Caleboya #2 x you lose your way just take my hand

Zoya & Caleb

You lose your way, just take my hand. You're lost at sea, then I'll command your boat to me again. Don't look too far, right where you are, that's where I am

L’appel de détresse de Zoya a bien été entendu. Tu n’es pas sûr d’avoir tout compris, mais en tout cas il te semble avoir tout de même réussi à déchiffrer que ta cousine est en pleine séance de pâtisserie et que tout ne s’est pas passé comme prévu. Bien heureusement pour elle tu ne travailles pas aujourd’hui et puisque tout semble être d’une extrême urgence tu commences à te mettre en route au moment où elle a mis fin à votre conversation téléphonique. Il y a quelques jours tu t’es complètement bloqué le dos ce qui t’a même empêché de finir ta journée de travail. Ils sont rares tes arrêts maladie. Ils sont très rares mais durant plusieurs jours tu as été tout simplement incapable de rester debout plus que dix minutes alors il n’était pas imaginable que tu puisses assurer un service au sien de l’Interlude. Et puis tu en avais besoin de ce repos, même si c’est une notion que tu ne connais que très peu et que tu as du mal à appliquer. Comme tout le monde tu as besoin de te reposer, mais avec un restaurant à faire tourner, quatre enfants à la maison dont trois en bas âge plus un chat et un chien, les occasions de se détendre sont assez rares. Lucy a été tellement inquiète de te voir le dos en compote qu’elle a été aux petits soins avec toi. Et c’était adorable. La voir te faire les gros yeux quand tu en faisais trop à la maison ou bien être à deux doigts de te disputer quand tu n’étais pas allongé, c’était mignon. Parce qu’elle n’a même pas encore trois ans qu’elle commence à nous montrer de plus en plus son caractère qui est assez semblable au tien sur bien des points. Toi aussi tu as ce petit côté extrêmement protecteur envers les personnes que tu aimes, et encore plus quand quelqu’un va mal ou a besoin de repos. Alex aussi a fait attention à toi ces derniers jours et bien que l’attention de ta femme et votre fille était touchante, tu n’as jamais aimé être sur le devant de la scène. Mais tu n’as jamais été très doué pour prendre soin de toi alors il faut bien que quelqu’un le fasse quand tu en as besoin. Pourtant tu es le premier à porter plein de petite attention à tout le monde dans la vie de tous les jours mais quand tu es celui qui en a besoin cela te met un peu mal à l’aise. Sûrement parce que tu as beaucoup de mal à lâcher prise et quand tu es malade, tu ne peux malheureusement plus rien contrôler.

Aujourd’hui ton dos va mieux. À peu près. Tu n’es plus complètement bloqué et le médicament que tu as pris un peu plus tôt dans la journée a pu au moins soulager grandement la douleur. Alex n'est pas ravie quand tu lui dis que ta cousine a besoin de toi en cuisine et que tu quittes le domicile familial pour aller lui porter main forte. Elle aurait préféré que tu restes à la maison pour continuer à te reposer mais tu as tellement eu l’impression de te sentir inutile depuis quelques jours que tu profites de ce moment où on semble avoir besoin de toi et surtout de tes compétences culinaires. Le point positif c’est que Zoya n’habite pas très loin de chez toi alors tu n’as que quelques minutes de route pour arriver devant chez elle et toquer à la porte. Tu l’entends te crier de l’intérieur d’entrer par toi-même alors c’est ce que tu fais tout en prenant bien soin de refermer la porte derrière toi. « Elle est où ma bouteille de vin ? » Oui, parce que tu lui en avais demandé une en remerciements de t’être déplacé à la dernière minute. Mais bien évidemment que tu n’étais pas sérieux, tu n’es pas du genre à quémander des cadeaux de ce genre. Tu avances doucement vers Zoya pour te placer derrière elle afin de regarder au-dessus de son épaule ce qu’elle est en train de faire. « Qu’est-ce que tu essaies de faire au juste ? » Tu lui demandes un sourire aux lèvres. Tu sais qu’elle n’est pas si mauvaise de ça en cuisine mais tu ne permets de la taquiner à ce sujet. « Tu me fais voir ta génoise loupée pour que je puisse voir ce qu’il s’est passé ? » Et là c’est avec un peu plus de sérieux que tu lui fais cette demande, intrigué de comprendre ce qu’elle a bien pu louper dans cette préparation.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside C’est la panique en cuisine. Et pour cause, Zoya a décidé de se lancer dans un défi de taille, celui de confectionner une spécialité pâtissière française. Et s’il lui arrive de tenter de nouvelles choses en cuisine, parce qu’elle a toujours aimé ça et qu’elle tire cette passion de son père, aujourd’hui, c’est surtout suite à une longue discussion qu’elle a eu avec lui qu’elle se retrouve derrière les fourneaux. Une discussion qui n’a pas été des plus calmes, il faut le reconnaitre, Zoya n’appréciant pas d’apprendre que son père allait faire appel à des prestataires extérieurs pour confectionner ce met français, qui sera la pièce maitresse d’une soirée aux couleurs tricolores. Animée donc, la discussion l’a été, tous les arguments avancés par son père trouvant son contre-argument chez une Zoya qui a fini par dire à son père que si elle parvenait à réaliser elle-même le fraisier à un temps record, il aurait l’obligation de revoir son organisation pour cette soirée. C’est un deal donc qu’ils ont passé, son père acceptant, à condition qu’elle lui donne des nouvelles au plus tard ce soir à minuit.

Le compte à rebours est donc lancé et c’est une Zoya plus déterminée que jamais qui quitte le restaurant de son père pour aller chercher tous les ingrédients nécessaires au supermarché du coin et rentre chez elle en trombe pour se mettre aux fourneaux. Elle lance le chronomètre dès l’instant où elle verse le premier ingrédient dans le saladier et reste concentrée jusqu’à ce que les choses ne finissent par s’envenimer. Sa crème pâtissière ne prend pas et brûle au fond de la casserole, sa compotée de fraise à une texture plus que douteuse et sa génoise finit même par cramer au four. C’est une catastrophe et c’est pour cette raison qu’elle attrape son téléphone et appelle à la rescousse celui qu’elle est certaine qu’il viendra à sa rescousse : son cousin Caleb. Il est lui-même chef cuisinier et s’il y a en a bien un autre qui s’y connait en la matière dans la famille, c’est lui. Zoya sait en plus qu’il ne lui dira pas non, surtout au vu de la panique qu’elle laisse exprimer au téléphone. Il est hors de question qu’elle baisse les bras et donne raison à son père, donc elle utilise son joker, celui qu’elle se gardera de lui dévoiler si jamais elle parvenait à relever ce défi.

Caleb accepte de lui venir en aide et lorsqu’il arrive et toque à la porte, elle crie un « ENFIN ! RENTRE ! », essayant du mieux qu’elle peut de réussir sa deuxième tentative de crème pâtissière « Elle est où ma bouteille de vin ? » « Tu l’auras que si tu me sauves la mise. Sinon, tu peux bien te la mettre là où je pense ta bouteille » Ce n’est pas une manière de traiter son cousin qui a l’amabilité et la gentillesse de se déplacer jusqu’à chez elle pour lui venir en aide, mais il est aussi habitué au caractère bien trempé de sa cousine pour ne pas s’en offusquer. « Qu’est-ce que tu essaies de faire au juste ? » « Une crème pâtissière, ça se voit pas ?! ». Un peu difficile quand la texture est quelque peu douteuse et que l’odeur de vanille est camouflée par celle du cramé. Elle soupire fortement, délaissant la cuillère en bois dans la casserole « Mon père refuse de confectionner son propre fraisier pour la soirée française qu’il organise dans deux semaines au restaurant. Il préfère faire appel à un prestataire qui n’a pas forcément bonne réputation et sans parler de ça, je trouve ça complètement absurde quand il peut le faire lui-même. Mais soi-disant, ça engendre bien trop de temps et d’argent, bla bla bla. Je lui ai dit que j’allais lui prouver le contraire » et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est loin d’être probant. « Tu me fais voir ta génoise loupée pour que je puisse voir ce qu’il s’est passé ? » Elle lui désigne d’un signe de tête, celle-ci se trouvant sur le plan de travail un peu plus loin « Je l’ai oublié certes, mais la texture n’est clairement pas la bonne… » qu’elle fait dans un soupir « Tu veux bien m’aider, Caleb ? ». Elle adopte une mine de chien battu, son air dépité alors qu’elle ne peut que constater qu’elle n’y arrive pas.

(c) ANAPHORE

but they're watching me, judging me, making me feel so used, can't you see that all i wanna do is get a little wild, get a little high, kiss a hundred boys and not feel like i'm tied to them. if you wanna judge me, then go and load the gun, i've done nothing wrong, i'm young. s. smith + @aeairiel.

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C’est au plus vite que tu essaies d’arriver au domicile de ta cousine pour lui prêter main forte. Elle ne t’a pas donné tous les détails mais tu as tout de même compris qu’elle était en cuisine et que tout ne se passait pas comme elle le souhaiterait. À cause de ton dos endoloris tu n’es pas sortie de chez toi depuis une éternité alors tu profites de l’excuse de devoir aider Zoya pour mettre le nez dehors. Pourtant en tant que grand introverti solitaire et casanier tu as beaucoup apprécié devoir rester chez toi. Au début. Mais disons-le, Caleb, ce qui t’a manqué n’est pas réellement le fait de sortir à l’extérieur de chez toi mais plutôt ne pas pouvoir maîtriser ou même diriger quoique ce soit et là, c’est en cuisine que tu vas te retrouver, soit l’endroit où tu te sens le mieux. « Tu l’auras que si tu me sauves la mise. Sinon, tu peux bien te la mettre là où je pense ta bouteille » Zoya ne rigole pas du tout en te disant cela. En revanche toi, si, même si bien vite c’est une grimace qui vient prendre place sur ton beau visage. « Toujours aussi charmante. » Zoya n’a jamais été connue pour sa délicatesse et c’est même d’ailleurs peut-être pour cela que vous vous accordez si bien. Deux opposés car contrairement à ta cousine, tu n’es que tendresse et douceur. Rares sont les fois où tu t’énerves vraiment mais par contre quand c’est le cas tu ne fais pas les choses à moitié. Sûrement parce que tu gardes beaucoup pour toi, tu encaisses beaucoup sans rien dire alors quand tu exploses, ça ne passe pas inaperçu. « Une crème pâtissière, ça se voit pas ?! » C’est toujours par-dessus son épaule que tu observes sa préparation les yeux plissés trahissant sans aucun doute ta pensée : non, il n’est pas évident qu’elle est en train de faire une crème pâtissière. Ce qui en dit long sur la réussite de celle-ci. Mais puisque tu n’es pas suicidaire tu préfères taire la vérité par le silence. « Mon père refuse de confectionner son propre fraisier pour la soirée française qu’il organise dans deux semaines au restaurant. Il préfère faire appel à un prestataire qui n’a pas forcément bonne réputation et sans parler de ça, je trouve ça complètement absurde quand il peut le faire lui-même. Mais soi-disant, ça engendre bien trop de temps et d’argent, bla bla bla. Je lui ai dit que j’allais lui prouver le contraire » Tu écoutes avec attention les explications de Zoya tout en détaillant la cuisine du regard. « Il a raison en disant que ça coûte beaucoup d’argent et que ça demande du temps, surtout si c’est pour un grand nombre de personne. Mais pour le coup je suis quand même d’accord avec toi. » Est-ce réellement étonnant de la part du Chef Anderson le control freak ? Absolument pas. Mais s’il ne veut vraiment pas faire le dessert lui-même tu lui conseillerais de faire au moins à un prestataire de qualité. Sauf que tu ne te sens jamais légitime de conseiller ou aller à l’encontre de ton oncle qui t’a beaucoup appris sur le métier et à qui tu dois beaucoup. « Je l’ai oublié certes, mais la texture n’est clairement pas la bonne… Tu veux bien m’aider, Caleb ? » Tu regardes rapidement la génoise un peu plus loin avant de poser de nouveau ton regard sur ta cousine et son air de chien battu. « Bien sûr que je vais t’aider. » Bien qu’il n’y avait aucun suspense après tout, tu as toujours été très serviable. Après un rapide lavage des mains tu commences par goûter à la génoise. « Tu as bien monté tes blancs en neige ? » Car Zoya avait vu juste, la texture du gâteau n’est pas la bonne et avant même de lui laisser le temps de te répondre tu te déplaces vers la crème pâtissière que tu enlèves tout de suite du feu. Tu lui as promis ton aide alors tu ne vas pas faire les choses à moitié et c’est donc en plongeant une cuillère dans la préparation que tu continues ton analyse des dégâts. Des petites erreurs selon toi, rien de très catastrophique mais la pâtisserie est une science précise et un petit détail peut malheureusement tout gâcher. « On va tout recommencer. T’as assez d’ingrédients pour ça ? » Tu jettes la crème pâtissière qui n’est pas assez parfaite à ton goût pour venir commencer à laver les ustensiles dont vous allez avoir besoin pour recommencer, laissant le soin à Zoya de sortir de nouveau les ingrédients.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside La détresse de Zoya se ressent jusqu’à l’atmosphère qui règne dans la maison, celle dans laquelle Caleb vient de pénétrer, trouvant sa cousine derrière les fourneaux, totalement débordée, son plan de travail envahit d’ustensiles en tout genre et de restes alimentaires. Excellente cuisinière, Zoya l’est, en revanche, quand elle s’y attelle, elle n’est pas la reine de l’organisation et de l’ordre. Peut-être est-ce le mélange de tout cela qui laisse à désirer encore aujourd’hui et qui fait qu’elle n'arrive pas au bout de sa préparation, ajouté à cela un soupçon de pression qu’elle a décidé de s’octroyer toute seule, en voulant prouver à son père qu’il se trompait quant au temps de réalisation d’un fraisier. « Toujours aussi charmante. » Dans son état de panique actuel, Zoya révèle le pire de sa personnalité et son cousin est suffisamment bien placé pour le savoir. C’est sûrement pour ça qu’il ne s’en offusque pas outre mesure et qu’elle, ne cherche même pas à s’excuser un tantinet pour la grossièreté sous-entendu.

« Il a raison en disant que ça coûte beaucoup d’argent et que ça demande du temps, surtout si c’est pour un grand nombre de personne. Mais pour le coup je suis quand même d’accord avec toi. » Zoya expose le problème à Caleb. Son père ne souhaite pas réaliser ses propres fraisiers – alors qu’il les réalise à la perfection à ses yeux – préférant passer par un prestataire dont la jeune femme doute tout particulièrement de ses compétences. « Ils seront nombreux ce soir-là, mais il a déjà réalisé des pâtisseries bien plus chères que celle-ci et qui demandait tout autant de temps de préparation si ce n’est plus. Il est juste devenu faignant ! » Elle est particulièrement remontée contre son père « Je te jure que s’il refuse après le mal que je viens de me donner, il pourra se trouver une autre photographe pour la soirée ! ». La messe est dite et peut-être est-t-il préférable qu’elle redescende un peu en pression, surtout avec le défi qu’elle vient de se lancer. Heureusement, Caleb est là pour aider, lui qui est aussi chef cuisinier à la tête de son propre restaurant et qui s’y connait mieux que personne dans le domaine. « Bien sûr que je vais t’aider. » « T’es le meilleur cousin du monde entier, tu le sais ça ? ». Elle en fait des tonnes, comme à son habitude, même si ses mots n'en sont pas moins sincères, tant le nombre de fois où Caleb a volé à son secours sont nombreuses. « Tu as bien monté tes blancs en neige ? » Sa génoise est un désastre, au-delà d’avoir cramé dans le four, celle-ci n’a pas la texture voulue « Oui, mais ils manquaient de fermeté. J’ai fait comme d’habitude pourtant ». Elle est désespérée et énervée surtout de ne pas être parvenu à faire quelque chose qui n’est pourtant pas sorcier pour elle. « On va tout recommencer. T’as assez d’ingrédients pour ça ? » C’est peut-être finalement la meilleure des solutions et alors que son cousin s’agite déjà en lavant les ustensiles, Zoya acquiesce d’un signe de tête en sortant les ingrédients qu’elle a en plus « Je pense avoir suffisamment pour refaire une fournée ». Il est préférable car une fois la préparation lancée, il n’est plus possible de s’arrêter « Dès qu’on est prêt, je lance le chronomètre » puisqu’elle cherche à prouver à son père que le temps pour réaliser ce fraisier n’est nullement un problème. Mais le regard de Caleb alors qu’elle est déjà prête à le lancer lui fait comprendre qu’avant ça, une autre tâche l’attend « J’ai compris, avant ça, je range mon plan de travail » parce qu’il est sens dessus dessous et que le mot d’ordre pour tout bon cuisinier qui se respecte est d’avoir un plan de travail impeccable pour bien travailler. Elle s’attelle alors à la tâche et lorsque celui-ci est enfin rangée, elle ajoute « Bien, par quoi on commence… Chef » qu’elle fait non sans un sourire amusé, consciente qu’elle sera là dans le rôle de la commis plutôt que du chef, au vu du désastre réalisé un peu plus tôt et de l’expertise évidente de son cousin en la matière.

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Tu écoutes avec attention les explications données par Zoya concernant sa soudaine envie de réaliser un fraisier aujourd’hui. Ton oncle fait clairement parti des personnes qui t’ont données envie de te lancer dans la gastronomie, encore plus d’ouvrir ton propre restaurant pour devenir ton propre patron. IL t’a beaucoup appris sur le métier et t’a même proposé son aide le jour où tu as annoncé à la famille Lewis avoir racheté un local à Spring Hill pour ton futur restaurant. « Ils seront nombreux ce soir-là, mais il a déjà réalisé des pâtisseries bien plus chères que celle-ci et qui demandait tout autant de temps de préparation si ce n’est plus. Il est juste devenu faignant ! Je te jure que s’il refuse après le mal que je viens de me donner, il pourra se trouver une autre photographe pour la soirée ! » En entendant le mécontentement particulièrement sévère de Zoya tu ne peux t’empêcher de lâcher un léger ricanement clairement amusé par sa réaction. Oui, tu as totalement conscience qu’elle n’est pas d’humeur à rire aujourd’hui et tu vois déjà le regard assassin qu’elle risque de te lancer. « Allez détends-toi Lewis, il refusera pas si on s’y met tous les deux. » que tu lui réponds tout ne lâchant un long soupir et laissant ton poing venir la frapper doucement sur l’épaule. Parce que oui, tu comptes bien lui donner un coup de main et te mettre aux fourneaux toi aussi. « T’es le meilleur cousin du monde entier, tu le sais ça ? » Et parce que tu es bien son seul cousin, tu sais qu’il n’y a pas beaucoup de concurrence à avoir là-dessus. « Bien sûr que je le suis. » Comme si c’était une évidence et de toute façon on ne peut pas dire que tu démérites ce compliment. Tu es toujours là quand Zoya en a besoin et toujours prêt à l’aider pour quoique ce soit. Même lorsqu’il s’agit de vouloir prouver à son père qu’elle a raison. « Oui, mais ils manquaient de fermeté. J’ai fait comme d’habitude pourtant » Alors tu te dis que c’est peut-être dû à la température de cuisson de la génoise qui n’est pas le plus dur à faire en pâtisserie mais, tu as bien un ou deux tips à ce sujet. En attendant tu t’affaires à la vaisselle pendant que Zoya sort les ingrédients dont vous allez avoir besoin pour le gâteau. « Dès qu’on est prêt, je lance le chronomètre » tu te retournes vers elle un sourcil levé. « Attends…tu mets un chronomètre ? » que tu lui demandes, ne t’attendant clairement pas à cette information. Alors qu’au fond ce n’est pas si étonnant que ça, Zoya t’a bien dit qu’elle voulait prouver à son père que faire ce gâteau sans que ça ne prenne trop de temps ou d’argent était faisable. Mais si tu es prêt tu ne lui annonces pas, parce qu’à tes yeux elle ne l’est pas. Et tu n’as même pas besoin de lui dire qu’elle le comprend à ton regard. « J’ai compris, avant ça, je range mon plan de travail » Sans un mot de plus tu acquiesces d’un signe de tête avec un léger sourire sur les lippes. « L’organisation c’est la clé. Toujours garder ton plan de travail propre et bien rangé c’est le tout premier truc qu’on nous dit à l’école. Je suis sûr que ton père te l’a déjà dit des millions de fois. » Là tu as presque l’impression de passer un mini sermon à ton tout nouvel apprenti. « Bien, par quoi on commence… Chef » Bien sûr que c’est toi qui te mets dans la peau du chef. « Avant de mettre le chrono, tu voudrais que le gâteau soit prêt en combien de temps à peu près ? Le secret pour une génoise parfaite c’est la faire cuire à 150°, donc ça prend un petit moment à cuire parfaitement. » Mais si Zoya veut vraiment que tout soit prêt au plus vite il y a bien d’autres solutions pour la cuisson de votre gâteau. « Tu as de la menthe ? On pourrait en mettre un peu dans la crème, ça se marie super bien avec la fraise. » Les idées fusent toujours dans ton esprit de cuisinier.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside « Allez détends-toi Lewis, il refusera pas si on s’y met tous les deux. » Elle ne peut réprimer un rire jaune « Tu as oublié de qui on parlait ? Non parce que c’est bien de mon père qu’on parle là » celui-là même qui est tout autant borné que sa fille – il faut bien qu’elle ait hérité ça de quelqu’un – et qui a tendance à camper un peu trop longuement sur ses positions quand il s’agit notamment de son domaine de prédilection. Peut-être que finalement, son arme secrète pourrait être Caleb en dernier recours, en le joignant à cette bataille, lui qui a sûrement plus de poids et de légitimité en cuisine – bien que cet argument, elle n’y prenne pas vraiment, elle qui a grandi dans les cuisines de son père, apprenant du meilleur dans le domaine et estimant avoir donc des compétences non négligeables depuis et avoir une petite légitimité dans ce combat qu’elle a décidé de mener contre son père pour lui prouver qu’il a tort. Elle ne manque pas de grimacer lorsque son cousin lui donne un léger coup dans l’épaule, passant sa main sur celle-ci et ne rechignant pas parce qu’il accepte surtout de l’aider. « Bien sûr que je le suis. » Et bien sûr qu’il ne crache pas sur le compliment, celui qu’elle lui fait en disant qu’il est le meilleur cousin du monde. « Ca va les chevilles ? » qu’elle ne peut s’empêcher de faire remarquer d’un air sérieux qui ne dure que quelques secondes, parce qu’elle doit reconnaitre que le qualificatif lui va divinement bien. Zoya se sait chanceuse d’avoir un cousin comme lui, qui a toujours été là pour elle, cédant au moindre de ses caprices et de ses crises, qui l’a toujours encouragé et soutenu dans les moments les plus difficiles. Une entente qui lui vaut le titre de quatrième frère comme elle aime le qualifier et lorsque les trois autres l’agacent, elle n’hésite pas à aller plus loin en le qualifiant d’unique et meilleur frère du monde. En tout cas, il est sûr que son amour et sa reconnaissance envers Caleb est incommensurable.

« Attends…tu mets un chronomètre ? » Il est temps qu’ils se mettent à la préparation de ce fraisier, celui qui a suffisamment donné de fil à retordre à la brune et qui est bien contente donc que son cousin l’aide à venir à bout de ce défi qu’elle s’est lancée. « Je me demande si tu m’écoutes parfois, Caleb ! » parce que ce chronomètre est le cœur du problème, celui qui pousse son père a faire appel à ce prestataire. « Tu connais mon père en plus, il lui faut des preuves tangibles. Et encore, je sais que ça ne sera pas suffisant. Va falloir qu’on prépare une vraie plaidoirie après ça » Et mine de rien, même si elle a rien d’une avocate, Zoya peut être douée dans le domaine. « L’organisation c’est la clé. Toujours garder ton plan de travail propre et bien rangé c’est le tout premier truc qu’on nous dit à l’école. Je suis sûr que ton père te l’a déjà dit des millions de fois. » « Oui, c’est bon, je sais ! » c’est même le point sur lequel son père n’a de cesse de la reprendre, l’ayant bien souvent qualifiée de bordélique d’un ton désespéré. Qu’importe, elle fait l’effort toutefois là, s’exécutant non trop pester, mettant de l’ordre sur le plan de travail pour leur permettre de repartir de zéro. « Avant de mettre le chrono, tu voudrais que le gâteau soit prêt en combien de temps à peu près ? Le secret pour une génoise parfaite c’est la faire cuire à 150°, donc ça prend un petit moment à cuire parfaitement. » « Non non, Caleb, ça va prendre trop de temps. Le gros maximum de préparation est de quarante cinq minutes. Pas une de plus pas une de moins ». Et peut-être que c’est pour cette raison aussi que sa génoise à cramer dans le four puisque la température de celle-ci excéder largement les 150° que prône son cousin. « Dis moi que c’est quand même faisable » qu’elle ajoute alors qu’elle a la main sur le minuteur et qu’elle attend pour le lancer. « Tu as de la menthe ? On pourrait en mettre un peu dans la crème, ça se marie super bien avec la fraise. » Elle réfléchit avant de se diriger vers le frigo et d’en trouver un brin « Je disais l’autre jour à Cameron qu’on devrait faire un potager. Celle-ci vient de nos supers voisins » aka Rory et Swann, qui est sûrement devenu son épicerie favorite en cas de manque d’ingrédients de dernière minute « Je lance le chrono ? On est prêt ? ». Fouet en l’air, l’autre main prêt à actionner le chronomètre, Zoya prend une profonde inspiration et mentirait si elle disait ne pas ressentir une certaine appréhension « Je te jure, Cal’, il faut ABSOLUMENT qu’on réussisse. C’est notre dernière chance. Et si ce n’est pas le cas, saches que je te renie définitivement en tant que meilleur cousin, quatrième frère et compagnie » Est-ce que son fouet s’agite dans sa direction alors qu’elle prononce ces mots et que de ce fait, cela sonne légèrement comme une menace ? Possiblement.

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You lose your way, just take my hand. You're lost at sea, then I'll command your boat to me again. Don't look too far, right where you are, that's where I am

« Tu as oublié de qui on parlait ? Non parce que c’est bien de mon père qu’on parle là » Là-dessus, elle marque un point et elle a le mérite de te faire taire sur le coup. Son père est têtu mais il a en même temps toutes les raisons du monde de l’être. Il est un excellent chef cuisinier et travaille depuis bien plus longtemps que toi, donc à tes yeux le père de Zoya est bien plus légitime concernant le domaine de la cuisine – réflexion sûrement assez stupide de ta part. « Ca va les chevilles ? » Oh et pourtant tout le monde sait très bien que tu es l’inverse total de l’excès de confiance. Tu as toujours eu un manque énorme de confiance en toi dans presque tous les domaines. Sauf peut-être la cuisine. « Je suis ton seul cousin en même temps, c’est pas comme s’il y avait beaucoup de concurrence. » que tu conclues tout simplement. Si Zoya a elle, grandi entouré de tous ses frères chez les Anderson c’est l’inverse qui s’est produit parce que de ton côté tu n’as que des sœurs. Tu as pourtant espéré que les jumelles soient des garçons mais malheureusement pour toi le sort en a décidé autrement. Mais ça n’enlève rien à tout l’amour et l’affection que tu ressens pour tes trois sœurs, et c’est aussi d’ailleurs sûrement la raison pour laquelle tu as toujours eu plus d’amies que d’amis.

« Je me demande si tu m’écoutes parfois, Caleb ! » Sur la défensive tu lèves légèrement les mains. C’est que tu te ferais presque engueuler en plus de tout ça. Mais c’est Zoya. Tu la connais. T’as l’habitude. « Tu connais mon père en plus, il lui faut des preuves tangibles. Et encore, je sais que ça ne sera pas suffisant. Va falloir qu’on prépare une vraie plaidoirie après ça » Sa réponse t’arrache un rire. « Tu veux qu’on se filme pour en plus lui prouver qu’on a pas triché et que tout a été fait dans les temps et les règles de l’art ? » Ta proposition n’est absolument pas sérieuse. Tu ne comptes pas dégainer ton portable et le poser sur le plan de travail afin d’envoyer par la suite la vidéo à ton oncle en guise de preuve supplémentaire. « Oui, c’est bon, je sais ! » Et encore, si Zoya avait été ton apprentie tu lui aurais sûrement fait tout un speech concernant l’importance de la propreté et l’organisation de son plan de travail. Mais si ta cousine se débrouille plutôt bien derrière les fourneaux ce n’est pas son métier, c’est un peu comme si elle critiquait chacune des photos que tu prends. « Non non, Caleb, ça va prendre trop de temps. Le gros maximum de préparation est de quarante cinq minutes. Pas une de plus pas une de moins » Quarante-cinq minutes. Quarante-cinq minutes. Tu restes immobile, tu ne dis rien. Il n’y a que ta tête qui bouge de haut en bas. « Dis moi que c’est quand même faisable » Tu redescends sur terre et porte ton regard sur Zoya. « Oui oui bien sûr que c’est faisable. T’inquiètes pas, on va gérer tous les deux. » Et non tu te dis pas ça simplement pour rassurer ta cousine, tu sais que faire un fraisier rapidement c’est quelque chose qui se fait. Même si tu préférais avoir plus de temps pour perfectionner tout et que le rendu final soit parfait. Mais ça c’est clairement ton côté perfectionniste qui parle pour toi. « Je disais l’autre jour à Cameron qu’on devrait faire un potager. Celle-ci vient de nos supers voisins » Tu poses le brin de menthe à côté des fraises. « Je lance le chrono ? On est prêt ? » Avant de lui répondre tu analyses une dernière fois le plan de travail. « Je te jure, Cal’, il faut ABSOLUMENT qu’on réussisse. C’est notre dernière chance. Et si ce n’est pas le cas, saches que je te renie définitivement en tant que meilleur cousin, quatrième frère et compagnie » Comme si tu étais réellement touché et déçu de cette menace tes sourcils se froncent légèrement alors que d’un rapide geste de la main tu baisses le fouet qui s’agite vers toi. « Heeeey, dans ce cas moi aussi je t’éjecte de la place de la meilleure cousine et quatrième sœur. » mais c’est faux, tu ne le feras pas. « Mais on va y arriver, t’en fais pas. » Toi tu n’en doutes pas une seule seconde. « C’est bon, lance le chronomètre ! Tu commences par la crème, moi je m’occupe du sirop. Quand c’est terminé tu me le dis pour que je vienne goûter. Allez, au travail ! » Peut-être presque un brin autoritaire mais n’oublions pas que tu es chef cuisinier et que ce sont tes vraies habitudes de travail qui peuvent ressortir. Tu commences par faire chauffer l’eau et le sucre pour le sirop. « Je t’avoue que je pourrais être presque déçu que ce soit pour ton père que tu te donnes tant de mal pour cuisiner. » que tu lui dis d’un air taquin. Ça aurait très bien pu être pour essayer d’impressionner une personne qu’elle apprécie tout particulièrement.

nightgaunt

@Zoya Lewis Caleboya #2 x you lose your way just take my hand 3922047296

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