« il y a des retrouvailles qui n'manque pas de saveur »    will cadburry & adèle shephard.

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Combien de temps leur petite guerre allait durer ? Si, par principe, Adèle est du genre obstinée, et têtue, face à l’absence de son cousin dans sa vie, elle semble en plein droit de douter. Il a été dans le passé, aussi loin que sa mémoire puisse remonter, toujours présent dans sa vie. Elle avait désormais repris ses petites habitudes, bien que le monde dans lequel, elle doit cohabiter aujourd’hui est bien différent de celui qu’elle a quitté, quelques mois auparavant. Il n’y a déjà plus l’ombre de l’Italien pour la sortir de ses gongs, il n’y a plus Levi non plus pour la douceur qu’il lui apportait. Plus de Freya Doherty non plus, pour l’aider à déculpabiliser comme elle savait si bien le faire. Presque comme si pour elle, rien n’était vraiment trop grave, trop important. Toutes ses personnes qu’elle a côtoyées par le passé, et appréciées, ne font plus partie de son quotidien, et elle doit l’accepter. Plus de Ash, moins de Cody, et moins de Will avec. Mais si elle peut prendre l’habitude et ne rien dire, sur certains, Will, elle n’y parvient pas. Si bien qu’il s’est reçu un sms il y a quelques jours de sa part. Et tout ce qu’elle a retenu de sa réponse, c’était un possible réconfort à la coloc. Et ça faisait bien longtemps, trop longtemps pour qu’elle passe à côté de ce moment. Et il n’en avait pas fallu de plus pour voir son sourire derrière le téléphone, se promettant de prendre une heure ou deux pour lui rendre visite. Peut-être y verrait-elle les autres coloc, elle n’en sait rien, elle ne les connaît pas. Elle avait juste appris le départ de Primrose peu de temps après le sien, et se douter alors, que son cousin n’était pas resté les bras croisés, mais qu’il avait lui-même fait des recherches. Dire qu’elle n’avait pas songé revenir dans l’appartement de Redcliff serait mentir, elle le connaît suffisamment bien, pour y retrouver ses repères, mais à côté de cela, elle n’était pas certaine que ce soit le meilleur moment. Elle avait suffisamment de Cody pour lui tirer la tronche et lui adressé à peine la parole, pour ne pas avoir en plus, celui du Cadburry. Davantage quand on sait qu’il la connaît comme personne, il pourrait facilement lire en elle comme dans un livre ouvert. Et nulle doute qu’il ne doit pas savoir ce qu’elle a en tête. Jamais, elle y croyait, Adèle. Comme à ses habitudes, elle fermait le local à clef, puis la porte d’entrée de l’agence, elle était la dernière à partir – comme si souvent ses temps-ci. Elle avait sans doute beaucoup de choses à rattraper avec ses multiples absences, puis avec la mort de Ash, à son tour, rien n’avait réellement arrangé les choses. Ses yeux avaient balayés les divers sites, en l’espoir de trouver le bien parfait mais rien n’avait été à la hauteur de ses attentes – et surtout l’attente de son client. Perdre une heure, pour finalement n’avoir aucune porte de secours, pas un seul bien présentable, la démoralise, et c’est sur ses faits, qu’elle se décida à rentrer chez elle, à fortitude valley. Avant de finalement, zieuter rapidement ses sms et de tomber sur cette réponse de Will, et ce besoin grandissant de se retrouver auprès de son cousin. Elle voulait jouer à la grande, elle voulait faire comme si rien ne la touchait réellement, et si elle parvenait à tromper les autres, lui, elle n’y arriverait pas. Il la connaît certainement plus que quiconque, et pour la première fois depuis son retour, il n’avait pas fermé la porte au nez d’Adèle, quand elle l’avait croisé au starbuck. Elle sentait que ce n’était pas encore le moment propice, pas encore l’heure fatidique de la réconciliation, mais qu’il craquait. Petit peu par petit peu. Et à l’heure actuelle, elle n’avait rien besoin de plus. Ses pas la menèrent sans une once de difficulté dans le quartier, puis finalement dans cette rue, qu’elle avait pendant longtemps parcouru. Un sourire léger apparaissait sur son visage frêle, les mains dans les poches, elle se retrouva bien vite en bas de l’étage, et elle s’apprêtait à sonner, quand un monsieur en sortie, en lui laissant la porte ouverte, qu’elle remercia d’un signe de tête. Elle allait vraiment pouvoir lui faire une surprise, bien qu’elle avait sous-entendu qu’elle passerait, sans pour autant signifier à quel moment de la semaine. Elle monte les quelques marches, question d’habitude, laissant toujours l’ascenseur de côté, « Will, c’est Addie. » Qu’elle avoue, en criant un peu plus fort, après avoir sonné à la porte d’entrée. Elle avait bien aperçu quelques locataires, et avait échangé avec eux, quelques mots de sympathie. Mais celui qu’elle attendait avec une impatience qu’on lui connaît si bien, c’était bel et bien son cousin.

@will cadburry

 « il y a des retrouvailles qui n'manque pas de saveur »    will cadburry & adèle shephard.

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Elle se retrouve derrière cette porte fermée qu’elle connaît par cœur, celle-là même qu’elle a ouvert plus d’une centaine de fois, refermée autant de fois avant de prendre un autre chemin. Elle n’a jamais exclu le fait d’y revenir un jour, elle n’en sait rien, mais dans le fond, elle espère que son cousin en soit parti avant même que l’idée ne se forge dans sa tête, qu’il rencontre lui aussi une nouvelle opportunité. Secrètement, elle espère le meilleur pour lui, quand bien même ils sont en froid depuis qu’elle est revenue vivre dans sa ville natale. Ce n’est pas la première fois que Adèle à ce besoin imminent de partir, prendre la fuite, de se retrouver devant de nouvelles responsabilités, et de faire face à cette incompréhension par la suite. Mais bel et bien la première fois qu’elle se retrouve devant une impasse si grande, si inconfortable que celle de devoir considérer son cousin – l’une des personnes les plus importantes pour elle, comme un inconnu. Qu’il ne veuille ni lui adresser la parole, ni qu’il tolère sa présence. Les premières semaines n’ont pas été évidentes, mais Adèle ne pensait pas qu’il tiendrait si longtemps loin d’elle. Elle pensait que ce serait l’histoire de quelques jours, peut-être deux, trois mois histoire de s’en faire une raison, et parce qu’elle sait qu’elle l’a blessé. Si ce n’était pas fait intentionnellement, le Cadburry s’en fichait bien, en réalité. Addie devait se confronter au fait, et elle n’y changerait pas grand-chose, elle a commencé alors par encaisser. Lui laissant tout l’espace qu’il désirait, avant de finalement renouer le dialogue, peu à peu. L’obligeant d’une certaine façon à exprimer ses sentiments, lui révéler ce qu’il pensait au fond de lui. Peu à peu les choses se sont améliorés, et il a même finit par bien vouloir lui répondre à ses messages. Mais aujourd’hui, c’est bien la première fois qu’ils vont se revoir depuis qu’elle est partie de Brisbane. Parce que les précédentes fois, ce n’était pas vraiment eux, il n’y avait ni complicité, ni franche rigolade, ni discussion censé et importante. Rien, que du vide, du néant, de l’incompréhension et un total manque de sympathie. Ce n’était pas comme cela qu’elle connaissait Will Cadburry. Ce n’était pas comme ça qu’elle aimait ce cousin fou de jeu vidéo et de dinosaure. Elle inspire profondément, avant que son doigt n’effleure et ne touche finalement cette sonnette. Elle se fit entendre de l’autre côté de la porte – mais connaissant Will, il ne doit attendre personne d’autre. «  J’espère que tu as prévu des gâteaux. » Il lui fait face quand la porte finit par s’ouvrir et qu’elle lui sourit légèrement. Il peut découvrir la moue de sa cousine, les mains vides, elle n’est pas venue accompagner de friandises cette fois-ci. Elle ne s’est pas arrêté à la boulangerie du bas pour y redécouvrir leurs merveilles. «  Ils sont où mes cookies ? » Il insiste alors qu’elle se faufile entre le bras de Will qui tient la porte, et la fameuse porte, avant de s’engouffrer dans l’appartement. Mais elle s’arrête un petit moment, fronçant les sourcils. «  Vous avez refait l’agencement ? »  C’est sa première question, la première chose qu’elle a, à demander au jeune homme avant de se retourner vers lui, qui referme la porte d’entrée. Elle délaisse son sac à main dans un coin du salon, et finit par soupirer devant l’obstination de Will, qui n’a toujours pas eu de réponse à sa question. «  J’suis venue les mains vides, okay. » Sa mine est affreusement désolée, elle joue à celle qui a oublié ce petit détail, avant de taper dans ses mains. «  Mais puisque tu tiens tant à tes cookies, on va les faire nous-même ! » Oui ce serait plus pratique d’aller en acheter tout près, et peut-être que dans d’autres circonstances, elle aurait aisément voté cette idée, mais elle a besoin de retrouver son cousin, de partager un moment avec lui, juste eux deux, alors elle trouve que cette opportunité est si grande qu’elle ne parvient pas à passer à côté. Elle se dirige vers lui, un sourire en coin avant de récupérer son bras et de l’attirer avec elle jusqu’à l’arrière de la cuisine. «  On va aller se laver les mains, et tu vas me sortir tous les ingrédients. » Elle ne se qualifiait pas de bonnes cuisinières, mais elle savait faire des petites choses, plus encore ce genre de dessert, ou de gâteaux. «  Il te manque plus que ton petit tablier… » Elle le nargue, accentuant un ton moqueur, mais gentil, alors qu’il s’essuie les mains. Elle allait finir par le faire râler et elle finira toute seule les cookies, si ça continuait.