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 some things are prettier the way life was (clarence&eden#1)

Eden Veliz
Eden Veliz
l'âme vagabonde
l'âme vagabonde
  
Présent
ÂGE : 34 ans tout frais, trop tard pour la secte. elle avait pourtant écrit une bonne partie de "la bible 2 le retour" sur son compte wattpad.
SURNOM : edi(e) ou eddie, par ses proches. ses potes l'appellent nevaeh pour se foutre de sa gueule.
STATUT : fini le fuckboy-isme, bonjour la vie d'adulte : elle tombe amoureuse des femmes mariées, maintenant, c'est vachement plus stable.
MÉTIER : infirmière à domicile et en hosto à mi-temps, idole des vieux, uber occasionnelle et recommandeuse de bonne musique.
LOGEMENT : un truc un peu décrépit dans lequel elle étale ses comics, ses vinyles et ses magazines porno.
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POSTS : 217 POINTS : 260

TW IN RP : cassosserie parentale, violences intrafamiliales, ancienne consommation de drogues, intolérance passée / religion mal employée, criminalité.
TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : a toujours des chaussettes super originales. fervente porteuse du combo sandales-chaussettes.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
RPs EN COURS : some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) 73439471f9a30c2e7e4c7ddac247241cd2e6e559
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RPs EN ATTENTE : wild#1
AVATAR : adria arjona
CRÉDITS : avatar (c) polaroid papers
DC : mac sutherland, sloane jarecki, juno zhao.
PSEUDO : princesse mononoprix
Femme (elle)
INSCRIT LE : 17/07/2024
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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyJeu 25 Juil 2024 - 6:05

Wild Fitzjames et Clarence Aldridge adorent ce message


Mai 2024, aéroport de Brisbane.

Chaque regard par le hublot déclenche à nouveau chez elle l’angoisse collante qu'elle est en train de faire la pire connerie de sa vie. Un œil sur l’océan indien et l'autre sur Le Monde de Némo, Eden est agitée par l'anxiété, son voisin de siège balance trop régulièrement un regard hostile en direction de sa jambe qui tressaute sans contrôle aucun, et l’Australie est trop proche, maintenant, pour qu’elle espère un atterrissage d'urgence qui lui ferait traîner davantage la patte sur le chemin du retour. Merde, elle est même trop pauvre pour emprunter le wifi de l'avion sans se foutre dans le rouge, alors précommander un autre billet pour un pays obscur dans lequel on n'irait jamais la chercher, c'était hors du champ des possibles. Dommage, parce que plus Brisbane approche, et moins elle a envie d’y être. Les seuls éléments d’ici qui lui manquent, ce sont Clarence et Emilia, et elle a déjà à moitié l’esprit de les convaincre de partir ailleurs avec elle pour tout recommencer sans entraves, sans deuil latent, sans pression familiale pour endosser des rôles qui ne leur vont plus.

Mais soit : l’atterrissage est amorcé, et sa résignation déjà trop forte pour qu’elle envisage de se battre un peu plus contre un retour qui lui semblait tomber sous l’évidence dès lors qu’on le lui avait réclamé. Eden rattache docilement sa ceinture et s’efforce à immobiliser sa jambe, laissant son voisin peu commode lui broyer le bras pour passer le stress de l’atterrissage sans vomir dans un sachet en papier.
Elle s’attendait à ressentir du soulagement, un manque réprimé, ou peut-être juste un profond dégoût, en arrivant à l’aéroport : il n’y a rien de tout ça, rien d’autre qu’un profond vide qui lui obstrue la gorge ; rien qui ne laisse d’effet particulier, pas l’anglais qu’elle retrouve enfin, pas le vieil accent australien qui lui revient naturellement dès qu’elle s’adresse à l’agent des douanes, pas non plus quand elle débouche dans le hall des arrivées avec son sac à dos trop épais sur les épaules et l’impression de porter le poids d’une vie trop longue et trop lourde par-dessus le marché.

Alors elle s’en veut aussi, de ne rien ressentir en le voyant, tout en sachant que ce n’est que protection préemptive pour ne pas avoir à s’effondrer sur-le-champ dans ses bras sans avoir eu le temps de s’accommoder d’un trop-plein d’émotions contradictoires : elle force un petit sourire qu’elle aimerait plus sincère, un peu moins chargé d’une tristesse alien dont elle ne trouve pas la source, et le prend dans ses bras de la façon un peu maladroite de la gamine qui a oublié comment faire sans se laisser déborder par ce que ça provoque en elle. « Coucou, Clay », qu’elle lâche un peu connement avant de se détacher de lui, et cette fois le sourire est quasi-mécanique, remonté uniquement d’un côté – le tic dont elle n’arrive pas à se débarrasser, quand les larmes commencent à monter et qu’il faut absolument qu’elle les repousse. « C’est que ça commençait à faire longtemps, dis-donc. » Elle n’a pas envie de s’attarder sur place, alors elle commence à avancer. La dernière fois, il était quasi-catatonique et elle, complètement débordée par son stress. Ils s’étaient dit au revoir de la manière la plus gauche et la moins fidèle à eux possible, et le revoir face à elle après autant de temps à discuter par écrans interposés lui colle une sensation d’atypie qui la paralyse presque tant elle la submerge. Elle passe une main fermée sous son nez, comme pour chasser les larmes qui, décidément, ne veulent pas céder le terrain à la putain de normalité. « J’avais un peu zappé à quel point Australian Airlines étaient nuls à chier pour les décollages et les atterrissages, j’ai commencé à rédiger un bout de testament sur leurs journaux de duty-free, faudra que je te fasse lire. D’ailleurs, t’as laissé Millie dans la voiture ou elle voulait pas me voir ? »

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Clarence Aldridge
Clarence Aldridge
Le chat ronchon
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Présent
ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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POSTS : 2619 POINTS : 800

TW IN RP : Deuil - Décès - Trauma - TCA - Mélancolie - Abandon - Violence physique et verbale.
TW IRL : Aucun
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
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RPs EN COURS : - Ethel (4) (FB1) - Wild/Ethel (1) - Helen (2) - Wild (5) - Landry (1) - Jillian (1) - Izan (1) - Eden (Fb1) -
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
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CRÉDITS : avatar@Noiram signature paroles @Yuston XIII icons@M. Gif: @Tay-swifft userbar:@mystery-man Header@F3cbd1
DC : Un vase, c'est bien suffisant.
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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyVen 26 Juil 2024 - 19:18

Ethel Hartfield et Eden Veliz adorent ce message


 some things are prettier the way life was

Eden & Clarence


  Une décennie et des jours que tu ne saurais plus compter. Une décennie passée à ses côtés à l’autre bout du monde, à traverser un continent bien loin de votre culture et encore plus loin de toutes les représentations qu’on vous avait dépeintes avant d’y aller. À voguer entre la misère et ces bulles de quiétude et de sérénité trop fragiles où le temps semblait filer. Elle est arrivée tel un rayon de soleil chargé à bloc dans la pénombre. Tu t’es laissé caresser par sa chaleur sans avoir peur de te faire brûler. Elle a tout brisé sur son passage Eden. Tes remparts et cette réserve derrière laquelle tu te protèges. Et tu te souviens de tous ces moments volés. De ces regards complices échangés alors que tout autour de vous semblait s’écrouler. Ses sourires galvanisés par une simple bonne nouvelle quand vous pensiez avoir échoué. De ses bras qui t’entourent pour éviter de sombrer. De ces soirées à contempler ces nuits étoilées à ses côtés tout en échangeant des banalités et des confidences sur vos vies délaissées. Mais c’était elle, ta bouffée d’oxygène. Cette oreille attentive vers laquelle tu aimais te tourner lorsque plus rien n’allait. La seule voix que tu écoutais en silence quand la mort t’a frôlée, avant de vous prendre celle que vous aimiez. T’as su percer les ombres qui semblaient l’entraver, comme elle a su voir en toi cette fragilité qui peut t’effrayer. Eden et toi, c’est l’histoire d’une amitié qui rime avec évidence et sincérité. Gravée dans le temps et dans vos cœurs à jamais soudés. Alors pourquoi t’es là comme un con, planté devant les portes du terminal, complètement stressé à l’idée de la revoir ? Vous n'avez jamais cessé de vous appeler, malgré la distance qui continuait jusqu’à hier de vous séparer. À garder un œil sur elle, même de loin avec toujours cette peur au fond de toi qu’elle ne revienne pas. T’avais besoin de la savoir en sécurité. De connaître exactement sa situation géographique, quitte à passer pour un fou en notant son itinéraire. Foutu trauma pour toujours greffé dans tes entrailles. Mais étrangement, t’es à la fois soulagé et intrigué par ce retour inopiné. Elle t’a contacté il y a une semaine pour t’informer de sa décision de revenir vivre à Brisbane. Prétextant un simple souci familial à régler. Avec tout ce que tu as pu entendre sur les Véliz, tu as du mal à imaginer que le mot “simple” puisse faire partie du lexique pouvant les qualifier le mieux. Tu revois la vision sur l’écran de son visage tordu par des émotions contradictoires qui t’a fait immédiatement tiquer. De ton silence criblé de sous-entendu qu’elle tenta d’effacer en prétextant un défaut de connexion. Putain Eden, dans quel bourbier tu t’es encore laissé piéger ?

Mais t’es toujours là, accoudé à la rambarde, à te demander si tu n’aurais pas dû lui acheter un bouquet de fleurs ou une paire de chaussettes multicolores, voire deux pour immédiatement les dépareiller. Tu passes nerveusement une main sur les contours de tes lèvres lorsque sa silhouette apparaît enfin. Tu mets un temps à comprendre la scène qui se joue devant toi. Eden marche dans ta direction tel un automate un brin enrayé avec un regard étrangement anesthésié. Son sourire et son accolade sonnent si faux que ton océan se trouble automatiquement. T’es complètement décontenancé par ces retrouvailles que tu n’avais jamais imaginées ainsi. Tu aurais préféré qu’elle se jette dans tes bras et d’étouffer sous les marques d’affection qui avait pour habitude de te faire râler. De l’entendre dire que tu avais pris dix ans dans la tronche tout en notant la moindre petite ride sur ta peau avec un air mesquin. T’aurais voulu la voir briller, illuminer les lieux avec son aura qui te semble à cet instant écorché. Ton regard plonge violemment dans l’encre de ses yeux quand la brune s’arrache de toi avec ses paroles teintées d’un malaise qui te plante une flèche en pleine poitrine. Tu l'observes se débattre intérieurement avec une avalanche d’émotions que tu tentes d’identifier et qui résonne maladroitement en toi. Tu sais que vos adieux furent aussi compliqués l’un que pour l’autre à accepter. Que la mort d’Emma vous a englouti dans un brouillard que tu voudrais avoir le pouvoir de dissiper. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu’elle se met en route tout en déblatérant des futilités qui sont sur le point de te faire intérieurement imploser.

Tu restes immobile un quart de seconde avant de la rattraper par le bras et de l'enlacer. Le temps juste de la sentir contre toi, bien vivante. « La ferme, Eden. » Ce sont les trois seuls pauvres mots que tu trouves à lui dire. Aucune colère à travers ces derniers, si ce n’est la preuve de cette complicité et de cet amour sans faille que tu tentes de lui insuffler. Tu passes machinalement une main sur ses cheveux avant de déposer un baiser affectueux sur son front. Elle t’a tellement manqué, bien plus que tu ne veux lui avouer. Tu attrapes son sac que tu déposes sur tes épaules. « Emilia dort chez une copine ce week-end, c’était prévu depuis des semaines. » Elle s’est très vite acclimatée à sa nouvelle vie en Australie. À cette vie plus ordinaire de petite fille, même si son début d’histoire la rendait encore singulière. « Puis je me disais que ce n’était pas plus mal de se retrouver un peu tous les deux après tant de temps, non ? » Dommage pour toi Eden, ta filleule ne sera pas là pour t’aider à esquiver le sujet qui lui brûle déjà les lèvres.

Tu déposes son sac dans le coffre avant de t’installer à ses côtés et de démarrer. « Je te préviens, je conduis aussi vite qu’en Afrique. » Tu fais gronder le moteur tout esquissant sur tes lèvres les prémisses d’un sourire un brin provocateur. Vous sillonnez à travers les autres voitures à une allure plus intense que recommandée. Quelques minutes plus tard, vous voilà dans Logan City et la bâtisse blanche victorienne dont Emma avait toujours rêvée apparaît devant vous. Tu jettes un coup d'oeil discret à Eden. Elle en parlait sans arrêt, de cette maison où elle voulait fonder votre famille. Où elle rêvait de finir ses vieux jours à tes côtés. Vous rentrez dans la maison et tu tentes de voiler cette vague d'émotions qui se faufile dans ton regard et à travers ta gorge en étant ici avec Eden. « Fais comme chez toi surtout. » Tu poses son sac sur le canapé et tu prends la direction de l’espace cuisine. Tu attrapes deux bières dans le frigo que tu décapsules avant de lui en tendre une. « Alors, tu vas me dire les réelles raisons de ce retour organisé à l’arrache ou tu préfères encore échanger des banalités à la con ? » Tu la torpilles du regard alors que tes lèvres s’éteignent sur la bouteille. Tu la prends de court avec cette spontanéité qui te fait trop souvent défaut.

design  ϟ vocivus // icons ϟ chrysalis  



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Eden Veliz
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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyDim 11 Aoû 2024 - 4:54

Clarence Aldridge adore ce message


« La ferme, Eden. » Les trois mots lui tirent immédiatement un sourire un peu con, quoiqu’ils lui donnent également immédiatement envie de pleurer en même temps – mais de soulagement, cette fois, ou peut-être d'une tendresse toujours si mal vécue chez Eden, elle qui aimerait se croire assez forte pour ne dépendre d'aucune affection. Il y a dans le ton de Clarence un amour sans borne ni condition, et une compréhension instinctive de sa personne – ça lui réchauffe autant le cœur de la constater après si longtemps qu’elle aurait aimé en réchapper, pour l'heure, et qu'il ne la voit pas maquillée pour cacher sa honte et son profond désarroi. Mais il était fidèle à lui-même, toujours le même homme, capable de lire en elle avec un simple coup d'oeil à peine inquisiteur, et elle n'était qu’Eden : un livre entièrement ouvert qu'il avait déjà lu dix, quinze, vingt fois, et de fait, quand une nouvelle page s’écrivait, il connaissait exactement la marche à suivre pour empêcher l’encre de trop s’épancher et d’en ruiner la couverture. La vague de familiarité et d'amour qu’elle ressent pour lui s’amplifie jusqu'à presque la submerger, et c’est presque la goutte qui fait déborder ses émotions que de sentir ses lèvres sur son front et sa main dans ses cheveux. Eden gère comme elle sait très bien le faire : en éludant avec un sourire un peu ailleurs, planquant ses mains bien au fond de son chino avec l'air insouciant d'une gamine partie acheter une glace avec papa.

« Ok, mais j'espère que je la verrai demain. C'est pour elle que je reviens, quand même, je vois pas pourquoi je dois me coltiner son daron… » Elle lui décoche un sourire de petite conne, notant quand même au passage et avec soulagement qu’Emilia avait des amis dans le coin. Son enfance en Afrique avait été des plus singulières, et ils n'avaient jamais réellement parlé de comment la gamine s’était reconstruite sur tout ça – et en ça, quelque part, Eden avait manqué à son devoir en étant trop loin d’elle pour prendre la température. Ce n'est qu'une raison de plus à ajouter factuellement sur le tableau pourquoi c’est chouette de rentrer. Pour l’insinuation dans les mots de Clarence, lequel semble déterminé à lui tirer les vers du nez sur l'autre tableau à sa droite (le pourquoi c'est une sombre idée de merde), elle élude à nouveau en opinant sagement du chef : oui, oui, rien qu’eux deux, rattraper le temps perdu, discussions de grands. Elle se glisse dans la voiture, lâche un « tu t’es même pas amélioré ?? Petit joueur » de circonstance quand Clay la prévient conduire vite, et elle passe le court trajet le nez contre la vitre, à observer les bâtiments qu’ils dépassent et à jauger à quel point tout a changé, en dix ans. La réponse est : pas grand-chose, étonnamment, ou rien qu’elle n’ait su retenir. Des pistes cyclables ont fleuri partout sur les voies automobiles jusqu'alors plus larges et quelques bâtiments ont été rénovés, mais dans l'ensemble, Logan City est fidèle à celle qu’elle avait quittée.

La plus grande surprise reste la maison de Clarence : fidèle à l'image d'une maison de rêve, mais pas n'importe lequel – celui d’Emma. La grande bâtisse qui se dresse devant elle ressemble plus ou moins au portrait type de l'idée que lui avait dressé sa meilleure amie, avec des mots ou des croquis à chier sur un dos de serviette en papier : du victorien moderne et propre, tout en espace et en élégance sobre. Si Clarence la regarde, Eden, elle, est trop occupée à accueillir les émotions que génèrent en elle la vue de la maison : entre tristesse, deuil, fierté et tendresse, la palette est trop large pour qu’elle ne se risque à prononcer quoi que ce soit. Elle rentre plutôt sans piper mot, balançant son gilet par-dessus le sac que Clarence a porté jusqu'ici avant de le suivre au trot par peur de le perdre. La bière est acceptée avec une gratitude et un sourire franc, un peu moins crispé, lui. « Chouette maison », s’entend-elle quand même lâcher. Pas besoin de plus pour que chacun entende la référence à Emma, et sa présence malgré la distance et les années. Mais avant qu'elle n’ajoute quoi que ce soit, Clarence a tôt fait de lui rappeler les faits présents : elle avait décidé de revenir, elle qui avait trouvé une nouvelle maison au Honduras. C'était aussi soudain qu’inattendu et surtout, le jeune homme n'avait eu le droit à rien de plus qu'un je t’expliquerai, mais t'inquiète expéditif au téléphone. « Waouh, tu me laisses même pas profiter de ma bière deux minutes ? » fait-elle mine de s’insurger, portant ses deux mains et sa bière à sa poitrine, comme pour protéger la cannette de la grossière demande. Son regard malgré tout penaud finit par se poser distraitement sur le plan de travail de la cuisine : tergiverser ne la mènerait nulle part, Clarence y veillerait sagement. « Ma famille m’a appelée, la semaine dernière. C’est Jo. Elle est malade, à ce qu'il paraît. » Ils avaient tout aussi bien pu lui mentir, honnêtement : Eden était infoutue de trancher, mais dans le doute, elle avait préféré partir du principe que ses parents ne mentiraient pas quant à l'état de santé de leur favorite. Elle se gratte le cou, reprenant une gorgée de bière pour s’occuper le corps avant d’ajouter, penaude : « Ils m'ont demandé de rentrer pour qu'on en discute. J'irai les voir demain. Ils savent pas que je suis déjà rentrée. » Demi-sourire de connivence : elle avait préféré venir le voir avant, sa vraie famille, à moitié par loyauté et à moitié par cruel besoin de conseils et de guidance.

@Clarence Aldridge :l:


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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
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RPs EN COURS : - Ethel (4) (FB1) - Wild/Ethel (1) - Helen (2) - Wild (5) - Landry (1) - Jillian (1) - Izan (1) - Eden (Fb1) -
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
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AVATAR : Robert Pattinson
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DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyJeu 5 Sep 2024 - 18:34

Eden Veliz adore ce message


 some things are prettier the way life was

Eden & Clarence


  Tu pourrais rester là, toute une éternité à la tenir dans tes bras. Enfin, elle est auprès de toi. C’est à cet instant, que tu comprends à quel point elle t’a manqué. Ce n’est que maintenant, que tu ressens ces blessures que son absence a laissé sur ta peau. Car cette simple étreinte fait disparaître cette douleur sur laquelle tu étais incapable de mettre le moindre mot. T’as toujours un train voire deux de retard quand il s’agit de tes propres émotions. Toute ta vie, tu les as mises de côté, comme ce cœur oublié et à l’abandon. Lèvres scellées à double tour au point d’en avoir perdu la clé. Il t’arrive d’être le pire des cons quand elles se mettent maladroitement à chanter lorsque ton myocarde tente de te faire flancher. Mais avec elle, rien de tout cela. Eden et toi, vous êtes une sorte d'écosystème qui tourne d’une façon que vous êtes les seuls à comprendre. Rien n’a de logique, si ce n’est la vôtre. Vous vous aimez grâce à vos défauts. Vous vous aimez malgré vos merdes et vos maux. Vous êtes capables de tout supporter l’un pour l’autre. Vous arrivez à lire entre les lignes de ces pages d’histoires que certains ont déchiré et qui n’ont plus aucun sens. Vous tentez de vous réécrire sur des pages blanches de ce chapitre intitulé seconde chance.

Alors il te suffit de la regarder, de sentir son cœur s’affoler contre le tien pour interpréter ce qu’elle ose encore te dissimuler. Eden et ses milliers d’emmerdes à la minute. Eden et sa fragilité qu’il t’arrive de faire déborder avec ta fichue imprévisibilité. Mais tu la laisses prendre ce visage de petite fille trop innocente qui fonctionne avec le commun des mortels, mais pas avec toi. Tu lui octroies ce semblant d'échappatoire lorsque vous vous mettez en marche en direction de la voiture. Son sac sur les épaules, tu lui fais comprendre que vous serez seulement tous les deux ce soir. Que sa filleule ne sera pas là pour lui donner sa diversion toute trouvée. Son mordant habituel l’anime à nouveau alors que son visage prend les traits de cette chieuse à qui tu pourrais tout pardonner. « Tu la verras sans faute demain, on ira la chercher ensemble si tu veux. » Millie ne tient plus en place depuis que tu lui as annoncé le retour de sa marraine. « Mais ce soir, c’est toi et moi. » Histoire de lui teaser de suite qu’elle ne pourra pas échapper bien longtemps à cette inquiétude qui déforme déjà les traits de ton visage. Puis égoïstement, tu voulais l’avoir rien que pour toi au moins le temps d’une soirée. Pour pouvoir lui parler de tout et de rien. T’es incapable de lui cacher quoi que ce soit à Eden, même si ces derniers mois tu as omis de lui parler de certaines choses. Les choses étant cette féline que tu voulais tant éviter, des retrouvailles inopinées, cette gifle que tu t’es pris au sens propre comme au sens figuré par Aliénor et tout ton passé qui a ressurgi sans même y être préparé. Cette vie tout comme elle, que tu pensais pouvoir laisser derrière toi lorsque vous étiez sur une autre partie du globe. En voiture, tu la mets en garde contre cette fâcheuse tendance qui ne t’a jamais quitté depuis l’Afrique. Les seules fois où il t’arrive de faire attention, c’est quand tu as Millie ou Ethel avec toi. Sa réponse un brin effrontée te fait arquer un sourcil presque défiant avant de démarrer.

Puis il y a cette maison qui se dresse devant vous. Tu ne peux t’empêcher de tourner ton océan vers Eden, en sachant pertinemment qu’elle comprendra. Qu’elle saura tout ce qu’elle représente pour vous. Pour Emma. Celle qui aurait dû vivre ici à tes côtés. Celle qui aurait dû être là, assise sur le perron avec son sourire radieux et mutin en vous voyant enfin arriver. Celle que vous auriez dû entendre rire en vous regardant chahuter. Tu revois Emma vous parler de cette maison encore et encore. Les images de cette soirée après votre mariage où elle a commencé à prendre toutes les serviettes qui lui tombaient sous la main pour y dessiner le plan maison de ses rêves. Serviettes que tu as retrouvées soigneusement rangées dans ses affaires. Que tu gardes maintenant dans cette boîte de souvenirs que tu n’es pas encore prêt à réouvrir.

Tu décèles dans ses yeux les émotions qui se confondent en silence et tu sens les tiens s’embrumer de larmes que tu arrives à retenir avant qu'elles ne débordent. Vous rentrez sans dire un mot et ça n’a rien d'embarrassant. Tu la laisses accueillir tout ce que cela représente. Le fait de voir Eden entre ces murs - sans elle - te rappelle tout ce que tu as perdu. Tout ce que vous ne serez jamais plus.

Tu poses son sac dans le salon avant de prendre la direction de la cuisine. Tu lui tends une bière qu’elle accepte avant de rajouter deux mots qui gravent sur ton visage un sourire sincère et chaleureux en guise de remerciement. T’as compris la multitude de sentiments qui se cachent derrière eux. T’es incapable de pouvoir lui répondre quoi que ce soit. Alors tu fonds dans l’encre de ses yeux avant de venir la bousculer et changer de sujet par la même occasion. Tu lui poses cette question avec nonchalance et ce flegme qui te va si bien. Et pourtant, tu bouillonnes de l’intérieur Clarence. Car au fond de toi, tu sens cet instinct protecteur déjà prêt à surgir sans crier gare. Tu la fusilles du regard lorsqu’elle ose jouer l’offusquée, mais ton océan se radoucit immédiatement en voyant son masque se briser contre le marbre de l’îlot central. Tu l’écoutes attentivement dans un silence de plomb en scrutant la moindre de ses réactions. Ce grattage de cou aussi nerveux que cette main que tu passes toujours dans tes cheveux lorsque tu es mal à l’aise. Son petit sourire à moitié effacé qui souligne son incrédulité face à ces informations. Tu acquiesces d’un léger signe de tête tout en assimilant tout cela du mieux que tu peux. Tu le savais depuis le début, que ça ne pouvait être qu’eux derrière ce retour imprévu. Et ça te bouffe qu’ils puissent encore avoir une telle emprise sur elle. Eden a toujours été pour toi ce soleil qui irradie tellement que tu en oublies parfois ses parts d’ombre. « Malade, hein… » Vaste terme. Trop vaste à tes yeux. Ta poitrine se soulève et laisse échapper un grondement. Tu bois cul-sec le reste de ta bière pour diluer cet orage qui serait prêt à tous les foudroyer pour la libérer. « Laisse-moi venir avec toi. » Ta voix posée est rythmée par tes pensées qu’on pourrait presque voir défiler à travers ton océan qui se saccade par peur de perdre le fil. « Non. En fait, je t’accompagne et ce n'est pas négociable. » Tu la pointes avec un index menaçant tel le daron que tu es devenu avant de te reprendre et de passer machinalement une main autour de cette mâchoire trop crispée. « N’essaye pas de me tenir éloigné de cette histoire... famille. » T’aurais envie de sortir les plus gros guillemets qu’ils puissent exister pour ce dernier mot. Vous avez toujours parlé d’eux comme s’il s’agissait d’une bombe à retardement, d’une mine sur laquelle ta meilleure amie allait certainement vouloir un jour sauter à pieds joints. Et une chose est sûre Clarence, c’est que vous vous êtes toujours promis de sauter ensemble. « Si tu sautes, je saute, pas vrai ? » Tu lui lances ce sourire tendre et complice. Cette phrase que vous vous répétiez dans les moments trop lourds à supporter. Phrase à la con et à la fois si lourde de sens pour signifier que tu es et tu resteras à jamais sa famille sur qui elle pourra toujours compter. « Ils t’ont dit quoi exactement sur son problème de santé ? »

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Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Eden Veliz
Eden Veliz
l'âme vagabonde
l'âme vagabonde
  
Présent
ÂGE : 34 ans tout frais, trop tard pour la secte. elle avait pourtant écrit une bonne partie de "la bible 2 le retour" sur son compte wattpad.
SURNOM : edi(e) ou eddie, par ses proches. ses potes l'appellent nevaeh pour se foutre de sa gueule.
STATUT : fini le fuckboy-isme, bonjour la vie d'adulte : elle tombe amoureuse des femmes mariées, maintenant, c'est vachement plus stable.
MÉTIER : infirmière à domicile et en hosto à mi-temps, idole des vieux, uber occasionnelle et recommandeuse de bonne musique.
LOGEMENT : un truc un peu décrépit dans lequel elle étale ses comics, ses vinyles et ses magazines porno.
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POSTS : 217 POINTS : 260

TW IN RP : cassosserie parentale, violences intrafamiliales, ancienne consommation de drogues, intolérance passée / religion mal employée, criminalité.
TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : a toujours des chaussettes super originales. fervente porteuse du combo sandales-chaussettes.
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JILL ›

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NATE › ça vient.

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PHENIX › ça vient.

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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyLun 21 Oct 2024 - 12:59

Clarence Aldridge adore ce message


Toute la baraque qui s’étend sous ses yeux sent Emma à des kilomètres ; c’est l’incarnation d’un souvenir qui n’est plus et ça suffit à rendre Eden triste, à nouveau, et étrangement mal à l’aise avec ses émotions ; elle n’a plus l’habitude d’être vulnérable, elle qui ne l’a jamais réellement été qu’avec celui qu’elle estime comme un frère, et celui-ci n’a pas été près d’elle pendant un an – pile assez pour reprendre les mauvaises habitudes, se sentir un peu alien dans son corps lorsque les larmes montent, ne savoir éructer qu’un chouette maison pour tout signal de son bouleversement interne. Eden est un barrage fissuré, qui encaisse tant et plus les remous à bout de bras et ne laisse filtrer les émotions qu’au compte-goutte de peur que tout ne cède d’un coup et qu’elle n’en soit complètement détruite ; le deuil d’Emma fait partie de ces choses-là, des larmes qui s’échappent aussi parcimonieusement qu’elle puisse le contrôler ; elle a passé trop de temps à s’occuper à penser à tout pour ne surtout pas penser à elle. Ici, impossible d’éviter son souvenir, qui se glisse partout sans même que sa meilleure amie n’ait jamais foulé le sol de la maison : alors elle tient bon, se concentre sur la bière qui lui atterrit entre les mains, évite à tout prix le regard embué de Clarence. S’il saute, elle saute ; ç’a toujours été réconfortant. Mais s’il s’effondre, elle sait aussi qu’elle sera la première à le suivre.

Alors autant enchaîner sur la famille : c’est un sujet qui les mettra d’accord, et qui est moins complexe pour Eden, qui a, a contrario de tout autre point fâcheux dans sa vie, accepté que celui-ci ne sera jamais résolvable et donc pas digne d’autant de brassage d’énergie. Elle est inquiète, cette fois, pourtant : elle a beau s’être distanciée de sa famille de toutes les façons possibles, n’en demeure pas moins en elle une part de loyauté féroce qu’elle ne sait attribuer qu’à la piété filiale et à une affection dont elle ne sait pas se débarrasser. La perspective que Joetta soit réellement malade la prend à la gorge, non parce qu’elle est particulièrement proche de la benjamine, mais parce qu’elle a été éduquée à la prioriser avant tout, y compris son propre bien-être. Et Eden n’a jamais vraiment développé d’esprit rationnel, lorsqu’il s’agissait de sa famille. « Malade, hein… » Pas la peine de prétendre que le sous-entendu lui passe au-dessus de la tête : elle se réfugie à nouveau dans sa boisson, l’air coupable, persuadée que c’est à elle de l’être. « Laisse-moi venir avec toi. Non. En fait, je t’accompagne et ce n'est pas négociable. » Elle lui offre un demi-sourire un peu piteux, désolée d’avance d’avoir à lui dire non, quand bien même ce serait de la façon la plus diplomatique possible : « Je veux pas t’éloigner de ça, juste prendre la température avant. » C’est vrai : elle a besoin de voir ses parents seule à seuls, en face, de sorte qu’ils ne lèvent pas les boucliers face à la présence d’un étranger à leur cercle très fermé, et qu’ils ne traitent pas la présence de Clay comme une trahison de la part de leur aînée. Un seul mot de travers, une seule attitude suspecte suffiraient à la reléguer au rang des externes, et pour les Veliz, tout externe au cercle est un ennemi. Eden ne tient pas à en faire partie : pas parce qu’elle tient absolument à garder une proximité avec eux, mais parce qu’elle craint ce que l’on fait subir à ceux qui n’en sont pas.

« Ouais…mais on va éviter de sauter à l’aveugle, cette fois », plaisante-t-elle, connaissant leur propension mutuelle à se jeter dans la gueule du loup l’un pour l’autre : cette fois, elle veut autant le protéger qu’elle-même en prenant un peu de distances avec le sujet. « Ils t’ont dit quoi exactement sur son problème de santé ? » – « Rien, ils sont restés vagues. » Elle grimace en l’avouant : ça ne lui donne pas de points pour qu’elle aille les voir seule, et ça ne disculpe pas sa famille, non plus. Si quoi que ce soit, l’aveu rendra Clarence plus méfiant encore. « Mais tu les connais : ça veut rien dire. Ils ont pas forcément les mots à poser sur les problèmes, ou la compréhension de ce que ceux-ci impliquent. » Ils n’ont jamais été très cultivés, les Veliz, et Eden imagine tout de suite leur air un peu hagard face aux explications d’un médecin qui n’a pas le temps de s’attarder davantage. Ils auront retenu un mot sur trois, peut-être pas dans le bon ordre ; plutôt que de demander à leur fille, ils seront restés vagues, allés au plus grave. Joetta va mourir : qu’importe pour eux si c’est une bronchite infectieuse ou une septicémie, c’est du pareil au même. « Clay, je sais qu’il y a, genre, 82% de chances que ce soit une connerie pour me faire cracher des économies parce qu’ils ont tout perdu en grattant des Numéro Fétiche jusqu’à plus soif », qu’elle argue, sans savoir si c’est à charge ou à décharge, si elle lui demande secrètement de l’aide ou non. Non : tenir bon, surtout, garder ça pour elle, dans la famille, toujours. Ils en feraient autant pour elle. « Mais y a quand même 12% de chance qu’elle soit vraiment malade, et je me pardonnerais pas si je les mettais dans cette posture. » Il arguera sûrement, lui, que c’était trop clément pour les gens qui avaient bousillé son enfance. Il aurait raison. Elle espère qu’il préférera ne rien dire. « Mais je vais la voir demain à l’hôpital, et je me disais que t’aurais…peut-être…accès au dossier », légère grimace ; elle lui demande quelque chose qui risque de le compromettre et elle en est consciente. « Ah, et j’ai pas encore de logement, au fait. » Sourire couillon pour noyer le reste : débarquer après dix ans sans avoir rien prévu d’autre que trois t-shirts et dix paires de chaussettes, c’était du grand Eden.

@Clarence Aldridge :l:


all out times have come; here, but now they're gone, seasons don't fear the ripper, nor do the wind, the sun or the rain - we can be like they are, baby, don't fear the reaper (c)flotsam.

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Clarence Aldridge
Clarence Aldridge
Le chat ronchon
Le chat ronchon
  
Présent
ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptySam 23 Nov 2024 - 7:29

 some things are prettier the way life was

Eden & Clarence


  Elle est tout ce que tu n’es pas, et pourtant, sans elle, quelque chose te manque. Eden est un bout de ton âme. Comme une pièce de ton puzzle sans laquelle tu n’es pas totalement complet. Totalement toi-même. Tu te sens chanceux d’avoir croisé son chemin, même s’il a fallu pour cela traverser un océan. Voguer à travers des missions où la vie et la mort dansaient dangereusement. Elle posait des mots là où tu n’arrivais qu’à mettre des actes. Elle donnait de l’espoir et vous baignait dans ses rayons là où toi tu apportais simplement ton pragmatisme à la con. Vous étiez cet équilibre parfait, cette amitié improbable. Eden, elle te pousse, Clarence. Elle t’entraîne dans sa lumière, te force à sortir de tes silences. Parfois, elle t’agace, avec son besoin constant de tout remplir de vie, de bruit, de mouvement. Mais avoue, sans elle, ton monde te paraîtrait encore plus sombre. Et toi, tu l'ancres. T’es devenu son repère dans la nuit. Tu lui rappelles qu’il faut accepter les orages parfois, au lieu d’attendre éternellement que le soleil se lève. Eden, elle n’est pas que cet astre solaire, ni ce sourire qui pourrait désarmer un champ de mines. Elle brille, oui, mais sa lumière, elle la forge chaque jour, à force de lutter contre ses propres ombres. La brune porte en elle un poids que peu devinent. Un fardeau qu’elle dissimule derrière ses rires éclatants et son énergie débordante. Elle a cette force paradoxale de ceux qui sourient même à travers toutes les tempêtes. Tu l’as vu dans ces moments où son regard se voile, juste une seconde, avant qu’elle ne chasse le nuage d’un éclat de rire. C’est là, dans ce battement suspendu, que tu captes ce qu’elle ne dit pas. Ce qu’elle tente de te dissimuler. C’est là que tu entres en scène, avec ton écoute, ta façon de poser des mots là où elle préfère les éviter. Avec ces yeux revolvers pour tenter de déguiser cette inquiétude qui n’est pas prête d’être apaisée. Elle n’a pas besoin de sourire pour toi, Clarence. Avec toi, elle peut être juste Eden, cette âme complexe, lumineuse et tourmentée à la fois.

Tu ne peux t’empêcher de te broder de méfiance quand la brune t’explique enfin la raison de son retour imprévu. Sa famille, bien évidemment. Tu les vois comme une toile d’araignée où elle s’empêtre encore et encore. T’as peur que d’une seule chose, qu’elle se fasse un jour complètement bouffer. Ils savent comment la faire culpabiliser, comment toucher les cordes sensibles qu’elle ne peut détacher. Tu l’as vu mille fois, cette lutte intérieure chez ta meilleure amie. Son envie de s’éloigner d’eux, de vivre pour elle, et cette impossibilité viscérale de leur tourner le dos. Tu ne crois pas aux histoires simples quand il s’agit d’eux. "Une sœur malade." Peut-être. Mais tu te demandes si ce n’est pas encore un de leurs pièges, une manière de la ramener, de lui soutirer son énergie, son argent, son temps. T’essayes de lui imposer ta présence lors de leurs retrouvailles que tu appréhendes déjà. Tu veux être là, avec elle, entre elle et eux. Tu veux les voir de tes propres yeux. Tu les imagines avec leurs mensonges feutrés, leurs demandes déguisées en urgence, et tu sens la colère monter en toi. Mais à voir ses lèvres se grincer dans un sourire maladroit, tu comprends que tu ne seras pas de la partie. « Je veux pas t’éloigner de ça, juste prendre la température avant. » Ça te rend fou, mais tu préfères  serrer des dents contre la bouteille que tu portes nerveusement entre tes lèvres pour te calmer. Tu respectes son choix, mais tu détestes déjà la simple idée de la savoir seule face à eux. Mais tu en profites pour lui balancer cette vérité qu’elle ne peut contredire avec un sourire amusé. C’est tout ce que vous êtes, toi et elle. Un pacte silencieux, un fil invisible qui vous lie dans le meilleur comme dans le pire. Parce qu’au fond, c’est ça votre truc. Quand l’un se perd, l’autre suit, non pas pour s’égarer aussi, mais pour ne jamais le laisser seul dans les abîmes. « Ouais…mais on va éviter de sauter à l’aveugle, cette fois » Tu le dis pas pour la convaincre, mais pour lui rappeler. Pour que ta meilleure amie se souvienne que peu importe ce qu’elle affronte, même si ça pue le coup foireux à des kilomètres ou que ça semble impossible, tu seras là.

Tu oses tout de même la questionner. Lui demander ce qu’elle sait sur le potentiel problème de santé qui toucherait sa sœur. Prendre ton étiquette de médecin pour essayer de te montrer le plus neutre possible. Et putain, que c’est difficile. Rien. Comment ça rien ? Eden n’a même pas le temps de terminer sa phrase que tu lui lances un regard qui en dit plus long que toute cette consternation qui tord ton visage. « Mais tu les connais : ça veut rien dire. Ils ont pas forcément les mots à poser sur les problèmes, ou la compréhension de ce que ceux-ci impliquent. » Mouais. C’est pas ça qui va te rassurer. Tu restes planté comme un vase sur le point de se renverser. À l’observer se justifier, droit dans les yeux, avec une gorgée de bière qui fait gonfler tes joues tel un hamster. Mais un hamster sceptique. « Clay, je sais qu’il y a, genre, 82% de chances que ce soit une connerie pour me faire cracher des économies parce qu’ils ont tout perdu en grattant des Numéro Fétiche jusqu’à plus soif. » Au moins elle le reconnaît. Même si elle tente de te convaincre d’un truc auquel elle-même ne croit qu’à moitié. Il y a toutes les chances pour que ce soit encore un de leurs tours, une manipulation bien rodée pour jouer sur ses émotions. « Mais y a quand même 12% de chance qu’elle soit vraiment malade, et je me pardonnerais pas si je les mettais dans cette posture. » Tu ne dis rien. Pas encore. Tu la laisses finir, laisses ce qu’elle a sur le cœur déborder un peu plus. Et tu bois cette foutue gorgée avec ce calme frustrant qui lui donnera certainement envie de te secouer. A vrai dire, tu sais qu’elle a raison, même s’il faudrait qu’elle te roule dessus pour que tu l'admettes. « Mais je vais la voir demain à l’hôpital, et je me disais que t’aurais…peut-être…accès au dossier. »

Nous y sommes. Tu savais que cette question allait pointer le bout de son nez. Tu poses enfin ta bière, doucement. Tu lui lances ce regard mi-exaspéré, mi-attendri. Celui qui dit tout sans rien dire. « Ah, et j’ai pas encore de logement, au fait. » Bien évidemment, le contraire t’aurais étonné. Elle te sort ça comme si ce n’était qu’un détail, une note en bas de page. Tu la scrutes et tu sens ta mâchoire se serrer, mais pas de colère. Non, c’est plutôt un mélange d’amusement désespéré et de résignation. Eden restera toujours, Eden. « En ce qui concerne le dossier de ta sœur… Je vais regarder ce que je peux trouver. » Tu la fixes, calme, mais avec cette détermination qui se lit dans ton regard. Après tout, si elle est à l’hôpital, c’est peut-être plus sérieux que tu ne le penses. « On pourrait faire le comparatif entre ce qu’ils te disent et ce que je trouve. » Ce n’est pas une promesse de tout résoudre, mais c’est déjà un début. Ce que tu veux vraiment, c’est savoir s’ils lui mentent ou non. S'ils ont vraiment rien compris ou s'ils tentent de l'amadouer. « Puis reste le temps qu’il te faut. » Tu serais le dernier à la jeter d’avance, elle le sait pertinemment. « Prends ma chambre. » Ce n'est pas comme si tu étais un très grand dormeur, bien au contraire. Ton souci d’insomnie ne s’était pas arrangé depuis la mort d’Emma. Alors le canapé dans ton bureau te suffira amplement. L’hypothèse de lui céder la chambre d’ami qui est devenue par la force du destin la chambre d’Ethel, te semble étrangement impossible. Voire complètement absurde. Comme si cette pièce lui appartenait, même quand elle est vide. Ce n'est pas réellement un sujet que tu as envie d’aborder, alors tu préfères faire diversion. T’as cet air un brin provocateur et espiègle. Tu la regardes un instant avec cette étincelle malicieuse dans les yeux. « Pendant qu’on y est, tu veux que je te trouve un poste d’infirmière ? »


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Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Eden Veliz
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l'âme vagabonde
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ÂGE : 34 ans tout frais, trop tard pour la secte. elle avait pourtant écrit une bonne partie de "la bible 2 le retour" sur son compte wattpad.
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LOGEMENT : un truc un peu décrépit dans lequel elle étale ses comics, ses vinyles et ses magazines porno.
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INSCRIT LE : 17/07/2024
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Message(#)some things are prettier the way life was (clarence&eden#1) EmptyJeu 12 Déc 2024 - 10:04

Clarence Aldridge adore ce message


« En ce qui concerne le dossier de ta sœur… Je vais regarder ce que je peux trouver. On pourrait faire le comparatif entre ce qu’ils te disent et ce que je trouve. » Eden retient un soupir de soulagement. De culpabilité, aussi : la jeune femme aurait préféré qu'il dise que, non, impossible, ça allait contre la confidentialité, il risquait son job voire la prison (peut-être même à vie), juste de quoi la faire reculer. Parce que ce qu'elle lui demande ressemble méchamment à une trahison, à un manque de confiance en sa famille, à une remise en question de tout ce qu'ils représentent pour elle ; ils l’ont élevée, ils lui ont mis un toit sur la tête et, oui, ils l’ont faite travailler pour eux, mais c’était pour tous les protéger, pour mettre Jackson et Joetta à l’abri. Eden n’a jamais ni eu, ni pris la légitimité de les remettre en question ; ç’a toujours été plus facile de le faire depuis l’autre bout du monde et pourtant, c’était systématiquement à demi-mots, sans jamais réellement le vouloir – ils étaient sa seule famille et elle les aimait, malgré tout. Avant Emma et Clay, elle n’avait jamais rien connu d’autre qu’un amour conditionnel et lié à la survie. Et pourtant, elle, elle a du mal à traiter sa famille de manière aussi clinique et dépassionnée, et demander à Clarence de s’en mêler a quelque chose d’assez inédit en soi. Suffisamment pour qu’elle lâche un « merci » sincère dans un soupir brusque. Elle n’ose rien ajouter à ça, de peur que ses parents l’entendent, de quelque part ; que Dieu leur balance et choisisse de la frapper de foudre.

« Puis reste le temps qu’il te faut. »

C’est la deuxième partie et cette fois, Eden n’a plus ni mots, ni souffle pour exprimer sa gratitude, alors elle hoche la tête de manière un peu piteuse. C’est du grand Eden, de déménager à l’autre bout du monde de façon soudaine et sans rien prévoir. D’un autre côté, les Veliz n’auraient pas toléré qu’elle attende une semaine de plus le temps de régler ses affaires au Honduras. Eden avait laissé tomber tout et tout le monde de façon très littérale et brusque – mais inutile de blâmer sa famille alors qu’elle avait fait exactement pareil en quittant l’Australie dix ans auparavant. « Prends ma chambre. » La brune sait exactement pourquoi il propose : Clarence est un peu une chauve-souris, ou un vampire qui ne semble jamais avoir besoin de dormir. Même en Afrique, poser la tête deux secondes dans un 4x4 sur des routes cabossées semblait lui suffire. Et elle mordrait peut-être à l’hameçon si elle n’avait pas peur de s’imposer à ce point : « Non, t’es dingue », elle proteste en secouant la tête avec force. « Le canapé, Clay, ce sera très bien. » Eden non plus, n’a pas besoin de beaucoup de sommeil. Le contrecoup d’années à tourner à la weed et d’autres calmants, peut-être, qui font qu’aujourd’hui, elle dort rarement plus de quatre heures par nuit. C’est une aubaine quand elle a beaucoup à faire ; c’était surtout un fléau lorsqu’elle se mettait à tourner en rond dans son petit appartement de San Pedro Sula à attendre que la ville se réveille. « En plus, je pourrai pas aller chourrer des trucs dans ta cuisine si je suis dans ta chambre. » Elle lui offre un sourire de gamine prise la main dans le sac, histoire de faire passer la pilule plus facilement : Eden est quasi sûre qu’il va tenter de la convaincre.

Mais non : « Pendant qu’on y est, tu veux que je te trouve un poste d’infirmière ? » Elle le sent, le sourire dans sa voix qu’il masque à peine, le je savais bien que tu débarquerais sans filet de sécurité, parce que c’est du Eden tout craché. Elle est donc ravie de lui renvoyer le même sourire : « Figure-toi que j’ai déjà envoyé mon CV pour des missions. J’ai un entretien dans deux jours. » Et d’ici-là, elle a prévu de retrouver ses marques, de se réhabituer au rythme, et de pleurer cinq à six heures par jour pour faire le deuil de sa vie au Honduras. « Pour une position itinérante, par contre. Pour être infirmière à domicile. J’avais besoin de m’éloigner un peu des hôpitaux. » Elle a surtout besoin de s’éloigner un peu du rythme strict et envahissant de l’hôpital public, et de toute façon, les salaires sont meilleurs – très franchement, s’il s’avère que Jo est vraiment malade, rien ne sera de trop. Elle marque une pause, observe sa bière avant de décider de la boire quasiment d’une traite. « Je resterai pas trop longtemps, t’inquiète. » C’est davantage pour elle que pour lui, qu’elle dit ça ; elle est parfaitement consciente que Clarence ne la virera jamais. Mais elle a besoin de son indépendance, de sa tranquillité, et surtout, de l’impression qu’elle peut s’en sortir par elle-même sans fuir à l’autre bout du globe une nouvelle fois. « Merci, Clay. » Elle l’observe une demi-seconde, semble hésiter puis pose sa bière et se précipite à son côté pour l’étreindre maladroitement, seulement d’un bras, lui tapotant le dos au passage comme un père mal à l’aise le ferait avec son ado un peu triste. « Pizza, ce soir ? J’invite. » C’est la moindre des choses, pour lui imposer sa présence, son chaos tremblant, et ses névrose encore à moitié digérées. Eden est tout une friche en désordre, et Clarence en a déjà bien assez à lui-même pour s’occuper de ses tumultes à elle.

fin @Clarence Aldridge :l:


all out times have come; here, but now they're gone, seasons don't fear the ripper, nor do the wind, the sun or the rain - we can be like they are, baby, don't fear the reaper (c)flotsam.

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