Tu n'as jamais été particulièrement friande des départs d'Alfie. Tu as toujours préféré le savoir dans la même ville que toi plutôt qu'à plusieurs milliers de kilomètres plus loin. Parce que ses voyages sont beaucoup trop longs et qu'il te manque tout simplement. Des raisons bien peu suffisantes pour commencer à possiblement réfléchir à l'idée de lui demander de rester. Ça le rend heureux de partir, et c'est tout ce que tu désires pour lui : être heureux dans un métier qu'il aime. Sauf que tu préfères encore le savoir moins heureux et en sécurité. Il finira par s'habituer à une vie sédentaire, non ? Non. Tu connaissais son mode lorsque tu l'as connu. Tu croyais que tu savais dans quoi tu t'embarquais avec un tel métier. Jamais la possibilité qu'il te revienne dans un état lamentable ne t'a traversé l'esprit. À aucun moment tu n'a pensé qu'il mettait sa vie en danger lorsqu'il partait. Aujourd'hui ? C'est la seule chose à laquelle tu penses. Tu revoies ses blessures chaque nuit dans tes cauchemars. Comment fait-il pour ne pas revivre les siennes à chaque fois qu'il ferme l'oeil ?

« Il doit bien rester une petite place pour moi dans tes valises ? » que tu lui demandes d'un ton qui se veut enjoué alors que c'est bien la seule émotion que tu ne ressens pas en ce moment. Tu fais quelques pas dans votre chambre et viens prendre place au pied du lit, juste à côté de sa valise déjà bien trop pleine à ton goût. Tu as envie d'enlever chaque morceau qu'il ajoute. Très mature, oui. Le hic, c'est que Alfie pourrait partir avec rien du tout et ça ne l'empêcherait pas de partir à l'autre bout du monde. Demain, il sera de nouveau parti. Tu n'es pas certaine de pouvoir gérer l'inquiétude que tu auras jusqu'à ce qu'il soit de retour à la maison. S'il revient. Il finira par partir une fois de trop et il ne reviendra plus jamais. La boule retrouve sa place bien trop rapidement au creux de ton estomac à cette seule pensée. Tu restes silencieuse quelques instants. Tu ne sais pas trop comment aborder un sujet que tu sais épineux depuis le jour où il t'a annoncé reprendre les terrains. La possibilité d'avoir cette conversation à une date limite, et c'est aujourd'hui. « T'es sûr que les médecins ont dit que tu étais prêt à repartir ? » que tu demandes innocemment comme s'il ne te l'avait pas confirmé les quarante fois d'avant où tu lui as demandé. Ton regard est d'abord fixé vers la couette de lit avant de se redresser vers l'anthropologue. « Tu sais… personne t'en voudra si tu n'es pas prêt. » Ses collègues seront conciliants s'il ressent le besoin de prendre quelques semaines supplémentaires avant de repartir. Une personne sensée ne serait probablement jamais repartie après ce qu'il a traversé. Mais Alfie, c'est Alfie. Il est ici depuis bien trop longtemps. Il commence à fatiguer d'être ici et non là-bas. Il n'est jamais vraiment resté aussi longtemps. Il est probablement prêt à repartir depuis des semaines déjà. C'est toi qui n'est pas prête à le laisser partir cette fois-ci. Tu ne sais pas trop si tu le seras un jour, si tu auras assez confiance en lui et en la vie pour avoir l'esprit tranquille lors de ses absences. Non, tu ne veux plus qu'il parte. Plus jamais. Sauf que tu aimerais mieux que la décision vienne de lui - ou qu'il croit qu'elle vienne de lui - plutôt que de l'exiger à voix haute.

L’impatience et l’excitation d’Alfie se lisent dans le désordre au cœur de sa valise. Les habits y sont balancés sans être pliés, et la priorité n’est pas au gain de place, mais à la rapidité avec laquelle il terminera sa valise. Plus vite ce sera fait, plus vite son départ sera concret – quand bien même il n’a lieu que le lendemain. Il est presque certain qu’il oubliera la moitié des affaires qu’il est censé emmener avec lui pour assurer le bon déroulement de ces quelques mois loin de chez lui. Mais les vêtements, les grigris de ses proches, tout ceci n’a pas d’importance. Le seul aspect sur lequel il est carré (assez rare pour être souligné) ce sont ses documents de voyage afin de s’assurer d’un départ sans complication. Plus que quelques heures et Alfie aura enfin quitté le continent australien, là où il se sent pourtant à l’étroit depuis des mois. Il part pour une étude de terrain où il vivra au même endroit durant des semaines ; pour autant rien ne se rapproche plus d’une infinie liberté à ses yeux.

« Il doit bien rester une petite place pour moi dans tes valises ? » Jules l’interrompt alors qu’il achève ses préparations, prenant place aux côtés de ladite valise. « Tu peux toujours essayer, mais je te préviens, si je découvre qu’aujourd’hui tes talents de contorsionniste, c’est un motif de rupture. » Il précise, avec un regard entendu qui se permet de glisser sur sa silhouette ; pour la gêner, évidemment, pour lui changer les idées, aussi. Car il n’a aucune envie de glisser sur ce terrain, vers lequel ils se dirigent depuis des semaines. Ce n’est pas le bon moment, pas aujourd’hui. « T'es sûr que les médecins ont dit que tu étais prêt à repartir ? » - « On en a déjà parlé, Jules. » Son ton n’est même pas amusé pour une fois, alors qu’il n’a aucune envie d’écouter les craintes de sa petite amie. On peut sans doute lui reprocher d’être trop ferme sur le sujet, de ne pas considérer l’opinion de la personne qui partage sa vie ; toujours est-il qu’Alfie exerçait déjà cette profession lorsqu’ils se sont connus et qu’il apprécie de moins en moins que cela soit vu comme un problème. Depuis le début, elle sait avec qui elle partage sa vie, il est trop tard pour s’en plaindre. « Tu sais… personne t'en voudra si tu n'es pas prêt. » - « Je suis prêt. » Il confirme, ajoutant rapidement : « Je suis prêt depuis des mois et tu le sais. » Bien sûr qu’elle le sait, mais elle ne veut pas l’entendre. Dans un sens, ce départ lui fait du bien, et il fera également du bien à leur couple. Alfie est prêt. Il en est convaincu. Il fait encore des cauchemars à quelques rares occasions, mais la plupart du temps, il est surtout excité à l’idée de repartir sur le terrain. « Je sais que tu n’es pas habituée, mais c’est pas comme si j’allais disparaître, d’accord ? » Il tente de la rassurer, passant délicatement son index sous son menton pour l’obliger à relever la tête et capter son regard. « Je t’enverrai une carte postale. » Il conclut, avec un large sourire, détendre l’atmosphère, emmerdeur qu’il est toujours, même avec la personne qu’il estime le plus.

@Jules Rhodes

« Tu peux toujours essayer, mais je te préviens, si je découvre qu’aujourd’hui tes talents de contorsionniste, c’est un motif de rupture. » Le sourire qui s'installe contre tes lèvres n'a rien de bien joyeux malgré toute ton envie de faire semblant de l'être. Faire semblant n'a jamais été dans tes cordes, mentir encore moins. Alfie le sait. Il sait également reconnaître tout le faux dans ce sourire que tu lui offres, mais il choisit de faire comme s'il ne l'avait pas remarqué. C'est sans doute mieux ça que d'avoir une nouvelle fois la même conversation. Ces mots que tu n'oses pas dire de manière précise. Ces mots qu'il sait esquiver mieux que personne. Oui, ce serait bête de se disputer alors que les heures en sa compagnie sont comptées. Ce serait idiot que vous vous quittiez en mauvais terme. Tu regretteras. Il regrettera. Pourtant, tu n'arrives pas à simplement profiter des derniers instants avec lui. Tu lui reposes la même question depuis des semaines, et son agacement se fait paraître dans la seconde qui suit. « On en a déjà parlé, Jules. » Vous n'en avez parlé qu'à moitié à vrai dire. La conversation est toujours restée à la surface. Elle n'est jamais allé gratter en profondeur. Sa voix sèche te fait baisser les yeux pendant une seconde. Tu hésites quelques secondes avant d'ajouter quelque chose, en lui donnant la permission de ne pas être prêt, en lui suggérant l'idée plutôt. Il la chasse aussitôt. « Je suis prêt. Je suis prêt depuis des mois et tu le sais. » Ses réveils en sueurs te confirment le contraire - malgré qu'ils soient de moins en moins nombreux. Les siens ont diminué simplement pour faire augmenter les tiens. Il n'y a aucune fin heureuse dans tous les scénarios qui se déroulent dans ta tête. Aucun. Ils sont tous pires les uns que les autres. Ça ne risque pas de s'améliorer lorsque la chaleur de son corps ne sera plus là pour te rassurer à ton réveil.

« Je sais que tu n’es pas habituée, mais c’est pas comme si j’allais disparaître, d’accord ? » Son doigt se pose délicatement sous ton menton qu'il vient redresser. Ton regard suit le mouvement pour venir se poser dans le sien. Il dit ça pour te rassurer, mais ça ne fonctionne absolument pas. Ça ne fait que nourrir un peu plus ton angoisse. « Je t’enverrai une carte postale. » Son sourire s'étire davantage alors que tes sourcils se froncent. Une carte postale. Tu la recevras dans plusieurs semaines. Tu n'auras pas la certitude qu'il va bien avant des semaines. Et encore là, il sera peut-être mort entre le moment où il va te l'envoyer et celui où tu recevras ses écrits. Tu les as toujours apprécié et chérit ces lettres. Mais cette fois, ce n'est pas suffisant. « Tu as disparu la dernière fois. » Alors qu'il ne vienne pas te promettre que ce ne sera plus le cas. Qu'il ne fasse aucune promesse qu'il ne peut tenir. Comment peut-il vouloir reprendre la chance de possiblement mettre sa vie en danger de nouveau ? « Je veux - je peux pas revivre ça une deuxième fois. » Tu ne peux pas repasser des semaines et des semaines à pleurer la possible mort de l'homme que tu aimes. Tu ne peux pas passer des mois à être rongé par l'inquiétude que quelque chose de grave lui arrive. « Plus jamais. » que tu précises par la suite, alors que ton regard s'humidifie. Il le supplie surtout de ne pas partir. Comment gâcher votre dernière soirée avec une simple phrase, hm ?

La perche tendue par Jules est aussitôt saisie ; autant parce qu’il s’agit d’Alfie et que son esprit tendancieux prendra probablement toujours le dessus que parce qu’il est plus que nécessaire, aujourd’hui, de s’accrocher à des boutades pareilles pour éviter le vrai sujet. Alfie ne veut plus en entendre parler, car son avis sur la question est ferme. Intransigeant, il a su faire de Jules l’exception de tout bon proverbe afin de cocher les réglementations induites par ce qu’ils sont l’un pour l’autre. La communication, les compromis ; et toutes ces conneries qui n’avaient jamais fait partie de son vocabulaire avant de rencontrer la jeune femme, et qu’il peine encore parfois à considérer dans le manuel de son propre fonctionnement – pas toujours évident à comprendre, y compris pour lui-même. Alors, aussi faciles que puissent être les blagues fallacieuses, elles ont le mérite de continuer à dissimuler la poussière sur le tapis et à offrir un répit supplémentaire à la brune. Parce qu’il l’aime, malgré ce qu’elle peut penser à cet instant alors qu’il s’apprête à partir à des milliers de kilomètres d’elle, et que c’est justement parce qu’il l’aime qu’il daigne éviter un sujet que, dans d’autres circonstances, il aurait épuisé jusqu’à s’en dégoûter lui-même. Soulignant seulement le fait que la discussion a déjà été amenée sur le sujet à plus d’une reprise et qu’une supplémentaire n’y changerait rien, Alfie préfère miser sur l’évidence : il est prêt, ce qui induit qu’il en a envie. Il veut partir, pas tant parce qu’il n’aime pas être ici – même si c’est un facteur non-négligeable – mais aussi et surtout parce qu’il s’agit de son métier et qu’il n’est jamais autant malheureux que lorsqu’il en est privé, bien que l’amour de Jules puisse être une compensation à la hauteur.

C’est son métier, et il sait pertinemment ce qu’il fait. Il ne s’agit pas d’aller acheter des cigarettes pour ne jamais remettre les pieds dans cette ville, ni même d’éviter de s’abstenir de donner des nouvelles. Il ne lui offrira pas un mauvais cliché de comédie dramatique où le couple phare est séparé lorsque l’un des protagonistes réalise que sa vie est ailleurs. Ça, Alfie le sait pertinemment, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de considérer que ses racines demeurent ici, et de ne jamais pouvoir s’en éloigner totalement malgré toute l’envie du monde. C’est d’autant moins à l’ordre du jour que, pour la première fois de sa vie, Jules a bouleversé ses certitudes au point où il a songé, pendant un instant, à renoncer à cette nouvelle opportunité professionnelle. L’instant a été très bref, mais a néanmoins existé. Redressant le menton de la jeune femme pour croiser son regard entre deux rangements, c’est une nouvelle à l’aide de l’humour qu’il désamorce la situation avant qu’elle n’explose. La tentative ne semble pas être au goût de Jules, qui lance les hostilités sans plus attendre. « Tu as disparu la dernière fois. » - « C’était une situation exceptionnelle. Ça n’arrivera plus. » Il ne peut pas en faire la promesse, pourtant, mais Alfie y croit, pour une raison bien spécifique. « Sympa, le coup de la prophétie autoréalisatrice. » Cette fois-ci, il ne masque pas son agacement, s’adoucissant néanmoins lorsqu’elle ajoute : « Je veux - je peux pas revivre ça une deuxième fois. » Ce ne sera pas le cas. Le fait que Jules ait si peu confiance ne l’aide pas à appréhender ce voyage avec facilité, alors qu’il a cessé de songer depuis des semaines à cet accident qui s’est produit quelques années plus tôt. Il se persuade qu’il l’a oublié, du moins. « Je ne suis pas inconscient, Jules. Je ne partirais pas si je n’étais pas sûr de ce qui m’attend ni des dispositions mises en place pour assurer notre sécurité. » Il explique, venant pousser sa valise pour s’asseoir à côté de la jeune femme. « Plus jamais. » - « Je sais. » Il finit par admettre, reprenant rapidement la parole : « Je sais que tu ne peux pas repasser par-là, et j’en suis encore désolé que tu aies vécu tout ça. » Il est sincère, tandis qu’il s’approche de la jeune femme, passant son bras autour de ses épaules pour la rapprocher contre lui. « Mais tu sais aussi que j’ai besoin de partir. » Ce n’est pas une envie quelconque. Ce n’est pas un saut d’humeur, ni même un comportement autodestructeur. Il le dit, c’est un besoin.

@Jules Rhodes

« C’était une situation exceptionnelle. Ça n’arrivera plus. » Ses doigts sont délicats contre ta peau. Sa voix est tout aussi mélodieuse, pourtant, ses paroles ne suffisent pas à calmer tes craintes. Cette fois-ci, ces belles paroles ne seront pas suffisantes. Tu es souvent resté silencieuse même quand tu n'en avais pas particulièrement envie - acheter la paix, vous voyez. Mais cette fois-ci, tu ne pourras pas simplement rester silencieuse et accepter son choix. Une situation exceptionnelle qu'il dit. Il a sans doute raison. Qui peut vivre une telle situation deux fois dans une même vie ? La personne qui n'apprend pas de ses erreurs et qui retourne à la guerre : Alfie, donc. « Tu ne peux pas savoir. » Ta voix est plus sèche que tu ne l'aurais voulu. Tu le regrettes immédiatement devant l'air agacé que Alfie ne peut plus réprimer. Il ne veut pas avoir cette discussion. Ce n'est pas compliqué de le deviner. Il espère sûrement que tu laisses tomber facilement. Il espère sans doute que tu mettes tes craintes de côté pour que vous puissiez passer une dernière belle journée ensemble. Ce serait une bien meilleure idée que de passer cette journée à se disputer, que de se séparer sur une mauvaise note. « Sympa, le coup de la prophétie autoréalisatrice. » Tes sourcils se froncent sous cette pique qui t'atteint plus qu'il ne pourrait le penser. Alfie ne sait jamais quand c'est le temps de se taire. Voilà une preuve parmi tant d'autres. « Sérieusement Alfie ? Tu vas me reprocher de m'inquiéter pour toi ? » Bien sûr que oui, parce qu'il n'en voit pas l'intérêt. Parce qu'il ne comprend pas la nature de l'inquiétude. Parce qu'il a choisi d'oublier ce qui s'est passé des mois auparavant. C'est plus facile d'oublier que d'affronter ses problèmes. « Je peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé. » Tu ne peux pas oublier ses semaines à attendre sans savoir s'il allait te revenir en un seul morceau. Tu ne peux pas oublier tout ce temps à attendre un appel en espérant une bonne nouvelle.

« Je ne suis pas inconscient, Jules. Je ne partirais pas si je n’étais pas sûr de ce qui m’attend ni des dispositions mises en place pour assurer notre sécurité. » Il se croyait aussi en sécurité la dernière fois. Du moins, tu l'espères. C'est le genre de situation que personne ne peut prévoir à l'avance. Ça ne lui sert strictement à rien de chercher tous les arguments possibles pour te rassurer. Il n'en existe aucun. Sauf celui de te promettre de ne plus partir à l'étranger. Est-ce quelque chose d'envisageable ? « Je sais que tu ne peux pas repasser par-là, et j’en suis encore désolé que tu aies vécu tout ça. » Il dit ça comme si c'était toi la victime et non lui. Il n'a pas à être désolé. Ce n'est en rien sa faute. Du moins, c'est ce que tu crois. Tu ne serais pas si surprise d'apprendre qu'il a pris un risque et en a payé le prix. « Et toi dans tout ça ? » C'est lui la plus grande victime de ce drame. Ces traumatismes sont sûrement bien plus grands que les tiens, bien plus importants surtout. Il a beau n'en parlé jamais, tu n'es pas assez dupe pour croire que tout va bien dans sa tête. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut soigner en un claquement de doigt. « Mais tu sais aussi que j’ai besoin de partir. » Oui, tu le sais. Tu sais que ça le rend heureux d'exercer son métier, de partir explorer l'autre bout de la planète. Tu ne le comprends pas, mais tu le sais oui. « Je comprends pas pourquoi ça te suffit pas, nous deux. » Pourquoi je ne te suffis pas. Quelque chose à laquelle tu as souvent pensé sans demander à voix haute. Tu te doutais à l'avance que tu n'aimerais pas entendre la réponse. Elle blessera, même si ce n'est pas ce que Alfie désire réellement. « Tu n'es pas heureux ici, avec moi ? » Qu'est-ce que tu as besoin de fuir à l'autre bout du monde ? « Tu- je t'étouffes ? » Tu n'en a pas l'impression. Tu ne l'as jamais privé de rien. Mais sinon, quel est le problème ? Pourquoi préfère t-il risquer sa vie plutôt que de rester avec toi ?