ÂGE : 30 ans (22 août 1994, lion ascendant capricorne). SURNOM : Ken, tout le monde l'appelle comme ça sauf sa mère, il ne se présente d'ailleurs jamais avec son prénom au complet STATUT : L'amour de sa vie vient de décéder brutalement d'une overdose, le laissant vide et brisé en mille morceaux. MÉTIER : Expert dans la police scientifique, il enquête notamment sur les scènes de crime LOGEMENT : Un loft spacieux au #202 à Spring Hill, un "petit truc" comme il aime dire POSTS : 422 POINTS : 0
TW IN RP : Drogue et overdose, violence verbale, scènes de crime, mort, cancer TW IRL : /GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Issu d'une famille de nouveaux riches il essaie de s'approprier les codes d'un monde qu'il ne maitrise pas > habitué à être au centre de l'attention de ses parents et de ses proches en général, il reste centré sur lui même : son bien passe parfois avant celui des autres > il a perdu son père après une longue bataille contre le cancer > véritable womanizer dans les périodes "off" avec Charlie, complètement fou d'elle quand elle décide de leur donner une énième autre chance > bien que policier il lui arrive de consommer de temps en temps des substances pas très légalesDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Ken vous agace en [color=#6633ff] RPs EN COURS : (maj le 5/09/2024)
Barbie et Ken #6 > I hate you, I love you. I hate that I love you. Don't want to, but I can't put nobody else above you #1 > #2 > #3; #4; #5; #6
I'll be there for you, when the rain starts to pour. I'll be there for you, like I've been there before. I'll be there for you, 'cause you're there for me too... > Shiloh #1 ; Lewis #1
Arthur #1 ; Arthur #2AVATAR : Jeremy Allen White CRÉDITS : Harley (avatar), emsiess (gif profil), rps codés avec Airpéger DC : Cesar Gutiérrez et Russell Sutton PSEUDO : Aligot INSCRIT LE : 05/04/2022
Aujourd’hui Charlie aurait eu 30 ans, un cap dont ils ont souvent parlé avec Kendall quand ils étaient plus jeunes. Ken revoit la scène : tous les deux allongés dans l’herbe derrière le lycée. Ils avaient séché ce jour-là, ce qui était loin d’être une première pour les deux adolescents. Les rayons du soleil réchauffaient leurs corps en dépit d’une brise glaciale, l’hiver s’était installé depuis plusieurs semaines déjà. Ken avait prêté à Charlie son blouson mais il ne tremblait pas. La blonde était collée à lui, sa tête posée sur son épaule, une cigarette roulait entre ses doigts. Ce jour-là ils avaient passé des heures à parler de leur avenir, de ce qu’ils souhaitaient avoir chacun en étant plus âgés. Chacun n’étant franchement pas adepte du rêve d’avoir une maison, un golden retriever et deux enfants ils en étaient arrivés à la conclusion qu’ils voulaient profiter de la vie. S’amuser, découvrir le monde et essayer de nouvelles choses, même si comme Ken l’avait dit, ils seraient « vieux ». Vieux, c'est à dire 30 ans dans son esprit d’adolescent, un cap symbolique bien qu’il lui paraissait extrêmement éloigné. Ils avaient même réfléchi une fois à la manière dont ils passeraient cet anniversaire un jour. Ils s’étaient demandé si leurs amis actuels seraient toujours présents pour célébrer ce moment ou même s’ils auraient toujours le goût et l’énergie de faire la fête à ce grand âge. La conclusion à laquelle ils étaient arrivés était que l’avenir leur paraissait lointain et incertain. Il l’était effectivement : dans quelques semaines à peine Kendall fêtera ses trente ans, Charlie, elle, aura 29 ans pour toujours.
La scène est complètement surréaliste : Kendall est là, assis devant la tombe de Charlie. Il n'aurait jamais pu imaginer se retrouver à cet endroit un jour ou du moins pas avant d'être vieux et fripé. Il est planté là depuis une vingtaine de minutes, aucun son ne sort de sa bouche alors que des larmes roulent silencieusement sur ses joues. Ses ongles s'enfoncent dans la paume de sa main gauche à un point où ça en devient douloureux, mais les sens du bouclé sont comme anesthésiés par le chagrin. Sa main droite, elle, est crispée sur un bouquet de fleurs qu’il finit par poser sur sa tombe. Le constat qu’il fait lui brise un peu plus le cœur : c’est la première fois qu’il offre des fleurs à Charlie. La taille du bouquet de fleurs blanches est conséquente : il a pris le plus cher chez le fleuriste, comme si cela pouvait suffire à effacer ses torts et à se faire pardonner. La culpabilité le ronge depuis qu’elle est partie. Il n’arrête pas de se répéter qu’il aurait dû être présent ce soir-là puisqu'il lui avait promis de passer la voir après son shift. Cependant, ce dernier s’était éternisé, il avait choisir de rester pour avancer sur travail en promettant à la blonde qu’il passerait la voir le lendemain. Mais il n’y aura plus jamais de lendemain pour Charlie, elle est partie sans qu’il ne puisse rien y faire. Il a imaginé tout un tas de scénarios dans sa tête pendant ses nombreuses insomnies : à chaque fois, Ken en venait à se dire que s’il avait été dans l’appartement de Charlie, il aurait pu appeler les secours et rien de tout ce cauchemar ne serait arrivé. Charlie avait toujours ou presque consommé diverses substances, Ken savait qu’elle avait fait des pauses, qu’elle avait essayé d’arrêter sans jamais vraiment y arriver et de son côté il n’avait rien fait pour l’encourager à stopper ces comportements dangereux, au contraire. C’est bien Ken qui avait proposé à Charlie de tirer sur son premier joint à l’époque ou de partager des pilules avec lui quelques semaines avant son décès au cours d’une soirée. Il se souvenait de ce moment, du regard de Charlie qui s’était posé sur lui quand il avait attrapé un comprimé d’ecstasy dans un sachet dissimulé dans sa veste et de cette question assassine qui lui avait posé : « T’en veux une ? » Elle avait eu une légère hésitation avant de saisir un cachet à son tour pour le glisser sous sa langue. Ken avait ainsi pris conscience trop tard d’avoir incité à Charlie à reprendre ses mauvaises habitudes. Il était cependant persuadé à ce moment là qu’elle savait gérer sa consommation, que comme lui, c’était juste un moyen de relâcher la pression après une longue journée de boulot. Il s’en veut énormément de ne pas avoir vu que Charlie était à ce point en détresse. Il avait bien sûr vu qu’elle n’allait pas bien et quand il avait pris conscience que sa consommation allait très au-delà du simple usage récréatif il avait essayé de lui parler sans succès. Arthur lui a répété que ce n’est pas de sa faute, qu’elle aurait quand même fait une overdose à un moment ou à un autre, mais l’avis d’Arthur n’a pour une fois pas d’importance. Même s’il est son meilleur ami et qu’il a lui-même une relation compliquée envers divers substances, Ken rejette complètement son avis : c’était entièrement de sa faute et puis c'est tout.
Les parents de Charlie, ou plutôt son père a toujours eu un avis très tranché sur la présence de Kendall dans la vie de sa fille. Il a toujours pointé du doigt le fait qu’il était une mauvaise influence pour elle et il n’avait jamais cru qu’une relation saine et stable puisse un jour les lier. Il n’y avait cru ni la première fois qu’ils avaient officialisé leur relation au lycée, ni après les dizaines de réconciliations qui ont suivi. Pourtant, Ken en est maintenant persuadé : s’ils n’avaient pas été aussi têtus, fiers et franchement pas doués en communication ils seraient allés loin ensemble. Il n’a jamais pensé sérieusement au mariage, pourtant elle est la seule qu’il a toujours imaginé à ses côtés vêtue de blanc à l’autel s’il avait décidé de franchir le cap, la seule Madame Harding dont il aurait été fier. La mère de Charlie, elle, y a toujours cru et elle est restée bienveillante envers le policier. Il se souvient notamment du petit sourire triste qu’elle a esquissé en voyant qu’il était présent à la cérémonie. Elle était même venue le trouver un peu plus tard pour lui dire les mots suivants, une main sur l’épaule. « Merci, elle aurait voulu que tu sois là, tu comptais beaucoup pour elle tu sais. » Sans Lewis, Kendall ne serait sûrement pas allé à l’enterrement. L’idée lui était insupportable sur tous les points, mais Lewis avait insisté et il l’avait même accompagné. Il lui avait tenu la main pendant la cérémonie et c’est très certainement ce qui avait empêché Ken de prendre la fuite ou de s’effondrer au milieu du cimetière. Le seul souvenir de cette cérémonie suffit à redoubler ses pleurs et ses tremblements. « Putain Charlie » Il murmure, les yeux rougis par les larmes. « Tu fais chier. » Comment est-il sensé se relever d’une épreuve comme celle-là ? Il n’en a aucune idée. Le chagrin et la culpabilité le rongent un peu plus chaque jour. La souffrance lui a pris son sommeil pour l’échanger contre des cernes et des joues creusées. Il a perdu l’appétit et une taille de pantalon en peu de temps. Il a sûrement l’air pathétique, là, assis seul à pleurer sur une tombe comme si elle pouvait l’entendre et le prendre dans ses bras, il le sait mais il s’en fiche, parce qu’aujourd’hui Charlie a 29 ans pour toujours et c’est la pire chose qui lui soit jamais arrivée.
Jo Carter
la folie des grandeurs
ÂGE : âge fixé à 27 ans (03.11) et c'est pas la peine de chercher sur internet pour connaître son année de naissance. trouve-toi une vie STATUT : plus de où, quoi, comment, depuis quand au sujet de sa relation avec midas : c’est officiel, assumé, le peuple peut respirer (dans le déni de la PAuSe since août 2024) MÉTIER : chanteuse à suivre, grande gagnante (plus ou moins légitime) de la version all star de l’émission qui l’a fait connaître il y a huit ans : the x-factor australia (25 mars 2023). son contrat avec sony music australia vaut $1000000, autant dire qu’elle a plutôt intérêt à se donner — et c’est le cas, son premier album est sorti le 15 mars 2024, presque un an après son pseudo-sacre, suite du succès mondiale de son duo avec midas, lui récompensé par un grammy award LOGEMENT : n’a plus aucune adresse fixe, crèche à l’emerald hotel depuis début août, n’a pas eu le temps de se chercher un endroit à elle avant de partir en tournée, ayant quittée le château de midas après quelques semaines à peine après avoir emménagé avec lui ; elle s’en chargera quand elle sera rentrée pour de bon. en attendant, ça fait très chic, très star qui claque son fric dans des options à la con pour retrouver un semblant d’impression d’être chez elle, mais ça l’emmerde bien comme il faut d’en être réduite à traîner son boule qui chamboule dans un peignoir qui ne lui appartient même pas POSTS : 10294 POINTS : 1530
TW IN RP : langage cru et grossier, humour de beauf t’as peur, mention de violence paternelle, mention de maladie d’alzheimer, (très) mauvaise gestion de la colère (impulsivité, violence, débordement de paroles), décès d’un proche, mention d’overdose, deuil, dépression, mention de traitement médicamenteux (somnifère) et suivi thérapeutique, célébrité (surexposition médiatique, slutshaming, bashing) sassiness high level, judgmental asf (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : 6éme enfant, unique fille des carter ◦ chanteuse née, pianiste acharnée, recrutée jeune pour faire partie du groupe managé par son père baptisé six times motown ◦ diva sur les bords ◦ eyebrows on fleek, lipstick classic ◦ finaliste 2016, gagnante 2023 de the x factor aussie; magouilles et trahison++++ ◦ proche de sa mamie malade d'alzheimer, ruinerait la vie de quiconque oserait lui faire du mal ◦ trop petite (1m54), compense avec son trop gros ego ◦ estime mériter mieux que tout le monde, c'est important d'y croire ◦ pas la peine de lui donner ton prénom #dontcare ◦ pro du bingo ◦ jazz 4everDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #A4508B RPs EN COURS :
MINE ◦ when i hear you sing it gets hard to breathe can't help but think every song's about me and every line every word that i write you are the muse in the back of my mind don't want to ask about it 'cause you might brush it off i'm afraid you think that it means nothing at all i don't know why i won't admit that you're all i want
CARSON ◦ we're all here the lights and noise are blinding we hang back it's all in the timing it's poker he can't see it in my face but i'm about to play my ace we need love but all we want is danger we team up then switch sides like a record changer the rumors are terrible and cruel but honey most of them are true
JOSEEGAN ◦ girl just come 'round mine tonight i've got wine and make-up wipes i’ll hold you we can put the kettle on talk 'bout how he's not the one i told you but i'm never gonna say i told you so
LEROY ◦ he played the drum in the marching band his parents cared more about the bible than being good to their own child he wore long sleeves 'cause of his dad and somehow we fell out of touch hope he took his bad deal and made a royal flush don't know if i'll see you again someday but if you're out there i hope that you're ok (scénario libre)
DAFNE ◦ when i grow up i wanna be famous i wanna be a star i wanna be in movies i wanna see the world drive nice cars i wanna have groupies be on tv people know me be on magazines fresh and clean number one chick when i step out on the scene (scénario libre)
JERRY ◦ my boy only breaks his favorite toys i'm queen of sand castles he destroys 'cause it fit too right puzzle pieces in the dead of night i should've known it was a matter of time oh oh my boy only breaks his favorite toys (scénario libre)
you were bigger than the whole sky @Kendall Harding ☆ crédit/ssoveia
Elle le savait, au plus profond d’elle-même, que la date du jour allait faire sortir les vautours de leur nid de misère. Jo le voyait, le mec de Charlie, de là où elle se trouvait ; à se lamenter devant sa tombe, pleurant toutes les larmes de son corps comme s’il n’était pas le responsable de ce qui s’était passé. Elle le trouvait d’un pathétique répugnant. Sa tête remua de droite à gauche, le reflet des lunettes de soleil qu’elle avait sur le nez brillait sous les rayons timides de la fin de matinée quand, doucement, elle tira sur la paille du milk-shake qu’elle était allée commander avant de se rendre ici. Dans son autre main, elle en avait pris un pour Charlie. C’était leur truc, et si elle n’avait pas poussé le vice jusqu’à commander une barquette de frites pour respecter la manie dégueulasse de la blonde à en faire un accompagnement de choix pour sa boisson, c’était parce qu’au fond, Jo avait l’estomac trop noué pour avaler quoi que ce soit. Elle s’y intima pourtant, l’épaisseur du liquide qui se déversa dans sa gorge n’apaisant pas le feu qui lui donnait envie de hurler à l’autre de se redresser, putain, et d’arrêter de se lamenter quand lui, il avait encore toute sa vie devant lui. Accotée par la hanche à un arbre au loin, elle resta en retrait quelques minutes encore, tachant de rester suffisamment calme et rationnelle pour ne pas faire d’esclandre dans un lieu aussi sacré que celui-ci, où les âmes reposaient en silence, du moins quand leurs proches ne venaient pas chialer sur leurs cendres. Une pensée lui traversa l’esprit lorsqu’elle se demanda si Midas serait aussi triste que Kendall si c’était elle qui pourrissait là-dessous ; et c’était assez dérangeant pour qu’elle ne veuille pas aller plus loin sur ce terrain, alors plus fort encore, elle tira sur sa paille comme d’autres tireraient sur une cigarette, retenant sa respiration en même temps que la glace filait entre ses lèvres pour recouvrir sa langue qu’elle colla avec brutalité contre son palais. Elle ne regrettait pas de ne pas fumer, toutefois elle comprenait le réconfort que ça procurait d’avoir un truc à quoi que se raccrocher pour s’éclaircir les idées. Ainsi, elle se raccrocha à la saveur sucrée de la vanille qu’elle fit fondre dans sa bouche et n’avala pas sa lampée cette fois, le regard rivé sur la silhouette dégingandée du jeune homme qu’elle avait dans sa ligne de mire. Espèce de bâtard, qu’elle pensa sans délai, un léger sourire amer remontant les coins de sa bouche peinte en rouge foncé pour aller avec sa tenue sombre, aussi sobre qu’elle pouvait se le permettre pour une virée au cimetière. Elle n’ignorait pas que son sentiment était alimenté par la haine qu’elle lui vouait par défaut, à Ken, certaine qu’il n’y était pas pour rien dans le destin fatal de son amie, mais elle ne voulait rien faire pour atténuer la rage qu’elle lui réservait particulièrement.
Elle ne supportait pas ça, Jo : le spectacle inhérent à la peine, celui qui vous fait sangloter en secouant les épaules, ruisseler le visage de larmes et d’humeurs et vous rend faible au point d’avoir l’impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Soudain, sentant la colère monter en elle, elle prit une très profonde inspiration. On lui conseillait de faire cette visite au cimetière depuis des mois désormais, et merde, elle aurait aimé pouvoir parvenir à son but sans rencontrer qui que ce soit. Mais il était là, Kendall, et Jo avait trop peiné à trouver la force de visiter enfin son amie pour faire marche-arrière. D’avance, elle savait que cette rencontre n'apporterait rien de bon, sauf qu’elle était foutrement obstinée : elle ne retirerait aucune satisfaction de cette réussite qu’elle visait, mais elle le sentait, qu’elle avait besoin de se retrouver face à la réalité si difficile à avaler, celle qui lui pesait encore sur les épaules, sur le coeur et sur le ventre, et qui rendait évidente la perte de ce quelqu'un qui avait compté pour elle. Elle ne s’estimait pas prête à faire ce pas vers la réalisation définitive que c’était bel et bien terminé, consciente finalement que personne n’était jamais prêt à faire ce genre de choses, simplement ça devenait nécessaire pour elle, pour qu’elle envisage la suite de sa vie, et il était hors de question qu’il l’en empêche, ce connard. La glace dans sa bouche était enfin fondue, c’était son signal pour cesser ses digressions. D’une poussée de sa hanche contre le tronc d’arbre sur lequel elle était appuyée, elle s’en décolla, et prit son chemin vers l’endroit qu’elle visait et qu’elle atteignit en plusieurs pas déterminés, le bruit de ses talons hauts résonnant sur le gravier attenant, celui qui rendait chaque déplacement trop bruyant pour les oreilles des morts.
Au moins, ça annonçait son arrivée "Arrête. Reprends-toi, putain." Certainement qu’on avait connu mieux comme bonjour, c’est cependant tout ce qu’elle offrit à Kendall sur qui elle posa le regard comme un gamin curieux poserait son regard sur un lombric dans le caniveau : la mine de dégoût qu’elle arborait était réelle, encore plus le mépris dans ses yeux dissimulé sous le verre teinté de ses lunettes qu’elle finit par remonter sur le sommet de son crâne, repoussant sa frange brune, pour qu’il constate à quel point elle n’avait aucune espèce de pitié à son égard. Elle aurait dû, ils ressentaient la même tristesse, la même culpabilité aussi — qu'il aille se faire foutre, voilà ce qu’elle pensa en ajoutant, déterminée à ne pas se laisser attendrir par autre chose que le souvenir éclatant des jeunes traits de son amie dont elle ne regarda pas la stèle pour l’heure, concentrée sur son visiteur "Sois digne, merde, on n’est pas au cirque ici." Charlie aurait détesté ça qui plus est, elle y pensa lorsque, se détournant de la silhouette du jeune homme, elle posa enfin son regard sur ce qui annonçait l’identité de celle qu’elle pleurait en silence depuis des mois. Elle mentirait si elle prétendait que ça ne la choquait pas, ces deux dates écrites côte à côte, son nom en entier brillant en lettres d’or comme si on célébrait autre chose que sa perte tragique ; il ne manquait plus que les putains de confettis, qu’elle se dit en refoulant la vague d'émotions qui fit se remplir ses yeux bruns de larmes. Craque Jo, t’es là pour ça. Elle secoua la tête en signe de refus silencieux, conseilla à sa voix intérieure de fermer sa gueule, et reprit sur elle avec dignité. Ses deux milk-shakes tenus dans chacune de ses mains, elle déposa celui qu’elle réservait à Charlie près des fleurs que Ken lui avait apportées, et murmura en s’accroupissant avec délicatesse, histoire que ses paroles restent un secret pour elles, et seulement pour elles "Je m’excuse de pas être venue plus tôt." Megan lui répéterait que Charlie ne lui en voulait pas de ne pas être venue à son enterrement, de ne pas être venue la voir non plus, depuis tout ce temps. Mais Megan lui en voulait assez elle, de son côté, pour que Jo ne redoute pas qu’elle lui mente un peu. Restant un moment là, accroupie devant sa tombe, genoux serrés, son propre gobelet posé sur l’un d’eux, sa main caressa finalement le marbre de la dernière demeure de la jeune femme à qui elle dit avec la gorge serrée "Joyeux anniversaire."
i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.
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You were bigger than the whole sky (Jo)
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