ÂGE : trente-deux ans (02.10) SURNOM : chamby. laundry pour les plus blagueurs. STATUT : célibataire. clairement pas une de ses priorités. MÉTIER : neurochirurgien au st vincent’s hospital. prometteur et investi, il publie fréquemment dans la presse spécialisée, davantage pour faire connaître son nom que pour faire avancer la recherche. POSTS : 222 POINTS : 10
TW IN RP : alcoolisme, dépression, deuil, langage fleuri, milieu médical GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : (quatre)olive ≈ willow ≈ eli ≈ asher #2 RPs TERMINÉS : asher ≈ ruben ≈ ninaAVATAR : dacre montgomery CRÉDITS : magmacreations (avatar) + ssoveiagifs ; gifhuntsvibes (gifs) + old money. (signa) DC : norah sawyer INSCRIT LE : 20/08/2024
Chaque année, de nouveaux effectifs rejoignaient l’hôpital St Vincent. Des médecins en quête de nouvelles expériences ou des étudiants qui seraient les soignants de demain, les équipes médicales étaient mobilisées pour accueillir et former ces nouveaux visages. Passage obligé pour les jeunes pousses, Landry fut tout de même surpris lorsque son téléphone vibra dans la poche de sa blouse. Sortant tout juste d’une consultation, il porta l’écran devant ses yeux et ne put cacher sa moue dépitée. Le chef de la chirurgie le conviait dans une salle de réunion pour la présentation des nouveaux internes, et il ne semblait pas avoir le choix d’y aller ou non. Non pas qu’il doutait que ces personnes soient sympathiques, simplement il avait une gestion rigoureuse de son temps et de son énergie, énergie qu’il n’avait pas envie ni d’intérêt à mettre dans le comité d’accueil des prochains étudiants. Mais il y était plus ou moins contraint, il était hors de question que le chef le convoque ou le réprimande parce qu’il n’a pas guidé les futurs internes de l’hôpital. Alors, il irait, peut-être même qu’il serait surpris.
Il se dirigea vers ladite salle, d’un pas suffisamment confiant au cas où il en croiserait dans les couloirs, à préparer un visage souriant. Malgré son idée de départ, il n’était pas arrêté et il se devait de faire bonne impression. Une main contre l’encadrement de la porte, il se donna une impulsion pour entrer dans la salle, une entrée plus ou moins fracassante car il n’y avait personne à part quelqu’un qu’il connaissait plutôt bien. « Tiens, Hartfield. » Pas vraiment étonné de le trouver ici, après tout il était médecin tout comme lui et par extension, il avait dû recevoir le même message. En revanche, il se demandait pourquoi il n’y avait que lui. « Tu as été rétrogradé ? » Son sourire se chargea de sarcasme et s’intensifia une fois sa parole exprimée, comme si cette idée lui faisait plaisir. « C’est courageux d’admettre ses lacunes et de vouloir les corriger. Tu verras, on est très compétents ici et on s’occupe très bien des internes. » Il s’amusait à le prendre de haut, surtout qu’en encensant ses collègues, ils se jetaient des fleurs à lui – surtout à lui. Et puis, il profitait de la situation pour le piquer, après tout c’était de bonne guerre entre eux deux. « Ils sont où les autres ? Non pas que tu sois de mauvaise compagnie… Ah si ! », dit-il en s’appuyant contre un mur à côté de son interlocuteur. Aux dernières nouvelles, ils n’étaient pas les deux seuls médecins de l’hôpital et il y avait suffisamment d’espace pour que chaque spécialité soit représentée. Des bruits se firent entendre dans leur direction, sûrement les collègues tant attendus ou alors les fameux internes. « Docteur Hartfield. Docteur Chamberlain. » Hé non, c’était le chef de la chirurgie. Landry vint placer une de ses paumes sur son menton, ses venues en personne étaient rarement synonymes de bonne nouvelle. Il entra, se mit en face des deux neurochirurgiens, les fixa avant de commencer à faire le tour de la pièce pendant son discours. « Comme vous le savez, une nouvelle promotion d’internes arrive aujourd’hui. J’ai pu les croiser et ils sont remplis d’enthousiasme et d’ambition. En tant que nouvelle génération de médecins, c’est à nous de les former, de leur transmettre nos connaissances mais aussi les valeurs du métier. Les accompagner est un devoir et ce, dès leur premier jour. C’est pour cela que je vous ai sollicité, pour que vous leur fassiez visiter notre établissement, leur fassiez découvrir notre histoire et notre excellence. Pourquoi vous, vous vous demandez ? Parce que vous étiez à leur place il n’y a pas longtemps, vous saurez leur parler. Voyez-y une manière de rendre la pareille et de vous ouvrir un peu plus. » Beaucoup trop long et chiant. Landry avait arrêté d’écouter à partir du mot enthousiasme. Un roulement des yeux, le chef reprit. « Je peux compter sur vous ? » Il hocha la tête pour sa part, encore une fois avait-il véritablement le choix. « Très bien, ils vous attendent à l’entrée. » Il quitta la pièce, Landry attendit quelques secondes avant de s’éloigner du mur sur lequel il était appuyé. « Donc maintenant on est des clowns, des putains de clowns. », dit-il d’un ton très calme mais pourtant chargé d’amertume. Il n’avait pas fait tant de sacrifices dans sa vie pour finir hôtesse d’accueil, surtout pas couplé avec Ruben. Encore pire.
--- lonely together
i might hate myself tomorrow, but I'm on my way tonight, at the bottom of a bottle, you're the poison in the wine
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13421 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): harley (gif), luleaby (codage).
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Relevant son visage vers la pendule accrochée au mur de la salle dans laquelle on lui avait donné rendez-vous, il laissa finalement glisser ses yeux vers son téléphone portable pour se rendre compte qu’effectivement, la même heure était bien affichée sur les deux éléments et qu’elle affichait quelque-chose dont il se doutait déjà: il était le seul arrivé à l’heure. Ce n’était pas là une grande surprise, que Ruben soit à l’heure à un rendez-vous qui lui avait été donné, puisque la ponctualité faisait partie des rares qualités qui étaient faciles de lui attribuer sans trop avoir besoin d’y réfléchir - les autres étaient plus discrètes, et surtout lorsque vous commenciez à mieux le connaitre, pas toujours très authentiques. Cela voulait aussi dire autre chose, s’il était le seul à l’heure: tous les autres étaient en retard et ça avait tendance à l’énerver. Il n’avait pas que ça à faire, comptait bien occuper le reste de ses heures de la journée à d’autres choses plus intéressantes que d’attendre ici que le groupe des futurs internes ne rejoigne à son tour la pièce - des consultations, des recherches, il y avait l’embarras du choix et tous ces choix lui semblaient plus divertissants. Pas qu’il n’aimait pas enseigner à son prochain, mais disons que sa patience sur la question ces derniers temps était assez limitée. Et puis parce-que… « Tiens, Hartfield. » Il avait eu la fausse bonne idée de regarder le programme et le planning.
« Chamberlain. » Rien que le ton qu’il adonnait à ses paroles annonçait son ressenti sur la situation. « Tu as été rétrogradé ? C’est courageux d’admettre ses lacunes et de vouloir les corriger. Tu verras, on est très compétents ici et on s’occupe très bien des internes. » Il leva les yeux au ciel sans même se cacher de le faire. « Très compétents, ça dépend de qui. » Oh, la précision n’était pas nécessaire: il comprendrait rapidement que la pique était volontaire et dirigée uniquement vers lui. « Ils sont où les autres ? Non pas que tu sois de mauvaise compagnie… Ah si ! » - « Hilarant, vraiment, heureusement que t’es là sinon la journée se serait annoncée longue. » Il préférerait encore discuter de ses infidélités pendant le reste de la journée avec sa femme plutôt que de rester une minute de plus ici avec lui - il n’était pas d’humeur à composer correctement, aujourd’hui, voilà tout.
« Docteur Hartfield. Docteur Chamberlain. » Le chef de la chirurgie entra dans la pièce, instinctivement Ruben se redressa - contraient à l’autre, il était bon élève. « Comme vous le savez, une nouvelle promotion d’internes arrive aujourd’hui. J’ai pu les croiser et ils sont remplis d’enthousiasme et d’ambition. En tant que nouvelle génération de médecins, c’est à nous de les former, de leur transmettre nos connaissances mais aussi les valeurs du métier. Les accompagner est un devoir et ce, dès leur premier jour. C’est pour cela que je vous ai sollicité, pour que vous leur fassiez visiter notre établissement, leur fassiez découvrir notre histoire et notre excellence. Pourquoi vous, vous vous demandez ? Parce que vous étiez à leur place il n’y a pas longtemps, vous saurez leur parler. Voyez-y une manière de rendre la pareille et de vous ouvrir un peu plus. Je peux compter sur vous ? » - « Bien sur. » Il avait écouté tout le discours avec attention, bien sur, et répondait correctement là où Landry se contentait d’hocher la tête comme si le chef pouvait toujours causer, ça l’intéressait qu’à peine. « Très bien, ils vous attendent à l’entrée. »
Ruben se releva à peine le chef était sorti de la pièce, et déjà la voix de Chamberlain se faisait de nouveau entendre à ses oreilles; il allait devoir prendre sur lui en sachant qu’il allait l’entendre le reste de la journée. Heureusement qu’il était déjà au courant avant d’arriver sur place, sinon il aurait encore eu plus de mal à se motiver si la surprise avait été de mise une fois arrivé sur place. « Donc maintenant on est des clowns, des putains de clowns. » Réajustant le col de sa blouse, il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite en prenant déjà le chemin de la sortie de la salle. « Tu fais un stand-up tout seul, t’as aucun spectateur là Chamberlain. » Il pivota pour lui faire face, procédant de marcher à l’envers pour continuer sa progression malgré tout. Il n’était pas question qu’il s’interrompe pour lui - sauf peut-être s’il tombait raide mort devant lui et encore, peut-être qu’il laisserait les futurs internes se servir de son cas comme d’une leçon, d’un corps à étudier. « Si t’as besoin de répéter encore un peu - et ce que je te conseille de faire, parce-que c’est pas de super qualité là -, moi je vais travailler et faire ce qu’on nous a demandé. » Ben lui tourna rapidement une fois de plus le dos, sur le chemin de la sortie: « Tu me feras signe quand t’auras décidé de participer aussi. » Il n’y avait qu’un clown ici, et ce n’était pas lui, qu’importait ce qu’il pouvait en dire.
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Landry Chamberlain
le bruit qui court
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TW IN RP : alcoolisme, dépression, deuil, langage fleuri, milieu médical GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : (quatre)olive ≈ willow ≈ eli ≈ asher #2 RPs TERMINÉS : asher ≈ ruben ≈ ninaAVATAR : dacre montgomery CRÉDITS : magmacreations (avatar) + ssoveiagifs ; gifhuntsvibes (gifs) + old money. (signa) DC : norah sawyer INSCRIT LE : 20/08/2024
L’idée même de former un binôme avec Ruben lui provoquait un sentiment de dégoût. Que ce soit pour accueillir les prochains internes ou pour tout autre motif, d’ailleurs. L’animosité viscérale qui venait de leur rivalité aux temps de l’université, il fallait croire qu’elle ne les avait pas quittée alors qu’ils délaissaient leur amphithéâtre pour la vie professionnelle. Pourtant, le personnage que façonnait Landry en laissait transparaître que le minimum, soit des piques ou du sarcasme dont il aimait abuser, surtout en présence du docteur Hartfield. Alors qu’en coulisse, les choses prenaient des ampleurs bien plus grandes.
« Très compétents, ça dépend de qui. » Il ne put s’empêcher de sourire de défi, les joutes verbales étaient donc lancées. Alors il répondit, hors de question qu’il fasse le sourd alors qu’il est dans son élément. « Encore une fois, je suis épaté par la lucidité dont tu fais preuve envers toi-même. » Oh il avait bien compris que cela lui était destiné mais il lui en fallait bien plus pour être froissé. A la place, il continuait le scénario dans lequel son interlocuteur était relégué, retournant quelques années en arrière. Une image qui pourrait lui redonner le sourire dans n’importe quelle situation. Dommage qu’il ne l’ait pas imaginée plus tôt. « Hilarant, vraiment, heureusement que t’es là sinon la journée se serait annoncée longue. » Un air faussement touché, ce genre de paroles – peu importe leur intention – savait flatter son égo, égo déjà très bien dimensionné. « Arrête un peu. Je vais finir par croire que tu ne peux pas te passer de moi. » Ironique, il ferait demi-tour sans hésiter s’il en avait l’opportunité. Seulement, il était pris au piège par la fourberie du chef de la chirurgie qui ne tarda pas à les rejoindre et à leur expliquer ce qu’ils attendaient d’eux.
Forcément, il n’avait aucune envie de jouer le rôle de la vitrine, ventant les mérites et les principes instaurés au sein de l’hôpital St Vincent. S’il était question d’une visite des pointes de la chirurgie ou d’une inspection des autorités, bien sûr qu’il aurait montré un tout autre entrain. Mais pour le premier jour des internes, il gâcherait son énergie. Dommage qu’il ne puisse pas refuser – et même s’il le pouvait, il ne le ferait pas par crainte de tâcher sa précieuse image. « Tu fais un stand-up tout seul, t’as aucun spectateur là Chamberlain. » Landry put néanmoins compter sur les commentaires de Ruben pour le ramener dans la vie réelle. Un sourcil relevé, il regarda son interlocuteur de bas en haut. « Aucun spectateur, vraiment ? » Pourtant il en était un, même s’il ne voulait pas le réaliser. Involontaire, certes, mais il n’avait d’autre choix que supporter la mascarade du Chamberlain, au moins jusqu’à la fin de la visite. « Si t’as besoin de répéter encore un peu - et ce que je te conseille de faire, parce-que c’est pas de super qualité là -, moi je vais travailler et faire ce qu’on nous a demandé. Tu me feras signe quand t’auras décidé de participer aussi. » Roulant ses pupilles alors que Ruben se dirigeait vers la porte, comment pouvait-il juger la qualité de son numéro alors qu’il n’avait même pas encore commencé. « Faux et faux. Je fais un très beau clown d’abord et pour ‘faire ce qu’on nous a demandé’ il faudrait que tu te regardes dans la glace deux secondes. On dirait un mort, tu vas faire fuir les internes là. » Car s’il voulait vraiment bien faire son travail, il fallait soigner tant le fond que la forme. Après tout, à part le grand chef, les deux seraient les premières personnes que ces étudiants allaient rencontrer. Et Landry les plaignait d’avance que son accompagnateur soit le plus grognon du panier. Il suivit le mouvement et dépassa même Ruben, comme s’il s’agissait d’une course. « Laisse moi parler. Contente toi de sourire, si t’en as toujours la capacité. » Il arriva devant le groupe de cinq personnes qui attendaient à côté des portes automatiques de l’entrée, un grand sourire au visage. « Bonjour jeunes internes. Je me présente rapidement, docteur Landry Chamberlain, et lui c’est le docteur Ruben Hartfield. Nous allons vous faire visiter les lieux ainsi que les services où vous effectuerez votre internat. » Il prenait son air le plus sympathique histoire de captiver son audience le temps des présentations. Puis il se tourna vers Ruben, son sourire ne quittant pas son visage alors que ses iris dévoilaient des intentions bien différentes. « Mais avant, docteur Hartfield, pourriez-vous nous éclairer sur l’historique de notre précieux bâtiment ? » Croisant les bras alors qu’il initiait la marche pour entamer la visite, il y avait beaucoup plus passionnant comme sujet de conversation et c’est bien pour cette raison qu’il laisserait son interlocuteur s’en charger.
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13421 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): harley (gif), luleaby (codage).
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« Encore une fois, je suis épaté par la lucidité dont tu fais preuve envers toi-même. » Si Ruben était de ce genre là, Landry aurait vu son majeur se lever dans sa direction mais ce n’était pas du tout dans ses habitudes, lui qui gardait un langage autant qu’un comportement poli et courtois en tout temps - le peu de fois où il avait perdu son sang froid et son calme, c’était face à son frère. « Arrête un peu. Je vais finir par croire que tu ne peux pas te passer de moi. » - « Pourquoi tu penses qu’on est tous les deux aujourd’hui ? » Parce-qu’il n’avait pas de chance et que le monde semblait être contre lui ces derniers temps, voilà pourquoi; ce n’était en rien parce-qu’il avait supplié leur supérieur pour se retrouver avec lui aujourd’hui, tant il ne pouvait qu’à peine tolérer sa présence et qu’il préférait ne pas avoir à le croiser de ses journées. Malheureusement, tous les rêves ne pouvaient pas devenir réalité et en l’occurence ils travaillaient dans le même service, pour la même spécialité: forcément qu’ils allaient se croiser et devoir travailler main dans la main.
Il était même déjà en train de quitter la pièce alors que l’autre parlait dans son dos, laissait entendre son lot de plaintes là où il savait pourtant que c’était une situation qui pouvait arriver: lorsqu’ils signaient leur contrat, il était écrit en bas de ce dernier et même pas en petites lettres qu’ils se devaient de participer aussi à ce type d’activités. Ce n’était pas le plus glorieux, mais cela permettait de former la jeunesse de demain et ils étaient passés par là, ils avaient ce que c’était, blablabla - c’était aussi, même si ça ce n’était pas dit, de faire connaitre son nom dès les plus jeunes aspirants chirurgiens. Et ça, Ruben l’avait compris depuis longtemps, ne laissait jamais cette idée lui sortir de l’esprit puisque ce n’était pas désagréable d’être connu et reconnu de ses ainés autant que de sa relève. Donc si Landry préférait rester en arrière et lui laisser le champ libre, grand bien pouvait donc lui faire: lui avancerait sans son aide. « Faux et faux. Je fais un très beau clown d’abord et pour ‘faire ce qu’on nous a demandé’ il faudrait que tu te regardes dans la glace deux secondes. On dirait un mort, tu vas faire fuir les internes là. » Les pas de Hartfield s’arrêtèrent dans le couloir alors qu’il se tournait vers son collègue, un regard noir lancé dans sa direction. Oh, ce n’était pas tant qu’il soit assez fort pour trouver des terrains pouvant le faire sortir de ses gonds - ça, c’était tâche aisée -, mais plutôt qu’il visait si juste que c’en était presque risible. Effectivement, le teint de Ben laissait à désirer elles dernières semaines commençaient à s’imposer sur son visage; le manque de sommeil n’était plus une question mais une affirmation et cela découlait de choses qu’il n’exposerait pas parce-que cela ne lui rendrait pas le temps qu’il dépensait dans son travail plutôt que de se pencher sur d’autres aspects de son quotidien qui en auraient pourtant besoin. « Au moins y’a une preuve comme quoi je travaille, moi. C’est pas ton teint frais qui nous persuade que c’est ton cas à toi aussi. » Ce n’était pas tant que Landry ne travaillait pas de son côté, c’était surtout que le compteur d’heure de ce dernier n’avait jamais été à la hauteur de celui de son acolyte du jour. Ruben avait toujours été connu pour enchainer sans compter, adhérent à l’idée qu’il fallait exercer jusqu’à l’épuisement pour montrer de quoi il était capable. Il n’en était pas tout à fait de même de l’autre, et c’était quelque-chose qui l’avait toujours lui mis en avant par rapport à ses pairs. « Laisse moi parler. Contente toi de sourire, si t’en as toujours la capacité. » - « Chamberlain, je te prome… »
Il n’eut pas le temps de faire le moindre commentaire que les internes étaient déjà à leurs côtés. « Bonjour jeunes internes. Je me présente rapidement, docteur Landry Chamberlain, et lui c’est le docteur Ruben Hartfield. Nous allons vous faire visiter les lieux ainsi que les services où vous effectuerez votre internat. » Et si les futurs collègues de demain ne s’étaient pas situés à quelques pas d’eux, pouvant entendre toutes leurs paroles, Ben se serait permis une petite remarque à l’intention de Chamberlain: son petit numéro était faux, surdoué et tout personne ayant une paire d’yeux fonctionnelle pourrait s’en rendre compte. Mais s’il y avait bien une règle d’or dans leur domaine, qu’ils tachaient tous de respecter malgré les différents entre eux, c’était de ne pas se contredire ou se tirer dans les pattes devant un public; les patients, les internes, n’importe qui qui n’avait pas à mettre son nez dans une situation qui ne les regardait pas. « Mais avant, docteur Hartfield, pourriez-vous nous éclairer sur l’historique de notre précieux bâtiment ? » Mais c’était difficile de le faire lorsque face à vous se tenait un énergumène de cette sorte. Souriant avec un naturel à faire peur - contrairement à ce qu’il pouvait lui reprocher -, Ruben indiqua d’un mouvement de la main aux internes de suivre le mouvement initié par Landry. « Bienvenue à vous. En espérant que c’est pas sur la partie histoire des lieux que vous serez inspirés aujourd’hui, mais par toutes les autres anecdotes qu’on va pouvoir vous donner, sinon: partez en courant pour changer de voie ! » Il eut un petit rire, il en entendit un ou deux provenir des élèves plus par politesse qu’autre chose surement - ce n’était pas gagné; il ne concentra sur le texte à déblatérer. « Sorti de terre au vingtième siècle, rénové pour devenir l’hôpital qu’on connait aujourd’hui le siècle d’après, le St Vincent’s accueille aujourd’hui nombreuses spécialités et des patients de toute la région. Il est pionnier dans le domaine de la recherche, et ce qui va vous intéresser vous dans l’enseignement surtout. » Oh, il pourrait continuer sur cette lancée pendant des heures et des heures, puisqu’il avait mémorisé tout le fascicule portant sur l’histoire de l’hôpital sa première semaine arrivé à la faculté de médecine - mais il savait que ce n’était pas pour cette raison que les étudiants étaient là aujourd’hui. « Mais qui veut qu’on passe sur tout le côté barbant pour que vous puissiez profiter pour apprendre à réellement connaître les lieux et pourquoi pas assister à quelques soins ? » Ils étaient eux aussi passés par là: il savaient ce que les futurs internes attendaient vraiment.
Se tournant vers Landry alors que le petit groupe continuait d’avancer, il haussa un sourcil. « Chamberlain, tu nous racontes ton premier jour ici pour leur donner un aperçu de comment ça se passe ? » Ruben pencha sa tête sur le côté vers son collègue. « T’étais pas arrivé en retard d’ailleurs ? » Lui savait qu’il était là largement à l’heure, avec même une avance qui aurait fait pâlir une montre.
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Landry Chamberlain
le bruit qui court
ÂGE : trente-deux ans (02.10) SURNOM : chamby. laundry pour les plus blagueurs. STATUT : célibataire. clairement pas une de ses priorités. MÉTIER : neurochirurgien au st vincent’s hospital. prometteur et investi, il publie fréquemment dans la presse spécialisée, davantage pour faire connaître son nom que pour faire avancer la recherche. POSTS : 222 POINTS : 10
TW IN RP : alcoolisme, dépression, deuil, langage fleuri, milieu médical GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : (quatre)olive ≈ willow ≈ eli ≈ asher #2 RPs TERMINÉS : asher ≈ ruben ≈ ninaAVATAR : dacre montgomery CRÉDITS : magmacreations (avatar) + ssoveiagifs ; gifhuntsvibes (gifs) + old money. (signa) DC : norah sawyer INSCRIT LE : 20/08/2024
Ils essayaient de ne rien laisser transparaître mais il fallait être aveugle pour ne pas distinguer la rivalité entre Ruben et Landry. Rivalité qui remontait à plusieurs années en arrière lorsqu’ils se sont retrouvés dans la même promotion, tous les deux aspiraient au même destin : être tout simplement le meilleur. Pas être un médecin utile, un médecin reconnu, la pointe de leur branche. Il fallait en plus de cela qu’ils choisissent la même, à croire qu’ils ne pouvaient s’éloigner dès lorsque leurs chemins se sont croisés, au grand dam des intéressés. « Pourquoi tu penses qu’on est tous les deux aujourd’hui ? » - « Tu me poses vraiment la question ? … Parce qu’on est les meilleurs. Même si je reste toujours devant, quand bien tu continues à le nier. » Un sourire en coin, leur obsession maladive pour la première place avait au moins le bénéfice de les pousser à leur maximum et à gravir les échelons. « A moins que tu aies fait quelque chose de mal ? » Bien qu’il prétendait le contraire, le Chamberlain en savait des choses sur la vie privée de son interlocuteur et s’est même pris au jeu de mettre son grain de sel dans le merdier dans lequel Ruben s’était embourbé, tout seul. Le docteur Hartfield, malgré son parcours sans accrocs, était volage et quel dommage que Landry soit souvent là au bon moment et au bon endroit… « Ne me dis pas que Sterling s’en est allée à l’autre bout du globe par ta faute. » Parce qu’il ne se priverait pas de son commentaire. Et puis il connaissait suffisamment les bruits de couloir pour savoir qu’il n’était pas le premier et ne serait pas le dernier à lui balancer ce genre de choses.
« Promis, je regarde pas, j’écoute pas. » - « Super. T’as plus qu’à la fermer et c’est par-fait. » Un sourire hypocrite qui répondait à celui de son interlocuteur, il était pourtant prêt à faire une trêve le temps de la mission confiée par le chef de la chirurgie mais il ne pouvait toutefois s’empêcher de répondre à Ruben. C’était viscéral. Et cela continuait alors même qu’il quittait la salle et qu’ils se baladaient dans les couloirs de l’hôpital et ce, sans baisser le ton. Après tout, il n’allait pas priver le monde de ce spectacle, peu importe si son partenaire jouait volontairement ou non. « Au moins y’a une preuve comme quoi je travaille, moi. C’est pas ton teint frais qui nous persuade que c’est ton cas à toi aussi. » Landry souffla face à la remarque du docteur Hartfield, aussi superficielle qu’archaïque. Mais il sourit aussitôt, parce que ce dernier avait caractérisé son teint de ‘frais’ et s’ils se disputaient le prix du meilleur neurochirurgien de l’hôpital – voire même du chirurgien tout court –, il gagnerait celui de la meilleure peau sans aucune difficulté. « On est en 2024, Hartfield. Le travail ne se mesure plus au nombre de rides sur le visage ou au nombre de coupures sur les doigts. » L’ère contemporaine était celle de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle mais aussi de l’apparence et des artifices. « Je te donnerais bien ma routine skincare mais j’ai bien peur que ça ne suffise pas pour ton cas… » Et il profiterait sûrement de la suite des événements pour feindre d’être occupé et avoir le dernier mot à ce morceau de conversation.
Face aux internes, Landry affichait son plus beau sourire et tenait à mettre les nouvelles recrues à l’aise. Il ne savait que trop bien que les premiers jours pouvaient être intimidants, qu’ils seraient sous pression. C’était l’exercice, il fallait jauger à quel point ils pouvaient gérer les patients et surtout, les urgences. Mais avant, il se devait de leur faire découvrir leur futur environnement de travail. Son entrée en matière était impeccable, ce qui n’était pas le cas de son collègue. « Bienvenue à vous. En espérant que c’est pas sur la partie histoire des lieux que vous serez inspirés aujourd’hui, mais par toutes les autres anecdotes qu’on va pouvoir vous donner, sinon: partez en courant pour changer de voie ! » Landry se retourna pour dévisager Ruben du regard. Tellement gênant qu’il doutait – comme s’il n’avait pas déjà des doutes – de la santé mentale de son collègue. Heureusement, il enchainait rapidement sur l’historique de l’hôpital et même s’il ne l’admettrait jamais, il était doué dans l’exercice. « Mais qui veut qu’on passe sur tout le côté barbant pour que vous puissiez profiter pour apprendre à réellement connaître les lieux et pourquoi pas assister à quelques soins ? » Landry se tourna vers les internes dont le visage s’illumina à la proposition de Ruben. « On vous garde le meilleur pour la fin avec la neurochirurgie. Et nous sommes totalement objectifs, n’est-ce pas docteur Hartfield ? » Forcément il allait glamouriser son travail car en le valorisant lui, il se valorisait lui également. « Chamberlain, tu nous racontes ton premier jour ici pour leur donner un aperçu de comment ça se passe ? T’étais pas arrivé en retard d’ailleurs ? » Un sourire qu’il adressait aux internes, un regard noir à son collègue, il rétorqua sans problème. « En retard parce que j’ai voulu aider une vieille dame à s’enregistrer à l’accueil. Est-ce qu’on peut vraiment me blâmer pour ça ? », dit-il en se tournant vers les nouveaux arrivants comme s’il s’agissait d’un jury. « Je vous conseillerais de faire de même si l’occasion se présente. Vous vous ferez des amis dans le corps infirmier. Pour revenir à la question de mon cher collègue, la tournée des services est un passage obligé. C’est l’occasion de découvrir les branches dans lesquelles vous réaliserez une partie de votre internat. Vous rencontrerez les chefs de service et ils mangeront avec vous le midi pour que vous puissiez faire connaissance. Et en parlant de service… » Ils arrivèrent dans la zone où les bruits des brancards semblaient constant, le premier bastion de l’hôpital. « Les urgences. J’espère que vous ne craignez pas trop le sang. » Malgré l’ambiance rude du lieu, il était logique de commencer par ce service. Après tout, le reste de l’hôpital ne peut tourner sans les urgences.
--- lonely together
i might hate myself tomorrow, but I'm on my way tonight, at the bottom of a bottle, you're the poison in the wine
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13421 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): harley (gif), luleaby (codage).
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« Tu me poses vraiment la question ? … Parce qu’on est les meilleurs. Même si je reste toujours devant, quand bien tu continues à le nier. » Il leva les yeux au ciel sans se gêner. « A moins que tu aies fait quelque chose de mal ? » Le roulement d’yeux lui permit de les apposer de nouveau sur Landry, avec un air déjà épuisé dans le regard. Oh, bien sur qu’il en faisait des choses mal; mais ce n’était pas face à lui qu’il admettrait quoi que ce soit, et surtout il se vendrait pas avec autant de facilité. Si l’autre face à lui chercher à appuyer là où ça faisait mal pour en retirer quelque-chose, une monnaie d’échange ou il ne savait trop quoi d’autre, c’était peine perdue: Ben ne se laisserait pas si facilement faire. « Ne me dis pas que Sterling s’en est allée à l’autre bout du globe par ta faute. » Il étira un sourire forcé et en rien amusé dans sa direction. « Ca t’amuserait que ce soit le cas hein. » Parce-que cela lui permettrait d’avoir cette emprise qu’il avait toujours recherché sur celui qui se trouvait trop souvent dans ses pattes et surtout avec une longueur d’avance par rapport à sa carrière - qu’importait ce qu’il disait sur qui était le meilleur. Et plutôt que de donner une réponse, qu’elle soit vraie ou fausse d’ailleurs au jeune homme, Ruben se contenta de secouer dans la foulée sa tête de droite à gauche en reposant son attention sur autre chose: il ne jouerait pas à ce jeu là, pas avec lui, pas tout court d’ailleurs.
« Super. T’as plus qu’à la fermer et c’est par-fait. » Il eut un petit ricanement: c’était beaucoup lui demander, et ils le savaient tous les deux.
« On est en 2024, Hartfield. Le travail ne se mesure plus au nombre de rides sur le visage ou au nombre de coupures sur les doigts. » - « Non, mais l’expérience se compte encore au nombre d’heures passés au bloc, je te rappelle. » Et que s’il voulait parader de savoir se garder assez de temps pour lui, pour profiter de la vie, qu’il le fasse uniquement si cela lui permettait d’affirmer à côté avec aplomb que cela n’empiétait pas sur son expérience en tant que chirurgien. Bien sur, Ruben était mal placé pour parler de tout ça mais pour des raisons qui n’étaient pas publiques et qu’il ne comptait pas rendre ainsi; alors il pouvait se permettre là dans cette conversation d’appuyer sur cet élément là pour contrer les dires de Landry. « Je te donnerais bien ma routine skincare mais j’ai bien peur que ça ne suffise pas pour ton cas… » - « T’es adorable, mais je m’en passerai t’en fais pas. » Il ne lui offrait même plus un regard désormais.
Ils étaient de toute manière arrivés dans le hall et d’autres responsabilités les attendaient pour la suite de la journée. « On vous garde le meilleur pour la fin avec la neurochirurgie. Et nous sommes totalement objectifs, n’est-ce pas docteur Hartfield ? » Le sourire du dit-docteur était parfait en cet instant, tout juste amusé comme il fallait, avec une pointe de sérieux qui lui allait que trop bien au teint. « Bien sur. » Haussant vaguement les épaules avec un petit air presque désolé désormais accroché aux traits de son visage, il jeta un coup d’yeux aux internes. « Pas notre faute si c’est vraiment la meilleure spécialité après tout. » Et c’était à peu près sur le seul sujet où il savait qu’ils étaient d’accord sans se concerter, puisque s’il existait une compétition indéniable entre eux elle se faisait parce-qu’ils vouaient une réelle ambition pour la spécialisation. « En retard parce que j’ai voulu aider une vieille dame à s’enregistrer à l’accueil. Est-ce qu’on peut vraiment me blâmer pour ça ? » Il y eut des petits rires dans les rangs des internes, et Ruben lui jeta un faux regard tendre; il tirait sur la corde sensible, savait se montrer sous son meilleur jour, que c’était avantageux - lui voyait bien quel jeu il menait surtout. « Je vous conseillerais de faire de même si l’occasion se présente. Vous vous ferez des amis dans le corps infirmier. » - « Il a pas tort sur ce point là par contre. » Même s’il l’admettait en grommelant dans sa moustache inexistante tant ça l’embêtait de le faire mais qu’il ne pouvait nier son accord avec Landry ici. « Pour revenir à la question de mon cher collègue, la tournée des services est un passage obligé. C’est l’occasion de découvrir les branches dans lesquelles vous réaliserez une partie de votre internat. Vous rencontrerez les chefs de service et ils mangeront avec vous le midi pour que vous puissiez faire connaissance. Et en parlant de service… »
Oh, la meilleure partie de la journée. Parce-que regarder des chirurgiens à la télévision, ou lors de séances de travail de groupe sur les vieux téléviseurs de l’amphithéâtre donnait une assez bonne idée des images qui allaient s’imposer à vous lors d’une opération au bloc. En revanche, cela ne permettait pas de s’imprégner de l’ambiance qui pouvait régner dans les services - et les urgences étaient en tête de liste pour ce type là, d’ambiance un peu particulière à appréhender. Avec le personnel semblant toujours un peu pressé d’aller partout, l’attention était en permanence dirigée à droite, à gauche, et surtout elle pouvait donner le tournis - autant à cause de cet effet suffoquant qu’elle pouvait avoir que par la vue, les odeurs, un peu de tout et n’importe quoi. Et comme chaque année… « Les urgences. J’espère que vous ne craignez pas trop le sang. » Ruben était resté derrière le petit groupe pour apposer son regard sur les futures recrues et se préparer à ce qui allait forcément se passer; cette année, ce fut l’un des gaillards qui trainait un peu de la patte qu’il fit flancher et qu’il rattrapa de justesse pour ne pas qu’il tombe en arrière. « Pas que le sang apparemment, c’était plus rapide que prévu. » Si la surprise était de mise dans le petit groupe, le personnel autour d’eux ne broncha pas d’un iota, ne prêtant même pas main forte. « Je veux bien que l’un de vous attraper le brancard sur le côté. Chamberlain, un coup de main ? » Il mettait une lourde confiance en lui, étant à peu près persuadé qu’il n’avait pas la force physique de soulever avec lui l’interne qui avait définitivement tourné de l’oeil.
:
Landry Chamberlain
le bruit qui court
ÂGE : trente-deux ans (02.10) SURNOM : chamby. laundry pour les plus blagueurs. STATUT : célibataire. clairement pas une de ses priorités. MÉTIER : neurochirurgien au st vincent’s hospital. prometteur et investi, il publie fréquemment dans la presse spécialisée, davantage pour faire connaître son nom que pour faire avancer la recherche. POSTS : 222 POINTS : 10
TW IN RP : alcoolisme, dépression, deuil, langage fleuri, milieu médical GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : (quatre)olive ≈ willow ≈ eli ≈ asher #2 RPs TERMINÉS : asher ≈ ruben ≈ ninaAVATAR : dacre montgomery CRÉDITS : magmacreations (avatar) + ssoveiagifs ; gifhuntsvibes (gifs) + old money. (signa) DC : norah sawyer INSCRIT LE : 20/08/2024
Landry aimait prétendre qu'il ne savait pas certaines choses pour le plaisir d'être mis dans la confidence. L'adrénaline liée à l'expression d'un secret que parfois son interlocuteur s'était pourtant juré de pas divulguer, le dopamine qui complimentait son ego. Alors qu'en réalité, il en savait bien plus qu'il ne souhaitait l'admettre, jubilant dans son for intérieur. Oh il voyait très bien les réactions de Ruben lorsqu'il jouait l'innocent, il devait savoir que – comme beaucoup de leurs collègues – le Chamberlain suivait avec attention les bruits de couloir. Mais ce que le principal intéressé ne savait pas, c'est que Landry en était un principal instigateur, d'autant plus auprès de Nina elle-même. « Ca t’amuserait que ce soit le cas hein. » Son sourire laissait place à une expression bien plus sérieuse. « Pas le moins du monde. Blague à part, vous êtes beaux tous les deux, ensemble. » Des paroles qui se voulaient sincères mais qui n'étaient en réalité que le témoin de ses talents d'acteur. Hypocrite jusqu'aux zygomatiques, sa mine soucieuse digne des plus grands films dramatiques cachait un sourire plus grand que celui qu'il avait daigné montrer précédemment. « Je ne te demande pas de te confier à moi, nous ne sommes pas suffisamment proches pour cela. Mais j'ai déjà vécu une situation similaire par le passé... Bref, si tu veux, je pourrais sonder Nina à son retour. », glissa-t-il, impassible, avant de quitter la pièce. Il ne mentait pas sur la forme. Bien sûr qu'il n'allait pas se confier à lui, bien sûr qu'il allait voir Nina quand elle reviendrait à l'hôpital. En revanche, il masquait ses vraies intentions derrière une fausse histoire qui lui rappelait celle dans laquelle se trouvait Ruben, idéale pour faire un pas vers son interlocuteur en espérant qu'il en fasse un en retour. Mais il pensait tout le contraire. Ruben n'était qu'un nuisible et s'il se mettait lui-même des bâtons dans les roues, Landry serait là pour en profiter.
L'esprit de compétition reprenait l'ascendant après sa prestation pour laquelle il attendrait certainement une nomination aux Oscars, Landry retrouvant son sourire malin. « Non, mais l’expérience se compte encore au nombre d’heures passés au bloc, je te rappelle. » - Tu comptes les fois où tu fricotes avec Barnes ou pas ? Voilà ce qu'il aurait aimé lui répondre mais il avait le sens de la mesure, surtout que cela dévoilerait son jeu tout entier. Pourtant, s'imaginer prononcer ses mots lui suffisait pour étirer son sourire. A la place, il rétorqua. « Le temps passé au bloc n'est pas forcément un marqueur de réussite. Il me semble que nos rendements sont assez similaires, pourtant. » D'autant plus que, si Ruben passait plus de temps au bloc que Landry, c'est ce dernier qui publiait le plus dans les revues scientifiques. Il tenait à équilibrer la pratique avec la recherche, pour son image.
Leur attention tournée vers l'accueil des internes, ils pouvaient au moins se mettre d'accord sur le fait que la neurochirurgie était la meilleure spécialité possible. Si certains étaient encore dubitatifs, le duo ferait tout leur possible pour que ce constat fasse l'unanimité parmi le groupe d'internes. Landry acquiesça aux commentaires de son collègue. Pour le coup, ils formaient une bonne équipe et se complementait plutôt bien, une fois les différends mis de côté. La visite commença par les urgences, service servant de pierre angulaire à tout l'hôpital. Il aurait commencé sa présentation si un interne n'était pas tombé dans les pommes au moment même où ils mirent un pied dans cette section de l'hôpital. « Pas que le sang apparemment, c’était plus rapide que prévu. Je veux bien que l’un de vous attraper le brancard sur le côté. Chamberlain, un coup de main ? » Un soupir lorsqu'il se retourna pour voir ce qui venait de se passer, il s'approcha du garçon inconscient pendant que les autres internes rapportaient un brancard libre juste à côté. Attrapant les chevilles de l'interne pour aider Ruben à le soulever et le glisser sur le brancard, il put enfin entamer son discours. « Comme vous pouvez le constater, les urgences sont tout le temps en mouvement. Pour autant, cela ne veut pas dire que c'est le désordre, bien au contraire. Il s'agit du service avec le plus de protocoles, régi par des algorithmes et des calculs très précis. D'ailleurs, le chef ne sera sûrement pas très content qu'un brancard a été utilisé pour un de vos collègues. » Le ton blagueur, il souleva les jambes de l'inconscient pour favoriser le retour veineux et lui faire reprendre en consistance. « En voilà un qui ne sera probablement pas médecin urgentiste. » Ses paupières se rouvrèrent quelques secondes après, il reprit. « Bon, changeons de service avant qu'il ne fasse un second malaise. Pour les plus curieux, vous pourrez jeter un oeil un peu plus tard dans la journée. » Landry se tourna vers Ruben, un grand sourire aux lèvres. « Hartfield, quel est le prochain arrêt ? »
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Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13421 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): harley (gif), luleaby (codage).
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« Pas le moins du monde. Blague à part, vous êtes beaux tous les deux, ensemble. » Si Landry se posait encore la question, le regard on ne pouvait plus sérieux et manquant clairement d’amusement que Ruben lui lançait désormais était révélateur de ce qu’il pensait de son petit manège. « Je ne te demande pas de te confier à moi, nous ne sommes pas suffisamment proches pour cela. Mais j'ai déjà vécu une situation similaire par le passé... Bref, si tu veux, je pourrais sonder Nina à son retour. » Il secoua quelque peu la tête alors que l’autre sortait de la pièce, un brin décontenancé par l’audace dont il pouvait faire preuve - alors que d’ordinaire, il était celui dénommé comme audacieux. Accélérant le pas, il finit par remonter à sa hauteur: s’il y avait bien quelque-chose à laquelle il faisait honneur, c’était d’avoir le dernier mot. « Occupes toi de tes problèmes et laisse ma femme tranquille. » Et ce n’était pas une question, comme si tout le monde lui obéissait au doigt et à l’oeil - sa femme la première, en prouvant la situation actuelle.
« Le temps passé au bloc n'est pas forcément un marqueur de réussite. Il me semble que nos rendements sont assez similaires, pourtant. » - « Tu me montreras où t’as vu ces chiffres parce-qu’ils sont pas vrais. » Avec un petit sourire lui étant adressé avant de se concentrer de nouveau sur les élèves.
L’un d’eux décida d’ailleurs qu’il était temps de faire une petite sieste, alors qu’il perdit connaissance à peine arrivé aux urgences. Bien sur que cela fit soupirer autant Ruben que Landry, parce-qu’il y avait tout de même certains sujets sur lesquels ils arrivaient à se mettre d’accord - mais ils ne pouvaient se permettre tant d’observer la situation et de la commenter, plutôt qu’il était nécessaire de leur part que d’intervenir. Sans trop rechigner, Chamberlain attrapa les chevilles de l’interne pour l’aider à l’allonger sur le brancard qu’un des autres avait rapproché. « Comme vous pouvez le constater, les urgences sont tout le temps en mouvement. Pour autant, cela ne veut pas dire que c'est le désordre, bien au contraire. Il s'agit du service avec le plus de protocoles, régi par des algorithmes et des calculs très précis. D'ailleurs, le chef ne sera sûrement pas très content qu'un brancard a été utilisé pour un de vos collègues. » Il se devait forcément de se la jouer clown de service, incroyable. « En voilà un qui ne sera probablement pas médecin urgentiste. »
« Bon, changeons de service avant qu'il ne fasse un second malaise. Pour les plus curieux, vous pourrez jeter un oeil un peu plus tard dans la journée. Hartfield, quel est le prochain arrêt ? » - « La cardiologie. » Qu’il siffla entre ses dents alors qu’il indiquait du menton la cage d’escaliers pour que la petite troupe s’y engouffre.
Ce ne fut que lorsque les deux chirurgiens furent en bas de cette dernière, la porte à deux doigts de se refermer à leur suite et qu’ils ne se mettent à monter les escaliers, que Ruben attrapa par la manche de sa blouse Landry. Il passerait sur le fait que si la cardiologie était déjà le service par défaut ennemi de la neurologie, cela l’était d’autant plus devenu à ses yeux depuis que Mavis comptait y faire carrière - parce-que ce n’était pas quelque-chose qu’il pouvait se permettre de dire à haute voix. Et de toute manière, ce n’était pas ce sujet là qu’il souhaitait aborder: il était clair et net qu’il ne se confierait pas à Landry. « Y’en a une qui te dévore du regard depuis qu'on a commencé la visite. » Il pencha quelque peu sa tête sur le côté, son regard s’en allant un instant vers le petit groupe qui montait avant de revenir sur son collègue. « Fais en sorte qu’elle se concentre un peu plus et surtout, essaie pas de lui faire croire qu’ici ça ressemble à Grey’s Anatomy. » C’était l’hôpital qui se fichait de la charité, McDreamy en puissance; mais c’était Ruben et bien sur qu’il n’était pas apte de ne pas faire de commentaire surtout quand cela concernait un quelque-chose qui ne le mettait pas lui en lumière - et puis, ne pas oublier qu’il était facilement jaloux pour tout et surtout pour rien. « T’es déjà à peine pro depuis qu'on a commencé. » Arrachant son regard de son confrère, il se mit à son tour à monter les escaliers - avec une certaine prudence, tant ces derniers ne lui rappelaient pas que des bons souvenir. S’il avait plus d’une fois pressé son corps contre celui de Mavis dans le coin, elle s’était aussi montrée pressée de voir le sien en bas de l’escalier de son côté - pas dans ses meilleurs souvenirs.
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Landry Chamberlain
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ÂGE : trente-deux ans (02.10) SURNOM : chamby. laundry pour les plus blagueurs. STATUT : célibataire. clairement pas une de ses priorités. MÉTIER : neurochirurgien au st vincent’s hospital. prometteur et investi, il publie fréquemment dans la presse spécialisée, davantage pour faire connaître son nom que pour faire avancer la recherche. POSTS : 222 POINTS : 10
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Landry resta impassible face aux mots acérés de Ruben, mais en vérité, il n’aurait pu être plus satisfait de le voir ainsi. L’agacer était comme une seconde nature pour lui. « Occupe-toi de tes problèmes et laisse ma femme tranquille. » Ah, s’il savait à quel point cette requête était futile. Jamais, non, jamais Landry ne s'occuperait uniquement de ses propres affaires. L’ironie même de la situation le délectait : Ruben, incapable de voir à quel point il s’était lui-même embourbé dans un enchevêtrement de secrets dont Landry en savait plus qu’il ne le croyait. Il ne s’agissait pas simplement d’un jeu pour lui, mais d’une danse bien chorégraphiée où chaque faux pas de Ruben nourrissait sa satisfaction. Ce n’est pas qu’il ne voulait pas s’occuper de ses problèmes, c’était surtout qu’il trouvait plus de plaisir à s’immiscer dans ceux des autres, et plus particulièrement dans ceux de Ruben et de Nina. Leur couple était une scène sur laquelle il adorait intervenir, une intrigue dans laquelle il se devait de jouer un rôle central.
« Tu me montreras où t’as vu ces chiffres parce qu’ils sont pas vrais. » - « Bien sûr, je te les montrerai. », dit-il avec un sourire joueur. Landry se targuait de tout savoir, de toujours être au courant, en particulier quand il s’agissait de choses qui pouvaient alimenter sa malice. L’avantage de sa position dans le service était que les informations circulaient sous son radar, discrètes mais suffisamment révélatrices pour qu'il en tire les conclusions qu’il désirait. Et Ruben n'avait pas à s'inquiéter, Landry ne mentait pas, il ne mentait jamais quand il était question de sa pratique. Il savait très bien quels étaient les chiffres. Ceux du chef de service, d’ailleurs. Mais à quoi bon entrer dans les détails ? Cela ferait de lui un homme bien trop transparent. Et la transparence, ce n'était pas son style.
Lorsque Ruben annonça que le prochain arrêt serait la cardiologie, Landry se contenta d'acquiescer, l’air approbateur. « La cardiologie, bien sûr. », il pensa, feignant une concentration quasi professionnelle alors que, dans son esprit, il jubilait à l’idée de la suite. La cardiologie était l’un des services où Landry avait tissé un réseau d’informateurs - c’est comme ça qu’il les appelait - des jeunes internes et personnels infirmiers, tous avides de partager des bribes de conversations, d’échanges anodins mais qui, dans les mains de Landry, devenaient des armes redoutables.
« Y’en a une qui te dévore du regard depuis qu'on a commencé la visite. » Ruben croyait sans doute marquer un point en tentant de détourner l’attention de Landry avec cette remarque futile. Mais Landry n’était pas dupe. Ruben s’imaginait des choses là où il n’y avait que de l’indifférence, ou du moins, c’est ce que Landry s’était d’abord dit. Pourtant, pour un bref instant, il fut pris d’un doute : se pourrait-il qu’une des internes, en effet, l’observait avec un peu plus d’intérêt ? Une pensée qui, bien que passagère, parvint à titiller son ego. Mais Landry, maître dans l’art de cacher ses véritables intentions, ne laissa rien transparaître. « Fais en sorte qu’elle se concentre un peu plus et surtout, essaie pas de lui faire croire qu’ici ça ressemble à Grey’s Anatomy. » Un éclat de rire étouffé, Landry s’amusait de l’audace de son interlocuteur. Ruben n’avait-il vraiment aucune conscience de ce qu’il vivait en ce moment ? Son propre quotidien avec Nina était un mélodrame tout droit sorti d'une série télévisée, et il n’en était même pas conscient. La seule différence, c’est que Landry, lui, connaissait le scénario à l’avance et y jouait un rôle d’auteur plus que d’acteur. « Tu es dans un déni complet, mon pauvre. On est déjà dans Grey’s Anatomy à cause de toi et Nina... Quel idée de tomber amoureux dans un hôpital, sérieusement. », dit-il en riant intérieurement. « T’es déjà à peine pro depuis qu’on a commencé. » Un mensonge flagrant. S’il y avait bien une chose qu’on ne pouvait reprocher à Landry, c’était son professionnalisme. Certes, ses motivations n’étaient pas toujours des plus nobles, mais son attitude, elle, restait irréprochable. Il jouait son rôle à la perfection, toujours soucieux de maintenir une image immaculée auprès de ses collègues, de ses supérieurs, et même des internes. « À peine pro ? » Il en aurait presque ri s’il n’avait pas jugé cela inapproprié. Au lieu de quoi, il se contenta de répondre, d’une voix faussement préoccupée : « Vraiment ? J’ai pourtant l’impression d’avoir fait preuve d’un certain professionnalisme depuis le début. Peut-être que tu confonds une approche plus détendue avec un manque de sérieux. » Pour ne pas dire que Ruben était quelqu’un de coincé. « Vu comment tu me colles depuis ce matin, peut-être que c’est toi qu’elle regarde, en réalité. » Il enfonça le clou avec une dernière remarque, celle qui ferait référence à un scénario qui s’était déjà produit par le passé. Seulement, le ton de Landry était candide, Ruben ne savait pas qu’il était au courant pour Barnes, qu’il les avait vus ensemble. Le regard fixé vers lui, il attendait sa réaction avec impatience avant de monter les escaliers et rejoindre l’étage de la cardiologie. « Si t’en as fini, on pourrait peut-être faire ce qu’on attend de nous ? » Il ouvrit la porte du service, laissa Ruben entrer avant de le suivre. Le groupe d’internes était occupé avec par les cardiologues qui leur faisaient visiter leur espace. « Par ta faute, on nous a déjà remplacés. » Son regard faussement attristé en direction de son interlocuteur, c’était peut-être un mal pour un bien, en fin de compte. « Un café ? » Il retrouvait son sourire joueur, surtout qu’ils étaient juste à côté des machines. Peut-être pouvaient-ils en profiter pour faire une pause.
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i might hate myself tomorrow, but I'm on my way tonight, at the bottom of a bottle, you're the poison in the wine
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13421 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital, toowong.(c): harley (gif), luleaby (codage).
***
Il savait qu’il perdait son temps et son énergie à lui adresser de telles paroles, mais Ruben le ferait tout de même: il se devait de défendre son territoire, et sa femme était celui qu’il appréciait défendre malgré tout le plus sur une base quotidienne. Si Landry avait envie de s’amuser à récolter des informations pour les colporter ailleurs et ce avec amusement, qu’il se concentre donc sur d’autres personnes que Nina et lui - ces derniers n’avaient pas besoin d’un vautour planant au dessus d’eux de la sorte, qui plus était si ce dernier était Landry en personne. Mais rien qu’à voir l’étincelle que portait le regard de ce dernier, Ruben savait que c’était peine perdue; il leva les yeux au ciel avant de se concentrer sur ce qu’ils avaient à faire pour le reste de la journée.
« Bien sûr, je te les montrerai. » Il ne le ferait pas: autant parce-qu’il amenait ce type de sujet sur le tapis simplement pour l’embêter qu’aussi parce-qu’il savait pertinent qu’il existait un monde où Ruben avait raison et il ne voudrait pas se tourner en ridicule devant lui. Parce-qu’il avait toujours s’agi de ça entre eux: d’être le meilleur et surtout de récolter les meilleures récompenses, qu’importait la manière dont ces dernières se présentaient à eux. La petite gué-guerre qu’ils menaient depuis le premier jour où leurs chemins s’étaient croisés ne s’était pas tarie avec le temps, avait même eu plutôt tendance à se faire davantage oppressante et présente avec les années gagnées tant il y avait davantage d’enjeux entre eux. Alors bien sur que lorsqu’il était question de réussite, tant il pouvait être confiant en ses capacités, Ruben n’hésitait pas à sortir les chiffres et les preuves - et qu’il doutait sans s’en cacher que Landry soit apte à en faire de même puisqu’à ses yeux il n’était pas autant performant que lui.
« La cardiologie, bien sûr. » Ils en pensait autant l’un que l’autre de ce service là, alors pour une fois il ne pourrait pas le blâmer du ton qu’il prêtait à ses mots - faux, comme il savait parfaitement l’être avec le reste du monde qui l’entourait.
Sauf que cela ne prendrait pas avec Ruben qui, étonnement alors qu’il peinait à le voir en peinture, le connaissait bien malgré tout; et il se devait de l’avertir que son petit jeu était en train d’être revu de trop près par l’une des jeunes internes et que ce n’était pas le moment de jouer à ça; ils avaient une mission à remplir pour la journée et ils se devaient de laisser les élèves se concentrer sur cette dernière et non sur eux. Même si, en connaissance de cause, il savait que cela plairait à Landry qu’une telle remarque soit vraie - à rôles inversés cela aurait malheureusement été tout aussi vrai. « Tu es dans un déni complet, mon pauvre. On est déjà dans Grey’s Anatomy à cause de toi et Nina... Quel idée de tomber amoureux dans un hôpital, sérieusement. » Ruben leva les yeux au ciel. « Au cas où tu sois pas au courant, c’est pas ici qu’on s’est connus Nina et moi, donc c’est pas grâce à l’hôpital qu’on est tombés amoureux. » Même si effectivement cela les avait aidé à se rapprocher et à passer plus de temps ensemble, ce n’était pas entre les murs de cet établissement que leur histoire prenait source et il y avait fort à parier que cela, Landry ne le savait - il n’en avait surement rien à faire comme cela pouvait lui en boucher un coin, Ben n’avait jamais compris pourquoi il portait autant d’intérêt à son histoire avec sa femme et la seule raison qui s’offrait à lui pourrait le faire virer de comportement donc ce n’était pas le moment d’y penser.
En cet instant, tout ce qu’il souhaitait souligner au jeune homme c’était qu’ils n’éteint pas présents pour amuser la galerie ou jeter des œillades aguicheuses à cette dernière, mais bien pour faire le travail qui leur avait été demandé - et cela passait par éconduire les jeunes femmes amourachées et par se concentrer sur leurs tâches. « À peine pro ? » Il haussa un sourcil: quelque-chose le dérangeait dans cette formulation ? « Vraiment ? J’ai pourtant l’impression d’avoir fait preuve d’un certain professionnalisme depuis le début. Peut-être que tu confonds une approche plus détendue avec un manque de sérieux. » Il laissa un petit rire amer se glisser par ses narines, réponse adaptée à ce qu’il pensait effectivement de tout ça; pas qu’il confondait les deux, mais il savait par expérience que c'était souvent le cas effectivement: une attitude détendue ne permettrait pas un sérieux pareil à une attitude beaucoup plus droite. Il comprenait aussi le sous-entendu que Landry faisait à lui adresser de tels mots, mais il préféra ne pas relever - ce ne serait que lui donner du grain à moudre et il n’avait pas envie d’en rajouter une couche dans ce domaine. « Vu comment tu me colles depuis ce matin, peut-être que c’est toi qu’elle regarde, en réalité. » Le rire se fit plus audible ici. « Tu dis ça pour jouer avec mon égo Chamberlain ? » Il ne cacherait pas que cela lui ferait plaisir - mais il savait aussi ce qu’il avait vu. « Si t’étais plus concentré t’aurais vu que c’était toi qu’elle regardait, tu vois. » Le sourire pincé allant parfaitement de paire avec: cela prouvait encore davantage son point, malheureusement pour lui. Ce dernier ne persista pas longtemps sur ces lèvres, de toute manière. « Et qui dit que c’est moi qui te colle et pas l’inverse ? Si c’est moi l’aimant de ton histoire. » L’aimant, l’amant…
« Si t’en as fini, on pourrait peut-être faire ce qu’on attend de nous ? » Poussant les portes du service qui se tenait à deux pas d’eux parce-qu’ils se devaient de continuer à remplir leur devoir pour la journée, ils tombèrent malheureusement sur les internes déjà en train d’être guidés par l’un des médecins du service. Pour sur, ils allaient recevoir une remarque à la fin de cette visite là. « Par ta faute, on nous a déjà remplacés. » Il écarquilla les yeux en tournant son visage vers Landry. « Ma faute ? » Alors qu’il parlait de son manque de professionnalisme à lui… il était gonflé. Ruben n’eut cependant pas le temps de répliquer davantage que l’autre reprenait déjà la parole. « Un café ? » - « Tu veux qu’on se fasse tuer ou quoi ? » Qu’il souffla, indiquant d’un mouvement de tête le médecin un peu plus loin. « On est déjà pas à notre poste… » Et en même temps il tuerait pour une café - il avait l’impression qu’il n’avait pas eu l’occasion de se poser avec une boisson chaude depuis trop longtemps. Pinçant ses lèvres et fronçant quelque peu le bout de son nez, il hésita un instant avant de répliquer de nouveau. « C’est toi qui paies alors. » C’était lui qui avait émis l’idée après tout, non ? Ce n’était que la suite logique ici - et au moins, Ruben pourrait le pousser sous le bus si quelqu’un leur disait quelque-chose.
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Landry Chamberlain
le bruit qui court
ÂGE : trente-deux ans (02.10) SURNOM : chamby. laundry pour les plus blagueurs. STATUT : célibataire. clairement pas une de ses priorités. MÉTIER : neurochirurgien au st vincent’s hospital. prometteur et investi, il publie fréquemment dans la presse spécialisée, davantage pour faire connaître son nom que pour faire avancer la recherche. POSTS : 222 POINTS : 10
TW IN RP : alcoolisme, dépression, deuil, langage fleuri, milieu médical GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : (quatre)olive ≈ willow ≈ eli ≈ asher #2 RPs TERMINÉS : asher ≈ ruben ≈ ninaAVATAR : dacre montgomery CRÉDITS : magmacreations (avatar) + ssoveiagifs ; gifhuntsvibes (gifs) + old money. (signa) DC : norah sawyer INSCRIT LE : 20/08/2024
Landry, dans la cage d’escalier de l’hôpital, observait Ruben avec une froideur caractéristique, qui faisait partie de lui. Il avait ce calme presque insolent, dédaigneux qui exprimait au mieux de l’indifférence, au pire du dégoût. Ce n’était pas la première fois que leurs joutes verbales prenaient ce ton entre les deux neurochirurgiens, pourtant aujourd’hui il y avait dans l’attitude de Landry une exaspération qu’il n’arrivait pas à dissimuler derrière son faux sourire habituel. Il ne bougea pas d’un millimètre lorsque Ruben lança ses remarques, alors que les internes avaient entré dans le service de cardiologie pour poursuivre leur visite. Landry, lui, semblait avoir tout le temps du monde. Ou du moins, il le faisait croire. « Au cas où tu sois pas au courant, c’est pas ici qu’on s’est connus Nina et moi, donc c’est pas grâce à l’hôpital qu’on est tombés amoureux. » Ses yeux roulèrent en direction du ciel, cela n’empêchait pas le fait qu’ils travaillent tous les deux au même endroit tout en entretenant une relation amoureuse. « Pardon, j’ai raté l’épisode sur votre rencontre. Ou je l’ai délibérément oublié tellement ça ne m’intéresse pas. » Landry, fidèle à sa nature, ne laissa rien transparaître. Il se contenta d’un rictus, discret et presque moqueur. Leur petite guerre avait beau duré depuis des année, Landry n’y voyait aucune pesanteur. Pour lui, cette rivalité n’était qu’un jeu, une distraction qui rendait son quotidien beaucoup moins terne. Et puis il avait son côté théâtral, dramatique, qui le poussait à la confrontation avec son interlocuteur actuel, qui était un partenaire de choix dans le scénario qu’il avait imaginé pour lui. Celui de sa chute, celle de son couple avec Nina en guise de préambule, puis celle de sa carrière.
« Tu dis ça pour jouer avec mon égo Chamberlain ? » A son tour de s’autoriser un rire, jamais il n’agirait de la sorte, avec Ruben ou n’importe qui d’autre. A vrai dire, il ne pensait qu’à son propre ego, celui des autres ne lui importait peu. Sauf si brosser quelqu’un dans le sens du poil lui profiterait d’une manière ou d’une autre, toujours les iris intéressées. « Ca marche ? » Un sourire en coin alors que son regard joueur se plongea dans celui de son interlocuteur, cela n’en était pas moins ridicule. Le docteur Hartfield se faisait des films quant à cette soi-disant interne qui avait des vues sur Landry, alors le Chamberlain ne se gênait pas à lui retourner le script, avec des rôles inversés bien sûr. Surtout que son interlocuteur avait déjà vécu une telle situation, la jeune interne qui s’amourachait du docteur en poste. Cela pouvait devenir une vraie habitude. Tout ceci, Landry n’était pas censé le savoir. Mais ses instincts faisaient qu’il était souvent là au bon endroit et au bon moment. « Si t’étais plus concentré t’aurais vu que c’était toi qu’elle regardait, tu vois. » Un sourire au visage, le ridicule ne le tuait pas, malheureusement. « Tu as une imagination débordante, Ruben. Je te laisse interpréter les regards comme bon te semble, mais si tu veux mon avis, les internes ont d’autres préoccupations que mater des hommes en blouse blanche. » Un clin d’œil, il monta d’une marche pour prendre un peu plus de hauteur. Ces remarques ne viendraient pas le déstabiliser. De toute manière, il n’en avait rien à faire des internes, il était là par dépit plutôt que par choix. « Et qui dit que c’est moi qui te colle et pas l’inverse ? Si c’est moi l’aimant de ton histoire. » Il s’arrêta dans son ascension pour se retourner, l’air solennel et sincère. « Ca y est, quinze ans après tu m’as percé à jour... Je suis fou de toi, Ruben, depuis le premier jour. » Son visage impassible, l’étincelle qui jaillissait dans son regard, il lui déclarait sa flemme comme on le faisait dans les films romantiques, le cadre idyllique en moins. Quelques secondes plus tard, toujours immobile sur sa marche, il retrouva son sourire carnassier, venant balayer tout ce qu’il avait pu dire juste avant. Tout cela pour montrer qu’il était un très bon acteur, et qu’il pensait tout l’inverse de son interlocuteur. Mais cette péripétie aurait été digne d’une épisode de Grey’s Anatomy, dommage que cela soit un mensonge.
Ils finirent toutefois par rejoindre l’étage de la cardiologie, Landry ne cachant pas son début d’agacement vis-à-vis de la conversation barbante qu’avait initié Ruben. Ils en avaient même oublié les internes, auxquels ils se devaient de faire la visite de l’hôpital. « Ma faute ? » - « Oui, c’est exactement ce que j’ai dit. Bravo docteur Hartfield, votre test d’audition est un franc succès. » Son ton était direct, sans fioriture, trop occupé à tenir la porte et retrouver son sérieux. Il ne voulait absolument pas finir la journée avec les réprimandes du chef de l’hôpital car ils avaient laissé quelques instants les internes sans surveillance. Heureusement les cardiologues avaient pris la relève et c’est tout naturellement que Landry proposa un café à Ruben, pour profiter des machines à café mais aussi pour éviter une confrontation avec leurs rivaux de service. « Tu veux qu’on se fasse tuer ou quoi ? On est déjà pas à notre poste… » Il pouffa, adossé à une des machines. « Encore une fois, à qui la faute ? Aller Ruben, je sais que c’est dans ta nature mais ne sois pas rabat-joie pour une fois. » Il retrouva son sourire, sachant pertinemment qu’ils en avaient tous les deux besoin. Déjà parce qu’en tant que médecins, ils étaient par nature fatigués mais aussi parce qu’ils devaient recharger leur batterie pour la suite de la visite. « C’est toi qui paies alors. » - « Avec grand plaisir. » Il pianota sur le clavier de la machine à café pour en faire sortir deux gobelets en carton, remplis du précieux sésame énergisant. Il en tendit un à Ruben avant d’ajouter. « Le prochain, c’est toi qui paies. » S’il s’agissait de leur premier café de la journée, cela ne serait sûrement pas le dernier car les services à visiter étaient encore très nombreux...
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