@Savannah Williams  & Cade Grimes

Il n’avait pas fallu cinq minutes après qu’ils eurent franchi le seuil de chez elle pour qu’ils se retrouvent tout près l’un de l’autre. Tellement proches que toute hésitation semblait avoir déserté les esprits pour laisser place à cette liberté et à cette envie de satisfaire une pulsion grandissante au fil des secondes. Leurs échanges, un peu plus tôt, avait rendu claires leurs intentions. Pourtant, ce n’était pas sans émoi que Cade laissait la jolie blonde glisser lentement ses doigts sur sa peau et s’emparer de ses lèvres peu de temps après. Elle l’embrassa, d’abord timidement comme si elle goutait à un plaisir trop longtemps écarté. Et puis, avec plus de chaleur, elle rapprocha son corps du sien en lui murmurant suavement de ne pas s’arrêter là. Tout s’accélère, témoignant de la ferveur qui la saisissait désormais, et qu’ils partageaient largement. Sa bouche était d’un goût délicat et pouvait alimenter le feu qui brûlait Cade de l’intérieur. Il s’en empara comme s’il en était déjà dépendant et ses mains s’impatientaient de pouvoir parcourir chaque courbe de son corps. Il se débarrassa de sa veste, la laissant tomber il ne savait où sur le sol et la serra encore plus contre lui. Grimes fit quelques pas, se repérant brièvement dans cet espace qu’il ne connaissait pourtant pas et le dos de Savannah heurta un mur. Il pu alors prendre appui dessus, il fit d’elle sa prisonnière et remonta subtilement sa robe sur ses cuisses pendant qu’il se nourrissait du parfum de sa nuque. Ce parfum, mêlé à la sensualité qui émanait d’elle à cet instant, alors qu’elle se laissait complètement aller dans ses bras, c’était tout ce qu’il cherchait et tout ce qui le poussait à continuer.

Rien ne pourrait les arrêter maintenant et, des pensées sexy plein la tête, Cade lui proposa de rejoindre sa chambre. Un lieu simple et douillet qui accueillerait sans difficultés les quelques folies qu’ils prévoyaient pour cette nuit. L’agent fédéral rencontra ses magnifiques yeux bleus une seconde, sourire malicieux sur le bord des lèvres, et il se laissa entrainer avec un certain plaisir. Savannah n’était pas simple receveuse. Il lui semblait qu’elle avait la ferme intention de profiter du moment, de s’échapper avec lui en ne songeant à rien d’autre qu’à son propre désir et aux sensations qu’elle pourrait lui procurer. Il adorait. Elle était parfaite. Quelques pas à peine et déjà, elle en réclamait encore en lui volant rapidement un baiser lascif qui ne pouvait que convaincre Cade de marquer une petite pause sur ce trajet. Il leva les bras pour se débarrasser de son tee-shirt avec son aide et il sentit la paume de ses mains sur lui, ses lèvres qui le parcouraient et qui lui mirent des frissons. Une autre vague déferlante en lui, son excitation était à son comble. Sa respiration se faisait de plus en plus lourde et il ferma les yeux en laissa sa tête s’appuyer contre le mur derrière lui. Du calme Grimes…c’était loin d’être fini. En redressant la tête, il entra dans son regard abrité par la pénombre du couloir, mais encore tout à fait adorable. Savannah n’en finissait plus de le rendre fou et il lui tardait de la découvrir plus intimement encore.

Ne répondant qu’à ces pulsions, il changea de position et reprit les rennes de la danse. Des pas qui furent interrompu par un obstacle. Ce meuble sur lequel Savannah s’assit pour être plus confortable et aussi, donner à Cade une place très accueillante, s’avéra finalement être très utile dans leur périple. Cette posture lui plu instantanément. Ses mains se faufilèrent sur ses cuisses et remontèrent plus haut, jusqu’à ses fesses et encore plus haut ensuite, sur ses hanches. Son visage, très proche et ses yeux plongés dans les siens, Cade voulait admirer chaque expression sur son joli visage et chaque souffle qui trahissait son désir. Il finit par venir chercher ses lèvres en caressant docilement sa nuque pour ne pas qu’elle lui refuse ce contact. Il aurait pu la dévorer, elle, sa bouche, sa peau qu’il recouvrit jusqu’à son épaule en ayant réussi à la dénuder d’une main. « De quoi tu as envie ? » Il chuchota cette question entre deux baisers qu’il remontait progressivement vers son cou. « Tu n’as qu’à demander. » Oserait-elle seulement ? Ou était-elle partisane du sexe muet mais actif dans les gestes ? L’impatience le gagnait néanmoins et il repartit jouer avec l’élastique de son bas. S’il s’engageait à lui faire glisser sur les jambes, elle n’aurait plus que cette robe sur elle. Cette image le saisit. Il la priva un instant de la parole pour lui voler un autre baiser, plus intense.

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Savannah Williams & @Cade Grimes

TW. scène à caractère sexuel

En plus de la pénombre, l'appartement est plongé dans un silence désarmant, et ce n'est que lorsque la porte se ferme que la tension se fait plus forte. Dangereusement plus forte. Rapidement, je suis soumise à l'attraction qui réside entre nos deux corps, une force invisible, que j'avais visiblement sous-estimée au sein de ce bar et dont il m'est désormais impossible de me défaire. Je ne parviens pas à  quitter son regard, à vouloir m'éloigner de lui. Il agit comme un aimant sur chaque partie de mon corps, et je n'ai d'autres choix que de me laisser emporter par cette vague qui déferle en moi. Cette curiosité à toute épreuve, cette avidité qui me surpasse alors que je me trouve en présence d'un parfait inconnu, ce besoin de le toucher alors que je ne sais rien de lui, et de repousser les limites, toutes les limites. Son côté mystérieux alimente probablement cette envie de vouloir le déchiffrer, de le découvrir sous un nouvel angle. Désarçonnée, il n'est plus véritablement question de savoir si ce que je m'apprête à faire est complètement immorale, défiant l'ensemble des valeurs que l'on a pu m'inculquer depuis ma plus tendre enfance, mais de me pousser à laisser lâcher prise dans cette chute vertigineuse qui se dresse sous mes pieds, plonger dans le grand vide sans avoir cette crainte de ne pas être à ma place, ou à la hauteur de ses attentes. De penser à moi tout simplement, et au bien être que nous serons en mesure de nous apporter mutuellement. J'ai besoin de m'assurer que tout ça est bien réel, et que c'est bien la direction que je souhaite prendre.  Alors je prends le temps. J'explore timidement, avec une fausse candeur, ce corps que je devine au travers du tissu, et sur lequel les paumes de mes mains remontent prudemment. Mon regard lui, préfère convoiter ses lèvres, qui s'avèrent être une réelle source d'inspiration, et je ne tarde pas à m'y soumettre, découvrant la saveur delicieuse de ces dernières. Rapidement, le lâcher prise est de mise, je m'abandonne dans ses bras. La sensualité qui émane de cet échange est à son comble, alors qu'appuyée contre le mur, je me laisse envahir par l'excitation qu'il alimente aisément par quelques gestes. Un désir qu'il ne cherche pas à réprimer, des attentions qui n'en finissent pas de me faire perdre la tête. Il n'est plus question de temps ou de lieu, mon monde semble graviter uniquement autour du sien, et plus rien n'a d'importance. Je me sens renaître sous ses caresses, me rappelant toutes ces délicieuses sensations auparavant oubliées, et j'aimerais que ça ne s'arrête jamais.

Nous nous engageons dans la traversée de ce couloir, qui nous mènera tout droit vers un endroit plus confortable pour poursuivre ce rapprochement. Un soulagement que de le voir emprunter la même direction que moi, que de le sentir suivre mes pas, pourtant, ça me semble soudainement insuffisant. Cette brève séparation agit déjà comme un manque terrible qu'il m'est sur le moment impossible de maîtriser, et qui surpasse tout. J'ai besoin de le sentir à nouveau et sans attendre une seconde de plus, probablement effrayée à l'idée que toutes ces sensations ne soient plus aussi saisissantes si nous laissons la réalité reprendre ses droits. Et c'est en lui volant un baiser que j'ai l'impression de retrouver mon souffle, alors qu'instinctivement, mes bras se resserrent autour de son cou, exprimant par cette étreinte éloquente cette nécessité de le garder contre moi, de le soumettre à chacune de mes envies. Mon impatience est à son comble, et elle me pousse à le débarrasser de ce tee shirt. Mes doigts s'aventurent sur son torse, et mes lèvres se prêtent rapidement au jeu, profitant au passage de l'odeur de sa peau, de la chaleur qu'elle dégage, qui agissent à eux seuls comme un délicieux sortilège. Une prise d'initiative qui semble le satisfaire et le pousse à renverser la tendance, alors que ce couloir subit les assauts répétés de chacun de nous, avec une ferveur notable. Ce n'est que lorsque mon corps subit un arrêt forcé que je prends connaissance du meuble qui se dresse comme un obstacle sur notre chemin , il trouvera pourtant une toute autre fonction. Je m'en accapare et m'installe dessus, ignorant les dégâts que ca pourrait engendrer, et de façon particulièrement sexy, j'ouvre mes jambes, lui offrant une place de choix qui lui garantira une proximité digne de ce nom. Ses mains se posent sur mes cuisses, remontent jusqu'à mes hanches, alors que mon regard se perd dans la profondeur de ses yeux émeraudes lorsqu'ils n'observent pas sa jolie bouche. Un léger sourire d'une sensualité inouïe pour lui faire savoir combien j'apprécie ce rapprochement, et ses lèvres viennent de nouveau trouver les miennes, me permettant de nourrir le feu qui nous embrase et qui paraît hors de contrôle sur l'instant. « De quoi tu as envie ? » Un chuchotement qui indique l'intérêt qu'il peut porter au plaisir féminin, mais surtout au mien. Le visage penché en arrière pour pouvoir mieux savourer ses lèvres dans le creux de mon cou, je passe mes doigts dans ses cheveux, particulièrement distraite par ses différentes attentions « Tu n’as qu’à demander. » Mon coeur semble perdre pied, il menace d'exploser d'un moment à l'autre, mais ça ne suffira pas à m'arrêter sur ma lancée pour autant. Le dos plaqué contre la paroi, je sens ses doigts se familiariser à la dentelle de mon bas, alors qu'il glisse avec ferveur sa bouche sur la mienne, ne faisant que rendre plus vive cette soif de lui. Reculant légèrement mon visage, je parviens à me défaire de l'emprise de ce sous-vêtement, et le fait glisser sensuellement le long de mes jambes tout en l'observant de façon éloquente avant qu'il ne finisse sa course sur le sol. Ma main vient chercher la sienne, la pose avec une fausse innocence sur la naissance de mon genou, et la guide, pour l'amener à remonter doucement jusqu'à mon entrejambe. Ma bouche, déjà entrouverte par le souffle coupé, parvient à murmurer sur la sienne «J'veux te sentir …au plus profond de moi» Le message est plutôt clair. Et même s'il n'est pas d'une grande originalité, il témoigne de cette envie dévorante qu'il suscite depuis plusieurs minutes, et qui devient incontrôlable dans ce corps brûlant pour lui. Un simple toucher, et me voici à savourer son implication, respiration haletante qui se mêle à la sienne, alors qu'en croisant son regard, je lui partage ce sentiment libérateur qu'il parvient à apporter

@Savannah Williams  & Cade Grimes

Depuis le premier regard qu’il avait posé sur elle dans ce bar, il ne rêvait que de cet instant. Se retrouver avec elle, dans ses bras, l’espace de quelques heures. Savannah était une jeune femme superbe. Personne ne pourrait contredire qu’elle faisait de l’effet sans même avoir ouvert la bouche. Ses grands yeux bleus séducteurs, cette chevelure blonde angélique, et ses courbes profondément sexy… elle possédait de nombreux atouts physiques qui pouvait rendre fou n’importe quel homme. Outre cela, et après avoir longuement discuté dans ce même bar, elle avait une vraie personnalité et un répondant qui ne laissait pas Cade indifférent. Passer la nuit avec une belle femme était sympathique. Ce qui était mieux, c’était d’avoir pour partenaire quelqu’un qui parvenait à maintenir son attention, à rire de ses blagues mais aussi à en inventer, à lui envoyer des messages cachés ou non en usant d’ironie, et quelqu’un qui ne faisait pas semblant lorsqu’il s’agissait de montrer ses envies. Savannah aurait bien pu tourner les talons au moment où Grimes lui avait proposé concrètement de rentrer avec lui. Elle ne l’avait pas fait. Elle l’avait invité chez elle, et elle ne lui avait même pas laissé le temps de savourer ce dernier verre qu’ils avaient évoqué sur le trajet. Leur attirance mutuelle avait été telle qu’à peine la porte franchie, ils s’étaient lancés à l’assaut du corps de l’autre.

Voulait-elle oublier quelque chose ? Ou quelqu’un ? Etait-ce une habitude pour elle de se laisser aller avec un homme qu’elle connaissait à peine ? Les réponses, Cade ne les aurait pas. Puisqu’il y avait peu de chance qu’ils évoquent ce genre de sujets sérieux maintenant qu’ils étaient pris dans ce tourbillon de sensations plus qu’agréables. Il n’était même pas certain de vouloir savoir pourquoi elle dévoilait ce côté libertin que peu de jeunes femmes assumaient réellement. Grimes préférait prendre ce qu’il y avait à prendre et en l’occurrence, il profitait de chaque caresse et de chaque regard lascif qu’elle lui adressait. Ses doigts parcouraient sa peau et l’effleuraient si doucement par moment que rien ne laissait entrevoir qu’à l’intérieur, son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il le sentait, ce feu qui brûlait de plus en plus au fil des minutes et qui s’intensifiait grâce à ses lèvres qu’elle faisait glisser suavement sur lui, et cette tension devenait ingérable. Cade la voulait. Tout de suite. Il n’en pouvait plus d’attendre. Leurs pas les guidèrent par intervalles vers ce qui devait être la chambre de Savannah. Trop occupé à satisfaire sa soif d’elle, l’agent fédéral ne remarqua même pas ce meuble sur le passage. Une commode, ou il ne savait trop quoi, qui leur fut fort utile pourtant. La chambre attendrait !

Savannah s’était installée, bousculant sans doute les quelques bibelots qui ornaient le plateau. Cade ne l’avait pas lâché. Bien au contraire, il s’était fait un délicieux passage entre ses jambes et dévorait ses lèvres. Ses lèvres parfaites, au goût addictif qui laissait aussi passer des souffles d’impatience qui le rendait dingue. Il adorait voir une femme prendre du plaisir. C’était à la fois beau et complètement excitant. Et c’était encore mieux quand c’était assumé. Pendant qu’il jouait avec la dentelle de son bas, il proposa à la jolie blonde de lui dicter la suite. Ce qu’elle fit en lui lançant un regard plus que motivant. «J'veux te sentir …au plus profond de moi» Elle le guida, de son genou à son entrejambe, sans hésitation, sans réticence et sans aucune timidité. Cade ne se fit pas prier. Juste pour admirer ses yeux rouler et sa bouche s’entrouvrir sous l’effet d’une jouissance subtile, il obeissait, en tentant de résister lui-même à ce que son corps lui hurlait. Il finit par fourrer sa tête dans le creux de son cou, écoutant au passage sa respiration haletante pendant quelques secondes. Capitulant sous l’excitation qui le saisissait, Grimes attrapa finalement ce bas et le fit descendre sans retenue jusqu’à ses mollets. Quand il plongea de nouveau ses yeux dans les siens, il entreprit de défaire sa propre ceinture alors qu’elle l’incitait involontairement à se dépêcher, à les libérer tous les deux d’une envie irrépressible. Il n’en pouvait plus.

Trouvant finalement la position peu confortable pour l’empressement dont il faisait désormais preuve, il attrapa les cuisses de Savannah, la colla contre lui et en retrouvant ses lèvres, il parvint à trouver la fameuse chambre. Grimes tenta au mieux de retenir sa chute sur le matelas et il admira ensuite ses cheveux blonds s’étaler autour de son charmant visage. Au dessus d’elle, il la possédait déjà, mais il lui tardait désormais de partager avec elle un moment encore plus intime. Il s’attarda d’abord sur sa poitrine, sur son ventre et un peu plus bas où il fit glisser lentement ses lèvres en l’observant sensuellement.  Ce ne fut qu’en remontant à sa hauteur qu’il se décida à l’embrasser longuement pour savourer enfin cette sensation inégalée, cet assouvissement qu’il contrôla par quelques mouvements de bassin pendant lesquels il ne lâcha pas sa bouche dans un premier temps. Son palpitant allait éclater, son flux sanguin s’était accéléré. Il avait chaud et pourtant, tout lui criait de continuer. Encore.

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Savannah Williams & @Cade Grimes

TW. scène à caractère sexuel

Entre raison et luxure, je semble avoir fait mon choix lorsque mes lèvres empruntent dangereusement le chemin des siennes. Ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas ce genre de femme. Je ne suis pas de celles qui se perdent si rapidement, et avec une telle facilité dans les bras du premier inconnu. Alors comment en suis-je arrivée là? Comment expliquer une telle décadence? Un tel lâcher prise? Il est particulièrement séduisant, répondant aisément à bon nombre de mes critères physiques et moraux, cela justifiait-il pourtant une invitation dans mon propre appartement? Les quelques échanges que nous avions eu au sein de ce bar étaient-ils parvenus à me mettre naturellement en confiance? Ce regard pénétrant qu'il m'avait adressé, suffisant pour que je comprenne combien il me désirait, et faire naître en moi un sentiment élogieux que j'avais à cœur de faire perdurer encore et encore? Ou étais-je parvenue à ressentir cette connexion particulière qui me liait à lui, ce lien invisible aux yeux de tous, qui ne s'expliquait pas, et n'avait rien de rationnel, mais qui éveillait chacun de mes sens avec ferveur? Blottie contre lui, mon corps répond au sien avec une telle aisance que ça me dépasse. Tout paraît si fluide, si instinctif. Je n'éprouve à cet instant plus aucune peur, plus aucune pudeur, et tout ce qui m'importe c'est de repousser toujours plus les limites, qu'importe les risques auxquels je me soumets, qu'importe l'image que ça peut donner de moi. Son regard lascif est une invitation à la débauche, et je ne cesse de vouloir m'y perdre. La douceur de ses lèvres, l'odeur particulièrement agréable qui s'en dégage, éveillent rapidement une addiction chez moi. J'aime sentir ses mains se perdre sur ma peau, ses doigts s'aventurer sur ma nuque, comme si je lui appartenais, comme si je lui suffisais, et chaque caresse qu'il m'accorde devient un privilège. Je me sens renaître, je me sens plus vivante que jamais, et je brûle d'impatience face au feu qui embrase mon corps tout entier.

Cette impatience me tient en otage, et je n'ai aucune gêne à venir l'assumer ouvertement en perturbant le projet initial, celui de rejoindre la chambre pour plus de confort. Je choisis mon bien-être personnel, malgré les avantages qu'offrent ce dernier, préférant amplement répondre à ce besoin irrépressible que me dicte mon corps, ces pulsions insensées qu'il alimente par la sensualité qu'il dégage. Je sens la chaleur de sa peau sous mes mains lorsque mes lèvres se familiarisent à l'odeur de celle-ci, et je m'affaire à remonter jusqu'à sa mâchoire avant de reprendre le chemin de sa bouche. Une initiative qui aura raison de lui et qui suffira à faire basculer la tendance. Désormais assise sur le meuble d'appoint, je me laisse volontiers soumise à ses volontés, et accentue ma cambrure naturelle lorsque ses mains s'agrippent mes hanches. Mes lèvres se délectent des siennes avec une certaine avidité, venant un bref instant mordiller l'une d'elles entre mes dents. La température est particulièrement élevée au sein de ce couloir, et la question de Cade pourrait allègrement suffire à exploser n'importe quel thermomètre. S'il attend un quelconque feu vert pour mettre à exécution des pensées qui envahissent son esprit, je lui donne mon accord, veillant à ce que mes yeux bleus rencontrent les siens lorsque ma main s'empare de la sienne pour la faire remonter dangereusement le long de ma cuisse. Une ascension si délicieuse qu'il m'est impossible de retenir un léger râle de satisfaction lorsqu'il atteint le sommet. Un effet de jouissance que je ne cherche pas à réprimer. La chaleur qui brûle soudainement mes joues n'est qu'un prémisse du plaisir qu'il me fait ressentir, et qu'il nourrit toujours plus. Son visage se perd un instant dans le creux de mon cou, je ferme délicieusement les paupières, me laissant aller à toutes les sensations qu'il provoque, alors qu'une de mes mains s'est logée à l'arrière de sa tête et que mes doigts se frayent un chemin entre ses cheveux bruns.

Le désir indomptable qu'il éveille est saisissant, peut-être parce que j'étais parvenue à oublier ces effets avec le temps, ou peut-être parce que l'adrénaline de ce contexte le rend singulier. Source libératrice à la fois, je subis une nouvelle vague lorsqu'il cherche à se défaire de son pantalon, dans une certaine fébrilité. L'attente semble ingérable pour chacun de nous, malgré cette envie de prolonger toujours plus cet état d'excitation, de le nourrir pour qu'il soit inoubliable. Ses mains saisissent hâtivement mes cuisses, s'emparant de ma silhouette pour une raison qui ne m'échappe pas. Mes bras enroulés autour de son cou, ma bouche se soumet à un baiser des plus langoureux qui suffira à nourrir nos envies jusqu'à ce que nous arrivions à destination, mon corps se pressant volontairement contre le sien. Désormais allongée sur le lit, mes iris bleus se perdent dans les siens, avec une intensité qui me coupe le souffle. Mon cœur me donne l'impression qu'il va exploser, ma poitrine se relevant à chaque respiration effrénée. Et cette sensation est à son comble lorsqu'il part à la conquête de mon corps, veillant à n'épargner aucune zone capable de me faire perdre le contrôle. Une lutte aussi cruelle que délicieuse. Je ferme les yeux, n'ayant aucun mal à m'y soumettre, alors que mes mains s'agrippent sur le drap, pour tenter de garder le cap. Il m'apprivoise avec une telle facilité. Le souffle chaud qui passe ses lèvres suffit à m'indiquer chaque direction qu'il emprunte, nourrissant toujours plus cette impatience immodérée, et mon corps réagit délicieusement à l'attention qu'il me porte, se cambrant de plaisir face à chacune des caresses qu'il m'octroie. Je le veux, mon corps tout entier hurle de mettre fin à ce suspens, et à peine a t-il le temps de se débarrasser du reste de ses vêtements que je me redresse légèrement pour venir capturer ses lèvres avant qu'il ne m'atteigne, dans une passion inégalable. Un mouvement de bassin qui suffit à assouvir cette soif de lui. Mon corps s'agite sous le sien, mon regard veille parfois à croiser le sien pour y lire le plaisir qu'il y trouve lui aussi, mes doigts s'enfoncent sur sa chair, laissant entrevoir la satisfaction qu'il me procure, et cette proximité me donne, sur le moment, cette fausse impression de le connaître par coeur, de n'exister que pour me trouver là, à cet instant précis, entre ses bras. Je bascule pour me retrouver sur lui, et succombe bien vite au plaisir suprême, dévastée par un corps qui ne répond plus de rien, et qui rapidement provoquera la fin de cette danse également chez le jeune homme. Un moment de flottement durant lequel seules nos respirations saccadées témoignent de ce moment invraisemblable que nous venons de partager. Mon corps se laisse tomber à côté du sien, alors que je semble soudainement vidée de toute énergie. Seul ce rythme cardiaque agité me permet de réaliser que je suis encore en vie.

Les yeux rivés sur le plafond, je cherche à me remettre de mes émotions. Un besoin pour le moins différent va cependant me prendre de cours. Je pivote le visage vers Cade, et cette envie de me blottir contre lui ne fait que s'accentuer lorsque mes yeux observent ces traits. Je me sens bien auprès de lui, et je n'ai pas envie que ce sentiment se dissipe si rapidement, pas maintenant que je l'ai retrouvé. Ce sentiment de sécurité n'est qu'un leurre, mais je suis prête à vivre dans le déni aussi longtemps que possible. Je me fiche royalement de mes principes et toute autre connerie du genre. Ma silhouette vient se coller contre la sienne, ma joue se dépose sur son torse, et tout semble parfaitement normal, parfaitement à sa place. Apaisée, je m'efforce de rester éveillée le plus longtemps possible, voulant combler le manque que je n'avais peut-être pas relevé ces derniers mois, mais qui aujourd'hui prend tout son sens. Mon index effectue des dessins sur sa peau, et son odeur, si appréciable, me pousse à fermer les paupières lorsqu'elle s'élève jusqu'à moi. Une odeur qui persiste dans l'air lorsque j'ouvre les yeux, prenant conscience que le jour s'est levé. Je me tourne, cherchant la silhouette du jeune homme à mes côtés, mais tout ce que j'y trouve, ce n'est que le vidé béant auquel je me suis habituée. Je me redresse subitement, subissant de plein fouet cette frustration qui se mêle à une certaine colère. "Sérieusement?!" Peut-être m'attendais-je à plus qu'une simple partie de jambe en l'air, peut-être avais-je osé espérer que notre expérience méritait plus de reconnaissance, et que quelques mots en guise d'au revoir étaient les bienvenus. Là, il s'était juste volatilisé dans la plus grande discrétion avant mon réveil. Et seul son parfum qui inonde la pièce est là pour me rappeler que tout ça a bien eu lieu, qu'il ne s'agit pas d'un rêve.

@Savannah Williams  & Cade Grimes

Il n’y avait rien d’inédit dans le fait que Cade se retrouve avec une parfaite inconnue pour s’amuser dans une chambre. Depuis quelques années maintenant, la perspective de se mettre sérieusement en couple avait été complètement abandonnée au profit de moments de total luxure, sans attachements, sans sentiments d’aucune part et sans regret aucun. Grimes y trouvait son compte, assouvissant ses envies et reprenant le cours de sa petite vie tranquille quelques heures après. Il avait très souvent la chance de trouver des partenaires pour qui l’option « partie de jambes en l’air sans lendemain » n’était pas un problème. Mieux, la plupart de ses conquêtes étaient partisanes de ce petit jeu de séduction et de cette volonté de se faire du bien sans contraintes, l’espace d’un instant. Si bien que beaucoup d’entre elles était conscientes de leurs potentiels physiques, en profitaient et il ne s’agissait plus que du sexe pour du sexe. Cette philosophie, Grimes ne la retrouvait pas chez Savannah. Il s’agissait pourtant de venir à bout de ce désir irrépressible qu’ils ressentaient l’un pour l’autre, d’une chaleur intérieure presque inexplicable et complètement incontrôlable. Mais elle était différente et il pouvait le sentir à travers ses étreintes, ses caresses et le caractère d’abord discret puis plus intense de ses gestes au fil des minutes. Un peu comme si elle se libérait, peu à peu, et qu’elle redécouvrait un plaisir physique trop longtemps modéré. Cette caractéristique ne faisait qu’amplifier une envie déjà forte chez Cade, tout autant que ses lèvres qui le parcouraient sensuellement et faisaient grimper son excitation comme le mercure d’un thermomètre laissé en plein soleil. Il ne voulait plus seulement crier sa jouissance, il voulait l’avoir, la posséder et partager avec elle tout l’intensité de ce rapprochement charnel.

Si la jolie blonde avait hésité à poursuivre la soirée avec lui, Cade se félicitait de l’en avoir convaincue. Il n’avait pas trainé avant d’aller découvrir ce corps intolérablement parfait qu’il avait déjà repéré au bar et qu’il avait la chance de pouvoir explorer, parcelle de peau après parcelle de peau, du bout de ses doigts ou tout contre ses lèvres. Bien vite, son propre corps s’était retrouvé en total ébullition et le poussait à trouver un lieu confortable pour continuer. Ce meuble leur avait suffit le temps de se débarrasser de quelques vêtements, et d’échanger quelques fougueux baisers qui annonçaient clairement l’effervescence à venir. Et puis, n’y tenant plus, Cade avait finit par l’emmener dans sa chambre et la déposer sur son lit pour se blottir avec délice contre elle. Son parfum, doux et féminin, inonda l’espace et le plongea dans une bulle qu’il ne quitterait pas avant d’avoir été au bout de son désir. D’un mouvement à la fois lascif et décidé, il mit fin à cette exquise attente. Il ferma d’abord les paupières, complètement soumis aux sensations que ressentait et il quitta les lèvres de Savannah pour laisser s’évanouir un soupir de satisfaction. En sentant que son corps réagissait, tout comme le sien, et qu’elle en redemandait, Grimes ouvrit finalement les yeux. La regarder, observer dans ses jolis iris bleus cet appétit pour plus de plaisir et cette agréable jouissance, écouter sa respiration s’accélérer et son corps réclamer encore. Cade ne s’arrêtait plus, cédant à toutes les demandes de son propre intérieur sans délaisser celles de Savannah. Il en vint à poser sa bouche contre la peau de son cou pour s’imprégner d’elle et du mouvement si chaud de leurs corps qui bougeaient suavement ensemble. Alors qu’il se sentait déjà partir, la jolie blonde bascula sur lui. Ses cheveux blonds lui tombaient sur les épaules, son corps était d’une beauté subtilement sexy dans la pénombre et l’agent fédéral ne pu détourner son regard du sien, même capturé par le plaisir. Ses doigts s’étaient enfoncés dans ses cuisses, son souffle s’était saccadé, et la vague l’emporta sans crier gare. Son esprit semblait avoir quitté son corps et pourtant, Savannah se trouvait toujours là, contre lui. Il laissa glisser ses mains sur ses jambes et puis, il céda à la laisser s’allonger à côté pour qu’elle puisse elle aussi se remettre convenablement. Le front brillant de Cade témoignait de la chaleur qui l’avait envahi et qui redescendait à mesure qu’il récupérait. Les yeux de l’agent fédéral, d’abord vides et rivés sur le plafond, se fermèrent et ne s’ouvrirent de nouveau que lorsqu’il sentit la jeune femme se pelotonner contre lui. Ça, c’était inédit ! Ce moment où d’autres jeunes femmes se serait empressées de retrouver leur sous-vêtement pour se rhabiller, ou qui auraient filées vers la salle de bain pour se laver du péché qu’elles venaient de commettre avec un étranger, Savannah le vivait autrement. Sans chercher à se poser d’autres questions existentielles, Cade passa son bras autour d’elle, se sentant définitivement bien là où il était. Il avait remonté la couverture sur eux et sans prononcer aucun autre mot, il finit par s’endormir sous les quelques papouilles qu’elle dessinait sur sa peau.

Le jour frappa à travers les rideaux et réveilla un Cade qui ne mit qu’une petite minute à se réimprégner du lieu. Les paupières plissées, il tourna la tête pour s’apercevoir que Savannah lui tournait finalement le dos et semblait encore dans les bras de Morphée, enroulée dignement dans le drap. Silencieusement, Grimes s’échappa du lit, et du se refaire le film de la veille pour mettre la main sur tous ses vêtements, disséminés dans la chambre et au salon. Non. Il ne se poserait pas plus de questions. Il devait partir, aussi intense fut cette rencontre. Il termina d’enfiler sa veste dans la chambre, observant la jolie blonde et s’interdisant d’imager ce qu’aurait pu être le réveil s’il n’avait pas pris la fuite. Il ouvrit la porte, et en jetant un dernier coup d’œil sur cet adorable visage endormi, il la franchit d’un pas déterminé. Aucun petit mot n’avait été laissé sur l’oreiller ou la table de chevet. Ils n’avaient pas non plus échangé leurs numéros de téléphone. Rien, hormis un destin surprenant, ne pourrait les réunir de nouveau. C’étaient là les choix que Cade s’imposait et la vie qu’il avait décidé de mener pour l’heure.