ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4765 POINTS : 0
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez 20 juin 2024, Maison de Mamá, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill
Jetant un coup d'œil à l'écran de son téléphone tout en remontant la dernière rue la séparant de la maison, Sara ne peut que faire face à son retard : il est 20h39, or elle a dit à sa mère 20h30. Neuf minutes, c'est pas grand chose, pas vrai ? Selon la retardataire compulsive qu'elle est, neuf minutes ce n'est rien. Selon la fameuse Gayle Danbury qui occupe toutes ses pensées depuis ce matin, ça sera forcément beaucoup, beaucoup trop. Mais demain, la Gutiérrez ne commettra pas la même erreur, c'est une certitude. Et si ça veut dire mettre quatorze alarmes sur son téléphone, toutes trop tôt pour l'heure de son rendez-vous, elle le fera. Elle est prête à se réveiller à l'aube pour être ponctuelle à ce rendez-vous. Mais avant d'y être, elle a décidé de prendre son courage à deux mains pour annoncer la bonne – si si – nouvelle à sa mère. La vérité c'est qu'elle n'a pas trop eu le choix.
Ce matin, il lui a suffi d'une recherche sur Google pour découvrir que Gayle Danbury, la femme à qui Marley a donné son numéro avant de partir pour le Botswana, est agente artistique. Aussitôt ses yeux se sont mis à briller et elle a répondu à ce message tombé du ciel par l'affirmative. Puis elle a écrit un SMS foisonnant d'emojis cœur pour Marley qui, à l'autre bout du monde, venait de changer sa vie pour le mieux – Sara en était persuadée. Tout était beau, tout était rose, tout était par-fait jusqu'à ce qu'elle découvre l'agence pour laquelle elle travaille. GCA. Trois petites lettres dont la première, un joli G, représente un nom. Le sien, celui de sa fratrie, celui de son père. Gayle Danbury travaille pour la Gutiérrez Creative Agency. Elle travaille avec Papá. En réalisant cela, Sara a immanquablement blêmi. Et après un temps de réflexion passé à peser le pour et le contre, c'est à sa mère qu'elle a envoyé le SMS suivant. Si Mamá devait apprendre qu'elle comptait devenir maquilleuse, Sara voulait que ce soit par elle, pas par un paternel qui n'allait certainement pas approuver cette décision. Et si elle voulait croire que sa mère comprendrait et la soutiendrait, elle savait aussi qu'elle aurait du mal à lui faire croire à toutes les bonnes intentions – pourtant bien réelles – qu'elle avait en lui mentant pendant... presque un an, putain.
Une boîte portant les couleurs de la boulangerie du quartier du cinéma dans une main, l'autre toque puis ouvre la porte, grand sourire aux lèvres. Sans surprise, sa mère est dans la cuisine et, après avoir refermé derrière elle, Sara s'empresse de la rejoindre pour venir embrasser sa joue. Et s'excuser, bien sûr. « Désolée pour le retard, j'ai dû aider Maisie à nettoyer la salle avant la séance du soir, quelqu'un avait renversé son popcorn. Sucré, sinon c'est pas drôle. » Le salé c'est moins chiant à nettoyer, c'est un des premiers trucs qu'elle a appris en bossant au Twelve. L'autre étant que les gens adorent s'improviser critiques de cinéma en sortant d'une séance, même quand ils n'y connaissent rien. Elle non plus n'y connaît pas grand chose, soyons honnêtes, mais au moins elle n'a pas la prétention de pinailler sur le style de Del Toro ou de Lanthimos. À côté de Rosemary, tous ces idiots prétentieux font de toute façon pâle figure. Enfin, ce n'est pas la question : elle a encore les gâteaux dans la main, et bien mieux à penser que ces crétins. « J'ai acheté des gâteaux, je me suis dit que tu serais pas fan de popcorn au dessert, » affirme-t-elle avec un rire dans la voix. Bien entendu, elle a choisi pour sa mère son préférée, espérant que ce genre de petite attention lui fasse marquer des points. Après avoir glissé la boîte dans le frigo, elle retourne dans l'entrée pour y retirer ses chaussures puis revient auprès de sa mère dans la cuisine. « Ça va ? T'as passé une bonne journée ? » Pourvu que ce soit le cas, histoire qu'elle soit de bonne humeur.
(c) Miss Pie Haut : dailyflicks & pingustims Bas : Stmal (gifdb) & yeahthatsinteresting
I am the master
of my fate
ANAPHORE
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of my soul
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♥ :
Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 693 POINTS : 0
Dire que Maritza était nerveuse serait un euphémisme. Depuis qu'elle avait reçu le sms de Sara la matriarche n'avait eu de cesse de se faire des films, de s'inventer des scénarios, de se questionner et de penser au pire. Elle adorait avoir ses enfants avec elle et si elle se plaignait souvent de ne pas avoir de leurs nouvelles ou de devoir leur courir après pour pouvoir passer du temps avec eux, recevoir un tel message de la cadette lui faisait froid dans le dos. Elle avait répondu avec détachement, montrant son enthousiasme quant au fait de passer la soirée en sa compagnie mais la vérité était quelque peu différente. Maritza Gutiérrez avait peur. Sara n'envoyait que rarement des messages, elle passait souvent à l'improviste et ne prenait pas la peine de prévenir au préalable sa mère. C'était en un sens normal, elle était chez elle dans cette maison. Le fait qu'elle lui écrive mais surtout qu'elle lui propose de manger en tête à tête avait quelque chose d'intrigant et de terrifiant. Peut-être que la mexicaine exagérait, peut-être qu'il n'y avait rien de particulier si ce n'était le désir de passer du temps entre mère et fille... C'était ce qu'elle espérait au fond d'elle mais Mari connaissait sa fille et elle savait que quelque chose se tramait. Elle espérait juste que cela n'était rien de grave, qu'elle n'avait rien de dramatique à lui annoncer ou qu'elle n'avait aucun problème.
La mère de famille était donc rentrée du travail plus tôt. Elle en avait profité pour faire un peu de rangement – comme à son habitude – et pour préparer le plat préféré de son enfant. Il valait mieux mettre les petits plats dans les grands et marquer quelques points dès le début de soirée. L'heure fatidique approchait à grands pas et la maison sentait bon la cuisine mexicaine. Mari commença à dresser la table et à sortir deux verres à vin. Quelque chose lui disait qu'elles en auraient besoin. Lorsque tout fut prêt, elle retourna dans la cuisine afin de s'assurer de la bonne cuisson du repas et entendit la porte s'ouvrir. En moins deux Sara lui déposait un baiser sur la joue. « Désolée pour le retard, j'ai dû aider Maisie à nettoyer la salle avant la séance du soir, quelqu'un avait renversé son popcorn. Sucré, sinon c'est pas drôle. » Mari avait ri devant l'air dépité de sa fille et devant l'anecdote qui lui était bien trop familière puis avait froncé les sourcils en regardant sa montre : « Depuis quand tu t'excuses pour dix minutes de retard ? » Elle leva les yeux amusée, alors que son cœur battait un peu plus vite que la normale. Désormais elle en était certaine : Sara ne venait pas la voir pour rien. Elle avait quelque chose à lui dire. « De l'eau chaude et du savon. Pour le sucre collé » ajouta-t-elle en lui faisant un petit clin d'oeil. Si Sara avait besoin d'autres astuces, sa mère en avait plein en stock. Sara finit par lui tendre la boîte de gâteaux en précisant : « J'ai acheté des gâteaux, je me suis dit que tu serais pas fan de popcorn au dessert » ce qui eut le don de la faire rire à nouveau. Elle souleva le couvercle du carton et découvrit des petits Paris-Brest. Ses yeux s'écarquillèrent alors que déjà elle salivait : « Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! » Une nouvelle fois le choix du dessert lui prouva qu'elle avait raison, Sara avait une annonce à faire, à moins qu'elle n'ait quelque chose à se faire pardonner ? Mari observa sa fille ranger la boîte dans le frigo puis lorsque celle-ci alla enlever ses chaussures elle sortit une bouteille de vin blanc. « Ca va ? T'as passé une bonne journée ? » Cette fois-ci la Gutiérrez resta silencieuse, médusée devant la scène qui se jouait. Elle tenait dans une main la bouteille, dans l'autre le tire-bouchon. Que se passait-il ? Suspicieuse elle répondit : « Journée banale... Tout va bien de ton côté ? » Sentant bien que quelque chose ne tournait pas rond, elle débouchonna la bouteille et se dirigea dans le salon ne laissant pas d'autre choix à sa fille que de la suivre. Elle remplit les deux verres, en tendit un à Sara puis s'installa sur le canapé. Elle porta son verre jusqu'à ses lèvres puis ne tenant plus lui demanda : « Qu'est-ce qui se passe Sara ? » Elle ne pouvait pas tourner autour du pot. Elle sentait bien que quelque chose se tramait et elle devait en avoir le cœur net. Soudain horrifiée elle s'exclama : « Tu as encore des ennuis avec la justice ?! » Tout mais pas ça. Par pitié.
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You don't have to say, what you did, I already know, I found out from him Now there's just no chance, for you and me, there'll never be
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Sara Gutiérrez
la poudre désenchantée
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@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez 20 juin 2024, Maison de Mamá, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill
Travailler au Twelve n'est pas le job dont Sara rêve, mais il lui a appris plein de trucs. Des excuses pour justifier un retard – un client pénible, une affiche qui se décroche, du popcorn à nettoyer, un soda renversé... –, bien sûr, mais aussi des références cinématographiques qu'elle n'aurait jamais eues sinon. Parmi elles, une de ces citations préférées provenant d'un film qu'elle n'a même pas vu en entier, Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau : « A wizard is never late. Nor is he early; he arrives precisely when he means to. » Si elle n'avait pas peur de passer pour une geek, elle la sortirait à chaque fois qu'elle est en retard, parce que c'est tout de même plus simple que de s'excuser de l'être. Sauf aujourd'hui. Parce qu'aujourd'hui elle est nerveuse, Sara, et même si elle essaie de la cacher sous un joli sourire elle tremble autant d'excitation que d'appréhension de ce qui l'attend. L'entretien du lendemain, bien sûr, mais aussi la conversation qu'elle doit avoir avec sa mère ce soir. Alors en venant l'embrasser, elle s'excuse... et ça ne passe pas inaperçu. « Depuis quand tu t'excuses pour dix minutes de retard ? » Merde. « Je sais pas, Maisie doit avoir une mauvaise influence sur moi, » assure-t-elle avec un haussement d'épaules et un léger rire dans la voix. Heureusement, Mamá semble vite passer à autre chose, lui octroyant comme souvent des consignes dignes de la fée du logis qu'elle est avec un joli clin d'œil. « De l'eau chaude et du savon. Pour le sucre collé. » « Ah on y a pas pensé. On a fait avec de la bave nous, ça marche super bien. » Pas certaine que son interlocutrice ait capté le second degré de sa réponse, elle ajoute. « Je déconne. » Pourquoi Mamá ne la trouve jamais drôle ? « Maisie a utilisé je sais plus quel produit et ça a pas mal marché. Je lui donnerai ton astuce pour la prochaine fois. » Ça coûtera sûrement moins cher que le dit produit, et elle sait que Rosemary et Maisie ne sont jamais contre les économies.
Tendant à sa mère la boîte de gâteaux pour qu'elle découvre elle-même ce qu'elle a choisi, elle est contente de voir ses yeux s'écarquiller et s'illuminer lorsqu'elle l'ouvre. « Tu ne pouvais pas me faire plus plaisir ! » Le sourire de la jeune femme s'étire de plus belle et elle récupère la boîte pour la mettre au frais le temps du repas. Elle retire ensuite ses chaussures, retournant auprès de sa mère pour constater qu'elle tient à présent une bouteille de vin et un tire-bouchon. Subsiste le maigre espoir que ce soit lié à une longue journée de travail et pas du tout à sa venue. « Journée banale... » L'espoir est mort. « Tout va bien de ton côté ? » L'espoir est enterré : sa mère la suspecte de quelque chose. Mais la brune fait comme si de rien n'était, hochant la tête. « Nickel. » Mamá débouchonne déjà la bouteille et Sara en est plus que ravie, loin de dire non à du courage en bouteille pour la discussion qui l'attend. « Pas de clients chiants au ciné, franchement ce sont les meilleures journées. » Parce qu'elle peut plus facilement les passer à scroller Instagram – ou la page Wikipedia de Gayle Danbury – au Twelve qu'au théâtre, planquer son téléphone derrière sa caisse étant simple comme bonjour. Suivant Mamá dans le salon, elle se retrouve rapidement avec un verre rempli dans la main et une matriarche suspicieuse sur les côtes. « Qu'est-ce qui se passe Sara ? » La jeune femme n'a pas le temps de crier un « Mais rien ! » scandalisé que déjà sa mère poursuit. « Tu as encore des ennuis avec la justice ?! » « Non, non ! » Cette fois la réponse sort en moins d'une seconde, comme un automatisme de défense. Comment sa mère pouvait même se poser une question pareille ? D'accord, Sara l'a peut-être bien méritée... « J'ai pas d'ennuis du tout, d'ailleurs, » s'empresse-t-elle d'ajouter, sentant déjà sa mère se monter la tête avec tout un tas de scénarios invraisemblables. Puis aussitôt elle porte le verre à ses lèvres pour boire plusieurs gorgées, signe évident que tout va bien. Tout va bien sauf cette foutue discussion qu'elle n'a pas envie d'avoir, en fait, mais elle n'a pas non plus le choix. « Tu veux pas qu'on en discute en mangeant ? Je suis sûre que t'as passé des heures à cuisiner, ça sent super bon. » Comme toujours lorsque Mamá est derrière les fourneaux, en réalité. « En plus j'ai vraiment faim, j'ai pas mangé de popcorn avant de venir exprès. » Hors de question de se remplir l'estomac bêtement si c'est Mamá qui cuisine, surtout si elle a préparé des enchiladas !
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Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 693 POINTS : 0
Maritza n'arrivait pas à s'enlever de la tête l'idée que si sa fille était venue la voir ce n'était pas pour rien. Sara avait beau tenter de faire de l'humour en justifiant ses excuses pour son retard en expliquant : « Je sais pas, Maisie doit avoir une mauvaise influence sur moi » cela ne parvint pas à détendre la matriarche. L'enfant Gutiérrez avait néanmoins continué sur cette voie, comme si plaisanter parviendrait à enlever le poids qui lui oppressait la poitrine, mais cela ne fonctionnait pas. L'histoire de la bave, bien que pleine d'ironie, n'eut pour effet que de lui faire lever les yeux au ciel alors qu'elle sentait son cœur battre un peu plus vite. Maritza avait un bon instinct, surtout lorsqu'il s'agissait de ses enfants. Certains parlaient d'instinct maternel, mais pour la Mexicaine c'était bien plus que cela. C'était comme si elle avait un 6ème sens, comme si elle pouvait prédire à l'avance ce qui allait se produire. Elles étaient rares les fois où elle se trompait. Comme elles étaient rares les fois où ses enfants s'invitaient à manger avec elle sans raison. Maritza avait beau avoir resserré les liens avec ses enfants grâce au stage de survie – bien qu'avec Cesar cela avait eu l'effet inverse – elle n'était pas dupe pour autant. Sa fille ne devait pas l'être non plus puisqu'elle changea de manière de procéder et laissa tomber l'humour pour être plus sérieuse : « Maisie a utilisé je sais plus quel produit et ça a pas mal marché. Je lui donnerai ton astuce pour la prochaine fois. » Un hochement de tête de la part de Maritza avait mis un terme à cette discussion qui – elle le savait – n'était pas le cœur de la soirée.
Toutes les deux dans le salon, la matriarche peinait à garder son calme et à cacher son trouble. La patience n'était pas l'une de ses qualités premières, loin de là. Elle détestait qu'on tourne en rond, qu'on lui cache des choses, qu'on prenne des détours ou des pincettes. Elle voulait que les choses soient dites et pour le moment ce n'était pas le cas. Néanmoins, connaissant sa fille, Maritza ne voulait pas la brusquer. Si elle y allait de manière trop frontale elle savait que Sara allait se braquer et qu'elle n'obtiendrait rien si ce n'était des cris et des reproches. Elle lui demanda donc comment sa journée s'était passée et fut presque déçue en apprenant que cela avait été parfaitement tranquille : « Pas de clients chiants au ciné, franchement ce sont les meilleures journées. » Le problème de sa fille ne concernait donc pas sa journée de travail. Lorsque Maritza le comprit, elle perdit peu à peu toutes ses résolutions. Elle qui voulait se montrer calme, raisonnable et patiente avait changé son fusil d'épaule. Voilà qu'assise sur le canapé, elle y allait de but en blanc. Lorsque la possibilité que Sara ait des ennuis avec la justice fut évoquée, la peur se lisait parfaitement dans les yeux de la mère qui se préparait à tout mais surtout au pire. Heureusement sa fille ne perdit pas une seconde avant de la détromper : « Non, non ! ». Maritza ferma les yeux quelques instants, remerciant dieu d'avoir épargné sa fille, et surtout son cœur de cinquantenaire. « J'ai pas d'ennuis du tout, d'ailleurs. » Un large sourire glissa sur le visage de la Mexicaine qui imita son double miniature en buvant à son tour une gorgée de vin. Elle rit doucement et soupira : « Il faut vraiment que j'arrête de penser que vous venez toujours me voir avec une idée derrière la tête. » Sara était simplement venue lui rendre visite pour passer un instant avec elle. Rien de plus. « Tu veux pas qu'on en discute en mangeant ? Je suis sûre que t'as passé des heures à cuisiner, ça sent super bon. » Elle haussa un sourcil. Ah. Il y avait donc bel et bien un sujet important à aborder. Elle reprit rapidement son air soucieux mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, sa fille poursuivit : « En plus j'ai vraiment faim, j'ai pas mangé de popcorn avant de venir exprès. ». Maritza secoua la tête, à moitié amusée, à moitié inquiète. Elle finit par se lever : « Allez va t'installer, je vais chercher le plat. » Elle alla poser son verre en face de son assiette et retourna dans la cuisine afin de ramener ce qu'elle avait mis des heures à préparer. Faire le plat préféré de Sara était une manière pour elle de lui montrer qu'elle l'aimait et qu'elle voulait prendre soin d'elle mais cela ne suffirait peut-être pas à calmer les choses si la conversation venait à s'envenimer.
Le plat posée entre elles deux, Mari commença à les servir tout en observant les traits de sa fille. Quelque chose l'angoissait, elle le voyait. Sara avait du mal à la regarder dans les yeux et passait son temps à détourner le regard. Une fois assise, la Mexicaine but une nouvelle gorgée de vin et après avoir inspiré profondément, relança la discussion : « Je vois bien qu'il y a quelque chose qui te perturbe... » Elle essayait de se montrer douce mais dans sa voix l'inquiétude n'avait de cesse de pointer. Elle planta sa fourchette dans son assiette, la mit dans sa bouche et puis poursuivit : « Dis-moi ce qui te tracasse. Je serai toujours là pour toi. Tu le sais hein ? » Peut-être que non, peut-être que ses enfants ignoraient que quoi qu'il arrive elle serait là pour eux. Elle avait passé tellement de temps à faire la police et à se montrer intransigeante que peut-être désormais ils avaient plus peur d'elle qu'ils ne lui faisaient confiance. A cette pensée, la mère sentit son cœur se serrer.
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@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez 20 juin 2024, Maison de Mamá, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill
Sara fait de son mieux pour faire bonne figure face à sa mère, comme si se montrer sous son meilleur jour ce soir aidera la nouvelle qu'elle compte lui annoncer à passer. Elle a acheté ses gâteaux préférés pour le dessert, elle a essayé d'être à l'heure – c'est un échec, mais il faut reconnaître qu'elle est moins en retard que d'habitude –, elle fait tout pour être la fille parfaite qu'elle n'a jamais été et ne sera jamais. Pourtant elle se rend bien compte que tous ces efforts sont inutiles lorsque de but en blanc Mamá lui demande ce qu'il se passe. Le pire c'est que sa première théorie ne soit pas un ex revenu à la charge et devenu un peu trop lourd, ou une galère avec un de ses frères, mais bien des ennuis avec la justice. Rien que ça. Comme si elle était une criminelle ! Elle a fini une fois derrière les barreaux, une seule petite fois de rien du tout, et à tort en plus – oui, elle en est toujours convaincue –, ça ne devrait même pas compter ! Mais apparemment pour sa mère c'est la première raison pour laquelle elle pourrait avoir envie de la voir, et c'est presque vexant. La jeune femme se passe cependant de s'emporter à ce sujet parce qu'elle se doute que ça n'arrangerait pas ses affaires de laisser son côté dramaqueen s'exprimer. Alors elle nie en bloc les accusations de la matriarche, affirmant qu'elle n'a absolument pas d'ennuis parce que ce qu'elle veut lui annoncer est tout l'inverse d'un problème : c'est une excellente nouvelle. « Il faut vraiment que j'arrête de penser que vous venez toujours me voir avec une idée derrière la tête. » Oh... Mamá va être déçue. Et d'ailleurs ses sourcils se haussent lorsque sa fille lui propose de discuter en mangeant plutôt qu'ici. Oui, elle avait une idée derrière la tête, preuve qu'elle la connaît bien. « Allez va t'installer, je vais chercher le plat. » Mamá cède finalement et, si Sara devrait s'en réjouir, elle sent plutôt un poids alourdir son estomac. Ça va être super pour déguster le dîner qu'a préparé sa mère ça, c'est génial.
Enfant obéissante, Sara se lève et rejoint la table, non sans saisir au passage la bouteille de vin qui semble soudainement être sa meilleure alliée. Elle s'assied et, profitant d'être seule pour l'instant, engloutit la fin de son verre d'une traite avant de se resservir. Elle force un sourire sur ses lèvres lorsque sa mère revient de la cuisine avec le plat entre les mains et le pose entre elles. Elle reconnaît aussitôt du cochinita pibil, une spécialité mexicaine qu'elle adore et qu'elle est bien incapable de préparer, au contraire de sa mère qui est la meilleure cuisinière qu'elle connaisse. Plus que cela, le fait qu'elle ait choisi cette recette prouve à quel point elle la connaît : si beaucoup savent qu'elle a un faible pour la cuisine du pays d'où viennent les Gutiérrez, peu savent quel est son plat préféré. « Oh tu as fait du cochinita pibil, t'es la meilleure ! » Son enthousiasme fane pourtant très vite en remarquant l'air inquiet qui ne quitte pas sa mère pendant qu'elle les sert, raison pour laquelle son regard se fait fuyant. Elle murmure un « Merci. » lorsque son assiette est remplie mais se sent bien incapable de relancer la discussion, raison pour laquelle elle saisit discrètement son verre de vin et en boit une nouvelle gorgée. Elle regrette presque de ne pas avoir de la tequila sous la main – c'est plus efficace pour atténuer les soucis. « Je vois bien qu'il y a quelque chose qui te perturbe... » Si la voix de la matriarche est tendre, Sara ne peut ignorer toute l'inquiétude qu'elle y perçoit. « Dis-moi ce qui te tracasse. Je serai toujours là pour toi. Tu le sais hein ? » Sara a envie d'y croire, c'est certain, mais elle appréhende tout de même sa réaction. « Lo sé Mamá.* » Elle sait que sa mère l'aime, mais elle sait aussi qu'elle n'aime pas les mensonges ni les cachotteries, or c'est tout ce à quoi elle s'adonne depuis quoi... un an maintenant ? « Je te jure que c'est une bonne nouvelle, je veux juste pas que tu m'en veuilles de pas t'en avoir parlé avant. » Une nouvelle gorgée de vin puis elle se lance, ayant la désagréable sensation de se jeter dans le vide depuis le haut d'un immeuble. « Au théâtre où je bosse, j'ai rencontré une maquilleuse très sympa. Quand elle a vu que j'aimais beaucoup le maquillage, elle a proposé de me former. » Inutile de préciser qu'à son départ, ça faisait plus d'un an qu'elle le faisait, et donc plus d'un an que Sara cachait ce pan de sa vie à toute sa famille. « Maintenant elle est partie à l'étranger mais elle a donné mon numéro à l'agente artistique avec qui elle travaillait. C'est la personne qui lui trouvait des contrats pour bosser sur des tournages, tout ça, » précise-t-elle pour que sa mère ne soit pas perdue, se doutant qu'elle n'y connaît rien. « J'ai un entretien avec elle demain. » C'est ça la bonne nouvelle, mais c'est aussi pour ça qu'elle voulait qu'elles se voient ce soir, pour être sûre que l'information ne risque pas d'arriver jusqu'aux oreilles de sa mère d'une autre façon que par elle. Au moins là, c'est d'elle qu'elle apprend tout ça, et l'expérience lui a prouvé que c'était préférable. « No te enfades por fa...* » Elle préfère sans doute l'inquiétude à la colère, parce qu'au moins elle pourrait essayer de la rassurer. « Je sais que c'est pas ce qui était prévu, que j'ai pas fait des études pour ça mais... Ça me plaît vraiment, tu comprends ? » Elle n'a jamais été aussi heureuse à l'idée d'avoir un nouveau boulot, quand bien même elle appréhende cet entretien. Elle ne veut pas tout foirer. Non seulement parce que ce serait gâcher la chance inouïe que lui a offert Marley avant de partir, mais aussi parce qu'elle est terrifiée à l'idée de devoir ramer pour se faire un nom dans un monde aussi concurrentiel et surchargé.
*Lo sé Mamá = Je sais Maman *No te enfades por fa = Ne te fâche pas s'te plaît
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Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 693 POINTS : 0
Sara semblait avoir retrouvé des couleurs et le sourire en voyant le plat que sa mère avait cuisiné. Maritza savait qu'elle avait visé juste et sa fille le lui confirma : « Oh tu as fait du cochinita pibil, t'es la meilleure. » D'un coup de main, Mari fit voler ses cheveux en arrière, comme si elle était réellement la meilleure et qu'elle s'en vantait. Bien sûr qu'elle connaissait les goûts de ses enfants. Elle était d'ailleurs ravie qu'ils aiment toujours autant la cuisine mexicaine. L'apaisement ne fut que de quelques secondes du côté de Sara puisqu'elle finit par murmurer un timide : « Merci. » La matriarche ne dit rien mais préféra les servir. Toutes les deux assises l'une en face de l'autre, elles semblaient agir par mimétisme. Portant leur verre jusqu'à leurs lèvres, elles osaient à peine se regarder dans les yeux. Ce fut la matriarche qui brisa une nouvelle fois le silence en tentant de la rassurer. Si Sara ne lui disait pas ce qu'elle cachait au fond de son cœur et de sa tête, elles risquaient toutes les deux de passer une très mauvaise soirée. Autant arracher le pansement tout de suite et d'un coup sec ! « Lo sé Mamá. » Mari prit une nouvelle bouchée qu'elle mit un temps fou à mâcher et à avaler. Cette attente allait la rendre folle et lui créer des ulcères, elle était d'ailleurs bien surprise de ne pas en avoir eu plus tôt avec tout ce que ses enfants lui faisaient vivre. « Je te jure que c'est une bonne nouvelle, je veux juste pas que tu m'en veuilles de pas t'en avoir parlé avant. » Elle fronça les sourcils, quelque peu perdue face à cette approche. Si c'était une bonne nouvelle, il n'y avait aucune raison pour qu'elle lui en veuille. Maritza se demandait réellement de quoi il s'agissait d'autant plus que sa fille faisait tout pour bien mettre les formes. Allait-elle lui annoncer qu'elle déménageait à l'autre bout du monde ? Elle sentit les battements de son cœur s'accélérer alors que désormais elle ne pouvait plus ni manger, ni boire. Elle se contentait de fixer la bouche de Sara en attendant avec nervosité qu'elle crache son fameux secret, sa grande annonce. « Au théâtre où je bosse, j'ai rencontré une maquilleuse très sympa. Quand elle a vu que j'aimais beaucoup le maquillage, elle a proposé de me former. » Un sourcil se dressa de surprise sur le visage de la cinquantenaire. Elle n'était pas spécialement étonnée d'apprendre que Sara aimait le maquillage, depuis toute petite elle était obnubilée par ça. A bien y réfléchir, c'est vrai qu'elle avait beaucoup vu sa fille s'entraîner et tenter de nouvelles choses. Elle avait simplement pensé qu'il s'agissait d'un passe-temps mais désormais, Maritza comprenait qu'il y avait plus. Elle se demandait simplement où tout ça allait les mener. « Maintenant elle est partie à l'étranger mais elle a donné mon numéro à l'agente artistique avec qui elle travaillait. C'est la personne qui lui trouvait des contrats pour bosser sur des tournages, tout ça. » La mère posa la fourchette qu'elle tenait encore en main sur la table et attendit la suite, médusée. Toutes les pièces du puzzle commençaient lentement à s'imbriquer dans son esprit et la brune commençait à comprendre où sa fille voulait en venir. Elle n'osait néanmoins pas ouvrir la bouche, préférant lui laisser l'opportunité d'aller au bout de sa pensée. « J'ai un entretien avec elle demain. » Un entretien ? Pour ? Pour un job ? Tout se bousculait dans l'esprit de la mère qui essayait de comprendre ce qui se passait. Elle n'eut besoin que de quelques secondes pour être certaine qu'elle avait bien entendu. Sa fille voulait donc travailler dans le domaine du maquillage. Si Maritza ne savait pas vraiment en quoi il consistait, elle savait qu'il s'agissait d'un métier artistique et plutôt précaire. Le fait de devoir posséder un agent montrait bien que la sûreté de l'emploi n'était pas due. « No te enfades por fa... » Elle devait avoir le visage blême à moins que cela ne soit son silence qui pousse Sara à la rassurer. Elle savait qu'elle devait parler mais pourtant elle était incapable de quoi que ce soit. Statufiée, elle ne bougeait plus alors que son cerveau se mettait en branle afin de peser le pour et le contre. « Je sais que c'est pas ce qui était prévu, que j'ai pas fait des études pour ça mais... Ça me plaît vraiment, tu comprends ? » Cela la réveilla quelque peu. Elle détourna enfin le regard de sa fille et son corps sembla retrouver son énergie puisqu'elle en eut assez pour attraper son verre et le finir. Elle se resservit, but une nouvelle gorgée puis finit par murmurer : « Je comprends oui. » Elle comprenait à quel point cela pouvait être terrible de ne pas vivre ses rêves, à quel point travailler dans un domaine qui ne nous plaisait pas pouvait être dévastateur. Elle avait de son côté toujours rêvé d'être infirmière, elle avait d'ailleurs commencé des études en ce sens mais elle avait tout laissé tomber lorsqu'elle était tombée enceinte. Elle ne regrettait pas d'avoir arrêté ses études pour élever ses enfants, elle regrettait simplement de ne pas les avoir reprises. Faire des ménages était loin d'être un travail épanouissant et cela ne la rendait pas heureuse. Si longtemps elle s'était convaincue que ce qui importait résidait dans le fait de gagner de l'argent pour être à l'abri de tout problème financier, elle avait ces derniers temps changé son fusil d'épaule. Elle n'avait jamais vu Cesar aussi heureux que lorsqu'il peignait alors... « Si c'est ce qui te rend heureuse, fonce. » Elle esquissa un petit sourire à sa fille, lui montrant qu'elle la soutiendrait néanmoins elle se devait aussi de la mettre en garde. « Tu le sais déjà, ce ne sera pas facile... Il va falloir que tu t'accroches... » Elle essayait de faire comprendre à Sara que si elle voulait se lancer dans cette voie professionnelle, elle allait devoir tout donner et ne pas baisser les bras dès la première difficulté. Sa fille avait tendance à vite changer d'avis, à tout envoyer valser. Cette fois-ci, elle espérait que cela serait différent. Elle montra d'un signe de tête l'assiette qui se trouvait devant elle et lui dit : « Mange, ça va être froid. » Aucune bombe n'allait exploser, Maritza n'allait pas dégoupiller et se transformer en tornade, Sara pouvait manger en toute sérénité. Pour lui prouver qu'elle était sérieuse, elle planta sa fourchette dans son plat et reprit le cour de son repas. Au bout de quelques secondes elle demanda : « Mais tu maquillerais... Qui ? » Des stars ? Des inconnus pour des mariages ? Ce domaine lui paraissait tellement flou et obscur...
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Sara Gutiérrez
la poudre désenchantée
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4765 POINTS : 0
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez 20 juin 2024, Maison de Mamá, #32 Parkland Boulevard, Spring Hill
Sara a beau être absolument ravie par le plat qu'a choisi de préparer sa mère pour leur dîner, elle est incapable d'en manger la moindre bouchée. Son estomac semble s'être alourdi d'un kilo de plomb et de culpabilité que même les nombreuses gorgées de vin qu'elle a bues n'atténuent pas, preuve qu'il vaut mieux la tequila pour ce genre de souci. Elle ne sait même pas par où commencer, incapable de briser le silence empli de tension qui s'est installé entre elles, appréhendant trop la réaction de sa mère. C'est cette dernière qui finit par rompre ce silence, à la fois douce et soucieuse – elle sait que quelque chose se trame et préoccupe sa fille, seulement elle ne sait pas quoi. Ce qui est certain c'est que Sara n'a plus d'autre choix que se jeter à l'eau, légèrement rassurée par les dernières paroles qu'a prononcées Mamá : elle sera toujours là pour elle. Elle espère qu'elle s'en tiendra à ces mots quand elle saura que sa fille lui cache des choses depuis des mois et n'a pas été honnête sur ses perspectives d'avenir, la jeune femme affirmant en préambule que c'est une bonne nouvelle qu'elle compte lui annoncer quand bien même elle semble tellement anxieuse que cela paraît absurde. Puis la voilà partie dans de grandes explications, comme si dresser le tableau le plus complet possible rendait ses cachotteries moins graves. Elle espère surtout que ça permette à sa mère de comprendre pourquoi elle ne lui en a pas parlé tout de suite, pourquoi elle attendait d'être sûre avant de se confier.
À chaque phrase qu'elle prononce, à chaque information qu'elle ajoute, à chaque lambeau de son mensonge passé qui se dévoile, Sara a l'impression de risquer un peu plus de la voir dégoupiller, comme une grenade qu'il faut manipuler avec précaution. Mais elle ne va pas exploser, n'est-ce pas ? Elle va s'inquiéter, bien sûr, parce que Mamá s'inquiète toujours pour ses enfants qui lui en font voir de toutes les couleurs. Mais elle ne va sûrement pas se mettre à lui hurler dessus parce qu'elle aurait pu lui en parler plus tôt, n'est-ce pas ? C'est vrai que pour cette histoire de garde à vue elle avait un peu crié, mais là ce n'était pas une bonne nouvelle. Alors que l'entretien qu'elle a demain avec Gayle Danbury, c'en est une, et une vraie. C'est la preuve que Marley croit suffisamment en ses capacités pour suggérer à son ancienne agente de l'embaucher, et rien ne pourrait lui faire plus plaisir que ça. Pourtant cette annonce ne provoque pas la même réaction chez sa mère. En fait elle ne provoque aucune réaction et c'est bien ce qui la préoccupe. Ce silence est une véritable agonie pour la jeune femme qui ne sait pas quoi faire ou sur quel pied danser. Elle lui demander de ne pas se fâcher tout en croisant les doigts pour que ça ne l'énerve, mais elle n'obtient toujours aucune réponse de sa part. Peut-être que si elle se justifie un peu plus, qu'elle lui atteste que ça la rend vraiment heureuse, elle comprendra ? Après avoir fini son verre puis en avoir entamé un autre, faisant craindre à sa fille que l'alcool soit la seule solution qu'elle ait trouvé pour encaisser cette grande annonce, elle finit par parler de nouveau. « Je comprends oui. » Sara ne peut pas empêcher un mince sourire de se glisser sur ses lèvres, signe évident du soulagement même minime qu'elle ressent. Bon, Mamá a peut-être eu besoin de boire un petit coup de plus pour le lui dire, mais au moins elle comprend sa décision de ne pas suivre la voie prévue pour plutôt s'orienter vers ce qui lui plaît réellement. « Si c'est ce qui te rend heureuse, fonce. » Sa mère esquisse un sourire qui fait aussitôt naître son miroir sur son visage. La jeune femme attrape son verre pour le porter à ses lèvres. Elle a l'impression de bien mieux respirer maintenant que la nouvelle semble avoir été plutôt bien encaissée, même si elle se doute qu'elle ne se contentera pas de cela pour clôturer cette conversation. Elle est d'ailleurs étonnée de ne pas l'avoir entendu exprimer la moindre inquiétude à voix haute. « Tu le sais déjà, ce ne sera pas facile... Il va falloir que tu t'accroches... » Sara hoche vivement la tête, un air tout à fait convaincu sur le visage assorti d'une détermination exagérée – elle essaie de rassurer sa mère, après tout. « Je sais, mais je vais m'accrocher, c'est promis. » Elle n'a pas pris une si grande décision pour finalement abandonner à la première difficulté. Même si l'entretien de demain ne se passe pas comme elle l'espère, elle ne compte pas baisser les bras si facilement. Elle trouvera bien une boutique pour l'embaucher, que ce soit au Queen Street Mall ou ailleurs. Et lorsqu'elle aura suffisamment d'expérience sur le terrain pour se faire un nom, elle a espoir de pouvoir voler de ses propres ailes – au moins suffisamment pour ne pas se contenter de maquiller des client·es lambda dans un centre commercial.
« Mange, ça va être froid. » Les paroles de sa mère ainsi que son signe de tête en direction de son assiette lui font réaliser qu'elle n'a effectivement pas toucher à son plat préféré depuis que cette discussion a débuté. Comme pour lui montrer l'exemple, elle en prend même une bouchée. Sara attrape alors sa fourchette et fait de même, découvrant sans surprise que le plat est aussi délicieux que la dernière fois qu'elle en a mangé – et c'était déjà ici, bien sûr. « C'est trop bon, » la complimente-t-elle avec un sourire, peut-être en partie pour détendre un peu l'atmosphère qui semble encore un peu étrange. Elle boit une nouvelle gorgée de vin puis pique à nouveau dans son assiette, son appétit retrouvé maintenant que la partie difficile de cette soirée semble s'être déroulé sans trop d'encombre. « Mais tu maquillerais... Qui ? » « N'importe qui tant que je suis payée. » Ça résume plutôt bien ce qu'elle s'attend à devoir faire à ses débuts. « Moi je préférerais le faire sur des plateaux de tournage, mais ça peut aussi être pour des mariages, des shooting photos, des campagnes promotionnels. » Et au point où elle en est, elle ne va pas faire la difficile tant qu'elle est payée. « C'est pas vraiment moi qui décide au début. C'est notre agent qui nous trouve des contrats, et ensuite on est envoyé sur place. On peut aussi faire des remplacements quand une collègue est malade, » explique-t-elle, espérant aider un peu sa mère à comprendre le monde dans lequel elle met les pieds. Elle sait bien qu'elle n'y connaît rien, et comment lui en vouloir pour ça ? Elle est déjà très heureuse que son nouveau choix de carrière enfin assumé n'ait pas créé de scandale ou de reproche qu'elle n'aurait pas su encaisser autrement qu'en retenant ses larmes et mettant fin à ce dîner.
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