(DÉCEMBRE 2023 - EVENT NOEL SOLIDAIRE) | Le cyclone avait laissé bon nombre de séquelle sur la ville, et si par elle ne sait quel miracle, Tessa avait été plus ou moins épargnée, d’autres n’avaient pas eu cette chance. A défaut de pouvoir donner de sa personne sur le plan humain, sa condition ne le lui permettant tout simplement pas, la jeune femme femme s’était tout naturellement tournée vers le centre d’accueil d’urgence du refuge avant même qu’Adèle ne lui en fasse la demande. Sans hésitation, elle avait mis son savoir-faire au service des plus touchés. Pourtant, ça n’est pas au refuge qu’elle est aujourd’hui, elle laisse le soin à Min de la suppléer, et c’est dans cette gestion de crise qu’elle apprécie encore plus sa présence.

Rendez-vous pris la veille avec la Shephard, la jeune femme s’est équipée en conséquence en faisant fi du temps clément. L’heure est au confort et à la protection surtout, elle ne sait pas sur quoi elle peut tomber lors de la session de nettoyage et elle n’a pas envie de prendre de risques inutiles. Elle estime que les secouristes et les services hospitaliers sont assez submergés sans qu’elle n’ait besoin de s’ajouter à la longue liste des patients. De mémoire, elle a rarement vu une vision aussi apocalyptique, si ce n’est la tempête de 2016 et ça affecte la brune plus qu’elle se sent prête à l’avouer de voir autant de chaos. « J’ai l’impression qu’on n’en arrivera jamais à bout quand je vois le travail qu’il reste à accomplir ! » Elle regarde l’étendue des dégâts, pas certaine de savoir où commencer tant la plage est recouverte de débris en tout genre. « Ils ont remis l’électricité dans le quartier de la clinique. D’ici un ou deux jours, on pourra être opérationnel Min et moi en cas de besoin. Même si jusqu’ici il se débrouille comme un chef !  » Et elle est plus que satisfaite de l’avoir à ses côtés tant il gère la situation.

Adèle ne pensait vraiment pas qu'il y aurait autant à faire, elle s'était même rendue au refuge avant même de retrouver l'agence immobilière où elle bossait - parce que son amour pour les animaux n'est plus à prouver. Il y avait eu quelques dégâts à l'agence mais rien de méchant - on ne pouvait pas dire autant de certains biens du bord de mer. Soren devait passer dans chacun des biens ses prochains jours pour évaluer les montants et en faire part aux diverses assurances des vendeurs - ce qui laissait un peu de temps à la Shephard pour venir en aide au reste de la ville - lorsque Soren avait su ce qu'elle comptait faire, il l'avait laissé partir sans rechigner. C'est qu'il pouvait parfois se montrer moins con qu'elle ne le pensait et plus humain, il avait après tout un fils lui aussi, qu'il n'avait pas élevé et qu'il avait retrouvé quand ce dernier avait déjà la trentaine. Elle n'avait jamais rencontré Elias, Adèle mais elle en avait entendu parler avant que ce dernier ne disparaisse à son tour. Quoi qu'il en soit, elle avait été rassurée de savoir qu'au refuge, il n'y est pas de dégâts apparents et que l'arbre avait une nouvelle fois tenu le coup. Ils avaient créé un point de repère et une entraide indéniable - et aujourd'hui c'est avec Tessa qu'elle a décidé de se rendre pendant que Carl s'occupe un peu plus du refuge avec d'autres bénévoles. Curieuse et toujours observatrice, elle ne pouvait s'empêcher de regarder autour d'elle pour voir si elle ne voyait pas des chiens errants ou des animaux blessés. Mais qui de mieux pour les prendre en charge qu'une vétérinaire comme Tessa ? « J'ai l’impression qu’on n’en arrivera jamais à bout quand je vois le travail qu’il reste à accomplir !  » Adèle soupire volontiers face à la réflexion plus que réelle de son amie. Elle non plus ne voyait plus le bout du tunnel, mais les filles n'avaient plus le choix. « Ils ont remis l’électricité dans le quartier de la clinique. D’ici un ou deux jours, on pourra être opérationnel Min et moi en cas de besoin. Même si jusqu’ici il se débrouille comme un chef ! »  Et elle ne doutait pas qu'elle avait eu ce talent de choisir de bon binôme, « il ne faut pas qu'on perde patience pourtant. » On avait besoin d'elles comme de toutes ses personnes qui s'agitent pour remettre de l'ordre. Adèle ramasse tous les déchets qu'elle peut ramasser avant de les mettre dans le gros sac. Une immense déchetterie et elles doivent remettre de l'ordre mais Adèle est consciente du travail minutieux que ça demande. « Avec un peu de chance tu pourras le rejoindre rapidement aujourd'hui, » si il y a besoin que Adèle finisse le travail seule elle le fera. « Comment ton bateau se porte ? » Elle demande finalement, se souvenant de ses derniers jours.

(DÉCEMBRE 2023 - EVENT NOEL SOLIDAIRE) | Le moins qu’on puisse dire, c’est que la vague de solidarité qui déferle sur Brisbane au cours de ces derniers jours est grande. Elle n’a pas souvenir d’un tel élan de solidarité et ça lui fait un bien fou de se dire qu’il existe encore de l’espoir ! Et si elle est d’ordinaire bien plus portée sur leurs amis les bêtes, elle ne peut s’empêcher de se dire que faire le vide sur les séquelles ne pourra faire qu’avancer les choses. « il ne faut pas qu'on perde patience pourtant. » « De ce côté là, tu peux être sûre que ça devrait le faire ! J’ai une patience en fer. » Parce qu’il en faut de la patience pour répéter encore et encore à certain propriétaire les mêmes choses. Que non le petit sucre donné à bibiche n’est pas bon pour elle et que non donner du lait au petit chat car il a faim est l’idée du siècle. Parce que les clichés ont la vie dure et que c’est l’animal qui trinque derrière ! « Avec un peu de chance tu pourras le rejoindre rapidement aujourd'hui, » Elle rit à son allusion. « C’est lui le MacGyver de la situation ! Il était sur les incendies de 2020, ce genre de crise il sait gérer et c’est un petit bonheur de l’avoir, vraiment ! Il a pris les choses en main à la clinique, ça m’a clairement enlevé un poids, c’est pour ça que je peux me dégager autant de temps pour le refuge. »

Délimitant le secteur dont elles vont se charger, la jeune femme se dit qu’il vaut mieux débuter par les déchets ramenés par le vent et la mer dans un premier temps. Ca serait toujours ça de moins à faire. « Comment ton bateau se porte ? » Elle penche la tête, une petite grimace. « C’est pas si pire. Il y a des dégâts, mais c’est réparable. Le spirit n’est pas au fond du port. Je crois qu’il y avait quelques anges gardiens qui ont veillé à ce qu’il reste à flot ! » La jeune femme a un petit sourire nostalgique, elle avait été rassurée en allant vérifier de constater que les petites empreintes étaient toujours là et que le Spirit était toujours là, encastré dans un ponton, la coque abîmée par des chutes, mais toujours bien là contrairement à d’autre qui n’avaient pas eu cette chance. « Ca va sûrement me prendre des mois, mais je compte tenir parole : toi et moi, escapade ! » Elle lui adresse un clin d’oeil tout en ramassant les débris rendu justement par la mer. « J’ai vu qu’ils avaient mis une grande benne près du cénotaphe un peu plus haut ! » Elle vient pointer le monument au mort du bout de son gant. « J’ai peut-être quelqu’un qui devrait passer au refuge déposer des affaires d’ici peu. Il faut que je vois avec Lincoln pour qu’on s’organise ça. »

Elle n’a jamais été surprise devant la bonté des gens Adèle, elle a toujours voulu croire aux personnes qui viennent aider et soutenir. C’est pour elle une évidence cette chaîne de solidarité, elle a pas mal fait d’humanitaire pour côtoyer cette chaîne enthousiasme des autres. Mais le voir dans son propre pays, sa propre ville, dans son propre refuge a de quoi la rendre évidemment fière. Aussi, elle ne traîne quasiment plus à l’appartement, trouvant le moindre prétexte pour être de partout, et voguer à ce qu’elle sait faire de mieux : apporter sa joie de vivre et croire que tout est possible, avec toute son innocence qu’on lui donnera bien volontiers. « De ce côté là, tu peux être sûre que ça devrait le faire ! J’ai une patience en fer. » Ca fait rire Adèle, qui continue pourtant de ramasser les branches d’arbres et autres détritus. Elle ne veut pas que la flore et la faune puissent être touchées d’une quelconque manière qui soit. « Je n'en doute pas un seul instant, qu'on saura arriver à bout. » Rieuse, ça la fait se marrer mais elle est consciente que parfois Tessa ne doit pas tomber que sur des personnes patientes. Elle sait qu'à deux, elles arriveront au bout, l'une motivera l'autre et inversement. « C’est lui le MacGyver de la situation ! Il était sur les incendies de 2020, ce genre de crise il sait gérer et c’est un petit bonheur de l’avoir, vraiment ! Il a pris les choses en main à la clinique, ça m’a clairement enlevé un poids, c’est pour ça que je peux me dégager autant de temps pour le refuge. » Elle ne le connaît pas et il n’y aurait aucune raison qu’elle le connaisse, mais elle ne peut s’empêcher de lui dire, « tant qu’on me laisse ta personne pas trop loin, ça me rassure… » Elle aurait pourtant comprit Adèle que la clinique puisse avoir besoin de sa vétérinaire plus que le refuge et le reste de la ville. Mais elle prend tout ce qui a à prendre. « C’est pas si pire. Il y a des dégâts, mais c’est réparable. Le spirit n’est pas au fond du port. Je crois qu’il y avait quelques anges gardiens qui ont veillé à ce qu’il reste à flot ! » Qu'elle répond à la question de la Shephard un sourire en coin en pensant à son bateau. « Ca va sûrement me prendre des mois, mais je compte tenir parole : toi et moi, escapade ! » Elle relève son regard sur son amie, fronçant les sourcils. C’était pas parce qu’elle lui avait dit qu’elle aimait les bateaux et la mer, encore moins les dauphins qu’elle devait se sentir forcé de l’emmener, « t’es sur ? Je veux pas te l’imposer… » Elle doit tellement de choses à avoir à penser aussi. Tirant le sac, « j’ai vu qu’ils avaient mis une grande benne près du cénotaphe un peu plus haut ! » Adèle relève la tête où son amie pointe du doigt. « Il n'y a plus qu'à aller. » Elle sourit légèrement elles ont tellement déjà rempli leur sac. « J’ai peut-être quelqu’un qui devrait passer au refuge déposer des affaires d’ici peu. Il faut que je vois avec Lincoln pour qu’on s’organise ça. » Elle ne refuse jamais Adèle quand ça concerne le refuge. « Tu peux toujours demander à Cody si besoin. » Et elle lui sourit légèrement alors qu'elles finissent par arriver devant la benne, « tu fais déjà tellement beaucoup. » Tessa met son sac et Adèle en fait de même, retournant alors sur le sentier cette fois qui mène à la plage, d'énormes branchages bloquent la route.

(DÉCEMBRE 2023 - EVENT NOEL SOLIDAIRE) | « Je n'en doute pas un seul instant, qu'on saura arriver à bout. » La brune marque une pause dans son affaire, un poil essoufflée, mais pas encore au bout du rouleau. Elle en profite pour vanter les mérites de son acolyte, sur le plan professionnel, elle n’a strictement rien à lui reprocher. Sur le plan personnel, elle espère ne pas se tromper, même si la brune sait qu’elle a promis de rester en dehors des histoires de son frère. C’est plus fort qu’elle, dès qu’il s’agit de Lincoln, ses gênes de maman tigre se réveille et elle se sent prête à sortir les griffes pour taillader celui qui oserait blesser son jumeau. « tant qu’on me laisse ta personne pas trop loin, ça me rassure… » La jeune femme vient déposer sa main contre l’épaule d’Adèle, bienveillante. « Tu sais que je ne te lâcherais pas ?! Il faudrait que je sois clouée au lit et ça n’est pas le cas. » qu’elle réplique tout en lui faisant un clin d’oeil.

Tandis qu’elles vont se débarrasser de leurs sacs, la vétérinaire évoque l’état de son voilier et le projet légèrement reporté. « t’es sur ? Je veux pas te l’imposer… » Elle secoue la tête en haussant les épaules. « Tu ne m’imposes rien, c’est un peu ma seconde maison. Je ne sais juste pas quand il sera opérationnel, mais je suis sur le coup ! » L’été s’en vient après tout, les beaux jours devraient lui permettre de se pencher sur la question. Une fois à hauteur de la benne, la jeune femme marque une nouvelle pause, le temps de reprendre son souffle. « Tu peux toujours demander à Cody si besoin. Tu fais déjà tellement beaucoup. » La brune jette un coup d’oeil au sentier encombré. « Je pourrais oui, mais je crois qu’il est déjà pas mal occupé de son côté. Et puis ça ne me dérange pas. Le nouveau patron de mon frère à un ranch du côté de Kilcoy et il a tout un tas de choses dont il ne se sert plus. Lincoln lui a dit que je faisais du bénévolat au refuge. Je ne sais pas trop ce qu’il va ramener, mais je lui ai dit que tout était bon à prendre. » Elles verront bien le moment venu. En attendant, la brune se résout à renoncer à l’épreuve qui s’impose à elles lorsqu’elle constate le poids et surtout l’encombrement de la branche qui leur barre la route. « M’en veut pas mais... si je porte ça, tu vas me ramasser à la petite cuillère. » Elle grimace. « Je sais que j’ai l’air immarcescible, mais c’est loin d’être le cas ! » Et elle le regrette. « On peut essayer de le pousser cela dit. » Elle dit ça en venant dégager les légers branchages bien plus légers. « Je t’ai pas demandé mais ça va à l’appart ? »

Il y avait encore tant à faire quand Adèle se permet de regarder autour d'elle. Et ce n'est qu'une aiguille dans une botte de foin, car toute la ville a besoin de bras. Certaines habitations ont été détruites même que partiellement. Des chutes d'arbres, mais aussi des fils électriques jonchent le sol de certaines rues. La plage n'est devenue qu'une poubelle ambulante et c'est avec le coeur lourd qu'elle d'active, sans pour autant baisser les bras. Elle refuse. « Tu sais que je ne te lâcherais pas ?! Il faudrait que je sois clouée au lit et ça n’est pas le cas. » Ce qui fait sourire Adèle et elle espère bien que tout ses problèmes de santé sont déjà loin d'elle, tout comme les siens. Elles n'en parlent pas, jamais. Un sujet douloureux, peut-être tabou, son frère sait à peine les résultats quand ils tombent et cela parce qu'il insiste jusqu'à ce qu'elle lui dise. Mais tout ses nouveaux collègues de boulot n'en savent rien, Carl et Chelsea aussi. Comme si finalement elle avait peur que le regard des autres change après ça. « Et je serai là première à venir t'apporter des douceurs... » Ça l'a fait sourire et elle repense à Isaac, l'infirmier de l'hôpital qui lui apportait des petits gâteaux quand elle se trouvait clouée elle-même sur son lit d'hôpital. Et qu'elle lui parlait des heures, alors qu'il restait souvent en dehors de ses gardes pour veiller sur la Shephard. Ou même Levi dont elle n'a pourtant plus aucune nouvelle désormais. « Tu ne m’imposes rien, c’est un peu ma seconde maison. Je ne sais juste pas quand il sera opérationnel, mais je suis sur le coup ! » Elle finit par sourire en l'observant quelques instants, quand elles finissent finalement à jeter leur sac bien rempli. « Je pourrais oui, mais je crois qu’il est déjà pas mal occupé de son côté. Et puis ça ne me dérange pas. Le nouveau patron de mon frère à un ranch du côté de Kilcoy et il a tout un tas de choses dont il ne se sert plus. Lincoln lui a dit que je faisais du bénévolat au refuge. Je ne sais pas trop ce qu’il va ramener, mais je lui ai dit que tout était bon à prendre. » C'est évident qu'au point où ils en sont, tout est bon à prendre. Adèle ne fera pas la difficile davantage quand ça peut aider pas mal de monde. Continuant de marcher, elles se retrouvent coincées devant une grande branche qui leur barre la route. « M'en veut pas mais... si je porte ça, tu vas me ramasser à la petite cuillère. Je sais que j’ai l’air immarcescible, mais c’est loin d’être le cas ! On peut essayer de le pousser cela dit » Ça fait sourire la Shephard. « Tu crois pas qu'on devrait plutôt demander un coup de main ? » Elle hoche la tête face à un groupe de personnes qui viennent droit devant eux, de l'autre côté du branchage. « J't’ai pas demandé mais ça va à l’appart ? » Adèle relève la tête vers son amie avant d'acquiescer d'un signe de tête. « Ça va très bien, puis ils participent pas mal à la reconstruction de la ville. » Elle finit par sourire légèrement, surtout Carl aide mais elle ne cherche pas à préciser, sans mettre la puce à l'oreille de Tessa. Finalement au bout de plusieurs minutes les hommes parviennent à se débarrasser des branchages et du tronc qui gênait l'accès et les deux jeunes femmes peuvent poursuivre leur route