you lose your way just take my hand ft   @Caleb Anderson  #2

Août 2023, maison de Zoya, Bayside C’est la panique en cuisine. Et pour cause, Zoya a décidé de se lancer dans un défi de taille, celui de confectionner une spécialité pâtissière française. Et s’il lui arrive de tenter de nouvelles choses en cuisine, parce qu’elle a toujours aimé ça et qu’elle tire cette passion de son père, aujourd’hui, c’est surtout suite à une longue discussion qu’elle a eu avec lui qu’elle se retrouve derrière les fourneaux. Une discussion qui n’a pas été des plus calmes, il faut le reconnaitre, Zoya n’appréciant pas d’apprendre que son père allait faire appel à des prestataires extérieurs pour confectionner ce met français, qui sera la pièce maitresse d’une soirée aux couleurs tricolores. Animée donc, la discussion l’a été, tous les arguments avancés par son père trouvant son contre-argument chez une Zoya qui a fini par dire à son père que si elle parvenait à réaliser elle-même le fraisier à un temps record, il aurait l’obligation de revoir son organisation pour cette soirée. C’est un deal donc qu’ils ont passé, son père acceptant, à condition qu’elle lui donne des nouvelles au plus tard ce soir à minuit.

Le compte à rebours est donc lancé et c’est une Zoya plus déterminée que jamais qui quitte le restaurant de son père pour aller chercher tous les ingrédients nécessaires au supermarché du coin et rentre chez elle en trombe pour se mettre aux fourneaux. Elle lance le chronomètre dès l’instant où elle verse le premier ingrédient dans le saladier et reste concentrée jusqu’à ce que les choses ne finissent par s’envenimer. Sa crème pâtissière ne prend pas et brûle au fond de la casserole, sa compotée de fraise à une texture plus que douteuse et sa génoise finit même par cramer au four. C’est une catastrophe et c’est pour cette raison qu’elle attrape son téléphone et appelle à la rescousse celui qu’elle est certaine qu’il viendra à sa rescousse : son cousin Caleb. Il est lui-même chef cuisinier et s’il y a en a bien un autre qui s’y connait en la matière dans la famille, c’est lui. Zoya sait en plus qu’il ne lui dira pas non, surtout au vu de la panique qu’elle laisse exprimer au téléphone. Il est hors de question qu’elle baisse les bras et donne raison à son père, donc elle utilise son joker, celui qu’elle se gardera de lui dévoiler si jamais elle parvenait à relever ce défi.

Caleb accepte de lui venir en aide et lorsqu’il arrive et toque à la porte, elle crie un « ENFIN ! RENTRE ! », essayant du mieux qu’elle peut de réussir sa deuxième tentative de crème pâtissière « Elle est où ma bouteille de vin ? » « Tu l’auras que si tu me sauves la mise. Sinon, tu peux bien te la mettre là où je pense ta bouteille » Ce n’est pas une manière de traiter son cousin qui a l’amabilité et la gentillesse de se déplacer jusqu’à chez elle pour lui venir en aide, mais il est aussi habitué au caractère bien trempé de sa cousine pour ne pas s’en offusquer. « Qu’est-ce que tu essaies de faire au juste ? » « Une crème pâtissière, ça se voit pas ?! ». Un peu difficile quand la texture est quelque peu douteuse et que l’odeur de vanille est camouflée par celle du cramé. Elle soupire fortement, délaissant la cuillère en bois dans la casserole « Mon père refuse de confectionner son propre fraisier pour la soirée française qu’il organise dans deux semaines au restaurant. Il préfère faire appel à un prestataire qui n’a pas forcément bonne réputation et sans parler de ça, je trouve ça complètement absurde quand il peut le faire lui-même. Mais soi-disant, ça engendre bien trop de temps et d’argent, bla bla bla. Je lui ai dit que j’allais lui prouver le contraire » et le moins que l’on puisse dire c’est que le résultat est loin d’être probant.  « Tu me fais voir ta génoise loupée pour que je puisse voir ce qu’il s’est passé ? » Elle lui désigne d’un signe de tête, celle-ci se trouvant sur le plan de travail un peu plus loin « Je l’ai oublié certes, mais la texture n’est clairement pas la bonne… » qu’elle fait dans un soupir « Tu veux bien m’aider, Caleb ? ». Elle adopte une mine de chien battu, son air dépité alors qu’elle ne peut que constater qu’elle n’y arrive pas.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside La détresse de Zoya se ressent jusqu’à l’atmosphère qui règne dans la maison, celle dans laquelle Caleb vient de pénétrer, trouvant sa cousine derrière les fourneaux, totalement débordée, son plan de travail envahit d’ustensiles en tout genre et de restes alimentaires. Excellente cuisinière, Zoya l’est, en revanche, quand elle s’y attelle, elle n’est pas la reine de l’organisation et de l’ordre. Peut-être est-ce le mélange de tout cela qui laisse à désirer encore aujourd’hui et qui fait qu’elle n'arrive pas au bout de sa préparation, ajouté à cela un soupçon de pression qu’elle a décidé de s’octroyer toute seule, en voulant prouver à son père qu’il se trompait quant au temps de réalisation d’un fraisier. « Toujours aussi charmante. » Dans son état de panique actuel, Zoya révèle le pire de sa personnalité et son cousin est suffisamment bien placé pour le savoir. C’est sûrement pour ça qu’il ne s’en offusque pas outre mesure et qu’elle, ne cherche même pas à s’excuser un tantinet pour la grossièreté sous-entendu.

« Il a raison en disant que ça coûte beaucoup d’argent et que ça demande du temps, surtout si c’est pour un grand nombre de personne. Mais pour le coup je suis quand même d’accord avec toi. » Zoya expose le problème à Caleb. Son père ne souhaite pas réaliser ses propres fraisiers – alors qu’il les réalise à la perfection à ses yeux – préférant passer par un prestataire dont la jeune femme doute tout particulièrement de ses compétences. « Ils seront nombreux ce soir-là, mais il a déjà réalisé des pâtisseries bien plus chères que celle-ci et qui demandait tout autant de temps de préparation si ce n’est plus. Il est juste devenu faignant ! » Elle est particulièrement remontée contre son père « Je te jure que s’il refuse après le mal que je viens de me donner, il pourra se trouver une autre photographe pour la soirée ! ». La messe est dite et peut-être est-t-il préférable qu’elle redescende un peu en pression, surtout avec le défi qu’elle vient de se lancer. Heureusement, Caleb est là pour aider, lui qui est aussi chef cuisinier à la tête de son propre restaurant et qui s’y connait mieux que personne dans le domaine. « Bien sûr que je vais t’aider. » « T’es le meilleur cousin du monde entier, tu le sais ça ? ». Elle en fait des tonnes, comme à son habitude, même si ses mots n'en sont pas moins sincères, tant le nombre de fois où Caleb a volé à son secours sont nombreuses. « Tu as bien monté tes blancs en neige ? » Sa génoise est un désastre, au-delà d’avoir cramé dans le four, celle-ci n’a pas la texture voulue « Oui, mais ils manquaient de fermeté. J’ai fait comme d’habitude pourtant ». Elle est désespérée et énervée surtout de ne pas être parvenu à faire quelque chose qui n’est pourtant pas sorcier pour elle. « On va tout recommencer. T’as assez d’ingrédients pour ça ? » C’est peut-être finalement la meilleure des solutions et alors que son cousin s’agite déjà en lavant les ustensiles, Zoya acquiesce d’un signe de tête en sortant les ingrédients qu’elle a en plus « Je pense avoir suffisamment pour refaire une fournée ». Il est préférable car une fois la préparation lancée, il n’est plus possible de s’arrêter « Dès qu’on est prêt, je lance le chronomètre » puisqu’elle cherche à prouver à son père que le temps pour réaliser ce fraisier n’est nullement un problème. Mais le regard de Caleb alors qu’elle est déjà prête à le lancer lui fait comprendre qu’avant ça, une autre tâche l’attend « J’ai compris, avant ça, je range mon plan de travail » parce qu’il est sens dessus dessous et que le mot d’ordre pour tout bon cuisinier qui se respecte est d’avoir un plan de travail impeccable pour bien travailler. Elle s’attelle alors à la tâche et lorsque celui-ci est enfin rangée, elle ajoute « Bien, par quoi on commence… Chef » qu’elle fait non sans un sourire amusé, consciente qu’elle sera là dans le rôle de la commis plutôt que du chef, au vu du désastre réalisé un peu plus tôt et de l’expertise évidente de son cousin en la matière.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside « Allez détends-toi Lewis, il refusera pas si on s’y met tous les deux. » Elle ne peut réprimer un rire jaune « Tu as oublié de qui on parlait ? Non parce que c’est bien de mon père qu’on parle là » celui-là même qui est tout autant borné que sa fille – il faut bien qu’elle ait hérité ça de quelqu’un – et qui a tendance à camper un peu trop longuement sur ses positions quand il s’agit notamment de son domaine de prédilection. Peut-être que finalement, son arme secrète pourrait être Caleb en dernier recours, en le joignant à cette bataille, lui qui a sûrement plus de poids et de légitimité en cuisine – bien que cet argument, elle n’y prenne pas vraiment, elle qui a grandi dans les cuisines de son père, apprenant du meilleur dans le domaine et estimant avoir donc des compétences non négligeables depuis et avoir une petite légitimité dans ce combat qu’elle a décidé de mener contre son père pour lui prouver qu’il a tort. Elle ne manque pas de grimacer lorsque son cousin lui donne un léger coup dans l’épaule, passant sa main sur celle-ci et ne rechignant pas parce qu’il accepte surtout de l’aider. « Bien sûr que je le suis. » Et bien sûr qu’il ne crache pas sur le compliment, celui qu’elle lui fait en disant qu’il est le meilleur cousin du monde. « Ca va les chevilles ? » qu’elle ne peut s’empêcher de faire remarquer d’un air sérieux qui ne dure que quelques secondes, parce qu’elle doit reconnaitre que le qualificatif lui va divinement bien. Zoya se sait chanceuse d’avoir un cousin comme lui, qui a toujours été là pour elle, cédant au moindre de ses caprices et de ses crises, qui l’a toujours encouragé et soutenu dans les moments les plus difficiles. Une entente qui lui vaut le titre de quatrième frère comme elle aime le qualifier et lorsque les trois autres l’agacent, elle n’hésite pas à aller plus loin en le qualifiant d’unique et meilleur frère du monde. En tout cas, il est sûr que son amour et sa reconnaissance envers Caleb est incommensurable.

« Attends…tu mets un chronomètre ? » Il est temps qu’ils se mettent à la préparation de ce fraisier, celui qui a suffisamment donné de fil à retordre à la brune et qui est bien contente donc que son cousin l’aide à venir à bout de ce défi qu’elle s’est lancée. « Je me demande si tu m’écoutes parfois, Caleb ! » parce que ce chronomètre est le cœur du problème, celui qui pousse son père a faire appel à ce prestataire. « Tu connais mon père en plus, il lui faut des preuves tangibles. Et encore, je sais que ça ne sera pas suffisant. Va falloir qu’on prépare une vraie plaidoirie après ça » Et mine de rien, même si elle a rien d’une avocate, Zoya peut être douée dans le domaine. « L’organisation c’est la clé. Toujours garder ton plan de travail propre et bien rangé c’est le tout premier truc qu’on nous dit à l’école. Je suis sûr que ton père te l’a déjà dit des millions de fois. » « Oui, c’est bon, je sais ! » c’est même le point sur lequel son père n’a de cesse de la reprendre, l’ayant bien souvent qualifiée de bordélique d’un ton désespéré. Qu’importe, elle fait l’effort toutefois là, s’exécutant non trop pester, mettant de l’ordre sur le plan de travail pour leur permettre de repartir de zéro. « Avant de mettre le chrono, tu voudrais que le gâteau soit prêt en combien de temps à peu près ? Le secret pour une génoise parfaite c’est la faire cuire à 150°, donc ça prend un petit moment à cuire parfaitement. » « Non non, Caleb, ça va prendre trop de temps. Le gros maximum de préparation est de quarante cinq minutes. Pas une de plus pas une de moins ». Et peut-être que c’est pour cette raison aussi que sa génoise à cramer dans le four puisque la température de celle-ci excéder largement les 150° que prône son cousin. « Dis moi que c’est quand même faisable » qu’elle ajoute alors qu’elle a la main sur le minuteur et qu’elle attend pour le lancer. « Tu as de la menthe ? On pourrait en mettre un peu dans la crème, ça se marie super bien avec la fraise. » Elle réfléchit avant de se diriger vers le frigo et d’en trouver un brin « Je disais l’autre jour à Cameron qu’on devrait faire un potager. Celle-ci vient de nos supers voisins » aka Rory et Swann, qui est sûrement devenu son épicerie favorite en cas de manque d’ingrédients de dernière minute « Je lance le chrono ? On est prêt ? ». Fouet en l’air, l’autre main prêt à actionner le chronomètre, Zoya prend une profonde inspiration et mentirait si elle disait ne pas ressentir une certaine appréhension « Je te jure, Cal’, il faut ABSOLUMENT qu’on réussisse. C’est notre dernière chance. Et si ce n’est pas le cas, saches que je te renie définitivement en tant que meilleur cousin, quatrième frère et compagnie » Est-ce que son fouet s’agite dans sa direction alors qu’elle prononce ces mots et que de ce fait, cela sonne légèrement comme une menace ? Possiblement.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside « Je suis ton seul cousin en même temps, c’est pas comme s’il y avait beaucoup de concurrence. » Il marque sûrement un point à son tour, il faut dire que, vu sous cet angle, ce n’est pas vraiment une question de confiance mais juste de choix par dépit de la part de Zoya. Il n’en est rien, bien sûr, parce qu’elle sait la valeur que peut avoir son cousin et toute l’aide qu’il peut lui apporter, n’hésitant pas, comme ce soir, à accourir pour elle alors que l’urgence de son problème, dans ce cas, reste relative. Elle hausse les épaules simplement en guise de réponse, n’affirmant rien à ses dires, sûrement pour laisser le doute planer, s’en amusant d’un sourire.

« Tu veux qu’on se filme pour en plus lui prouver qu’on a pas triché et que tout a été fait dans les temps et les règles de l’art ? » « Certainement pas ! » qu’elle répond du tac au tac, un peu trop de manière agressive sans que ce pauvre Caleb puisse comprendre pourquoi, reprenant d’une façon plus mielleuse par la suite « Il ne doit pas savoir que tu m’as aidée » Voilà les raisons de sa réaction, son aide doit rester un secret pour tous car, en cuisine, son père compte faire exécuter la préparation de son fraisier par un seul cuisinier. Ils ne seront pas à deux derrière les fourneaux, comme ils le sont eux actuellement « Ce n’est pas pour m’attribuer tous les mérites Vraiment ? mais, autrement on lui donnerait l’argument parfait pour ne pas accepter de les réaliser lui-même ». Puisque, le but étant de maximiser le temps et le nombre de paires de mains qui s’y attelle. Une part de fierté aussi anime sûrement la volonté de Zoya de ne rien dire quant à l’aide que Caleb lui apporte actuellement mais elle s’abstient d’être franche à ce sujet avec lui – et, la connaissant, il ne serait pas surpris que ce soit le cas. En tout cas, ce gâteau doit être réalisé en quarante-cinq minutes, pas une de plus, pas une de moins et Zoya a besoin que son cousin lui confirme que cela est réalisable « Oui oui bien sûr que c’est faisable. T’inquiètes pas, on va gérer tous les deux. » Il a ce ton rassurant et cela l’aide à se détendre un peu, même si, quelques minutes plus tard, alors qu’il s’apprête à lancer le chronomètre, elle met la pression à Caleb en disant que son titre de meilleure cousin est remis en jeu avec la réalisation de ce gâteau, qu’elle rappelle, doit être réaliser en moins d’une heure « Heeeey, dans ce cas moi aussi je t’éjecte de la place de la meilleure cousine et quatrième sœur. » Ses sourcils se froncent alors qu’il ose la mettre en garde elle aussi, trouvant sa répartie injuste – évidemment « Mais on va y arriver, t’en fais pas. » Il y croit, c’est lui le spécialiste après tout, donc cela aide Zoya à y croire « C’est bon, lance le chronomètre ! Tu commences par la crème, moi je m’occupe du sirop. Quand c’est terminé tu me le dis pour que je vienne goûter. Allez, au travail ! » Bien que son cousin face preuve d’autorité et que Zoya déteste lorsqu’on lui donne des ordres, elle ne se fait pas ici prier et s’exécute. Lançant le chronomètre, elle s’attelle à la préparation de la crème, de la plus minutieuse des manières qu’il soit, silencieuse pour l’occasion car il est hors de question qu’elle foire à nouveau sa préparation. « Je t’avoue que je pourrais être presque déçu que ce soit pour ton père que tu te donnes tant de mal pour cuisiner. » « Pour qui d’autres sinon ? » demande-t-elle alors qu’elle mélange les ingrédients entre eux, ne quittant pas sa préparation des yeux « Cela dit, c’est vrai que ça aurait pu être potentiellement pour quelqu’un d’autre » qu’elle fait au bout de quelques instants, un sourire prenant place sur ses lèvres. Elle ose alors lever le regard pour trouver celui de son cousin « Il s’appelle Mickey. Et il m’a d’ailleurs invité à un date. Ce qui n’est pas rien quand tu sais qu’il y a quelques mois encore, on ne pouvait pas se voir et qu’à la base, notre relation était majoritairement basée sur des parties de jambes en l’air ». Ce qu’elle ne dit pas, c’est que, depuis qu’ils se sont réconciliés, Mickey et elle sont devenus proches et qu’un certain manque de l’autre se manifeste assez facilement, autant lorsque Zoya prend le large, comme lors de son stage de survie, qu’au quotidien. Il est certain qu’elle n’est pas indifférente au charme de l’ancien boxeur et qu’elle l’apprécie d’une manière toute particulière, appréciant les instants qu’ils peuvent partager, autant en présence l’un de l’autre que lors de leurs subtils échanges par message au quotidien. Peut-être même que Caleb peut s’en rendre compte à la manière qu’elle a d’en parler et ce petit sourire en coin qui ne la quitte pas, rendant Zoya soudainement plus douce et plus fragile qu’elle ne peut l’être en temps normal. « Je crois que ma crème est prête » qu’elle fait en tendant la cuillère à son cousin pour qu’il vienne la goûter.

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside « T’inquiètes pas, ton père n’y verra que du feu. » Elle s’oppose à ce qu’ils se filment pour prouver quoi que ce soit, c’est tout le contraire qu’elle souhaite Zoya, ne voulant pas que son père se doute une seule seconde qu’elle ait pu avoir un petit coup de main en cuisine pou parvenir à ses fins. Elle revaudra ça à Caleb, d’une manière ou d’une autre, mais sa mission est plus importante pour l’heure que de s’attarder sur ce qui est juste ou non. S’attribuer les mérites de quelque chose qu’elle n’a su faire seule ou non, peu importe tant qu’ils parviennent à réaliser ce gâteau dans les quarante-cinq minutes qui suivent.

Le top départ est donc lancé et les deux cousins sont minutieux à la tâche et le fait d’avoir Caleb à ses côtés aide Zoya à se canaliser et donc faire preuve d’organisation et de méthode, ce dont elle manquait cruellement lors du premier essai. Il a le don de la calmer, c’est un fait, et pour preuve, la discussion dévie sur tout autre chose comme le fait que ce gâteau aurait tout aussi bien être pu réaliser pour quelqu’un d’autre, Zoya avouant à son cousin l’identité de celui qui occupe bien ses pensées depuis quelques mois. « Ohhh mais il te plaît ! » « T’es stupide » qu’elle murmure tout en levant les yeux au ciel, continuant à s’appliquer au mélange de sa crème sans quitter la préparation du regard. Il n’a pas tort cependant, Caleb, il marque même un point parce que son attirance va bien au-delà du simple physique chez le Reeves. Elle l’apprécie bien plus qu’elle n’osera l’avouer pour l’heure et voilà comment il est possible de piéger facilement la Lewis avec ses potentielles relations amoureuses. « La haine qui se finit par le sexe, et ensuite en histoire d’amour. Typique. » Elle hausse un sourcil à ça, c’est vrai que c’est un parfait résumé de sa relation avec Mickey et sûrement aussi à nombreuses de ses relations « En même temps, le sexe résout pas mal de problème, c’est connu ». Elle s’en amuse, continuant sa préparation jusqu’à ce que Caleb ajoute, l’arrêtant ainsi dans ses gestes « Tu vas nous le présenter à Noël ? » « Wow, du calme. Puis, je te connais, tu vas lui faire peur, j’en suis sûre et j’y tiens pas particulièrement. Tu vas lui parler de mariage, de bébé, il va prendre la poudre d’escampette ». Et à ça, elle rit de bon cœur ajoutant ensuite « En réalité, je serai sereine de te le présenter à toi. Je sais que tu vas pas chercher à jouer les gros durs protecteur avec moi, contrairement à mes trois abrutis de frère… Et mon père va sûrement pas apprécié de savoir que celui dont je me suis potentiellement amourachée et son regard vient trouver en coin celui de son cousin alors qu’elle utilise ce mot a eu quelques déboires par le passé qui lui a valu sa carrière et son mariage ». Enfin, mariage qui est toujours d’actualité mais c’est un détail que Zoya préfère garder pour elle. En revanche, révéler l’identité de Mickey à son cousin est aussi un premier test pour voir ce que lui va en penser et les autres, par extension « Mickey Reeves… Si jamais tu t’y connais un tant soit peu en boxe, il était champion du monde ». Pas sûr que ce soit le cas, mais elle tente sa chance, Zoya. « C’est parfait ! » Sa crème est prête, le sirop préparé par Caleb l’est aussi, ils peuvent passer à la suite « On peut se mettre au biscuit. ». Ils s’y mettent donc à deux, Zoya écoute attentivement les instructions de son cousin, prenant conscience de l’erreur qu’elle a pu faire un peu plus tôt et qui explique pourquoi sa génoise n’a pas pris. « Vous allez faire quoi pour ce fameux date ? ». Zoya soulève les épaules doucement, toujours concentré à sa tâche « Il est assez mystérieux et tient à garder la surprise jusqu’au bout. Mais on va passer toute une journée ensemble et la chose dont je suis sûre c’est que, si on parvient à se supporter jusque-là, c’est par un dîner en tête à tête que ça se terminera » et d’ajouter en mimant des guillemets tout en riant « Officiellement » parce qu’il est certain que chaste, Zoya ne le restera pas après ce dîner et voudra conclure cette journée comme il se doit avec Mickey.  

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Août 2023, maison de Zoya, Bayside « Oh que oui… » Le sexe est la recette miracle a bien des problèmes et si Zoya en est convaincue, Caleb semble l’être tout autant et d’ailleurs son approbation ne manque pas de l’amuser. « Ca sent le vécu ». En même temps, Caleb est en couple depuis des années avec Alexandra et au fond, ça la rassure de savoir que les deux sont toujours aussi actifs à ce niveau-là et aime user de ce biais pour résoudre, eux aussi, bien des problèmes.

En tout cas, s’ils abordent un tel sujet c’est parce que Zoya a possiblement décidé de se confier à son cousin au sujet de son crush – et pas n’importe lequel – parlant de Mickey pour la toute première fois à quelqu’un. Et si elle fait le choix de son cousin, ce n’est pas anodin. Elle lui fait confiance, sait qu’il sera là pour l’écouter et ne la jugera pas à ce sujet, bien qu’elle le prenne au mot quand il propose déjà que le boxeur soit invité au repas familial de Noël. Une idée qui ne lui plait guère, quand elle craint que Caleb puisse faire fuir le Reeves. « Woow, hé, hé, calmos Lewis j’étais pas sérieux. » Et c’est un soulagement qui se manifeste entre les lèvres de la photographe, sa main venant se porter sur sa poitrine – et promis, elle exagère à peine. Noël est encore loin cela dit, peut-être même qu’elle changera d’avis d’ici là – puis après tout, tout le monde connait Zoya et sa contradiction, son éternel blanc aujourd’hui et noir le lendemain. D’ailleurs, Caleb serait tout de même son premier choix si elle devait le présenter à quelqu’un de la famille parce qu’elle sait qu’il ne cherchera pas à jouer le grand frère protecteur et sera peut-être plus ouvert quant à ces déboires qui ont eu raison de la carrière de Mickey. « Quelques déboires par le passé ? C’est-à-dire ? » Zoya comprend que cette précision interpelle son cousin et au lieu de directement répondre à sa question, elle lui décline son identité, au cas où il viendrait à être un peu calé dans le domaine de la boxe « Ah oui je vois carrément de qui il s’agit ! Parce que tu me connais, je suis tellement calé en boxe. J’adore ça, ça me passionne. » Elle n’a aucun mal à entendre l’ironie dans sa voix et comprend surtout que son cousin se fiche d’elle, la faisant lever les yeux au plafond. Il n’y connait rien, le nom de Mickey Reeves ne lui fait aucun écho et il use d’ailleurs d’humour en poursuivant à ce sujet, lui qui n’est définitivement pas un spécialiste en matière sportive « Les seuls moments où je me retrouve à faire du sport c’est quand je suis pris dans un élan de folie et que je décide de monter les blancs d’œuf manuellement. C’est d’ailleurs ça qui me vaut ces biceps parfaitement sculptés. » Zoya se stoppe dans sa préparation, tourne son regard lentement vers son cousin qui exhibe un de ces bras pour montrer son triceps pas musclé pour un sous et la brune part dans un fou rire incontrôlé. Elle essaye pourtant, sa main venant se poser devant sa bouche pour s’arrêter, mais ses épaules, qui font des soubresauts, la trahissent « Pardon » et elle repart de plus belle, son cousin ayant pour le coup réussi à la faire se détendre. Elle s’essuie sous les yeux les quelques larmes qui ont perlé du fait de son fou rire avant de se ressaisir « Tu peux être fier de toi, monter les blancs en neige devrait même être reconnu comme une discipline olympique ». Ses lèvres se pincent entre elles et pour s’excuser d’avoir ri, elle vient déposer un baiser sur la joue de Caleb. « Sinon concernant les déboires en question, Mickey a, disons, dérapé une fois et l’a payé cher. Des photos de lui consommant des substances illicites ont fuité dans la presse et la suite tu la connais » Sa carrière a volé en éclats, ainsi que son mariage. Zoya guette évidemment la réaction de son cousin du coin de l’œil alors qu’elle termine sa préparation avec minutie. De son côté, elle ne jugera jamais Mickey pour ce qui lui est arrivé et elle est même désolée qu’il en est payé un prix aussi fort. Un tel acharnement médiatique n’aurait jamais dû arriver et de telles conséquences pour lui l’attriste quand il était promis à un bel avenir. Elle sait aussi les heures sombres qui peuvent être les siennes depuis, Mickey s’étant confié à ce sujet à elle et c’est surement pour cette raison que, durant une fraction de secondes, ses sourcils s’affaissent, transcrivant sa tristesse quand elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour lui. « C’est lui qui va cuisiner pour ce dîner en tête à tête ? » « Il a intérêt à m’inviter dans le meilleur restaurant de la ville tu veux dire ! » Elle marque une pause, cogite et ajoute « Après le tien et celui de mon père, je veux dire » qu’elle se rattrape comme elle le peut, étouffant un rire « En réalité, ça m’est égal mais je pense que ce sera plutôt un dîner en tête à tête dans un restaurant qu’aux chandelles chez lui ». C’est du moins comme cela qu’elle l’imagine mais l’un comme l’autre cas lui conviendra parfaitement car, tant qu’elle est avec lui, Zoya est la plus heureuse. « En tout cas sache que quand tu te sentiras prête, et quand tu sauras que c’est le bon moment, je serai ravi de le rencontrer. Tu mérites d’être heureuse, Zoya. » Bien sûr que les mots la touchent et c’est pour cette raison qu’elle retrouve les pupilles de Caleb, les siennes légèrement humidifiées « Merci, Cal’ ». Elle détourne très vite le regard, se reportant sur leur préparation presque terminé de la génoise qui doit aller désormais au four « On a rien oublié ? » fait-t-elle en terminant de mélanger la préparation et laissant le soin à Caleb de verser le tout dans un moule à manqué.