@Archie Kwanteen

C'était le deuxième atelier du stage pour l'irlandaise. Le premier s'étant plutôt bien passé au final, malgré de beaux bleus et quelques égratignures, la jeune femme était plus sereine à l'approche du second. La construction d'abri, qu'on lui avait annoncé. C'était probablement moins dangereux que de tenter de pêcher des poissons inconnus avec une lance bricolée à la va-vite avec un inconnu -sympa, finalement, mais tout de même. La chirurgienne n'avait toujours aucune nouvelle de Brooke, qui avait décidé de suivre sa propre route pendant le stage, abandonnant son amie rousse qui lui avait pourtant fait l'honneur de l'accompagner. C'était l'idée de la brune à la base, absolument pas la sienne. Mais puisqu'elle était là - et qu'elle avait payé son entrée -, autant faire l'effort jusqu'au bout...

Construire un abri, donc. Puisque sa binôme n'avait toujours pas réapparu, Caitriona attendait de voir qui on allait lui refiler comme partenaire pour cette nouvelle épreuve. Pour le moment, elle écoutait les différentes consignes et conseils d'une oreille attentive, assez hermétique à tout ce qui l'entourait. Elle avait beau être relativement aventurière de manière générale, elle n'avait jamais participé à rien de ce genre, et en bonne débutante, elle ne voulait manquer aucune information importante. Aventurière, oui, mais elle ne tenait pas particulière à passer la nuit à même le sol, à la merci de bêtes pas vraiment fréquentables, sous un toit bancal qui laissait passer l'eau. D'autant que si elle se fiait au ciel qui commençait à s'assombrir, ils se feraient rincer tôt ou tard. Les explications terminées, le groupe s'était presque instantanément divisé en binôme, et alors qu'elle regardait autour d'elle, une voix était montée dans son dos. Alice. Un frisson lui avait parcouru l'échine. Non, sérieux? Il n'y avait qu'une seule personne qui la connaissait sous ce prénom - ce mensonge, oups. La jeune femme s'était retournée, sourire crispé aux lèvres. « Archie! Quelle surprise! » S'en était indéniablement une, de surprise. « Jamais j'aurais cru te retrouver dans un stage du genre. » Où il fallait survivre dans la nature, lutter contre les moustiques et utiliser ses mains à genoux dans la boue. Un coup d'oeil aux alentours lui avait appris qu'elle était définitivement coincée avec l'autre arrogant. Fais chier.

Ils s'étaient mis en route, et après peu de temps, la jeune femme s'était immobilisée dans une clairière. Un bout de jungle un peu à découvert. « Ok, ici ça me paraît pas mal, t'en penses quoi? » C'était assez dégagé au sol, et au dessus d'eau, le couvert des arbres les protégeraient un peu en cas d'averse. Sans attendre l'avis du trentenaire, la rousse avait commencé à explorer un peu les environs.

WIN – Coup de bol! La rousse tombe immédiatement sur de grosses branches qui pourraient aisément servir à élaborer la structure de leur abri. C'est un bon début.
SO CLOSE – L'irlandaise a beau chercher attentivement, elle ne trouve rien qui pourra leur être vraiment utile dans les environs immédiats. L'endroit est parfait, mais pour les matériaux, il faudra aller chercher plus loin
FAIL – Elle manque de marcher sur une énorme fourmilière, et recule vivement quand les petits insectes commencent à grimper le long de son pantalon. Non, c'est définitivement pas un bon endroit.

ComMenT Ça c’esT PaS TErminÉ ? Pourquoi il reste encore deux activités ? Cet endroit veut la mort d’Archie. Saddie rira bien de lui, à son retour. Les mains complètement boursoufflées et irritées, les multiples ecchymoses sur ses jambes et ses bras, la gale qui se formera sur son genou une fois que le sang aura complètement séché. Vraiment, il n’est pas dans son élément et il ne sait pas s’il arrivera à s’en sortir en un seul morceau. Cette activité de survie ne sera plus qu’une simple activité une fois que les journaux annonceront la mort d’un des participants. Ce sera sa façon de faire la Une.  

Il est épuisé. Il n’a toujours pas réussi à bien dormir en compagnie du champ des cigales. Elles hurlent, celles-là, et lui cassent les couilles. Il les chasse dans les bosquets mais ces dernières sont si bien camouflées qu’il n’arrive pas à mettre la main sur leurs six pattes. Il commence à devenir fou.

La même routine : les règlements sont énoncés, il écoute à moitié, plus occupé à se protéger des moustiques. Le guide est doté du même enthousiasme et il commence à connaître Archie et son envie de partir d’ici, non sans foutre le feu derrière lui. Il ne cesse de garder un œil sur lui mais, les yeux d’Archie, ils sont rivés vers une silhouette qu’il reconnait à travers le petit groupe. Aussitôt, il se dirige vers elle et, ça tombe bien, c’est l’heure de faire des équipes : « ALIIIICE ! » Yep. Il est fatigué. Son sourire est vrai cette fois, tandis qu’il lève les bras devant lui comme s’il venait de tomber sur le Graal. « Archie! Quelle surprise! » Elle se souvient son nom ! Elle ne l’a pas rayé de sa mémoire ! « Jamais j'aurais cru te retrouver dans un stage du genre. » Il secoue la tête, les yeux gros comme des soucoupes : « Noooon. J’ai pas voulu venir. C’était pour l’anniversaire de ma sœur, et elle a annulé à la dernière minute. » Il commence à en avoir marre de raconter cette histoire. Saddie sera aussi connue que lui à la fin de la semaine. « Je subis tout ça depuis le début. » Le pauvre, n’empêche. « Et toi ? Tu es une fille de nature, aussi ! J’aurais pu le deviner. » Tout comme il a deviné son métier. Héhéhé. Que voulez-vous, Archie est un magicien.

L’activité commence et, si Archie est un peu plus enthousiaste que les trois premières fois, c’est parce que ça lui fait plaisir de reconnaître un visage. Il ne se sent plus aussi seul au bout du monde. « Ok, ici ça me paraît pas mal, t'en penses quoi? » Il hoche de la tête, sautillant sur place comme s’il savait ce qu’il faisait. Il n’en sait rien, en fait. Il la suivra et fera ce qu’elle veut, puisque c’est une fille de nature, elle va les sortir de là plus rapidement. Ils pourront peut-être passer une bonne nuit. PEUT-ÊTRE. « On doit chercher des branches, c’est ça ? » Il marmonne alors qu’elle disparait derrière les arbres. Il se pose sous l’arbre choisi et débarrasse le sol des imperfections, comme les roches, les brindilles, les champignons… Oh. Des champignons. Il les connait, ceux-là.

WIN : Il les arrache du sol avec son pied et les envoie valser dans les buissons. Ils seront inutiles. « TU TROUVES QUELQUE CHOSE ? » Il hurle.      
CLOSE : Il les arrache du sol avec ses doigts et les renifle. Nope. Il ne reconnait pas l’odeur. Ce ne sont sûrement pas ceux qu’il a déjà consommés dans le passé, en compagnie de sa bande d’hyènes. « TU TROUVES QUELQUE CHOSE ? » Il hurle.      
LOSE : Il les arrache du sol et les renifle. Bingo ! Ce sont des champignons hallucinogènes. Peut-être qu’Alice apprécierait de pimenter un peu l’activité. Il les garde dans son sac, se promet de les ressortir plus tard. « TU TROUVES QUELQUE CHOSE ? » Il hurle.      

@Archie Kwanteen

Jamais elle n'aurait imaginé retrouver Archie et son égo surdimensionné dans un stage de survie, encore moins dans un atelier qui leur promettait une nuit dans la jungle, sans rien de confortable à disposition. Et si elle n'avait pas encore déterminé si elle était prête ou non à supporter sa présente, lui paraissait ravi de la revoir. « ALIIIICE ! » La rousse avait réprimé un sourire amusé. C'est vrai, elle ne lui avait pas donné sa véritable identité quand ils s'étaient rencontrés, et apparemment, il la prenait toujours pour la danseuse qu'il avait prétendu être. En attendant, elle était grillée, et ne pouvait plus faire semblant de ne pas l'avoir vu. « Noooon. J’ai pas voulu venir. C’était pour l’anniversaire de ma sœur, et elle a annulé à la dernière minute. » Voilà qui semblait plus logique: il n'était pas venu jusqu'ici de sa seule initiative, et se retrouvait maintenant comme un con. « Je subis tout ça depuis le début. » Subir, c'était bien le mot. Mais s'il paraissait soulagé de l'avoir trouvée, elle, était convaincue que maintenant c'était elle qui allait subir. « Et toi ? Tu es une fille de nature, aussi ! J’aurais pu le deviner. » « Je suis venue avec une amie. Que j'ai perdu dès le premier atelier. Mais c'est vrai que j'ai de bonnes compétences de survie, de manière générale. » Oui, quand on avait survécu à une soirée dans un bar avec le Kwanteen, on pouvait s'estimer expérimenté.

Elle n'avait pas réussi à se défaire d'Archie assez vite, et il avait donc été désigné comme son binôme pour l'atelier. La jeune femme avait retenu un soupir exaspéré, et le groupe avait commencé à marcher. Arrivés dans une sorte de clairière, qui leur promettait assez de place pour monter un abri sans trop galérer à cause des aspérités du sol, l'irlandaise avait proposé le lieu à Archie, qui avait hoché la tête d'un air entendu. Le duo était d'accord, alors la rousse était partie de son côté, à la recherche de matériaux pour le construire, cette fameuse cabane. « On doit chercher des branches, c’est ça ? » Archie, dans son dos. « Sauf si tu préfères dormir par terre avec les mygales, sans toit au dessus de la tête? » Si c'était son souhait - ce qui serait très étonnant -, grand bien lui fasse, mais ce serait sans elle. De son côté, elle n'avait pas trouvé grand chose d'utile: les branches étaient trop fines pour êtres solides, pas la moindre trace de lianes pour fixer des choses entre elles, pas un seul parterre de mousse à l'horizon. « TU TROUVES QUELQUE CHOSE ? » Il a hurlé tellement fort qu'elle aurait pu le croire juste à côté d'elle. Pourtant, elle ne l'aperçoit pas. « NON RIEN DU TOUT. JE VAIS M'ÉLOIGNER ENCORE UN PEU POUR VOIR CE QUE JE TROUVE. » Elle avait fait quelques pas dans les fourrés, avant de se sentir obligée d'ajouter quelque chose. « NE FAIS RIEN DE STUPIDE EN MON ABSENCE OK? » Elle n'avait pas envie de le retrouver allongé par terre avec une cheville en moins, ou à moitié mort empoisonné pour avoir mangé ce qu'il fallait pas. Elle n'avait pas marché très longtemps, seule, avant de tomber sur quelque chose d'intéressant, enfin.

WIN – Un gros tronc, tombé au sol, représenté une belle source de branches pour construire la structure d'un abri. Juste à côté, une plante présente de larges feuilles qui seraient parfaites pour élaborer un toit, en combinaison avec la mousse épaisse sur laquelle Cait est en train de marcher. Elle vient de trouver la plupart de ce dont ils ont besoin, mais impossible de construire quoique ce soit sur place. Il va falloir ramener tout ça à l'endroit qu'ils avaient choisi à la base, et pour ça... « ARCHIE! AMÈNE-TOI PAR ICI, J'AI BESOIN D'UN COUP DE MAIN. »

SO CLOSE – Elle ne trouve toujours rien de très intéressant qui soit assez solide pour être vraiment utile pour l'atelier. Il reste encore pas mal de temps avant que le soleil ne se couche, mais la jeune femme commence à être inquiète; elle n'a vraiment pas envie de dormir au sol, elle ne connaît que trop bien les bestioles qui peuplent le sol de cette jungle, et n'a pas envie de les croiser. Elle retourne à son point de départ les bras pleins de petit bois pour faire bonne figure, un peu découragée, et retrouve Archie. « J'ai rien trouvé d'intéressant, mis à part quelques branches pour se faire un feu, et toi? »

FAIL – La jeune femme commence à s'agacer de ne rien trouver. Pourtant, il doit forcément y avoir de quoi faire dans les parages, y a du bois habituellement dans une jungle, non? Au bout d'un moment, elle finit par faire demi-tour, et entame le voyage de retour vers leur campement - pour peu qu'on puisse l'appeler comme ça. Elle marche, marche et marche encore... Mais aucune clairière à l'horizon. Si elle en croit sa montre, et puisqu'elle n'a pas ralenti l'allure par rapport au début, elle devrait déjà être arrivée. Elle tourne sur elle-même, essayant de se repérer, sans succès. Merde. Elle est perdue. Elle ne trouve toujours rien de très intéressant qui soit assez solide pour être vraiment utile pour l'atelier. Il reste encore pas mal de temps avant que le soleil ne se couche, mais la jeune femme commence à être inquiète; elle n'a vraiment pas envie de dormir au sol, elle ne connaît que trop bien les bestioles qui peuplent le sol de cette jungle, et n'a pas envie de les croiser. Elle retourne à son point de départ les bras pleins de petit bois pour faire bonne figure, un peu découragée, et retrouve Archie. « ARCHIE? ARCHIE! T'ES OÙ PUTAIN? » Comme si c'était sa faute à lui, si elle était paumée dans la jungle.

Enfin, le vent tourne en sa direction ! Il reconnait un visage parmi la foule d’inconnus qu’il a tous insultés dans ses rêves. C’est sans surprise qu’Archie se dirige vers Alice avec l’intention de faire d’elle sa dernière partenaire d’atelier, et qu’importe si elle s’était déjà mise en équipe avec quelqu’un d’autre. Il s’imposera s’il doit le faire. « Je suis venue avec une amie. Que j'ai perdu dès le premier atelier. Mais c'est vrai que j'ai de bonnes compétences de survie, de manière générale. » Tant mieux alors ! Il n’aura pas besoin d’éliminer la compétition et Alice pourra travailler pour deux puisque lui, de son côté, il n’y connait toujours rien en la nature même s’il a déjà complété plusieurs ateliers. Il n’apprend pas quand le sujet ne l’intéresse pas.

Inutile de perdre du temps. Plus ils s’y prendront d’avance, plus tôt ils termineront. Il s’agit du dernier exercice alors il pourra rentrer chez lui. Sauf qu’il semblerait qu’il a oublié qu’ils devront passer la nuit sous un abri de fortune ce soir. « Sauf si tu préfères dormir par terre avec les mygales, sans toit au dessus de la tête? » Il en faut pas plus pour le convaincre de se mettre à arpenter les lieux pour chercher quelques branches. « Je crois quand même risquer moins que toi ! Je n’ai pas une chevelure aussi épaisse et confortable que la tienne. » Les perce-oreilles et les araignées se feront un plaisir de se réchauffer au creux de sa toison. Forcés de se séparer pour agrandir leur terrain de recherche, ils se retrouvent seuls pour un moment. Ce n’est pas long avant que l’attention d’Archie soit captée par quelque chose qu’il connait bien plus que la survie : des champignons qui ressemblent fortement à ce qu’il a déjà consommés quand il était con et adolescent (aujourd’hui il n’est plus que con). Bien trop heureux d’avoir fait cette découverte, il oublie carrément de chercher des branches, mais Alice a certainement eu plus de chances que lui car elle doit savoir… pister… le bois. Qu’importe comment ça fonctionne. « NON RIEN DU TOUT. JE VAIS M'ÉLOIGNER ENCORE UN PEU POUR VOIR CE QUE JE TROUVE. » Il relève la tête en direction de ses beuglements. Il ne s’était pas attendu à ce qu’ils proviennent de cette direction. « NE FAIS RIEN DE STUPIDE EN MON ABSENCE OK? » « JAMAIS ! » Il ironise en souriant à pleine dents, toujours occupé à remplir son sac de champignons magiques. Ils auront une soirée parfaite et, s’ils reçoivent la visite des insectes, ils ne s’en rendront même pas compte. Quelques minutes plus tard, un autre hurlement, cette fois venant de l’opposé. Elle se téléporte, celle-là ? Il a déjà l’impression d’être en plein bad trip. « J’ARRIVE ! » Il ne s’inquiète pas parce que le ton de sa voix n’était pas alarmé, mais il presse tout de même le pas juste au cas où.

Il la rejoint, ouvre grand les bras en signe de ravissement lorsqu’il pose les yeux sur ce qu’Alice a découvert. « Jackpot ! » Il s’exclame en retroussant ses manches, histoire de bien montrer ses muscles affinés, ceux qui leur serviront pour ramener les branches. « On les ramène aux champignons ? » Il réalise qu’elle ne va pas savoir de quoi il parle. « Il y avait des champignons là où tu m’as laissé. » Il s’explique sans pour autant préciser de quelle sorte il s’agit. « Ou tu avais peut-être trouvé un meilleur endroit, moi j’ai trouvé que le sol était un peu dur, et je ne crois pas que mon dos apprécierait d’y passer une nuit. » Son pauvre dos qui ne mérite rien de moins qu’un matelas moelleux.

WIN : Il ramasse quelques branches épaisses sans difficulté et suit Alice jusqu’au camp qu’elle a choisi. « Parfait ! T’es maline ! » Pourquoi pas la complimenter un peu ? Les femmes apprécient de se faire complimenter. Et puis ce coin est impeccable. « Ce sera comme un hôtel 5 étoiles. »
CLOSE : Il s’abaisse pour ramasser plusieurs branches mais… C’est trop lourd. Il laisse tout tomber, se racle la gorge, détourne les yeux. C’est gênant. « Le bois est humide, ça l’alourdit… » Il prétend en battant des cils avant de s’accroupir à nouveau pour ne prendre qu’une seule branche. « Je te suis ! »
LOSE : Il s’abaisse pour récupérer le bois mais d’entre les lattes s’extirpe une grosse mygale poilue et Archie hurle comme une fillette. « J’AI FAILLI MOURIR !!!!!!!!!!!!!! » L’arachnide disparait à nouveau entre les branches. « Je ne touche plus à ce truc. Nope. Jamais. »

@Archie Kwanteen

Archie ne devait pas être très loin, quand elle lui avait crié de la rejoindre, puisqu'il n'avait mis que peu de temps avant de la rejoindre jusqu'au coin de jungle où elle se trouvait. Les branches sont assez lourdes, mais nécessaires pour la construction de leur abri, et de ce qu'elle voit, l'homme reste plus musclé qu'elle, et à deux, ils déplaceront le tout plus facilement. « Jackpot ! », qu'il avait dit en arrivant face au bois. Le voyant retrousser ses manches, se préparant sans doute mentalement, la chirurgienne l'avait imité. « On les ramène aux champignons ? » La rousse avait hoché la tête alors même qu'il n'avait pas fini sa phrase. « Oui, on va les ramener... elle s'était interrompue, réalisant ce qu'il venait de dire. Des champignons? Quels champignons? » Elle n'avait pas souvenir d'avoir croisé quoique ce soit qui pourrait remplir leurs estomacs sur le chemin qu'elle avait emprunté. Mais si Archie avait trouvé, lui, ce n'était que du bonus. « Il y avait des champignons là où tu m’as laissé. » Là où elle l'avait laissé? Là où il s'était planté tout seul comme un grand, plutôt. « Ou tu avais peut-être trouvé un meilleur endroit, moi j’ai trouvé que le sol était un peu dur, et je ne crois pas que mon dos apprécierait d’y passer une nuit. » Roulant des yeux, la jeune femme s'était détourné pour observer les branches, cherchant le meilleur endroit pour avoir une prise. « Ton dos risque d'être déçu, mais on est dans la jungle. On va pas passer une nuit cinq étoiles. L'endroit qu'on a déniché tout à l'heure était parfait. » Ils auraient assez de place pour construire leur abri en toute sérénité. Attrapant une branche qu'elle pensait pouvoir traîner moyennant un peu d'efforts, la rousse avait lancé un coup d'oeil vers son partenaire. Partenaire qui venait de lâcher les deux branches qu'il pensait pouvoir trimballer aisément. S'apercevant qu'elle l'observait, il avait eu l'air gêné. « Le bois est humide, ça l’alourdit… » Mais bien sûr... Probablement un peu refroidit par sa première tentative ratée, il s'était contenté d'une seule branche, quand il avait réessayé. « Je te suis ! » Alors ils étaient partis ensemble, vers ce fameux en droit qui les accueillerait pour la nuit. Caitriona aurait juré l'avoir entendu pousser un soupir de soulagement quand ils étaient finalement arrivés sur place. C'est pour cette raison que la jeune femme avait gardé sur les lèvres un sourire amusé, peut-être un peu mesquin. Ils avaient le matériel pour commencer la construction, il n'y avait plus qu'à s'y mettre. Fouillant dans le sac qu'on leur avait donné avant de les lâcher ensemble dans la nature, la chirurgienne avait récupéré la machette, qui leur servirait assurément. Dans sa tête, il faudrait commencer par réaliser un cadre, qui servirait de sol à leur abri de fortune. Regardant attentivement les solides branches entre eux, la jeune femme avait commencé à songer à la façon de gérer la chose, un pli de concentration barrant son front.

WIN – Elle trouve de la corde, dans le sac qui leur a été donné, après l'avoir fouillé jusqu'au bout. Parfait, ils vont pouvoir lier les branches entre elles, et consolider leur abri pour de bon. « Avec ça, on ne risque pas de voir notre cabane s'écrouler au moindre coup de vent. » Et c'était une bonne nouvelle.

SO CLOSE – Elle est clairement déçue quand elle ne trouve pas la moindre trace de corde dans le sac. Il va falloir trouver autre chose pour consolider la cabane. « Il y avait pas des lianes, dans le coin où tu as trouvé tes champignons? Ils sont où, d'ailleurs? Je commence à avoir faim. »

FAIL – Pas de corde dans le sac, et la chirurgienne n'a pas souvenir d'avoir vu le moindre végétal assez solide pour être utilisé comme tel. Il va falloir trouver une autre solution pour débuter la construction. Oeuvrer avec la machette, pour emboîter les branches les unes dans les autres, peut-être? Le pire dans tout ça? Le ciel est en train de se charger d'humidité, et les nuages noircissent à vue d'oeil.

Même après plusieurs jours d’ateliers, Archie reste toujours aussi désillusionné. Il semble avoir toujours l’espoir de trouver une chambre d’hôtel cinq étoiles au milieu de son parcours même si jour après jour les chances s’amoindrissent. Vraiment, Saddie va l’entendre parler de cette trahison pendant encore longtemps. « Ton dos risque d'être déçu, mais on est dans la jungle. On va pas passer une nuit cinq étoiles. L'endroit qu'on a déniché tout à l'heure était parfait. » Il gonfle ses poumons d’air, le retient plusieurs secondes pour retrouver contenance, et relâche tout dans un soupir. Nouvelle déception. Si la place des champignons est parfaite, alors il ne veut pas savoir c’est quoi de dormir sur un lit de magma. « On risque de ne pas survivre la nuit, à ce rythme. » Il se plaint dans une grimace, toujours aussi défaitiste. Malgré tout, l’occasion d’exhiber ses muscles se présente et il ne faut pas lui demander deux fois avant de sauter de pieds fermes dans le piège. Un problème d’envergure pointe le bout de son nez et le ridiculise. Le bois est bien trop lourd et il ne pourra pas tout ramener en un seul trajet. L’excuse qu’il trouve est juste assez crédible mais il s’empêche de regarder l’expression d’Alice parce qu’il craindrait de se sentir plus idiot qu’il ne l’est (oui, non, aussi idiot qu’il l’est).

La marche est ralentie par ses mains pleines mais il ne laisse pas un seul couinement s’échapper de ses lèvres sur toute la durée du trajet. Il constate les limites de son dos et de ses genoux mais offre à Alice un énorme sourire fier à chaque fois qu’elle se retourne pour s’assurer qu’il la talonne. Enfin, le coin des champignons : il laisse tomber sa cargaison et s’étire bruyamment, histoire de bien faire fuir toute la faune locale. Il regrette soudainement de n’avoir jamais construit de cabane avec son père, qui n’a jamais été un manuel et avec lequel les activités se résumaient à des sorties dans des hôtels bien cotés. Malgré son manque d’expérience, il se met à trier leurs matériaux naturels tandis qu’Alice s’investie du côté du sac à dos. « Avec ça, on ne risque pas de voir notre cabane s'écrouler au moindre coup de vent. » Il bascule la tête, observe la corde et lui offre deux pouces en l’air. Levant les yeux, il pointe une branche d’arbre bien épaisse suspendue à un peu plus d’un mètre du sol. Elle est presque horizontale et servirait d’un bon faîtage. « On pourrait poser les plus grosses branches contre ça et les attacher dans le haut, pour faire une sorte de tente. Et, après, on couvre le tout de grosses feuilles pour pas se faire surprendre par la pluie. » Il s’essuie les mains, fier de son plan, et hausse les épaules : « Nous serons un peu serrés à deux dans cet espace, mais ça ne me dérange pas. » Bien sûr que ça ne le dérange pas.

WIN : Prenant son courage à deux mains, il se propose pour aller chercher les autres branches qu’Alice a trouvées. « Je vais faire vite, en deux ou trois allés retours. » Il précise, disparaissant à nouveau dans la jungle. Comme prévu, une quinzaine de minutes plus tard ils peuvent commencer à construire leur tente.  

CLOSE :

LOSE : Prenant son courage à deux mains, il se propose pour aller chercher les autres branches qu’Alice a trouvées. « Je vais faire vite, en deux ou trois allés retours. » Il précise, disparaissant à nouveau dans la jungle. Cinq minutes plus tard, il perçoit un mouvement entre les arbres. Il s’immobilise, scrute les buissons et découvre le museau d’un canidé qui bondit en sa direction. Pris de panique, il court en direction d’Alice : « COUUUUUUUUURS ! » Mais il ne s’agit que d’un pauvre labrador abandonné qui cherche à retrouver un humain.