(EVENT OLGA - 28 novembre) | La nouvelle était tombée depuis quelques jours et si jusqu’ici la brune avait espéré une amélioration, elle avait dû se faire une raison. La tempête Olga se dirige droit sur eux et l’angoisse est plus que palpable chez l’Australienne. Elle a souvenir de précédentes tempêtes, ça n’est pas le premier coup de vent qu’ils vont essuyer, mais cette fois, elle se dit que les dégâts pourraient être plus importants. Une dernière fois, elle regarde l’application de météo marine, et constate amèrement que les prévisions n’ont pas changé, au contraire, la petite flèche noire ne lui dit rien qui vaille et elle craint le pire, même si elle essaie au mieux de rationaliser en se disant que ça ne serait peut-être pas si pire. Le temps est d’ailleurs au beau fixe depuis quelques jours, de quoi confirmer l’adage plébiscitant le calme avant la tempête. Elle connaît la mer, assez pour savoir qu’elle ne sera plus si calme d’ici quelques jours et ça l’inquiète la brune, son voilier elle y tient, la valeur sentimentale dépasse largement la valeur pécuniaire et elle sait que c’est stupide de s’attacher autant à des choses matérielles, mais c’est plus fort qu’elle.

“ C’est vraiment adorable de ta part de venir m’aider. Link ne pouvait pas venir. Depuis qu’il est à Kilcoy, c’est plus compliqué pour lui. ” Elle n’a surtout pas eu envie de l’ennuyer avec ça, elle s’imagine qu’il a beaucoup de choses à régler lui aussi, et puis elle est certainement un peu optimiste. L’australienne embarque la Shephard avec elle après avoir été chercher quelques fournitures dont elle avait besoin et quelques boites aussi pour dégager ce qui peut l’être dans le cas où un drame arriverait. “ Tu peux poser tout ça sur le pont. Bienvenue dans ma seconde maison. J’aurai préféré te faire visiter dans un contexte un peu plus glamour et te vendre du rêve autrement ! ” Un sourire aux lèvres, Tessa est à l’aise, cet endroit elle l’a foulé un nombre incalculable de fois. La jeune femme s’empresse d’aller ouvrir la cabine, il n’y a rien de valeur ici, à proprement parlé en tout cas. “ Y a pas mal de choses que j’aimerai récupérer… au cas où. Tu veux faire un petit tour du propriétaire avant qu’on entre dans le vif du sujet ?! ”

L'inévitable de ses prochains jours : faire en sorte de mettre à l'abri tous les gens qu'on aime et se préparer au pire. Ça aurait pu être la phrase de Carl, pour autant, si la Shephard semblait détendue - elle voulait néanmoins faire en sorte que les choses n'atteignent pas de trop grandes perturbations. C'est ainsi alors qu'elle se retrouve à se rendre au port de la ville, après avoir échangé plusieurs messages avec Tessa. A quelques jours de la tempête, le coeur n'est plus vraiment à la fête et chacun renoue avec inconfort pour éviter le pire. Et le pire ne peut être épargné ? L'agente immobilière n'en sait rien, pour autant quand elle balaye de son regard, tous les bateaux, elle s'imagine le pire. En 2016, il y a eu la montée des eaux lors de la tempête alors, elle ignore si cela sera le cas cette fois aussi, parce qu'on compare énormément cette tempête avec celle de 2016. « C'est vraiment adorable de ta part de venir m’aider. Link ne pouvait pas venir. Depuis qu’il est à Kilcoy, c’est plus compliqué pour lui.  » Adèle se retrouve devant Tessa, sur le quais, un sourire aux lèvres, prête à devenir marin pour quelques heures. Elle se souvient quand elle grimpait sur le voilier de Levi, il lui avait promis de l'emmener avec lui faire le tour du monde avant de disparaitre. Ils se sont pourtant confiés beaucoup de choses l'un et l'autre sur le voilier, voulant façonner le monde à leur façon comme si il serait meilleur. Il aurait été meilleur, la Shephard n'en doute pas une seconde. « Ça me fait plaisir, »  qu'elle répond sans mal à la Mulligan. « Je n'savais même pas que tu avais un voilier. » Son sourire est communicatif, et son regard pétillant.  « Tu peux poser tout ça sur le pont. Bienvenue dans ma seconde maison. J’aurai préféré te faire visiter dans un contexte un peu plus glamour et te vendre du rêve autrement ! » Adèle enjambe pour se retrouver au côté de son amie, dans son antre privée, avant de poser son sac et se relever en direction de la Mulligan, « tu pars souvent ? » Elle demande, curieuse et son regard espiègle. « Y a pas mal de choses que j’aimerai récupérer… au cas où. Tu veux faire un petit tour du propriétaire avant qu’on entre dans le vif du sujet ?!  » Elle tape dans ses mains à l'annonce de la question de Tessa. « Avec plaisir oui ! » Elle observe autour d'elle, tout ses bateaux à perte de vue. Avant de suivre Tessa qui lui ouvre l'accès à la cabine. C'est minimaliste, mais tout ce qui faut pour tenir quelques jours en autonomie complète. Elle descend les quelques marches et se retrouve rapidement sous l'abri du bateau. « Je reconnais bien a déco. » Qu'elle reconnaît évidemment en connaissant un minimum Tessa - et surtout en le comparant avec sa salle de soin au refuge. C'est toujours avec soin et réflexion.

(EVENT OLGA - 28 novembre) | La présence d’Adèle est un petit réconfort, elle aurait eu du mal à gérer tout toute seule et elle se dit qu’avoir un peu de compagnie lui permettrait de ne pas se morfondre dans la nostalgie et dans la crainte. La tempête de 2016 ne l’avait pas épargnée, son voilier avait déjà été abîmé et elle avait mis des mois à le retaper, alors elle se dit que cette fois, le sort ne s’acharnera peut être pas sur elle. « Ça me fait plaisir. Je n'savais même pas que tu avais un voilier. » Elle sourit, ça n’est un secret qu’elle ne cache pourtant pas. « C’est... enfin ça a longtemps été ma seconde maison. Aujourd’hui c’est un peu mon refuge ! » Ses doigts glissent sur la coque, il y a une part de ses enfants ici, en témoignent les petites empreintes près du nom du voilier. Elle a toujours l’impression d’être avec eux et qu’ils veillent sur elle de cette façon.

« tu pars souvent ? » Oh elle peut sentir l’excitation de la Shephard, elle la ressent à chaque fois qu’elle foule le pont. « Beaucoup moins qu’avant, mais dès que j’ai l’occasion je sors en mer. J’évite juste les longues escapades en solo maintenant... Ca a tendance à stresser Lincoln et mes parents.. Tu sais au cas où mon coeur décide de dérailler. Elle a dû se faire une raison, aujourd’hui ils semblent lâcher un peu de lest, en apparence elle se doute. Tessa ne résiste pas à l’envie de lui faire un petit tour du propriétaire. « Je reconnais bien a déco. » L’australienne s’en amuse. « Crois-le ou non, mais on y survie très bien à deux pendant quelques jours. » Et le dernier à avoir partager son petit coin de paradis c’est Mael. A ce souvenir, la jeune femme ne peut que sourire comme une adolescente. « Hemingway y a même sa place attitrée ! Au début j’avais peur qu’il se jette à l’eau, mais ça n’est jamais arrivé jusqu’ici. » Il vient avec elle depuis qu’il est chiot, alors le bouvier a eu le temps de s’habituer. « Là bas tu as la petite cabine, c’est pas un palace mais le matelas est super confortable ! Bon il ne faut pas être claustrophobe je te l’accorde, mais j’ai toujours trouvé ça assez spacieux. » Plus qu’une voiture en tout cas ! « Tu as déjà navigué ? En pleine mer je veux dire ? » elle est curieuse de savoir si elle a le pied marin.

Adèle n'avait pas hésité longtemps avant de recevoir un message et sa demande de venir l'aider. Cela lui faisait même plaisir qu'elle ait fait cette demande, cela leur permettrait de nouveau de papoter une nouvelle fois. La Shephard n'avait évidemment pas mis dans un coin de sa tête le fait qu'elle s'était retrouvée auprès de Tessa devant la villa familiale, et la Mulligan n'avait rien voulu laisser passer. Elle avait prétexté que Shadow lui avait manqué, elle avait eu une bonne excuse que Adèle n'avait pas réussi à contrecarrer. « C’est... enfin ça a longtemps été ma seconde maison. Aujourd’hui c’est un peu mon refuge !  » Et ça fait sourire Adèle qui observe autour d'elle. Elle se rend compte la Shephard que c'est bien un endroit où elle ne va jamais, le port. Alors qu'elle aime bien les bateaux. Et la mer, si autant elle se rend régulièrement sur les plages, les ports c'est pas vraiment son attrait particulier. « Beaucoup moins qu’avant, mais dès que j’ai l’occasion je sors en mer. J’évite juste les longues escapades en solo maintenant... Ca a tendance à stresser Lincoln et mes parents.. Tu sais au cas où mon coeur décide de dérailler. » Et Adèle est plutôt bien placé pour savoir ce que veut dire la Mulligan. Pendant longtemps après son cancer, Will, Ash et Cody ont été sur elle, à la surveiller. Mais la Shephard, elle aime trop l'aventure pour rester enfermée dans une boîte hermétique, si bien qu'elle a fini par repartir au Mexique presque un an après avoir été soignée. « Crois-le ou non, mais on y survie très bien à deux pendant quelques jours.  » Ça l'a fait sourire, « tu m'étonnes, j'imagine que ça dépend avec qui tu pars... » Elle glisse son regard amusé et certainement remplie de sous entendu sur Tessa avant de rire. « Hemingway y a même sa place attitrée ! Au début j’avais peur qu’il se jette à l’eau, mais ça n’est jamais arrivé jusqu’ici. » Elle finit par sourire devant l'énonciation du chiot, « il doit être tellement content de venir avec toi, qu'il profite. Puis il a été habitué jeune non ?  » C'est vrai que c'est le risque mais Adèle reste convaincu que les animaux ont un sixième sens. Elles font la visite de la cabine, « là bas tu as la petite cabine, c’est pas un palace mais le matelas est super confortable ! Bon il ne faut pas être claustrophobe je te l’accorde, mais j’ai toujours trouvé ça assez spacieux. » Elle n'en a jamais visité beaucoup Adèle de bateau, la comparaison n'est donc pas vraiment possible de son côté. « Tu as déjà navigué ? En pleine mer je veux dire ? » Elle réfléchit un court instant. « Non jamais, j'ai jamais quitté le port, » et ça l'a fait rire bien volontiers, elle se souvient alors de ses longues conversations avec Levi, «  je connaissais quelqu'un qui avait un bateau mais je n'ai fais que lui rendre visite sans que son voilier ne quitte le port. » A l'époque, Adèle et lui avaient encore les soins et la chimio, il était donc évident pour eux qu'ils ne quitteraient pas le port aussi facilement. « Mais ça me plairait bien. » Partir à l'aventure, elle se voit rêveuse avant de claquer ses deux mains entre elles, « on commence par quoi ? » .

(EVENT OLGA - 28 novembre) | Une fois sur le voilier, Tess s’empresse de faire un tour du propriétaire à la jeune Shephard. Ca n’est pas la première Shephard à fouler les planches, Ash était déjà venu lui aussi, avant qu’ils ne soient en couple, avant qu’elle ne tombe enceinte et que tout parte en cacahuète. « tu m'étonnes, j'imagine que ça dépend avec qui tu pars... » Oh elle remarque sans peine le regard bourré de sous-entendus et ça ne manque pas de la faire sourire. « On peut dire ça comme ça. Ma dernière escapade était fort agréable ! » Elle lui adresse un clin d’oeil accompagné d’un sourire, certaine que c’est donner des miettes à une Adèle bien trop curieuse. « il doit être tellement content de venir avec toi, qu'il profite. Puis il a été habitué jeune non ? » Elle acquiesce d’un signe de tête. « Je l’ai amené ici dès que j’ai pu. Donc dès qu’il était en confiance à la maison. » Autrement dit il n’était encore qu’une grosse peluche quand il avait foulé le sol du voilier. Ce qui explique qu’il puisse se sentir ici comme un poisson dans l’eau.

Tessa termine en interrogeant la jeune femme, curieuse d’en savoir un peu plus. « Non jamais, j'ai jamais quitté le port, je connaissais quelqu'un qui avait un bateau mais je n'ai fais que lui rendre visite sans que son voilier ne quitte le port. » Elle fait une petite mou désolée, à ses yeux rien de plus frustrant que de mettre les pieds sur un navire et savoir qu’il ne quittera pas le port. Elle s’apprête à la questionner, mais elle se fait devancer. « Mais ça me plairait bien. » Elle ne peut s’empêcher de sourire alors qu’Adèle enchaîne. « on commence par quoi ? » Elle se tourne vers ses affaires. « Hm... On va sortir tout ce qui est perso déjà. Ce qui peut être remplacer, on ne s’encombre pas avec. Puis on fixera toutes les portes pour éviter la casse. » La vétérinaire penche la tête, loin d’avoir oublié les mots de la brune. « Hm... tu sais, ça peut s’arranger si tu as envie de prendre le large un de ces jours. »

Elle n'a pas l'habitude Adèle de monter sur les bateaux mais ça ne l'effraie pas, elle constate elle-même que c'est étroit mais visiblement ça ne semble pas désintéresser son amie et la décourager pour autant. Au contraire, un sourire apparaît sur ses lèvres avant qu'elle ajoute remplie de sous entendu, « on peut dire ça comme ça. Ma dernière escapade était fort agréable ! » Elle plisse les yeux un instant, puis comprend bien plus rapidement que le reste, Adèle fait les gros yeux avant d'être tout à coup intéressée par cette histoire. « Pourquoi tu commences pas par là de suite... ? » Et qu'elle croit pas que la Shephard va si vite oublier ce détail... Jamais ! « Comment il s'appelle ? Comment il est ? Depuis combien de temps ? Je veux tout savoir... » Elle en avait évidemment trop dit, c'est certain. Mais Adèle était évidemment ravie pour son amie davantage quand Tessa le méritait. Certainement qu'elle pouvait oublier l'identité de son frère. « Je l’ai amené ici dès que j’ai pu. Donc dès qu’il était en confiance à la maison.  »  Elle se doute qu'il faut du temps et de la patience. Le but étant que l'animal se sente à l'aise et elle sait combien la vétérinaire est sensible à ce genre de chose. « Je suis contente qu'il soit tombé sur toi, tu as su réellement lui donner une seconde chance. » Aussi parce que comme la Shephard, Tessa était profondément touchée par les animaux et elle avait une image d'eux qui lui plaisait, elle prenait soin d'eux autant que d'un humain.  « Hm... On va sortir tout ce qui est perso déjà. Ce qui peut être remplacer, on ne s’encombre pas avec. Puis on fixera toutes les portes pour éviter la casse. » Adèle acquiesce d'un signe de tête, en opérant les choses en sortant les babioles et cadres pour commencer. « Tu veux garder toute la nourriture ? » Ce serait peut-être pas si idiot que ça. « Hm... tu sais, ça peut s’arranger si tu as envie de prendre le large un de ces jours. » Tessa relève son visage sur Adèle et cette dernière sourit à sa demande. « Je sais pas trop, pourquoi pas. » Rêveuse évidemment, « un de mes rêves est évidemment de rencontrer des dauphins. » Elle sait que Tessa est bien placé pour connaître le monde animal marin mais voir des dauphins dans le monde de Adèle n'est pas quelque chose de commun et d'ordinaire.

(EVENT OLGA - 28 novembre) | « Pourquoi tu commences pas par là de suite... ? Comment il s'appelle ? Comment il est ? Depuis combien de temps ? Je veux tout savoir... » Tessa vient de mettre les pieds sur une mine et ça la fait doucement sourire. Elle se doutait bien que la Shephard ferait le lien, et après les sous-entendus concernant Cody, il est évident que la brune finirait par lui poser quelques questions. "Parce que si je te dévoile tous mes petits secrets dès le début ça n'a plus aucun intérêt. " Elle lui adresse un clin d'oeil, évasant dans un premier temps les questions posées. Elle hésite un instant, c'est toujours un peu délicat pour elle de dire qu'elle passe à autre chose surtout auprès d'Adèle et Cody, mais elle estime avoir fait son deuil et qu'elle est maintenant prête à avancer et se lancer dans une nouvelle aventure. " C'est assez récent, on est ensemble depuis septembre. " Même si elle le connait depuis le début d'année officiellement. Son sourire s'élargit alors qu'elle songe au traducteur, de ce genre de sourire qui ne trompe pas vraiment sur le fond de sa pensée. " Il s'appelle Maël. " Elle choisit de ne pas trop en dire par pudeur, et ne souhaitant pas non plus se montrer trop expansive face à la jeune femme, même si elle ne se ferme pas à la discussion pour autant, Tessa préfère juste la laisser venir pour être certaine de ne pas faire d'impair. « Je suis contente qu'il soit tombé sur toi, tu as su réellement lui donner une seconde chance. » - " C'était un coup de foudre réciproque, j'ai tendance à dire que c'est lui qui m'a choisie plutôt que l'inverse. D'ailleurs j'hésite à craquer pour un second bouvier... Je ne suis pas encore décidée mais, l'idée me trotte un peu dans la tête. " Elle ne ferme pas la porte, juste qu'elle souhaite réfléchir et poser les choses pour ne pas agir sur un coup de tête.

« Tu veux garder toute la nourriture ? » Occupée à ranger ses effets personnels les plus précieux, la jeune femme relève la tête vers Adèle. " Hm c'est pas bête, j'avais pas vraiment pensé au fait que ça puisse durer toute cette histoire... " Ils ne sont après tout pas à l'abri de dégâts considérables, et tout le monde sait qu'en temps de crise, les gens se jettent de façon irresponsable sur les réserves quitte à être totalement irrationnels. Elle poursuit son office, interrogeant la Shephard. « Je sais pas trop, pourquoi pas. Un de mes rêves est évidemment de rencontrer des dauphins. » Le petit sourire de la Mulligan n'est pas anodin. " Alors ça va dépendre de ce qu'Olga va lui faire mais... Si le Spirit est toujours à flots, je pourrais t'emmener si tu veux. Je connais un ou deux spot où il est possible de plonger sans bouteille. " Parce qu'elle a gagné le droit d'éviter tout ce qui est plongée avec sa cardiopathie et que ça la désole un peu. " Et selon le moment, il se pourrait même qu'on ait la chance de voir des baleines, j'ai quelques bonnes adresses. " Loin des coins à touristes, la vétérinaire avait eu la chance de faire quelques escapades dans de très beaux endroits lors des campagnes de recensements des grands mammifères.

Elle ne s’attendait certainement pas à cet aveu de la part de Tessa alors qu’elle n’avait rien fait fuiter lorsqu’Adèle avait cru quelque chose entre elle et Cody. Elle n’avait rien laissé transparaître et la Shephard n’avait vu que du feu, immobile devant son amie, elle cherche à capter son regard devant sa réponse. « Parce que si je te dévoile tous mes petits secrets dès le début ça n'a plus aucun intérêt. » Une moue presque déçue ne peut s’empêcher d’apparaître sur son visage, alors que les deux femmes poursuivent de tout ranger ce qui pourrait causer plus de dommages. Elles aiment le travail bien fait, et Adèle y mets son cœur à l’ouvrage, voulant assurer les arrières de son amie. Comment n’a t’elle put rien voir quand son sourire à présent ne tromperait personne ? « C'est assez récent, on est ensemble depuis septembre. Il s’appelle Maël. » Elle cherche et au plus loin que sa mémoire lui permette de remonter, elle ne se souvient pas de Maël dans son entourage – mais rien de bien surprenant alors qu’elles se sont un peu éloignés l’une de l’autre avec les récentes histoires, seul le refuge leur a permis de garder toujours un contact l’une et l’autre. « Je suis vraiment contente pour toi. » Qu’elle ne peut s’empêcher de lui dire, profondément sincère. Elle le méritait pus que quiconque, et elle espérait à présent pouvoir le rencontrer même que très rapidement, au refuge et en charmante compagnie. Elle lâcha son sac avant de venir la prendre dans ses bras sans trop la toucher de ses mains. « Tu me connais depuis le temps… Je vais vouloir tous les détails… » Mais elle peut prendre tout le temps dont elle a besoin, et n’est pas obligé de tout lui raconter en une fraction de secondes. La conversation qui se dérive sur son animal de compagnie, ça ramène un peu de douceur dans le cœur de l’agente immobilière comme si elle n’en n’avait pas assez à présent, mais Adèle Shephard dira qu’elle n’en a jamais assez. « C'était un coup de foudre réciproque, j'ai tendance à dire que c'est lui qui m'a choisie plutôt que l'inverse. D'ailleurs j'hésite à craquer pour un second bouvier... Je ne suis pas encore décidée mais, l'idée me trotte un peu dans la tête. » Elle réfléchit un instant avant de faire le rapprochement avec le refuge – déformation professionnelle elle prétendra, « on a pas cette race au refuge, mais tu veux qu’on regarde dans la base de données des autres refuges ? » Parler d’animaux c’est un peu toute sa vie, tout son univers. La chose qui la fait vibrer et elle se reprend assez rapidement, « enfin quand la tempête et l’aide sera passée si tu veux, je pense que tu as déjà suffisamment à t’occuper en ce moment… » Elle récupère quelques affaires avant de les mettre dans le premier carton qu’elle voit. Soucieuse de savoir si elle fait bien, Adèle se retourne vers son amie, pour savoir si elle fait bien, se demandant surtout si elle ne devrait pas garder quelques trucs à manger, au cas où. « Hm c'est pas bête, j'avais pas vraiment pensé au fait que ça puisse durer toute cette histoire... » Elle hausse les épaules, « je ne sais pas vraiment Tessa, mais je me dis qu’il vaut mieux être prévoyant non ? » Elle n’en doute pas. « Alors ça va dépendre de ce qu'Olga va lui faire mais... Si le Spirit est toujours à flots, je pourrais t'emmener si tu veux. Je connais un ou deux spot où il est possible de plonger sans bouteille. » Elle relève son visage sur elle « Et selon le moment, il se pourrait même qu'on ait la chance de voir des baleines, j'ai quelques bonnes adresses. » Un sourire apparait sur ses lèvres, quand un frisson la parcoure rapidement, « Tu fais pas les choses à moitié… » Qu’elle ne peut s’empêcher de lui dire, « ce serait vraiment un honneur tu te doutes bien, » et parce qu’il y a un mais, « mais si on ne peut pas y aller, ce ne sera pas bien grave tu sais, c’est déjà gentil ta proposition, » et ça touche évidemment Adèle.

(EVENT OLGA - 28 novembre) | Elle tient à son jardin secret l’Australienne, en ce qui concerne le père de famille, elle a tenu à taire son existence auprès de son entourage pour s’éviter un trop plein de pression. Tessa n’a pas ressenti ce genre de chose depuis un moment, et depuis le décès de ses enfants, elle n’a plus eu la tête ni même l’envie de se plonger dans une nouvelle relation. Alors en parler avec les Shephard, ça lui semblait délicat. « Je suis vraiment contente pour toi. Tu me connais depuis le temps… Je vais vouloir tous les détails… » La jeune femme ne peut s’empêcher de sourire, peut-être un peu trop alors qu’elle songe au brun qui occupe ses pensées bien trop souvent. « Tu vas rire mais, on s’est rencontrés sur une appli... Une amie m’avait inscrite, l’idée m’emballait moyen et puis on a commencé à discuter. Le courant passait bien alors on a été se prendre un café. » La jeune femme rassemble les quelques affaires dans un petit sac qu’elle a embarqué. « On ne cherchait pas vraiment à se caser, je pense que c’est pour ça qu’on a accroché, et puis de fil en aiguille, mon cœur en mousse a fini par fondre. » Elle laisse passer un rire doux, elle n’en dit pas plus, pudique certainement et par crainte du jugement quand elle évoque leur volonté de ne pas brusquer les choses. « Il a une petite fille de six ans. » Et ça y est elle se remet à sourire, songe aux petites rides au coin des yeux de Mael quand il sourit, à l’azur de ses yeux dans lesquels elle peut se perdre durant des heures. Il lui faut quelques minutes pour se recaler et le retour à la réalité lui rappelle qu’elle n’a pas eu de réponses à ses derniers messages, de quoi la contrarier un tant soit peu, aussi elle préfère changer de sujet, ramenant ce bon vieux Hemingway sur le tapis.

« on a pas cette race au refuge, mais tu veux qu’on regarde dans la base de données des autres refuges ? enfin quand la tempête et l’aide sera passée si tu veux, je pense que tu as déjà suffisamment à t’occuper en ce moment… » La jeune femme sait qu’elle vient de lancer une pierre dans la mare en évoquant ses envies et ça l’amuse de la voir aussi réactive. « Je ne sais pas encore si c’est une bonne idée, mais si je me décide alors, je te demanderai un coup de main pour trouver ma petite perle rare. » Ca lui trotte dans la tête bien sûr, mais elle hésite et tant qu’elle hésite, elle ne prendra pas de décision à la hâte.

D’un signe de tête, elle acquiesce pour le carton. « je ne sais pas vraiment Tessa, mais je me dis qu’il vaut mieux être prévoyant non ? » « Tu as raison, embarque ça et ça sera ok après ça. » Elle s’occupe de verrouiller les portes, range ce qui pourrait voler lorsque ça soufflera trop fort, même si elle n’évitera pas la casse. Au moins ça ne servirait pas de projectiles. Oh elle le voit le petit sourire alors qu’elle évoque une potentielle sortie en mer, si ça ne tenait qu’à elle, Tessa l’embarquerait tout de suite pour une petite virée, mais ça ne serait pas raisonnable avec l’ouragan qui se prépare. Elle imagine les vents au large, et ça serait du suicide. « Tu fais pas les choses à moitié… ce serait vraiment un honneur tu te doutes bien, mais si on ne peut pas y aller, ce ne sera pas bien grave tu sais, c’est déjà gentil ta proposition. » Elle lui adresse un clin d’oeil avant de serrer les cordages permettant de maintenir les caisses en place. « Sache que lorsqu’il s’agit de virée en mer... Je ne plaisante jamais ! » Elle balance son visage pour dégager ses cheveux venus lui chatouiller les joues. « On se fera ça, quand je ne sais pas, mais c’est une promesse, en plus ça me fait plaisir de t’emmener.  Tu verras les sensations sont assez folles. » Un sentiment de liberté immense, un véritable petit bonheur à ses yeux.  « Je pense qu’on en a fini ici, on va déposer ça sur le pont et je vais avoir besoin de ton aide. » Elle vient lui donner quelques consignes, pour les cordages et les voiles. « Tu te sens d’attaque pour m’aider à démâter ? Si la tempête frappe fort, ça évitera qu’il se brise. » Elle pointe le mat principal de toute sa hauteur, impressionnant mais bien guidée, elle est certaine qu’elle saura l’aider à faire front.

Adèle est surprise de cette annonce et elle s'est d'ailleurs arrêtée dans tout ce qu'elle entreprend sur le moment pour reporter son attention sur la Mulligan quelques secondes. Haussant un sourcil en sa direction, une petite moue sur le visage peut se lire avec facilité quand son regard devient détendu et rieur, tant de questions lui passent par la tête à cet instant. Qui il est, ce qu'il fait, comment ils se sont rencontrés. Elle veut des détails. « Tu vas rire mais, on s’est rencontrés sur une appli... Une amie m’avait inscrite, l’idée m’emballait moyen et puis on a commencé à discuter. Le courant passait bien alors on a été se prendre un café.  » Elle croise les bras contre elle, en tournant la tête vers son amie, une appli donc. Ça l'a fait rire, Tessa est plutôt le genre discrète, une appli lui semble pour autant être une bonne idée pour une première approche. Adèle ne fera pas partie de celle en tout cas qui émet un quelconque jugement sur l'histoire. « Et ça fait longtemps ? »  Elle glisse, curieuse d'en savoir un peu plus.  « On ne cherchait pas vraiment à se caser, je pense que c’est pour ça qu’on a accroché, et puis de fil en aiguille, mon cœur en mousse a fini par fondre.  » Est-ce étonnant ? Tout comme Adèle, Tessa s'attache vite et sans aucun doute que le coup de coeur l'emporte sur le reste. Elle aurait sans doute pleins de questions à lui poser mais la seule qui passe la barrière de ses lèvres à cet instant est la suivante : « t'as une photo ? »  Et ça l'a fait évidemment rire. Mais rien de mieux qu'une photo pour savoir exactement de quoi la jeune Mulligan parle n'est-ce pas ? « Il a une petite fille de six ans.  » Elle relève ses yeux sur Tessa ne sachant pas vraiment comment prendre cette nouvelle. Tessa a perdu son enfant c'est une évidence que cette période n'a pas été facile pour elle, le temps fait souvent son affaire mais songeuse, Tessa semble un peu perdu dans ses pensées. « Comment elle s'appelle ? » Adèle aussi en rêve secrètement, elle a toujours aimé les enfants et des trois Shephard, elle est certainement la mieux placé dans ce domaine, celle qu'on aurait considéré être la première à en avoir, quand finalement c'est la dernière. Mais elle a décidé d'être une tata présente pour la petite Abby.

Tessa attire de nouveau le regard de la Shephard et pas pour les mêmes raisons : les animaux est un des sujets qui lui plaît le plus. C'est évident. Alors il n'en faut pas plus pour lui plaire à Adèle et cette idée de trouver un animal de compagnie, un copain de jeu pour la petite fille de son ami est aussi dans le top trois de ses besoins. « Je ne sais pas encore si c’est une bonne idée, mais si je me décide alors, je te demanderai un coup de main pour trouver ma petite perle rare.   »  Elle hausse les épaules la Shephard, « tu sais où me trouver, je le ferai un plaisir de regarder ça... » Elle lui glisse un clin d'oeil. « Tu as raison, embarque ça et ça sera ok après ça. » Elle finit de fermer le carton en rassemblant encore deux trois autres affaires avec. « Sache que lorsqu’il s’agit de virée en mer... Je ne plaisante jamais ! » Adèle sourit en direction de son amie, évidemment que ça lui plairait de partir en mer, Levi lui avait promis après son cancer, avant de disparaître du jour au lendemain et elle n'a jamais pu le faire. « On se fera ça, quand je ne sais pas, mais c’est une promesse, en plus ça me fait plaisir de t’emmener.  Tu verras les sensations sont assez folles. Je pense qu’on en a fini ici, on va déposer ça sur le pont et je vais avoir besoin de ton aide. » Et c'est sur une bonne note qu'elle acquiesce et remonte sur le pont, « tu as bien fait, ça me fais plaisir de t'aider. » Puis là c'est un peu différent, la tempête y est pour beaucoup. Adèle a besoin de savoir les siens à l'abri et savoir que Tessa après ça volera auprès de son frère la rassure. Elle dépose le tout sur le pont avant de se relever, « Tu te sens d’attaque pour m’aider à démâter ? Si la tempête frappe fort, ça évitera qu’il se brise. » Elle acquiesce d'un signe de tête. « Dis moi par quoi commencer. » Elle s'approche d'elle, attendant qu'elle lui dise quoi faire.

(EVENT OLGA - 28 novembre) | « Et ça fait longtemps ? » Le sourire qu’elle affiche en dit long sur les sentiments qu’elle peut éprouver pour le père de famille. Il a su faire fondre la carapace qu’elle s’était forgée depuis la perte des jumeaux. « Depuis le début de l’année... mais on est officiellement ensemble depuis le mois de Septembre. Je l’ai invité à un concert au jazz club et je me suis lancée. » Quand elle y pense elle se souvient sans peine de son niveau de stress à l’instant même où elle a osé et du premier baiser, de la douceur de ses lèvres et la promesse de ne rien précipiter. « t'as une photo ? » La jeune femme s’empresse de sortir son téléphone pour lui montrer une photo d’eux sur l’une des plages de K’gari. « C’était un super weekend si tu te poses la question. » Elle lui adresse un clin d’oeil tout en souriant, elle aime cette sensation dans son bas-ventre lorsqu’elle évoque le brun avant de finalement évoquer la petite fille. « Comment elle s'appelle ? » - « Alma. Je la rencontre dans deux semaines...Tu n’imagines pas mon niveau de stress ! » Oh elle doit en avoir une idée, mais elle reste persuadée qu’elle sera en deçà de la vérité. « Je suis moins stressée à l’idée de rencontrer sa famille que de croiser la bouille de sa fille. » Elle sait surtout que si le courant ne passe pas et que si sa fille la rejette, s’en est fini de leur relation, Tessa n’irait pas s’imposer si la petite fille ne l’apprécie pas et quelque part elle redoute forcément la confrontation de ses démons.

Le sujet des animaux revenant naturellement sur le tapis, la jeune femme ne doute pas une seule seconde que la Shephard saura la conseiller ou même lui trouver la perle rare. Et cela même si elle estime bien connaitre les animaux du refuge, elle n’est pas là-bas en permanence et fatalement elle s’appuiera sur d’autre pour ne pas se mettre en échec. « Je n’en doute pas ! » Pour l’heure elle reste incertaine alors elle n’irait pas se lancer dans cette aventure tout de suite. Une chose à la fois, pour l’heure elle devait sauver le spirit, ou au moins essayer. Elle ne pourrait rien contre dame nature si celle ci décidait de jouer les destructrices infâmes ! L’intérieur en partie vidée de ses souvenirs précieux, elle guide Adèle vers l’extérieur, prête à s’attaquer à la partie la plus délicate à ses yeux. « Dis moi par quoi commencer. » Un sourire affiché sur ses lèvres, la Mulligan prend un petit air bourré de malice en l’invitant à la suivre. « Tu vas prendre ta première leçon matelot ! Tu vas voir c’est pas hyper compliqué... enfin y a pire ! » La jeune femme lui indique la marche à suivre, s’occupe des cordages et invite la jeune femme à répéter ses gestes, l’aidant lorsqu’il s’agit de noeuds complexes, mais oh combien indispensable pour ne pas faire foirer la manoeuvre. « Ta mission c’est juste d’empêcher que ça vrille, pendant que je le couche. Il n’y a pas de raison, mais avec le vent ça peut dévier. Pas de panique, c’est impressionnant mais tu vas voir ça se fait tout seul... Au final c’est plus complexe dans l’autre sens ! » Elle se souvient de la galère la première fois qu’elle avait démâté en pleine mer et qu’elle avait dû se débrouiller pour tout remettre en place, là elle n’en doute pas, la Shephard saura accompagner ses geste sans peine. Il leur faut quelques minutes pour venir coucher le mât sur le pont et quelques longues minutes de plus pour sangler ce dernier et mettre le tout en sécurité. Par réflexe elle vient glisser ses doigts sur la coque, le long du flocage et des empreintes de ses enfants, un petit pincement au cœur alors qu’elle songe à eux. « Merci Adèle, pour ton aide. Ca compte vraiment pour moi, c’était important. Je ne sais pas ce qu’Olga va lui faire, mais au moins j’aurai pas le sentiment de l’avoir abandonné à son sort. »  

La nouvelle est surprenante, et pas tant pour l’annonce en elle-même, car elles se connaissent suffisamment aujourd’hui pour savoir que se mettre en couple l’une et l’autre n’est pas quelque chose de surprenant. Ce qui l’est davantage sont dans la prochaine phrase de son amie, et au fil du discours, Adèle s’arrête un bref instant pour venir ancrer un peu mieux son regard dans celui de la Mulligan, « depuis le début de l’année... mais on est officiellement ensemble depuis le mois de Septembre. Je l’ai invité à un concert au jazz club et je me suis lancée. » Elle remonte ses yeux avec rapidité, coupé dans son élan devant des mots qui semblent avoir tout leur sens dans cette conversation. « Attends… » Qu’elle débute tandis qu’à présent il n’y a plus d’intérêt pour rien sur ce bateau et autour d’elle, Adèle écarquille un peu plus grand les yeux et un sourire coquin vient apparaître sur ses traits, « t’es en train de me dire que TU as fait le premier pas ? » Son timbre de voix se révèle plus important devant un ‘tu’ qui lui échappe totalement. L’enthousiasme avec. « Non mais faut que tu me racontes en détail ! » A défaut de ne rien vivre de son côté de palpitant sur ce sujet, elle se réfère à son amie, ne trouvant pas le moindre mal à vivre par procuration le temps de quelques heures. La douceur et le romantisme de la jeune femme n’est plus à prouver, en réalité, et si elle avait un peu plus de facilité de son côté à mettre des mots sur ce qu’elle ressent et ses sentiments, elle pourrait peut-être envisager un jour de le faire elle aussi, ce premier pas. La Mulligan finit par prendre son téléphone pour le montrer en direction de l’agente immobilière. « C’était un super weekend si tu te poses la question. » Elle lève les mains en l’air, d’un air complètement innocent, si innocente que ça la Shephard ? On pourrait avoir du mal à y croire… « Oh, je pense très bien voir où tu veux en venir… » Pas la peine de lui faire un dessin, alors que son clin d’œil est remplie d’un sous-entendu qui fait rire la Shephard et elle est vraiment contente pour elle. Elle le mérite tant ce bonheur Tessa. Et dire qu’elle pensait vraiment qu’entre elle et Cody, il y avait ce petit truc. Evidemment, Adèle n’en reste pas là, elle aurait tellement de questions encore, mais le sujet de la petite fille éveille bien un certain recul de sa part, pour l’avoir vécu il y a quelques années. Ce n’est jamais totalement facile et anodin de rentrer dans la vie d’une famille déjà composée. « Alma. Je la rencontre dans deux semaines...Tu n’imagines pas mon niveau de stress !  Je suis moins stressée à l’idée de rencontrer sa famille que de croiser la bouille de sa fille. » Elle soupire devant les paroles de la brune, réfléchissant que très rapidement, elle vient à poser sa main contre celle de Tessa dans un signe de réconfort. « Ce n’est jamais simple, mais faut vraiment que tu restes toi-même, il n’y a pas de raison. Dis-toi que tu as fait le plus dur. » Elle devine bien l’enjeu, à la différence d’Adèle c’est que sa fille semble être en âge de pouvoir déterminer une quelconque relation, « qu’est-ce qu’il t’a dit… Maël c’est ça ? Il est confiant ou il n’en parle pas trop ? » Elle tente de l’apaiser, de la rassurer même si c’est bon signe qu’elle s’en préoccupe, cela signifie surtout qu’elle tient à lui et à cette histoire qui se forme avec douceur et tendresse.

Assez rapidement après le sujet des animaux sur le tapis, Adèle se concentre sur la raison de sa venue car il s’agirait dans un second temps de ne pas oublier pourquoi elle est là. Tessa semble évidemment bien plus à l’aise qu’elle sur ce sujet, mais elle aime découvrir de nouvelles choses et apprendre la Shephard, elle ne refuse donc pas un cours rapide, « tu vas prendre ta première leçon matelot ! Tu vas voir c’est pas hyper compliqué... enfin y a pire ! » Et elle imagine oui, qu’il y a pire, encore heureusement. « Ta mission c’est juste d’empêcher que ça vrille, pendant que je le couche. Il n’y a pas de raison, mais avec le vent ça peut dévier. Pas de panique, c’est impressionnant mais tu vas voir ça se fait tout seul... Au final c’est plus complexe dans l’autre sens ! » Et elle fait un signe à son amie en obtempérant du mieux qu’elle le peut, suivant les gestes expertes de son amie avant qu’elles ne parviennent enfin à sangler le tout. Le tour est jouée, et Adèle se relève entièrement en se tapant les mains quelques instants. « Merci Adèle, pour ton aide. Ca compte vraiment pour moi, c’était important. Je ne sais pas ce qu’Olga va lui faire, mais au moins j’aurai pas le sentiment de l’avoir abandonné à son sort. » Elle penche la tête sur le côté, « t’inquiète pas, tu me diras si tu as besoin de quelque chose ses prochains jours, je vais devoir filer, » Elle revient dans la cabine pour récupérer ses quelques affaires avant de venir déposer un baiser sur la joue de Tessa, « on se tient au jus, et peut-être qu’on se retrouvera au refuge, je croise les doigts. » Et c’est pas si bien dire, avant qu’elle ne descende du bateau et que sa silhouette ne disparaisse au loin, cachée par les immenses bateaux du port.