ÂGE : 27 ans. Né le 7 janvier 1997 à Séoul en Corée. SURNOM : Sun c'est sa mère qui lui a donné ce surnom. STATUT : Célibataire pour son propre bien et surtout le bien de ceux qui pourrait le fréquenter. MÉTIER : Danseur étoile malheureusement en pause. Caissier par nécessité.. LOGEMENT : Chez son cousin Min-Kyung, dans le quartier de Redcliffe. Solution provisoire en attendant de trouver un vrai chez lui.. POSTS : 286 POINTS : 90
TW IN RP : mal être, traumatisme, agression sexuelle, pensées suicidaires, instabilité mentale.. TW IRL : aucun mais on peut toujours discuter.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : La couleur rouge le rend malade / Cat est son pseudo sur internet / A fait son service militaire / Hygiène de vie stricte / Coulrophobe / Peut devenir colérique / Ne supporte pas de s’endormir dans le noir / N’a parlé à personne de ce qui lui est arrivé à l’armée / Compte à l’envers quand le stress le gagne / Adopte des rituels pour ne pas perdre pied / Tatoué sur sa hanche gauche / Sa plus grande peur ne plus arriver à danser / N’est jamais tombé amoureux / Refuse d’admettre qu’il va mal et qu’il a besoin d’aide.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #000066 RPs EN COURS : ∆ Look forward ft Min-Kyung
Les heures s’écoulent, alternant les rythmes entre lent et rapide. Jouant des mini séismes au creux de la poitrine de Sung-jin en émoi. L’angoisse de cette nouvelle vie dans ce nouveau pays frappe de plus en plus fort au fur et à mesure que les heures se grignotent. Il a même pali une fois en vol. L’hôtesse lui a demandé si tout allait bien. Oui a t-il murmuré. Alors que tout son être crié : non. A t-il fait le mauvais choix ? Trop tard pour revenir en arrière, l’avion vient de se poser. Et l’angoisse lui donne mal au crâne. Tout va bien se passer c’est-il répété. Tout ne pourra pas aller plus mal c’est évident. Car tout va déjà mal. Très mal. Min-Kyung ne sait rien du mal être qui me ronge. Min-Kyung ne saura rien du mal être qui me ronge. Et ça rassure le danseur, du moins en surface, en dedans c’est l’auto destruction.
Sung-jin récupère sa valise et envoie un sms, d’abord à ses parents, même s’il n’a pas voulu d’un revoir à l’aéroport. Puis à son couins pour confirmer son arrivé sur le sol australien. Sa poitrine tremble, alors qu’il avance vers l’inconnu. Pourtant des horizons il en a vu, en a découvert avec allégresse et envie. Mais c’était avant quand la danse imprimait chacun de ses pas de son essence. Là elle martèle des chorégraphies intenses dans sa tête mais son corps ne suit plus. Son corps ne veut plus. Son corps est bloqué, prisonnier dans ce traumatisme qui ne cesse de lui revenir en pleine figure comme un boomerang. Son message obtient une réponse, Min-Kyung est venu l’attendre. Un maigre sourire efface ses traits fatigués. Une vague de chaleur vient caresser sa silhouette amaigrie. Il a eu peur de devoir faire le chemin jusqu’à Redcliffe seul. Le voilà rassurer, même si des craintes demeurent. Craintes qui s’effaceront, Sung-jin en est certain, au fil des semaines. Ne voulant pas imaginer que la situation ne facilitera en rien son intégration. Chacun des deux hommes ayant leur lot de problèmes. Et son sourire s’élargit quand il voit la silhouette de son cousin. Son pas se fait plus rapide.
En tout bon coréen Sung-jin salue en se courbant, même s’il a visité le monde, son éducation et ses racines restent ancrés dans ses veines. “ Annyeonghaseyo Min-Kyung hyung. ” Les premiers mots en coréen usent de respect et de politesse envers son ainé. Avant de passer dans un anglais irréprochable et de tendre sa main pour saluer d’une façon occidentale. “ Content d’être là et de te voir enfin. Encore merci de m’accueillir. Je me ferais discret promis. ” J’espère juste que l’agitation de mes nuits ne te dérangeront pas trop. Mais le danseur garde cette remarque pour lui, pas la peine de glisser sur un terrain d’inquiétude à peine arrivé.
Ils retrouvent la voiture, la valise et le sac sont mis dans le coffre. Et Sung-jin prend place côté passager, même s’il se plante au départ. Fichue conduite à gauche. Va falloir que je m’y fasse. Le trajet se déroule entre silence et banalités. “ Niveau décalage horaire et température je ne serais pas trop dépaysé. ” C’est une bonne chose, il a du mal à se remettre quand les heures s’additionnent ou se soustraient. Entre Séoul et Brisbane c’est une broutille, la mise dans le bain ne sera pas compliqué. Surtout qu’il attaque son travail dans une semaine, il ne peut pas se permettre d’être fatigué ou à côté de la plaque. Je le suis déjà assez. Sung-jin laisse son regard se perdre sur le paysage qui défile par la vitre. Il se familiarise avec la ville dans laquelle il va passer quelques temps. La durée est encore floue. Tout dépendra de tout. De lui surtout. De son adaptation. Du fait de pouvoir tirer un trait sur ce qui s’est passé. Pas oublié car impossible. La menace faite par Jinho ce jour là, de balancer la vidéo sur les réseaux sociaux, est toujours présente. Ancrée. Et les images que son cerveau fabrique, en passant sous le bandana rouge, trop pénibles.
Mais Sung-jin ne veut pas penser à cet horrible moment. Pas alors qu’il passe la porte de l’appartement de Min-Kyung. Et la première chose qu’il voit c’est une boule de poil …. orange. Son regard marque la surprise par rapport à la couleur. Avant de s’éclairer d’une nouvelle lueur. De celle qui s’était perdue depuis décembre 2023. De celle qu’il aurait aimé voir briller enfant quand il ramenait un chat abandonné à la maison. Priant de tout son être qu’on lui dise enfin oui. Mais ne récoltait qu’un non ferme. “ Tu as un chat !! ” Sa voix résonne d’éclat d’innocence; de fragilité et de sonorité d'enfance. Avant qu’il ne fasse ses premiers pas dans le lieu qui ouvrira au fil du temps des portes sur la vie de son cousin. Parce qu’au final que savent ils l’un de l’autre ? A part quelques informations données par leur mère respective. A part quelques renseignements notés dans leur échange sms. Pas grand chose. Mais à cette seconde, c'est plus le chat qu'il cherche sans même s'en rendre compte aux aguets de cette présence, qui de son ronronnement pourrait apaiser la tension qui agite son coeur. Comme lorsqu'une première fois vient tapisser la vie de toutes ses émotions intenses.
« Lorsque je danse je ne peux pas juger, je ne peux pas haïr, je ne peux me séparer de la vie. Je peux seulement être heureux et complet. »
Ho Min-Kyung
les ailes déployées
ÂGE : 35 SURNOM : Min STATUT : En couple avec Lincoln depuis le 4 novembre 2023 MÉTIER : Vétérinaire POSTS : 299 POINTS : 0
TW IN RP : Pression parental, homosexualité refoulé GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. RPs EN COURS : Starstruck ≈ Jayden Holmes
C’était une surprise. Min ne savait pas encore si c’en était une bonne ou une mauvaise. Tout avait commencé un an plus tôt environ quand sa mère l’avait harcelé pour qu’il recueille son cousin Sung-Jin à Brisbane. Il venait à peine de commencer son service militaire obligatoire, mais avait exprimé le désir d’aller en Australie pour y perfectionner son anglais. À l’époque, Min avait déjà trouvé cette décision extrêmement étrange. Sung mettait déjà sa carrière de danseur en pause pour son service, pour quoi la prolonger plus longtemps que nécessaire en venant en Australie à moins d’espérer y intégrer une troupe de danse. Min avait fait part de ses doutes, mais personne ne l’avait écouté, pas plus que lorsqu’il leur dit qu’il n’était peut-être pas la meilleure personne pour s’occuper de lui. Certes, il le connaissait un peu pour l’avoir vu à quelques reprises lors de ses voyages en Corée du Sud, mais ils n’avaient jamais été particulièrement proches à cause de leur différence d’âge. Comme pour beaucoup de choses dans sa vie, on ne lui donna pas le choix. Lorsque Sung-Jin viendrait en Australie, il allait s’occuper de lui. Il n’irait quand même pas jusqu’à l’abandonner à l’aéroport? Heureusement, il restait beaucoup de temps à son service militaire et peut-être qu’il changerait d’idée d’ici là, évitant à Min de chambouler toute sa vie pour ça.
Pendant des mois, Min n’eut aucune nouvelle de son cousin et, pour être honnête, ça lui sortit complètement de la tête. Et lorsqu’il fit son coming out à ses parents, c’était évident qu’il n’aurait plus aucun contact avec sa famille à l’exception de sa sœur. Ainsi, lorsqu’il reçut un message de son cousin quelques semaines plus tôt, ce fut une surprise de taille. Sung désirait toujours venir en Australie et il espérait que Min était toujours d’accord pour le recueillir. À ce moment, il savait que la nouvelle s’était répandue à toute la famille. Si ses parents avaient voulu garder ça secret, Doo-na s’était assurée du contraire. Il était donc à peu près certain que son oncle et sa tante ne voudraient jamais que leur précieux fils soit en contact avec quelqu’un comme lui. Ou peut-être qu’il se trompait complètement et qu’ils n’avaient aucun problème à envoyer Sung chez lui. Min n’osait pas le demander à son cousin de peur d’être déçu une fois de plus. Ne voulant pas tourner le dos à l’un des rares membres de sa famille qui voulait lui parler, Min accepta aussitôt de l’accueillir même s’il manquait déjà de place chez lui. Techniquement, il avait deux chambres dans son appartement, mais Min possédait beaucoup de vêtements et sa garde-robe débordait largement dans la deuxième. Il réussit à tout dégager, mais sa propre chambre était maintenant encombrée plus que jamais. Avec un peu de chance, il aura acheté sa maison d’ici la fin de l’année et ça ne sera plus un problème. Ça où il cédait finalement à la pression et se séparait d’une partie de ses vêtements… Il préférerait qu’on lui coupe une main plutôt que d’en arriver là.
Le jour convenu, Min alla récupérer Sung à l’aéroport. Il restait quelques détails à régler, dont Link. Il venait un weekend sur deux à l’appartement. Avec la présence de Sung, ça risquait de nuire un peu à leur intimité. Surtout qu’après une semaine entière de séparation, ni l’un ni l’un n’avait envie d’être discret. Il en discutera avec son cousin en temps et lieu, pour l’instant il devait le ramener en un morceau chez lui. À l’instant où Min se présenta devant lui, le jeune homme se plia en deux. Il le salua de la même façon, lui aussi rompu aux mêmes règles de politesse.
« J’ai bien peur qu’à partir de maintenant, il te faille parler seulement en anglais. » Min s’approcha pour l’aider avec ses valises. « Je parle le coréen, mais si tu veux perfectionner ton anglais… » Il sourit, amusé. « Ne t’inquiète pas trop, je n’attends pas de toi que tu restes constamment dans ta chambre sans dire un mot. En revanche, il y a quelques petites choses dont je veux discuter avec toi, mais pas ici. » Ils se dirigèrent à la voiture où Sung-Jin se trompa et essaya de s’assoir du côté conducteur. La conduite ne se faisait pas du même sens en Corée du sud et en Australie. Min cacha son sourire et résista à l’envie de lui donner les clefs. Durant le trajet, ils échangèrent quelques banalités. Sung avait beaucoup changé depuis la dernière fois. C’était peut-être à cause du service militaire ou simplement du passage des années, mais il n’était plus tout à fait le même jeune homme de ses souvenirs, mais Min voyait encore le danseur étoile en lui. « Les hivers sont généralement plus chauds en Australie. Comme là, nous sommes en plein hiver et le printemps approche alors que Séoul se prépare pour l’automne… Ne t’inquiète pas, tu vas t’y faire. » Ça faisait beaucoup de choses à assimiler. Min ne pouvait même pas imaginer ce que ça faisait que de changer de pays et ainsi perdre tous ses points de repère. Il trouvait son cousin très courageux.
L’appartement était propre et bien rangé. Min avait pris le temps de préparer quelque chose à manger pour Sung si jamais il avait faim après ce long trajet en avion. Toutefois, la première chose que son cousin vit en passant la porte fut Saja qui se prélassait au bord d’une fenêtre. « Oui et elle s’appelle Saja. Je l’ai sauvé des égouts quelques mois plus tôt. Elle était très malade et je pensais la mettre en adoption après son rétablissement. Finalement, je l’ai adopté. Elle est un peu… spéciale. Selon Link, elle pourrait voir les fantômes. Elle a la manie de fixer un coin d’une pièce sans bouger et, soudainement, elle va commencer à courir partout. Saja a l’habitude de dormir dans la chambre que tu vas occuper. Elle risque de miauler à la porte si tu la fermes. J’espère que ça ne te dérangera pas. »
Jeong Sung-jin
ÂGE : 27 ans. Né le 7 janvier 1997 à Séoul en Corée. SURNOM : Sun c'est sa mère qui lui a donné ce surnom. STATUT : Célibataire pour son propre bien et surtout le bien de ceux qui pourrait le fréquenter. MÉTIER : Danseur étoile malheureusement en pause. Caissier par nécessité.. LOGEMENT : Chez son cousin Min-Kyung, dans le quartier de Redcliffe. Solution provisoire en attendant de trouver un vrai chez lui.. POSTS : 286 POINTS : 90
TW IN RP : mal être, traumatisme, agression sexuelle, pensées suicidaires, instabilité mentale.. TW IRL : aucun mais on peut toujours discuter.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : La couleur rouge le rend malade / Cat est son pseudo sur internet / A fait son service militaire / Hygiène de vie stricte / Coulrophobe / Peut devenir colérique / Ne supporte pas de s’endormir dans le noir / N’a parlé à personne de ce qui lui est arrivé à l’armée / Compte à l’envers quand le stress le gagne / Adopte des rituels pour ne pas perdre pied / Tatoué sur sa hanche gauche / Sa plus grande peur ne plus arriver à danser / N’est jamais tombé amoureux / Refuse d’admettre qu’il va mal et qu’il a besoin d’aide.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #000066 RPs EN COURS : ∆ Look forward ft Min-Kyung
Sung-jin aurait aimé que le voyage soit plus long. Sung-jin aurait aimé que le voyage soit plus court. Sung-jin aurait aimé ne pas avoir à prendre cette solution. Genre retrait quand la bataille semble perdue d’avance. Parce que c’est ce qu’il ressent le danseur face au blocage que son corps lui impose depuis plus de neuf mois. Il aurait aimé pouvoir, à peine sorti de l’armée, de l’enfer, retrouver ses chaussons et la scène. Sentir la danse l’habiter et vibrer comme une vague géante au fond de ses tripes. Mais rien … Que du vide. Un vide douloureux et horrible à encaisser. Un vide fait d’ombres trop sombres. Un vide qu’il voudrait voir disparaitre pour n’être comblé que par le bonheur de danser, encore et encore. Quitte à finir ivre à trop tourner, à trop sauter. Mais rien de tout cela ne se passe. RIEN. Alors plutôt que finir dingue, il a sauté dans un autre vide, celui de l’inconnu et de franchir une nouvelle frontière. De se lancer un nouveau défi. De faire face à son cousin dont le souvenir est fait de brèves rencontres. Cousin qui avec son annonce a mis le chamboulement dans la famille entière. Ce qui renforce ses peurs voraces. Et lui fait dire qu’il doit mettre en retrait, entre parenthèse son attirance pour les hommes. Que sa priorité c’est de retrouver la foi de danser. Le reste … Le reste c’est une broutille, même si cette broutille pourrait bien aussi lui pourrir la vie. Parce que pas toujours évident de cacher une attirance; La dernière lui a joué un sale tour de con. De quoi le refroidir un peu plus pour la suite.
Alors quand Sung-jin se retrouve face à Min-Kyung, il fait bonne figure, sourit et se comporte comme un parfait coréen. Papa et maman l’ont bien éduqué. Et certains principes sont accrochés à ses baskets comme son ombre est accrochée à sa silhouette. On efface pas en quelques battements de mains ce qui a été imprimé dans le crâne durant presque 30 ans. Et il a la sensation de prendre une claque aux mots de son cousin, rien de méchant pourtant, juste des évidences à mettre à pratique pour que son intégration ne soit pas compliquée. Il a déjà assez à gérer avec les fantômes de son passage à l’armée qui lui tombent dessus. Souvent .. Trop souvent et sans prévenir. Va falloir que je fasse gaffe si je ne veux pas m’en prendre plein la tronche. “ Difficile de se débarrasser des reflex innés. Même si j’ai beaucoup voyagé ils reviennent au galop. ” Il se sent légèrement gêné, un peu idiot aussi. A quoi je m’attendais au final ? A une embrassade ? A une belle accolade ? Min doit se douter que les parents de Sung l’ont défoncé, verbalement parlant. Ce qui est le cas, mais le danseur ne dira rien, ou s’il en parle il minimisera le réel impact de la discussion au sujet du coming-out de son cousin. Les propos tenus pouvant blesser même un homme solidement constitué. “ Ce n’est pas mon intention de rester constamment dans la chambre. ” Même si certains jours il va falloir qu’il se file des coups de pied aux fesses pour sortir en fonction des nuits qu’il passera. “ Je compte visiter. De plus j’ai trouvé un boulot. “ J’aurais peut être du me taire sur ce fait, que va dire Min quand il saura que je vais être caissier. Un mensonge, viendra surement agrémenter cette fatale vérité. Je ne peux plus danser, serait trop compliqué à dire. “ Ok je te suis. ” Est ce que les petites choses à régler feront que chacun gardera ses distances ? Est ce que je suis indésirable au final ? Ma venue est telle un fardeau pour mon cousin ? Une obligation ? Et lui en forçant la chose, au lieu de renoncer après l’annonce, n’a fait qu’enfoncer le clou. Il en perd même le sens des réalités de la vie se plantant de côté pour prendre place dans la voiture. Je commence bien. “ Oui je n'ai aucun doute sur le fait de me faire aux changements de climat. ” Il y a des choses bien plus difficile à accepter qu’un changement de température lié au fait que les saisons ne sont pas pareille entre la Corée et l’Australie.
Et une nouvelle fois le temps vacille entre longueur et lenteur, laissant Sung-jin se perdre dans ses pensées et sur la vision de la ville qui titille son regard au travers de la vitre. Est ce que je me suis embarqué dans une galère encore plus imposante que celle que mon corps me fait subir ? Et la porte s’ouvre. Sur le nouvel espace dans lequel il va vivre durant .. Il ignore combien de temps. C’est un peu sa reprise de la danse qui donnera le tempo. L’espoir que tout revienne vite reste ancré au cœur. Même si neuf mois se sont déjà écoulés sans qu’il ne les voit passer. Ou qu’il les voit s’égrainer trop doucement. Là aussi sur ce temps il n’arrive pas à mettre de mesure. Pris dans une bousculade permanente qu’il voudrait voir stopper. Et ce n’est pas la propreté des lieux, ou la décoration qui attire l’œil du danseur. Mais une boule de poil qui fait éruption dans son champ de vision. Il en oublie même de se déchausser. Sa mère l’aurait réprimander avec force.
“ Saja c’est joli. ” Sung-jin écoute avec attention les détails sur la chatte donnés par son cousin, il peut sentir dans le son da sa voix tout l’amour qu’il porte à l’animal. Peut être même que le regard qu’il pose à cette seconde est un peu comme celui d’un gosse qui boit toutes les paroles de son ainé. Ce qui est un peu le cas, la différence d’âge entre n’est pas énorme mais elle existe et avec elle tout un respect s’inscrit. “ C’est cool que tu l’es gardé après l’avoir soigné. ” Il se quitte enfin ses chaussures. “ Enfant je voulais sauver tous les chats de mon quartier ma mère n’a jamais voulu qu’un passe la porte. ” On sent tous les regrets qu’avait pu engendrer ce fait. “ Et je n’ai pas peur des fantômes. ” Sauf de ceux qui lui ont pourri sa vie mais eux ne devraient pas débarquer dans l’appartement de son cousin. En plus les coupables ne sont pas morts, enfin pas qu’il ne sache. “ Non pas du tout, je laisserais la porte entrouverte. Après tout elle est chez elle ici, je suis l’intrus à moi de me plier à vos habitudes pas le contraire. ” Là aussi tout est question d’éducation. Faire passer les hôtes en premier, ne pas déranger, se faire discret. “ J’espère sincèrement que ma venue ne te pose pas de problème. Parce que je peux trouver une autre solution si c’est le cas. Du genre hôtel ou Airbnb. ” Même si le danseur sait que ce serait la porte ouverte à la débandade de ses pensées sombres. Mais il ne veut pourrir l’existence de personne, ses problèmes personnels lui sont propres et ne regardent personne. Il est d’ailleurs resté muet sur le traumatisme qui s’infiltre avec plus de force sous sa peau. En parler réduirait les dégâts mais il persiste et signe en gardant pour lui ce pan de sa vie privée. Jusqu’à quand ?
« Lorsque je danse je ne peux pas juger, je ne peux pas haïr, je ne peux me séparer de la vie. Je peux seulement être heureux et complet. »
Ho Min-Kyung
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En vérité, Min était sans doute le plus susceptible des deux à vouloir parler en coréen, car il ne voulait pas perdre ses acquis non plus. Il n’avait plus autant d’occasions de le parler maintenant. Même avec sa sœur, ils discutaient dans un drôle de mélange d’anglais et de coréen qui ferait pleurer le linguiste le plus endurci. En parlant, Min surveillait les réactions de son cousin qui paraissait détaché et distant. C’était surement dû à la fatigue du voyage. Sung-jin lui confirma qu’il n’avait nullement l’intention de rester enfermé durant son séjour et qu’il s’était même trouvé un petit boulot. « Vraiment? Tant mieux! Je m’étais un peu renseigné comme ça avant ton arrivée. Il y a un café non loin d’ici qui serait intéressé si jamais ton travail ne te convenait pas. » Min y passait tous les jours et le propriétaire lui faisait confiance depuis qu’il avait soigné son chien mordu par une tique paralysante l’été précédent.
Saja était plus que ravie par l’attention qu’on lui donnait et l’intérêt de son cousin pour la chatte n’échappa pas à Min. Il était content, car son emploi du temps le gardait de longues heures en dehors de son appartement et c’était un peu pour cette raison qu’il avait hésité avant de l’adopter. La présence de Sung-jin lui donnerait un peu de compagnie même si la chatte était capable de s’occuper en son absence. Min n’avait pas lésiné sur les dépenses et il y avait un arbre à chat dans chaque pièce avec une fenêtre, permettant à Saja d’observer l’extérieur à sa guise et une abondance de jouets qu’il devait régulièrement récupérer de dessous le canapé. « On dit que les chats choisissent leur propriétaire et je ne compte plus le nombre de personnes qui se sont présentées à la clinique avec un chat trouvé. Honnêtement, je doutais de pouvoir la soigner. Elle était vraiment mal en point, mais elle est passée au travers. Après deux nuits à me réveiller aux trois heures pour surveiller son état, je ne pouvais quand même pas la confier à quelqu’un d’autre. »
Ça ne surprenait pas Min que la famille de Sung ait toujours refusé d’avoir un animal de compagnie. Ses propres parents n’avaient jamais cédé aux demandes de leurs enfants pour en avoir un. Min était vétérinaire et il dédiait sa vie à soigner les animaux de compagnie, mais Saja était le premier qu’il possédait. Contrairement à tous ses collègues qui avaient grandi au milieu des animaux, Min était une exception et rien ne le destinait à faire ce métier.
« Tu n’es pas un intrus ici et tu es le bienvenu. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites. » Min marqua une pause, les sourcils froncés. Il voulait ajouter quelque chose, mais ne savait pas comment s’y prendre. En fait, c’était surtout extrêmement gênant. « Il y a quelque chose que j’aimerais clarifier avec toi si tu veux bien. » Il pinça les lèvres. Min n’avait pas d’autres choix que d’y aller franchement. « Je suppose que tu sais à propos de ce qui s’est passé entre mes parents et moi, le fait que je sois… homosexuel. Je suis raisonnablement certain que tes parents sont au courant aussi. Du coup, j’aimerais savoir si je dois m’attendre à recevoir un appel téléphonique de tes parents mécontents qui ont peur que je te pervertisse et fasse de toi un monstre. » Il grimaça. « Désolé… Disons que depuis que j’ai osé parler, je n’ai plus aucun contact avec le reste de la famille sauf Doo-na. Il y a quelques mois, quand on m’a dit que tu pensais venir t’installer ici, tout le monde était heureux à l’idée que je te prenne sous mon aile. Aujourd’hui, je doute que ce soit le cas. Du coup, ça me surprend un peu de te voir ici et je ne sais pas si je dois être soulagé qu’il y ai une autre personne de la famille qui accepte de me parler ou inquiet. » Il sourit tristement. « Les derniers mois n’ont pas été faciles. »
HRP:
Doo-na, c'est la soeur de Min. Donc également la cousine de Sung-jin. Elle vit à Seoul avec son mari et leur fils.
Jeong Sung-jin
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Sung-jin balloté par ses émotions, celles qu’il essaie de gérer, celles qu’il n’arrive pas à cerner, celles qui le mettent à mal, celles qui font battre son cœur avec plus de joie que les précédentes. Sung-jin qui ne sait pas trop comment se comporter, pas à cause de ce qui a été dévoilé peu de temps avant son départ. C’est du domaine de la vie privée de son cousin et il estime que personne. Même si l’aveu incommode .. N’a le droit de juger et de condamner. Et lui moins que les autres vu qu’il n’a pas le courage de faire face à ses propres attirances. Lui qui navigue en eaux troubles et qui ne sait plus et encore moins depuis son trauma, dans quelle case se mettre. Même s’il trouve cette représentation de case complétement débile. On devrait juste être libre d’aller vers qui on désire et d’aimer qui on veut. Peut que que j’aurais parlé à mes parents de cet évènement si ils avaient été plus ouvert … Peut être que tout serait plus facile maintenant. Peut être qu’il aurait pu danser malgré ce trauma. Peut être … Mais voilà j’ai choisi de me taire parce qu’il y aurait eu des retombés s’ils avaient su. Voir même : un tu l’as cherché au final, si tu n’avais pas été attiré par les hommes cette histoire ne serait pas arrivé. Sung-jin s’applique à ne rien laisser passer de toutes ses tracasseries qui tapissent son âme tourmentée au point que lorsque ses pensées vont loin, elles lui donnent la nausée. Au point que parfois il pense au pire. Ici peut être que tout finira par se tasser. J’irais mieux c’est certain. Pauvre certitude qui tombera en miette car remonter la pente sera difficile. “ C’est gentil, merci d’y avoir pensé. Cela peut être une issue si à l’épicerie je ne fais pas l’affaire. Même si je n’ai jamais bossé dans un café non plus. ” Il soupire. “ Mon CV est rempli d’expérience de danse, de date de représentations, ma vie n’éta …” Il stoppe direct sa phrase se rendant compte qu’il l’a mise au passé. " N’est faite que de danse. ” Ne rien divulguer du malaise qui l’habite. Ne rien dire sur le fait qu’il ne peut plus danser. Garder secret tout ce qui le relie à cette soirée du 24 décembre 2023. Il est loin d’avoir le courage de son cousin. Mais avoue qu’on est homosexuel n’est pas dégradant. Dire qu’on a été abusé sexuel est entaché de honte. Il passe sa main sur son visage, l’épuisement caresse son regard. Va t-il y arriver ?
La vue du chat est comme une bouffée d’oxygène. Sa présence Sung-jin en est certain sera un apaisement dans ses heures de solitude. Saja deviendra peut être l’oreille attentive qui entendra son secret quand il deviendra trop lourd à porter. Il l’est déjà et je le sais. Un poids dans sa poitrine qui écrase son cœur. Et il parle sans détour de son amour pour les chats, de cette envie enfant d’en avoir un à la maison. Envie toujours réduite à néant par les non répétés de sa mère. Chagrin de gamin qui a laissé une plaie dans ses souvenirs, un manque, un vide. Comblé par des heures devant un miroir à danser. Ces heures là s’ajoutant aux heures imposées par les cours. Il en a puisé sa force, son acharnement, sa réussite. Et à présent …. Il ne reste rien. Les grains de sable emprisonnés entre ses doigts durant toutes ces années se sont échappés. Envolés. “ Tu as été son ange gardien. Et à présent elle te rend tout ce que tu lui as donné. On s’y attache vite à ces boules de poil. Je pleurais quand je devais laisser celui que j’avais ramené devant la porte. Ou que je devais aller le remettre là où je l’avais trouvé. C’était un crève coeur à chaque fois. J’en ai souvent voulu à mes parents de me priver de ce bonheur là. ” Sa voix témoigne des émotions ressenties. Même si le temps est passé, que Sung-jin a grandi. Certaines choses restent gravées à jamais au plus profond des entrailles. “ Tu as choisi le bon métier, tu peux t’en occuper tous les jours, même si je me doute que certains jours doivent être compliqués. ” Il n’ose pas penser au moment ou Min doit annoncer de terribles nouvelles. Ou des adieux doivent être prononcés. Un frisson vient caresser sa nuque, ce genre de frisson qui laisse courir un serrement au cœur. Et tout en parlant le danseur regarde Saja, tend la main espérant un contact même infime. Une porte ouverte sur un plus, qui viendra plus tard. Au fil des jours. Au fil du temps qu’il restera.
Et de ce temps il ignore la durée. Sung-jin espère qu’il ne sera pas trop long. Que tout reviendra à sa place. Et ma place c’est sur scène, sous les projecteurs, chaussons aux pieds. Mais quand le traumatisme est profond et l’être entêté sur le fait d’en parler, le temps peut s’éterniser. Mais il a un toit sur la tête. Les mots de son cousin réchauffe son être, une douce vague de bonheur circule dans ses veines chassant un peu les craintes. Parce que comme avec Saja ils vont avoir besoin de s’apprivoiser. Lui qui parfois la nuit délire sous les souffrances que son cerveau lui impose en le projetant dans cet instant qui paralyse son corps. Comment se passera mon premier cauchemar ? Ma première crise si du rouge vient à surgir ? Comment Min réagira face à un être fait de faiblesses et de peurs voraces ? Tant de questions et pas de réponses. “ Merci. Mais il ne faudra pas que tu hésites à me dire si tu as besoin d’espace. ” Moi j’en aurais certainement besoin de mon côté. Quant tout partira en vrille. Quand ne pas danser deviendra encore plus ingérable que cela ne l’est déjà. Quand je me sentirais minable. Quand …. Et Sung-jin voit son cousin froncer les sourcils. “ Quelque chose ne va pas. ” Son ton se pare d’inquiétude. “ Bien sur je ne suis pas en sucre tu peux parler.” Il sourit comme pour l’encourager. Et Min se lance. Je me doutais un peu de la teneur de ses propos. Son annonce ayant fait des vagues de tempêtes au sein de la famille, logique qu’il tienne ce genre de discours. Il sent dans ses paroles tout le poids que ce dévoilement sur son attirance pour les hommes fait naitre.
Sung-jin vient dans un geste rassurant poser sa main sur son épaule. Un sourire sincère et doux se dessine sur ses lèvres. Il chasse tout ce qui assombri son ciel pour dans ses yeux ne laisser que la ligne d’un accord. “ Tu n’as pas à être désolé pour tes paroles, logique que tu t’inquiètes et que tu demandes ce genre de chose. J’ai en effet eu la répercussion de ton annonce. Et mes parents ont alors changer leur fusil d’épaule. Ce dont on me rabattait les oreilles depuis des mois alors que j’étais encore en service militaire est devenu d’un coup pour eux la pire des idées. Je leurs ai tenu tête, et saluer ton courage ..” Il marque une pause, pris à son tour par les émotions en se rappelant la teneur des discussions. Moi je ne l’ai pas ce courage Min tu dois être fier d’avoir oser. “T u ne feras pas de moi un monstre ..” J’en suis déjà un. “ Et si je suis là ce n’est pas pour te juger ou pour te condamner. Je suis de tout côté et j’admire ton courage Min. Tu dois en être fier .. ” Je voudrais tellement avoir le même. “ Tu n’as rien à craindre ce n’est pas un ennemi qui se tient aujourd’hui à tes côté mais un allié .. j’ai aussi un combat à mener …” Je ne devrais pas trop parler, mais Min a été honnête je me dois de l’être. Sans aller jusqu'à donner la vraie portée de ce qui le tracasse et le ronge comme un acide détruisant tout en lui. Jusqu'à son envie de vivre. Même s'il ne songe pas encore à mettre un terme à son existence. Enfin cette idée reste vague, il garde espoir Sung-jin, c'est ce qui le maintient en vie. “ Je ne serais pas tous les jours facile à vivre, je suis ici parce que j’avais besoin d’un refuge loin de la Corée. Loin de mes parents. Parce que je suis perdu et que je dois reconstruire quelque chose qui a été brisé .. " Toute l'horreur de l'acte vient un instant faire grimacer ses traits. Accélère son coeur et fait serrer ses poings. " Mais ne t'en fais pas rien de grave. " Menteur. "Ah si tu peux éviter de porter du rouge .." Et il laisse un sourire revenir. " Si tu me faisais visiter .." Histoire d'échapper à la tempête qui pourrait s'agripper à son être si la discussion se prolongeait.
« Lorsque je danse je ne peux pas juger, je ne peux pas haïr, je ne peux me séparer de la vie. Je peux seulement être heureux et complet. »
Ho Min-Kyung
les ailes déployées
ÂGE : 35 SURNOM : Min STATUT : En couple avec Lincoln depuis le 4 novembre 2023 MÉTIER : Vétérinaire POSTS : 299 POINTS : 0
TW IN RP : Pression parental, homosexualité refoulé GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. RPs EN COURS : Starstruck ≈ Jayden Holmes
Min est touché par les paroles de son cousin. Ces derniers mois, il en était venu à croire que de faire son coming out fut la pire idée qu’il n’ait jamais eue de toute sa vie même si les gens saluaient son courage. Son univers s’était retrouvé sens dessus dessous juste parce qu’il avait ouvert la bouche. Si ses parents étaient restés dans l’ignorance, tout aurait été plus facile. En même temps, ne rien dire n’aurait fait que repousser l’inévitable, car tout finit par se savoir tôt ou tard. Ses parents auraient mal réagi de toute façon.
« Je ne sais pas si j’en suis fier », dit-il honnêtement. « À vrai dire, je l’ai regretté. Je m’y attendais à cette réaction, mais ce fut plus difficile que je l’imaginais. Il a suffi que de quelques mots pour passer du fils qu’ils admirent à celui qui les répugne. » Il ne s’attendait pas non plus à ce que sa mère lui lance un vase au visage, mais ça, il ne le dira pas.
Il ne connaissait pas les véritables motivations de Sung-jin à venir ici. Il disait être là pour perfectionner son anglais, mais ça lui avait toujours semblé plutôt bancal comme raison. Venir ici signifiait mettre de côté une brillante carrière de danseur. Son service militaire y mettait un sérieux coup de frein, mais il avait lu sur le sujet et ce service était tellement ancré dans les mœurs qu’il n’était pas si compliqué de reprendre sa vie comme elle était après. Tout le monde s’attendait à ce que ça arrive tôt ou tard alors, ils y étaient préparés. Min écoutait le jeune homme parler et il avait la certitude qu’il ne disait pas tout. Il ne lui arracherait pas la vérité de force même si les questions se bousculaient dans sa tête. Si quelque chose l’avait poussé à tout laisser derrière lui pour repartir de zéro, Min lui laisserait tout l’espace nécessaire pour le faire. Il était bien placé pour comprendre ce besoin, mais aussi toutes les difficultés que ça engendrait. Il avait fait la même chose en partant de Melbourne pour Brisbane. Son cousin était plus courageux encore, car il changeait complètement de pays pour s’immerger dans une culture très différente. Il y avait de quoi être désorienté même si Sung-jin était habitué à voyager.
Plus il parlait, plus il confirmait les soupçons de Min. Certains de ses propos étaient même inquiétants. Il parlait de se reconstruire, mais que ce n’était rien de grave. Si ce ne l’était vraiment pas, il n’aurait pas fait tout ce chemin. Puis il mentionna la couleur rouge et pour la première fois depuis le début de leur conversation, Min sembla réellement troublé. C’était tellement spécifique comme demande. La décoration de l’appartement était très neutre, alors ça ne devrait pas poser de problème. Quant au contenu de sa garde-robe, il y avait des touches de rouge ici et là, mais il ne les porterait pas en sa présence s’il le fallait. « Tu sais… S’il y a quoi que ce soit que tu veux me dire, n’hésite pas. » Min espérait qu’il ne se braquerait pas en disant cela, mais il trouvait important de lui passer le message. Il parlera lorsqu’il le voudra et si Min n’était pas en mesure de l’aider, il connaissait maintenant des gens capables de le faire. Il pensait à Izan, notamment. Peut-être qu’il pourrait lui en glisser un mot…
« Bien sûr, suis-moi. » Min se dirigea vers une porte qu’il ouvrit. « Commençons par ta chambre pour que tu puisses déposer tes valises. Elle n’est pas très grande, le matelas est neuf, la literie aussi. J’espère que tu le trouveras confortable. Les tiroirs de la commode sont vides, mais il reste quelques vêtements à moi dans la garde-robe. » Il l’ouvrit, en dévoilant le contenu. Min avait tenté de tout compacter dans un coin, mais il était quand même à moitié plein. « J’ai beaucoup trop de vêtements. C’est mon point faible. Ça et les chaussures… Si tu manques de place, tu n’auras qu’à me le dire, je trouverai une solution. Je prévois acheter une maison très bientôt et l’une de mes demandes non négociables, c’est la présence d’une énorme salle-penderie. » Il se dirigea ensuite vers une autre porte. « C’est la salle de bain, c’est la seule. J’ai tendance à prendre mon temps quand j’y suis, en particulier le soir avant d’aller dormir. » Il ouvrit un tiroir qui débordait de produits de soin, la majorité de marques coréennes. « Doo-na me fournit en produits. Si jamais tu veux essayer des trucs, n’hésite pas. » Min était quelqu’un qui prenait soin de lui. Il suffisait de le voir pour comprendre. Sa peau ne présentait aucune imperfection et on ne dirait pas qu’il avait trente-six ans. Il sortit de la salle de bain. « Donc on a le salon juste là et la cuisine adjacente. Je vais te donner le code pour internet. Pour la nourriture, tu peux cuisiner si tu veux, mais j’adore le faire donc ça ne me dérange pas de préparer des repas pour tous les deux. En revanche, mes horaires sont un peu étranges parfois, donc si tu ne veux pas attendre après moi, n’hésite pas. La seule chose que je demande, c’est de ranger. Il y a aussi du café, tu peux te servir. Dernière petite chose que je veux te dire… J’ai un copain. Il vient ici les weekends, car il habite assez loin. On alterne, du coup, tu auras l’appartement pour toi à l’occasion. Le weekend prochain, il sera ici. Si tu te sens à l’aise, on pourra manger ensemble. »
Jeong Sung-jin
ÂGE : 27 ans. Né le 7 janvier 1997 à Séoul en Corée. SURNOM : Sun c'est sa mère qui lui a donné ce surnom. STATUT : Célibataire pour son propre bien et surtout le bien de ceux qui pourrait le fréquenter. MÉTIER : Danseur étoile malheureusement en pause. Caissier par nécessité.. LOGEMENT : Chez son cousin Min-Kyung, dans le quartier de Redcliffe. Solution provisoire en attendant de trouver un vrai chez lui.. POSTS : 286 POINTS : 90
TW IN RP : mal être, traumatisme, agression sexuelle, pensées suicidaires, instabilité mentale.. TW IRL : aucun mais on peut toujours discuter.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : La couleur rouge le rend malade / Cat est son pseudo sur internet / A fait son service militaire / Hygiène de vie stricte / Coulrophobe / Peut devenir colérique / Ne supporte pas de s’endormir dans le noir / N’a parlé à personne de ce qui lui est arrivé à l’armée / Compte à l’envers quand le stress le gagne / Adopte des rituels pour ne pas perdre pied / Tatoué sur sa hanche gauche / Sa plus grande peur ne plus arriver à danser / N’est jamais tombé amoureux / Refuse d’admettre qu’il va mal et qu’il a besoin d’aide.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #000066 RPs EN COURS : ∆ Look forward ft Min-Kyung
Les mots sortent délivrant en filigrane, sans que Sung-jin ne s’en rende compte, l’esquisse de son profond mal être. Mais je ne vois rien, aveuglé que je suis par mon obstination à nier que je vais mal. Le danseur ne cherche, dans ses paroles sincères, qu’à rassurer son cousin sur les raisons de sa venue. Lui faire comprendre que ce n’est pas lui qui viendra lui jeter une pierre supplémentaire. Qu’il ne le juge pas, ne l’a pas jugé au moment ou il a appris la nouvelle, qu’il ne le jugera pas. Il ne pourra pas le faire. Comment le pourrait-il ? Lui qui est également attiré par les garçons. Foutu attirance de merde, qu’il relègue dans un coin planqué et sombre de son crâne. A l’abri d’une prochaine explosion qui pourrait survenir à tout moment. Cette attirance a mis le bordel dans ma vie une fois c’est largement suffisant. Si elle avait été inexistante ….. Si elle avait été inexistante …. JAMAIS ….. jamais il ne se serait laissé berner. JAMAIS …… jamais Jinho ne lui aurait fait perdre la tête, jamais il ne lui aurait fait vriller son être. Au point … Qu’il doit à présent se reconstruire. Au point …. Qu’il doit à présent gagner contre un monstre de honte qui l’habite et qui fait barrage à sa vie de danseur. Au point … Que parfois l’envie d’une issue fatale vient caresser les lignes de sa vie maintenant en pointillé. Parce que la ligne continue de la danse sur laquelle il marchait sans se soucier de rien d’autre a été brisée, fracturée. Mais il garde le secret sur ce chamboulement qui l’a poussé à tout laisser. Pas le cran d’en parler. Parce que lui aussi passerait de fils admiré à fils qui répugne. Et c’est assez douloureux de vivre au quotidien ce qu’il subit, il ne désire pas en rajouter une couche. Me taire est la meilleure chose à faire. Et tant pis si ces derniers mois il ne vit plus. Et tant pis si ces derniers mois il survit juste.
“ C’était une décision compliquée à prendre et logique vu les réactions de la famille que tu te demandes si c’était la meilleure … Mais tout finira par se tasser … ” Tout pourrait aussi se tasser pour moi si je parlais. Mais parler n’enlèvera pas l’horreur des actes forcés. Mais peut être ici, tout reprendra sa place. C’est ce que je me dis, non je m’en persuade. Alors que réagir ainsi c’est juste s’enfoncer un peu plus dans l’ombre d’un malaise qui finira par l’avaler tout entier. “ L’essentiel c’est que tu sois en paix et en accord avec toi même..” Ce que je ne suis pas. Le danseur brisé ne retrouvera pas sa pureté sans livrer son âme. Mais faudra que Sung-jin le comprenne, que son âme pleure avant qu’elle ne s’ouvre vraiment. Au passage Sung-jin en profite pour glisser une parenthèse sur la couleur rouge, la dessus non plus il ne s’étale pas. Même si cette précision peut entre ouvrir une porte que Min pourrait interpréter de mille façons. Et suite à cette précision une bouée est lancée, le danseur sourit, encore une fois pour rassurer. Je vais bien, tout va bien. Car il ne compte pas s’écarter du chemin qu’il s’est fixé depuis ce soir maudit de décembre. Un mec c’était foutu de sa gueule et le jetant dans la gueule de trois loups voraces qui avaient usé de sa bouche pour prendre leur pied. Mais personne ne le saurait. Sung-jin sourit. Alors qu’à l’intérieur c’est le dégout qui le frôle en pensant à ces actes forcés. En parler serait pire. Il le sait. “ Merci c’est gentil, je n’hésiterais pas si j’en ai besoin. Mais tout va bien de mon côté … C’est juste un petit passage à vide … L’armée ce n’était pas le meilleur endroit pour danser ..” Et il éclate de rire. Un rire nerveux qu’il maquille en rire moqueur. Pour renvoyer l’image du soldat en treillis et en rangers, bien loin de celle du danseur en collant et en chausson, pour bien faire comprendre que dans cet univers pas facile de pratiquer son art. Pour éviter toutes autres réflexions ou suppositions. Noyer le poisson pour dérouter de la route que je ne veux pas emprunter. Et pour passer à autre chose. La visite s’impose comme solution de replie.
Et Sung-jin se met à suivre son cousin dans l’appartement de celui ci. Découvrant le lieu où il va vivre durant les prochaines semaines. Ils commencent par la pièce qui va devenir sa chambre. Sobre et propre, c’est parfait. “ J’espère que tu n’as pas changer la literie exprès pour moi ? “ Cela l’ennuiera d’avoir occasionné des frais non prévu à son cousin. “ Et ne t’en fais pas pour la place, elle est largement suffisante, je voyage léger. ” La preuve il a une seule valise, il a pris pour habitude au fil de ses déplacements de ne prendre que l’essentiel. De ne pas s’encombrer de bricoles inutiles. Bon il en a embarqué un peu cette fois des bricoles. Dans le sac qu’il avait en cabine, en plus de son ordinateur, il a pris une boite avec ses agates porte bonheur, quelques livres et disques, un cadre photo et la paire de ses chaussons fétiche, sa première paire de chausson.. “ C’est sur que vu les fringues il te faut un sacré dressing pour tout mettre. Et désolé que ma présence te fasse tout chambouler. ” Une nouvelle fois il s’excuse. Je m’en veux un peu de l’avoir obligé à bousculer ses habitudes. D’autres le seront d’avantage bousculées, plus tard, mais Sung-jin ne le sait pas encore. N’en a pas réellement conscience. Parce que la main tendue de son cousin lui servira dans le futur, quand le peu de lumière qui se trouve dans ses pupilles perdra encore plus de sa brillance. Mais chaque chose en son temps. La visite se poursuit par la salle de bain.
“ Ok c’est noté. Je n’ai pas spécialement de routine, je m’adapte. ” Plus des rituels que Sung-jin avait mis en place entre les entrainements et les représentations. Là de nouveaux prendront le pas sur les anciens. Mais il tiendra compte de ceux de Min, ne voulant nullement perturber plus sa vie qu’il ne le fait déjà. “ C’est pour ça que tu fais si jeune. ” Il sourit. “ Je connais certaines des marques, je les utilise. ” Ils prennent ensuite la direction de la cuisine et du salon. “ J’aime également cuisiner je dois surveiller mon alimentation en plus. On fera chacun notre tour si tu veux. Je me doute que tes journées seront plus chargées que les miennes, alors si ça peut alléger un peu ton emploi du temps cela ne me dérangera pas. Et pour le rangement pas de problème j’ai horreur du désordre. ” Même si le danseur vivait souvent entre deux hôtels quand son métier le tenait loin de la Corée. Et dans un hôtel tout est fait par le personnel. Ce qui ne l’empêchait pas de faire son lit et de ranger correctement ses serviettes de toilette avant de quitter la chambre pour aller répéter. Le visage de Sung-jin se ferme un instant, quelques secondes rapides quand Min-Kyung lui parle du fait qu’il sera seul certain weekend. La solitude son pire ennemi. Avec elle les démons frappent plus fort, les crises sont plus intenses. Tout est décuplé. Un frisson de crainte loge ses cervicales. En un battement de paupières il le chasse. Dans un nouveau sourire je dissimule. Dans un mensonge efface ce qui le frappera en l’absence de Min “ Cool je pourrais faire la fête, non je déconne je serais très sage. Et je suis heureux pour toi, je suppose que c’est pour ton copain que tu as parlé à ta famille. ” L’amour donne envie de briser des barrières. Lui n’a jamais été amoureux. Peut être que Jinho aurait pu … Tout changer ou du moins faire ouvrir son coeur sur cette porte. Son corps l’avait ouverte en le suivant. NON. Mais tout s’est vite refermé. Tout restera fermé. “ Et je serais content de le rencontrer. ” Même s'il ne sait pas comment au fond il réagira. Pas devant le couple, mais une fois seul, quand ... Enfin pas la peine de penser avant que la rencontre est lieu. " En tout cas ton appart est vraiment chouette, très fonctionnel et décoré avec gout. J'en prendrais soin. " Quand il y sera seul. Quand ils y seront tous les deux.
« Lorsque je danse je ne peux pas juger, je ne peux pas haïr, je ne peux me séparer de la vie. Je peux seulement être heureux et complet. »
Ho Min-Kyung
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TW IN RP : Pression parental, homosexualité refoulé GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. RPs EN COURS : Starstruck ≈ Jayden Holmes
Un passage à vide… Min-Kyung connaissait ça, l’impression de ne plus avancer et que seul un changement radical pourrait peut-être faire bouger les choses. Min avait quitté Melbourne, Sung-jin avait choisi de venir s’installer ici. Peu importe la raison, ce n’était jamais une décision facile, souvent prise parce qu’on ne voyait aucune autre issue possible. Min-Kyung savait que ça serait une terrible idée que d’essayer de pousser trop sa curiosité. Si son cousin souhaitait se confier sur quelque chose, il le ferait de lui-même. Il le gardera quand même à l’œil. Il ne saurait pas expliquer pourquoi, mais il avait un drôle de pressentiment envers son cousin.
« Oui, j’ai pensé que tu apprécierais peut-être l’attention. » Il sourit. « Ne t’inquiète pas, tu ne me déranges pas. C’est vrai que je vis seul depuis des années et ça va être un ajustement, mais je crois que ça va me faire du bien d’avoir quelqu’un dans les parages. » Éventuellement, il aménagera avec Link, alors que n’était peut-être pas une mauvaise chose que d’apprendre à partager son espace avec quelqu’un d’autre au préalable. Il ne voulait pas donner l’impression à Sung-jin qu’il se servait de lui comme d’un cobaye, mais c’était un peu ça. Sur papier, son cousin était peut-être le meilleur coloc qu’il pouvait avoir, l’armée et la danse classique lui ayant appris la discipline. Min était pratiquement certain que son cousin ne lui causerait pas de problème, mais seul le temps le dira.
« Si tu veux cuisiner, rien ne t’en empêche. En revanche, si tu veux cuisiner pour moi, sache que je suis principalement végétarien. Je vais manger du poisson et des fruits de mer, mais je ne touche pas au poulet, au porc et au bœuf. Cela dit, ne te prive pas d’en manger pour moi. » Les gens craignaient de le déranger en mangeant de la viande en sa compagnie, mais en vérité, il s’en moquait complètement. Il y avait effectivement de bonnes raisons de ne plus en consommer, ça devrait néanmoins rester un choix personnel.
Min cru voit une ombre passer dans le visage de Sung lorsqu’il mentionna ses absences. Elle disparut rapidement, chassée par un sourire. Il craignait peut-être de se retrouver seul dans un endroit qu’il connaissait mal. Min sourit à son tour. « Si jamais un jour tu as envie d’organiser une petite fête ici, dis-le-moi à l’avance. Je ne t’en empêche pas, essaie simplement de ne pas te mettre les voisins à dos. » Son sourire s’assombrit un peu. « Oui. Je pensais que c’était la bonne chose à faire, la suite logique du processus. J’aurais pu garder ça secret, mais j’en avais assez… et une part de moi espérait que ça se passerait mieux. Enfin, je ne peux plus retourner en arrière maintenant. Les choses vont s’améliorer, il faut simplement que je sois patient. » Et la patience n’était pas sa plus grande force, malheureusement.
« Très bien, je lui ferai le message. » Ça lui faisait tout drôle de savoir qu’il allait présenter formellement son petit copain à un autre membre de sa famille. Doo-na l’avait rencontré, ils avaient même organisé ensemble une visite surprise pour l’anniversaire de Min en juin, le plus beau cadeau qu’on lui avait fait. « Merci, mais tu aurais dû voir mon appartement à Melbourne, plus récent et plus grand que celui-là. J’ai aménagé ici, car je ne savais pas combien de temps ça me prendrait avoir de trouver un nouvel emploi en clinique. Heureusement ç’a été rapide et j’en profite maintenant pour mettre de l’argent de côté dans le but d’acheter une maison. Je suis en pleine recherche, mais je commence à croire que je suis trop capricieux. En fait, c’est surtout de trouver le bon endroit, car Link devrait aménager avec moi en même temps. » Il offrit à son cousin un sourire rassurant. « Tu pourras nous suivre si tu veux, la maison sera suffisamment grande pour ça. Sinon, il sera sans doute possible de te laisser le bail de cet appartement si tu préfères avoir ton propre espace le moment venu. Ça ne devrait pas se faire avant l’année prochaine, ne t’inquiète pas trop. » Il regarda l’heure sur son téléphone. « Il est presque l’heure de manger. Je vais nous préparer un bon repas pour célébrer ton arrivée. Tu peux en profiter pour aller t’installer et te reposer. Sinon, tu peux rester ici et essayer de garder Saja à distance pendant que je prépare la nourriture. »