 Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 38 ans (13.05.85) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance POSTS : 28293 POINTS : 660 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : (13) deborah (ua) ∆ juliana #2
RPs EN ATTENTE : amy ∆ caitriona #2 ∆ lexie ∆ angus #2

(compte désactivé en juillet 2021)[/center]
RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Julian Morris CRÉDITS : monoclegraphic (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), am (tinder), harley (gifs), Drink Positive (gif maddy/isy), may0osh (gif olivia), wcrldofresources (gif matilda), truelove (gif grisy) DC : Kai Luz & Max Novak INSCRIT LE : 08/04/2018   | (#) Sujet: jamais je n'oublierai les étoiles (matisy #2) Lun 13 Nov 2023 - 19:37 | |
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| 1er décembre 2023.
Si je mords assez peu aux alertes météorologiques depuis que je réside Brisbane, les mises en garde contre le cyclone Olga m'avaient quelque peu stimulé à accentuer mes démarches préventives. J'avais insisté auprès de Penny pour qu'on stocke davantage de vivres et de produits de puériculture et la veille des premières rafales de vent, j'avais soigneusement entreposé dans le garage tout ce qui était susceptible de prendre le vol. La nuit précédant l'arrivée d'Olga, les volets étaient soigneusement fermés et quand bien même il était aisé d'entendre le vent souffler contre la maison, je restais tranquillisé quant au fait que nous étions tous à l'abri. Même en termes d'électricité, j'avais sorti la vieille génératrice que j'avais récupérée de chez mes parents des années plus tôt, lorsqu'ils en avaient achetée une plus performante, les tempêtes à Laidley souvent plus pénalisantes.
Le lendemain, j'étais de service, plus précisément sur l'équipe d'aide médicale urgente extérieure. Assurément, je prévoyais que nous aurions du mal à nous déplacer et que nous devrions lutter contre les forces de la nature sur nos interventions. Cependant, aucune appréhension ne me saisissait particulièrement : ce n'était pas mes premières intempéries et l'équipe était bien rodée. Au petit matin, je déposais un baiser sur le front de Penny puis celui de Jack lové contre elle, suivi de Mila qui sommeillait pour sa part dans son lit cododo. L'image de Maia endormie apparaissait sur le babyphone et vu l'absence de bruit, Jude devait dormir à poings fermés. Aujourd'hui, la ville serait quasiment fermée : pas d'école, pas de commerce, pas de transport. Le mot d'ordre était de rester au chaud chez soi, ce qui m'allait entièrement, sachant que les enfants seraient ainsi en sécurité avec Penny, dans notre maison qui devait normalement ne manquer de rien. Dans le pire des cas, ma petite amie saurait me contacter et nous trouverons une solution - j'en étais persuadé.
Isy Je suis coincé à l'hôpital, je te préviens quand je me mets en route pour rentrer. J'espère que tout va toujours bien de votre côté. J'imagine que Maia et Jude ont déjà ouvert leur calendrier de l'avent mais tu m'attends pour le tien ? Je t'aime
J'envoyais à Penny à la fin de ma garde lorsque l'encadrement nous priait de rester vu les urgences qui surchargeaient le service. Comme chaque année, j'avais tenu à personnalisé un calendrier de l'avent pour Penny, et j'en avais fait de même pour Jude et Maia. Au cours de la journée, ma petite amie m'avait envoyé quelques messages rassurants, ce qui avait le pouvoir de me tranquilliser tout comme de me motiver pour la suite de cette journée périlleuse. Je passais une main sur mon visage trempé de pluie, ayant vite abandonné l'idée d'être au sec vu les interventions qui se succédaient. Nous avions déjà dû changer d'ambulance, la première ayant crevé à quelques mètres de l'hôpital, rendant la dernière distance plutôt hasardeuse. A chaque retour dans le service des urgences, un certain sentiment d'accomplissement m'envahissait, comme si confier les infortunés du cyclone à mes collègues postés dans l'établissement de santé s'interprétait comme une situation en solutionnement et l'approche de la fin de ce cyclone. Selon les météorologues, nous avions passé le plus lourd de la tempête et nous parvenions toujours à circuler, même si les trajets étaient de plus en plus difficiles avec les routes notamment encombrées et la visibilité quasi nulle, sans compter les pertes d'équilibre dans l'ambulance et le matériel qui menace de prendre le vol lorsque nous devons sortir de l'équipement.
Je glissais mon téléphone dans la poche de ma blouse et bravais de nouveau le mauvais temps. A Bayside, des vents violents avaient entraîné la scission d'une partie d'une maison et des membres de la famille l'habitant étaient blessés. Les pompiers se ruaient également sur place. Alors que l'ambulance démarrait, je percevais Matilda sur le stationnement qui se pressait vers nous. Je l'aidais à embarquer dans la véhicule. « T'étais pas dans l'autre équipe ? » Je m'étonnais alors que nous mettions nos ceintures à l'arrière de l'ambulance qui démarrait en trombe. Le bolide s'engouffrait dans la tempête, roulant de peine et de misère et connaissant multiples déviations pour atteindre les lieux de l'urgence.
Arrivés sur place, la situation était aussi épatante que catastrophique, digne d'un film apocalyptique. Des débris recouvraient lourdement la zone, le vent soufflait à décorner les bœufs, la pluie rendait la visibilité quasiment nulle et fouettait violemment notre épiderme à découvert. Même s'entendre entre nous, en criant à gorge déployée, était compromis. En quelques minutes, nous étions de nouveau trempés jusqu'aux os et non sans peine, repoussés par le vent, nous arrivions au niveau de la maison malmenée par le cyclone. « Laissez-moi tranquille ! » hurlait l'enfant d'une dizaines d'années alors que j'installais une minerve autour de son cou et des électrodes pendant que le médecin l'examinait à la recherche d'autres blessures que celles apparentes et signalées aux urgences. Son pied présentait une plaie à vif et son état d'agitation, au-delà de la tempête et de la situation de crise, laissait présager un traumatisme crânien. Laborieusement, l'enfant était calé dans un matelas coquille pour son transport vers l'ambulance et rapidement, son état se dégrada, son intubation indiqué. Simultanément, un bruit assourdissant de craquement retentit au-dessus de nos têtes et une ombre exponentielle gagnait ma vue : un arbre s'abattait avec énormes fracas sur l'entrée de la maison où nous nous situions. La structure céda sous le poids du végétal et je me retrouvais plaqué au sol, l'enfant qui devait être intubé juste sous moi.
« Ca va ? Ca va ?! » J'entendais questionner. Le médecin s'était retrouvé impacté par des branchages mais avait été propulsé davantage en arrière. Vu comment il tenait son bras, il semblait y avoir été blessé. Je percevais la silhouette de Matilda juste en face, manifestement épargnée par la chute de l'arbre. L'ambulancier, quant à lui, installait les parents dans l'ambulance et préparait le véhicule à recevoir le jeune patient. Je grimaçais, anesthésié au niveau du bas du corps, seul le poids sur mes membres inférieurs en sensation. Difficilement, je me redressais pour vérifier que l'enfant se portait bien, quand bien même son comportement agité n'avait pas changé. Des bris de verre provenant des carreaux nouvellement cassés glissaient de sur mon dos, me donnant l'impression d'agir comme un parapluie pour l'enfant. « Ca va. » Je rassurais, abasourdi. Je sentais quelques plaies superficielles au niveau de ma tête, probablement des égratignures laissées par les morceaux de verre et de branches, comme celles qui zébraient le visage du médecin. « Normalement vous pouvez le glisser vers vous, » je présentais en me redressant assez pour permettre au matelas coquille de glisser de sous mon corps. Je grimaçais lorsque je sentais l'arbre bouger et s'affaler plus lourdement lors d'une nouvelle rafale, ma jambe prisonnière sous son tronc commençait à se réveiller. Une fois l'enfant extrait de la zone, l'ambulancier et le médecin le ramenaient rapidement dans l'ambulance, leurs silhouettes affaiblies par les rafales de vent et le déluge de pluie. Je m'aidais de mes bras pour essayer de me dépêtrer de l'arbre mais une douleur vive me fit grogner spontanément et me stopper dans ma décision pour la regretter amèrement. « J'arrive pas à me retirer, » je signalais à Matilda, la respiration bloquée par la souffrance. Je me retournais, remarquant qu'une de mes jambes était également plus envahie par une sensation de chaleur et d'humidité que l'autre, témoignant d'un généreux saignement.  :
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