 ÂGE : 39 ans (3 novembre) STATUT : mariée depuis quatorze ans à son amour d'adolescence - les contes de fée existent, elle le jure MÉTIER : ancienne photographe de mode, désormais relationniste de presse pour la maison Weatherton LOGEMENT : 101 edward street, une villa où elle vit seule, en attendant que Gabriele et ses jumeaux viennent l'y rejoindre POSTS : 25 POINTS : 170 TW IN RP : déni de grossesse, anxiété de performance TW IRL : // GENRE : Je suis une femme ORIENTATION SEXUELLE : Je n'aime que ma moitié. CODE COULEUR : #000000 (black) RPs EN COURS : James ∞ Damon ∞ Auden
AVATAR : Katie McGrath CRÉDITS : LUX AETERNA (avatar), pinterest (icons), loonywaltz (ub) DC : Ophelia Butcher PSEUDO : nelly INSCRIT LE : 09/02/2023   | (#) Sujet: everybody got the fever (james) Dim 19 Mar 2023 - 16:35 | |
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| Alice avait fait une folie, ce matin-là. Dès que Gabriele et les jumeaux avaient quitté la maison de ville, elle était montée au grenier avec toute la détermination du monde. Chercher à travers les boîtes poussiéreuses qui s’y emplissent ne l’avait pas découragée, sachant à quel point lors du dernier déménagement l’équipe en charge avait pris le temps de bien organiser chaque item dans chaque carton. Après plusieurs années à avoir un pied à terre à New York, c’était à se demander pourquoi elle n’était pas montée là-haut plus tôt. Ses mains avides sortent chaque item, les déposent les uns à côté des autres, précieusement. Elle y passerait des heures même si elle n’en a pas besoin, sachant très bien ce qu’elle cherche, et où elle le cherche. Lorsque ses doigts sertis de diamants et aux ongles fraîchement vernis tombent sur son ancien appareil-photo, elle soupire de bonheur. Alice n’a pas été photographe depuis si longtemps qu’elle serait inconfortable, si on lui demandait de prendre un cliché. Oh, elle aurait encore l’instinct, arriverait à trouver un cadre parfait, à aligner son modèle avec brillance. Mais l’impression d’avoir laissé cette carrière dans un tiroir de l’une de ses dix autres vies reste étanche, fait tache. Alice tourne l’objet entre ses paumes, laisse la pulpe de ses doigts glisser sur les boutons, ajuster la lentille, l’objectif. Elle n’ouvre pas l’appareil, le laisse bien fermé, se dit qu’ainsi elle n’est pas en train de faire la moindre rechute. Ce n’est pas plus pire que si elle était sortie faire des courses, était entrée avec les jumeaux dans une boutique d’électronique, avait dérivé avec eux dans l’allée du numérique. Leur faute, qu’elle aurait dit dans un sourire à Gab, avant de l’embrasser pour l’empêcher de lui demander si ça lui manque. Bien sûr, que ça lui manque. Mais elle remplit les trous par autre chose. Alice ne fait rien à moitié. Elle n’aurait pas pu être photographe, et être sa femme. N’aurait pas pu le suivre partout s’il avait dû la suivre, elle, partout. Et puis, elle repose l’appareil au fond de la boîte, l’emballe avec précaution, referme le carton, le cache. Son café goûtera un peu moins amer que les autres jours, ce matin. Elle a eu son fix, elle peut passer à autre chose. Alice est une femme simple, finalement.
L’Australie est son nouvel appareil-photo. Le poste chez Weatherton que son père a doucement fait glisser dans ses courriels, plus précisément. Le hasard fait si bien les choses, quand on y pense. À peine Gabriele était mandaté pour un tournage à Athènes que papa Fantone s’était extasié d’envoyer un message à sa fille, lui proposant de parler à James, de renouer, d’aller chercher de l’information, de postuler pour un emploi à l’autre extrême du globe, Brisbane. Alice avait toutes les capacités, était parfaitement en droit de mériter une place. Et puis qu’on imagine les titres, les deux familles de nouveau liées, un joli clin d'œil à la complicité des pères de voir leurs enfants collaborer ensemble. Elle n’en avait pas parlé, à Gabriele. S’était dit que de toute façon, James avait tous les droits du monde de refuser sa candidature, poliment on en convient. Elle s’était déjà faite à l’idée de suivre sa famille en Grèce, avait acheté des vêtements de lin blanc pur, avait commencé à aimer le bleu océan. Alice faisait les choses bien, cherchait à peaufiner sa recette de tzatziki et scrutait maintenant chacune des pièces de la dernière collection de Weatherton avec avidité. Puis, elle lui avait écrit, à James. En plein milieu d’une nuit enneigée new yorkaise. Entre un thé au miel et un pull de laine dans lequel elle frissonnait, nichée seule sur son balcon blanc d’hiver. Il avait répondu, grand bien lui en fasse. Et aujourd’hui, Alice s’assurait que son rouge à lèvres soit impeccable avant d’enclancher la caméra de son ordinateur portable. D’une lentille à une autre. « Merci, de me permettre de faire ça dans les règles de l’art. » entre leurs paternels qui auraient très facilement pu conclure l’entente pour eux, signer pour elle et engager pour lui, Alice est pleine de gratitude de passer par là où les autres ont aussi passé. Elle ne veut pas savoir combien d’entretiens il a bien pu faire, ne veut pas se comparer à qui que ce soit parce qu’elle n’a pas l’envie ni l’énergie d’être compétitive avant même l’apéro. D’ailleurs, pince-sans-rire qui se respecte, la brune lève sa coupe de rouge en l’honneur d’un ami de la famille qui est, avec le temps, devenu un ami tout court. « Le vin est un must par contre, j’espère que t’as la tienne pas très loin. » quelle heure est-il en Australie ? Elle n’a pas cherché, ses racines européennes servent très bien pour justifier l’alcool à toute heure du jour ou de la nuit. Cheers. « Quand tu es prêt. » Alice est polie, posée, calme, elle rayonne. Cacher quelque chose à Gabriele ne lui a jamais autant donné confiance en elle. |
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