’était certainement superficiel de sa part… mais après tout ce que Phoebe avait pu vivre, il aurait aimé qu’elle trouve quelqu’un qui puisse la soutenir, qui soit assez stable et sain pour prendre un rôle de socle dans sa vie et celle de Keila. Ce qui ne pouvait pas, selon ses propres critères, être le cas d’un homme qui se considère lui-même comme un fardeau. Il n’avait cependant rien à dire, n’aillant pas été présent au moment où cela s’était passé. C’était peut-être même par peur qu’il puisse essayer de la décourager qu’elle ne lui avait pas parler de cette relation.. Cela le laissa songeur. Il n’était pourtant pas au bout de ses surprises.
Son expression se décomposa, sentant ses muscles se tendre et une boule dans son estomac se former quand elle lui annonça tout de go la tentative d’assassinat de son ex-mari. Il baissa le visage, les yeux fixes. Il lui faudrait certainement bien plus d’explications que cela. Jamais il n’aurait pensé, aussi vile soit-il, qu’il en arriverait à pareil extrémité. A quel point avait-il perdu la tête ? Mais surtout, a quel point était-il dangereux ? Connor encaissa l’information, l’inquiétude s’était d’ores et déjà emparé de lui, tentant de baliser tous les tenants et les aboutissants qu’une telle nouvelle impliquait. Il était en colère. Contre cet homme, de manière évidente, mais aussi contre lui-même… Il se sentit coupable de s’être laissé aller, d’avoir été obnubilé par son propre mal-être tandis que son amie, à quelques kilomètres, avait pu subir une agression pareille. Il serra sa mâchoire bien trop fort sous le coup de la frustration. « puis quelques jours après la police m'a téléphoné pour me dire que mon petit ami s'était suicidé..."
Le temps se suspendit tandis qu’il relevait la tête vers elle, sa bouche s’entrouvrant devant la surprise. Oh Phoebe… "Tu es le seul à savoir que je le déteste pour ce qu'il a fait et que j'aurais préféré qu'il n'entre jamais dans ma vie si, s'était pour finir par en sortir de cette manière...Je suis horrible n'est-ce pas ?" Que pouvait-il répondre ? Bien sûr qu’il aimerait lui dire qu’elle n’était pas horrible, mais était-ce bien utile ? Il comprenait parfaitement sa colère, empiriquement, l’ayant lui-même déjà ressentit après chacune des tentatives de sa mère. Connor se sentit démunis. Il arrivait à peine à imaginer toute la douleur et la peine qu’elle devait ressentir après tous ces évènements.
Il l’a regarda simplement s’approcher, et referma ses bras autour d’elle avec soulagement. Il ne pouvait rien faire d’autres. Il l’a serra aussi fort qu’il le pouvait, aussi bien pour elle que pour lui, parfaitement conscient qu’il ne pouvait la protéger des évènements qui s’étaient déjà déroulés. Il ferma les yeux machinalement, la berçant légèrement au rythme de ses pleurs.
Après plusieurs minutes d’un silence à peine perturbé par les échos de ses sanglots étouffés contre son torse, il le rompit de sa voix enrouée.
« Tu n’es pas horrible Phoebe… Je te comprends. C’est normal de lui en vouloir de t’avoir abandonné… » C’était normal et en même temps destructeur car l’objet de sa rancœur n’était plus. Ce sentiment ne devait durer qu’un temps. « T’as le droit de ressentir tout ça… C’est avec le temps que ça finira par s’apaiser. » Il fronça les sourcils, se rendant compte qu’il était stérile de dire à quelqu’un qui souffre que la douleur passerait s’il attendait. Il se redressa, passant une main contre sa nuque et sa mâchoire pour la faire relever la tête vers lui. Il y planta son regard, sérieux :
- Cette lettre, tu veux qu’on la lise ensemble ?

@Phoebe Jensen

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(#) Sujet: Re: Good news, that's all they wanna hear Lun 6 Mar 2023 - 21:10

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— Je regardais Connor très à l'aise dans ma cuisine et je lui faisais remarquer qu'on pourrait croire qu'il vivait chez moi depuis longtemps maintenant. Certes, nous avions passés beaucoup de temps dans mon domicile, mais je ne pensais pas qu'il est pu retenir l'emplacement de chaque objets. « Oh t’sais, je m’y sens bien mieux que chez moi.» Je souriais légèrement, "Tu peux emménager si ça te soulage ! Tu sais que la porte est ouverte." Je lui avais déjà dis qu'il était libre de venir quand il en ressentait le besoin, même sans prévenir. Bien qu'au vu de son look, je me doutais bien qu'il n'avait pas pris en considération ce que je lui avais dis, il fallait dire que je n'avais pas non plus donné signe de vie pendant quelques mois. S'était notre relation, elle était ainsi et on trouvait notre bonheur dans celle-ci. Je l'entendais alors, soudainement me demander ce qui se passait réellement. Je redoutais cette question et en même temps, j'étais soulagée qu'il me demande. Je ne savais pas comment aborder le sujet seule, ainsi s'était bien plus simple.

Je prenais le temps de tout lui raconter, l'attaque d'Oscar qui avait faillit me tuer, la rencontre avec le japonais et son suicide suite à je ne sais quoi. La lettre que je n'avais pas voulu ouvrir, je lui racontais absolument tout ce que j'avais vécu pendant novembre et janvier. Je connaissais suffisamment Connor pour savoir qu'il n'aurait pas apprécié l'idée que je sois avec un homme sortie de la rue, déjà qu'il ne portait pas Ian dans son coeur suite à ce qu'il m'avait fais subir. Je tentais de retenir mes larmes tandis que je continuais mon discours et tout ce que j'avais vécu, le fait de détester cet homme qui s'était invité dans ma vie et qui, à présent m'avait laissé seule.

Le poids de tout ça, était bien trop lourd pour mes épaules et je venais me réfugier dans les bras de Connor pour tenter d'alléger ma peine et de trouver un endroit plus serein pour mon esprit. J'étais un monstre de détester une personne qui était morte et j'avais la culpabilité de croire que s'était de ma faute. « Tu n’es pas horrible Phoebe… Je te comprends. C’est normal de lui en vouloir de t’avoir abandonné… » J'enfonçais un peu plus mon visage dans sa chemise qui avait déjà été malmenée, « T’as le droit de ressentir tout ça… C’est avec le temps que ça finira par s’apaiser. » Je sentais sa main qui venait relever mon visage avant de plonger mon regard dans le sien, « Cette lettre, tu veux qu’on la lise ensemble ? »

Je secouais doucement la tête, "Non...je ne pourrais pas ! Je ne suis pas en mesure de la lire...J'arriverais pas ! C'est au dessus de mes forces...J'aimerais juste que tout ça s'efface, que les souvenirs disparaissent. Je pensais que ça serait le cas en voyant le cercueil glisser doucement dans le trou, mais ça a empiré les choses." Je soupirais légèrement, "J'ai finis par m'enfermer dans le travail pour ne plus penser et tenter de déconnecter mon cerveau...J'aimerais tellement pouvoir partir loin...Fuir les problèmes...Keïla ne veut même plus rester à la maison, elle navigue entre mes parents, son petit ami ou mon frère..." Je savais qu'elle souffrait aussi, mais j'avais le sentiment d'être abandonnée dans cette histoire et qu'on ne pense pas à ce que j'étais entrain de vivre dans ce deuil. J'étais suivi par un psychologue par rapport à l'attaque de mon ex-mari, mais par moment, j'avais l'impression que s'était simplement du vent et que ça ne faisait pas avancer les choses. "Tu connais des professionnels compétent ? Et un avocat ? Je crois que j'aurais tout de même besoin d'en avoir un pour le procès de mon ex-mari...Bien qu'il ne fait aucun doute qu'il va finir en prison." Du moins, j'avais espoir que ça soit le cas.

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(#) Sujet: Re: Good news, that's all they wanna hear Mar 7 Mar 2023 - 15:50

« Tu peux emménager si ça te soulage ! Tu sais que la porte est ouverte. » Connor arqua un sourcil, étonné par la proposition. Si simplement que ça ? C’est vrai que la perspective pouvait être agréable en d’autres circonstances. Ne plus avoir à supporter la solitude et le silence qui régnait chez lui. Les murs de son appartement s’étaient comme imbibés des angoisses qu’il avait pu vivre là-bas. Malheureusement, il repensa également à toutes ces fois où il s’était mis minable ces dernières semaines et à l’épave qu’il était devenu…. Il n’oserait pas lui imposer sa compagnie dans l’état actuel des choses. Il se contenta de lui sourire et d’hocher la tête. Il savait que sa porte était ouverte… Mais voulait-il réellement profiter de cette opportunité ? Cette question le laissa songeur.
Il l’écouta lui narrer la suite d’évènements désastreux qui s’étaient produits dans sa vie durant ces derniers mois. Il ne put que lui offrir le maigre réconfort d’une étreinte, essayant d’apaiser comme il put le chagrin qui la secouait. C’est naturellement qu’il lui proposa de lire ensemble la lettre que lui avait laissé son amant avant de trépasser.
"Non...je ne pourrais pas ! Je ne suis pas en mesure de la lire...J'arriverais pas ! C'est au dessus de mes forces...J'aimerais juste que tout ça s'efface, que les souvenirs disparaissent. Je pensais que ça serait le cas en voyant le cercueil glisser doucement dans le trou, mais ça a empiré les choses." Connor continua de la regarder fixement, cherchant à comprendre si d’autres choses ne pouvaient pas se cacher dans son refus. Il réalisa qu’il s’agissait peut-être simplement de temps. Il fallait certainement qu’elle réalise tout ce qui venait de lui arriver avant d’envisager qu’elle soit prête à lire cette lettre. Il ne pouvait qu’imaginer tout ce que traversait son amie à cet instant. Connor n’avait jamais eu à vivre la mort brutale d’un proche… et encore moins dans ces circonstances. D’aussi loin qu’il se souvienne, le seul enterrement auquel il ait pu assister était celui de son grand-père, dont l’âge avancé et la froideur avaient désamorcé tout élément tragique à cet évènement pour l’australien.
Ses sourcils se froncèrent légèrement quand elle lui avoua les répercussions que tout cela avait eu sur son quotidien et celui de sa famille. Il était surpris de comprendre que Keila et elles s’étaient éloignées après tout ça. Il les avait toujours vues si proches, si fusionnelles… Il les avait plutôt imaginé s’enfermer dans leurs cocons envers et contre tous. « Pourquoi est-ce qu’elle s’éloigne ? Vous vous êtes disputées ? » Cela ne devait certainement pas arranger l’état de Phoebe… Keila était une adolescente maintenant, cependant il ne doutait pas qu’elle devait toujours avoir besoin de sa mère.
"Tu connais des professionnels compétent ? Et un avocat ? Je crois que j'aurais tout de même besoin d'en avoir un pour le procès de mon ex-mari...Bien qu'il ne fait aucun doute qu'il va finir en prison."
Voilà qui répondait à son interrogation précédente, et certainement la plus anxiogène. Son enflure d’ex-mari n’était pas dans la nature… Il ramena ses mains contre ses épaules, les pressant pour la dégager assez afin de pouvoir la regarder sérieusement.
- T’en fais pas pour ça… Je m’assurerais personnellement qu’il en aille pas autrement.
Avant de maugréer intérieurement qu’il ferait bien plus si par hasard il arrivait tout de même à s’en sortir. S’il y avait bien une chose qui pouvait le mettre hors de lui c’était qu’on s’en prenne à des personnes auxquelles il tenait. D'autant que la chose qu'il avait encore pour lui, c’était le pouvoir de contraindre les personnes ne bénéficiant pas du même statut social que le sien.
Il soupira finalement en baissant les yeux, se faisant à nouveau la réflexion qu’il arrivait après la bataille.
- Je suis vraiment désolé de ne pas avoir été là pour toi… J’aurais… pas laissé faire ça.
Peut-être se sentait-il plus puissant qu’il ne l’était vraiment. Il se sentait sincèrement responsable, comme si il l’avait abandonnée elle aussi. Il tenta un sourire confiant, ramenant sa main sur le haut de sa tête pour lui caresser les cheveux dans un geste rassurant.
- Tout va s’arranger…

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(#) Sujet: Re: Good news, that's all they wanna hear Jeu 9 Mar 2023 - 21:51

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— Avoir Connor à la maison ne serait pas une si mauvaise idée dans le fond, on pourrait prendre soin l'un de l'autre. Keïla l'appréciait et quelque part, je me sentirais rassurée d'avoir un homme dans ma maison surtout depuis l'attaque d'Oscar. Je ne savais pas ce qu'il était capable de faire encore pour me nuire et bien que pour l'instant il dormait en prison, j'étais persuadée qu'il avait des complices capable de me briser. Je le regardais arquer un sourcil, surement surpris de ma proposition, "Penses-y ! Dans le fond c'est pas une si mauvaise idée...Pour toi comme pour moi."

Une fois le café servis, les choses sérieuse commencèrent, je devais raconter toute l'histoire à Connor. Je devais ne rien oublier pour qu'il puisse comprendre mon état actuel. Alors je laissais ma langue se délier pour tout lui raconter, s'était digne d'un roman ou d'une série Netflix, ma vie était complètement folle depuis la fin d'année et le début de cette nouvelle année. Je ne savais pas ce que j'avais fais dans une vie antérieurs pour payer autant à l'époque d'aujourd'hui. Je terminais par m'effondrer dans les bras de Connor, j'avais le sentiment qu'il était le seul à comprendre ce que je pouvais vivre, le seul à pouvoir absorber ma peine et me sortir de cette brume. Il me proposait de lire la lettre que le japonais avait laissé avant son suicide, mais pour moi il était encore trop tôt pour passer ce cap. Je voulais tout oublier, je voulais partir loin. Peut-être que mon existence, n'était pas nécessaire si s'était pour vivre dans la douleur ?

Je lui racontais aussi le fait que Keïla s'éloigne et que je souffre de cette situation. « Pourquoi est-ce qu’elle s’éloigne ? Vous vous êtes disputées ? » Je secouais doucement la tête, "Non...je crois qu'elle a peur de me perdre alors elle s'éloigne pour éviter de souffrir d'avantage...Tout ça, ça l'a beaucoup perturbée...J'ai pas été en mesure de la protéger. C'est qu'une enfant, elle aurait dû continuer à vivre dans son univers loin des soucis d'adulte et des folies de son père." Je voulais qu'il paye pour tout ça, je voulais qu'il termine sa vie en prison ! Je savais que Connor avait certainement des avocats compétent autour de lui et qu'il pourrait me donner un contact afin que je puisse gagner dans cette affaire. « T’en fais pas pour ça… Je m’assurerais personnellement qu’il en aille pas autrement.»

Je hochais doucement la tête soulagée qu'il puisse me donner un coup de main et surtout qu'il puisse me mettre en contact avec un super avocat capable d'envoyer Oscar pendant plusieurs années derrière les barreaux. « Je suis vraiment désolé de ne pas avoir été là pour toi… J’aurais… pas laissé faire ça.» Je secouais la tête, "Quoi ?! Non ! Ne t'en veux pas ! Personne n'aurait pu prédire tout ça...Ne te sens pas coupable, tu sais bien qu'on a tout les deux des soucis." Je souriais essayant de le rassurer, je ne lui en voulais pas du tout pour l'absence et puis, "J'ai pas été très présente non plus pour toi..." Je plongeais mon regard dans le sien tandis qu'il venait caresser mes cheveux, « Tout va s’arranger…» Je hochais doucement la tête, "Et maintenant, est-ce que tu acceptes de me dire ce qui se passe pour toi...Je vois bien que tu n'es pas non plus dans ton état normal...Je m'inquiète et je m'en voudrais de te perdre toi aussi..." Je posais mes mains sur ses joues, "D'ailleurs, je te l'interdis !" Je souriais essayant de détendre un peu l'atmosphère pour qu'il soit plus à l'aise pour se confier.

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(#) Sujet: Re: Good news, that's all they wanna hear Lun 13 Mar 2023 - 13:34

S’installer quelques temps chez Phoebe et Keila hum ? Connor hocha la tête positivement, lui promettant par ce geste d’y réfléchir. Cela faisait maintenant deux ans qu’il n’avait pas vécu avec quelqu’un, et il en avait passé de nombreuses seul avant ça. Il ne savait pas s’il était encore capable de partager son quotidien. Aussi difficile était-ce à vivre, la solitude était désormais devenue une vieille amie. Même quand il la quittait, notamment durant cette année de vie commune qu’il avait passé avec Claire, il semblait y retourner inexorablement. Il s’y était habitué. Et comme toute mauvaise habitude, il craignait qu’en la retrouvant après plusieurs mois, elle lui pèse encore plus qu’avant. C’était un peu comme son mal être actuel. Il s’y plongeait, s’y délassant pleinement, car au fond elle ne pouvait pas le décevoir. Il n’avait pas à espérer mieux.

Il écouta toujours attentivement le récit des évènements qui traversèrent la vie de Phoebe, tentant du mieux qu’il puisse de lui exprimer son soutien indéfectible, bien qu’il se trouvait bien impuissant face au défilé de ces tragédies. Quand vint le sujet de Keila… « je crois qu'elle a peur de me perdre alors elle s'éloigne pour éviter de souffrir d'avantage...Tout ça, ça l'a beaucoup perturbée...J'ai pas été en mesure de la protéger. C'est qu'une enfant, elle aurait dû continuer à vivre dans son univers loin des soucis d'adulte et des folies de son père." La peine voila un instant le regard du milliardaire. Phoebe connaissait bien sa fille. Tenir éloigner les enfants des problèmes d’adulte n’était pourtant pas toujours une chose aisée et l’équilibre à garder entre vérité et omission était fragile quand il s’agissait de les préserver. Connor le savait assez bien pour avoir protégé son propre petit frère pendant des années. Il se racla la gorge, sentant qu’il s’immisçait peut-être dans quelque chose que Phoebe ne voulait pas partager. « Tu sais… En l’état actuel des choses, je ne vois pas comment tu aurais pu la protéger. Elle a peut-être besoin de temps pour se remettre aussi, mais je suis persuadé que c’est avec toi qu’elle le fera. Pas en s’éloignant. » Son regard se perdit un instant dans le vide, tandis qu’il tentait de se mettre à la place de sa fille. Découvrir que nos parents ont des failles n’est pas une étape facile en soi… Alors vivre en sachant que son propre père est la pire des engeance serait d’autant plus compliqué. « Elle ne te perdra pas… et je sais que tu pourras l’aider à traverser ça, vous le ferez ensemble. » Il tentait de garder un esprit froid et raisonné, comme il l’avait toujours fait. Pourtant, au fond, il absolument furieux. Bien plus encore que le soir où cet énergumène s’était amusé à humilier Phoebe en public. Déjà à l’époque il avait eu beaucoup de mal à se retenir d’être violent à son encontre… Le souvenir de ces prémices, de cette menace qu’il lui avait proféré et que son ex-mari avait préféré ignorer. Connor se faisait une promesse, cet homme ne s’en tirerait pas sauf. C’était en parti une question d’ego, raison pour laquelle il préférait ne pas la laisser paraitre à son amie, il savait cependant qu’elle ne serait pas réglée tant qu’il ne le verrait pas misérable de ses propres yeux. Phoebe n’aurait même pas à se salir les mains. Les Myers étaient de toute manière de très bons conspirateurs de ce qu’il avait pu comprendre récemment.

L’abattement le pris cependant… Son rôle n’aurait pas dû être celui du vengeur. Depuis qu’il avait avoué à Phoebe sa réelle identité et qu’elle l’avait accepté malgré tout, il s’était promis de prendre soin de leur relation. Il avait échoué une fois de plus. Cela semblait se répété sans cesse décidément. Était-il si incapable de protéger qui que ce soit ? "Quoi ?! Non ! Ne t'en veux pas ! Personne n'aurait pu prédire tout ça...Ne te sens pas coupable, tu sais bien qu'on a tout les deux des soucis. J'ai pas été très présente non plus pour toi..." Il la regarda sérieusement, se mordant la joue tandis qu’elle lui souriait pour le rassurer. Il baissa le regard en se faisant la réflexion qu’il avait été capable à plus d’une reprise d’anticiper beaucoup de drames. Si il s’était écouté, qu’il n’avait pas été complètement obsédé par ses retrouvailles avec Claire, il aurait fait des recherches sur son mari. Peut-être même l’aurait-il fait suivre… Il se persuadait qu’il avait les outils, la puissance nécessaire, quitte à prendre toute la culpabilité… C’était bien plus facile à vivre que l’impuissance face à une situation qu’il ne contrôlait pas. Comme pour beaucoup d’autres aspects de sa vie.
"Et maintenant, est-ce que tu acceptes de me dire ce qui se passe pour toi...Je vois bien que tu n'es pas non plus dans ton état normal...Je m'inquiète et je m'en voudrais de te perdre toi aussi..." Il sentit ses mains se poser sur ses joues, l’obligeant à la regarder dans les yeux à nouveau. "D'ailleurs, je te l'interdis !" Il sourit légèrement à sa dernière remarque, se déridant un peu. Il garda son regard plongé dans le sien plusieurs secondes, réfléchissant à ce qu’il pouvait lui dire. Au fond il n’avait pas envie de dire tout haut qu’il n’allait pas. Il n’avait pas non plus envie que son entourage puisse s’inquiéter pour lui, le vivant comme un véritable aveu d’échec. Qui aidait-on quand on était soi-même un sujet d’inquiétude ? Ses mains remontèrent jusqu’aux siennes pour les joindre plus bas. Il hésita, visiblement. Le regard de Phoebe ne lui permettait pas de mentir, de prétendre que tout va bien. Pourtant, une résistance continuait d’avoir lieu, le rendant tout à coup nerveux. Il fuit tout d’abord son regard avant de fuir également sa proximité, se détachant pour se diriger vers sa tasse de café posé plus loin. Il l’amena à ses lèvres, en buvant une gorgée avant d’enfin se décider à briser le silence qui s’était installé malgré lui. « Je sais pas… Comment en parler. Je crois que j’ai pas très envie. Mais tu ne me perdra pas, Phoebe… Je me laisserais pas aller à ce point. » Il la regarda comme pour sceller cette promesse induite. « C’est juste une mauvaise passe » En était-il persuadé ? Une partie de lui continuait d’espérer que les choses allaient s’améliorer, qu’il se réveillerait un bon matin avec toutes les réponses à ses questions. Cette part de lui, malheureusement, se faisait de plus en plus silencieuse face aux coups du butoir de ses pensées sombres.

@Phoebe Jensen Good news, that's all they wanna hear 2523491165

As for me, my thoughts were made up of remembrances, and they carried me up to the surface of the globe which I ought never to have taken leave.

(#) Sujet: Re: Good news, that's all they wanna hear Mer 15 Mar 2023 - 19:07

Good news, that's all they wanna hear
‟ @Connor Myers & Phoebe Jensen „

— Cela n'était que des suppositions avec Keïla, je n'avais pas encore eu le courage ni le temps de lui poser des questions, bien que j'avais demandé à mon aîné de prendre un peu de temps avec elle pour comprendre le fin mot de l'histoire. Je savais qu'elle avait été bouleversé par l'attaque que son père m'avait fais subir et puis le suicide soudain d'un homme qu'on avait accueillit et qu'elle semblait apprécier. Je me doutais que tout ça, c'était beaucoup trop pour une jeune adolescente de treize ans. Dans tout les cas, je savais une chose, j'avais loupé ma mission de la protéger et de la garder dans un monde doux et tendre loin de la douleur et la noirceur que le monde des adultes représente. « Tu sais… En l’état actuel des choses, je ne vois pas comment tu aurais pu la protéger. Elle a peut-être besoin de temps pour se remettre aussi, mais je suis persuadé que c’est avec toi qu’elle le fera. Pas en s’éloignant. »

Je hochais doucement la tête, me faisant la promesse de la retenir la prochaine fois pour qu'on puisse enfin discuter et percer l'abcès. Elle doit vider son sac et je dois entendre ce qu'elle a à me dire, même si, ça fera mal et que j'aurais surement du mal à l'entendre. « Elle ne te perdra pas… et je sais que tu pourras l’aider à traverser ça, vous le ferez ensemble. » Je soupirais légèrement, "J'aimerais vraiment comprendre pourquoi il a eu cette idée de vouloir me tuer...Je n'arrive pas à comprendre son geste...Je ne pensais pas être détester ou l'avoir fait souffrir à ce point." Je haussais les épaules, maintenant c'était fais et on ne pouvait plus faire machine arrière. Il aurait un procès et je connaissais déjà plus ou moins l'issu de celui-ci. Du moins, je refusais qu'il puisse s'en sortir et retrouver une liberté alors qu'il avait manqué de me tuer. Il devait à présent payer pour les deux tentatives de meurtre sur ma personne, plus les menaces et les intimidations qu'il m'avait fais endurer.

J'entendais alors soudainement Connor s'excuser pour tout ceci, de son absence et de ne pas avoir pris le temps pour moi alors que j'en avais tristement besoin. Je ne voulais pas qu'il pense que tout ceci était arrivé par son absence et nous avions chacun nos vies et s'était ainsi. Je tentais de le rassurer ne voulant pas que la culpabilité s'acharne sur lui alors, qu'il n'aurait de toute façon rien pu faire. J'étais déjà très heureuse qu'il soit présent aujourd'hui et qu'il est pu se libérer de son emploi pour foncer à Bayside. Je me doutais que son planning devait être surcharger, alors il était hors de question qu'il porte ce boulet. Seulement, j'avais aussi remarqué ce changement de look, cette tristesse qui était présente et surtout l'odeur d'alcool de ses vêtements. J'avais moi aussi besoin de savoir ce qui était entrain de se passer dans sa vie, pourquoi il était ainsi.

Je le voyais se détacher de moi pour retrouver la tasse de café, je le suivais du regard sans véritablement savoir ce qu'il était entrain de faire. Est-ce qu'il essayait de trouver les mots ? Ou alors il préférait se terrer dans le silence ? « Je sais pas… Comment en parler. Je crois que j’ai pas très envie. Mais tu ne me perdra pas, Phoebe… Je me laisserais pas aller à ce point. » Je fronçais doucement les sourcils avant de le rejoindre vers ma tasse, « C’est juste une mauvaise passe » Je buvais une gorgée du liquide noir avant de reposer la tasse blanche sur le comptoir, "Est-ce que c'est en lien avec ta famille ?" J'avais compris certaines choses depuis la dernière fois qu'on s'était vu. J'allais rapidement récupérer la tablette sur la table basse du salon avant de l'allumer, "Tu sais quoi ? Un jour quelqu'un m'a dit, qu'il avait besoin d'une retraite spirituelle et qu'il allait m'emmener en Nouvelle Zélande..." Je souriais avant de revenir vers lui tout en tapant sur la tablette avant de lui montrer, "La voilà cette retraite spirituelle ! Rotorua, on va voir les geysers et se baigner dans dans les eaux thermale !" Je cliquais à nouveau mon doigt sur l'écran pour lui montrer un hôtel qui pouvait nous accueillir. "Tu as envie de folie un peu ? Et de changer ton quotidien ? Il suffit d'un clic pour qu'on s'envole là-bas !" Je souriais laissant mon doigt en suspend au dessus de l'écran.

design ϟ vocivus // icons ϟ kaotika

"J'aimerais vraiment comprendre pourquoi il a eu cette idée de vouloir me tuer...Je n'arrive pas à comprendre son geste...Je ne pensais pas être détester ou l'avoir fait souffrir à ce point." Il ne put s’empêcher de faire un signe négatif de la tête. Est-ce qu’il y avait réellement quelque chose à comprendre quand il s’agissait d’un acte aussi effroyable ? Connor aurait tendance à penser que non, que comprendre impliquait trouver des excuses. Il comprenait aussi en la regardant que l’envie de vengeance, la rage aveugle, ne l’aiderait certainement pas à mieux vivre les conséquences de cet évènement. Lui pour sa part, n’avait que cette manière-là de réagir. Il était impuissant à lui donner une réponse. Tout ce qui lui importait c’était qu’il soit puni. Au-delà même du fait qu’on puisse l’empêcher de recommencer, Connor souhaitait qu’on lui fasse regretter. Plus il y pensait, plus il y réfléchissait, plus la colère montait et menaçait de le submerger. L’intensité de celle-ci n’était pas entièrement liée à ce que venait de lui annoncer Phoebe. La frustration liée à son impuissance face à ses propres démons le rongeait et le rendait bien plus sensible.

Quand elle aborda le sujet, il préféra choisir le repli. Il ne voulait pas lui mentir pour autant ou lui donner l’impression qu’il ne lui faisait pas assez confiance. Aussi, il lui expliqua ouvertement son trouble sans en évoquer les raisons. "Est-ce que c'est en lien avec ta famille ?" Les yeux rivés sur son café, il les releva vers elle à sa question avant de les ramener à nouveau sur sa tasse en se mordant la joue. « Oui.. en partie » L’élément déclencheur étant tout de même ses retrouvailles avec Claire et tout ce que cela avait pu déterrer. Mais le problème, une fois encore, était bien sa famille. Il fronça les sourcils, étonné, en la voyant partir précipitamment de la cuisine. Avait-il dit ou fait quelque chose qu’il n'aurait pas dû ? Il la chercha du regard et se redressa prêt à prendre sa suite quand elle revint, tout aussi rapidement qu’elle était partie. "Tu sais quoi ? Un jour quelqu'un m'a dit, qu'il avait besoin d'une retraite spirituelle et qu'il allait m'emmener en Nouvelle Zélande..." Peut-être était-ce le soulagement, mais sa remarqua lui soutira un sourire sincère. C’est vrai. Il se rappelait parfaitement de ce moment hors du temps qu’ils avaient partagé sur la plage il y a de ça quelques mois. Il gardait un souvenir vif de l’anxiété qui l’étreignait déjà, de la fatigue émotionnelle qu’ils avaient alors tout deux partagé et du soulagement que ce moment leur avait apporté. Une retraite spirituelle hum ? Oui, c’était peut-être le moment. Rien ne le retenait ici.
Il se pencha vers elle pour regarder par-dessus son épaule sa proposition. "La voilà cette retraite spirituelle ! Rotorua, on va voir les geysers et se baigner dans dans les eaux thermale !" Une vraie agence de voyage à elle seule. Il continua de regarder ce qu’elle lui proposait, avant de reporter son attention à nouveau vers elle, faisant des allers-retours. "Tu as envie de folie un peu ? Et de changer ton quotidien ? Il suffit d'un clic pour qu'on s'envole là-bas !" Il sourit à nouveau. « Une vraie âme de commerciale dis-moi » Il reporta à nouveau son attention sur la page qu’elle était en train de lui montrer. Quelque chose le bloquait, comme toujours. Il ne savait pas quoi. Habituellement, l’excuse de son travail était bien confortable. S’absenter quelques jours, si loin, c’était prendre le risque de ne pas pouvoir réagir s’il se passait quoi que ce soit. Mais il était actuellement en « congés forcés ». L’entreprise continuait d’avancer sans lui. A part continuer de se vautrer dans son marasme, il ne servait à rien qu’il reste à Brisbane pour se torturer.
Il posa à nouveau son regard vers lui pour esquisser un sourire. « Vendu » Il n’avait rien prévu, mais qu’importe. « A la seule condition… Qu’on fasse de longues marches, si t’es prête ! » Quitte à se la jouer moine en retraite spirituelle...

@Phoebe Jensen

As for me, my thoughts were made up of remembrances, and they carried me up to the surface of the globe which I ought never to have taken leave.

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