« la synchronisation »    michael ackerman & adèle shephard.

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Depuis qu’Adèle est revenue du Mexique, en mars dernier, elle préfère s’oublier totalement dans son travail, et ce n’est pas son patron, Soren qui s’en plaindra. Elle prend ses missions très à cœur, et comme, sa vie à côté a totalement été sur pause, personne ne trouve à redire. Déjà à l’époque où elle était soignée pour son cancer, elle avait tenté de plonger dans son travail, comme si c’était la seule chose à faire. Son unique réponse face à ses problèmes. Mais à l’époque, elle fût bien vite rattrapée par la fatigue des soins et des traitements et surtout les réprimandes de sa famille ou de ses proches. Elle avait négligé le début de sa guérison ainsi et avait retardé l’échéance des soins, effrayée par ce qu’on venait de lui annoncer, et par cette vie qu’elle ne voulait pas avoir. Aujourd’hui, les choses ont changés, parce que si ce n’est plus son cancer son réel problème, il n’empêche que ce départ précipité pour le Mexique n’a visiblement pas plu à son cousin Will, et son aîné Cody. La mort de leur petit frère laisse des séquelles, et si Adèle refuse d’en parler, elle se cache bien de dévoiler ses propres sentiments aux concernés. Alors, se plonger dans son travail se révèle être la meilleure option pour elle, la moins pénible du moins à ses yeux. Que celle d’affronter son frère et son cousin. Elle remarqua, enfin que le quartier où elle se trouve, est bien bayside, le quartier où réside son client. Peter possède une grande villa, avec une magnifique piscine enterrée, Adèle a été subjugué la première fois qu’elle s’est rendue chez lui. Malheureusement, le prix de la villa étant assez élevé, malgré les quelques travaux de rafraichissement de trois fois rien, et comme le propriétaire est pressé de vendre, la jeune agente immobilière lui a proposé de faire venir un architecte d’intérieur, déjà dans un premier temps, pour voir si avec quelques accessoires, peintures, déco, il y a possibilité de faire quelque chose qui permettrait d’attirer des visiteurs potentiels. A sa plus grande surprise, l’homme d’affaire a accepté, mais seulement à la condition qu’il choisisse lui-même l’architecte et le cabinet. Elle n’en attendait pas moins de lui, et si elle aurait pu en toucher deux mots à Soren, lui devait bien en connaître quelques-uns, dans le milieu, tout le monde se connaît, elle, elle n’en connaissait aucun personnellement. C’était donc l’heure du rendez-vous avec cet architecte, et Adèle a demandé à être présente, pour ainsi voir les détails, et discuter prix. Les affaires doivent le rester, et en ayant eu Soren comme exemple, la jeune femme sait qu’elle est bien attendu au tournant. Elle a décidé d’être d’ailleurs un peu en avance, et sonne déjà chez Peter Smith, qui lui indique de rentrer en ouvrant électriquement son grand portail. Elle s’arme de patience lorsqu’il lui dit qu’elle est légèrement en avance - juste de vingt minutes, d’après sa montre, et ses yeux se promènent alors dans le jardin, tentant d’essayer de déceler les moindres failles. Savoir où l’architecte allait vouloir frapper avant même qu’il se trouve devant elle, c’était un peu la définition d’Adèle Shephard : ne jamais se laisser surprendre au dépourvu. A un détail prêt… « Monsieur Ackerman, vous voilà, nous vous attendions avec mademoiselle Shephard ! » S’exclame Peter lorsque l’architecte sonne au grand portail. Il laisse la Shephard dans le salon et sort à l’extérieur pour accueillir le jeune homme, avant de rentrer chacun à leur tour dans le salon, alors que Adèle a toujours la tête rivée sur une feuille volante, mais c’est quand elle la relève, qu’elle réalise que le détail prêt est… Lui. « Bonjour, » qu’elle annonce malgré tout, un sourire au coin de ses lèvres, alors que Peter les observe, silencieux. « Adèle. » Parce que si ils se connaissent principalement de vu, et qu’ils ont échangés de banales conversations une fois dans une laverie, ils ne connaissent finalement rien de l’un et de l’autre, pas même leur prénom. Elle lui tend la main en s’avançant jusqu’à lui.

(c) crackship&crap

@michael ackerman

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 « la synchronisation »    michael ackerman & adèle shephard.

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Elle avait profité de la disparition de son client pour récupérer une feuille, comparant la feuille avec ce qu’elle voyait autour d’elle, se promenant alors entre l’unique chambre du rez-de-chaussée et la cuisine ouverte sur le salon, pour tenter d’y voir plus clair. Passionnée par son métier, elle y mettait beaucoup d’énergie à l’ouvrage et n’acceptait pas l’à peu près. D’autant plus que par son jeune âge, elle n’a que peu d’expérience, et elle ne voulait pas que ça s’arrête sur un échec. Elle n’y voyait aucun mal à se plonger corps et âme dans son travail et à faire du mieux qu’elle le pouvait pour contenter le client. Elle était déjà en pleine réflexion pour savoir qui de son répertoire pourrait vouloir venir dans ce quartier de Brisbane, un coin en vogue, qui plaît généralement. Mais elle entendit quelques voix, et elle releva son regard quand elle aperçoit au loin la silhouette de Monsieur Smith qui revient chez lui, suivie de l’homme. Elle n’imaginait pas pouvoir se retrouver face à lui aujourd’hui, elle avait apprécié leurs quelques conversations, autrefois. Quand bien même, elle ne s’était plus rendue dans la laverie depuis des mois. Elle aurait très bien pu simplement pour échanger quelques mots avec lui, ou vouloir le revoir autre part que en train de nettoyer son linge. Mais elle n’avait jamais franchi le pas, ou ça n’avait jamais trotté dans sa tête, c’est alors, surprise mais souriante qu’elle accueille le brun dans la grande pièce de leur client. Très certainement que l’homme un peu plus âgé doit se poser des questions, en les observant de loin, mais Adèle comme Michael resteront professionnels, et au-delà de cette annonce, rien ne laissera présager à une quelconque dissipation. « Michael. » Il se présente à son tour et ça lui arrache un sourire, quant à elle, elle l’avait reconnue de suite. C’était assez mémorable comme scène lorsqu’il avait les pieds dans l’eau, et qu’elle l’avait aidé à ramasser tout son linge dans la panique. Assez étrangement, elle se souvient comme si c’était hier, mais elle reprit son sérieux intérieurement, sans rien laisser passer sur son visage alors qu’elle regardait le brun quand il reprend la parole, s’approchant d’elle et de la table, « j’ai bien étudié les plans que vous m’aviez transmis et je pense que c’est un bien qui a beaucoup de potentiel. » Elle paraît si petite à côté de lui, pour autant l’ambition de la Shephard n’a rien de similaire avec sa taille, et elle avait vu elle-même le potentiel de cette villa lors de sa première visite. Se tournant légèrement vers l’agente immobilière, il poursuit, « enfin je parle sous votre contrôle Mademoiselle Shepard mais je pense qu’avec quelques travaux et aménagements vous pourrez grandement augmenter la valeur du bien. » Elle finit par sourire légèrement face aux paroles de Mica, « c’est ce que je voulais entendre, » et elle sait déjà qu’ils vont former un bon duo pour la vente de cette maison, elle eut raison de faire confiance à Monsieur Smith quant au choix de l’architecte. Elle n’attendait plus que ses documents pour voir ce qu’il en adviendrait, « avec mon équipe nous avons formulé plusieurs propositions mais tout dépendra du budget dont vous disposez et de vos préférences. » L’architecte d’intérieur sort de sa pochette les deux dossiers, un qu’il remet au client, et le second pour l’agente. « Pour le budget, je voulais aussi voir avec vous, justement. Peut-être pourrait-on dans un premier temps, ne tenter que le minimum… » Selon Adèle, la maison était déjà habitable, et monsieur Smith avait déjà fait quelques travaux avant de faire appel à elle, pour la vente de sa maison. Ce n’était pas si catastrophique selon l’agente immobilière. Mais le souci est qu’il vise une population assez aisée. Elle finit par ouvrir le dossier et après plusieurs minutes de silence et d’observation, elle ajoute, « vous voudriez casser ce mur, » celui attenant une pièce pour ranger le bric à brac et le salon, « afin d’agrandir la surface de vie, oui pourquoi pas. » Elle ne quitte pas des yeux le dossier, se promenant dans la pièce à son tour alors que Monsieur Smith les observe, silencieux. « Et par exemple si le deuxième devis serait accepté, quel serait le temps nécessaire pour faire les travaux. » Elle relève son regard sur Mica à la fin de sa phrase, attendant sa réponse avec sincérité. Parce qu’il est pressé de vendre son client. Elle prend note, de refaire la peinture dans toute les pièces, de réaménager la chambre d’en bas, casser le mur pour agrandir le salon et la cuisine. Elle se retourne vers son client un court instant, « vous en pensez quoi du deuxième ? » C’est celui qui a retenu son attention, en tout cas.

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