| (willton #24) as the miller told his tale. |
| | (#)Jeu 16 Mai 2024 - 9:25 | |
| as the miller told his tale. « Tu te débarrasseras pas de moi comme ça. » Ces mots l'avaient hanté des jours et des nuits entières, l'avaient rendu captif d'une culpabilité écrasante chaque fois qu'il avait tenté de fermer les yeux et s'était inlassablement repassé le film de cette journée où il avait perçu la trace d'Auden sans croire un seul instant que ce serait la dernière fois qu'ils se verraient. Ils connaissaient pourtant les risques, lorsque le peintre avait grimpé sur son cheval puis qu'il s'était éloigné vers l'horizon pour y attirer ces revenants bien décidés à ne pas retourner de si tôt dans le royaume de l'au-delà, mais aucune menace ne semblait à cet instant pouvoir venir à bout de la détermination légendaire d'Auden. Et aujourd'hui, James ne pouvait faire autrement que de songer à ce qui aurait pu être différent s'il avait seulement dit quelque chose pour le retenir ou entrepris quoi que ce soit pour le dissuader d'aller au bout de cette idée folle.
Des années avaient passé, et la ville avait progressivement recouvré un calme relatif. Les événements survenus et les catastrophes qu'ils avaient engendré restaient encore dans toutes les mémoires, tout comme les pertes humaines et matérielles qui avaient fragilisé leur communauté et finalement valu à James de se séparer de son atelier pour occuper un emploi au saloon – il fallait bien survivre et de toute façon, cet endroit n'avait plus vraiment de sens depuis qu'Auden avait disparu. Passer chaque journée à en fixer la porte avec l'espoir qu'il réapparaîtrait, même après tout ce temps, aurait fini par lui faire perdre la tête. Ici, au moins, il pouvait se servir un verre dès que le désespoir menaçait de l'emporter – ce qui arrivait bien plus souvent qu'il n'irait l'admettre. Aujourd'hui, pourtant, il avait résisté à l'envie de se servir un petit remontant et ne pouvait donc pas accuser la bouteille pour la vision qui s'imposa brusquement à lui, lorsqu'une silhouette douloureusement familière passa les portes du saloon pour capter aussitôt tous les regards aux alentours. A commencer par le sien. « ...Auden ? » Il s'entendit souffler son prénom sans même vraiment y croire lui-même, parce que ça revenait ni plus ni moins à nommer un fantôme depuis que tout un chacun en ville s'était convaincu qu'il ne reviendrait jamais. Que les revenants l'avaient remporté lui aussi, comme tant d'autres.
« Est-ce que... » Posé derrière son bar, ses jambes tremblant subitement sous le coup de l'effroi qui l'avait saisi dès que ses yeux avaient cru instantanément l'identifier, James hésita pourtant à s'aventurer à sa rencontre. Parce que ça ne pouvait pas être réel, n'est-ce pas ? « C'est vraiment toi ? » Il semblait à la fois terriblement familier et différent sur tellement de points qu'il en venait à se demander si son esprit ne lui jouait pas des tours. Pourquoi réapparaîtrait-il après toutes ces années ? Pourquoi n'aurait-il pas donné de nouvelles s'il avait survécu tout ce temps ? « Tout le monde te croyait mort. Moi le premier. » Et cette idée l'avait anéanti au point que lui aussi, aujourd'hui, était bien différent de l'homme que le peintre avait vu la dernière fois.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23696 POINTS : 0 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Ven 17 Mai 2024 - 8:14 | |
| C’est anéanti par le désespoir que je passe la porte du saloon, sans aucun espoir à mes côtés. L’atelier est vide, poussiéreux, sale. Inoccupé depuis bien longtemps. Abandonné, presque, même si je me refuse de penser davantage à ce mot, parce que cela me pousse à imaginer par la même occasion ce qui a pu arriver à James. Il n’aurait jamais laissé quoi que ce soit arriver à cet endroit, je le sais, et pourtant la seule vision que j’en ai eu se veut quasi apocalyptique. Cela signifie qu’il n’y a plus aucun espoir.
« ...Auden ? »
Je ne suis pas tant attiré par mon prénom que par la voix qui le prononce, justement. En un instant, un seul, mon regard retrouve de sa vigueur à la recherche de la personne allant de paire avec cette voix. « Est-ce que... » Il a vieilli. Il n’a pas maigri, mais il a vieilli. Il semble être entouré d’un voile, lui aussi, et même si je n’ai aucune idée de ce à quoi je ressemble, je sais que ça n’a plus rien d’un conte non plus. « C'est vraiment toi ? Tout le monde te croyait mort. Moi le premier. » Ses pieds semblent figés au sol mais je ne m’en formalise pas. Mes lèvres hésitent à appuyer un sourire mais le font quand même, lequel devient de plus en plus évident alors que mes pas chancellent jusqu’à arriver à sa hauteur, toujours aussi mué depuis l’instant où je suis entré dans le saloon. « Sombre idiot. » Je souffle tout l’air jusque là gardé dans mes poumons, mon front posé contre le sien alors qu’une de mes mains maltraite sa retenue sa joue que je peine à croire sentir sous ma paume. « Je suis allé à l’atelier. » J’explique, je vide mon sac. « T’y étais pas, sombre putain d’idiot, et j’ai cru… » Je ne sais pas ce que j’ai cru. Tout et rien, sans doute. Je l’ai imaginé mort, je l’ai imaginé parfaitement serein ayant refait sa vie ailleurs.
Je ne veux pas y penser davantage pour le moment, le trop-plein d’émotions me poussant à demander encore davantage son contact alors que je passe un premier bras autour de ses épaules et un autre contre son dos pour le rapprocher de moi. Je cherche le contact avec ses cheveux, j’accroche mes doigts contre ses côtes. « Sombre putain d’idiot. » Je répète, cette fois-ci parfaitement submergé par des émotions qui ne me ressemblent pourtant pas et qui me poussent à renifler juste après avoir prononcé ces mots, des larmes coulant contre ma joue autant que son cou près duquel j’ai réfugié mon visage. |
| | | | (#)Sam 18 Mai 2024 - 8:40 | |
| as the miller told his tale. Il ne l'aurait pas cru si qui que ce soit lui avait dit avoir aperçu Auden en ville, et ça alors même qu'il ne serait pas le premier revenant à faire une apparition remarquée dans les environs. Bien loin pourtant de ressembler à ces silhouettes fantomatiques et effrayantes qui il y a peu de temps encore semaient la panique autour d'elles, Auden semblait quant à lui en chair et en os, différent mais tout juste assez semblable au souvenir qu'il en avait gardé pour que James le reconnaisse entre mille. Même grimé ou méconnaissable, il aurait su que c'était lui. « Sombre idiot. » Entendre sa voix s'élever près de lui lui valut pourtant de se figer sous le coup du choc, sans que ce ne soit pour une fois synonyme de mauvaise chose. Bien au contraire, s'il manquait de perdre connaissance, c'est uniquement sous le coup d'une joie et d'un soulagement irrépressibles. Alors lorsqu'Auden s'avança fébrilement jusqu'à lui, ses pas imitèrent les siens pour réduire le peu de distance qui les séparait encore, son front atterrissant contre le sien comme si c'était là qu'avait toujours été sa place ; comme si l'évidence avait résisté au temps elle aussi. « Je suis allé à l’atelier. T’y étais pas, sombre putain d’idiot, et j’ai cru… » - « Je suis là. Eh, je suis là. » Ses mains glissant de part et d'autre de son visage, c'est le souffle court et le cœur battant à toute allure qu'il répéta. « Tu vois ? Je vais bien. » Il ne pouvait pas en dire autant de l'atelier, mais quelles que soient les craintes qu'Auden avait pu nourrir, il espérait que cette seule image de lui caressant la peau de ses joues du bout des doigts l'aiderait à les chasser.
« Sombre putain d’idiot. » Lorsque les bras du peintre se renfermèrent finalement autour de lui, l'enveloppant d'une chaleur dont il s'était senti terriblement étranger durant des années qui lui avaient paru des siècles, c'est son cœur qui rata un battement et l'émotion qui le submergea à son tour. « Toi, où est-ce que tu étais passé ? Pourquoi t'as jamais donné de nouvelles ? » S'échanger des reproches alors qu'ils ne s'étaient pas revus depuis tout ce temps et alors que chacun avait nourri la terrible certitude qu'il était arrivé malheur à l'autre, ça leur ressemblait finalement beaucoup trop bien pour étonner qui que ce soit. Essuyant distraitement les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux, l'impression que le poids qui lui pesait jusque là sur le cœur lui avait enfin été enlevé, c'est après avoir finalement retrouvé son regard qu'il souffla. « Tu réalises tout ce qui a pu me passer par la tête ? La dernière fois que je t'ai vu, tu partais pour éloigner un troupeau de revenants, et après ça... » Après ça, il n'avait eu aucune idée de ce qui était advenu de lui et ça l'avait rongé chaque seconde de chaque jour depuis qu'il avait disparu. Aujourd'hui, pour la première fois depuis une éternité, il avait l'impression de pouvoir reprendre son souffle. « Je te jure que je te tuerais sur place si j'étais pas aussi soulagé de t'avoir retrouvé. »
L'idée qu'Auden ait d'abord pensé qu'il lui était arrivé malheur en se rendant à l'atelier amena finalement James à lui livrer une vérité difficile, mais nécessaire pour l'aider à comprendre. « J'ai essayé de garder l'atelier, j'ai vraiment essayé. Mais par les temps qui courent personne n'a plus d'argent à dépenser dans ce genre de choses. » Il soupira contre sa peau, la gorge serrée par la culpabilité d'avoir du prendre cette décision seule. Les gens n'avaient plus d'argent à dépenser dans des toiles, dans des étoffes ou dans tout ce qu'il leur arrivait de vendre pour faire rentrer un peu d'argent dans les caisses et continuer à mener cette vie d'artistes affranchis du reste. Une époque sur laquelle James avait alors du tirer un trait avec beaucoup de regrets pour trouver un emploi qui lui assurerait de manger chaud le soir, et ça alors qu'il avait eu l'impression de perdre Auden une deuxième fois.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23696 POINTS : 0 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 18 Mai 2024 - 11:04 | |
| « Je suis là. Eh, je suis là. Tu vois ? Je vais bien. » Je me raccroche à ses mots, je me raccroche à ses gestes et à leur agencement chaotique contre mon visage autant que le sien, que je maltraite depuis la pulpe de mes doigts qui ont besoin d’une confirmation physique de sa présence. J’essaye d’hocher la tête pour le rassurer, j’essaye de lui faire comprendre que je n’accuse pas chacun de mes sens de me mentir alors qu’il est bel et bien devant moi, mais surtout en chair et en os. « Toi, où est-ce que tu étais passé ? Pourquoi t'as jamais donné de nouvelles ? » - « Ces choses… J’avais besoin de trouver une solution. » Je ne pouvais pas prendre le moindre risque de revenir dans le village alors qu’elles étaient à ma poursuite, non plus seulement l’une d’entre elles mais bien une horde entière. Je ne voulais pas prendre le risque de le retrouver, uniquement pour le mettre bien plus en danger encore.
Il sèche des larmes que je ne commente pas, ne ressentant aucune sorte de honte quant à mes sentiments et surtout au soulagement immense qu’est le mien. Mes priorités sont ailleurs en cet instant. « Tu réalises tout ce qui a pu me passer par la tête ? La dernière fois que je t'ai vu, tu partais pour éloigner un troupeau de revenants, et après ça... Je te jure que je te tuerais sur place si j'étais pas aussi soulagé de t'avoir retrouvé. » A sa place, je n’aurais sans doute pas été aussi apte au compromis envers ma personne et je me serais tué sur place, juste après m’avoir retrouvé. « M’embrasser te semble être un bon compromis ? » Je demande avec un sourire en coin qui me représente toujours autant, mon amusement étant presque à la même hauteur que mon soulagement. Je ne veux pas qu’il continue de penser à toutes les théories qu’il a pu avoir : elles n’ont plus lieu d’être, maintenant.
« J'ai essayé de garder l'atelier, j'ai vraiment essayé. Mais par les temps qui courent personne n'a plus d'argent à dépenser dans ce genre de choses. » Il m’explique alors, et je ne le coupe pas. Au contraire, j’hoche la tête tout en étant compréhensif, surtout alors que je ne remets pas un seul instant en question la volonté qui a été la sienne pour garder l’atelier ouvert. « C’est pas grave, c’est pas grave. » Je l’ai cherché là-bas parce que je n’avais nulle part ailleurs où penser le retrouver mais maintenant que je le sais en bonne santé, c’est tout ce qui importe. « Tu travailles ici maintenant ? » J’en connais sans doute déjà la réponse mais demande tout de même une confirmation. « On a pas besoin de les vendre, c’est pas grave. » Nos œuvres, nos idées. On peut s’adapter, on peut simplement en faire sur notre temps libre. On peut vivre malgré tout, on peut se retrouver malgré tout. L’atelier était l’endroit parfait pour être ensemble au quotidien mais il existe bien d’autres moyens d’y parvenir malgré tout. « Le plus important c’est que tu sois là. » Le reste, on pourra toujours le reconstruire, pas vrai ? |
| | | | (#)Mar 11 Juin 2024 - 20:02 | |
| as the miller told his tale. « Ces choses… J’avais besoin de trouver une solution. » Et si ça James le comprenait malgré la mauvaise foi qu'il était toujours prêt à mettre lorsque ça n'arrangeait pas ses intérêts, ça ne l'empêchait pas de regretter qu'il leur ait fallu tout ce temps pour se retrouver. Qu'il lui ait fallu tout ce temps pour apprendre qu'Auden allait bien, qu'il était indemne et enfin de retour près de lui. « C'était de la folie de te laisser partir là-bas tout seul. » Et ça, il ne cesserait probablement jamais de se le reprocher. « J'aurais pas du céder, je... tu sais que t'es vraiment un putain d'inconscient ? » Ce n'était pas uniquement la colère qui lui dictait ces mots, mais aussi une culpabilité écrasante. Parce qu'il était celui qui aurait pu l'empêcher de partir, et que même si tout se terminait bien mieux qu'il l'avait d'abord cru ça ne changeait pas les faits : il avait été privé de lui pendant un trop long moment et l'avait cru mort durant tout ce temps. « M’embrasser te semble être un bon compromis ? » Finalement, l'esquisse d'un sourire un peu moins crispé fendit le coin de ses lèvres et c'est après avoir poussé un lourd soupire qu'il souffla. « Je devrais pouvoir y concéder, oui. » Et parce qu'il ne comptait pas perdre une seconde de plus, ni réprimer une envie qui lui dévorait le ventre depuis qu'il avait posé les yeux sur Auden, ce sont bien ses lèvres qu'il imprima sur les siennes dans un baiser au goût d'urgence ; de délivrance surtout.
« C’est pas grave, c’est pas grave. » La vente de l'atelier était inévitable, mais ça ne l'empêchait pas de se sentir coupable pour ça aussi. Surtout pour Auden, qui pensait sans doute retrouver l'endroit où ils avaient toujours créé, ensemble. « Tu travailles ici maintenant ? » - « Ils cherchaient quelqu'un pour tenir le bar, alors j'ai saisi ma chance. Ils demandent rien qu'on puisse pas apprendre sur le tas. » Et parce qu'il n'était pas plus bête qu'un autre, et même redoutablement doué de ses mains pour le reste, il s'était dit que c'était l'occasion de trouver quelque chose qui payait réellement. Son enthousiasme ne crevait pas le plafond lorsqu'il s'était présenté dans ce bar, mais il n'avait pas vraiment d'autre alternative. « On a pas besoin de les vendre, c’est pas grave. » James secoua la tête, convaincu que leur affaire n'aurait pas tenu beaucoup plus longtemps et que leur art, quand bien même ils en étaient profondément fiers, ne les aurait sans doute pas rendu riches. « J'ai tout mis en lieu sûr. Tout est comme tu l'as laissé. » Il confia du bout des lèvres. « Tes crayons aussi se languissaient de toi, je crois. » Parce que ça avait bien du lui manquer, pendant tout ce temps, de créer. A moins qu'il en ait eu l'occasion ? Quelle vie avait-il bien pu mener, jusqu'ici ?
« Le plus important c’est que tu sois là. » « Le plus important c'est qu'on soit tous les deux. »
« Tu as réussi, au fait. » Il reprit après plusieurs secondes, ses yeux rivés vers les siens. Il en avait presque oublié le plus important, et ce qui aidait peut être au moins un peu à compenser le prix qu'ils avaient tous les deux payé lorsqu'Auden avait disparu. « Les choses sont beaucoup plus calmes ici. Et je crois que c'est l'idée que je détestais le plus : que les gens ne sachent jamais ce que tu avais sacrifié pour ça. » Qu'ils n'aient jamais l'occasion de savoir qu'il s'était sacrifié pour eux, ou qu'en tout cas il avait sacrifié plusieurs années de sa vie ici, de celui qu'il était et de ce qu'il possédait jusqu'à lors. Il était revenu, mais ça ne leur rendrait pas toutes ces années.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23696 POINTS : 0 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
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| « C'était de la folie de te laisser partir là-bas tout seul. » Mais ç’aurait été bien plus de la folie encore que de le laisser courir le moindre risque. Si tout était à refaire, je n’y changerais rien sur ce point, parce que des années de tourments ne sont rien en comparaison du simple fait de le retrouver en un seul morceau, fait de chair et d’os et d’absolument rien d’autre. « J'aurais pas du céder, je... tu sais que t'es vraiment un putain d'inconscient ? » Je le sais, oui. Je le sais et j’en suis désolé, pour la première fois de ma vie. J’aurais aimé le sauver tout en le préservant, ce que les tâches noires sous ses yeux m’informent que cela n’a pas été le cas. Pendant un instant, je me demande même s’il a su être heureux, s’il a su trouver une personne auprès de qui l’être. Ma question ne s’éternise pas davantage alors que je quémande un baiser, loin d’en avoir quoi que ce soit à foutre de demander à reprendre une place que j’ai peut-être perdue. Ses lèvres contre les miennes sont une véritable délivrance et un air nouveau dont je n’avais jusque-là pas jaugé à quel point le manque était immense. Le baiser, plus nécessaire que jamais, perdure durant de précieuses secondes que, si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais mué en bien d’autres encore.
Je tente de lui enlever un brin de culpabilité lorsque j’apprends qu’il a dû vendre l’atelier, et j’hoche simplement la tête quand il m’apprend désormais travailler au bar. Je ne le juge pas ; je sais qu’il a fait au mieux selon les circonstances. Je suis simplement soulagé de le retrouver, chose que je pouvais simplement espérer sans avoir la certitude que ce soit possible. « J'ai tout mis en lieu sûr. Tout est comme tu l'as laissé. » J’esquisse un sourire, touché par le geste mais sans doute aussi soulagé de savoir qu’il reste des traces de notre vie d’avant. « Tes crayons aussi se languissaient de toi, je crois. » Mes mains ne quittent toujours pas son visage dont je tente d’imprimer à nouveau tous les traits. « Seulement eux ? » J’esquisse un sourire, mon ton de voix plus bas tentant de garder cette bribe de la conversation pour nous, quand bien même nos retrouvailles n’ont rien eu de discrètes. « Le plus important c'est qu'on soit tous les deux. » Et je sais que sa présence me suffit pour avoir la force de reconstruire ce qu’il y a à reconstruire, même si rien ne sera plus comme avant. Peu importe si je dois moi aussi travailler dans ce bar que je déteste déjà : je sais que ce n’est qu’une partie de ma vie et que l’autre, passée auprès de lui, vaut largement la peine de tous les sacrifices.
« Tu as réussi, au fait. » Je l’interroge en silence, incapable d’anticiper où est-ce qu’il veut en venir. « Les choses sont beaucoup plus calmes ici. Et je crois que c'est l'idée que je détestais le plus : que les gens ne sachent jamais ce que tu avais sacrifié pour ça. » J’esquisse un sourire de plus, touché. « Ils sont pas importants. » Ils ne l’ont jamais été, et ils n’ont pas la moindre chance si j’en viens à les comparer à James. Ils ne pourraient même pas leur arriver à la cheville. « Toi, oui. » Ce sombre imbécile que j’ai déjà traité de tous les noms sans jamais m’en excuser ensuite, parce que je n’en pense pas moins ; il est différent. Il m’importe et il est la raison pour laquelle revenir dans ce foutu taudis n’a jamais été qu’une option mais bien mon objectif. « J’ai rien sacrifié. Je suis là. Tu es là. » Le reste pourra toujours se reconstruire, et je tente de lui faire comprendre au travers d’un baiser qui, bien que toujours aussi nécessaire, se montre désormais bien moins pressant. Bien d’autres continueront à exister. |
| | | | | | | | (willton #24) as the miller told his tale. |
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