ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Une part d’elle se demande encore ce qui lui avait pris de lui faire part de son intention de passer à l’appartement. Elle sait parfaitement que tout cela n’est pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Et Nina espère le trouver chez eux alors qu’elle sort tout juste de l’ascenseur. Pourquoi ? Alors que sa trahison venait de passer à une étape supérieure, alors qu’elle ne pouvait plus accepter tout ce qu’il allait chercher à lui dire pour se dédouaner. Elle repense à leur dernière conversation en cherchant ses clés dans son sac à main, comme si la porte n’était pas déjà déverrouillée. Elle l’entend à nouveau lui parler de son manque d’attention, comme si elle n’avait jamais souffert du peu d’intérêt qu’il lui avait porté. Est-ce que c’est ce qu’elle venait chercher ? De l’attention de sa part ? Qu’il la supplie de rester au point d’en faire des promesses folles ? Elle pourrait jurer ne pas être aussi pathétique que son mari, mais il lui serait difficile de nier chercher à entendre ce qu’il avait commencé à lui dire au téléphone la veille. Nina se perd dans tout ce qui gravite autour de son couple. Après la révélation d’Ambrose, elle a appelé Midas pour qu’il lui donne le numéro de son avocat. Elle n’en a rien fait, elle n’a même pas encore réellement penser au divorce, elle a agit sans réfléchir, blessée dans son ego. Et puis Ruben c’est une nouvelle fois manifester. Non pas pour nier les accusations, mais pour chercher à la retenir coûte que coûte. Il lui a dit l’aimer, encore, et les convictions de Nina ont vacillé. Si Diego l’entendait, il serait le premier à la secouer dans tous les sens, sûrement précédé par Midas, puis Helen. Ils seraient nombreux à lui ordonner de faire demi-tour, mais depuis quand Nina écoute ce qu’on cherche à lui imposer ?
La porte n’est pas verrouillée, Ruben est là. Elle devine sa présence sans même avoir quitté l’entrée. Une douce odeur flotte dans tout l’appartement, il a préparé à dîner. Elle ne lui a jamais promis de rester, mais il a tenu tête, comme toujours. Il quémande et elle lui donne. Mais jusqu’à quel point ? Jusqu’où pouvait-elle pousser le vice ? A quel point Ruben tient à leur relation ? A l’image que renvoi leur mariage ? Elle voudrait comprendre, elle cherche à savoir. Une chose est certaine, Nina ne prendra pas de décision hâtive. Son voyage tombe à pic. Loin de Brisbane, elle pourra mieux réfléchir, mieux comprendre tout ce qui lui arrive. En attendant, elle s’avance dans l’appartement qui est encore le leur, mais qu’elle a tant de mal à appeler maison désormais. L’image qu’il lui offre se veut si familière, il a un tablier noué autour des hanches, son sweatshirt favori, celui qu’elle lui prenait tout le temps, sur le dos et ses cheveux bouclés en bataille. Un instant, juste une seconde, elle aimerait aller se réfugier dans son étreinte. Et puis, l’image d’Ambrose s’imprime dans ses rétines, ce qu’il avait osé lui dire et son cœur se serre, d’avoir espéré. Nina se souvient de sa colère de la veille, elle garde la tête haute alors qu’elle fait rouler sa valise en direction de ce qui était leur chambre. « Je suis simplement venu chercher des affaires. » Son ton se veut catégorique, ce n’est qu’une visite de passage, rien de plus. Mais elle lui avait dit quand et il était venu. Est-ce qu’il allait sincèrement chercher à la retenir ?
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
Il savait qu’elle savait. Parce-que lui dire qu’elle serait chez eux, dans leur appartement le soir même alors qu’elle ne souhaitait pas - ses dires, pas les siens - le croiser, c’était assurer de justement le croiser. Elle ne voulait pas le voir, mais le prévenait de ses allées et venues; elle ne voulait pas le voir mais lui indiquait un lieu et un horaire où elle se trouverait, là où lui était supposé être aussi. Il savait qu’elle savait qu’il viendrait, elle savait qu’il savait qu’elle souhaitait le voir malgré tout.
La porte d’entrée n’était pas verrouillée à clef, pour qu’elle puisse comprendre qu’il se trouvait déjà là lorsqu’elle passerait le pas de la porte. En cuisine, Ruben finissait de s’affairer: préparer un diner aurait été quelque-chose de tellement, tellement simple et normal pendant de longues années et pourtant paraissait tant être sorti de l’ordinaire aujourd’hui. Combien de fois avait-il effectué les mêmes gestes, eut les mêmes intentions avant qu’elle n’arrive sur place ? Il ne saurait les compter ni toutes s’en rappeler, et pourtant qu’il avait bonne mémoire. Ce qu’il savait, c’était qu’il avait toujours effectué ces gestes là avec l’intention que seul l’amour savait donner à certaines choses du quotidien et que c’était encore le cas aujourd’hui. Nina la première ne saurait le croire, et pourtant c’était le cas: il lui préparer le diner avec amour, et avec une grosse dose d’espoir qu’elle accepte au moins de le partager avec lui avant de s’éclipser pour il ne savait Dieu où - loin de lui, c’était la seule certitude.
Lorsque les pas qu’il avait entendu depuis la porte d’entrée résonnèrent dans son dos, il se tourna légèrement, de trois quarts, continuant à laisser son regard concentré sur ses mains pour être sur de ne pas faire d’idiotie et se faire mal, mais pour signaler à Nina qu’il avait pris connaissance de sa présence et qu’il ne prenait pas pour acquis le fait qu’elle soit sous le même toit que lui en cet instant - ce toit qui était le leur. « Je suis simplement venu chercher des affaires. » - « Je sais. » Qu’il répondit presque dans un murmure, refermant la porte du four pour enfin se tourner vers elle. Son regard analysait la fatigue sur ses traits, la tristesse dans son regard; toutes ces choses que lui avait créé par actions qui avaient eu l’effet inverse chez lui, au fil des mois. « Mais je m’en serais voulu de pas au moins tenter de te convaincre de rester diner. Tu dois être affamée après ta journée. » Elle lui avait dit qu’elle venait, elle lui avait indiqué qu’elle serait ici à cette heure là et il resterait convaincu que c’était justement parce-qu’elle avait envie de le voir. Et parce-que c’était elle, s’il fallait supplier, il le ferait. « Reste Nina, s’il te plait. » Si son regard restait accroché à elle, ses mains tiraient deux assiettes du placard.
:
Dernière édition par Ruben Hartfield le Sam 7 Sep 2024 - 18:05, édité 1 fois
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Il serait si facile de fermer les yeux, d’oublier le quotidien, et de se laisser aller à des habitudes ancrées dans chacun de ses muscles. Déposer ses clés sur le meuble de l’entrée, retirer ses chaussures et se faufiler jusqu’à la cuisine pour trouver une place dans les bras de Ruben tout en cherchant à découvrir ce qu’il a bien pu concocter pour le dîner cette fois. Une seconde durant, Nina s’autorise à imaginer cet instant, la sensation de sentir ses bras autour de ses hanches et la sécurité que lui apportait cette étreinte. Avant que Ruben ne fasse du bruit dans la cuisine, que l’image d’Ambrose s’invite dans son scénario et que tout ne vole en éclats. Plus rien ne sera jamais aussi simple et innocent, qu’importe ce qu’il adviendra. Elle ne se voit plus lui faire confiance aussi aveuglément, qu’importe si c’est elle qui lui a donné l’occasion d’être présent ce soir. Elle savait pertinemment qu’elle le trouverait là, prêt à lui servir toutes les disquettes de l’univers pour lui demander de rester. À quel point est-ce qu’elle compte le laisser faire, elle ne l’a pas encore décidé.
« Je sais. Mais je m’en serais voulu de pas au moins tenter de te convaincre de rester diner. Tu dois être affamée après ta journée. » Elle déteste l’idée même qu’il soit capable de percevoir sa fatigue et cette vague de tristesse qui lui colle à la peau. Nina voudrait se défaire de cela, elle qui n’a jamais porté ses émotions comme un masque lisible par tous. Elle a besoin de reprendre le contrôle, de ne plus être celle qui subit, mais celle qui dicte l’ordre des choses. « Reste Nina, s’il te plait. » Jamais elle ne l’a entendu ainsi, jamais il ne la regardait avec autant de doute et d’incertitudes. Une part d’elle, celle qui se souvient du passé, de la tendresse des souvenirs partagés dans cette cuisine, souhaite simplement s’asseoir et partager un repas. « Juste pour que tout soit clair… » L’autre part, celle qui a été bafouée et humiliée, cherche à rendre les coups, les uns après les autres. « Tu me demandes de rester parce que ça t’emmerde que j’aie décidé de partir ou plutôt parce que t’avais pas prévu que ton amant m’interpelle dans la rue pour me rappeler à quel point j’ai jamais su te suffire ? » Elle vient s’installer à la place qui a toujours été la sienne, sans jamais lâcher Ruben du regard. « Ou tu cherches à contrôler la narrative, encore une fois, parce qu’il y en a un ou une troisième dans le placard ? » Elle hausse un sourcil dans sa direction, le défiant de lui mentir encore une fois.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
Il se savait en tort dans cette situation - et même dans cette histoire -, mais ce n’était pas pour autant qu’il comptait baisser les bras au premier obstacle. Et il n’était pas question de la laisser partir aussi rapidement qu’un claquement de doigts, alors bien sur qu’il ferait en sorte de la retenir, la rattraper, la ramener à la maison. Elle était volontairement arrivée sur place aujourd’hui, et s’il arrivait à la garder rien qu’une poignée de minutes le temps d’un diner, il considérerait cela comme une victoire. Ce n’était pas grand chose, mais elle serait au moins restée de son plein gré sur place.
« Juste pour que tout soit clair… » Il haussa légèrement un sourcil alors qu’il déposait les assiettes sur la table, ne la lâchant pour aucune raison du regard; s’il y avait le monde indice de ce qu’il se passait dans son esprit, autant dans les mots qu’elle prononçait que dans le langage non-verbal, il n’était pas question qu’il le manque. « Tu me demandes de rester parce que ça t’emmerde que j’aie décidé de partir ou plutôt parce que t’avais pas prévu que ton amant m’interpelle dans la rue pour me rappeler à quel point j’ai jamais su te suffire ? » Sans grande surprise, Ruben n’avait pas su anticiper cette réplique là de la part de sa femme - cela dut se voir dans la manière qu’eurent ses gestes de s’arrêter dans leur élan, un seul instant mais assez marqué pour être notifié, avant de reprendre presque comme si de rien n’était. Il eut du mal à déglutir cependant - que ce soit d’autres personnes qui lui fassent ce reproche, passait encore, mais l’entendre de la bouche de Nina cela n’avait pas du tout le même effet. Lentement de son côté, elle s’installait à table en mettant un point d’honneur à ne pas décrocher ses yeux de son regard. Il aimait l’instance, il aimait l’affront, mais il les préférait dans d’autres contextes. « Ou tu cherches à contrôler la narrative, encore une fois, parce qu’il y en a un ou une troisième dans le placard ? » - « Y’en a pas de troisième. » Le temps de latence inexistant autant que la franchise qui émanait de ses mots, de sa manière de les prononcer devraient suffire à lui faire comprendre que c’était là l’honnête franchise qu’il lui offrait. « Et on peut tous les deux dire sans se tromper sur j’ai perdu la main sur la narrative depuis un bout de temps désormais. » Malheureusement pour lui, parce-que c’était la raison pour laquelle il sombrait plus rapidement que prévu: s’il était resté maitre dans les informations circulant sur ses à-côtés, ils n’en seraient pas là aujourd’hui.
Décrochant son regard de celui de Nina, parce-qu’il avait besoin de se concentrer pour servir le diner - en l’occurence, sortir les plats du fou, déverser leur contenu dans d’autres récipients, les apporter à table; déboucher une bouteille de vin et apporter deux verres remplis dans la foulée en en posant un devant sa femme -, il finit par s’asseoir à son tour face à elle. Elle aurait des questions, elle aurait toujours et forcément des questions à lui poser, mais ce soir elle n’était pas la seule dans ce cas là. « Je te demande de rester parce-que j’aime pas l’idée que tu partes, pas à cause du reste. » Ou disons que le reste était toujours une raison pour tout le reste, surtout. « Pourquoi l’Afrique ? » Et surtout, surtout: « Pourquoi avec Diego et pas avec moi? » Bien sur que ce n’était là qu’une énième trace de sa jalousie qu’il ne saurait réprimer, mais pas que: il se demandait sérieusement pourquoi elle n’avait pas saisi l’occasion pour qu’ils puissent passer du temps ensemble, loin de tout.
:
Dernière édition par Ruben Hartfield le Sam 7 Sep 2024 - 18:05, édité 1 fois
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Cette cuisine devient le théâtre de la déchéance de leur couple. La dernière fois, elle l’a giflé pour avoir osé parler des sentiments qu’il éprouve pour sa maîtresse. Aujourd’hui, il la supplie de rester. Rien n’est jamais linéaire avec Ruben, mais il s’entête, malgré tout, à la conserver auprès de lui. Jamais Nina ne se contentera du rôle de la trophy wife, il le sait, mais il cherche le contrôle, encore et toujours. Pourtant, c’est elle qui mène la danse. Elle perçoit le tremblement de ses mains et un sourire satisfait s’étire sur ses lèvres. Elle lui avait laissé le droit d’être là en même temps qu’elle, jamais elle ne lui avait promis de se tenir éloigné du sujet de son adultère. Surtout maintenant qu’elle semble avoir tout découvert. Elle l’espère. « Y’en a pas de troisième. » Sa réponse se veut plus rapide que l’éclair et Nina s’en amuse. « Tu m’excusera de douter de ta prétendue honnêteté. » Elle ne se cache plus désormais, les émotions sont passées, elle a pris le temps de se recentrer, elle a su se confier auprès des bonnes personnes. « Et on peut tous les deux dire sans se tromper que j’ai perdu la main sur la narrative depuis un bout de temps désormais. » Elle hoche de la tête en signe d’approbation. En effet, Ruben ne contrôle plus rien puisque même son pantin a osé dévoiler leur vilain petit secret. « Ton talent de manipulateur a ses limites. » Elle se souvient du regard d’Ambrose, si persuadé d’avoir une place indétrônable, certain d’être unique puisqu’au courant de tout. Après la colère, il ne lui avait inspiré que de la peine et du dédain.
Elle le suit du regard tandis qu’il s’agite dans la cuisine. Il a tout prévu et si elle ne peut encore voir ce qui mijote dans le four, elle devine l’odeur de son plat préféré. Autrefois, elle aurait apprécié la démarche, aujourd’hui elle ne voit que les efforts vains de Ruben pour tenter de garder le contrôle. « Je te demande de rester parce-que j’aime pas l’idée que tu partes, pas à cause du reste. » Elle s’autorise à prendre une gorgée de son vin, sachant pertinemment que Ruben n’allait pas s’arrêter à cela. « Pourquoi l’Afrique ? » Il manque encore un point. « Pourquoi avec Diego et pas avec moi? » Et le voilà. Elle s’amuse de la question et plonge à nouveau son regard dans celui de son mari. « J’ai cherché, mais c’est le seul qui a accepté de passer outre l’alliance. » Alliance qu’elle fait tinter contre son verre. Diego a toujours été un sujet de discorde et, même si cela n’avait pas été le cas, elle vient d’émettre la simple idée d’avoir cherché quelqu’un. « Je partirais avec toi quand tu arrêteras de dire ‘je t’aime’ à tout ceux qui te portent deux secondes d’intérêt. » Ambrose lui avait avoué avoir reçu ses mots de la part de Ruben et il avait été assez clair lors de leur dernière conversation pour l’avoir également dit à sa maîtresse. C’était un peu trop à son goût. « L’Afrique parce que le dispensaire là-bas a sincèrement besoin d’une aide pédiatrique. Et j’ai besoin de prendre l’air. » Loin de lui, des trahisons et des coups bas.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
« Tu m’excusera de douter de ta prétendue honnêteté. » Il ouvrit quelque peu la bouche, avant de finalement se contenter à cette réponse là de les faire glisser l’une sur l’autre, penchant un brin son visage. Certes, forcément qu’elle allait douter de toutes les informations qu’il pourrait lui donner tant les premières n’avaient pas été complètes ou totalement honnêtes; pourtant ici c’était le cas et forcément que ça allait le tuer à petit feu qu’elle ait pu le croire quand il ne présentait pas que la vérité mais qu’elle aurait de la peine à le faire lorsque c’était le cas. Il aurait surement du penser à tout ça avant de se mettre à lui mentir. « Ton talent de manipulateur a ses limites. » Bien sur qu’il tiqua sur le terme - il ne l’appréciait en rien, n’aimait pas être catégorisé de cette sorte -, mais peut-être effectivement que pour le monde extérieur, c’était la description qui lui allait le mieux au teint. Qu’importaient les mots, puisque c’était surtout le résultat qui importait ici: il n’était plus maitre de la situation et c’était pour cette raison qu’il errait à corps perdu, à tenter de retrouver le moindre semblant d’équilibre avec les personnes de qui il avait été un jour si proche.
Il savait que c’était avec Nina que les enjeux étaient davantage préoccupant, et surtout avec qui les efforts seraient à doubler; et qu’elle serait surtout la plus difficile en affaires - à juste titre. Il comprenait les silences qu’elle lui imposait, la distance qu’elle mettait à ne pas vouloir rester chez eux alors qu’il pourrait y être aussi - mais il ne comprenait pas pourquoi mettre autant de distance entre eux deux. Ruben lui avait promis de ne pas s’imposer tant qu’elle ne lui demandait pas de le faire, il était resté là où elle l’attendait, alors pourquoi partir encore plus loin ? Et même si son inquiétude concernant le jeune homme - sa jalousie - était bien plus mesurée maintenant, pourquoi Diego ? « J’ai cherché, mais c’est le seul qui a accepté de passer outre l’alliance. » Le bruit du métal contre le verre lui tira un frisson le long de l’échine. « Je partirais avec toi quand tu arrêteras de dire ‘je t’aime’ à tout ceux qui te portent deux secondes d’intérêt. » Sa mâchoire se déclara un instant alors qu’il retenait une remarque - il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui seul, en réalité, même s’il était sur que son entrevue avec Ambrose n’avait fait que rajouter une couche à cette partie là de sa colère. « Je te dis je t’aime à toi alors que tu me fuis. » Elle était loin de lui porter de l’intérêt, elle, pourtant il s’accrochait. C’était même la seule personne qui avait le droit à autant d’intérêt de sa part alors qu’elle mentionnait ne pas désirer en recevoir - avec vraiment l’intention de le fuir; parce-que Mavis passait son temps à dire qu’elle ne voulait plus le voir mais saisissait chaque occasion de se retrouver sur son chemin.
« L’Afrique parce que le dispensaire là-bas a sincèrement besoin d’une aide pédiatrique. Et j’ai besoin de prendre l’air. » - « Mais l’Afrique, Nina, je - »
Arrêtant sa phrase en plein vol, il fit claquer ses mâchoires alors qu’une de ses mains venait pincer l’arête de son nez, ses yeux clos. Le but n’était pas de laisser ses émotions prendre le dessus mais d’avoir une véritable conversation construite, et surtout ne pas gaspiller l’occasion d’une conversation: si elle partait vraiment déjà tout un mois, ce serait des occasions de manquées supplémentaires. « Tu pourrais prendre l’air n’importe où, tu pars quand même à l’autre bout du monde. » Il rouvrit les yeux pour les poser sur elle. « On aurait pu y aller ensemble pour avoir du temps ensemble et discuter, pour laisser tout le reste derrière pendant ce temps là. » Parce-qu’il avait parfaitement compris qu’elle voulait prendre l’air de lui, mais il n’était pas prêt à l’accepter si facilement; c’était Ruben, et l’égo qui allait de paire avec, qui étaient touchés. « Tu vas partir un mois sans donner de nouvelles, je le sens venir. » Et il ne supportait pas ne pas avoir de ses nouvelles - ce n’était même pas la jalousie qui parlait là, c’était simplement son inquiétude.
:
Dernière édition par Ruben Hartfield le Sam 7 Sep 2024 - 18:05, édité 1 fois
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Pour la première fois depuis le début de ce scandale, Nina a l’impression d’être en parfait contrôle de la conversation. Il ne s’agit plus d’écouter les bobards de Ruben, mais plutôt de reprendre la main sur la suite des évènements. Elle se délecte de le voir tiquer sans oser la moindre réplique. Si au départ, il avait encore quelques meubles à sauver, au vu de ce qu’elle venait d’apprendre, plus rien ne ferait le poids. Il en a probablement conscience, elle le voit dans son regard. Ruben n’a plus le contrôle sur quoi que ce soit et c’est lentement en train de le rendre fou. Dans chacune de ses réactions, elle semble lire tout ce qui lui échappe, comme si elle n’était pas la seule à lui faire vivre un enfer. Il était temps que la roue tourne. « Je te dis je t’aime à toi alors que tu me fuis. » Il s’entête à répondre malgré tout, il cherche à la contredire comme s’il avait le pouvoir de faire peser quoi que ce soit dans la balance. « La nuance se joue dans le simple fait que je devrais être l’unique personne à qui tu dis cela. » Il n’est pas question de hiérarchie, mais bien plus d’exclusivité. « Si tu n’as toujours pas compris ça, je me demande ce que je fais encore là Ruben. » Il le sait désormais, elle n’hésitera pas à se lever et à s’en aller.
« Mais l’Afrique, Nina, je - » Une part d’elle se fruste de ne pas entendre la fin de l’argumentaire qui semblait pourtant se jouer sur le bord de ses lèvres. Elle observe, la frustration qui se joue sur son visage, la prudence qu’il emploie dans chacun de ses mots. Elle en est certaine désormais, rien n’est rose pour Ruben, que ce soit avec elle ou avec l’autre. Il se raccroche aux branches, tant bien que mal, à vouloir la garder près de lui absolument. « Tu pourrais prendre l’air n’importe où, tu pars quand même à l’autre bout du monde. » Comme si la destination avait la moindre importance. Lui annoncer qu’elle se cherche un appartement aurait eu le même effet chez lui. « On aurait pu y aller ensemble pour avoir du temps ensemble et discuter, pour laisser tout le reste derrière pendant ce temps-là. » Et pour qu’il puisse lui mettre des étoiles dans les yeux le temps d’un mois avant de reprendre ses petites activités extraconjugales dès qu’il aurait reposé un pied à Brisbane ? « J’ai besoin de réfléchir sans que tu sois constamment sur mon dos, Ruben. » Est-ce qu’il pouvait au moins comprendre cela ? Lui offrir cette liberté de prendre du temps pour elle ? « Je déteste ce que tu as fait de moi, cette femme qui se laisse déborder par des émotions faiblardes. » Depuis cet horrible jour, elle a passé trop de temps à pleurer, des heures à se remettre en question et à se torturer l’esprit pour des fautes qu’elle n’a pas commises. « Une personne, c’était déjà trop, mais deux… Tu as perdu le droit de m'imposer quoi que ce soit. » A-t-il au moins conscience de l’impact que cela laisse dans sa vie ? « Je devrais même pas avoir à te le demander, cesse de tout faire tourner autour de toi. » Si par le passé elle avait cherché à lui infliger une punition en le tenant de côté lors d’une des épreuves de leur vie, aujourd’hui elle estime avoir le droit de prendre de la distance sans avoir à se justifier. « Tu vas partir un mois sans donner de nouvelles, je le sens venir. » - « Je ne suis pas cruelle à ce point. » Elle sait qu’il s’inquiète d’un rien, elle a vécu des années avec lui. « On aura probablement pas beaucoup de service, mais j’essayerais, d’accord ? » Parce qu’elle n’a pas non plus l’intention de lui faire du mal, elle avait changé en deux ans. Et même si cette fois la douleur se veut encore plus immense, elle lui donnera signe de vie. Même si cela ne se traduit que par un simple emoji. « J’ai besoin de faire le point loin d’ici, sans que personne n’intervienne dans le processus et sans avoir envie de te voir constamment. » Elle ne lui a jamais dit depuis le début de cette débâcle, mais le savoir si proche venait embrouiller ses pensées un peu trop régulièrement. Malgré la colère, Ruben lui manque.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
« La nuance se joue dans le simple fait que je devrais être l’unique personne à qui tu dis cela. » Touché. « Si tu n’as toujours pas compris ça, je me demande ce que je fais encore là Ruben. » - « Non, non, je sais. J’ai compris. » Il l’avait compris - le problème était que c’était un brin plus compliqué de l’appliquer. Ce qu’il avait surtout compris, c’était que s’il se trompait dans ses explications cette fois-ci, elle passait la porte sans un regard en retour pour lui et serait dans l’avion pour l’Afrique en un clin d’oeil sans qu’il n’ait eu le temps de lui dire au revoir et bon voyage. Alors bien sur qu’il allait s’empresser de répondre qu’il savait, comprenait, et tout le reste - ce qui n’était pas faux, mais encore une fois toujours plus facile à dire qu’à faire.
Alors, à chaque fois qu’il s’apprêtait à faire un commentaire, là où il aurait normalement laissé ses pensées et son avis prendre le dessus sur ses paroles, il se retenait. Parce-qu’il savait aussi qu’il n’était pas en position pour faire le moindre commentaire, pas de la manière qu’il aurait aimé pouvoir le faire, et que s’il voulait ressortir moins penaud de cette conversation qu’il n’y était entré, il allait devoir ronger son frein. « J’ai besoin de réfléchir sans que tu sois constamment sur mon dos, Ruben. » Il mordit l’intérieur de sa joue: il n’était jamais sur son dos, elle ne voulait jamais le voir, elle l’évitait en permanence, il n’avait même pas le droit de l’approcher sans qu’elle se mette à crier au scandale. « Je déteste ce que tu as fait de moi, cette femme qui se laisse déborder par des émotions faiblardes. » Il détestait ce qu’ils étaient devenus tout court, si ça pouvait la rassurer - mais une fois de plus, il garda le commentaire pour lui. « Une personne, c’était déjà trop, mais deux… Tu as perdu le droit de m'imposer quoi que ce soit. » - « Je t’impose rien là, je te demande pourquoi l’option a même pas été envisagée. » Parce-que clairement, elle n’avait jamais prévu un seul instant de partir avec lui. « Je devrais même pas avoir à te le demander, cesse de tout faire tourner autour de toi. » Il claqua les mâchoires, et se remit à ronger son frein. Forcément qu’il allait faire tourner ça un minimum autour de lui, elle se mettait le doigt dans l’oeil si elle ne s’était pas imaginée un seul instant un minimum les choses comme ça avant de mettre les pieds sur place.
« Je ne suis pas cruelle à ce point. » Il releva son regard vers elle - celui de chien battu auquel elle aurait cédé en un instant avant -, parce-qu’il savait qu’elle pouvait l’être si elle l’avait envie; pas qu’elle était fondamentalement cruelle, mais face à lui il l’avait déjà vu l’être. « On aura probablement pas beaucoup de service, mais j’essayerais, d’accord ? » Il gardait son regard dans le sien, et Dieu qu’elle pourrait y lire surement toutes les choses qu’il taisait parce-qu’il les savait en rien adaptées.
« J’ai besoin de faire le point loin d’ici, sans que personne n’intervienne dans le processus et sans avoir envie de te voir constamment. » - « Comme si Diego allait pas intervenir dans le processus. »
Oh, qu’il aurait aimé avoir un peu plus de contrôle sur ses réflexions, parce-que l’autre moitié des paroles de Nina lui étaient destinée et n’étaient pas mauvaises; c’était son comportement à lui qui l’était et sa jalousie qui le rongeait de l’intérieur qui ne saurait s’empêcher de prendre le pas sur le reste. Le pire était que pour une fois, il n’en avait pas après Diego personnellement: ça aurait été n’importe qui d’autre à sa place que ça aurait été la même chose. Refermant lentement ses mains en poings, ces dernières toujours apposées sur le comptoir de la cuisine, il baissa le regard; ce n’était pas comme ça qu’il se devait de réagir, il le savait, mais Dieu que c’était compliqué de refréner le naturel quand il savait si bien revenir seuil au galop. « Je vais avoir envie de te voir constamment, moi. » Il avait presque murmuré du bout des lèvres ces paroles là - elle n’en aurait pas grand chose à faire que ce soit le cas, comme elle n’en avait déjà pas grand chose à faire ici. « Tu partirais quand ? » Il rangeait dans un coin de son esprit tout le discours sur le fait que partir loin ne changerait pas leur manière de communiquer bien au contraire, que ça changerait pas le passé non plus pour se concentrer sur des choses auxquelles il pouvait obtenir réponse pour de vrai.
:
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
« Non, non, je sais. J’ai compris. » « Que ça ne reste pas qu’une théorie alors. »
Dans le fond, elle sait qu’il a compris. Elle le voit dans son regard et dans la manière désespérée qu’il a de vouloir la retenir. Mais comprendre ne veut pas dire mettre en pratique. Et s’il s’épuise à lui déclarer son amour, jamais il n’a prononcé le moindre désir de couper les liens avec les deux autres personnes qui partagent sa vie. S’il pense l’endormir avec des "je t’aime", elle ne pense qu’à tout ce qu’il n’a jamais su lui dire depuis le début de cette histoire. Jamais il n’a promis de tout arrêter, allant même jusqu’à avouer des sentiments pour la connasse qu’il continue probablement à voir maintenant qu’ils ne vivent même plus sous le même toit. Elle n’entend que les silences qu’il laisse autour de cette question, que les promesses qu’il n’a même idée de lui partager. Ruben cherchait à sauver les apparences tout en étant persuadé de pouvoir conserver toute sa basse-cour. Elle le laisse croire pour le moment, elle prendra le temps de la réflexion, loin de son regard suppliant et des obligations qui la maintiennent sur un pied fragile. « Je t’impose rien là, je te demande pourquoi l’option a même pas été envisagée. » - « Tu te poses sincèrement la question ? » Pourquoi est-ce qu’elle voudrait passer tout un mois avec lui alors qu’il a fait d’elle la femme la plus cocue de Brisbane ? « Si tu veux un petit chien qui reste collé à tes pieds, Ambrose fera le job. » Elle avait compris dans le discours du jeune homme que Ruben n’avait qu’à claquer des doigts pour qu’il se ramène la queue entre les jambes en attendant un peu d’attention de sa part. S’il pense que Nina se range dans la même catégorie, il devrait repenser sa stratégie.
« Ecoute moi, Ruben. » Elle ne se répétera pas une deuxième fois, il ferait mieux d’être attentif. « Je sais pas avec quelle illusion tu te berces si tu penses que je vais te pardonner tout ce que tu m’as fait. » Elle l’avait envisagé, quand elle ne pensait encore qu’il n’y avait qu’une autre femme et que cela n’avait pas réellement duré. Maintenant qu’elle connaît toute la vérité, les choses ont bien changé. « Tu m’as menti, t’as joué avec mes sentiments pour toi, tu m’as humiliée, tu m’as fait du mal comme jamais personne ne s’était permis de le faire. » Il a détruit une part d’elle et si Nina cherche à maintenir les morceaux entre ses paumes, bientôt tout ira s’exploser au sol. « Et je ne te laisserais plus jamais la liberté de le faire. » Une part d’elle se bat encore avec ses sentiments pour lui, mais c’est un combat qu’elle préfère taire, il n’a pas besoin de savoir, il pourrait penser qu’il a encore une chance. « T’as une vie parfaitement remplie quand je suis là, maintenant t’auras plus à mentir, je serais même pas en ville, amener les ici si ça te chante, j’en ai plus rien à faire. » Qu’elle n’apprenne pas que ce soit le cas, alors qu’elle chérie encore tellement cet appartement et les souvenirs qu’il renferme. Mais Ruben se permettra, elle le sait, il ne se gêne de rien depuis bien trop longtemps. « Je te donnerais des nouvelles, mais laisse-moi partir. J’en ai besoin. » Est-ce qu’il allait au moins entendre sa requête ou simplement se contenter de chouiner parce qu’il n’a plus son jouet préféré sous la main ?
« Comme si Diego allait pas intervenir dans le processus. » Elle s’amuse presque de sa jalousie maladive. « Tu veux te rouler par terre aussi ou la petite crise est finie ? » Elle le trouve pathétique. Si auparavant sa jalousie avec quelque chose d’excitant, elle ne voit désormais que l’image d’un homme qui ne supporte pas partager, mais qui ne se dérange pas pour aller butiner ailleurs. Un manipulateur. « Je vais avoir envie de te voir constamment, moi. » Qui use de belles paroles. « Habitue-toi, ce n’est que le début du reste de ta vie. » Elle était venue en cherchant l’apaisement, il avait provoqué sa colère avec ses réflexions déplacées. Et même si elle use de tout son mordant pour répondre, en étant assez attentif, Ruben pourrait entendre son cœur qui explose au vol. Elle n’avait jamais voulu tout cela, il était supposé être le reste de sa vie, ils se l’étaient promis.
Un instant, on n’entend plus que le bruit de leurs couverts sur les assiettes. Nina n’a pas réellement faim, mais elle mange un peu, il avait fait son plat favori finalement. « Tu partirais quand ? » - « Fin de semaine prochaine. » Tout est prévu avec l’hôpital, ils ont récolté du matériel dans tous les services, organisé les boîtes et tout le nécessaire. « Les enfants attendent depuis des mois. » Elle ne part pas pour le punir, elle part se trouver un but, ailleurs, loin de son couple, loin des blessures qu’il lui a infligées. Elle part pour réparer les autres en espérant se trouver quelques bandages pour elle. « Et le chef de service a salué l’initiative. » Il sait à quel point c’est important, le poste qu’elle vise et les années de travail qu’elle a donné pour en arriver là. Il reconnaîtra au moins cela.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
« Que ça ne reste pas qu’une théorie alors. » Mais la théorie était souvent si loin de la pratique, les deux allant de paire et tant l’une contre l’autre.
« Tu te poses sincèrement la question ? » Le pire était que oui, il se posait sincèrement la question; il pouvait comprendre pourquoi il n’avait pas choisi pour être celui l’accompagnant à l’autre bout du monde pour pratiquer la médecine, mais ce n’était pas pour autant qu’à ses yeux était là la seule explication valable et recevable. Elle aurait pu lui proposer, elle aurait pu lui demander s’il désirait tout lâcher pour embarquer avec elle le temps de quelques semaines, elle aurait pu prendre en compte que partir loin ne leur permettrait pas de parler et d’aborder les sujets qui posaient problèmes facilement, correctement. Il comprenait que c’était justement parce-que ces sujets là posaient problème qu’elle partait, mais il était plutôt du genre à ne pas fuir devant une discussion, un débat - malheureusement pour lui, d’ailleurs, car ce n’était pas toujours pour lui rendre servir. « Si tu veux un petit chien qui reste collé à tes pieds, Ambrose fera le job. » A cette remarque là, à cette réflexion là même, sa langue claqua contre son palais alors que sa mâchoire se décalait légèrement et qu’il se devait d’enfoncer ses dents dans sa langue pour ne pas dire le moindre mot. Ce n’était pas là quelque-chose qu’il supportait entendre - Ambrose n’était pas un petit chien, il n’était pas quelque-chose que l’on pouvait siffler pour garder au pied et il n’appréciait en rien que ce soit de cette manière là qu’elle l’introduise de nouveau dans la conversation. Mais à sa place, aurait-il réagi autrement ? Aurait-il eu d’autres réponses moins agressives ? Se serait-il montré plus malin, moins dur ? Il savait que ce n’était pas le cas et n’importe qui d’autre à la place de Rose en aurait pris pour son grade s’il s’était retrouvé à la place de Nina; mais parce-que là ça le concernait lui et qu’elle attaquait quelqu’un qu’il aimait, le goût amer était dur à avaler. Lentement, mais surement, il resserra les dents les unes sur les autres, serra les mâchoires pour ne pas échapper un commentaire qui ne serait pas en sa faveur, mais dans son regard étaient repérables plutôt aisément les marques de colère et de blessure qui ressortaient face à ce simple commentaire.
« Ecoute moi, Ruben. » Il releva son regard pour l’accrocher aussi fort que possible au sien. « Je sais pas avec quelle illusion tu te berces si tu penses que je vais te pardonner tout ce que tu m’as fait. » Celle de l’amour qu’il lui portait malgré tout. « Tu m’as menti, t’as joué avec mes sentiments pour toi, tu m’as humiliée, tu m’as fait du mal comme jamais personne ne s’était permis de le faire. Et je ne te laisserais plus jamais la liberté de le faire. » Il sentait son coeur se serrer dans sa poitrine, tant qu’il en peinait presque à respirer. Parce-que même si ces paroles là n’étaient peut-être que faites pour lui faire du mal, non seulement elles étaient efficaces et en plus elles permettaient le double-sens - parce-que que voulait-elle dire quand elle soulignait qu’il n’aurait plus l’occasion de lui faire du mal ? Etait-ce là une façon de lui dire qu’elle tirait un trait définitif sur eux ? Non, cela ne pouvait pas être ça - c’était son cerveau paniqué qui sur-interprétait les paroles qu’elle lui adressait, à cause des émotions qu’il pouvait ressentir. C’était là une explication bien plus rationnelle, bien plus scientifique aussi; peut-être que cette idée là lui permit de faire ralentir son coeur un peu. « T’as une vie parfaitement remplie quand je suis là, maintenant t’auras plus à mentir, je serais même pas en ville, amène les ici si ça te chante, j’en ai plus rien à faire. » Oh come on, seriously, que semblait souligner le regard qu’il lui lançait - il retint de rouler ses yeux dans ses orbites. S’il y avait bien un point sur lequel ils se rassemblaient ici, c’était d’être professionnels dans l’art d’être dramatiques. Il ne comptait ramener personne avant ici, il ne commencerait pas parce-qu’elle n’était pas là et qu’elle lui donnait une pseudo-autorisation - il savait en plus que c’était là des paroles dans le vent. « Je te donnerais des nouvelles, mais laisse-moi partir. J’en ai besoin. » Il avait surtout envie de l’entourer de ses bras et de ne plus jamais la laisser s’échapper à ces derniers.
« Tu veux te rouler par terre aussi ou la petite crise est finie ? » Là, il ne s’empêcha pas de rouler ses yeux haut et fort. « Non, c’est bon. » Qu’il siffla presque entre ses dents; la remarque avait été plus forte que lui, il saurait être plus sage désormais.
« Habitue-toi, ce n’est que le début du reste de ta vie. » Hors de question - ce n’en était même pas une question pour lui. Ruben n’avait aucunement l’intention de faire en sorte qu’elle lui manque le reste de sa vie, ce n’était pas de cette manière que les choses étaient supposées se passer.
S’il avait mille et un autres commentaires qui lui brulaient les lèvres, il savait aussi repérer les signe signes lorsqu’il se devait de la mettre en veilleuse. Et après tous les commentaires qu’elle venait de lui faire et la seule remarque que lui s’était permis - qui n’était pas passée, il comprenait, ne reprochait pas réellement -, il se devait de baisser un peu la tête et simplement se contenter de ce qu’il pouvait recevoir. Nina savait très bien ce qu’elle faisait, ou au moins elle savait où elle se devait d’aller et ne pas aller pour que cette conversation mène là où elle voulait se retrouver; et c’était malheureusement là où il la retrouverait puisqu’il n’était pas en position de négocier. Elle voulait partir: qu’elle parte. Il avait l’impression de sentir son coeur se déchirer de savoir que c’était lui qu’elle fuyait, que c’était à cause de lui qu’elle partait, mais quel argument avait-il réellement à son avantage ? Aucun: c’était ça la réponse. « Fin de semaine prochaine. » Peut-être qu’il reposa son verre avec un peu plus de force qu’il ne l’aurait voulu, surtout pris de court par cette réponse et la finalité proche de ce délai dont il n’avait pas conscience avant quelques jours plus tôt. « Les enfants attendent depuis des mois. » Et qui était-il pour se plaindre si des enfants attendaient à côté, hein ? « Et le chef de service a salué l’initiative. » Bien sur qu’il avait salué l’initiative, bien sur que l’argument comme quoi cela ferait une belle entrée dans son CV était une carte, un atout qui n’étiat pas négligeable face à Ruben. Il reprit son verre pour le terminer d’une traite avant de se lever de table en embarquant leurs assiettes - ils ne les termineraient pas de toute manière, elle prétendait avoir de l’appétit pour lui montrer une certaine pitié et lui mangeait pour combler un vide qui commençait à se creuser à l’intérieur. « Il allait forcément te dire que c’était une bonne idée. Même moi je suis pas assez idiot pour te dire le contraire. » Il l’était pour bien d’autres choses, mais pas quand cela concernait la carrière et le moindre virage que cette dernière pourrait prendre; ce genre d’initiative pourrait être un élément clef plus tard pour elle.
Face à l’évier, les assiettes posées dans ce dernier de manière négligée, Ruben secouait quelque peu sa tête de gauche à droite. Il ne se reconnaissait pas: lui qui avait pour habitude d’avoir la réplique parfaite même si piquante pour toute situation se retrouvait sans voix. Ce n’était pas une bonne chose, non - mais c’était quelque-chose contre quoi il ne pouvait lutter, pas aujourd’hui. « Ils ont de la chance de te recevoir, là-bas. » Parce-que ses capacités en tant que médecin étaient à saluer, certes, mais pas que: « De pouvoir profiter de ta présence pendant tout ce temps là. » Un temps pendant lequel lui n’obtiendrait que son absence. Il l’avait mérité, là où il avait fui sa présence dès que l’occasion lui avait été présentée; mais il était davantage facile de se rendre compte ce qui était acquis lorsque ce droit nous était retiré. Se retournant, il déglutit avec peine, chercha le regard de sa femme du sien. Et, dans un mouvement fébrile et quelque-peu tremblant - ce qui était loin, très loin de coller à tout ce qu’il était -, il leva une main tremblante vers elle lui demandant silencieusement de venir vers lui, de venir à lui, de venir contre lui. Ruben ne bougerait pas du bord du meuble contre lequel il était apposé, parce-qu’il savait qu’il ne pouvait pas imposer à Nina ce geste, mais il bouillonnait de peine et d’impatience de savoir si elle allait l’accepter. Juste là, juste un pas, juste une éteinte; un quelque-chose qui montrait que malgré tout, elle n’était pas totalement décrochée de ce qu’ils avaient un jour été - là où ses paroles soulignaient avec un marqueur un peu trop épais que c’était le cas, chose qu’il ne souhaitait pas prendre au sérieux. « S’il te plait… » Qu’il murmurait, qu’il soupirait, qu’il implorait. Il ne méritait rien de ça, ses doigts ayant l’impression de tenter de s’agripper à une surface avec aucune prise, la pulpe de ces derniers glissant sur le rebord. Elle était dans son droit de faire demi-tour sans lui demander son reste, mais la plus grande partie de Ben espérait qu’elle ne le fasse pas. S’il te plait, que chaque parcelle de son être hurlait en silence désormais.
:
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente et deux ans (21.05.92) STATUT : she's a real tough kid, she can handle her shit, she can do it with a broken heart MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : au #404 water street, spring hill, avec ruben et leurs deux chats (et toujours pas d'enfant) POSTS : 4125 POINTS : 160
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (09)diego #3 › clarence #1 › midas #1 › diego #4 › landry #1 › jo #1 › marceline #1 › ruben #12 › oscar #1 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle entend chaque inflexion dans sa voix, perçoit le moindre mouvement de sa mâchoire. Elle devine que la conversation lui demande de ronger son frein. Elle possède l’avantage, si Ruben s’emporte, s’il défend Ambrose ou ses propres actions, elle n’aura qu’à se lever pour lui dire au revoir. Dans toute cette situation, une seule vérité semble tenace : Ruben ne veut pas la voir s’en aller. Elle a du mal à comprendre tant rien de tout cela ne possède la moindre logique. Il passe son temps à voir d’autres personnes dans son dos, il s’amourache d’une autre et pourtant, il insiste, signe et persiste : elle est la femme de sa vie. Les termes lui font tourner la tête. Elle a toujours aimé l’entendre parler ainsi, trouvant dans sa voix cette constante qui ne laissait pas de place au doute. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui ? Elle n’en aura probablement jamais la réponse. Ruben pense être dans son bon droit, usant d’arguments qui s’épuisent avec le temps, mais qu’elle laisse passer pour avoir la simple possibilité de retorquer. Elle ne retient plus les mots, balance ce qui pèse sur son cœur, dessine les contours d’un futur qu’il n’a pas prévu et qu’il n’accepte pas. Au milieu de tout cela, jamais il ne cherche à promettre de faire mieux. Jamais il ne s’élance en suppliant, jurant qu’il ne verra personne d’autre qu’elle. Il l’aime, mais avec des conditions et des caprices d’enfants. « Non, c’est bon. » Il s’entête à répondre, pour avoir le dernier mot, toujours. Elle le laisse gagner, c’est lui le minable dans l’histoire après tout.
« Il allait forcément te dire que c’était une bonne idée. Même moi, je suis pas assez idiot pour te dire le contraire. » Elle pourrait presque applaudir l’exploit, mais se contentera d’un haussement d’épaule. Elle n’attend pas son avis. Elle sait, ce qu’il va lui reprocher, ce qu’il tiendra comme discours. Elle a choisi de fuir. Chacun son point de vue. Pour elle, ce voyage paraît être la seule issue, cette petite lueur d’espoir qui lui permet de garder la tête haute. Elle a besoin de cela, besoin de se retirer, pour penser, pour faire le point. Loin de Ruben. Pour la première fois depuis sept ans, loin de lui, vraiment.
Sa chaise racle sur le sol, les couverts font un bruit d’enfer en tombant dans l’évier, tout est trop bruyant autour de ce silence qui les englobe. Sous ses yeux, elle a la sensation d’assister à une chute. Celle des épaules de Ruben d’abord, dans un soupir qui n’amène aucune réplique amère. Il n’est plus question de je t’aime, mais d’un silence qui lui glace le sang. Plus encore lorsqu’il se retourne enfin et qu’elle croise son regard. Il n’est plus question de jouer, le masque est également tombé dans le fond de l’évier. « Ils ont de la chance de te recevoir, là-bas. De pouvoir profiter de ta présence pendant tout ce temps là. » Elle voudrait rire, mais l’ironie de ses mots l’en empêche. À quoi est-ce qu’il joue encore ? Elle ne voit plus tant de sincérité dans sa fragilité, mais plutôt une tentative de manipulation. À tendre une main tremblante vers elle, cherche-t-il à l’attendrir ? Jamais elle n’a vu Ruben dans un tel état. Un seul souvenir lui revient en mémoire, la seule fois où elle l’a vu craquer, après le décès de Jackson. Le seul soir où il s’était autorisé à tout déverser dans ses bras. Elle avait cherché à le protéger du monde entier après cela. Ce soir, plus rien ne semble la toucher comme auparavant. « S’il te plait… » Et pourtant, cette main tendue s’agite sous son nez, la nargue, l’invite à se réfugier dans des bras qu’elle a tant chéri. Elle hésite. Une part d’elle hurle qu’il ne mérite rien, l’autre se demande si elle se sentirait encore en sécurité contre lui. La curiosité l’emporte alors qu’elle se lève et qu’elle s’approche. C’est comme deux animaux blessés qui se rencontrent. Elle n’attrape pas la main qu’il lui tend, mais entre dans un périmètre de proximité qui n’avait plus existé depuis des mois entre eux. Elle retrouve la familiarité des effluves de son parfum, la puissance de ses prunelles émeraudes. La chaleur de son corps est à portée de main. Il ne suffirait que d’un pas. Il se redresse et approche. Comme toujours, Ruben prend l’initiative, sans attendre. Il prend ce qu’il désire. Elle s’attendait à ressentir un soulagement, mais ne rencontre que de l’inconfort. Immédiatement dans son esprit ce jour, cette affreuse mélodie qui lui répète sans cesse qu’il a enlacé bien d’autres corps de cette manière. Son cœur se serre jusqu’à la douleur. Son refuge n’est plus. Par instinct ou habitude, sa main se pose sur la hanche de Ruben. Assez pour le forcer à reculer avec urgence. Elle ne peut accepter qu’il soit là, qu’il la touche, alors qu’il en a touché une autre avec la même envie de douceur. Cette simple pensée lui file la nausée. Leur regard se croise. Assez proche pour commettre un impair quand elle sent la chaleur de son souffle sur sa joue. La minute s’écoule sans que l’un ou l’autre ne se détourne. Elle s’approche, comme avant, pour mieux bifurquer vers son oreille. Ses doigts s’ancrent contre sa hanche cherchant à griffer sa peau au travers de son tee-shirt. « C’était toi le plus chanceux, tu m’avais tout entière avant de jouer avec le feu. » Ruben a voulu parier avec les enfers, il allait devoir récolter sa misère. « Profite de mon absence pour faire de l’ordre dans tes histoires, parce que Ruben… » Elle s’éloigne d’un pas, pour mieux plonger son regard dans le sien, qu’il voit à quel point elle est sincère. « Si tu veux garder ma présence dans ta vie, il est hors de question que les autres restent. » Ce sera elle ou eux. Cette fois, c’est elle qui tient l’ultimatum.
Sans un mot, elle file de la cuisine pour aller réunir ses affaires. Elle ne s’attarde pas. Quelques vêtements jetés dans la valise, deux/trois objets qui lui tiennent à cœur et l’affaire est bouclée. Elle retrouve Ruben dans la cuisine, il n’a pas vraiment bougé. « Merci pour le dîner. » Elle s’arrête un instant, un dernier, pour croiser son regard. Et pour avoir le dernier moment, elle conclut. « Je te dirais quand je suis arrivé là-bas. » Elle tiendra sa promesse, lui donner des nouvelles. En espérant que de son côté, Ruben fera le ménage dans ses relations. C’est la dernière chance qu’elle lui laisse.
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 12921 POINTS : 220
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : stairsjumper (avatar) › harley (profil gifs) › celebrpgifs (signature gifs) › starisjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: logements, spring hill.(c): beldamgifs (gif), luleaby (codage).
***
L’image de lui tendant une main tremblante - le pire comble pour un chirurgien - vers sa femme pour la supplier de s’avancer vers lui, de lui accorder un instant, une accolade seulement se devait d’être pathétique; il en était conscient, il acceptait que ce soit le cas malheureusement. Parce-que c’était Nina et qu’avant toute cette histoire, il n’avait jamais essayé d’être qui d’autre que lui même face à elle. Les cartes avaient été redistribuées en cours de route, mais ici ce soir il essayait au mieux de reprendre le contrôle sur celui qu’il avait pu être à ses côtés; aussi pathétique, aussi illusoire que cela pouvait-être. Aussi tardif, aussi, que cela pouvait-être. Il la vit hésiter, il la vit comme peser le pour et le contre une fois et encore une autre. Il aurait voulu lui dire quelque-chose pour qu’elle se laisse aller à son instinct qui lui criait clairement de rejoindre ses bras, ce terrain connu, de céder quelque-peu pour arrêter la lutte interne qui était perceptible dans son regard, ses gestes, sa posture. Il aurait voulu rajouter d’autres paroles pour lui dire encore une fois à quel point il était désolé, qu’il l’aimait, qu’il avait été idiot - des mots qu’il avait déjà prononcé encore et encore et encore parce-qu’il les avait en boucle dans sa bouche lorsqu’il était face à elle. Il aurait voulu savoir ce qu’il lui passait par la tête en ce moment même, qu’elle lui décrive la manière dont elle se sentait, ce qu’elle attendait de lui ici et maintenant. La liste des choses qu’il désirait en cet instant était assez longue pour que toutes les entrées ne soient pas décortiquées.
Ruben n’en fit rien, cependant, car il savait que sa place n’était pas de ce côté là des affaires; il savait qu’il ne pouvait se permettre de faire ou dire quoi que ce soit qui la pousserait à agir de manière qu’elle ne désirait pas. Il dépassait déjà les bornes en montrant la partie la plus meurtrie de lui tout en sachant qu’elle n’y serait pas indifférente - ils savaient tous les deux que ce n’était pas là sa manière habituelle de faire, même si elle ne pouvait deviner qu’il se retrouvait dans cet état de plus en plus ces derniers temps.
Il attendit qu’elle fasse le premier pas dans sa direction, de voir que ses barrières s’étaient quelque peu abaissées, qu’elle cédait un instant; ses yeux qui parcouraient chaque parcelle de son corps, qui guettaient chaque mouvement de ses formes remarquèrent directement ce changement et n’attendit pas une seconde de plus pour faire le pas et celui d’après qui manquaient pour arriver à sa hauteur, pour passer ses bras doucement autour de son corps qu’il percevait comme frêle là où il l’avait toujours solide, pour lentement apposer sa joue contre le dessus de son crâne, fermer les yeux et humer l’air pour emplir ses poumons de son parfum. Dieu, que ça lui avait manqué, qu’il avait l’impression d’être ramené à la vie après un long coma - quel idiot, mais quel idiot avait-il été. Toutes les informations ne lui parvenaient pas en cet instant, toutes les connexions ne se faisaient pas, mais ce qui pouvait ressortir de cet instant avec certitude c’était que s’il ne s’était pas rendu compte qu’il avait été idiot, de la sentir si fragile contre lui, de sentir son odeur le ramener à tant de souvenirs: c’était chose faite. Et comme il s’en était douté, aurait pu prédire s’il avait été nécessaire, ce ne fut pas là un rapprochement qui dura plus d’une demi-douzaine de secondes - peut-être davantage, mais la sensation était que les secondes avaient passée en un éclair - alors qu’il sentait déjà la main de Nina sur sa hanche lui demander silencieusement de reculer. Alors, il s’exécuta. Il relâcha son étreinte, ses mains glissant pour se poser sur ses bras comme s’il la soutenait; leurs regards à s’accrocher surtout, leurs souffles à s’entremêler dans l’espace réduit qui était la bulle dans laquelle ils s’étaient temporairement glissés. Oh, qu’il aurait pu rester des heures et des heures comme ça même si son coeur hurlait silencieusement à la mort à l’intérieur. Surtout lorsqu’elle se rapprocha avec sa seule volonté par la suite, pour glisser finalement son visage jusque son oreille; il avait arrêté de respirer pendant cette poignée de secondes, il avait senti son coeur autant accélérer que s’arrêter, recevoir du baume autant qu’être gelé sur place. Il ne savait trop s’il avait déjà la tête qui tournait avant d’en arriver à cet instant, mais il constatait sans trop de mal que c’était le cas présentement. « C’était toi le plus chanceux, tu m’avais tout entière avant de jouer avec le feu. » Les doigts de Nina qui se refermaient sur sa hanche, comme si elle refermait ses doigts autour de sa gorge, était presque une agréable douleur. « Profite de mon absence pour faire de l’ordre dans tes histoires, parce que Ruben… » Il sut que c’était la dernière fois qu’il l’aurait tout contre lui de cette manière avant un bon bout de temps - et que s’il n’était pas attentif à ce qu’elle avait à lui dire ensuite, qu’il ne jouait pas à l’élève modèle, ce serait peut-être la dernière fois tout court. « Si tu veux garder ma présence dans ta vie, il est hors de question que les autres restent. »
Les minutes qui suivirent lui parurent comme floues, le regard quelque peu perdu dans le vague; il vit Nina aller et venir dans l’appartement, la devinant mettre des affaires dans un sac dans la chambre avant de se tenir de nouveau devant lui dans la cuisine. Ses mains à lui s’étaient fermés en poings, ses jointures devenant blanches peut-être un brin de trop - ce n’était pas un accès de violence qu’il contenait, loin de là, mais davantage une vague d’émotions qu’il peinait à contenir tant il n’était pas habitué à ressentir ce genre de choses: la frustration, se retrouver au pied du mur, ne pas pouvoir choisir ce qu’il désirait. Toute sa vie, Ruben avait été le chef d’orchestre de son quotidien et aujourd’hui, il était mis en position où la négociation n’avait pas sa place au débat; autant dire que cela le laissait facilement pantois presque de manière idiote. « Merci pour le dîner. » Depuis quand devaient-ils se remercier pour ce genre de chose, là où elle composait normalement leur quotidien ? La line entre habitués et étrangers devenait de plus en plus fine, il la voyait presque s’effacer sous ses yeux - il aurait beau s’y accrocher pour ne pas qu’elle lui file entre les doigts que cela n’aurait pas d’effet. Les prunelles de Nina accrochèrent les siennes - voyait-elle dans ces dernières la détresse qu’il ressentait présentement à sentir le sol se fendre sous ses pieds ? « Je te dirais quand je suis arrivé là-bas. » Tant était si bien qu’il se retrouvait sans voix, le souffle coupé, la bouche quelque peu entre-ouverte sans être apte à lui dire ce qui lui pesait sur le coeur. Avait-il le droit, en réalité, de tenter de se raccrocher à la moindre chose ? Ruben s’entendit prononcer un maigre « Profites bien. » avant qu’elle ne s’évapore de son champ de vision; il n’eut même pas la force de lui redire qu’il aimait, cette fois-ci, comme s’il imprimait pour une fois que ce n’était pas ça qui changerait la donne ici. Il l’aurait voulu pourtant; tout comme il aurait voulu ne pas être la pâle copie de celui qu’il était en cet instant, ne pas être réduit au silence parce-que trop peureux de prononcer la moindre parole de travers.
Semer et récolter n’étaient pas deux choses avec une plaisance et une aisance similaires, malheureusement, et Ruben l’apprenait d’une manière qu’il aurait pu voir venir mais à laquelle il avait préféré ne pas se préparer. Alors qu’il entendit la porte d’entrée de l’appartement se refermer dans le sillage de Nina, il fit un pas ou deux en arrière pour venir percuter le cabinet de cuisine; se laissant glisser contre ce dernier, il finit assis sur le sol, les yeux fermés et la rage au coeur. Il était idiot, il avait joué à l’idiot - et s’il avait tiré les bons numéros pendant de nombreux tirages il semblerait que la roue de la fortune n’ait plus un arrêt favorable pour lui en réserve désormais.