ÂGE : 31 yo. (19.01.1993) SURNOM : D., dee, la meuf là ou encore "hé mais c'est pas toi qui a joué dans-" ; c'est pas ce qui manque. STATUT : c'est pourtant pas faute de tenter les applis de rencontres. MÉTIER : stunt performer: elle réalise les cascades et les scènes de bagarre de vos actrices préférées, le tout sans (presque) jamais se blesser ; une prouesse quand on connaît sa maladresse. 2024, elle se remet à l'acting et se retrouve en tête d'affiche d'une prochaine adaptation de bouquin. LOGEMENT : elle a récemment racheté le #200 hughton avenue, sur redcliffe. elle y vit en coloc avec sara, primrose et willow, les dernières arrivantes. POSTS : 416 POINTS : 20
TW IN RP : alcoolisme d'un proche, pression familiale. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : ancienne enfant star, elle a joué dans un paquet de films et de séries jusqu'à ses 12 ans › elle passe beaucoup de temps à l'étranger pour des tournages plus ou moins conséquents › sillonne les apps de rencontre sans trop savoir ce qu'elle chercheCODE COULEUR : dina s'extasie en teal RPs EN COURS : sara#1 › margot#1 › movie drama club › marceline#2 ›
Plus que quelques derniers détails à valider et la production pourra officiellement démarrer, enfin. Ça fait des semaines qu’elle ne tient plus en place, Dina. Des semaines qu’elle appréhende la reprise derrière les caméras, qu’elle esquive les appels incessants de Miranda qui lui demande pourquoi elle n’est pas passée par elle pour faire valider le contrat, qu’elle hésite à en parler à d’autres personnes pour avoir des avis. A côté de ça, elle a tout aussi hâte de se plonger pleinement dans l’univers proposé par Margot et de donner le meilleur pour incarner le rôle qu’on lui a confié. Une partie du programme du jour, c’est la rencontre d’équipe, à moins que ça ne soit un team building, appelez ça comme vous voulez, le fait est qu’aujourd’hui elle est supposée faire la connaissance de sa co-star qui n’est nulle autre que la Marceline Griffiths en personne, rien que ça. Si au début elle a eu du mal à y croire, il a bien fallu qu’elle change son fusil d’épaule au moment où on est venu lui confirmer que la rumeur était tout à fait véridique. Zéro pression pour le film et la performance à offrir, donc. Merde, ça fait une éternité qu’elle ne s’est pas sentie aussi stressée à l’idée de bosser sur un projet et elle ne sait pas trop quoi en penser, l’actrice. Suivre à la lettre une chorégraphie complexe de combat à mains nues ? Trop facile. Se faire jeter de plusieurs mètres de hauteur avec des effets pyrotechniques pas loin ? Les doigts dans le nez. Rencontrer une des actrices les plus en vogue du moment pour un projet d’envergure ? C’est la panique assurée. A moins que ça ne soit l’appréhension de reprendre du service après des années à se planquer des caméras, qui sait. Elle est presque en retard quand elle décolle de chez elle, la faute à cette mauvaise habitude qu’elle a de snooze son réveil lorsqu’elle est à Brisbane. Lorsqu’elle s’est rendue compte de sa connerie, elle a sauté à pieds joints du lit et s’est habillée en vitesse, n’a même pas pris la peine de se faire couler un café et a fait vrombir sa moto dans les rues de la ville, slalomant entre les véhicules comme si sa vie en dépendait (et c’est pas loin d’être le cas, finalement.) L’avantage de ne pas avoir à prendre le bus ou la voiture, c’est qu’elle a pu le rattraper vite, son réveil manqué. Enfin sur place, elle s’empresse d’aller se présenter à l’accueil où on lui indique la salle du meeting et elle ne perd pas plus de temps pour s’y rendre. « Heeey désolée du retard, » elle grimace brièvement en passant une tête dans la pièce. Vite vite, elle va poser ses affaires sur une chaise dans le coin avant de rejoindre le groupe, « Dina, enchantée, » qu’elle entame pour celles dont elle n’a pas encore croisé la route aka : tout le monde à l’exception de Margot. « je sais pas vous mais je suis trop contente de voir le projet prendre forme comme ça et surtout de pouvoir en faire partie, » grand sourire placardé sur le visage, elle peut enfin souffler. « Et heu bein j’ai hâte de commencer et de bosser avec vous, voilà. » Wow, à peu de choses près on pourrait se croire à un meeting des AA ou un truc du genre, la honte.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 894 POINTS : 40
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Il n’y avait aucun anti-cernes, ou cuillère foutue au frigo, qui suffisait à cacher les poches sous mes yeux. S’endormir en pleurant tous les soirs laissaient des traces agaçantes que mes compétences en maquillage ne suffiraient pas à masquer. J’allais être dans le thème du film, au moins, plaisantai-je souvent, en pensant au tournage qui allait commencer. Jouer une jeune femme torturée et endeuillée, c’était parfait, renvoyez donc les maquilleurs du set, j’avais clairement la tête de quelqu’un qui n’avait pas dormi depuis trois mois et qui était hantée par des fantômes.
Et ça, pour être hantée, je l’étais. Par les mots que j’avais pu dire, les disputes, les émotions explosives, la dernière fois, la conclusion, les larmes, mais aussi tous les moments en ribambelle où j’avais été heureuse, pleine d’espoir que cette fois-ci serait différent. J’avais l’impression qu’on m’avait gravé le visage d’Andy riant dans la rétine, et que l’absence de cette présence était partout, désormais. J’en avais la nausée perpétuelle, j’arrivais à peine à manger. Mes dernières playlists Spotify étaient composées d’un niveau alarmant de chansons de Phoebe Bridgers et Mitski, si bien que je craignais pour mon Spotify Wrapped de l’année. Ah, vraiment, j’étais dans le method acting pour l’héroïne malheureuse et brisée, c’était clair.
Et je détestais ça.
Et je détestais encore plus être assise dans une salle avec Mac, mon ex, et son ex, Margot, qui était aussi l’ex, mais surtout l’amie, d’Andy. Mon ex. Je détestais cette toile de drame lesbien ridicule, détestais l’idée que j’allais devoir les fréquenter durant les prochaines semaines. Pourquoi avais-je accepter ce post, comment avais-je pu croire que j’allais être ok avec cette situation ? J’avais été stupide, sur mon nuage de romance naissante avec Andy, à croire que tout irait bien, que ça serait pas bizarre, parce que j’allais être amoureuse, heureuse. Quelle conne.
J’arrivais bien en retard au meeting, mais pas aussi en retard que Dina - on décida d’atteindre son arrivée pour commencer, et je serrai les dents, murmurant deux trois phrases avec des sourires crispés avant de me foutre sur mon téléphone, prétextant que j’avais des mails à gérer. Mac me jettait des regards, probablement un peu perplexe par ma tête déconfite, ou le fait que j’étais vécue tout de noir, même pas maquillée, mes cheveux en un chignon mal fait. J’étais loin de la Marceline pétillante habituelle, et je n’avais même pas envie de faire semblant d’avoir envie de la convoquer. J’avais envie d’être dramatique, triste, j’avais envie d’avoir un bras amputé et qu’on comprenne que j’allais mal, putain.
« Heeey désolée du retard, » s’excusa Dina en arrivant, s’installant avec un sourire. Elle était mignonne, notai-je, plus mignonne que sur les photos que j’avais vues. « Dina, enchantée, » Je levai une main un peu mollement, et répondis seulement « Marcel » d’une voix neutre. « je sais pas vous mais je suis trop contente de voir le projet prendre forme comme ça et surtout de pouvoir en faire partie, » En cet instant, il me faut tout le courage du monde pour ne pas répliquer un “ah, ça fait l’une de nous”, mais je serre très fort les dents, et me contente d’hausser un sourcil vers Mac, pour qu’elle comprenne que je n’en pensais pas moins. « Et heu bein j’ai hâte de commencer et de bosser avec vous, voilà. » J’inspirai, et me redressai sur la chaise, passant ma main dans ma frange. Dina se retrouvait propulsée dans un truc qui la dépassait, et je ne voulais pas qu’elle en soit le dommage collatéral, mais je n’avais pas l’énergie non plus d’être joviale. « Cool », répondis-je, me sentant absolument rouillée socialement. « Je veux dire, cool, ton enthousiasme », commençai-je. « Désolée, je suis… » Je marquai une pause. « Malade. » Oui, c’était un bon résumé. « J’aurais plus de répondant sur le set. » Une excuse parfaite. Je me laissai retomber contre ma chaise, et me tournai vers Mac. « Tu prends le lead ? » Demandai-je d’un ton sec, faisant un geste de la main nous désignant, l’air de dire : tu gères la réu, ou pas ?
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
:
Mac Sutherland
la peur du vide
ÂGE : 28 ans (06/07). SURNOM : juste 'mac'. STATUT : elle s'est envolée à vegas avec spencer et est revenue mariée. sa famille lui en veut, ses potes font la tronche, mais 10/10 quand même. MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran. LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne. POSTS : 1240 POINTS : 40
TW IN RP : relations malsaines et adultère (passés), deuil (parental) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. CODE COULEUR : #996699 RPs EN COURS : SPENCER i'm sure we're taller in another dimension, you say we're small and not worth the mention. you're tired of moving, your body's aching, we could vacay, there's places to go- clearly this isn't all that there is. you dream of walls that hold us imprisoned; it's just a skull, least that's what they call it, and we're free to roam.
NAT ça vieng
MARGOT i'll say the words you'd always hoped, set our hearts racing even though i know that it's all over. i know i can't keep calling, cause everytime i run, i keep on falling on you.
MARCELINE i don't wanna wake up, i don't know who you are, you must be some combination of people in my subconscious. i'm no good at lying, on my back or through my teeth, but i'm good at dreaming.
Marceline Griffiths et Dina Reyes adorent ce message
J'ai toujours trouvé que les teambuildings étaient une idée notoirement à chier, le concept digne d'un happiness manager bien décidé à expliquer que si, une compétition de karting dans laquelle on peut rentrer dans son patron, c'était tellement plus thérapeutique qu'une augmentation (puis de toute façon vous êtes tous un peu augmentés avec la prime sur objectifs qui passe de 1700 à 1800 AUD pour tous les responsables marketing de la tranche confirmée !). J'ai toujours été du genre à les sécher sans prétexte autre que le fait que passer trois heures à discuter burkini avec Ben du légal m’enchantait moyennement. Aujourd'hui, cela dit, c'était le genre que je ne pouvais ni sécher, ni half-ass en restant à côté des vieux futs de bière : c'était le genre que je devais organiser. Et pas avec n'importe qui, mais avec deux exs et une illustre inconnue qui allait sûrement passer son temps à se demander pourquoi on se regardait toutes en chien de faïence, maintenant qu'elle était arrivée en rompant le silence étrange avec lequel on risquait bien de s’étouffer. Surtout Marceline, qui a l'air aussi ravie d'être là que d'être forcée à manger du verre pour qu'on sorte sa mère de prison, et mon inquiétude est à peine troquée contre de la lassitude face à son ton cassant. « Je suis que responsable de comm, hein », marmonné-je, bras écartés pour donner l'impression de toute l’impuissance que je ressentais face à une tâche au-delà de mon salaire et de ma fiche de poste. Il n'était pas censé y avoir un putain de spécialiste des accueils des artistes, ou une connerie comme ça ? Rachel m'avait foutue une sacrée épine dans le pied – à moins que ce ne soit le producteur à la con qui avait décidé de diminuer sa contribution, laissant un trou de budget là où le personnel indispensable aurait été payé. Ça aussi, c'était au-dessus de ma paie : autant dire que je n'aurai jamais les réponses. Je me décolle du mur où j'étais appuyée pour taper dans mes mains, façon animatrice de colo qui essaie d'avoir l'attention des mouftons : « Bah du coup, bienvenue à toutes, j'imagine que vous vous doutez que si on est là, c’est pour apprendre à se connaître, faire en sorte de capter les attentes de chacune sur le tournage et que celui-ci se déroule au mieux, yadda yadda. » J'ai même la voix qui se prête à l'exercice, présentant cette fois les règles du bingo à Jocelyn et Martha, nouvelles recrues de l’EHPAD cette semaine. Sauf que c'est Dina et son air de biche prise dans les phares. « Moi c’est Mac, je suis l’attachée de comm pour Margot ici présente et pour la trilogie particulièrement. Faut croire que la prod se tartine complètement de l'ambiance sur le tournage parce que ça fait absolument pas partie de mes compétences, mais on est là. » J’offre un sourire de circonstance : j'imagine que tout le monde est au courant des allers-retours d’opinion du Seigneur de Briseboules, qui ne se prive pas pour envoyer des mails à tout va avec toute l'industrie, sa mère et son banquier en copie. Le trio de tête finançant le film a dû se dire que, puisque j'avais eu l'idée de vendre les droits d’adaptation et avais organisé les négociations, j'avais plein d’autres idées et talents de négociation à mettre à profit. Pour un projet de cette envergure, ça ne faisait que donner du poids à ma suspicion grandissante qu'on n'était pas, et ne serait jamais, prises au sérieux. « Pour le tour de table rapide, je vais vous laisser vous présenter, mais on a Margot qui est venue pour vous communiquer un peu ses attentes et sa vision des rôles, Marceline en tant qu’actrice principale, et Dina en second rôle. Les autres acteurs nous rejoindront plus tard, et je crois que vous avez déjà eu un test d’alchimie ou un truc du style comme on fait dans ce genre de cas. » Je fais de mon mieux pour pas avoir l'air trop dépassée : les deux actrices s’y connaissent certainement mieux que nous sur les dessous des tournages. Moi, je sais vendre des livres, pas les transformer en films. Quelle idée. « Et comme le karting et les courses d’orientation avec une pizza à la clé, c’est chiant, je me suis dit qu'on allait bosser sur le film, sur votre interprétation des rôles et sur ce que vous aimeriez mettre en exergue, avec pizza à la clé quand même parce qu'on est pas des chiens. » Je hausse à nouveau les épaules, puis le menton en direction de Margot, l’air de dire : ben feu, c’est ton bouquin.
don't you wanna take time and get to love me? we could build a perfect world, i got tricks i really want to show you. i could be your perfect girl, and when we grow older we'll still be friends, we'll still be lovers and won't fear the end. (c)flotsam.
Margot Imani
ÂGE : (vingt-huit ans) avec la trentaine qui approche bien trop vite. SURNOM : (margot) margaret de ton vrai prénom, mais personne ne t'appelle comme ça STATUT : (célibataire) c'est pas faute de tomber amoureuse de la bonne personne bien trop souvent, mais ça dure jamais. MÉTIER : (autrice) bien connue, assez pour que tes oeuvres soient en vue d'être adaptées. POSTS : 37 POINTS : 40
TW IN RP : infidélité, homophobie parentale. TW IRL : suicide, idées suicidaires.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #6667ab AVATAR : arienne mandi. CRÉDITS : poesiescendrees (avatar) harley (gif) PSEUDO : dday, audrey. INSCRIT LE : 09/04/2024
Est-ce que t’es contente d’être là ? Pas vraiment, pas complètement. Oh, tu sais que c’est pour la bonne cause, que c’est important, que c’est même potentiellement crucial pour la réussite du film, mais en tant qu’autrice, t’as pas l’habitude de ce genre d’activité. Ton travail est essentiellement solitaire avec de rares exceptions - et ton éditeur n’a jamais été de celleux qui se préoccupent de ce genre de questions. Donc c’est une première, une première dans une situation particulière où tu allais te retrouver avec ton ex et son ex qui est aussi la copine d’une de tes bonnes amies (et ex). Tu supposes que ce n’est pas la configuration normale d’une séance de team building, mais ça Surtout alors que tu te retrouves seule avec Mac en attendant que les autres arrivent. Tu pourrais lancer la discussion, mais autant dire que vous n’êtes pas encore là. Oh, vous vous parlez régulièrement, mais vous êtes encore à l’état de shop talk pas des grandes discussions philosophiques. L’arrivée de Marceline aurait pu changer la donne, elle est, après tout, ton amie, mais elle n’a pas l’air dans son assiette. Tu songes un instant à te lever pour aller discuter avec elle histoire de t’assurer qu’elle se porte bien ou essayer de lui changer les idées. T’hésites, te contentant de prime abord à la saluer chaleureusement, et il est vite trop tard d’avoir une vraie conversation puisque Dina arrive à son tour. Tu te demandes un instant si tu aurais du la prévenir avant qu’elle accepte le rôle, lui dire tout ce que ça peut impliquer de faire un film avec… autant de lesbiennes (et queer en général). Tu supposes qu’elle le découvrira tôt ou tard parce que l’ambiance actuelle est déjà glaciale dirons-nous. Elle ne s’améliore pas quand Marceline renvoie la patate chaude à Mac. Peut-être que tu devrais intervenir, sans doute, mais tu sais que tu peux lui faire confiance. C’est peut-être injuste dans la situation, mais ça reste la vérité.
Et c’est tout de même mérité alors qu’elle se lance dans les explications de bases avec brio. T’hoches la tête par moment, tout de même contente qu’elle se soit chargée de ça - que vous n’y soyez qu’à quatre pour commencer. Tu doutes avoir la présence d’esprit pour tout une foule. Écrire pour que des milliers de gens te lisent n’est pas un problème, mais parler devant une foule ? Très peu pour toi. Alors quatre, malgré tout le bordel que c’est, te convient parfaitement. Enfin, jusqu’à ce que la balle soit renvoyée dans ton camp. Tu vois bien le geste du menton qu’elle fait, signe que c’est à ton tour. « Bon je pense que ma présentation n’est pas si nécessaire… » Entre ce que Mac a dit, le fait que tu connais les deux autres, et juste que ce soit ton nom sous le titre du livre… « Mais pour la forme, Margot. J’ai écrit les livres il y a des années de ça, mais ça reste mes bébés. » T’aimerais dire que tu n’y es pas fermement attachée, mais ta présence dans chaque aspect de ce film rend la chose indéniable. « J’ai participé au casting et vous êtes les actrices que je voulais pour vos rôles respectifs. » Tu n’en es pas peu fière d’ailleurs. T’as proposé le rôle directement à Dina, mais Marceline était aussi celle que tu imaginais pour le rôle principal. Donc oui, t’es déjà bien rassurée pour ce que ça implique pour ton film. « Comme l’a dit Mac, je suis là pour vous présenter mes attentes et ma vision des rôles, mais j’ai envie de vous entendre avant tout. Ça fait des années que j’y pense, un regard frais fera du bien. » Puis bon, t’as pas envie de parler pendant des heures, t’as déjà mis des informations dans le texte, à voir ce qu’elles en font pour commencer. T’essaies de lâcher prise - à voir si t’y parviendras.
ÂGE : 31 yo. (19.01.1993) SURNOM : D., dee, la meuf là ou encore "hé mais c'est pas toi qui a joué dans-" ; c'est pas ce qui manque. STATUT : c'est pourtant pas faute de tenter les applis de rencontres. MÉTIER : stunt performer: elle réalise les cascades et les scènes de bagarre de vos actrices préférées, le tout sans (presque) jamais se blesser ; une prouesse quand on connaît sa maladresse. 2024, elle se remet à l'acting et se retrouve en tête d'affiche d'une prochaine adaptation de bouquin. LOGEMENT : elle a récemment racheté le #200 hughton avenue, sur redcliffe. elle y vit en coloc avec sara, primrose et willow, les dernières arrivantes. POSTS : 416 POINTS : 20
TW IN RP : alcoolisme d'un proche, pression familiale. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : ancienne enfant star, elle a joué dans un paquet de films et de séries jusqu'à ses 12 ans › elle passe beaucoup de temps à l'étranger pour des tournages plus ou moins conséquents › sillonne les apps de rencontre sans trop savoir ce qu'elle chercheCODE COULEUR : dina s'extasie en teal RPs EN COURS : sara#1 › margot#1 › movie drama club › marceline#2 ›
Une chambre froide serait moins glaciale que l’ambiance qui s’installe petit à petit dans la pièce. Dina observe les interactions, les expressions faciales et les mouvements tendus sans trop comprendre d’où ça vient et surtout, qu’est-ce que ça fout là et comment elle est supposée se comporter dans un cas comme ça. Marceline est peu loquace, promet de mieux faire une fois sur le set, Mac l’est un peu trop avant de renvoyer la balle et Margot reste pro alors que ça commence à faire un tour de table pour se présenter et exposer les attentes de chacune vis à vis du film. L’actrice s’installe sans un mot de plus, balaye du regard chacune des personnes présentes et voit bien que quelque chose cloche. Pourtant, impossible de savoir quoi et peut-être bien que ça ne la regarde pas. Et puis, tant que ça n’empiète pas sur le boulot, c’est pas tellement son problème non plus. Margot commence, évoque les livres comme étant ses bébés et l’air de rien, c’est le genre de terme qui fout une pression monstre à Dina tant elle a envie de bien faire les choses et de ne pas décevoir les attentes placées en elle. Être choisie pour un rôle comme celui-là alors que ça fait plus d’une décennie qu’elle n’a plus donné la réplique, c’est quelque chose. « Ok alors heu, Dina, » merde, on la croirait à deux doigts d’ajouter “sobre depuis 72h” tellement ça paraît peu naturel. Le petit sourire crispé qui accompagne laisse doucement place à un air plus sérieux alors qu’elle se râcle la gorge pour continuer, « j'interprète le rôle d’Harlow et y a plusieurs points pour moi qui peuvent être intéressants voire même essentiels à interpréter, » beaucoup trop pour tous les citer, aussi faut-il condenser un minimum. La brune se redresse sur sa chaise et croise les mains sur la table en cherchant par où commencer son petit exposé, espérant au moins convaincre l’autrice qui lui a filé le rôle sur un plateau d’argent, s’agirait de faire justice à son oeuvre et à son personnage. « Hum pour commencer, j’aimerai assez développer les remises en question du personnage. On sait qu’elle a lâché sa vie ailleurs pour revenir en ville après ce qui est arrivé à la soeur d’Avery, qu’elle est restée parce qu’elle a peur de ce qui pourrait à nouveau arriver si elle repartait et… Bein, elle a ce besoin de contrôle sur la situation qui vire parfois à l’obsession. » Dans le bouquin, le personnage est décrit comme étant maniaque, incapable de déléguer et surtout qui accorde difficilement sa confiance. Elle cherche à protéger les autres sans trop savoir comment, vu qu’elle ne parvient pas toujours à expliquer tout ce qui se passe en ville et qu’elle va l’apprendre à ses dépends. « Et aussi la dynamique avec Avery, du coup, » forcément, « les tensions que les tendances de control freak et cet espèce de besoin de surprotection vont engendrer, et puis l’évolution progressive qu’elle aura à son contact promet d’être intéressante, aussi. » Enfin si c’est bien exécuté, quoi. « ‘fin voilà, pour la faire courte c’est surtout le côté ambivalent du personnage que j’ai envie d’explorer et d’interpréter. » L’évolution qui s'ensuit également, mais c’est le dénouement naturel. Léger tapotement de l’index sur la table, Dina marque une légère pause pour regarder les autres concernées. « On sait déjà quand on aura le script définitif ou… ? » Un bien grand mot quand on sait que ça arrive que les scripts soient modifiés littéralement en dernière minute avant les shoots.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 894 POINTS : 40
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
« Pour le tour de table rapide, je vais vous laisser vous présenter, mais on a Margot qui est venue pour vous communiquer un peu ses attentes et sa vision des rôles, Marceline en tant qu’actrice principale, et Dina en second rôle. Les autres acteurs nous rejoindront plus tard, et je crois que vous avez déjà eu un test d’alchimie ou un truc du style comme on fait dans ce genre de cas. » J’hochai la tête. « Oui, on a eu le chemistry read », dis-je d’une voix un peu cassante à Mac, parce que j’avais envie de lui dire d’être plus assurée, d’avoir mieux bosser son sujet. A la place, je me tournais vers Dina. « Cool que tu ais eu le rôle, t’étais la mieux », dis-je, sincèrement, peut-être sympa pour la première fois depuis le début.
On pouvait commencer à tenir une échelle du cringe et nous y placer chacune, par ordre de gênance. De façon un peu paradoxale, même Mac en menait vraiment pas large, c’est Dina qui semblait presque la plus mal à l’aise, peut-être parce que c’était elle qui avait le moins d’informations sur pourquoi est-ce qu’il faisait -15°C dans cette pièce, pourquoi je poussais des soupirs après la moitié des phrases de Mac, et pourquoi j’avais un sourire crispé quand Margot mentionnait qu’elle m’avait voulu moi spécifiquement dans ce rôle. Je me demandais encore ce qui lui était passé par la tête. Ok, sans fausse modestie, j’étais une actrice reconnue, assez en vogue en ce moment, parfaite pour ce genre de projet et le public qu’il pouvait cibler et ramener. Mais tout de même, j’étais aussi l’ex de Mac, à une époque où Margot était dans le tableau aussi, et c’était sacrèment compliqué. Si j’avais encore eu Andy à mes côtés, j’aurais pu rire de ce L World insupportable, mais pour l’instant, j’étais plutôt amère, le visage pâle, et l’envie de taper du poing sur la table pour dire eeeeh oh, vous trouvez pas ça chelou ?
« Ok alors heu, Dina, j'interprète le rôle d’Harlow et y a plusieurs points pour moi qui peuvent être intéressants voire même essentiels à interpréter, » elle se redressa, essayant visiblement d’avoir l’air très sérieuse et professionnelle - ça faisait au moins l’une de nous. Elle déballa sa vision et son programme, avec assez de conviction pour être intéressante, et je me surprenais à l’écouter avec un peu plus d’attention que prévu. « J’aime bien le côté obsessif d’Harlow, ouais, j’espère que la réalisation arrivera à créer une tension autour de ça », commentai-je, parce que c’était un truc qui m’avait plu dans le livre. « Et j’aime bien le contraste entre ce comportement-là, et la façon dont Avery perd pied. Et évidemment, l'ambiguïté de leur relation », commentai-je, parce que ce livre m’avait tapé dans l’oeil parce qu’il mettait des dynamiques queer dans un setting d’horreur et de surnaturel. « Pour moi, le plus important à jouer, et mon plus gros défi, c’est l’aspect unreliable narrator d’Avery. C’est même important pour moi de ne pas toujours savoir ce qui est vrai ou faux dans ses expériences… » Commençai-je. « Je veux dire, dans la vraie, la vérité, c’est hyper important pour moi. » Regard appuyé vers Mac, assez longtemps pour foutre un blanc et un froid. « Mais là, j’aime bien l’idée que personne ne sache vraiment ce qui est de son imagination, du surnaturel, de la vraie vie. Avery vrille, et on vrille avec elle, je trouve ça intéressant. » Je me tournai vers Mac : « On sait comment est-ce que la boîte de prod veut marketer le film ? » Parce que ça pouvait aussi influencer la ligne conductrice sur le set, en bien comme en mal.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
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Mac Sutherland
la peur du vide
ÂGE : 28 ans (06/07). SURNOM : juste 'mac'. STATUT : elle s'est envolée à vegas avec spencer et est revenue mariée. sa famille lui en veut, ses potes font la tronche, mais 10/10 quand même. MÉTIER : prend un peu du grade en tant que responsable de comm et agente un peu officieuse pour une écrivaine bien connue, pas peu fière de l'avoir soudoyée pour vendre les droits de son bouquin pour une adaptation au grand écran. LOGEMENT : elle partage un appart à logan city et un peu plus de sa vie tous les jours avec spencer en priant pour que ça tienne. POSTS : 1240 POINTS : 40
TW IN RP : relations malsaines et adultère (passés), deuil (parental) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. CODE COULEUR : #996699 RPs EN COURS : SPENCER i'm sure we're taller in another dimension, you say we're small and not worth the mention. you're tired of moving, your body's aching, we could vacay, there's places to go- clearly this isn't all that there is. you dream of walls that hold us imprisoned; it's just a skull, least that's what they call it, and we're free to roam.
NAT ça vieng
MARGOT i'll say the words you'd always hoped, set our hearts racing even though i know that it's all over. i know i can't keep calling, cause everytime i run, i keep on falling on you.
MARCELINE i don't wanna wake up, i don't know who you are, you must be some combination of people in my subconscious. i'm no good at lying, on my back or through my teeth, but i'm good at dreaming.
Je présente l’atelier comme une espèce de teambuilding sans qu’on sorte du bureau, en petit comité privilégié : je capte rapidement que ça ne joue pas à mon avantage, parce que si Margot est à fond dans l’idée d’être aussi professionnelle que possible, je sens que le regard de Marceline seul pourrait m’ouvrir une huitième cavité quelque part dans le crâne. Le genre qui saigne et dégobille des viscères, plutôt que de faciliter l’ouïe ou la respiration. Je fais en sorte de ne pas me démonter : il en va de la réputation du film déjà chancelante, quelque part, et on doit absolument sortir de là avec des directions claires. Si je ne doute pas que Marceline saura être professionnelle avec les autres, le moment venu, j’aimerais autant qu’elle le soit également avec moi. « Oui, on a eu le chemistry read. » Moi aussi, je vais sortir des mots techniques de merde dont elle aura jamais l’usage, comme concepteur-rédacteur et smic pour 45h hebdomadaires. J’ai presque envie de lui en vouloir : on s’entendait bien, la dernière fois, non ? Ou du moins, on avait dépassé ce stade de la colère mal dirigée et de la culpabilité un peu trop lourde. Je me demande si c’est la présence de Margot, qui rajoute quelque chose, qui fait d’elle l’éléphant dans la pièce, à moins que ce soit moi.
« ‘fin voilà, pour la faire courte c’est surtout le côté ambivalent du personnage que j’ai envie d’explorer et d’interpréter. »
Je remercie silencieusement Dina de soit être trop ailleurs pour ne pas sentir le malaise, soit faire super bien semblant. Sa vision du personnage est intéressante, et je doute pas que c’est ça qui a conquis ma collègue. « On sait déjà quand on aura le script définitif ou… ? » J’ose une petite moue amusée et désolée à la fois : « Le lendemain de chaque scène déjà bouclée, a priori. J’ai cru comprendre que ça marchait un peu comme ça. » Et sur ça, c’est pas moi qui pourrais aider : une fois les hostilités lancées, je vais sagement prendre un siège en arrière-plan et ne me rapprocher de la scène pour tout ce qui est outils marketing. « Pour moi, le plus important à jouer, et mon plus gros défi, c’est l’aspect unreliable narrator d’Avery. C’est même important pour moi de ne pas toujours savoir ce qui est vrai ou faux dans ses expériences… Je veux dire, dans la vraie, la vérité, c’est hyper important pour moi. » Bah super. L’air un peu glacial qu’on semblait toutes respirer est devenu épais comme de la boue, des cendres ou de l’anthrax (Marceline tenait son sac super près d’elle, quand même, non ?) Je hoche la tête, quand même, parce que ce n’est pas ma place de donner mon avis sur leurs interprétations ni de renchérir : c’est celui de Margot, et même si le projet me tient à cœur, à moi aussi, je sais garder ma place. En n’invectivant personne gratuitement, par exemple.
« On sait comment est-ce que la boîte de prod veut marketer le film ? »
La question à un million, qui me fait presque regretter les tensions un peu puériles d’il y a deux minutes ; je jette un regard en coin à Margot, tente de jauger sa réaction. On a fait des pas dans le bon sens, avec le réalisateur, mais on a aussi dû compromettre, et je sais que ça lui a coûté. « Le point focal, c’est l’angoisse, l’isolation, le côté gothic horror », j’amorce comme pour mieux faire passer la pilule. « Tout ce qui est développement de personnages est important aussi, mais la romance prend malheureusement un rang un peu secondaire. Pour le premier film en tout cas. » Je me pince les lèvres ; ça diverge déjà un peu du livre et c’est un compromis qu’on a dû nous arracher à la dure : le premier tome commence clairement à explorer une tension entre les héroïnes, et on sait déjà que ça va prendre la tournure de l’amitié un peu ambigüe sur laquelle les hétéros ne cillent pas, histoire de ne faire fuir personne. « Le but c’est de ramener du fan d’horreur, surtout. Les fans du bouquin, ils iront voir dans tous les cas, ils savent déjà ce qui s’y passe, on convertira personne de plus. » Bref : on essaie de se placer dans la hype Smile, Hereditary et compagnie plutôt que de récupérer les fans pas remis que Lexa soit morte y a douze ans dans The 100. J’ai l’impression d’entendre le réal, mais moins cynique et moins conservateur et je me dis que c’est toujours ça.
don't you wanna take time and get to love me? we could build a perfect world, i got tricks i really want to show you. i could be your perfect girl, and when we grow older we'll still be friends, we'll still be lovers and won't fear the end. (c)flotsam.