The past always comes back in different forms. (scarlett #1)
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Lincoln Reddington
le maestro de l'image
ÂGE : 32 ans (01.10.1992) STATUT : Être célibataire, c'est pouvoir écouter des vieux tubes ringards dans son appartement sans que personne ne nous critique. MÉTIER : Avocat pénaliste & expert en relations publiques LOGEMENT : Une villa au 240 edward street (spring hill) POSTS : 408 POINTS : 200
TW IN RP : Psychologie/santé mentale TW IRL : AucunGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : La mort change un hommeDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc6666 RPs EN COURS : Lara #1 ; Jayden #1 ; Axel #1 ; Phoebe #1 ; Izan #2 ; Mokare #1 ; Jesse #1 ; Coloc #1 ; Harper #2 ; Scarlett #1 RPs EN ATTENTE : shane RPs TERMINÉS : Helen #1 (flashback) ; Izan #1 ; Harper #1 (SMS) ; Bran #1 ; Helen #2 (SMS)AVATAR : Taron Egerton CRÉDITS : gainsboro (avatar) solosand (signa) DC : Aucun pour le moment PSEUDO : Barcyoda INSCRIT LE : 29/06/2024
Comme le disait Honoré de Balzac, le passé, toujours prêt à refaire surface, était l’ennemi du présent. Le passé de Lincoln n’était pas totalement enfoui et il le savait. Non pas qu’il le cachait d’ailleurs, simplement, il préférait éviter le sujet et s’il pouvait ne pas en parler, cela lui allait très bien. Après tout, ce n’était pas chose facile que de parler de la mort de ses propres parents non ? Surtout que ces derniers avaient été tués par leur propre enfant, le frère de Lincoln. Une sombre histoire qu’il avait essayé de laisser dans son passé. Mais de temps à autre, la vie semblait s’amuser avec l’avocat et lui rappeler que cet événement s’était passé. Il y avait quelques semaines, l’avocat avait reçu la visite d’une sorte d’enquêtrice qui venait des Etats-Unis, lui expliquant qu’elle avait suivi une piste concernant son frère qui l’avait amené à Brisbane. Autant dire que ce jour-là, l’avocat était tombé des nues. Depuis, il n’avait pas eu de nouvelles, se disant qu’elle n’avait pas dû avoir de nouveaux éléments dans ses recherches. Et cela semblait convenir parfaitement à Lincoln, ce dernier ne voulant pas davantage d’informations sur le sujet, ayant fait un trait dessus. Même si une part de lui voulait bien savoir si son frère se trouvait encore en ville ou pas. Pour être sûr. Cependant, en se levant ce matin pour se rendre à son cabinet, il ne s’attendait pas à ce que son passé refasse une nouvelle fois surface, et ce coup-ci, non pas par le biais d’une personne qui l’attendait dans son bureau. Lincoln arriva sur son lieu de travail et salua, comme à son habitude, sa secrétaire qui afficha une mine bizarre sur son visage, comme si quelque chose la dérangeait. « Que se passe-t-il ? On dirait que vous avez appris une mauvaise nouvelle. » Celle-ci répondit simplement « non » avant de se remettre à son travail. Haussant les épaules, l’avocat pénétra dans son bureau et le journal du jour l’attendait sur la table qu’il avait pour diverses réunions de travail qui demandaient d’installer un certain nombre de personnes. Lincoln feuilleta distraitement le journal, son esprit vagabondant entre les dossiers épars et le grondement de la pluie contre les fenêtres. L’odeur familière du cuir des fauteuils et du café froid n’avait plus rien de réconfortant. Le bruit du papier froissé lui apporta une brève distraction, une échappatoire à sa routine monotone d'avocat. Mais ses yeux s'arrêtèrent net sur un titre qui semblait lui sauter au visage. « Mystère non résolu : le meurtre tragique de la famille Reddington. » Son souffle se coupa. Ses mains, jusque-là tremblantes d’ennui, se crispèrent autour du papier. Le nom de famille… Reddington… C’était celui de ses parents, le sien également. Ce n’était pas possible. Cela faisait des années que cette histoire était enterrée, autant dans les pages jaunies des archives que dans les profondeurs de la mémoire collective. Il avait essayé de la fuir, de l’enterrer, d’ignorer cette plaie béante qu’il portait depuis la fin de ses études de droit. Pourtant, là, devant lui, en lettres noires et indélébiles, tout remontait à la surface, une nouvelle fois. Il se pencha, le cœur battant à tout rompre. Ses parents avaient été assassinés. Froidement. Brutalement. Et à ce jour, personne n’avait été condamné. Il le savait mieux que quiconque. Ce meurtre impuni était devenu son plus grand fardeau. Mais là, dans ce maudit journal, on osait rouvrir la plaie. Comme si le monde entier se liguait contre lui pour l’empêcher de tourner la page, pour le forcer à revivre ce cauchemar qu’il tentait de refouler. « Le suspect en fuite. Qu’est-il réellement arrivé cette nuit-là ? » Lincoln sentit une rage sourde monter en lui, mêlée à une tristesse si lourde qu'elle menaçait de l'écraser. Il serra les dents, fermant les yeux un instant, mais chaque mot semblait se graver dans sa tête. Il voyait de nouveau leurs visages, ceux de ses parents, figés dans la douleur et l’incompréhension, comme la nuit où il les avait trouvés. La scène ne le quittait jamais vraiment, même dans ses rêves. Le monde autour de lui s’effondra. Il se leva brutalement, renversant sa chaise, et lança le journal à travers la pièce. Le journal heurta la bibliothèque avec un bruit sourd, mais cela ne soulagea pas sa colère. Il ne se sentait qu’impuissant, prisonnier d’une tragédie qu’il ne pouvait jamais vraiment fuir. Le vide, l’injustice, l’absence. Un cri lui échappa, un mélange de frustration et de douleur. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ces détails resurgissaient-ils des années après, alors qu'il croyait avoir appris à vivre avec ce poids dans sa poitrine ? Son souffle devint irrégulier. Il s’agrippa au bureau, ses doigts blanchissants sous la pression. Il se sentait piégé dans son propre corps, étouffé par le torrent d’émotions qu'il n’avait jamais su canaliser. Lincoln avait bâti une carrière solide, porté des masques pour se convaincre qu’il pouvait avancer. Mais tout cela n'était qu'une façade fragile, qui venait de se fissurer sous l'assaut inattendu du passé. Et, au milieu du chaos dans sa tête, une pensée terrifiante s'imposa à lui : il ne pourrait peut-être jamais vraiment oublier.
Jetant un regard sur sa secrétaire qui tourna rapidement sa tête pour se concentrer sur l’écran de son ordinateur, l’avocat reprit son calme et sortit de son bureau pour aller voir celle avec qui il travaillait depuis le début de cette aventure, depuis l’ouverture du cabinet. « Désolé si vous m’avez vu m’emporter. Je sais que c’est inhabituel de ma part, mais vous devez savoir pourquoi. D’où votre silence lorsque je suis arrivé. Sincèrement désolé. Dit-il avant de retourner dans son bureau et de fermer la porte derrière lui. S’installant sur sa chaise, il regarda l’extérieur du bâtiment à travers la fenêtre, il essaya de remettre ses idées en place et commença, dès lors, à se poser la question : qui avait pu faire en sorte que cet article sorte ? Non pas que les informations étaient confidentielles car tout le monde pouvait les trouver sur internet, mais encore fallait-il savoir que cette histoire existait et qu’elle était reliée au passé de Lincoln. Car des Reddington, il y avait plusieurs familles portant ce nom. Alors cela voulait donc dire que c’était quelqu’un qui lui en voulait ? Ou bien un coup bas contre lui par un concurrent car il devenait dérangeant ? Et en se basant sur cette deuxième hypothèse, plusieurs noms lui vinrent en tête. Dont celui de Scarlett Bridgers qu’il connaissait bien pour avoir partagé un lit plusieurs fois et avoir appris avec elle tout ce qui touchait aux relations publiques. Jusqu’à qu’il décida de se lancer lui-même dans ce domaine avec son cabinet. Et peut-être que le fait d’avoir été son élève en quelque sorte et d’être maintenant son concurrent ne semblait pas lui avoir plu finalement. Mais Lincoln avait quand même un doute que ce soit elle car même si une rivalité s’était installée entre eux, pouvait-elle vraiment aller aussi loin et mettre en lumière un événement douloureux de son passé ? Il l’ignorait. Peut-être ne la connaissait-il pas finalement ? Se tromper sur des personnes, cela lui arrivait. Rarement, mais cela lui arrivait. Et peut-être était-ce le cas ? Demandant à sa secrétaire d’appeler son chauffeur, Lincoln ne tarda pas à quitter son bureau bien décidé à confronter Scarlett à ce qu’elle avait potentiellement fait. Très forte probabilité et durant tout le trajet, plus il pensait à cette possibilité, plus elle lui semblait crédible. Le trajet fut de courte durée vu que les bureaux de la demoiselle se trouvaient non loin des siens. Et après plusieurs longues minutes de réflexion, de pensées tristes et une colère qu’il n’avait pas ressentie depuis bien des mois, voire des années. Peu de choses pouvaient le faire sortir de ses gonds. Peu de choses sauf sa vie privée, son passé. Une fois arrivé, il sortit de la voiture en prenant le journal qu’il avait ramassé par terre dans son bureau, en refermant la porte de la voiture derrière lui, disant au chauffeur de l’attendre car il n’allait pas à en avoir pour longtemps. Se rendant alors à l’étage où se trouvait le bureau de Bridgers, il passa avec facilité sa secrétaire, bien que cette dernière lui affirma que Scarlett était occupée. Ce à quoi Lincoln répondit : « Oui, elle est occupée avec moi. » Il pénétra sans le bureau de la responsable de relations publiques et en arrivant à la hauteur de son bureau, balança le journal à la page où on parlait de son histoire sur le bureau de la demoiselle. « Désolé de cette interruption quelque peu brutale, j’en conviens. Mais je ne pensais pas que tu pouvais te rabaisser à de telles manœuvres. Surtout toi Bridgers. » Lincoln la laissa regarder alors le journal, essayant de se calmer en faisant les cent pas dans la pièce.
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.
Scarlett Bridgers
le masque de verre
ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Elle aime les femmes mais trouve que le sexe est un bon outil de persuasion avec les hommes. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 522 POINTS : 0
TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemainDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : Sloane 13 › Ruben 10 › Kate 01 › Lincoln 01 › Lena 01
SLOANE ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
SWANN ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
RUBEN ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
Si beaucoup de gens semblent subir leur travail, pour Scarlett, cela a toujours été bien différent. C’est un refuge, un endroit où elle se sent bien, en contrôle. Assise derrière son bureau, elle pianote sur son ordinateur avec aise, l’esprit si concentré qu’une oreille attentive pourrait entendre les rouages de son cerveau en marche. Son agenda, tenu à jour par son assistante, est bien rempli cette semaine, et elle aime ce rythme, ces obligations qui marquent les jours et les heures. Elle travaille trop, sûrement - son algorithme instagram lui propose constamment des lunettes qui filtre la lumière bleue des écrans, sûrement lié à son temps passé sur les écrans. Mais elle aime cette vie-là, cette fatigue de rentrer le soir dans une belle maison dont le crédit est quasiment remboursé, se glisser dans des draps de coton épais et doux, toujours propres, toujours repassés, parce qu’elle peut payer quelqu’un pour le faire. Elle aime se lever tôt, sortir par la porte arrière du jardin avec sa planche, marcher un petit quart d’heure jusqu’à la plage, se vider la tête dans les vagues avant de revenir chez elle se doucher, enfiler ses talons et une chemise blanche immaculée, attraper son sac à main au prix exorbitant avant de conduire jusqu’à ses bureaux. Cette routine peut paraître étrange, pour certains, elle n’a pas de mari ou de femme, pas d’enfants, pas d’amis - enfin, deux amis, depuis que Swann et Ruben ont fait leur mission d’être dans sa vie -, le silence règne souvent chez elle, où elle rentre trop tard, parce qu’elle a travaillé jusqu’à pas d’heures. Pour beaucoup, ce n’est pas une vie. Pour elle, c’est le paradis.
Concentrée sur son ordinateur, elle ne remarque pas l’agitation dehors jusqu’à que la porte de son bureau s’ouvre à la volée, une silhouette remontant comme une furie vers elle pour jeter un journal sur son bureau. Scarlett, toujours en maîtrise d’elle-même, ne sursaute même pas, et se contente d’avoir un très léger mouvement de recul sur son fauteuil. Elle redresse son regard vers Lincoln Reddington qui s’agite devant elle. « Désolé de cette interruption quelque peu brutale, j’en conviens. Mais je ne pensais pas que tu pouvais te rabaisser à de telles manœuvres. Surtout toi Bridgers. » Elle lève un sourcil, parce qu’elle n’a sincèrement aucune idée de quoi il parle. « Mon Dieu que tu es dramatique », elle siffle entre ses lèvres avec un sourire en coin. Elle ne connaissait pas ce visage du jeune homme, plutôt dans le contrôle de son image, comme elle. C’est pour ça qu’ils s’entendent bien - même si c’est compliqué, ces derniers temps. Des anciennes histoires de coucheries, des clients volés, des plates-bandes pas trop respectés. Actuellement, elle voudrait plutôt le torpiller, il est vrai. Mais elle n’a pas eu (encore) beaucoup d’occasions. Elle attrape le journal pour voir de quoi il parle. « Ne me dis pas que tu te mets dans cet état pour la dernière déclaration de Teller sur - », elle commence, pensant à une affaire de politicien que Scarlett représente et qui a critiqué un autre politicien que Lincoln représente, des broutilles dans leur milieu, mais son regard s’arrête un article, et sa voix s’arrête, « Oh. » Elle relève la tête vers Lincoln avant même de lire en entier. Elle sait de quoi cela va parler. Elle plisse les yeux. « Quel rapport avec moi ? » Elle demande un peu froidement, avec une petite idée de ce qu’il insinue - une idée qui ne lui plaît pas du tout.
she's been many places with men of many faces, first, they're off to the races and she's laughing, drawin' aces, but none of it is changin' that the chariot is waitin', hearts are hers for the breakin', there's escape in escaping / started with a kiss "oh, we must stop meeting like this", but it always ends up with a town car speeding out the drive one evenin'
Lincoln Reddington
le maestro de l'image
ÂGE : 32 ans (01.10.1992) STATUT : Être célibataire, c'est pouvoir écouter des vieux tubes ringards dans son appartement sans que personne ne nous critique. MÉTIER : Avocat pénaliste & expert en relations publiques LOGEMENT : Une villa au 240 edward street (spring hill) POSTS : 408 POINTS : 200
TW IN RP : Psychologie/santé mentale TW IRL : AucunGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : La mort change un hommeDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc6666 RPs EN COURS : Lara #1 ; Jayden #1 ; Axel #1 ; Phoebe #1 ; Izan #2 ; Mokare #1 ; Jesse #1 ; Coloc #1 ; Harper #2 ; Scarlett #1 RPs EN ATTENTE : shane RPs TERMINÉS : Helen #1 (flashback) ; Izan #1 ; Harper #1 (SMS) ; Bran #1 ; Helen #2 (SMS)AVATAR : Taron Egerton CRÉDITS : gainsboro (avatar) solosand (signa) DC : Aucun pour le moment PSEUDO : Barcyoda INSCRIT LE : 29/06/2024
Rare était les fois où Lincoln s’emportait car peu de choses le mettaient hors de lui. Même la défaite car il savait que certaines défaites étaient inévitables. Cependant, en débarquant dans le bureau de Scarlett de cette manière, il venait de montrer une nouvelle facette de lui à la demoiselle. Et sur le coup, il ne se demanda pas s’il avait merdé ou pas. Non pour lui, tout ce qu’il y avait dans sa tête, c’était simplement cet article de journal qu’il avait lu dans son bureau et qui parlait de la tragédie familiale qu’il avait vécu peu de temps après la fin de ses études de droit. Il ne pensa pas aux différentes indications qu’il donna à sa concurrente, montrant de par son comportement que ce sujet pouvait le faire sortir de ses gonds. Une erreur qu’il venait de commettre, mais cela lui était indifférent. Il voulait juste confronter Scarlett à ce qu’elle avait fait, car pour l’avocat, il n’y avait que son ancien mentor qui avait pu faire ça. Bien sûr, d’autres personnes auraient pu, mais dans sa tête, c’était elle. Au vu de la concurrence qui émergeait de plus en plus entre eux, Lincoln voyait à travers cet article un bon moyen de l’atteindre. Et qui voulait l’atteindre ? Bridgers. Sans aucun doute. Dans d’autres circonstances, l’avocat aurait joué la carte de la prudence et aurait enquêté, mais ça le touchait de trop près pour qu’il fasse preuve de discernement. L’entendre dire qu’il était dramatique ne semblait pas arranger l’état de l’avocat qui haussa un sourcil, montrant une mine interrogateur sur son visage. Dramatique ? Lui dramatique ? C’était de la provocation, voilà ce que pensait Lincoln à cet instant précis, essayant du mieux qu’il le pouvait de retrouver son calme qu’on lui connaissait tant bien. « Etant admiratif de Shakespeare, cela ne devrait pas t’étonner que je sois dramatique. » Fit-il en gardant une expression de visage montrant la colère, bien qu’il venait de lancer une petite pique ironique. Comme quoi, son ironie se cachait toujours quelque part, même lorsque la situation ne s’y prêtait pas, ou en tout cas les émotions de Reddington. Ayant mis l’extrait du journal parlant de sa famille sous le nez de la demoiselle, celle-ci ne semblait pas avoir pris le temps d’y jeter un coup d’œil vu qu’elle semblait penser que l’avocat était là dans le cadre d’une affaire qui les opposait tous les deux. Cependant, la voyant s’arrêter en pleine phrase et regarder l’article, Lincoln espérait qu’elle allait comprendre la raison de sa présence dans son bureau. Mais à sa grande surprise, ce ne fut pas le cas. Ce qui aurait pu le mettre davantage en colère, mais la tension semblait redescendre petit à petit, reprenant le contrôle de son esprit, de son corps et de ses mots. Non pas que la colère avait disparu. Bien au contraire d’ailleurs, elle était toujours là, dans un petit coin au chaud, attendant peut-être le bon moment pour s’exprimer à nouveau. Mais Lincoln avait eu le temps pendant ces quelques instants, de retrouver ses esprits. En tout cas, en partie. Les traits de son visage se détendirent légèrement, même si on lisait bien que Lincoln n’était pas venu dans le bureau de Scarlett pour faire une partie de scrabble ou du tricot. Même s’il n’était pas contre une petite partie de scrabble, le jeu bien évidemment. « Le rapport avec toi ? Tu n’as même pas la décence de reconnaître les faits. En même temps, devrais-je être surpris ? Après tout, ce n’est que de bonne guerre. » De bonnes guerres certes, mais il y avait des limites dans une guerre qu’il ne fallait pas franchir. Ethiquement parlant, moralement parlant. Et pour l’avocat, sa concurrente venait d’en franchir une en utilisant des informations de son passé pour les exposer publiquement et voir ce qui allait se passer par la suite. « Tu vois, je me suis toujours dit que même si on venait à entrer en concurrence un jour, comme c’est le cas maintenant, on resterait courtois et respectueux l’un envers l’autre. Qu’on s’affronte sur le terrain des relations publiques, j’aime ça. Qu’on coupe l’herbe sous le pied de l’autre, c’est le jeu. Mais de là à fouiller dans mon passé pour exhiber mon histoire familiale dans la presse, je … En fait, je n’ai pas de mot poli pour décrire cela. Et je ne voudrais pas être grossier devant toi. » Lincoln avait réussi à prendre un ton un peu plus calme, espérant que Scarlett allait cracher le morceau. Mais ce n’était pas gagner car avouer son acte allait certainement se retourner contre elle et elle était loin d’être stupide. En tout cas, pas assez pour faire cette erreur-là. Car oui, pour le moment, Lincoln était convaincu que c’était elle qui avait balancé cette histoire dans la presse. « Je suis déçu Bridgers. » Finit-il par dire pour conclure ce qu’il avait à dire, laissant donc en quelque sorte la parole à Scarlett pour se justifier. Il voulait simplement savoir pourquoi, c’était tout. Rien que le pourquoi et il quitterait son bureau après. Car il ne comprenait pas à ce moment précis.
Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.