ÂGE : Trente ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992. SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle. STATUT : Ça a fait mal. Mais ça va bien aller. MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. LOGEMENT : En colocation médiévale/fantastique avec Andrea à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration. POSTS : 5528 POINTS : 130
TW IN RP : Dépression. TW IRL : TS.GENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.RPs EN COURS : RAKAI - RAKAI [2] - RAKAI [3] - RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.
HALLY [10] • I was the darkness
And you where the light
And then we supercollide
AVATAR : George Mackay. CRÉDITS : Ross Resources pour la signa. DC : Jo le raton et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 06/03/2020
(#) Sujet: I hear a symphony [Kai] Mar 2 Mai 2023 - 3:40
Raphael avait fait un effort pour ne pas sortir avec toutes les couleurs de son garde-robe. Les yeux ne devaient pas se river vers ses vêtements ce soir mais bien sur les artistes sur scène. Il était fébrile. En attachant les boutons de sa chemise lignée vert pastel et blanc, il s’était rappelé qu’il avait oublié de mettre du déodorant – alors il s’était déshabillé, en avait appliqué au moins quatre couches, et avait recommencé le boulot depuis le début. Aussi, comme à chaque fois qu’il passait un moment avec Kai, il avait peint ses paupières. Cette fois, il avait opté pour des paillettes argentées qui rappelaient le gris de ses pantalons. S’il portait moins de motifs et de couleurs, il ne restait pas moins ennuyant à regarder.
Sur toute la durée du spectacle, il n’avait cessé de jeter des coups d’œil à Kai pour voir ses réactions. Il savait que la danse classique n’avait pas suivi les nouvelles générations et qu’elle pouvait paraître ennuyante et démodée pour ceux qui n’en connaissaient pas la technique. Raphael était l’un des premiers à savoir qu’avec ce style venait une grande discipline, certes, mais aussi une excellente condition physique. Encore aujourd’hui, il n’arrivait pas à effectuer toutes les figures qui se montraient sur scène et, encore aujourd’hui, il observait les danseurs avec la même passion qui fait brûler le cœur d’un enfant. La troupe toute droite venue de France lui offrait un spectacle qui surpassait ses attentes mais, à la fin de la journée, il espérait que son compagnon avait autant apprécié sa soirée malgré son manque d’expérience dans le domaine. En sortant de la grande salle vers vingt-deux heures, il est autant fébrile que lorsqu’il y est entré plus tôt. Un moment, il se refuse de regarder son ami parce qu’il craint de découvrir de la fatigue ou, pire, de l’ennui dans ses yeux. Après avoir compté jusqu’à dix, et après avoir laissé la première vague de spectateurs disparaître dans les rues noires de Brisbane, il le regarde enfin. Il se mord la lèvre inférieure pour empêcher les pires possibilités de se projeter dans sa tête. Il le trouve très peu bavard pour quelqu’un qui ne sait pas quand se taire. « Alors ? » Il couine presque en joignant nerveusement ses mains devant lui. Sous la lumière des lampadaires, leurs ombres sont projetées comme des géants jusqu’à l’autre côté de la rue. Malgré tout, il se sent minuscule tellement la nervosité appuie sur ses pieds pour l’enfoncer sous terre. « Ce n’était pas trop ennuyant ? » Plutôt emprunter le mot qui fait peur avant lui. Le choc sera adouci. « C’est vrai que c’était un peu long, mais c’est toujours comme ça alors c’était plutôt la norme pour moi, mais ils étaient vraiment bons, je sais pas si tu as remarqué que le personnage principal, la fille qui était toujours au centre et qui a exécuté les figures les plus difficiles, chantait un peu quelques fois, et c’est super rare, habituellement c’est que de la danse, mais cette troupe-là ils font de nouvelles choses, tentes des trucs, et moi c’est ce que j’adore avec eux ! » S’il parle trop, Kai ne pourra pas lui donner son avis. C’est peut-être pour cette raison que ce dernier enchaîne autant de mots sans prendre le temps de respirer entre chacun d’eux. Une excellente technique, en fin de compte. Et, aussi, ça lui permet de parler de sa passion – il peut trop rarement le faire. Il sait depuis le début que ses pères font semblant de partager son intérêt pour le ballet, par respect.
tell me if I'm being strange and if I need to rearrange my particles, I will for you
Kai Luz
le globe-trotter
ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Mar 2 Mai 2023 - 4:36
La journée du ballet, je m'étais rangé incessamment les ongles tout en songeant à la tenue que j'arborerai à l'occasion de cette sortie à laquelle Raphael me conviait. Je craignais commettre un honteux faux pas dans ce monde auquel le danseur appartenait et que j'avais compris lui était cher. Je redoutais apparaître tel un intrus malotru qui piétinerait involontairement sa passion par ignorance, par maladresse. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de cet art-là, de ne pas savoir prononcer les bons termes, de ne pas porter les bons regards sur les professionnels et cet univers qui m'était malheureusement méconnu. Néanmoins, sous ce stress, mon coeur tonnait également d'enthousiasme. Il me tardait de découvrir l'origine de toute cette grâce qui enveloppait indéniablement Raphael de passion lorsqu'il évoquait cette troupe française et la danse en général. Et surtout, on ne va pas se leurrer : je trépignais de retrouver le garçon. Je comptais les jours puis les heures jusqu'à ce que je puisse distraitement humer son parfum et plonger mon regard dans ses perles si expressives, souvent entourées d'un teint pivoine que je me plaisais à provoquer.
Je me décrivais impatient, nerveux, heureux, comme si je faisais partie de l'un de ces artistes qui allait se produire en spectacle, probablement parce que nous avions tous en commun l'envie de plaire. Contrairement à eux, j'avais seulement Raphael dans le viseur, toutefois. Lorsque je l'avais rejoint devant le bâtiment où se tiendrait la prestation, j'étais intimement persuadé que mon coeur avait décidé de produire un ballet improvisé tant les palpitations divergeaient et réveillaient cette nuée de papillons que seul le Elly savait animer en moi. Sans cérémonie, je m'étais plu à le décrire, contemplant sans vergogne sa tenue, son maquillage, ses ongles, complimentant avec une sincérité tendre le tout à inviter malicieusement le pivoine au mélange des couleurs. Nous avions été les premiers à nous installer dans la salle et durant tout le spectacle, j'avais résisté durement à la tentation d'effleurer de mes doigts ceux de l'australien, comme on le voit au cinéma dans certaines comédies romantiques.
« Alors ? » Je me rendais compte que mes dents étaient sévèrement plantées dans ma lèvre inférieure et je libérais cette dernière, désormais blanchie de deux segments parallèles. « Ce n’était pas trop ennuyant ? » Je rivais derechef mon regard vers le trentenaire dont l'appréhension était palpable. « C’est vrai que c’était un peu long, mais c’est toujours comme ça alors c’était plutôt la norme pour moi, mais ils étaient vraiment bons, je sais pas si tu as remarqué que le personnage principal, la fille qui était toujours au centre et qui a exécuté les figures les plus difficiles, chantait un peu quelques fois, et c’est super rare, habituellement c’est que de la danse, mais cette troupe-là ils font de nouvelles choses, tentes des trucs, et moi c’est ce que j’adore avec eux ! » Raphael finit par une exclamation qui fait bondir mon coeur comme la fin d'un coeur d'artifice, une sorte de clou du spectacle. Un sourire étire mes lippes, je ne parviens à le quitter du regard. Mes pupilles admirent les paillettes sur ses paupières, le clair de ses yeux, son nez doit, sa bouche si bien dessinée, sa mâchoire rasée de près, cette barre presque indescriptible sectionnant son menton. Lui aussi, il raconte une histoire. Lui aussi, il est une œuvre.
« Je - Je sais pas comment le décrire, » je commence, la voix suivant les courbes d'un rire nerveux. Mon silence résultait de l'impact de la puissance émotionnelle des numéros qui m'avait frappé de plein fouet, qui m'avait happé tout entier. Je m'en sentais fébrile, comme si mon être avait aspiré des milliers de sentiments diverses et qu'il en était si gonflé qu'il ne savait trop comment se mouvoir sans déborder. « Elle a - » je hausse les sourcils, je passe une main sur mon visage, comme pour y gommer la sensibilité qui étire mes traits et fait étinceler mon regard. « C'était vraiment beau, vraiment fort. C'est fou tout ce qu'ils sont capables de faire, d'exprimer, de transmettre. » Finalement : « Elle devait être une sacrée personne, Gisele. Et ces danseurs-là doivent avoir un sacré coeur aussi. » Sans compter leur condition physique. Je ne sais pas exactement la discipline que requièrent de tels mouvements mais je me doute qu'ils ne puissent pas s'improviser. « Merci de m'avoir invité. J'ai encore plus envie de te voir danser, maintenant, » je confesse, préalablement admiratif de ce que Raphael peut être capable de faire de sa passion. « Alors, tu as adoré ? » Je m'enquis, m'assure, soucieux que les attentes du garçon aient été comblées, malgré le fait que l'entrain qu'il exprime le laisse prétendre. Je maltraite de nouveau ma lèvre de mes dents, lorgne sur la main libre de Raphael, celle que je convoite, hésite tant à saisir, comme j'ai toujours peur de commettre un impair en étant tactile avec le danseur. « Je sais qu'il est tard mais - » Et justement, il est tard, la nuit nous enveloppe, le réverbère nous éclaire faiblement, allié du clair de lune. « Viens, je veux te montrer quelque chose. » Et avec une délicatesse inouïe, ma main presse le bout de ses doigts, sans oser entremêler mes doigts des siens, mais assez audacieuse pour initier le geste que je me consume d'effectuer.
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“It's not about changing who you are, it's about revealing who you are.”
Raphael Elly
la crise identitaire
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(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Mar 2 Mai 2023 - 5:05
Impatient, fébrile. Une ruche d’abeilles dans son ventre, qui bourdonnent et pollinisent l’intérêt indéniable que porte Raphael envers son ami. Il cherche son regard tout comme il le fuit. Une partie de un deux trois soleil qu’il s’entête à faire durer. « Je - Je sais pas comment le décrire, » Il déglutit mais ne se détache pas de son sourire prudent, qu’il arbore pour se rassurer lui, mais aussi pour s’apprêter à fausser sa réaction si jamais l’opinion de Kai n’est pas positive. « Elle a - » Crescendo de suspens qui lui ramollit les jambes et transforme ses paumes en pâte miso. « C'était vraiment beau, vraiment fort. C'est fou tout ce qu'ils sont capables de faire, d'exprimer, de transmettre. » L’apaisement vient détendre ses muscles telle la vague qui glisse le long de la berge pour gober ses orteils. Un gloussement nerveux secoue sa gorge et il écoute la suite de ses éloges avec joie et enthousiasme. Pétillant, il doit reprendre sur lui-même afin de formuler : « Oui, ils dansent avec le cœur, c’est certain ! » sans bégayer ou même s’étouffer. Une pluie vient enfin dessécher le désert dans sa bouche et il permet à ses poumons de respirer convenablement. « Merci de m'avoir invité. J'ai encore plus envie de te voir danser, maintenant, » Une annonce qui lui écarquille les yeux, et il se retient de justesse de ne pas lui envoyer une insulte comme il le fait trop facilement à l’écrit. Il ne lui dira pas de se fermer la bouche, mais il peut quand même le mimer en posant son index sur ses lèvres – ce qu’il fait, les traits crispés, la moue insistante. « Alors, tu as adoré ? » Il a adoré le spectacle tout comme il a adoré la compagnie qui y a assisté avec lui. « Oui, je n’aurais pas pu demander mieux. Ça valait la peine d’attendre leur passage à Brisbane. Merci d’être venu. » C’était encore mieux de les voir en vrai qu’en vidéo – et, les vidéos de leur chaine YouTube, il les a toutes regardées au moins trois fois. Il ne se lasse jamais, quand il aime. Il s’attache à ses passions, aux gens, à ses quelques amis et à ses rares amours avec des chaînes en métal. C’est une qualité en même temps qu’un défaut.
« Je sais qu'il est tard mais - » Sa curiosité est piquée. Il hausse un sourcil, dévisage le garçon ainsi que l’idée qui lui trotte derrière la tête sans qu’il ne puisse la décoder. Son cœur chavire dans sa poitrine, fort battant. Il ne sait pas à quoi s’attendre et il craint autant qu’il s’impatiente. « Viens, je veux te montrer quelque chose. » Il n’a pas le temps d’acquiescer (il l’aurait fait) que ses doigts se font emprunter par la main de Kai. Ce contact humidifie ses joues mais, heureusement, dans la nuit noire et fraiche, sa timidité est camouflée. « D’a-d’accord. » Il bredouille sans réfléchir, suivant son ami par automatisme, ses yeux vissés à l’arrière de sa tête avant qu’il ne se retrouve à sa hauteur et qu’il le suive dans le dédalle des rues de Brisbane.
« Qu’est-ce qu’on fait ici ? » Il se serait attendu à la plage, à la rue des bars, à un parc peut-être, mais pas à un entrepôt. Disons que… Ce n’est pas le choix le plus romantique. Quoique, doivent-ils faire des activités romantiques ? Que sont-ils, ensemble ? Sont-ils quelque chose, tout simplement ? « Si tu as l’intention de me tuer et de cacher mon corps dans une de ces cabines effrayantes, préviens-moi. Je passerai au moins une brosse dans mes cheveux, et je retoucherai mon maquillage. Je veux mourir dignement. » Quel endroit terrifiant. Des boîtes grises partout, des néons aveuglant au plafond – vraiment, c’est un drôle de choix de destination pour prolonger leur date.
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ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
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(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Jeu 4 Mai 2023 - 3:42
Exprimer à Raphael les sensations qu'a fait germer cette troupe de danseurs français en une multitude de sentiments s'avère un exercice ardu. Je me sens plongé en plein coeur d'une forêt aux innombrables nuances et condenser cette effervescence intense, puissante, splendide et abrupte en moi s'apparente à l'impossible. Pourtant, porté sur le fin rictus étirant les lèvres de mon interlocuteur, je m'y applique, sélectionnant soigneusement les termes qui révèlent mon admiration pour ces artistes si communicatifs. « Oui, ils dansent avec le cœur, c’est certain ! » Le coeur, c'est peut-être lui, le dénominateur commun à la force de toutes choses qui nous marquent, nous façonnent, nous définissent, nous érigent. On nous tient à coeur, on en a le coeur vaillant, parfois gros, parfois serré ; finalement, il est souverain de l'humanité et moteur des desseins.
Le mien bat la chamade, gratitude exponentielle que je dédie à Raphael en le remerciant de m'avoir convié à une telle expérience, tout en signifiant qu'il me tarde davantage de le voir se livrer, sous mon attention entière, à sa propre passion. En réaction à ses yeux qui deviennent ronds comme des soucoupes, un rire complice franchit la barrière de mes lèvres. Je hoche avec amusement la tête en signe de dénégation tandis que le Elly invite au silence en barrant sa bouche de son index, joueur, complice, avant de le questionner sur ses propres états d'âme suite au ballet en l'honneur de Gisele. « Oui, je n’aurais pas pu demander mieux. Ça valait la peine d’attendre leur passage à Brisbane. Merci d’être venu. » Mon sourire est tellement gorgé d'euphorie qu'il en fait jaillir des étincelles dans mon regard. « Avec plaisir. »
Puis, nerveusement, mes dents se plantent dans ma lèvre inférieure, bordée en demi-sourire. J'hésite, je décris le garçon. Mon palpitant est véhément, il crève d'envie de se lancer dans ce qui me semble être similaire à un plongeon dans un lac tout habillé. Je pense à comment on s'était engagé à le faire, un jour prochain. Je songe à comment, d'une certaine manière, Raphael a déjà sauté dans son lac habillé de son amour pour le ballet et comment j'ai envie de le rejoindre paré de ma propre passion. Je force les mots à être articulés, mes trippes défiant ma raison, la mettant au pied du mur. A chaque terme lancé, je me dis que je ne peux plus faire marche arrière et mieux encore : je ne cherche même pas de subterfuge pour m'en permettre l'alternative. Chaque syllabe est un pas vers la libération, vers la sortie de ce que beaucoup nomment étrangement placard, et inavouablement, à cette sortie, c'est Raphael que je veux retrouver.
« D’a-d’accord. » Mes doigts ont saisi les siens juste assez fort pour l'inciter à emboîter mon pas. Dans la nuit sombre, après une bifurcation, mes mains plongent dans mon blouson, nerveuses. Notre duo franchit faisceau de réverbère par faisceau de réverbère, les étoiles et le croissant de lune nous toisent, j'attrape soudainement le bras du Elly lorsque machinalement, je le conduisais vers la ruelle où je m'étais fait agresser pour bafouiller que nous ne devons pas passer par ici. Puis, je me stoppe devant l'entrepôt garni d'espaces de stockage. J'inspire profondément, fébrile, la terreur derrière moi. La réussite m'enivre face au constat que je peux me rendre de nouveau chez Bea quand je me l'étais interdit, quand je l'avais redouté, quand j'en avais autant rêvé que fait des cauchemars. « Qu’est-ce qu’on fait ici ? » Mon souffle n'est que saccades, comme si j'avais couru pendant que Raphael marchait à un rythme tout à fait raisonnable durant notre trajet. Je me penche, mains sur les genoux, avant de rire nerveusement. Je me redresse, passe une main dans mes cheveux, échappe un juron portugais. O que diabos está fazendo, Kai ?!
« Si tu as l’intention de me tuer et de cacher mon corps dans une de ces cabines effrayantes, préviens-moi. Je passerai au moins une brosse dans mes cheveux, et je retoucherai mon maquillage. Je veux mourir dignement. » L'hilarité est incontrôlable. A ce moment précis, je me convaincs que Raphael doit me trouver encore plus déjanté qu'initialement. Cependant, je ne peux m'empêcher de rire, comme si j'avais absorbé une quantité faramineuse de gaz, tout comme je ne peux m'empêcher de désirer le serrer dans mes bras de se soucier de son allure alors qu'en effet, je l'ai conduit dans un endroit des plus glauques.
Il a confiance.
J'ai confiance.
« J'suis désolé. C'est juste. J'sais même pas pourquoi je ris autant. » Mes deux mains reposent contre ma bouche maintenant, comme pour retenir les notes cristallines de désopilance. Est-ce un chant de révolution ? De liberté ? D'amour ? Je libère une de mes mains pour saisir mon trousseau de clefs et je me penche pour en intégrer une dans la fente adéquate. « Bienvenue dans la caverne d'Ali Bea. » Et triomphalement, je fais monter le rideau métallique.
De prime abord, des silhouettes possiblement effrayantes nous considèrent. Lorsque j'allume le néon, néanmoins, une explosion de couleurs, de tissus, de textures, de paillettes, d'accessoires et de maquillages se produit. « Ouais, je sais, c'est un peu beaucoup, » je reconnais en guettant avidement la réaction de Raphael. « C'est douze ans de drag. » Les perruques, les tenues, les bijoux. Une coiffeuse est montée contre un mur, entourée de spots pour rejeter un éclairage suffisant à un maquillage minutieux. Diverses maquillages sont organisés dans une commode bon marché. Des cordes improvisées où sont pendues les silhouettes de Bea, certaines à découvert, d'autres protégées de toiles ou de sacs en plastique. Une table jonchée de chutes de tissus, de boutons, de sequins, d'objets aussi inusités que ceux incorporés aux différents costumes de la drag queen et sur laquelle trône une machine à coudre jaunie par la vieillesse mais que jamais je ne pourrais me séparer tant elle signifie beaucoup pour moi. Les têtes coiffées d'artifices, heureusement dénués d'yeux sinon il y aurait assurément de quoi se sentir observé. Mes doigts se glissent délicatement autour de ceux de Raphael et je l'invite à entrer dans mon secret, dans mon placard-espace de stockage. « Je voulais aussi partager avec toi ma passion. Quelque chose des plus chers à mon coeur, même si tout le monde ne comprend pas non plus. » Le ballet, le drag, pouvais-je me risquer à faire la liaison ? Quand Raphael décrivait sa passion, mon amour pour l'art auquel je m'adonnais moi-même résonnait. « Tu te rappelles, quand tu m'as dit que pour toi, c'est "la danse et c'est tout" ? Que tu l'as toujours su ? Qu'il n'y a pas de plan B ? » Je commence, observant nerveusement Raphael. « Je vivrais jamais de Bea mais elle ne peut pas être mon plan B non plus. C'est ce que j'ai toujours aimé faire, toujours voulu faire ; même avant de connaître le drag, je savais que c'était ça. C'est le drag et c'est tout. » Et un sourire épanoui comme fier flotte sur une commissure de mes lèvres, même si mon coeur bat à tout rompre d'être, pour la première fois, et en pleine âme et conscience, exposé.
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Raphael Elly
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(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Jeu 4 Mai 2023 - 18:52
La nervosité est palpable dans l’air et sa densité est encore plus remarquable depuis que les deux garçons se sont engagés dans des tunnels plutôt claustrophobiques. Heureusement, Raphael ne s’y sent pas à l’étroit puisque la main de Kai est là pour le guider dans l’inconnu. Ses yeux parcourent chaque coin et chaque arête parce qu’il comprend qu’il ne s’agit pas de n’importe quel endroit. Ils ne sont pas ici en touristes : son ami lui montrer quelque chose. Sûrement un secret, Raphael pense. C’est la nuit qui inspire cette envie de dévoilement. Plus de lumière pour juger leurs pas. Le ciel a fermé les yeux, et ils peuvent ensemble se frayer un chemin dans la noirceur menant vers la lumière. « J'suis désolé. C'est juste. J'sais même pas pourquoi je ris autant. » Ils semblent avoir atteint leur destination puisque Kai se retourne vers lui, s’arrête, impose ce nouveau rythme au danseur qui s’impatiente à le voir aussi excité. « Mais quoi ?! Dis-moi ! » Qu’il s’exclame devant celui qui est devenu un enfant, ses mains dissimulant sa joie, ses rictus, son effervescence. Les yeux de Raphael brillent déjà, miroitent l’éclat espiègle de ceux de Kai. Il ne se rend pas compte qu’il calque désormais sa gestuelle comme s’ils n’étaient plus qu’un.
Puis, le rideau dont l’apparence inspire la froideur dévoile un paysage qui est tout son contraire. La caverne d’Ali Bea. Il ne capte pas aussitôt le jeu de mot, momentanément aveuglé par le trop plein d’information qui lui percute la rétine. Des couleurs, des paillettes, des costumes, des plumes, du cuir aussi, et un éventail de chaussures à talons infinis qui se perd jusque dans l’ombre. « Oh mon dieu… » C’est la seule expression qui arrive à s’extirper de ses lèvres entrouvertes. « Ouais, je sais, c'est un peu beaucoup, » Un sourire remonte tendrement la commissure de ses lèvres. Il secoue la tête mais il ne s’en rend pas compte. Douze années de drag, il apprend tandis qu’il déglutit pour retrouver un semblant de béatitude, quand bien même il a envie de sauter sur place et de courir de robe en robe pour en toucher la texture, vérifier les coutures. C’est Kai qui lui donne l’autorisation d’entrer en reprenant sa main, et il le suit docilement. « Je voulais aussi partager avec toi ma passion. Quelque chose des plus chers à mon coeur, même si tout le monde ne comprend pas non plus. » Même s’il ne fait pas partie de cet univers, Raphael comprend. Il ne sait d’ailleurs pas pourquoi cette caverne l’attire tant, lui qui n’a jamais été tenté par la mode féminine, du moins, pas sous sa forme vestimentaire. Mais qu’est-ce que ça veut vraiment dire, « la mode féminine » ? À vrai dire, il commence à ne plus discerner ses limites. Le masculin et le féminin se mélangent pour créer quelque chose de nouveau qui, pourtant, a toujours été là. « Tu te rappelles, quand tu m'as dit que pour toi, c'est "la danse et c'est tout" ? Que tu l'as toujours su ? Qu'il n'y a pas de plan B ? » Il repose ses yeux intrigués sur lui, suspendu à ses lèvres. « Je vivrais jamais de Bea mais elle ne peut pas être mon plan B non plus. C'est ce que j'ai toujours aimé faire, toujours voulu faire ; même avant de connaître le drag, je savais que c'était ça. C'est le drag et c'est tout. » Ses palettes viennent se planter dans sa lèvre inférieure. Il étouffe les émotions qui veulent le faire exploser. Il veut couiner comme un gamin, revivre l’euphorie de l’enfance, mais il s’en empêche pour ne pas perdre pieds devant celui qu’il ne veut pas effrayer. « Je comprends ce que tu veux dire. » Il le prendrait dans ses bras s’il ne craignait pas de faire la mauvaise chose. Il ne sait pas comment Kai réagira, ni comment il réagira lui-même. C’est une zone d’ombre. Il se contente de le regarder tandis qu’il contient lui-même sa passion derrière une forme statique. « Je suis honoré de rencontrer ta passion ! Ton monde, même. » Il porte ses doigts à ses dents pour mordiller ses ongles. « J’ai envie de toucher à tout… » Il lance, une idée derrière la tête. « Est-ce que je… peux.. ? » Il veut son autorisation. Il comprend que cet univers est cher à Kai, que chaque ruban et chaque écharpe emmure un souvenir ou une histoire que seul le jeune homme pourrait raconter. « Est-ce que je peux… Choisir un habit pour Bea ? » Il tâte un terrain glissant du bout du bien. Kai n’est peut-être pas prêt : il le comprendrait, tout comme il comprend l’importance de cet endroit.
tell me if I'm being strange and if I need to rearrange my particles, I will for you
Kai Luz
le globe-trotter
ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Sam 6 Mai 2023 - 2:06
Une euphorie effervescente fait crépiter joyeusement mon sang dans mes veines. Une plénitude frénétique invoque un splendide feu d'artifices qui explose dans chaque recoin de mon âme en une multitude de couleurs éclatantes, réjouissantes, enthousiasmantes. La béatitude est entière et réchauffe tout mon être, elle se diffuse en ces rires que je ne sais réprimer, même en plaquant mes mains contre mes lèvres étirées en un large sourire. « Mais quoi ?! Dis-moi ! » Raphael s'exclame et je désopile, je suis hilare, gonflé d'une gaieté rare et si dangereusement exponentielle que je ne sais la contrôler totalement. Une sorte de crise de nerfs du bonheur. Je capte son regard, trépignerais presque sur place, puis fais s'élever le rideau métallique dévoilant la caverne d'Ali Bea.
Je pose une main sur mon coeur, telle une communion, tel un hommage. Je lis la surprise sur le portait de mon interlocuteur dont les pupilles ne savent guère où s'arrêter tant l'espace de rangement est riche de tenues, d'accessoires, de maquillages, de chaussures, de perruques, de bijoux, de tissus... J'inspire profondément, réprime difficilement l'envie de valser sur moi-même, au coeur de ce monde que je me suis approprié et qui procure un réel sens à ma vie, un tempo à mon coeur. « Oh mon dieu… » Je ris de nouveau, attire doucement Raphael à l'intérieur de mon antre, reconnaissant que le spectacle puisse être troublant et justifiant cet investissement sans demi-mesure par les années et l'engouement que je voue à cet art. « Je comprends ce que tu veux dire, » répond Raphael et je lui dédie un regard empli de tendresse, de reconnaissance mais aussi de cette arrogance qui n'est pas surprise que le Elly assimile mes sentiments. Dès notre première rencontre, je me suis senti libre d'être moi-même aux côtés du garçon. A chacun de nos échanges, il m'a prouvé capter les ondes sur lesquelles je résonnais, même s'il n'en maîtrisait pas toutes les notes. « Je suis honoré de rencontrer ta passion ! Ton monde, même. » « Bea, aussi, » je complète avec enthousiasme. « Je suis vraiment content que tu sois là. » Et encore, le qualificatif me paraissait bien faible. « J’ai envie de toucher à tout… » Je lorgne vers le trentenaire, aguiché et ému par sa curiosité. « Est-ce que je… peux.. ? » « Fais comme chez toi ! » Je le convie avec entrain aucunement timoré en m'orientant moi-même vers la coiffeuse. « Je peux mettre de la musique et des lumières, si tu veux, » je propose avant de mettre en marche l'alimentation vers les guirlandes colorées de Noël qui ornent en demi-cercles les murs de béton. « De base ce sont des guirlandes de Noël mais j'ai décidé que ça serait des guirlandes gays et qu'elles resteraient en place toute l'année. Qui suis-je après tout pour les mettre au placard ? » Je formule, dans un ricanement rhétorique, toute l'ironie reposant dans le fait que j'étais si profondément terré dans mon propre placard que j'ignorais même le sens de la sortie. « J'ai une boule disco aussi. Je l'ai achetée sur wish il y a quelques années, elle est plutôt rigolote. » « Est-ce que je peux… Choisir un habit pour Bea ? » J'étudie quelques instants Raphael avant de répondre, joueur : « Tu veux jouer à la poupée avec elle ? » Je m'assis sur un tabouret, regroupe mes mains sous mon menton, intéressé et charmé. « Vas-y, je suis curieux. J'aime ce jeu. » Et en appuyant sur un bouton, une musique de fond rythmée nous enveloppe.
« J'avais peur de revenir ici, » je lance pendant que Raphael arpente les différents dédales à la mode de Bea. « J'avais peur que l'agression, c'était Dieu qui me punissait d'être une drag queen, » j'expliquais, plaçant mes mains sous mes cuisses. « J'avais peur que si je recommençais, on me taperait de nouveau dessus et que je m'en sortirais pas la deuxième fois. » Tel un élève robotisé, je répétais : « La première fois est une erreur, la deuxième est un choix. » Je suivais du regard Raphael. « Mais comment est-ce que quelque chose qui me fait autant de bien peut être aussi mal ? » Je questionne, sans attendre spécialement de réponse pour autant. La société détenait ses mystères. « Je suis sûr de ne pas vouloir d'une vie sans drag. J'ai essayé mais il me manque quelque chose. C'est comme vivre sans couleur, vivre sans but, vivre sans saveur, vivre sans frais oxygène. C'est peut-être capricieux d'y tenir autant mais - » Je hausse les épaules, résigné, nonchalant. « C'est comme ça. Certains c'est le sport, d'autres c'est la musique, moi c'est Bea. » Puis, sautant du coq à l'âne : « Tu penses que je pourrais te montrer la tenue du cinco de mayo après ? »
“It's not about changing who you are, it's about revealing who you are.”
Raphael Elly
la crise identitaire
ÂGE : Trente ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992. SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle. STATUT : Ça a fait mal. Mais ça va bien aller. MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. LOGEMENT : En colocation médiévale/fantastique avec Andrea à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration. POSTS : 5528 POINTS : 130
TW IN RP : Dépression. TW IRL : TS.GENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.RPs EN COURS : RAKAI - RAKAI [2] - RAKAI [3] - RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.
HALLY [10] • I was the darkness
And you where the light
And then we supercollide
AVATAR : George Mackay. CRÉDITS : Ross Resources pour la signa. DC : Jo le raton et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 06/03/2020
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Sam 6 Mai 2023 - 2:46
Il ne sait pas où poser ses yeux. Tous ses sens sont éveillés, chatouillés. Il y a les couleurs et les lumières nouvellement allumées qui reflètent l’humidité de ses yeux, l’odeur de cuir, de tissu, mais aussi de cosmétiques qu’il hume par ses narines. La densité de la pièce, qui les enferme dans un petit monde caché mais si grand, fait tendrement bourdonner ses tympans, quand l’une de ses mains se serre autour de celle de Kai et que son autre vient s’aventurer à la surface de foulards de plumes dont chaque poil titille son épiderme. Il a envie de mordre dans cette coiffe qui ressemble à un melon, mais il repose ses yeux sur Kai tandis qu’il redevient lentement Bea, qu’il s’en rende compte ou pas. Son attitude a changé aussitôt son pied posé dans cette caverne, et Raphael se plaît à la détailler et à la découvrir. Il le couvre d’un sourire complice pour lui faire comprendre qu’il est content d’être ici, comme Kai est content de lui présenter cet univers. « Fais comme chez toi ! » Il lui donne le feu vert et il n’en faut pas plus pour que Raphael parte à la découverte des montagnes de vêtements tous plus excentriques les uns que les autres. Entre deux haut-de-forme, il décèle des cornes de diable et il esquisse un sourire, s’en empare, observe leur texture et leur forme, caresse du bout des doigts les sequins rouges qui les enrobent sur toute leur superficie. La voix de Kai le sort de sa contemplation et il acquiesce quand il lui propose de mettre de la musique et d’embellir la salle d’encore plus de lumière. « Les guirlandes ont fait leur coming out avant toi ! » Il plaisante en lorgnant le garçon. Ce n’est pas une remarque ni une insulte. Lui-même n’est jamais sorti du placard de manière traditionnelle. Il n’a pas l’impression que c’est nécessaire. « J'ai une boule disco aussi. Je l'ai achetée sur wish il y a quelques années, elle est plutôt rigolote. » « WISH ?! » Il s’exclame, indigné. Que des mauvaises expériences avec ce site de contrefaçon. Ce n’est pas cher, mais tout se brise après deux utilisations. « J’imagine que c’est difficile de casser une boule disco. » Il réfléchit à voix haute avant de proposer : « Je veux bien la voir, il n’y a jamais trop de paillettes ! » Il prétend en jetant un dernier coup d’œil interrogé à Kai afin d’avoir son autorisation pour enfiler ces cornes sur sa propre tête. Ce ne sont pas les perruques qu’il s’imagine arborer. Ce sont les éléments comme ceux-là, des costumes qui font de lui ni un homme, ni une femme, juste… Quelqu’un qui a envie d’exister sans se poser de question. Mais, aussi, l’envie de faire de Bea sa propre Barbie est bien présente. « Tu veux jouer à la poupée avec elle ? » Lèvres pincées, il hoche de la tête avec envie. « Vas-y, je suis curieux. J'aime ce jeu. » La musique est lancée et Raphael part à la recherche du meilleur accoutrement avec l’énergie d’un enfant qui se réveille le 25 décembre pour découvrir tous les cadeaux au pied du sapin.
Mais, toutes les confessions de Kai, il les écoute avec une oreille attentive et empathique. Il revient avec une coiffe turquoise mi longue, la pose sur les genoux du garçon pour qu’il l’enfile. Quand il désigne Dieu ainsi qu’une certaine punition qu’il lui aurait affligé, il hausse un sourcil et laisse s’exprimer sa moue déconfite. Une sorte de dégoût mélangé à la surprise. Il ne croit pas en Dieu mais, s’il a une chose dont il est absolument certain c’est que, si Dieu existe, il a d’autres combats à mener ailleurs. « Je suis sûr de ne pas vouloir d'une vie sans drag. J'ai essayé mais il me manque quelque chose. C'est comme vivre sans couleur, vivre sans but, vivre sans saveur, vivre sans frais oxygène. C'est peut-être capricieux d'y tenir autant mais - » Il revient avec une robe orangée, semble s’être perdu dans ses coutures et ses couches de tissus infinies. « Aucun sportif ne se justifie d’aimer le sport. Ils sont juste chanceux d’aimer ce que la norme aime. » Il annonce en cherchant son air. « Je crois que tu ne devrais jamais ressentir le besoin de te justifier d’aimer le drag. Tu ne fais de mal à personne. » Il marque une pause, replace l’une des mèches de la perruque de Bea-en-devenir puis hausse les épaules. « Tu rends seulement jaloux les gens qui assument pas qui ils sont. » Il parle de ceux qui ont cru bon de ruer de coups une personne plus courageuse qu’eux. Des crétins qui n’ont pas trouvé leur oxygène et qui font payer ceux qui osent se ficher de l’avis d’autrui. « Et, ça, c’est leur problème. C’est leur choix, aussi, d’être complètement débile. » Il disparait, sautillant comme le lapin dans le champ, s’empêche de regarder Kai tandis qu’il se dénude pour lui donner un peu d’intimité. Il ressurgit avec des talons qu’il pose devant les pieds de la queen. « Tu penses que je pourrais te montrer la tenue du cinco de mayo après ? » Son sourire s’élargit de plus bel. « J’ai l’intention de faire une nuit blanche… » Il se confit, cherchant une approbation dans son regard. « Alors tu pourras me montrer tout ce que tu veux ! » Puis, hébété, il observe le look qu’il a créé et il pose son poing sur sa bouche pour s’empêcher de rigoler. « C’est… Un style… » Atypique ? Non. Complètement loupé. « Bon… Je crois que tu es meilleure que moi. J’ai tendance à choisir tout ce qui ne va pas ensemble et là ça… Euh… » Il pouffe d’un rire mutin : « La magie n’a pas opéré comme je l'espérais. »
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Kai Luz
le globe-trotter
ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Mer 10 Mai 2023 - 1:36
Entre le béton et le métal composant cet espace de stockage, je me sens, ironiquement, enfin respirer. Mes muscles se décontractent, je me redresse, me sens si léger parmi toutes ces affaires qui appartiennent à Bea, qui me permettent enfin d'être elle. Cette caverne, comme je me plais à la décrire, est le lieu caché où je m'autorise enfin à être, où je ne m'encombre de plus aucun filtre, où j'exulte et j'exalte.
Les guirlandes colorées s'allument, suivies bientôt de la boule disco. Un sourire amusé étire la commissure de mes lippes lorsque Raphael parle de coming out. Ici, ce n'est pas le vrai monde, à mes yeux. Ici, je n'ai pas de placard, ou alors, Raphael se trouve en plein coeur de ce dernier, au centre de mon jardin secret, où il fait naître des milliers de papillons irradiant la sérénité, le plaisir, la plénitude. « Je l'ai eue à l'époque où il y avait encore de bonnes affaires, » je relate, agréant avec le fait que la qualité des marchandises ainsi que du service à la clientèle sur le site Wish s'étaient tristement bien vite dégradés. Je chantonne gaiement au rythme de la musique que je lance en bruit de fond et observe, des étoiles dans les yeux, Raphael découvrir les différentes zones de ces mètres carrés.
Je me rends compte, à mesure de ses allers retours quelque peu étourdissants, que je ne ressens pas de peur, ni de méfiance. Plutôt, je suis séduit par son entrain. Si d'ordinaire je conserve jalousement cette partie de moi-même, la protégeant comme si elle était faite de cristal, si chaque accessoire façonnant Bea est jalousement gardé de peur qu'on la bafoue, je ne ressens aucune nécessité de la défendre vis-à-vis du Elly. Je suis intimement convaincu qu'il en prendra soin, qu'il la respectera, qu'il saura l'apprécier.
Comme lorsque j'avais convié le danseur à faire comme chez lui au coeur de ce qui s'apparente à mes entrailles les plus sensibles, Raphael s'anime lorsque je me prête au jeu qu'il crée une tenue à Bea. Il dépose une perruque sur mes genoux, mes cornes de diable sur sa propre tête. Je le suis de mes pupilles tout en lui révélant mes états d'âme, cette peur de rétribution qui me tiraille et me pétrifie, cette épée de Damoclès que j'imagine vaciller périlleusement au-dessus de ma tête et qui ne demande qu'à me punir si je commets un faux pas. Pourtant, cette danse est celle qui me permet enfin d'être libre, elle est la parade nuptiale de toutes les facettes de ma personne. Comment peut-il être si mal d'être simplement entièrement soi ? Je ne désire pas vivre continuellement qu'à moitié, bâillonné, et face à la bienveillance de Raphael, je me permets de croire que je puisse m'en faire une promesse. Le garçon m'engaillardit au concept de cesser d'étouffer cette partie de moi.
« Aucun sportif ne se justifie d’aimer le sport. Ils sont juste chanceux d’aimer ce que la norme aime. » Je saisis la robe orangée que me tend l'australien, considérant ses choix avec intérêt. « Je crois que tu ne devrais jamais ressentir le besoin de te justifier d’aimer le drag. Tu ne fais de mal à personne. » Mes épaules se haussent. Si foncièrement, je ne heurte personne, la société dispose de nombreuses accusations vis-à-vis des personnes dans mon genre, les considérant comme nuisibles, notamment vis-à-vis des jeunes générations. Néanmoins, les paroles de Raphael m'interpellent. Ne pas avoir à ressentir le besoin de se justifier d'aimer le drag. Je n'y ai jamais pensé. L'impression perpétuelle de me trouver au tribunal m'étreignait amèrement, face auquel il m'était vital d'excuser qui j'étais et de me trouver des circonstances atténuantes. Avec le recul, je mesure la véracité et l'intelligence des mots articulés par mon interlocuteur. Personne ne se justifie d'aimer le sport, les brocolis ou la couleur jaune. Tout le monde s'en fiche si quelqu'un pratique une discipline sportive pour avoir un shoot de dopamine, si l'autre mange une cargaison de brocolis pour se sentir en santé et si le dernier estime que le jaune lui va simplement très bien au teint. Alors pourquoi, en effet, faudrait-il expliquer cette volonté de faire du drag ? « Tu rends seulement jaloux les gens qui assument pas qui ils sont. Et, ça, c’est leur problème. C’est leur choix, aussi, d’être complètement débile. » Un léger rire file entre mes lèvres, suivi d'un soupir. Si seulement la différence pouvait être plus aisément tolérée.
Lorsque Raphael me tourne de nouveau le dos, j'entreprends de me déshabiller, évitant soigneusement mon reflet dans l'un des miroirs présents dans l'espace. En boxer, j'enfile une paie de collants ainsi qu'un haut de la même couleur de ma peau, de sorte à gommer la masculinité rapidement. J'arbore la robe, recueille mes cheveux dans un filet. J'ouvre une sacoche de maquillage et m'installe sur le tabouret, entreprenant d'affiner mes traits, de faire disparaître l'homme pour que la femme domine. Je positionne la perruque sur ma tête - ma couronne, je pense - et je réclame l'attention du danseur sur ma tenue du cinco de mayo. Il dépose des talons à mes pieds que j'enfile derechef. « J’ai l’intention de faire une nuit blanche… Alors tu pourras me montrer tout ce que tu veux ! » Un large sourire apparaît sur mon portrait que je transforme rapidement, mes gestes sûrs et précis. « Je trouve que je nuis beaucoup à ton sommeil, Raphael... » Je remarque, trépignant d'impatience de lui montrer, justement, tout ce que je veux. « Je te promets la nuit blanche la plus colorée de ta vie ! » J'annonce, euphorique.
« C’est… Un style… » Raphael me toise, un poing contre ses lèvres. « Bon… Je crois que tu es meilleure que moi. J’ai tendance à choisir tout ce qui ne va pas ensemble et là ça… Euh… » Il pouffe, je l'imite. « La magie n’a pas opéré comme je l'espérais. » « C'est parce que c'est pas fini ! » Je défends avec entrain. « Bien sûr que la magie va opérer, » je promets. « C'est comme un texte, » je commence, attrapant une nouvelle palette de maquillage. « Là tu m'as donné les grandes idées, les verbes, pour m'orienter, » je présente pendant que mes mains s'animent sur mon portrait. Les rares personnes qui m'ont vu me maquiller se sont toujours étonnées de la vitesse à laquelle je m'exerce. Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que c'est comme une remontée à la surface, pour moi. Plus vite je me métamorphose, plus vite je sors de l'eau. « C'est un peu brut, mais avec quelques mots de liaison pour raccorder les éléments entre eux, tout sera fluide. Comme un poème. Une belle histoire. » C'est ainsi que je reprends les teintes de la robe, de la perruque et des chaussures qu'a sélectionnées Raphael sur mon visage et dans les accessoires, accordant soigneusement le tout. « C'est rigolo, tu sais, » j'exprime en saisissant un collier enfoui sous les autres ornée des perles orange et turquoise. « Ce collier était à ma grand-mère. Ma mère voulait le jeter mais je lui ai volé, il y a un bail de ça. Elle l'a jamais su et je ne l'ai jamais porté, je l'ai juste gardé. » Pour avoir quelque chose d'elle, même si je ne l'avais jamais connue. Juste un lien, une peu abstrait, peut-être trop sentimental. « Enfin, je ne l'ai jamais porté avant ce soir, » je conclus, scellant le collier derrière mon cou. Je me lève, tourne sur moi-même avec énergie sur le rythme de la musique, riant de bon coeur. Je suis une bienheureuse. « Alors, qu'est-ce que tu en penses ? »
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Raphael Elly
la crise identitaire
ÂGE : Trente ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992. SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle. STATUT : Ça a fait mal. Mais ça va bien aller. MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. LOGEMENT : En colocation médiévale/fantastique avec Andrea à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration. POSTS : 5528 POINTS : 130
TW IN RP : Dépression. TW IRL : TS.GENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.RPs EN COURS : RAKAI - RAKAI [2] - RAKAI [3] - RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.
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(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Mer 10 Mai 2023 - 4:08
Raphael ne s’est jamais excusé d’aimer la danse. Il dansait pour ceux qui aiment et ceux qui détestaient. Ça lui aura valu de nombreux regards noirs et insultes, mais il s’est rapidement fait une carapace en se fiant aux conseils de ses pères qui avaient vécu les mêmes choses que lui. Sa famille le comprenait depuis toujours et c’était ce qui était important. Pas les imbéciles qui se comparent à Dieu, pas les défaitistes qui piétinent le succès des autres. Il est bien placé pour convaincre Kai d’une chose : il n’a pas besoin de justifier ses passions. Il prononce son monologue sans vraiment se rendre compte qu’il se prolonge, tantôt occupé à retirer une petite plume coincée dans les mailles d’un collant, tantôt chargé de choisir les chaussures les moins assorties à la première robe orange qu’il a choisie. Dans cet entrepôt pourtant petit, il a l’impression de découvrir un monde immense. C’est le secret de Kai et de Bea, qu’il chérit déjà au plus profond de son cœur. « Je trouve que je nuis beaucoup à ton sommeil, Raphael... » Et il ne connait même pas la véritable étendue de l’affaire. Il n’a pas seulement bouleversée les nuits qui se commençaient après une discussion à rallonge sur Instagram ou cet appel téléphonique à cinq heures du matin. Kai a aussi côtoyé les pensées de Raphael quand ils restaient silencieux plusieurs jours de suite. Il se demandait s’ils étaient quelque chose : il n’avait toujours pas trouvé la réponse à cette question. « Je connaissais déjà les insomnies avant que tu arrives dans ma vie ! » Il admet sur un ton amusé, pour ne pas obtenir sa pitié. Surtout, ne pas parler de la dépression de laquelle il se sortait à peine. « Je te promets la nuit blanche la plus colorée de ta vie ! » Parfait ! Cette proposition lui convient parfaitement.
Il ne s’était pas assez concentré en choisissant les morceaux à agencer (ou désagencer). Maintenant qu’ils sont tous regroupés sur le bureau, il ne voit pas ce qu’il aurait aimé voir. « C'est parce que c'est pas fini ! » Son sourire s’étire aussitôt. « Bien sûr que la magie va opérer, » Comme un enfant hypnotisé par un numéro de magicien, il observe le garçon se transformer en Bea grâce à quelques coups de pinceaux. Il trouve même un tabouret, qu’il rapproche de l’action, pour se poser plus confortablement. D’une oreille attentive et passionnée, il écoute les promesses de l’artiste qui commence à marier la couleur de ses paupières à celle de la robe. Posant son coude sur la table, et enfouissant sa joue dans sa main, il contemple son amie, bat des cils au même rythme qu’elle applique le mascara. Si ses joues redeviennent aussi rouge que ses cornes de diable, c’est parce qu’il se surprend à trouver une beauté plus personnelle dans les traits de Bea, qu’il avait jusqu’à présent seulement vue sur internet ou sur scène. « C'est rigolo, tu sais, » Le timbre différent de la voix de Bea le sort de sa petite bulle. Il hausse un sourcil et l’interroge du regard. « Ce collier était à ma grand-mère. Ma mère voulait le jeter mais je lui ai volé, il y a un bail de ça. Elle l'a jamais su et je ne l'ai jamais porté, je l'ai juste gardé. » Il sourit tendrement, se mord la lèvre inférieure. « C’est celui qui a attiré mon œil le premier. Tu dois absolument le porter. » Il répond, complice, redressant son dos lorsque la drag soulève son corps pour présenter son look terminé. Il n’a pas vu le temps passer. Il pourrait être autant minuit que quatre heures du matin (quoique, il n’a pas encore eu envie de pisser). Son rire entrain se joint à celui de Bea et il l’admire tandis qu’elle présente ses courbes accentuées par l’épaisseur du tissu à ses hanches, il détaille de la pointe de ses orteils à son cuir chevelu néon puis joint ses mains devant lui afin de les frotter tel un écureuil satisfait. Son maquillage est parfait. Il ne sait pas comment elle a pu faire ça aussi rapidement. « J’en pense qu’il n’y a pas plus belle citrouille que toi. » Elle lui fait penser à l’automne sans les fantômes ou les zombies. Seulement avec les feuilles mortes aux couleurs chaudes, et les citrouilles qui garnissent les jardins et donnent de la rondeur aux paysages. « Tu es tellement belle que j’aurais presque envie de t’embrasser ! » Qu’il annonce en additionnant une pointe d’ironie aux propos, pour déguiser sa véritable envie en boutade rapidement oubliée. Il se relève, constate qu’il est bien plus petit que Bea maintenant qu’elle est perchée sur ses talons infinis. « Tu as le pouvoir de faire disparaître tout le monde dans une salle remplie de gens. » Ça ne fait peut-être pas de sens, mais, dans sa tête, si. « Je me sens minuscule. » Il bredouille en faisant une moue. Il bascule la tête vers les dizaines de dizaines de paires de chaussures et il demande d’une pointe gaie : « Tu n’aurais pas des chaussures plateforme, par hasard ? Au moins dix centimètres… » En fouinant dans les talons, il avait constaté qu’ils chaussaient tous les deux la même taille. Un détail qui n’avait pas passé inaperçu à son œil passionné.
tell me if I'm being strange and if I need to rearrange my particles, I will for you
Kai Luz
le globe-trotter
ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Lun 22 Mai 2023 - 2:39
Le coeur en fête. Cette figure de style retentit en moi tel un tonitruant et précieux hymne pendant qu'un véritable feu d'artifices étincelant de félicité, d'euphorie, de fierté et de béatitude jaillit du fond de mes entrailles. A mesure que mon portrait révèle Bea, ma respiration se veut paradoxalement plus simple mais aussi plus précipitée, gage de mon entrain incommensurable. Je me fais la réflexion que Raphael est non seulement la première personne que j'invite dans cette caverne d'Ali Bea, mais il est également le premier individu témoin de ma métamorphose. Si cette réalité m'aurait glacé le sang sans vergogne avec quiconque, aujourd'hui, un naturel déboussolant me saisit face à ce constat, comme s'il allait de source que le danseur ait une place exceptionnelle dans la vie de Kai comme celle de Bea. Une position dont personne d'autre avant lui n'a pu jouir, même ceux qui ont forcé la voie.
« Je connaissais déjà les insomnies avant que tu arrives dans ma vie ! » « Tu te préparais pour moi ? » Je taquine, malicieux, suivant la silhouette pressée du Elly. Armé d'une éponge à fond de teint, je promets une nuit blanche mémorable, n'ayant plus peur des mots comme des maux.
Sous l'œil attentif et admiratif de Raphael, muni de l'assurance de faire de ses choix d'habits et accessoires une tenue renversante, je m'applique efficacement devant la coiffeuse. Bases, fards à paupières, rouge à lèvres, Kai disparaît peu à peu pour exulter sous les fantaisies de son alter ego féminin. Je me plais même à transformer mon regard sombre par des lentilles de couleur aussi turquoises que la perruque sélectionnée par mon acolyte nocturne. J'appose quelques perles pour souligner le maquillage de mes yeux. Lorsque mes doigts s'entremêlent au collier choisi par Raphael, un léger sourire nostalgique étire la commissure de mes lèvres. Sans le vouloir, il s'agit là d'un rappel au passé, une réminiscence d'une histoire hasardeuse et épineuse, sans pour autant avoir été totalement dramatique ; la base d'une vie que j'ai imposée secrète par instinct de survie, par réalisation que la personne que j'étais réellement n'était pas adéquate, ni même autorisée, auprès des miens. « C’est celui qui a attiré mon œil le premier. Tu dois absolument le porter. » Ni une ni deux, je scelle le collier derrière mon cou et arrime correctement ses breloques néons contre ma peau halée. « Je penserais à toi quand je le verrai aussi, maintenant, » je confessais, sincère, volant quelques instants de considération de mon propre reflet avant de me plonger avec vivacité dans le présent, me redressant de mon siège pour présenter la poupée que Raphael a faite de Bea.
Enchanté, je tourne jovialement sur moi-même en riant. J'effectue joyeusement quelques poses artistiques devant Raphael comme s'il était à un show de drag et finalement, je sollicite son appréciation. « J’en pense qu’il n’y a pas plus belle citrouille que toi. » Un large sourire radieux sur mon portrait, je ris de bon coeur. « Est-ce que tu veux être Cendrillon version diable ? » « Tu es tellement belle que j’aurais presque envie de t’embrasser ! » « Je suis tellement heureux que j'en aurais envie aussi, » j'avoue spontanément, prenant la main de Raphael pour la poser contre mon buste où je suis persuadé qu'il sentira mon coeur battre une chamade dynamique et enthousiaste. A défaut de détenir les mots justes pour décrire ce que je ressens, j'espère qu'il saura l'interpréter par ce tambour singulier. « Tu as le pouvoir de faire disparaître tout le monde dans une salle remplie de gens. Je me sens minuscule. » Un nouveau rire file entre mes lèvres, je pose délicatement ma main sur l'épaule de Raphael, comme pour établir un contact physique à la fois reconnaissant et complice. « C'est comme ça que je me sens vraiment vivant. Vraiment moi, » je lui avoue, peut-être là, la source de cette impression solaire particulière. Bea laisse entrer la lumière, contrairement à Kai. « Tu n’aurais pas des chaussures plateforme, par hasard ? Au moins dix centimètres… » « Sans talons ? » Je demande curieusement. « J'en ai qui brillent dans le noir, » j'annonce en m'orientant vers une des caisses, tirant la paire de chaussures plateformes. « Allez, installe-toi Cendrillon, » je l'invite à prendre place sur le tabouret pour l'aider à enfiler les chaussures. « Qu'est-ce que tu aimerais d'autres ? Tu veux que je te transforme en Diable ? » Je propose en lorgnant vers les cornes enfilées sur sa tête. « J'avais fait les gants, aussi, d'ailleurs, » je me rappelais en retournant dans mes affaires, tendant une paire de gants en satin greffées de strasse et de faux ongles rouge sang au danseur.
“It's not about changing who you are, it's about revealing who you are.”
Raphael Elly
la crise identitaire
ÂGE : Trente ans mais coincé dans le corps d'un adolescent qui en a pas profité assez. 11 décembre 1992. SURNOM : Raph, Rafi pour ceux qui aiment les surnoms qui se terminent avec une voyelle. STATUT : Ça a fait mal. Mais ça va bien aller. MÉTIER : Professeur de danse au Everybody. Il reprend goût à l'enseignement, s'y sent à sa place, revit enfin. LOGEMENT : En colocation médiévale/fantastique avec Andrea à Redcliffe. Il arrive à respirer dans toutes les pièces de l'appartement alors c'est une amélioration. POSTS : 5528 POINTS : 130
TW IN RP : Dépression. TW IRL : TS.GENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.RPs EN COURS : RAKAI - RAKAI [2] - RAKAI [3] - RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.
HALLY [10] • I was the darkness
And you where the light
And then we supercollide
AVATAR : George Mackay. CRÉDITS : Ross Resources pour la signa. DC : Jo le raton et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 06/03/2020
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Lun 22 Mai 2023 - 3:34
« Tu te préparais pour moi ? » Rien n’aurait pu le préparer à l’arrivée de Kai dans sa vie. Il était apparu comme un ange gardien au-dessus de sa tête. Parfois, il ne pense pas le mériter. Mais, ce soir, dans cet antre caché du reste du monde et de ses propres doutes, il arrive à penser qu’ils se méritent tous les deux et qu’ils pourront faire quelque chose de bien. En commençant par un look de drag, sponsorisé par le manque d’expérience de Raphael ainsi que le talent et la patience de Kai, bientôt Bea.
Si le danseur lui confie des morceaux aléatoires qui ne vont pas ensemble au premier coup d’œil, il a confiance en ses capacités de créer un tout homogène et artistiquement plaisant. Ce n’est pas lui l’expert en la matière mais il fait de son mieux pour choisir ce qui brille, ce qui est coloré et, surtout, ce qui pourrait rendre à Kai le bonheur de se transformer en celle qui n’osait plus sortir de son nid depuis l’agression. Il reste attentif à la moindre de ses réaction pour s’assurer qu’il tient le coup et que les images ne viennent pas le hanter. Ça n’arrive pas : il ne voit que son sourire de plus en plus contagieux ainsi que son adresse enviée lorsqu’il unit son teint avec un produit qu’il n’a jamais osé appliquer sur son propre visage. Tout en lui laissant son intimité quand il se dénude partiellement, il ne cesse de lui jeter des coups d’œil maternels, mais il se voit ravi de constater que l’expérience se porte à merveille. Kai se laisse emporter par la danse et il n’a pas envie de lutter contre son instinct. Raphael ne pourrait pas être plus heureux de découvrir Bea dans de telles circonstances. Tout va bien. Et tout ira bien maintenant que la mélodie ne sonne plus faux. Les compliments lui coulent de la bouche et il n’a même pas besoin de les réfléchir tant ils lui viennent facilement. « Est-ce que tu veux être Cendrillon version diable ? » La proposition est fort tentante mais il ne répond pas tout de suite. Il la laisse flotter au-dessus de tête, point d’interrogation volant, suspendu dans le temps. Il a envie de jouer le jeu lui aussi mais, pour l’instant, il veut s’assurer que Bea en profite jusqu’à la moindre miette. Sa joie le contamine, il oublie l’impact de ses mots, admet vouloir l’embrasser, et il ne saurait dire si ce n’est qu’une figure de style ou s’il a vraiment envie de goûter à son rouge à lèvre agencé au reste de l’accoutrement. « Je suis tellement heureux que j'en aurais envie aussi, » Et Bea lui prend la main, la pose contre sa poitrine, là où ses poumons poussent à chaque inspiration. La commissure de ses lèvres se retrousse. Il profite de la sensation que lui procure ce contact. Il aime se sentir près d’elle et, un moment, il laisse ses yeux dévier vers ses lèvres, son cou, son buste qu’il couvre de sa peau. Il croirait voir ses muscles tressaillir à chacun des battements de leurs cœurs chantant à l’unisson. Ne voulant pas lui dérober ce moment, il chasse l’idée qui le traverse comme une mauvaise, arrive d’ailleurs à se convaincre qu’il n’aime pas embrasser les gens puisque ses deux seules expériences ont été décevantes. « C'est comme ça que je me sens vraiment vivant. Vraiment moi, » Il sourit de plus bel. Il en a mal aux joues. Avoir mal de bonheur. C’est le genre de douleur qu’il apprécier tolérer. Il en redemanderait. Il peut faire durer ce moment en passant à son tour sous la patte de la styliste. Mais, d’abord, il veut retrouver sa hauteur, là-haut, si près du plafond en métal, pour espérer replonger ses pupilles directement dans les siennes. « Sans talons ? » Il opine du chef. Il n’imagine pas ses pieds parés de féminité. À vrai dire, il ne se sent ni près de la femme, ni près de l’homme, mais sa zone de confort réside encore du côté des garçons. « J'en ai qui brillent dans le noir, » Et ses yeux, eux aussi, se mettent à briller dans le noir. Il suit Bea du regard et couine d’excitation quand elle lui présente une paire aussi excentrique qu’extravagante. « OLALA !!!! Je ne t’ai jamais vu les porter ni sur scène, ni sur insta ! » Il s’en empare comme s’il les avait attendus toute sa vie et il se résout à suivre les conseils de la drag puisqu’il n’arrivera pas à les enfiler sans un coup de main. Ce n’est pas le moment de se fracasser l’arrière du crâne. Sa nuit blanche, il veut la passer dans les couleurs, pas dans le blanc d’une chambre d’hôpital. Il retire ses chaussures après s’être posé sur le tabouret, et il se rappelle le motif d’étoiles sur ses chaussettes en même temps que Bea les découvre. Elles brillent dans le noir, elles aussi, d’ailleurs. « En diable ?.. » Réfléchissant à la proposition pour la seconde fois, il se froisse le nez. De justesse, il arrive à enfoncer son pied droit dans le soulier néon. Il n’est pas confortable, mais pas inconfortable non plus. Il devra s’y habituer. « J'avais fait les gants, aussi, d'ailleurs, » Avec curiosité, il la lorgne quand elle bondit jusqu’à ses caisses d’accessoires et il rit d’un rire heureux lorsqu’elle lui présente les gants en question. Il n’y pense même pas avant de les enfiler. Aussitôt, ses doigts se mettent à faire des vagues, les paillettes reflétant les lumières de la boule disco. C’est vrai qu’il suffit d’enfiler un nouveau vêtement pour se sentir comme une nouvelle personne. Il commence déjà à acter différemment – sans s’en rendre compte. Sa pose change. Il se tient plus droit. Son menton reste haut levé. Il décroise ses jambes, se relève une fois le deuxième soulier bien strappé, et cette hauteur impressionnante amplifie son personnage. Un personnage qu’il ne tardera pas à rencontrer. « Oui. Transforme-moi en diable. » C’est décidé. Il veut être autre chose. Qu’importe. Un garçon, une fille, une créature, un alien, un monstre. Tant qu’il ne se reconnait pas dans le miroir. Ainsi, il aura l’impression d’avoir une seconde chance. Dans le corps d’un autre, il aura le courage de faire ce qu’il a envie de faire depuis qu’il a rencontré Kai ainsi que Bea. « Je te laisse carte blanche. C’est à mon tour d’être ta barbie, ou ton ken… Ou peu importe. Ton œuvre. Tu pourras signer ton nom sur moi à la fin. »
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ÂGE : trente ans (13/08), il en grince des dents STATUT : époux de mila depuis 2016, il s'affiche néanmoins célibataire, situation qui le laisse mitigé entre le soulagement et l'horreur MÉTIER : biologiste, concentré davantage sur le domaine de la recherche qui lui prodigue une liberté et quelques avantages rendant ce métier qu'il n'a pas choisi lui-même plus supportable LOGEMENT : il tient compagnie à dani dans son appartement situé dans le quartier de bayside sur wellington street POSTS : 6751 POINTS : 80
TW IN RP : relations toxiques, harcèlement moral, viol GENRE : Je suis un homme PETIT PLUS : en crise identitaire : il cherche encore qui il est ▲ people pleaser par excellence, souverain des compromis ▲ haut potentiel intellectuel doublé d'un trouble de l'attention (tdah) ▲ aucun pied à terre, il enchaîne les destinations sur le dos de ses études puis de sa carrière ▲ déteste la routine et les étiquettes ; entretient les secrets et les faux semblants ; avide de nouvelles expériences ; provoque les loufoques aventures et les opportunités de toutes sortes ▲ drag queen aussi passionnée qu'inavouée ▲ rêve de se réorienter dans le journalisme d'investigationCODE COULEUR : Kai se cherche en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (16)autumn ▲ gaïa ▲ abel ▲ noor&raphael
AVATAR : Francisco Lachowski CRÉDITS : cookyart (avatar), ji (gif les five), firetfly (gif), drake. (signature), mapartche (illustrations personnalisées ♥), loonywaltz (ub) DC : Isy Jensen & Max Novak INSCRIT LE : 10/09/2018
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Lun 29 Mai 2023 - 2:46
Il existe de ces indéniables bonheurs qui vous enlacent pour vous emporter jusqu'à l'apothéose. Ces doses brutes de félicité qui vous enveloppent fermement avec béatitude, qui vous procurent l'impression que le monde est soudainement merveilleux, que votre histoire est emplie de couleurs fantastiques - que la vie est belle, tout simplement. Ces ondes magnétiques de plénitude vous inspirent vaillance et courage, vous persuadent que vous pouvez accomplir vos rêves et devenir la meilleure version de vous-même : celle que vous aimerez et dont vous serez enfin fiers.
Sans l'expliquer, comme béni par la grâce, cette euphorie extraordinaire me happe. Je la dévore, je m'en délecte, aux côtés de Raphael qui, coupable de cette exaltation, à mesure de nos rencontres, devient un personnage phare de mon épanouissement. Je ne saurais décrire le pouvoir exceptionnel que cet individu exerce sur ma personne. Probablement est-ce que ce que l'on qualifie de naturel, de spontané, de coup de foudre. Si je n'ose pas penser pas à l'amour, je sais qu'auprès du Elly, je me dévoile, je sors de ma coquille cadenassée par des milliers de mécanisme de défense développés au fil des années - et cela, sans même que le danseur m'appâte. Sa simple façon d'être, son aura bienveillante, l'énergie qu'il dégage et la tendresse de son regard sont les atouts silencieux et irrésistibles qui m'incitent à lui vouer mon entière confiance.
Comment appelle-t-on quelqu'un auprès de qui on a le sentiment de pouvoir enfin être soi ? Qu'on ose l'être ? qu'on aime l'être ?
Je danse sans lendemain, je célèbre le retour de Bea, ce renouveau inespéré en contraste prodigieux aux dernières semaines durant lesquelles j'étais endeuillé et je cherchais désespérément un but à ma vie noyé au sein de ces nuits blanches tâchées de cafards. L'air est soudainement plus léger, peut-être est-ce parce que mon coeur s'est libéré de poids et que mes poumons exaltent de ne plus être sévèrement compressés par le poids de ma raison, de mes peurs, de mes regrets, de mon désamour. J'ignore si je détiens la hardiesse de quitter cet espace de stockage, cette caverne d'Ali Bea qui a tout de mon placard version nature, mais je n'y pense pas, je réfute toutes appréhensions du futur. Je savoure plutôt chacune des secondes qui se dérobent en me consolant du fait que Raphael m'a promis sa compagnie une nuit entière dans mon monde.
Je ris de bon coeur en entendant mon interlocuteur couiner d'enthousiasme lorsque je lui présente les chaussures plates-formes phosphorescentes. « OLALA !!!! Je ne t’ai jamais vu les porter ni sur scène, ni sur insta ! » Un sourire aussi malicieux que fier se dessine sur mes lèvres, je n'ose pas lui avouer que je ne les ai jamais arborées en public, faute d'occasion, faute de costume. Je trouvais toujours quelque chose qui clochaient avec ces chaussures, pourtant, lorsque je les avais vues, je m'étais senti obligé de les acquérir. Peut-être prédisais-je inconsciemment qu'elles seraient pour quelqu'un d'autre. Je lace les pieds du garçon, j'accroche les sangles, dis temporairement adieu aux étoiles sur ses chaussettes pour m'enchanter de celles dans les yeux de l'artiste. « En diable ?.. » J'acquiesce, désignant du menton les cornes reposant sur la tête du châtain. « Oui, pour aller avec tes cornes, » et soudainement, je me souviens la paire de gants que j'avais confectionnée. Je les lui tends après quelques fouilles dans mes boîtes de rangement et tends le satin carmin à Raphael.
La métamorphose opère. Le Elly intègre chaque nouvel artifice que je lui dédie et change d'attitude. J'inspire profondément, foudroyé par la beauté de cette scène. Je lui tends mes mains pour l'aider à se mettre à l'horizontale, perché sur ses nouveaux souliers. « T'es beau, tu sais, » j'avoue, sans cérémonie. « T'es toujours beau. Je te trouve toujours beau. Mais il y a des moments, comme ça, où ça me frappe, à quel point t'es beau. Et je parle pas qu'extérieurement. » J'inspire profondément, comblé, et laisse retomber mes épaules. « Oui. Transforme-moi en diable. » J'émets un petit cri victorieux, trépigne presque d'impatience. « Oui ? Oui ! » J'applaudis, me mordille la lèvre inférieure impatiemment, saisis hâtivement mon matériel, la boîte crânienne fleurissant d'idées qui germent à foison. « Je te laisse carte blanche. C’est à mon tour d’être ta barbie, ou ton ken… Ou peu importe. Ton œuvre. Tu pourras signer ton nom sur moi à la fin. » J'ai déjà une palette et une éponge dans les mains, en suspens à quelques centimètres de la peau de Raphael. « J'ai une idée de comment je vais la signer, » j'avoue avec un air espiègle. « Ok, tourne-toi vers moi, » je l'invite en l'aidant à reprendre place sur le tabouret, de peur que les centimètres des chaussures fassent de lui la victime d'une maladresse, faisant fi de son habileté de danseur, laissant exclusivement transparaître mon attention à garantir son bien-être. « Tu aimais te déguiser en quoi, quand tu étais petit ? » Je questionne en commençant à transformer le teint de Raphael pour lui donner une carnation vermillon, après avoir altéré méthodiquement de quelques subterfuges ses traits pour en faire une toile non-genrée. « Pour Halloween, ou le carnaval, ou les fêtes masquées... » Je précise, espérant que des occasions l'eut permis de goûter à une seconde peau. « Tu me dis si je vais trop vite, j'ai tendance à être un peu étourdissante sans m'en rendre compte, » je préviens, appliqué, ne me rendant même pas compte de m'être accordé à voix haute au féminin. Grâce au drag, j'ai l'impression que mes mains répondent enfin à tout ce qui jaillit dans mon cerveau. Je rappelle les couleurs vertes et noires des chaussures de Raphael sur le maquillage excentrique que je crée autour de ses yeux et de ses lèvres, je veille à ne pas tâcher ses cheveux ni ses vêtements au passage. Lorsque mes doigts effleurent son épiderme, ils procèdent avec délicatesse, comme si la peau de Raphael était le cristal le plus précieux que la terre eut créé. « Si tu veux, quand j'aurais fini, on pourra tenter d'ajouter ou de retirer des éléments pour qu'on trouve qui t'aime, » je lui propose, songeur et critique vis-à-vis de mon œuvre sur son visage, me rattachant à ce que je connais de lui dans l'espoir de mettre toutes les chances de mon côté pour que son reflet lui plaise, d'ici quelques instants.
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Raphael Elly
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TW IN RP : Dépression. TW IRL : TS.GENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION SEXUELLE : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : Qu’est-ce que la vie, qu’est-ce que le bonheur, qu’est-ce que l’identité ? • s’attache à quiconque lui tend son cœur • style vestimentaire très aléatoire, prône les couleurs par-dessus tout • se découvre une passion pour le drag mais, se lancer, c’est une autre question • commence de plus en plus à accepter de pouvoir plaire • danse pour évacuer ses émotions • asexuel qui emploie enfin le terme • cherche l’amour parce qu’il s’imagine finir sa vie dans les bras d’une autre personne • ne sort plus sans de la couleur sur ses ongles ou ses paupières : il assume enfin sa fantaisie.RPs EN COURS : RAKAI - RAKAI [2] - RAKAI [3] - RAKAI [4] • I can feel the change. Holding onto little pieces of what remains.
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AVATAR : George Mackay. CRÉDITS : Ross Resources pour la signa. DC : Jo le raton et Archie le varan. PSEUDO : Mapartche. INSCRIT LE : 06/03/2020
(#) Sujet: Re: I hear a symphony [Kai] Aujourd'hui à 4:57
« Oui, pour aller avec tes cornes, » Tiens, il les avait presque oubliées, celle-là. Elles font déjà partie de lui, une extension naturelle à son crâne. Il doit les toucher du bout du doigt pour se rappeler leur forme, leur présence même, alors qu’il finit par se mordre le bout de la langue pour prolonger son hésitation. Il ne voudrait pas dissiper le moment de Bea alors que Kai vient à peine de la retrouver. C’est sa petite bulle à elle, ses costumes, ses parures, et s’il ne se sent pas tout à fait légitime de lui emprunter certains morceaux, l’envie est bien présente. Et, la drag ne paraît pas s’offusquer puisqu’elle lui tend déjà une paire de gant qu’il enfile aussitôt et qu’il admire avec l’enthousiasme d’un gamin qui se déguise pour Halloween. Il se permet enfin de jeter un regard au miroir et il ne déteste pas le reflet qu’il y trouve. Il n’a pas envie de lui arracher les cheveux, de lui étamper une étiquette péjorative sur le front ou, même, de détourner les yeux. Il n’est pas Raphael. Il est un diable, et sa transformation ne fait que commencer. « T'es beau, tu sais, » Surpris, il pivote la tête vers Bea. Il l’observe en silence. C’est le genre de confession qui le fait rougir. Il a tant attendu, de se faire ainsi qualifier par quelqu’un qui arrive à ignorer ses défauts. « T'es toujours beau. Je te trouve toujours beau. Mais il y a des moments, comme ça, où ça me frappe, à quel point t'es beau. Et je parle pas qu'extérieurement. » Il va pleurer. Et ce serait problématique. S’il ouvre la bouche, sa voix se cassera. Il est trop émotif. Il n’a pas envie de se ridiculiser alors, même s’il a envie de le couvrir de mille mercis, il décide de lui donner l’autorisation de le transformer en diable. Peut-être qu’il trouvera une certaine confiance au détour d’un maquillage excentrique. « Oui ? Oui ! » Il opine du chef et son euphorie se calque à celle de Bea. Il ne peut plus interdire à ses lèvres de sourire. Ça lui brûle les muscles, mais c’est une délicieuse douleur. « J'ai une idée de comment je vais la signer, » Il a une idée, lui aussi. Mais il ne la partage pas et limite sa réaction à un sourcillement de sourcil plein de malice. Suivant ses ordres, il s’installe sur le tabouret et coince ses deux mains entre ses genoux devant lui, laissant son amie fait de son visage sa toile. « Tu aimais te déguiser en quoi, quand tu étais petit ? » Il garde les yeux fermés pour les épargner de la poudre de fond de teint qui tombe en nuages opaques. La voix de Bea sonne une mélodie intime à ses oreilles. Le son de la pluie sur une toiture ; des pas feutrés sur un tapis pelucheux. « Tu vas toujours trop vite mais je commence à m’habituer. » Il l’assure d’un ton amusé, sur le ton de la plaisanterie. Il apprécie sa vitesse, sa manière de combler les vides qui trahit quelque part une sorte de malaise vis-à-vis du silence. Avec Kieran, les silences n’étaient jamais interrompus. Ils s’éternisaient jusqu’à ce que l’un ou l’autre abdique et se cache dans sa chambre.
Pourquoi pense-t-il à cet idiot ? Il ne devrait pas. Il est heureux, sans lui. Il n’est plus malheureux, avec Kai. Ça ne devrait pas être plus compliqué que ça. « En créatures ou en animaux. » Il reprend, mettant fin à ses réflexions. « Je me souviens d’un costume de chauve-souris. Tout le monde pensait que j’étais un vampire mais non, j’étais une chauve-souris, et ça m’agaçait que personne ne comprenne. » Il se rappelle aussi un elfe, un dragon, quand il était à fond sur la trilogie du seigneur des anneaux et qu’il fantasmait sur Legolas (TIENS DONC). « Et toi ? Laisse-moi deviner… » Il hésite un peu, se demande s’il a le droit de faire cette déduction, mais il s’essaye : « En princesses ? » Avait-il le droit de se déguiser ainsi quand il était jeune garçon. Il espère, mais il a l’impression que la réponse ne sera pas positive.
Les secondes s’écoulent au ralenti lorsqu’il sent le souffle qui s’émane de la bouche concentrée de Bea. Avec maîtrise et délicatesse, il décore ses traits et le pinceau tapote ses pores comme le feraient des boules de cotons laineuses. Égaré dans le dédalle de ses complexes, il se met à s’inquiéter : voit-il les cicatrices de son acné ? Les trouve-t-il laides ? Pense-t-il très fort à l’imperfection de sa peau qui n’a pas vécu la puberté – qui l’a survécu ? Il n’ose pas le demander mais la question acide lui fait fondre les tripes. « Si tu veux, quand j'aurais fini, on pourra tenter d'ajouter ou de retirer des éléments pour qu'on trouve qui t'aime, » Il déglutit et acquiesce en s’efforçant de ne pas trop bouger la tête. « Est-ce que c’est la première fois que tu maquillages quelqu’un comme ça ? » Il demande d’un ton calme et calculé, parfaitement conscient que cette proximité entre eux ne le rend pas tout à fait insensible lui non plus. Est-ce qu’il se sentirait différemment s’il se faisait peindre par une autre main ? Kai s’est-il déjà senti comme ça en peignant une autre personne ?