"C'est pas faute de te l'avoir proposé, hein." Elle baissa la tête un cours instant, c’est vrai, qu’il lui avait proposé, mais c’était après qu’elle s’était engagée auprès de ses colocataires actuels. Et puis, Siham se disait que quitte à vivre avec des gens, autant que ce soit des inconnus, parce qu’elle n’avait aucune idée de sa capacité à vivre avec quelqu’un qui n’était pas de sa famille et surtout, elle avec un fils. Bien qu’elle n’avait aucun doute sur les compétences d’Angus à propos de vivre et de pouvoir s’occuper d’un enfant – même si elle ne demandait officiellement rien à personne …hm. – elle n’avait aucune envie de s’embrouiller avec lui à cause de chaussettes sales qui trainent, de toilettes mal nettoyées, de vaisselles dans l’évier, de couche de bébé qui embaument la salle de bain, des cris en pleine nuit ou autre. Au moins, si ça se passait mal avec Emery et Mason, elle n’aurait pas de scrupule à s’en aller et culpabiliserait moins de la situation. Bien sur jusqu’à présent, ils étaient très patients avec elle et elle n’avait rien à dire. Puis, l’organisation dans la coloc roulait comme sur des roulettes, elle n’avait pas à se plaindre de l’hygiène de ses colocataires et eux ne lui faisaient pas de remarque sur les nuits découpées qu’ils devaient parfois subir. Ou alors peut être qu’il n’y avait que Siham qui en était vraiment victime. Sa chambre n’était pas sur le même étage que les deux autres, ça jouait sans doute. Bref, tout ça pour dire qu’elle tenait bien trop à cette amitié pour la voir éclater pour des broutilles du quotidien. « C’est mieux comme ça, tu sais, c’est un peu comme les couples, la routine, c’est un vrai tue l’amour. » ou tue l’amitié, comme on veut.
La pause est pas de refus, les deux partenaires de route sont tendus et fatigués, Angus a pas de peine à l’exprimer, quand Siham aurait eut tendance à faire comme si tout allait bien alors qu’elle est très mauvaise bluffeuse au poker. Mais si elle avait toujours du mal à appeler à l’aide et exprimer ses inquiétudes et ses doutes, elle encourageait toujours les autres à le faire, parce qu’elle est persuadé que garder les choses pour soit, c’est mauvais. Vous savez ce qu’on dit, les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. Siham est pleine de bons conseils, de théories sur la psychologie mais elle est meilleure adepte du faites c’que j’dis, pas c’que j’fais. « Sam me manque. » elle était étonnée à vrai dire, ça ne faisait que quelques jours qu’ils étaient là, lui ressentait le manque de son frère alors qu’elle en retour, n’avait que très peu penser à son fils et n’avait à aucun moment ressenti ce manque, dont on parle souvent pour une mère et son fils. C’est exactement face à ces situations concrète que la jeune femme est pleine de culpabilité et se sent comme être la pire femme sur cette terre. « dis toi que c’est pour la bonne cause, après tout ça, vous serez tous les deux incollables pour partir à l’aventure. » elle espérait du moins qu’il ne lui fasse pas manger tout et n’importe quoi et qu’il ne s’aventurerait pas trop loin des sentiers battus et avec pas mal de vivre dans un sac à dos, voir même, une glacière. Le mieux, c’est de tout laisser dans la voiture et de rester à proximité, pas trop de risque et puis, c’est toujours l’aventure quand même. Le but c’était bien de camper ? Que ce soit à deux mètres d’une voiture n’en retirait pas son charme. "Tu pourras lui dire qu'on en a bavé s'il te plaît ? Non parce que si c'est moi qui le lui dit, il va dire que j'en fais des tonnes pour pas grand chose." Elle s’amuse et d’un signe de la tête, fit comme une promesse. « croix de bois, croix de fer, si j’mens, j’vais en enfer… » elle avait toujours une pensé pour maman j’ai raté l’avion en disant ça. « c’est vrai, qu’on en bave pas mal… » si Siham était une caution pour donner du crédit à Angus, elle le ferait.
"Y'a d'autres raisons que Diego qui t'ont poussée à venir te perdre au beau milieu de la jungle ?" elle regarde son ami, fronçant les sourcils avant de baisser le regard. Elle avait bien d’autres raisons oui mais elle secoua la tête de droite à gauche. « C’était l’occasion. » l’occasion de quoi ? De souffrir sur plusieurs journées ? Siham en avait jamais rien eu à faire de la survie, elle ne connaissait pas Bear Grill et n’avait jamais vu une seule de ses émissions avant de venir ici et maintenant qu’elle était là, elle n’avait presque pas passé de temps avec Diego, au final. Non, elle avait sauté sur la première opportunité de fuir son quotidien, de fuir son fils. « Bon, on repart ? » C’était pas en restant assis à manger des cookies mouillés qu’ils allaient avancer et arriver à leur objectif.  Siham se releva pour reprendre la route. "Puisqu'on se dit tout, ça fait trois jours que j'ai pas fait la grosse commission." Et elle ne pouvait que le comprendre. "Trop peur de me faire bouffer le cul par des fourmis. Elles ont déjà essayé de s'en prendre à moi pendant que je faisais pipi et j'étais debout alors t'imagines bien qu'il est hors de question que je m'accroupisse en ayant le cul à l'air." Elle ne pu s’empêcher de rire en imaginant – enfin, presque – la scène. « Ce serait la cerise sur le gâteau. » qu’elle s’amuse également. Surement ça, la pire épreuve de ce stage.
Siham se concentre sur la carte jusqu’à arriver à ce cul de sac plus haut qu’eux. Après avoir analysé le terrain, ils en conclus tous les deux que c’est surement faisable de passer au dessus. "Je me porte volontaire pour passer en premier." Elle le laisse grimper en premier, s’assurant de pouvoir le rattraper s’il bascule en arrière, mais quasiment certaine que ça ne servirait à rien, elle se ferait juste écraser s’il glissait sur elle, mais, pour la gloire…  "J'aurais dû prendre ma caméra super 8 pour faire un documentaire." Elle qui pensait que les gopro étaient plus tendance. Mais c’est vrai, qu’une super 8, c’est tout de suite vintage et presque sexy. « j’aurai été obligée de te filmer le temps que tu montes, et t’aurais une magnifique vue sur ton cul ! » elle s’amuse, restant aux aguets, toujours au cas où il rate une prise mais il finit par la surplomber pour de bon, prêt à attendre qu’elle le rejoigne. Elle attrape la main d’Angus et se sent presque partir en arrière alors qu’elle est presque en haut. Heureusement qu’il la maintien fort et qu’il l’aide d’un bon coup pour arriver en haut. "Tu me crois maintenant quand je te dis que je te laisserais jamais tomber ?" elle sentait encore son cœur battre sous sa cage thoracique. Au fond, elle savait depuis très longtemps qu’elle pouvait compter sur lui et à quel point cette phrase avait du sens. « Merci. » merci, non seulement pour l’avoir aidé à monter, mais pour être à ses côtés et pour tout ce qu’il avait finalement fait pour elle depuis des années.
Les émotions reprises, ils se redresse tous les deux, pour repartir à nouveau une bonne fois pour toute. "C'est pas ce sentier qu'on voit sur la carte ?" elle redressa sa tête, fixant le sentier en question, tentant de remettre les choses à leurs places. « C’est possible. » aussi utile qu’un couteau pour manger de la purée. "Si c'est ça, alors on est sur la bonne voie." Hallelujah, elle n’avait qu’une hâte, c’était d’en finir. "T'as déjà fait de la luge ?" elle fronça à une nouvelle fois les sourcils, se demandant pourquoi une telle question. « Disons, que la neige c’est pas hyper courant en Australie… » bon, elle était de mauvaise fois, elle avait fait à plusieurs reprises de la luge d’été. En le voyant faire son petit numéro, avec le k-way, elle compris finalement où il voulait en venir, elle souriait. « Vraiment ? » elle secoua la tête, amusée et puis finalement, foutus pour foutus ? "Prête ?" elle hocha la tête, le rejoignant sur la place qu’il y avait derrière lui. Elle écarta les jambes pour se hisser dans son dos et accrocha ses mains autour de sa taille.

WIN > « faites qu’on termine en un seul morceau. » pas croyante pour un sous, elle n’avait jamais pratiqué ni la religion de son père, ni celle de sa mère, elle en venait presque à vouloir croire à une puissance tout la haut qui les ferait sortir indemne de tout ça. Pour l’instant, tout restait précaire. Angus, s’assurant que Siham soit bien installé derrière lui, donne un élan avec ses deux jambes et ses bras pour se lancée dans la descente. Tout se passe pour le mieux, aucun obstacle dangereux, bien sur la sècheresse du sol soit loin d’être très agréable. Ils rejoignent le sentier, entiers. « J’suis prête à recommencer, s’il faut. » fit elle en tapant son arrière train pour retirer la poussière amassée pendant la descente. « Désolée si j’t’ai brisé une côte. » elle s’était tenue si fort, elle avait eut peur, mais l’adrénaline lui avait redonné un coup de motivation pour la dernière ligne droite.

SO CLOSE > « faites qu’on termine en un seul morceau. » pas croyante pour un sous, elle n’avait jamais pratiqué ni la religion de son père, ni celle de sa mère, elle en venait presque à vouloir croire à une puissance tout la haut qui les ferait sortir indemne de tout ça. Pour l’instant, tout restait précaire. Angus, s’assurant que Siham soit bien installé derrière lui, donne un élan avec ses deux jambes et ses bras pour se lancée dans la descente. Tout se passe pour le mieux, aucun obstacle dangereux, bien sur la sècheresse du sol soit loin d’être très agréable. Mais, à mi parcours, fin de course, Siham tombe à la renverse, Angus est freiné également. « Ca va ! » elle lève les yeux, tapote sur ses jambes pour s’assurer de ne pas être blessée. Elle se redresse en riant tout de même. « J’te jure, ça valait l’coup ! » mais pour ne pas se faire plus de mal, autant continuer à pied.

FAIL > « faites qu’on termine en un seul morceau. » pas croyante pour un sous, elle n’avait jamais pratiqué ni la religion de son père, ni celle de sa mère, elle en venait presque à vouloir croire à une puissance tout la haut qui les ferait sortir indemne de tout ça. Pour l’instant, tout restait précaire. Angus, s’assurant que Siham soit bien installé derrière lui, donne un élan avec ses deux jambes et ses bras pour se lancée dans la descente. Mais a mi parcours, fin de course, le pied d’Angus se prend dans une racine, et les font dévier de leur trajectoire. Ils roulent tous les deux dans la terre et se font stopper par un énorme arbre. Le choc est un peu violent, mais ils s’en sortent avec quelques égratignures et rien de grave. Siham se met à rire pour dédramatiser après avoir eu encore une fois, la peur de sa vie. « J’propose qu’on déclare forfait. » elle s’en amuse, plus que ne s’en plaint vraiment. Parce qu’elle est certaine de ne pas regretter de faire ce stage à la con. «Comment tu t'sens?  »

: