Quatrième atelier de cette académie de survie désigné par le réputé Bear Grylls. Si les débuts avaient été plutôt chaotiques car j'avais dû essuyer blessures et une quasi noyade, les défis suivants s'étaient révélés moins ardus, bien que tout autant mémorables. Par ailleurs, j'avais eu la chance d'être associé à des partenaires très agréables lors des deux derniers ateliers, tant que j'espérais que cette tendance se répète aujourd'hui alors que je m'orientais vers la zone où démarrerait l'aventure des premiers secours.

Un petit kit nous était remis contenant quelques recettes artisanales pour apaiser diverses plaies et petits maux à base de produits naturels. Bien entendu, les plantes médicinales étaient à dénicher au coeur de la forêt menaçante de ses espèces venimeuses. Je grimaçais légèrement en étudiant le paragraphe vantant les mérites de quelques insectes sur le corps humain et je levais les yeux en entendant une voix masculine à proximité, un des moniteurs me présentant une jeune femme qui serait aujourd'hui mon binôme.

J'offrais un sourire sincère à la brune en lui tendant une main. "Salut. Moi c'est Kai." Je décrivais quelques instants la jeune femme, avant de soumettre : "J'ai l'impression de t'avoir déjà vue. Tu bosses à l'hôpital ?" Je tentais, sans grande conviction. Puis, je questionnais : "Est-ce que tu veux tenter quelque chose de spécial dans les premiers secours ? Ou alors, tu as toi-même une plaie qu'on pourrait essayer de soigner ?" A ses risques et périls, certes. Dans tous les cas, j'imaginais que ces connaissances pourraient toujours être utiles dans une vie, même au retour de la civilisation où les plantes et racines pourraient être dénichés dans des épiceries spécialisées. "Sinon j'me suis pris une branche et des ronces à un précédent atelier, je peux aussi servir de cobaye," je faisais en riant. Une mygale aussi dodue que velue apparaît cependant soudainement derrière Adèle, se précipitant vers le duo avec entrain. "Oh, attention, derrière toi !"

dé win : La voix de Kai fait fuir, du moins temporairement, la mygale. "Tu crois qu'on devrait faire un feu ou quelque chose du genre pour éviter qu'elle revienne ? Ou peut-être qu'il y a quelque chose là-dedans qui les repousse" Je formule à voix haute en lorgnant sur le kit remis en début d'atelier.
dé so close : Kai repousse la bête avec un morceau de bois sans pour autant la tuer. Celle-ci est déstabilisée et semble souffrir de tournis.
dé fail : La mygale se rue vers Adèle et Kai puis se soulève sur ses pattes inférieures pour les menacer de ses chélicères.

@Adèle Shephard  

Adèle avait passé la nuit avec ses deux colocs, Carl et Chelsea. Cela avait été plus compliqué que prévu, et très certainement qu'en s'inscrivant à ses ateliers, Addie n'avait pas envisagé le temps de travail désiré. Elle était un brin sportive et plutôt le genre à ne pas aimer rester en place longtemps, c'était donc une évidence pour elle de réussir haut la main. Mais rien ne se passe comme prévu et il y a toujours un imprévu qui vient gâcher une possible victoire rapide. Fort heureusement il n'y a pas vraiment de classement, l'important est qu'il réussisse et cela, peu importe le temps qu'ils mettront. En arrivant devant le moniteur, on leur distribue un kit avec tout le nécessaire mais qui semble aux yeux de la brune, trop peu pour affronter tout type de blessure ou différents insectes. Finalement, un duo se forme grâce au fameux moniteur et Adèle finit par relever la tête vers la personne, avec un sourire aux lèvres. « Salut. Moi c'est Kai, » voilà qu'il se présente et Adèle réceptionne sa main pour la serrer avant de rétorquer. « Adèle, enfin Addie. » Il avait l'air assez sympathique, suffisamment en tout cas pour que cette rencontre se passe bien. « J'ai l'impression de t'avoir déjà vue. Tu bosses à l'hôpital ?"  » Elle hausse les épaules et perd son léger sourire face au dernier mot qui l'a met toujours autant mal à l'aise. Et encore elle, elle n'a pas beaucoup à s'en plaindre, « non, j'ai fait un petit séjour là-bas. » Elle reste suffisamment distante à ce sujet et finalement s'ose, « tu y as été toi aussi ? » Elle suppose que oui au vu de sa question, et visiblement pas en tant qu'infirmier ou médecin. Elle se souvient toujours de son infirmier préféré, Isaac Jensen devenu un ami aujourd'hui. « Est-ce que tu veux tenter quelque chose de spécial dans les premiers secours ? Ou alors, tu as toi-même une plaie qu'on pourrait essayer de soigner ? » Elle semble réfléchir un instant, mais il vient lui couper la parole sans le vouloir, « sinon j'me suis pris une branche et des ronces à un précédent atelier, je peux aussi servir de cobaye, » et ça l'a fait doucement rigoler.  « Et ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ? » Qu'elle demande néanmoins. Alors qu'elle allait bouger pour commencer à réfléchir à ce qu'ils préféraient, le voilà qu'il crie en direction d'Adèle. « Oh, attention, derrière toi ! » Elle a à peine le temps de tourner le visage qu'elle aperçoit la géante bête et se met aussi à hurler, contournant Kai pour qu'il se fasse bouffer avant elle. Fallait au moins ça pour qu'elle prenne sa respiration.

Spoiler:

Adèle, comme la chanteuse, je ne peux m'empêcher de penser lorsque la jeune femme se présente à moi. Je lui offre un sourire amical puis je formule : « Enchanté, Addie. » A mesure que je décris son portrait, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle m'est familière, si bien que je m'ose à la questionner sur une quelconque association au centre hospitalier St Vincent's. A sa réponse et son portrait qui se fige quelque peu, je conjecture avoir touché une corde sensible et je m'en sens derechef profondément désolé, comprenant qu'elle s'y est rendue en qualité de patiente et non de professionnelle. « J'y travaille, je suis biologiste au laboratoire de l'établissement, » je lui explique, distrait par ma culpabilité : « Je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi, je pensais t'avoir vu du côté de la maternité, » je m'excusais.

J'essaie d'effacer ma maladresse en relatant mes mésaventures lors de l'atelier navigation au cours duquel je n'avais malheureusement pas bu que la tasse. Cela fait rire la brune et allège mon coeur. « Et ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ? » Je hausse les épaules avec nonchalance. « J'ai perdu quelques lambeaux de ma dignité mais sinon, je survis, » je répliquais sur un ton plaisantin, avant que ma mine ne s'obcurcisse. En effet, une mygale aussi poilue que dodue se rua vers nous pour nous menacer de ses chélicères. Addie l'accueillit avec un hurlement digne d'un opéra avant de se précipiter derrière moi, me réduisant au rôle de bouclier humain. Heureusement, l'esprit ne manquait pas à la jeune femme qui se saisit d'un bâton et chassa la bestiole. « Il a mal où mon grand malade ? » Qu'elle demanda ensuite d'un ton assuré, toute menace éradiquée. Je haussais pour ma part les sourcils, impressionné. « Je ne sais pas si j'ai envie de dire que tu as l'habitude avec les mygales ou pas, vu ta réaction. » Entre son cri qui laissait entendre qu'elle les détestait et sa manière de les envoyer valser, deux interprétations opposées étaient possibles.

Je tirais sur le col de mon t-shirt, dévoilant une lacération sur mon épaule. « Alors, ici la branche. » Je montrais ensuite mes jambes malmenées. « Et voilà l'autographe laissé généreusement par les ronces, » je présentais en riant. J'attrapais le pamphlet à la recherche d'un remède. « Tiens, apparemment cette plante aide à la cicatrisation et celle-ci agit contre les démangeaisons. » Je pointais les différents feuillages. « On tente d'en trouver ? » Je lui proposais. « Idéalement en partant par là ? » Je pointais la direction contraire à celle de la fuite de la mygale.

dé win : Addie et Kai se rendent dans les bois. A défaut de trouver tout de suite les plantes aux vertus médicinales, ils trouvent une petite rivière qui leur permet d'avoir de l'eau douce.
dé so close : Addie et Kai se rendent dans les bois mais ne trouvent rien qui ressemblent aux plantes dessinées sur le pamphlet. "Tu penses qu'il faut changer de zone ?"
dé fail : Après la mygale, les fourmis rouges : malheureusement, sans s'en rendre compte, l'un d'eux a marché sur une fourmilière et la contre-attaque des insectes sévit.

Elle ignorait vraiment où Kai aurait pu la croiser, elle le dévisage un instant mais son visage ne lui parle pas alors qu'il semble de son côté se faire sa propre idée. Parler de sa maladie et de l'hôpital n'est visiblement pas la meilleure chose qu'il puisse faire parce que Adèle se fige sous ses questions, un soupire las sort de ses lèvres alors qu'elle a déjà envie d'être loin, de partir. « J'y travaille, je suis biologiste au laboratoire de l'établissement. » Elle hausse les épaules, peut-être une personne qui lui ressemble et Kai se trompe sur sa personne. Elle finit par avouer, « je vends des maisons donc rien à voir... » Qu'elle annonce sans mal, en souriant quelque peu avant qu'il se fonde en excuse tout en enfonçant le clou un peu plus fort. « Je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi, je pensais t'avoir vu du côté de la maternité, » et c'est avec tristesse qu'elle détourne le regard parce que au lieu de se sortir du pétrin comme n'importe quel humain normal aurait fait, il s'enfonce jusqu'à toucher le sol. Pas qu'elle n'a pas envie de devenir mère mais les docteurs ont toujours été clairs sur le sujet : les chances qu'elle tombe enceinte sont si minces qu'elle ne doit pas se faire à l'idée. C'était ça ou laisser le cancer prendre de l'ampleur. Le choix a vite été fait quand bien même la décision n'a pas été si facile à prendre à l'époque - Cody et Ash ne lui ont guère laissé le choix. C'est alors avec nostalgie qu'elle prend la réplique de Kai en pleine figure et il aurait pu la gifler qu'elle en aurait eu autant mal. Elle préfère éviter son regard et se concentrer sur sa nouvelle mission, désormais. « J'ai perdu quelques lambeaux de ma dignité mais sinon, je survis, » et ça a au moins le don de la faire rire un peu. « Les lois de la nature sont cruelles... » Qu'elle annonce, un sourire qui parvient à ses lèvres. Il pourrait presque avoir une musique dramatique en même temps. Le temps change et s'assombrit au-dessus d'eux lorsque Kai remarque la bestiole derrière la jeune agente Immobilière. Elle n'a jamais aimé les bêtes de ce style c'est pourquoi son premier réflexe est de hurler avant de se réfugier derrière le brun. Mais c'est en trouvant le bâton qu'elle trouve le courage de faire fuir la mygale. « Je ne sais pas si j'ai envie de dire que tu as l'habitude avec les mygales ou pas, vu ta réaction. » Elle fait un non de la tête, « l'important c'est qu'elle soit plus là. » Et peu importe le nombre d' hurlement qu'elle à du avoir, c'est surtout les oreilles du jeune homme qui ont dû en pâtir. « Alors, ici la branche. » Elle examine l'endroit que Kai lui montre avant de faire une mine septique, « et voilà l'autographe laissé généreusement par les ronces, » ses yeux descendent jusqu'à genou avant de lancer. « A ce stade, on va devoir couper. » Qu'elle annonce sans aucun ménagement pour lui, « tiens, apparemment cette plante aide à la cicatrisation et celle-ci agit contre les démangeaisons. » On peut toujours essayer, oui. Elle répond d'un signe de tête.   « on tente d'en trouver ? Idéalement en partant par là ? » Tout lui convient mais plus encore quand on s'éloigne du gros insecte. Ils marchent donc tout deux, finissant même par longer une petite rivière. C'est que ça lui plaît ça parce qu'ils vont forcément pouvoir trouver des trucs sympas non ? « Regarde, il y a des rochers là bas, à coup sûr on va trouver ce qu'on cherche par là-bas !»

Spoiler: