Quatrième atelier de cette académie de survie désigné par le réputé Bear Grylls. Si les débuts avaient été plutôt chaotiques car j'avais dû essuyer blessures et une quasi noyade, les défis suivants s'étaient révélés moins ardus, bien que tout autant mémorables. Par ailleurs, j'avais eu la chance d'être associé à des partenaires très agréables lors des deux derniers ateliers, tant que j'espérais que cette tendance se répète aujourd'hui alors que je m'orientais vers la zone où démarrerait l'aventure des premiers secours.

Un petit kit nous était remis contenant quelques recettes artisanales pour apaiser diverses plaies et petits maux à base de produits naturels. Bien entendu, les plantes médicinales étaient à dénicher au coeur de la forêt menaçante de ses espèces venimeuses. Je grimaçais légèrement en étudiant le paragraphe vantant les mérites de quelques insectes sur le corps humain et je levais les yeux en entendant une voix masculine à proximité, un des moniteurs me présentant une jeune femme qui serait aujourd'hui mon binôme.

J'offrais un sourire sincère à la brune en lui tendant une main. "Salut. Moi c'est Kai." Je décrivais quelques instants la jeune femme, avant de soumettre : "J'ai l'impression de t'avoir déjà vue. Tu bosses à l'hôpital ?" Je tentais, sans grande conviction. Puis, je questionnais : "Est-ce que tu veux tenter quelque chose de spécial dans les premiers secours ? Ou alors, tu as toi-même une plaie qu'on pourrait essayer de soigner ?" A ses risques et périls, certes. Dans tous les cas, j'imaginais que ces connaissances pourraient toujours être utiles dans une vie, même au retour de la civilisation où les plantes et racines pourraient être dénichés dans des épiceries spécialisées. "Sinon j'me suis pris une branche et des ronces à un précédent atelier, je peux aussi servir de cobaye," je faisais en riant. Une mygale aussi dodue que velue apparaît cependant soudainement derrière Adèle, se précipitant vers le duo avec entrain. "Oh, attention, derrière toi !"

dé win : La voix de Kai fait fuir, du moins temporairement, la mygale. "Tu crois qu'on devrait faire un feu ou quelque chose du genre pour éviter qu'elle revienne ? Ou peut-être qu'il y a quelque chose là-dedans qui les repousse" Je formule à voix haute en lorgnant sur le kit remis en début d'atelier.
dé so close : Kai repousse la bête avec un morceau de bois sans pour autant la tuer. Celle-ci est déstabilisée et semble souffrir de tournis.
dé fail : La mygale se rue vers Adèle et Kai puis se soulève sur ses pattes inférieures pour les menacer de ses chélicères.

@Adèle Shephard  

Adèle avait passé la nuit avec ses deux colocs, Carl et Chelsea. Cela avait été plus compliqué que prévu, et très certainement qu'en s'inscrivant à ses ateliers, Addie n'avait pas envisagé le temps de travail désiré. Elle était un brin sportive et plutôt le genre à ne pas aimer rester en place longtemps, c'était donc une évidence pour elle de réussir haut la main. Mais rien ne se passe comme prévu et il y a toujours un imprévu qui vient gâcher une possible victoire rapide. Fort heureusement il n'y a pas vraiment de classement, l'important est qu'il réussisse et cela, peu importe le temps qu'ils mettront. En arrivant devant le moniteur, on leur distribue un kit avec tout le nécessaire mais qui semble aux yeux de la brune, trop peu pour affronter tout type de blessure ou différents insectes. Finalement, un duo se forme grâce au fameux moniteur et Adèle finit par relever la tête vers la personne, avec un sourire aux lèvres. « Salut. Moi c'est Kai, » voilà qu'il se présente et Adèle réceptionne sa main pour la serrer avant de rétorquer. « Adèle, enfin Addie. » Il avait l'air assez sympathique, suffisamment en tout cas pour que cette rencontre se passe bien. « J'ai l'impression de t'avoir déjà vue. Tu bosses à l'hôpital ?"  » Elle hausse les épaules et perd son léger sourire face au dernier mot qui l'a met toujours autant mal à l'aise. Et encore elle, elle n'a pas beaucoup à s'en plaindre, « non, j'ai fait un petit séjour là-bas. » Elle reste suffisamment distante à ce sujet et finalement s'ose, « tu y as été toi aussi ? » Elle suppose que oui au vu de sa question, et visiblement pas en tant qu'infirmier ou médecin. Elle se souvient toujours de son infirmier préféré, Isaac Jensen devenu un ami aujourd'hui. « Est-ce que tu veux tenter quelque chose de spécial dans les premiers secours ? Ou alors, tu as toi-même une plaie qu'on pourrait essayer de soigner ? » Elle semble réfléchir un instant, mais il vient lui couper la parole sans le vouloir, « sinon j'me suis pris une branche et des ronces à un précédent atelier, je peux aussi servir de cobaye, » et ça l'a fait doucement rigoler.  « Et ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ? » Qu'elle demande néanmoins. Alors qu'elle allait bouger pour commencer à réfléchir à ce qu'ils préféraient, le voilà qu'il crie en direction d'Adèle. « Oh, attention, derrière toi ! » Elle a à peine le temps de tourner le visage qu'elle aperçoit la géante bête et se met aussi à hurler, contournant Kai pour qu'il se fasse bouffer avant elle. Fallait au moins ça pour qu'elle prenne sa respiration.

Spoiler:

Adèle, comme la chanteuse, je ne peux m'empêcher de penser lorsque la jeune femme se présente à moi. Je lui offre un sourire amical puis je formule : « Enchanté, Addie. » A mesure que je décris son portrait, je ne peux m'empêcher de penser qu'elle m'est familière, si bien que je m'ose à la questionner sur une quelconque association au centre hospitalier St Vincent's. A sa réponse et son portrait qui se fige quelque peu, je conjecture avoir touché une corde sensible et je m'en sens derechef profondément désolé, comprenant qu'elle s'y est rendue en qualité de patiente et non de professionnelle. « J'y travaille, je suis biologiste au laboratoire de l'établissement, » je lui explique, distrait par ma culpabilité : « Je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi, je pensais t'avoir vu du côté de la maternité, » je m'excusais.

J'essaie d'effacer ma maladresse en relatant mes mésaventures lors de l'atelier navigation au cours duquel je n'avais malheureusement pas bu que la tasse. Cela fait rire la brune et allège mon coeur. « Et ça va ? Tu t'es pas fait trop mal ? » Je hausse les épaules avec nonchalance. « J'ai perdu quelques lambeaux de ma dignité mais sinon, je survis, » je répliquais sur un ton plaisantin, avant que ma mine ne s'obcurcisse. En effet, une mygale aussi poilue que dodue se rua vers nous pour nous menacer de ses chélicères. Addie l'accueillit avec un hurlement digne d'un opéra avant de se précipiter derrière moi, me réduisant au rôle de bouclier humain. Heureusement, l'esprit ne manquait pas à la jeune femme qui se saisit d'un bâton et chassa la bestiole. « Il a mal où mon grand malade ? » Qu'elle demanda ensuite d'un ton assuré, toute menace éradiquée. Je haussais pour ma part les sourcils, impressionné. « Je ne sais pas si j'ai envie de dire que tu as l'habitude avec les mygales ou pas, vu ta réaction. » Entre son cri qui laissait entendre qu'elle les détestait et sa manière de les envoyer valser, deux interprétations opposées étaient possibles.

Je tirais sur le col de mon t-shirt, dévoilant une lacération sur mon épaule. « Alors, ici la branche. » Je montrais ensuite mes jambes malmenées. « Et voilà l'autographe laissé généreusement par les ronces, » je présentais en riant. J'attrapais le pamphlet à la recherche d'un remède. « Tiens, apparemment cette plante aide à la cicatrisation et celle-ci agit contre les démangeaisons. » Je pointais les différents feuillages. « On tente d'en trouver ? » Je lui proposais. « Idéalement en partant par là ? » Je pointais la direction contraire à celle de la fuite de la mygale.

dé win : Addie et Kai se rendent dans les bois. A défaut de trouver tout de suite les plantes aux vertus médicinales, ils trouvent une petite rivière qui leur permet d'avoir de l'eau douce.
dé so close : Addie et Kai se rendent dans les bois mais ne trouvent rien qui ressemblent aux plantes dessinées sur le pamphlet. "Tu penses qu'il faut changer de zone ?"
dé fail : Après la mygale, les fourmis rouges : malheureusement, sans s'en rendre compte, l'un d'eux a marché sur une fourmilière et la contre-attaque des insectes sévit.

Elle ignorait vraiment où Kai aurait pu la croiser, elle le dévisage un instant mais son visage ne lui parle pas alors qu'il semble de son côté se faire sa propre idée. Parler de sa maladie et de l'hôpital n'est visiblement pas la meilleure chose qu'il puisse faire parce que Adèle se fige sous ses questions, un soupire las sort de ses lèvres alors qu'elle a déjà envie d'être loin, de partir. « J'y travaille, je suis biologiste au laboratoire de l'établissement. » Elle hausse les épaules, peut-être une personne qui lui ressemble et Kai se trompe sur sa personne. Elle finit par avouer, « je vends des maisons donc rien à voir... » Qu'elle annonce sans mal, en souriant quelque peu avant qu'il se fonde en excuse tout en enfonçant le clou un peu plus fort. « Je suis désolé. Je ne sais pas pourquoi, je pensais t'avoir vu du côté de la maternité, » et c'est avec tristesse qu'elle détourne le regard parce que au lieu de se sortir du pétrin comme n'importe quel humain normal aurait fait, il s'enfonce jusqu'à toucher le sol. Pas qu'elle n'a pas envie de devenir mère mais les docteurs ont toujours été clairs sur le sujet : les chances qu'elle tombe enceinte sont si minces qu'elle ne doit pas se faire à l'idée. C'était ça ou laisser le cancer prendre de l'ampleur. Le choix a vite été fait quand bien même la décision n'a pas été si facile à prendre à l'époque - Cody et Ash ne lui ont guère laissé le choix. C'est alors avec nostalgie qu'elle prend la réplique de Kai en pleine figure et il aurait pu la gifler qu'elle en aurait eu autant mal. Elle préfère éviter son regard et se concentrer sur sa nouvelle mission, désormais. « J'ai perdu quelques lambeaux de ma dignité mais sinon, je survis, » et ça a au moins le don de la faire rire un peu. « Les lois de la nature sont cruelles... » Qu'elle annonce, un sourire qui parvient à ses lèvres. Il pourrait presque avoir une musique dramatique en même temps. Le temps change et s'assombrit au-dessus d'eux lorsque Kai remarque la bestiole derrière la jeune agente Immobilière. Elle n'a jamais aimé les bêtes de ce style c'est pourquoi son premier réflexe est de hurler avant de se réfugier derrière le brun. Mais c'est en trouvant le bâton qu'elle trouve le courage de faire fuir la mygale. « Je ne sais pas si j'ai envie de dire que tu as l'habitude avec les mygales ou pas, vu ta réaction. » Elle fait un non de la tête, « l'important c'est qu'elle soit plus là. » Et peu importe le nombre d' hurlement qu'elle à du avoir, c'est surtout les oreilles du jeune homme qui ont dû en pâtir. « Alors, ici la branche. » Elle examine l'endroit que Kai lui montre avant de faire une mine septique, « et voilà l'autographe laissé généreusement par les ronces, » ses yeux descendent jusqu'à genou avant de lancer. « A ce stade, on va devoir couper. » Qu'elle annonce sans aucun ménagement pour lui, « tiens, apparemment cette plante aide à la cicatrisation et celle-ci agit contre les démangeaisons. » On peut toujours essayer, oui. Elle répond d'un signe de tête.   « on tente d'en trouver ? Idéalement en partant par là ? » Tout lui convient mais plus encore quand on s'éloigne du gros insecte. Ils marchent donc tout deux, finissant même par longer une petite rivière. C'est que ça lui plaît ça parce qu'ils vont forcément pouvoir trouver des trucs sympas non ? « Regarde, il y a des rochers là bas, à coup sûr on va trouver ce qu'on cherche par là-bas !»

Spoiler:

Le malaise est palpable et je comprends promptement avoir commis un impair en questionnant Adèle sur sa possible appartenance au centre hospitalier de St Vincent's. C'est indélicat de ma part, je le conçois totalement et le regrette désormais amèrement. Quand bien même ce lieu est avant tout à mes yeux synonyme de travail à mes yeux, il n'en demeure qu'il rime avec maladie pour une grande partie de la population. Désespéré, je lui soumets où mes souvenirs erronés pensaient l'avoir retenue et je comprends m'enfoncer davantage à ses yeux fuyants, tant que je m'en mords les lèvres de culpabilité. Ultimement, je décide qu'il est préférable de changer de sujet tout en priant pour que la vingtenaire ne me tienne pas rancune et que notre duo ne soit pas ombragé de mes indiscrétions aussi maladroites et malencontreuses.

Avec humour, je démontre les blessures récoltées lors de l'atelier navigation que je suis bien heureux d'avoir achevé. En plus d'avoir manqué de me noyer à de multiples reprises et de n'être assurément pas sorti indemne de cette épopée, mon binôme n'était pas des plus amicaux. Malgré tout, si j'ai blessé bien malgré moi Adèle, cette dernière est restée aimable. Un soupire de soulagement s'extirpe flagramment de mes lèvres quand elle rit de mes remarques, mon coeur plus léger de se conforter que nous pouvons peut-être effacer mes débuts houleux avec elle pour poursuivre cet atelier de survie. « A ce stade, on va devoir couper. » « Et on en fera un barbecue ? » Je réplique avec humour avant de me concentrer sur le pamphlet et lui démontrer deux plantes qui pourraient correspondre à mes plaies. Adèle adhère au plan et nous nous enfonçons vaillamment dans la forêt.

« Regarde, il y a des rochers là bas, à coup sûr on va trouver ce qu'on cherche par là-bas ! » Je hausse les sourcils, impressionné par l'assurance de la jeune femme. « Tu t'y connais beaucoup en nature ? » Je demande avec intérêt. Nous investiguons les lieux et réellement, rien de bon ne semble croître dans cette zone. « Tu crois qu'on devrait prendre l'autre route ? » « J'en ai bien peur. J'ai l'impression que c'est plutôt vide par ici... Ca explique probablement l'absence d'animaux et d'insectes, d'ailleurs. C'est dommage parce que pourtant il y a cette rivière, » je démontre le cours d'eau. Lorsqu'il y a de l'eau, il y a de la vie, non ? J'inspire profondément et démontre un chemin qui monte vers la colline. « Par là-bas il y a l'air d'avoir pas mal d'arbres, peut-être qu'on trouvera ces plantes ? » Je propose. « Pourquoi tu as décidé de faire cet atelier ? » Je l'interroge ensuite, curieux.

dé win : A une clairière, plusieurs plantes ressemblant au pamphlet se présentent à eux. Néanmoins, Kai est incapable d'être certain à 100% qu'il s'agit bien de celles dessinées sur leur documentation. « Qu'est-ce que tu en penses ? » Il sollicite l'avis d'Adèle.
dé so close : Ils montent, montent, montent. A défaut de trouver les plantes, ils sont désormais au sommet de cette colline et la vue est imprenable. « Ca donne envie de rester un peu ici, tu trouves pas ? »
dé fail : Après la mygale, les fourmis rouges : malheureusement, sans s'en rendre compte, l'un d'eux a marché sur une fourmilière et la contre-attaque des insectes sévit.

Adèle se reprend assez vite et elle n'a pas envie de se laisser submerger par ses émotions, car ça ne regarde en rien cet homme qui fait office de partenaire pour ses prochaines heures, son nouveau binôme le temps de ce jeu mais rien de plus. Elle, qui déteste se confier sur son passé et sur ce qu'elle ressent de plus profond en elle, elle ne voit pas vraiment comment il pourrait être d'une quelconque aide. Elle avait pourtant une bonne mémoire des prénoms et des visages de personnes mais plus elle regardait Kai, plus elle cherchait où elle avait pu le voir et moins elle y parvenait. Pour autant, il lui semble pas être quelqu'un qui se trompe, elle laisse doucement l'affaire se tasser en revenant à ce qu'ils sont venus faire ici en arborant déjà un très léger sourire, voulant mettre ses derniers mots déjà bien loin de son esprit. Et un sourire en coin, elle le laisse lui montrer sa blessure, jouant avec lui alors devant sa question qu'elle comprend assez vite être une farce, « et on en fera un barbecue ?  » Elle lance un regard vers Kai, souriant avant de répondre sans une once d'hésitation, se prêtant volontiers au jeu, « et on aura d'quoi tenir un petit peu comme ça .. » Elle rétorque, avec sa nonchalence qu'on lui connaît peu. Le cannibalisme n'a jamais été un sujet dans lequel elle y porte un quelconque intérêt et elle serait même un peu réfractaire à tout ça. Elle a pourtant comme tout le monde lu des articles sur des gros naufrages, des accidents sur une île déserte et sur le fait que survivre l'emporte même sur ce genre d'idéaux. Mais quand bien même ses moments nature sont pas toujours évidents et que la compétition y est rude, elle espère néanmoins ne pas devoir en arriver jusque là. « Tu t'y connais beaucoup en nature ?  » Le problème avec la Shephard c'est qu'elle est toujours positive, elle a toujours de l'espoir même quand il n'y en a plus. Il hausse les épaules alors qu'en réalité il n'y a rien par là. Rien qui puisse véritablement les aider. « Pas plus qu'une citadine qui aime trop les magasins et avoir à dispositions tous les fast-food à volontés. » Est-ce que ça répond à sa question, elle finit par sourire légèrement avant de lui demander, « et est-ce que j'aurai le nouveau Peter Pan Australien devant moi ? » Elle nargue, en douceur avant de rire. Elle finit néanmoins par perdre son sourire lorsque Kai remarque la même chose qu'elles : ils ne sont pas aidés c'est certain. « J'en ai bien peur. J'ai l'impression que c'est plutôt vide par ici... Ca explique probablement l'absence d'animaux et d'insectes, d'ailleurs. C'est dommage parce que pourtant il y a cette rivière,  » elle tourne son visage sur cette dernière, peut-être des poissons à pêchés ? « Tu as déjà fait de la pêche ? »  Elle demande à son tour, la curiosité l'emportant toujours sur le reste alors qu'ils continuent d'avancer, elle se tient au bras de Kai juste un court moment pour s'aider à monter sur de gros rochers, mais sa petite taille l'empêchera de toute évidence d'y voir suffisamment loin pour voir quelque chose. « Par là-bas il y a l'air d'avoir pas mal d'arbres, peut-être qu'on trouvera ces plantes ? » Elle finit par sauter du rocher pour se retrouver au même niveau que son binôme, reprenant la route avec lui. « Pourquoi tu as décidé de faire cet atelier ? » Pour se surpasser ? Pour voir si elle est toujours capable de résister à ce côté sportif et à sa volonté après son cancer sans doute. Et puis le faire avec des personnes qu'on connait est toujours plus sympa non ? « J'ai emmené avec moi mes nouveaux colocs, c'était censé nous réunir mais les a priori sont plus forts que le reste. »  Et ça vise évidemment pas Carl ses à priori. Mais bel et bien Chelsea, elle les a planté là en pleine construction d'abri. Adèle n'est pas certaine de pouvoir supporter bien longtemps ce mauvais caractère qu'elle a. « Et toi, autant que j'en apprenne aussi un peu plus sur toi... » Et glisse son regard sur le jeune homme avant de le voir se relever avec plusieurs plantes en main, « qu'est-ce que tu en penses ? » Elle observe la plante, hausse les épaules, elle n'en sait rien à vrai dire. « On a qu'a tenter. Faut récupérer le liquide non ? » Elle récupère une des plantes de la main de Kai avant de tenter de presser dessus.

Spoiler:

La curiosité est un vilain défaut et j'ai le sentiment d'en payer lourdement le prix ce jour, face à la culpabilité que je ressens vis-à-vis d'Adèle. En aucun cas ne souhaitais-je mettre mal à l'aise la jeune femme et encore moins lui faire potentiellement ressasser une mauvaise expérience et malheureusement, c'est l'impression que j'en ai à avoir évoqué le centre hospitalier. Lorsqu'on est professionnel de santé, on oublie rapidement la connotation sordide que peut détenir tout hôpital.

Je sens que la vingtenaire tente d'inscrire au passé mon faux pas et je lui en suis reconnaissant. Elle plaisante sur ma blessure, ce à quoi j'enchéris et bien vite, nous voilà étrangement à nous amuser sur la notion de cannibalisme. « Et on aura d'quoi tenir un petit peu comme ça... » « Bon après, qui sait, peut-être que si tu manges de mon bras, tu te transformeras en femme-araignée ou en louve-garou. » Je plaisante. « Je pourrais te transmettre mes capacités surnaturelles : des sens surdéveloppés, une puissance musculaire hors normes... » Je lui offre un rictus amusé. « Tu serais volontaire pour rejoindre ma meute de loup-garous ? » A quel point suis-je lourd ? La nervosité me fait sérieusement dire n'importe quoi.

J'oriente la conversation sur le rapport entre ma binôme et la nature. « Je suis brésilien, » je réponds à Adèle lorsqu'elle me demande si je pouvais incarner le prochain Peter Pan Australien. « Je suis à Brisbane que depuis l'an dernier. Je suis bien loin d'être connu comme le loup blanc, ici. » Aussi, la zone que nous avons décidé d'explorer promet de nous laisser bredouille. « Tu as déjà fait de la pêche ? » J'observe le courant de la rivière. « Avec mes griffes acérées ? » Je plaisante gentiment en souriant en coin. « Sans compter mes réflexes surhumains... » Je ris doucement. « Peut-être qu'on peut tenter de se construire quelque chose pour attraper quelques poissons, » je suggère, avant de remarquer une végétation plus importante dans une autre direction. Peut-être que nous y dénicherions les plantes recherchées pour valider ce stage ?

« J'ai emmené avec moi mes nouveaux colocs, c'était censé nous réunir mais les a priori sont plus forts que le reste. » Je fronce les sourcils, intrigué. « Comment ça ? » Je m'entends demander avant de me maudire et d'ajouter rapidement : « Enfin, non, pardon, je suis trop curieux. Tu n'es pas obligée de répondre. » Encore heureux. « Je suis désolée pour toi que ce ne se soit pas passé comme tu l'aurais aimé. » Apparemment, ce n'était pas le jour de la jeune femme. « Avec mes meilleurs amis, on vit aussi en coloc. On fait partie de la même meute. » Je fais référence à ma plaisanterie de tout à l'heure. « Et toi, autant que j'en apprenne aussi un peu plus sur toi... » Je ris promptement, amusé par cette tournure de phrase. Je me sentais un peu comme le lot de consolation un peu boulet. « J'avais le blues et mon meilleur ami m'a forcé la main pour s'inscrire à ces ateliers. Il pensait que ça me permettrait de me changer les idées. » Pas totalement faux mais je ne passais pas non plus les meilleures heures de ma vie en plus qu'à force de vadrouiller dans ces bois, je développais une faim de loup. « Je me suis donc jeté dans la gueule du loup de tous ces dangers ruraux, ou plutôt la gueule de l'ours, j'imagine. Hugo, par contre, m'a posé un lapin en restant en ville. Le boulot l'a appelé. » Je cueille une plante qui ressemble à celle du pamphlet. « Et me voilà en loup solitaire dans un camp Bear Grylls. » Les tests pour déterminer si elle est bien celle recherchée ne s'avèrent pas très concluant. J'en récupère une autre pour tenter l'expérience.

dé win : La plante répond à toutes les caractéristiques. En voilà une de trouvée ! Kai propose à Adèle de continuer sur cette voie pour trouver une deuxième plante.
dé so close : Kai s'entaille le doigt. Il sursaute sous le coup de la douleur avant de serrer entre sa paume son index. Il demande à Adèle de prendre le relai pour vérifier la nature de cette plante.
dé fail : Après la mygale, les fourmis rouges : malheureusement, sans s'en rendre compte, l'un d'eux a marché sur une fourmilière et la contre-attaque des insectes sévit.

Elle n’est pas rancunière à ce stade et elle comprend vite qu’il ne l’a pas fait exprès, elle aussi, est souvent le genre curieuse si bien que parfois ça dépasse un peu la ligne rouge, néanmoins elle décide de pas s’attarder sur ce sujet, et celui qui vient à la suite est quand même bien plus drôle – elle, la fan du loup de Twilight. Si dans la version une, elle avait préféré de loin l’énigmatique vampire buveur de sang, que son histoire l’avait touché, il fallait avouer que la renaissance du Jacob dès le deuxième opus l’a fait littéralement craqué, au point de devenir son préféré et cela même sans hésiter, devant un Ash ou un Will qui levait leurs yeux au ciel devant cette jeunette qui n’avait d’yeux que pour le chef de meute des Quileutes. « Bon après, qui sait, peut-être que si tu manges de mon bras, tu te transformeras en femme-araignée ou en louve-garou. Je pourrais te transmettre mes capacités surnaturelles : des sens surdéveloppés, une puissance musculaire hors normes... Tu serais volontaire pour rejoindre ma meute de loup-garous ? » Elle fait mine de réfléchir un instant, un sacré dilemme quand même. Elle observe sa blessure dans une moue… « En loup-garou comme … » Elle titille, poussant le truc avec un sourire en coin alors qu’évidemment elle se souvenait à la perfection de ce film, qui avait tant chaviré son cœur d’adolescence. Elle aurait tellement eu envie de se retrouver à la place de Bella – et son choix aurait été tellement différent, si bien qu’avec la Renesmé, elle est restée sur sa faim Adèle, « oui voilà Jacob Black dans Twilight ? » Et un sourire se dessine sur ses lèvres, elle avait adoré le montage avec les loups, ils étaient si exceptionnels, certainement mieux fait que les vampires – à l’exception de Riley (mon Xavier pardon) le jeune vampire perdu, amoureux d’une autre vampire – oui Adèle connait ce film sur le bout des doigts. Elle reprend, après s’être involontairement perdue dans ses pensées, « seulement si Jacob est dans ta meute alors… » Qu’elle s’amuse, un sourire en coin en plissant ses yeux légèrement. Continuant leur recherche de la plante, « je suis brésilien, » qu’il avoue alors qu’elle tourne brusquement le visage vers lui, sérieusement ? « Je suis à Brisbane que depuis l'an dernier. Je suis bien loin d'être connu comme le loup blanc, ici. » Et un sourire s’étire sur ses lèvres, elle n’est évidemment jamais partie au Brésil, mais elle rêve doucement et secrètement de parcourir toute l’Amérique latine. « Oh le Brésil ! » C’est une surprise dont elle ne se doutait pas vraiment, « je ne connais pas mais je suis déjà allé plusieurs fois au Mexique ! Il vient de là ton accent… » Maintenant c’est une évidence. Adèle est curieuse et à tout un nombre de questions en stock, « avec mes griffes acérées ? » Elle hausse un sourcil, revenant au jeu du loup garou qui lui plait bien. Si elle devait choisir entre les diverses créatures c’est bien vers une meute de loup qu’elle serait le plus proche – et pas seulement parce qu’ils sont des animaux. Mais ils ont une prestance qu’on peut le prêter à aucune autre créature selon elle. « Sans compter mes réflexes surhumains... Peut-être qu'on peut tenter de se construire quelque chose pour attraper quelques poissons, » elle hausse les épaules, « tes réflexes surhumains, comme ? » Elle demande avec toute son innocence qu’on pouvait lui prêter, et finalement leur conversation dérive sur les colocs de la Shephard et sa faculté à toujours vouloir qu’on l’apprécie coûte que coûte. Visiblement, Chelsea en avait décidé autrement, « comment ça ? … Enfin, non, pardon, je suis trop curieux. Tu n'es pas obligée de répondre. » Et ça l’amuse alors qu’il se reprend soudainement, « je suis désolée pour toi que ce ne se soit pas passé comme tu l'aurais aimé. Avec mes meilleurs amis, on vit aussi en coloc. On fait partie de la même meute. » Elle plisse légèrement les yeux, échangeant un petit regard avec Kai. « Je vais devoir partager mon loup préféré avec d’autres de la meute, » elle se résigne à dire en balançant les épaules en arrière, dans une moue qui se voulait peu coopérante cette fois avant d’en rire. « En pleine construction d’abri, notre coloc nous a planté, mon coloc et moi et nous a laissé nous débrouiller tout seul. » Pas que son duo avec Carl la dérangeait, bien au contraire, si elle avait su, elle ne lui aurait proposé qu’à lui d’ailleurs, mais elle avait été une fois de plus déçue par l’attitude de Chelsea, qu’elle ne connaissait de toute évidence pas, et dont les rapports devenaient compliqués. « J'avais le blues et mon meilleur ami m'a forcé la main pour s'inscrire à ces ateliers. Il pensait que ça me permettrait de me changer les idées. » Ils avancent légèrement avant de finalement s’arrêter devant quelques plantes, Adèle balayant l’endroit de son regard pour chercher ce dont quoi ils sont venus chercher, « et il a eu raison ? » Elle demande avec douceur avant de sur enchérir, « parfois ça arrive le blues, j’espère que c’est passé. » Parce que c’est jamais ce qu’elle aime vraiment. « Je me suis donc jeté dans la gueule du loup de tous ces dangers ruraux, ou plutôt la gueule de l'ours, j'imagine. Hugo, par contre, m'a posé un lapin en restant en ville. Le boulot l'a appelé. » Hugo donc, son meilleur ami. « Et me voilà en loup solitaire dans un camp Bear Grylls. » Elle lance un regard en direction du jeune homme, « je suis certaine que vous finirez par rattraper ce temps perdu. » Qu’elle glisse légèrement, avant de regarder Kai faire analyser cette plante qu’il tient entre ses mains, et bingo ! C’est exactement ce qu’ils recherchent, Adèle et Kai continuent de marcher, et au bout de quelques secondes, elle finit par en récupérer une nouvelle qui lui parle bien.

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