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 Game of survival (Cody)

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Message(#)Game of survival (Cody) EmptyVen 17 Nov 2023 - 0:20

@Cody Shephard - Lexie Walker


TW : addiction à la cocaïne, agression


Lexie est là, dans la salle de sport, légèrement à l’écart des autres participants. Elle frappe dans un sac avec obstination, armée de gants de boxe, comme elle le fait maintenant depuis la fin de l'hiver, à raison d’une à deux fois par semaine. L’on ne peut pas dire qu’elle vienne par plaisir, pas réellement, mais elle vient. C’est son médecin au centre des alcooliques et narcotiques anonymes qui lui a conseillé de pratiquer une activité sportive, pour retrouver la forme mais surtout, pour s’occuper le corps et l’esprit. Rien de pire que l’oisiveté quand on cherche à éviter de consommer de la drogue, et que ses pensées dévient obstinément vers la cocaïne. Alors après avoir refusé, renâclé, pesté, elle a fini par céder. Et puis, c’était ça, ou aller voir un psychologue pour aborder le passé et les raisons qui l’ont amené à consommer de la cocaïne et pour cela, elle est loin de se sentir prête. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée ici, dans cette salle de boxe, à cogner dans le même sac de frappe à chacune de ses visites, le plus à l’écart des autres sportifs, le plus éloigné du ring principal. Elle n’est pas sportive, ne l’a jamais été. Elle a toujours détesté transpirer et faire de l’exercice. Alors la boxe lui semblait plus facile que de commencer à courir. Et tous les sports collectifs avaient été exclus d’emblée par la brunette qui n’avait aucune envie de sympathiser avec des coéquipiers autour d’une balle dont on se disputait l’appartenance. Frapper dans un sac, ça ne semblait pas compliqué, même si la jeune femme n’était pas certaine de faire les bons gestes : personne ne lui avait jamais montré comment faire, et elle n’avait jamais sollicité personne. Elle venait, tout simplement, pour oublier, et s’en tenait à sa nouvelle routine. Jamais elle s’était battue contre quelqu’un, et jamais elle n’avait l’intention de le faire : elle n’avait aucune envie de se prendre une bonne râclée, même si elle devait clairement la mériter.
Vêtue d’un legging et d’une brassière noirs dont elle avait fait l’acquisition cet été, pour l’occasion, les cheveux noués en une queue de cheval haute, les poings protégés de gants rouges, elle cognait, aveugle au monde qui l’entourait. Les autres ne l’intéressaient pas, elle n’était pas venue ici pour se faire des amis. Elle frappait, encore et encore, utilisant ce lieu comme un exutoire, laissant sortir la colère qui la dévorait et la tristesse qui la consumait. Obnubilée par ses gestes, elle ne remarqua pas le jeune homme qui s’était approché d’elle avec un sourire carnassier, et sursauta lorsqu’il lui adressa la parole.

« Salut Lexie. »

Immédiatement, la brunette recula d’un pas, pour conserver de la distance avec James, l’un de ses anciens dealers. Elle était soudain très pâle, tout le sang semblant avoir quitté son visage. Mais le jeune homme, lui, semblait satisfait de ces retrouvailles.

« Ca me fait plaisir de te revoir, t’es partie si vite la dernière fois. »

Lexie déglutit difficilement, toujours muette : elle semblait avoir perdu l’usage de la parole, mais recula d’un nouveau pas. Elle avait espéré que ce moment ne se reproduise jamais, mais elle aurait dû s’y attendre. Il y a quelques mois, elle avait déjà croisé James ici, un samedi soir, et avait simplement décidé de changer ses horaires pour éviter de le recroiser. En vain, visiblement. Le dealer arborait un sourire satisfait, et se rapprocha de la brunette.

« J’ai toujours ce truc dément dans mon casier. J’étais sûr qu’on se recroiserait et que je pourrais te faire goûter. »

Secouant la tête, Lexie finit par heurter le mur derrière elle en reculant d’un nouveau pas, se faisant elle-même sursauter.

« Va-t’en. »

Sa voix n’était qu’un murmure, une supplique. Le sourire carnassier de James, lui, ne faisait que grandir alors qu’il s’approchait de la jeune femme, acculée. Ce fut au tour du blond de secouer la tête, l’air amusé.

« Non non, cette fois-ci, tu ne m’échapperas pas. »

La voix de Lexie se fit cette fois-ci plus forte lorsqu’elle ordonna.

« Va-t’en ! »

Mais lorsqu’elle tenta de contourner James pour lui échapper, ce dernier l’attrapa par le bras et l’attira à lui, lui murmurant à l’oreille.

« Viens avec moi dans les vestiaires, je suis certain que tu vas adorer ! »

Nauséeuse, la brunette essayait de se libérer de l’emprise de son ancien dealer, en vain. Il était largement plus fort qu’elle, et il savait la tenter. A cet instant, elle ne menait pas qu’un combat contre James, mais également contre elle-même, alors qu’elle s’efforçait de rester ferme et de refuser la drogue qui lui était offerte. Pourtant, une partie d’elle mourait d’envie de suivre James dans les vestiaires et d’aller consommer cette nouveauté qu’il lui avait fait miroiter. Une partie d’elle se battait pour sortir et saccager plus de huit mois de travail pour tenter de rester clean, et Lexie faisait tout son possible pour que cette partie ne refasse pas surface.



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Message(#)Game of survival (Cody) EmptyLun 20 Nov 2023 - 21:06

La journée commence normalement pour Cody qui enchaîne quelques inscriptions, coups de téléphone avant de partir sur un cours dans l’arrière salle avec les 9-11 ans. Son sourire n’est pas faux, il est sincèrement heureux d’être là et de bouger parmi les habitués et autres nouveaux qui viennent découvrir l’espace dédié à la boxe. Il adore ce métier et ne passe pas une journée ici à tirer la tronche ou à montrer un mécontentement ; même quand il est triste - et malheureusement, Cody n’est pas le soleil incarné - il se refuse à l’afficher ici, estimant que ses clients n’ont pas à pâtir de sa mauvaise humeur. Cela fait partie du lieu et ça a permis à de nombreuses personnes de se créer ici une véritable attache et de découvrir un sport qu’ils n’imaginaient pas aimer - et qu’ils continuent de faire désormais après quelques années. Il les voit, les habitués, et il les connaît tous - ou presque. Du coin de l’oeil mais sans l’approcher, il aperçoit une jeune femme avec laquelle il n’a pas encore eu l’occasion d’échanger - c’est rare, le propriétaire des lieux essaie toujours de passer saluer tout un chacun -, il l’a remarquée plusieurs fois et sait qu’elle vient régulièrement mais pour le moment, il ne connaît rien d’elle. Un regard en sa direction et il devine que c’est de toute façon ce qu’elle cherche - à ne pas être embêtée ; elle ne suit aucun cours et ne demande de l’aide à personne, préférant faire son truc dans son coin comme une minorité d’autres personnes ici.

Retournant à ses occupations, Cody oublie rapidement la jeune femme et se concentre sur sa journée, sur les conseils à donner, les fournisseurs à contacter, la trésorerie à surveiller. Les minutes défilent et il ne s’arrête pas de courir à droite à gauche. « Va-t’en ! » La voix d’une jeune femme le stoppe net dans ses mouvements. Il lève les yeux et il ne lui faut qu’un rapide scan pour comprendre d’où vient le cri et ce qui est en train de se passer. A ses côtés, il observe un coach s’arrêter net dans son entraînement pour lever les yeux également. Cody lève la main pour lui indiquer de ne pas bouger mais lui ne se gêne pas pour courir vers le coin de la salle où l’homme est en train de murmurer quelque chose à l’oreille de la fameuse inconnue de tout à l’heure. Il ne lui faut que quelques secondes pour arriver à leur niveau. Attrapant l’homme par le col du t-shirt, il ne cherche pas à décrypter la situation et se contente de le tirer en arrière d’un geste brusque, se moquant bien que le col vienne lui étrangler le cou. « Je crois savoir qu’elle vous a demandé de partir. » Il n’est d’ailleurs pas le seul à le savoir, tout le monde autour a pu assister à la scène et les regards sont fixés sur le trio. Alors que l’homme semble se débattre, Cody ne perd pas une seconde et place son bras sous sa gorge pour le coller contre le mur, un bon mètre à côté de la jeune femme. Il le dévisage, ne le reconnaît pas ; ce n’est pas un habitué, il n’a pas souvenir de l’avoir vu par ici - mais il n’oubliera pas son visage. Ignorant royalement les injures qu’il peut se prendre, Cody se tourne vers l’inconnue. « Vous allez bien ? » qu’il demande avant d’ajouter. « On appelle la police ? » L’homme se débat mais Cody le maintient en place, bien vite rejoint par un collègue venu prêter main forte alors qu’une autre plus loin tient son téléphone en main prête à appeler les autorités. Cody ne rigole pas sur ce genre de choses, cette école a été fondée dans le but d’être un endroit où tout un chacun pourrait se sentir en sécurité, il est hors de question qu’il ne se passe quoi que ce soit ici ; et il n’hésitera pas à appeler la police et à témoigner au besoin - il n’a pas peur.
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Message(#)Game of survival (Cody) EmptySam 25 Nov 2023 - 1:00

@Cody Shephard - Lexie Walker


TW : agression, drogue, perte d'enfants


La voix de James, un de ses anciens dealers, dans son dos, la fait sursauter et lui glace le sang. Ce n’est pas la première fois qu’ils se croisent ici, mais Lexie espérait sincèrement que la fois où elle l’avait vu serait la première et la dernière. Depuis qu’elle fait tout pour rester clean, depuis la fin du mois de février, la brunette a coupé les ponts avec ses anciennes connaissances, les potes avec qui elle faisait la fête à outrance, enchaînait les cuites et les rails de coke. Evidemment, James était dans le haut de la liste, alors qu’il fournissait de nombreux gosses de riches de Brisbane en cocaïne ou autres substances interdites, mais souvent choisies pour leurs propriétés délirantes. Après avoir croisé le dealer ici il y a quelques semaines, elle avait changé ses habitudes, était venue plus tôt, dans la journée, dans l’espoir de ne plus jamais revoir les traits de son visage ou entendre le son de sa voix. Et pourtant, il était là, aussi charmeur qu’à son habitude, aussi tentateur. Il connaissait bien Lexie, il connaissait ses faiblesses, il connaissait son goût prononcé pour la cocaïne et les fêtes pour arrosées. Il ne savait pas pourquoi elle se droguait : très peu de gens le savaient, et la Walker n’était pas du genre à se confier à son dealer. Mais il savait qu’elle en avait besoin. Ce n’était pas qu’un besoin physique, induit par une sensation de manque. C’était une nécessité psychologique : la cocaïne était la bouée de sauvetage de Lexie, le moyen pour la jeune femme de ne pas se noyer et de continuer à affronter le quotidien, malgré tous les obstacles, malgré toutes les épreuves. Alors aujourd’hui, en bon commercial, il essaie de tenter Lexie, de jouer sur ses faiblesses, et de la faire craquer. Une partie d’elle est prête à le suivre, à céder à la tentation : ce serait tellement plus simple. Elle n’aurait pas à repousser James, et elle pourrait se sentir revivre pendant quelques heures. Pendant un temps, elle oublierait tout, qu’elle a perdu son job, son amoureux, son bébé, qu’elle est accroc à la cocaïne et souffre du manque, et qu’elle devra se battre contre son addiction toute sa vie. Pendant un temps, elle irait mieux, sans aucun doute. Mais la partie d’elle la plus raisonnable, celle qui semble enfin prendre le pas depuis fin février, après des années à se terrer dans un coin de l’esprit de Lexie, lui rappelle tout ce qu’elle a dû sacrifier pendant des mois pour en arriver là. Et cette partie souligne le côté éphémère de la prise de drogue : les heures d’invincibilité laisseront la place à des jours et des jours de culpabilité, après une descente plus que désagréable et un retour en arrière immédiat. Alors Lexie finit par réunir suffisamment de force et de courage pour demander à James de la laisser tranquille, d’abord dans une phrase qui est à peine plus qu’un murmure, puis plus fort, alors qu’il la tient par le bras et insiste.
La suite s’enchaîne très rapidement : incapable de se dégager, elle se sent déjà vaincue, à la merci de James. Elle est finalement à deux doigts de céder quand un homme intervient et tire James en arrière par le col de son T-shirt.

« Je crois savoir qu’elle vous a demandé de partir. »

Immédiatement, le dealer lâche sa proie pour se retourner contre son agresseur, mais l’homme semble maîtriser le sport de combat enseigné dans cette salle. D’un geste rapide, il coince James contre le mur, son bras sous sa gorge. Lexie, elle, dévisage la scène, choquée.

« Ho mon dieu ! »

Elle porte les mains à son visage pour dissimuler le joli « o » formé par ses lèvres, qui trahit sa surprise. Non seulement elle ne s’attendait pas à ce que quelqu’un intervienne pour lui venir en aide, mais elle ne s’attendait pas non plus à voir James plaquer contre le mur, incapable de bouger et de se dégager.

« Vous allez bien ? »

Reculant d’un pas lorsque l’inconnu lui parle, effrayée qu’il puisse lui adresser la parole, la brunette cligne un instant des yeux avant de se contenter de hocher la tête. Elle est incapable de prononcer plus de mots à l’heure actuelle, essayant encore de comprendre la scène qui se déroule sous ses yeux.

« On appelle la police ? »
« Non ! »

Cette fois-ci, la réponse fuse, avec un volume sonore plus que nécessaire pour un simple mot. Pour autant, Lexie se sent paniquée, et elle sent sa respiration s’accélérer à nouveau, comme il y a quelques secondes, lorsque James lui avait saisi le bras. Elle est choquée par son agression, perturbée par l’intervention de cet inconnu, et elle sent l’entière situation lui échapper. Si cet homme appelle la police, tout va dégénérer ! Les enquêteurs vont trouver dans le casier de James de la drogue, ils vont fouiller son téléphone, remonter à ses fournisseurs et ses consommateurs. Toutes les anciennes connaissances de Lexie vont risquer une comparution au tribunal, elle y compris. Pâle comme un linge, la brunette se rapproche un peu de l’inconnu et demande d’une voix suppliante.

« Pas la police, je vous en prie. Il va s’en aller. »

Et c’est maintenant un regard suppliant qu’elle pose sur James, qui se débat toujours et sur le visage duquel on peut voir la peur, celle de se retrouver derrière les barreaux d’une prison. Non sans difficultés, il finit par hocher la tête. Et lorsque l’inconnu le relâche enfin, il est escorté vers les vestiaires du club, puis vers la sortie. Lexie, elle, se rend enfin compte qu’elle tremble. Tentant d’inspirer calmement, et pour se donner une contenance, adoptant une voix de femme d’affaires -et prétendant ne pas entendre le trémolo dans sa voix-, elle s’adresse à l’homme qui est intervenu pour la sauver de James.

« Hum … merci. »

Se râclant la gorge, elle poursuit.

« Je pourrais parler à un responsable de la salle ? »

Pour voir s’il est possible de bannir quelqu’un de ce club de boxe. Ici, elle a besoin de se sentir en sécurité, et pas en danger. Sinon, elle ne reviendra pas, c’est certain.



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Message(#)Game of survival (Cody) EmptyVen 8 Déc 2023 - 11:23

Il y a plusieurs choses que Cody est bien incapable de tolérer au sein de son établissement et ce qui est en train de se tramer sous ses yeux fait largement partie des choses qu’il veut voir bannies pour toujours. Alors il ne peut qu’intervenir, refusant de laisser une jeune femme subir quelconques violences devant lui sans que personne ne réagisse - on entend trop souvent d’histoires du genre et Cody se refuse à faire partie de la populace qui préfère fermer les yeux que tendre les bras. Il ne cherche pas à comprendre le point de vue de chacun, à entendre la version de l’homme, il ne cherche pas à s’assurer qu’il a bien lu la situation : Cody réagit immédiatement et l’homme se retrouve plaqué contre le mur en un rien de temps, pas le temps d’attendre ou de réfléchir. « Ho mon dieu ! » Alors que le cri de la jeune femme résonne dans ses oreilles, il ne peut s’empêcher de se demander : a-t-il mal interprété la situation ? Un regard vers l’inconnue et il réalise que non, les émotions sur son visage et le regard mauvais de l’homme qui se trouve sous sa poigne ne mentent pas. Alors il lui pose une question, à laquelle elle ne répond que par un hochement de tête. Il devine qu’il y a bien plus sous ce simple geste mais il ne va pas plus loin pour le moment et lui propose de contacter les autorités pour elle, c’est ce qui lui semble le plus normal et il ne s’attend pas à ce qu’elle refuse. « Pas la police, je vous en prie. Il va s’en aller. » Téléphone déjà dans la main de sa collègue, Cody ne peut qu’afficher un air surpris ; il s’attendait à ce que la réponse soit positive mais il ne peut rien y faire et il ne souhaite pas insister, il décèle rapidement dans sa voix qu’il vaut mieux ne pas continuer sur le sujet. Cody suit les yeux de l’inconnu et regarde l’échange silencieux qui se joue entre eux - ils se connaissent, ça ne fait aucun doute, peut-être qu’il s’agit d’un ex ? D’un ancien ami ? D’un collègue de travail peut-être ? Le propriétaire des lieux ne peut faire que des suppositions mais il accepte de relâcher l’homme en lui jetant un regard des plus noirs : qu’il ne remette pas les pieds ici, il sera reçu et cette fois-ci, Cody n’hésitera pas à appeler la police s’il l’estime nécessaire.

Les collègues de Cody prennent le relai et s’occupent de l’homme sans broncher pendant que lui préfère rester avec l’inconnue, elle semble secouée par tout ce qui vient de se passer et il ne souhaite pas la laisser seule au milieu de tout ce bazar. « Hum … merci. » Il hoche la tête, c’est normal pour lui, jamais il n’aurait pu la laisser sans prendre sa défense et venir l’aider, ça n’est tout simplement pas dans son caractère. « Je pourrais parler à un responsable de la salle ? » Au même moment, il lui pose une question qui vient s’entrechoquer avec la sienne. « Vous voulez qu’on appelle quelqu’un ? » Il ne peut s'empêcher de sourire devant ces questions posées au même moment et il vient tout d’abord lui répondre. « Bien sûr, c’est moi. Vous voulez qu’on aille dans mon bureau ? Vous pourrez prendre un verre d’eau ou café, ou même un thé, à votre convenance. » Il ne s’attend pas vraiment à ce qu’elle accepte ; après tout elle vient de vivre un enchaînement d’événements et elle aurait tous les droits de l’envoyer balader et de rentrer chez elle sans demander son reste. Mais elle accepte de le suivre et bien vite, tous deux se retrouvent dans le petit bureau, porte entrouverte et Cody ne perd pas de temps pour lui proposer une boisson. « Qu’est-ce que je vous sers ? » qu’il demande alors en lançant la machine à café malgré tout puisque c’est ce qu’il compte prendre une fois la boisson de l’inconnue servie. Comme pour la mettre à l’aise, il affiche un léger sourire sur son visage et vient bien vite se présenter, ne souhaitant pas la laisser plus longtemps dans le flou. « Cody Shephard, je suis le propriétaire et fondateur des lieux. » Une petite boule de fierté vient toujours se loger en lui à ces mots mais là n’est pas le moment. « Il ne remettra pas les pieds ici, vous pouvez compter sur moi. Je veillerai personnellement à ce que personne ne vienne vous importuner ici. » Il ne sait pas qu’il la devance dans sa demande mais ça lui semblait tout naturel, ce lieu a été fondé pour être un lieu où les gens se sentiraient toujours à l’aise, un peu comme une deuxième maison pour ceux qui en auraient besoin. Cody a toujours mis un poing d’honneur à en faire ce qu’il aime appeler une safe place et il continuera en ce sens : empêcher cet homme de revenir ici fait donc partie de sa mission désormais.
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Message(#)Game of survival (Cody) EmptyDim 10 Déc 2023 - 0:21

@Cody Shephard - Lexie Walker


TW : agression, drogue


Tout s’était déroulé très rapidement. Un instant, Lexie s’entrainait tranquillement, dans son coin, cognant continuellement dans un sac de frappes et, l’instant suivant, son ancien dealer avait irruption dans son espace personnel. Il avait charmé, d’abord, tentant de l’attirer avec des promesses presque irrésistibles pour la brunette : celle d’une soirée qu’elle ne passerait pas seule et pendant laquelle elle retrouverait les bienfaits de la drogue, les sensations de toute puissance, d’invincibilité et de bonheur. Devant le refus de Lexie, il avait insisté, avant de l’empoigner par le bras. Et la jeune femme avait à peine eu le temps de cligner des yeux que James n’était plus agrippé à elle mais plaqué contre un mur, incapable de bouger. La rapidité et la violence de la scène avaient tétanisé Lexie sur place, et elle avait été incapable de prononcer un mot lorsque son sauveur, qui était également l’agresseur de James, s’était adressé à elle. Heureusement, elle avait réussi à retrouver ses esprits quand l’inconnu avait proposé d’appeler la police, pour le supplier de ne pas le faire : faire appel aux autorités, c’était causer la perte de James, de Lexie, et de beaucoup de leurs proches. Le dealer aussi avait senti le vent tourné. Lui aussi avait compris qu’il n’avait qu’un seul choix : cesser de se débattre et quitter le club de boxe, maintenant. Et c’est ce qu’il avait fait, sous bonne escorte.

Lorsque James fut enfin en dehors de son champ de vision, Lexie se rendit compte qu’elle tremblait. Sa voix aussi n’était pas assurée quand elle remercia son sauveur, mais elle prétendit ne pas l’entendre, et elle fut reconnaissante à l’homme de ne pas non plus le souligner. La brunette détestait se montrer vulnérable devant autrui. Elle avait longuement œuvré pour ériger des murs autour d’elle, des remparts destinés à la protéger, et elle apparaissait en public comme une femme forte que rien ne pouvait briser. L’image de peste qu’elle renvoyait ne lui correspondait pas du tout, mais elle y tenait grandement, bien destinée à ne laisser personne la percer à jour. Or, cet homme qu’elle venait à peine de rencontrer la voyait sans doute comme une fleure délicate et fragile, une femme à protéger, et elle détestait cela. Sur un ton de femme d’affaires, bien destinée à casser la première image qu’il devait s’être fait d’elle, Lexie demanda à parler à un responsable. En même temps, l’homme suggéra qu’on appelle quelqu’un, et la Walker se contenta de secouer la tête pour rejeter la proposition : elle appellerait Chan, son frère, dès qu’elle serait seule.

« Bien sûr, c’est moi. Vous voulez qu’on aille dans mon bureau ? Vous pourrez prendre un verre d’eau ou café, ou même un thé, à votre convenance. »

Elle ne put s’empêcher de le fusiller du regard : ce n’était pas une invitation polie à boire un verre, c’était une manière de la protéger, encore, ou de mieux faire passer l’épisode de l’agression : lui suggérer un verre d’eau, pour qu’elle se calme. Pourtant, elle accepta et le suivit dans une petite pièce.

« Qu’est-ce que je vous sers ? »

Sans attendre la réponse de Lexie, il lança la machine à café. Bien décidée à prendre autre chose qu’un verre d’eau, et tout aussi décidée à refuser un café, par simple esprit de contradiction, la brunette opte pour la troisième option.

« Un thé, merci. Menthe, si vous avez. »

Et avec exigence : elle n’était pas n’importe qui, et elle ne boirait pas n’importe quoi. Lui souriant, l’inconnu entreprend enfin de se présenter.

« Cody Shephard, je suis le propriétaire et fondateur des lieux. »

Elle haussa un sourcil dubitatif en le dévisageant, ne comprenant pas bien le ton empli de fierté avec lequel il avait prononcé ces quelques mots. Etait-elle censée connaître son nom ? Etait-il une sommité dans le milieu de la boxe ? Elle se reprit cependant rapidement et lui tendit la main, toujours pour instaurer ce côté femme d’affaires d’une classe supérieure.

« Lexie Walker. »

S’il ne vivait pas dans une grotte, son nom à elle devait lui dire quelque chose à lui. Les Walker étaient une famille connue sur Brisbane, de riches entrepreneurs dans le domaine de l’immobilier. La plus jeune de la fratrie, quant à elle, avait présenté la météo sur ABC pendant plusieurs années. Son visage et son nom pouvaient donc facilement lui dire quelque chose, et encore davantage s’il lisait la presse people et avait eu vent des frasques de la brunette.

« Il ne remettra pas les pieds ici. Vous pouvez compter sur moi. Je veillerai personnellement à ce que personne ne vienne vous importuner ici. »

Lexie serra la mâchoire, se forçant à respirer calmement : une nouvelle fois, il la faisait passer pour une petite chose faible, sur laquelle il veillerait pour que personne ne vienne l’embêter. Elle détestait cette situation au plus haut point, mais tentait de faire un effort pour ne pas se mettre en colère : il devait agir ainsi en qualité de bon commercial, pour tenter de garder sa clientèle. Après tout, toute femme n’aurait-elle pas été sous le charme de Cody, le chevalier blanc, qui était venue à leur rescousse ? Pinçant les lèvres, elle répliqua d’un ton froid.

« Tout ce que je demande, c’est qu’il soit banni d’ici. Je suis parfaitement capable de me débrouiller pour le reste. »

Finissant son thé, Lexie reposa sa tasse sur le bureau de Cody avant de reprendre.

« Bien, je dois y aller, j’ai un emploi du temps chargé. »

Et sans un mot de plus, elle alla récupérer ses affaires dans le vestiaire avant de rejoindre sa voiture. Là, elle s’y effondra, appelant immédiatement son frère à la rescousse.

*****

Comme d’habitude, Channing avait été là. Il était resté à ses côtés toute la soirée, et elle avait même passé la nuit chez lui pour ne pas être seule. L’agression l’avait choqué, mais le pire pour elle avait été la tentation à laquelle James l’avait à nouveau soumise. Et les deux événements ensemble avaient secoué Lexie qui n’avait eu envie que d’une chose : consommer un rail de coke pour oublier et surmonter cet épisode. La présence et le réconfort apportés par son frère l’avaient empêché de déraper, mais il s’en était fallu de peu.
Pendant dix jours, Lexie avait évité la salle de boxe. Elle craignait d’y remettre les pieds. Elle redoutait d’y recroiser James, malgré la promesse de Cody. Et elle ne désirait pas non plus y voir ce dernier, le chevalier en armure qui voulait sauver les femmes en détresse. Pourtant, son médecin au centre avait noté les tensions qui l’habitaient et avait exigé qu’elle se remette au sport, dans la salle de Cody ou ailleurs. Résignée, la brunette avait fini par enfiler ses gants pour retrouver le sac de frappes le plus à l’écart des groupes et avait recommencé à cogner.




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Message(#)Game of survival (Cody) EmptyJeu 25 Jan 2024 - 18:11

Évidemment qu’il ne pense pas à mal alors qu’il souhaite simplement lui montrer son soutien en lui proposant une boisson, simplement pour calmer un peu la situation - il n’ose pas imaginer tout ce qui doit lui traverser l’esprit après ce qui vient de se passer pour elle. Il ne manque cependant pas le regard noir qu’elle lui lance, n’a-t-il donc pas dit la bonne chose ? Il se repasse sa phrase précédente dans la tête mais n’arrive pas à voir ce qui pêche, après tout, il ne la connaît pas et ne peut comprendre ses réactions et ses attentes ; alors il fait de son mieux pour la mettre à l’aise, se refuse à abandonner alors qu’elle vient de vivre un épisode qu’il imagine difficile, il ne veut pas la laisser ainsi. Il se lance un café pour lui en attendant la réponse de la jeune femme qui vient finalement. « Un thé, merci. Menthe, si vous avez. » Son café se termine et il ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire alors qu’il répond en se saisissant de sa tasse qu’il pose à côté de la machine, prêt à préparer la suite. « Je viens juste d’acheter un ensemble de thé, alors allons pour la menthe ! J’espère qu’il vous plaira. » Trop gentil peut-être ? Il a déjà entendu ça une bonne dizaine de fois mais il lui est bien impossible de ne pas l’être et de changer qui il est fondamentalement. Il ne cherche ni à l’enquiquiner, ni à en faire de trop, il est simplement lui-même quand il lui expose son nom et sa fonction ici. Il est fier de l’énoncer, après tout, il a travaillé dur pour en arriver là où il est aujourd’hui et il ne peut qu’afficher une certaine fierté face à ça : il est parti de loin, rien ne le destinait à monter un jour sa petite entreprise et à ce qu’elle grandisse ainsi - elle reste bien sûr une petite entreprise mais c’est ce qui lui convient et il ne souhaiterait pas que celle-ci se transforme en grande usine qu’il ne pourrait plus gérer ; il est heureux de connaître et reconnaître chaque personne qui passe la porte ici. « Lexie Walker. » Le nom lui fait froncer les sourcils : il est persuadé de le connaître de quelque part mais est incapable de mettre le doigt dessus. Il tente d’y réfléchir quelques secondes mais se décide finalement à le lui demander. « Votre nom me dit quelque chose, on aurait fait le lycée ensemble peut-être ? » Qui sait, il a peut-être vu le nom dans les listes d’école ? Il prend quelques secondes pour essayer de se souvenir mais rien ne lui vient. Mais alors qu’il lève les yeux vers elle, il ne peut s'empêcher d’insister, même ce visage lui semble familier. « Ah ça m’énerve de pas remettre, je suis sûr de vous connaître en dehors de la salle. » Il secoue la tête et lui ramène son thé. « Désolé, je vous embête sûrement, ça me reviendra. » Il enchaîne avec quelques mots rassurants sur la situation qui vient de se dérouler au sein de l’établissement ; une nouvelle fois, il veut que la jeune femme se sente ici en sécurité. « Tout ce que je demande, c’est qu’il soit banni d’ici. Je suis parfaitement capable de me débrouiller pour le reste. » Visiblement, il est allé trop loin, il n’aurait pas dû insister de la sorte et insinuer qu’elle était bien incapable de se débrouiller sans lui, ce n’est évidemment pas ce qu’il voulait dire. Il n’a ni le temps de corriger ses mots, ni le temps de s’excuser une nouvelle fois et la voilà qui file sans demander son reste. Cody reste planté là, dubitatif devant la porte ouverte et l’ouragan qui vient juste d’en sortir. Qui est cette jeune femme ?

Il aurait pu chercher son nom dans les dix jours le séparant de la rencontre avec la jeune femme et le jour actuel ; il aurait pu, mais il ne l’a pas fait, mettant sa curiosité de côté et reprenant sa vie tout à fait classiquement. La fameuse Lexie n’est pas revenue et finalement, Cody a peu à peu mis cette histoire de côté pour se concentrer sur le présent. Et le présent d’aujourd’hui inclut la jeune femme qu’il ne peut que remarquer un peu à l’écart des groupes, fortement occupée à frapper sur le sac. Pendant de longues minutes, il se contente de l’observer et de lui laisser toute la place qu’elle désire. Alors que le désir d'aller à son encontre le pousse presque à aller l'importuner, il se décide à la laisser tranquille ; aujourd'hui n'est pas le jour.

FIN
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