ÂGE : vingt-six ans (16.04) STATUT : le coeur semblable à un pissenlit sur lequel des lèvres impitoyables auraient soufflé ; ses sentiments fugaces courent dans le vent, effleurent parfois les autres sans jamais s’attarder sur leurs peaux, insaisissables pétales qui s’évaporent sitôt qu’on essaye de les attraper MÉTIER : des effusions de couleurs et de matières, l’art comme exutoire, le dessin comme façon de représenter le (son) monde, artiste peintre qui commence à se faire un petit nom dans le pays LOGEMENT : vient de quitter la coloc de lincoln, vit désormais dans son atelier le temps de trouver autre chose POSTS : 233 POINTS : 120
TW IN RP : désamour parental, violences verbales et physiques, empoisonnement, peine de prison, maltraitances, relation toxique, violences conjugales. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : malvoyante sévère : perçoit la lumière mais trop peu les formes et les contours avec précision ¤ se déplace à l’aide d’une canne, n’hésite pas à taper les gens avec lorsque c’est nécessaire ¤ pratique la poterie, le crochet et la fabrication de bijoux ¤ tête dans les nuages malgré son 1m57 ¤ chaussettes dépareillées vibes ¤ grande sensibilité aux odeurs chimiques et aux bruits trop forts ¤ accroc aux papouilles dans les cheveux ¤ une passion pour le thé matcha et les milkshakes à la framboise ¤ pot-de-colle professionnelleDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #a15f99 RPs EN COURS :
BRYAVE#4 ¤ now and then i think of when we were together, like when you said you felt so happy you could die, told myself that you were right for me but felt so lonely in your company, but that was love and it's an ache i still remember
WILLEVE #2 ¤ vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts
Elle ne sait pas trop ce qu’elle fiche ici, Maeve, et ce n’est pas franchement pour la rassurer. Elle n’a pas trop compris ce qu’il se passait lorsqu’elle a reçu le coup de fil de la secrétaire la sommant d’honorer un rendez-vous avec Maître McKinley — un personnage dont elle n’avait jamais entendu parler jusqu’ici, et dont l’existence la rend désormais inconfortable sur sa chaise qui l’est tout autant. Qu’est-ce qu’il lui veut, cet avocat ? Assise dans la salle d’attente vide, elle se tient aussi raide que possible dans son élégante robe noire qui s’arrête et se fend au niveau de ses mollets, ses pieds chaussés d’escarpins vernis ne cessant de frapper le sol à un rythme régulier tandis que ses doigts, repliés contre ses paumes moites, ont attrapé le tissu de ses manches pour les presser avec nervosité. Elle maintient son dos et sa nuque raides pour donner l’impression qu’elle maîtrise totalement la situation mais, en réalité, elle est terrifiée, Meï. Terrifiée à l’idée que cette convocation soit en lien avec son ex-compagnon violent, contre lequel une ordonnance restrictive a été appliquée en 2023 — grâce à Lincoln. Est-ce que Andrew est l’avocat désigné par Elio pour faire annuler sa condamnation ? Si oui, que va-t-il lui annoncer ? Que l’homme qui la battue pendant des mois va pouvoir lui retomber dessus comme la misère sur le monde ? N’aurait-elle pas dû être informée par Lincoln, puisqu’il est son avocat à elle ?
Toutes ces questions lui font fermer les yeux quelques secondes, et il lui faut dissiper toute son angoisse pour ne pas éclater en sanglots là, tout-de-suite, sous l’oeil de la secrétaire qui tape sur son clavier d’ordinateur en mâchouillant un chewing-gum. Elle est loin d’imaginer que c’est à cause de sa famille paternelle qu’elle est là, encore plus loin d’imaginer que son père, emprisonné depuis bientôt dix ans, est éligible à une liberté conditionnelle et qu’il n’a pas perdu une seule seconde avant d’en formuler la demande. Il faut dire que les Mayers ont toutes les raisons de croire qu’il a été injustement condamné dans cette sordide histoire ; avant de rencontrer Marpha, Darren n’avait jamais été violent envers qui que ce soit, bien au contraire, il avait même décidé de suivre des études de médecine afin de sauver des vies, comme il disait. Alors comment a-t-il pu se laisser autant manipuler par sa femme, si c’est bien là que se niche la vérité ? Comment a-t-il pu battre aussi souvent sa fille simplement parce que Marpha lui disait qu’elle le méritait ? Pire encore, comment a-t-il pu l’empoisonner pendant des semaines en attendant sa mort ? Il était tout aussi médiocre médecin que mauvais père, mais pour Maeve, toute cette histoire est relayée au placard. Il a été jugé et condamné, et elle croit naïvement que personne ne pourra défaire ce qui a été scellé. Elle se trompe lourdement, Maeve. ‘’Madame Mayers ? Maître McKinley va vous recevoir.’’ Elle se fige presque sur place, tournant un instant le menton vers la source de ce bruit avant de daigner récupérer sa canne blanche du main, se laissant guider par la secrétaire qui la conduit jusqu’au bureau de l’avocat. ’’Bonjour…’’ craintive mais néanmoins désireuse d’être polie, elle esquisse un léger sourire de timidité avant de prendre place sur la chaise qu’on lui désigne, en serrant inconsciemment les mâchoires comme si elle se préparait à encaisser une gifle — elle a l’habitude d’en recevoir grâce à Elio, mais elle ne s’attend certainement pas à ce que l’avocat s’apprête à lui dire.
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clipped wings, i was a broken thing, had a voice, had a voice but i could not sing. but there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, but i don't wanna die, i don't wanna die.
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Andrew McKinley
ÂGE : 33 ans. Il est né le 31 octobre 1990. SURNOM : Andy pour les intimes STATUT : Célibataire et incapable de s'engager MÉTIER : Avocat POSTS : 97 POINTS : 0
TW IN RP : Deuil, accident de voiture, cancer GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS : Rencontre à l'abri des greens - Liliana
Andrew avait un drôle de pressentiment. Normalement, il n’acceptait pas ce genre de cas, alors pourquoi faire une exception maintenant? À cause d’un stupide coup de tête, comme d’habitude, et le désir de rendre justice à un homme qui venait de passer les dix dernières années en prison. Enfin, justice, pas tout à fait. Il était coupable, ça ne faisait aucun doute, mais il n’était pas le seul coupable et c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas laisser passer. Ajoutons à tout ça une bonne dose de curiosité et voilà pourquoi il avait accepté de représenter la famille. Qui refuserait une histoire de belle-mère diabolique? C’est du moins l’image que peignaient tous les gens qu’il avait rencontrée dans l’affaire jusqu’à présent. La dernière personne qu’il lui restait à rencontrer était la victime, une rencontre qu’il redoutait un peu. C’était toujours un moment particulièrement délicat, surtout qu’il s’apprêtait à remuer une vieille histoire et tous les souvenirs qui y étaient associés. Dix ans, ça pouvait sembler long, mais ce ne l’était pas tant que ça, pas pour les victimes. La dernière chose qu’il voulait c’était de la rendre inconfortable, mais cette entrevue était inévitable. Elle était la seule personne capable de faire bouger les choses. Tout dépendrait de sa volonté de coopérer et c’était pourquoi il devait la convaincre de parler.
Il jeta un dernier coup d’œil à sa montre et appuya sur la touche de l’interphone. « Gladys, je suis prêt à recevoir madame Mayers. » « Tout de suite, mon lapin. » Andrew grimaça. « Ne m’appelle pas comme ça en présence de clients! » « Jamais je ne ferais ça, mon chaton. » Il ne pouvait pas la voir, mais elle souriait. Quelques secondes plus tard, Maeve entrait dans le bureau en compagnie de Gladys. Andrew se leva de son fauteuil pour l’accueillir. La première chose qu’il vit fut la cane blanche, évidemment. Il connaissait la condition de la jeune femme. « Bonjour madame Mayers. Souhaitez-vous quelque chose à boire? » Avant même de lui laisser le temps de répondre, Andrew s’adressa à la secrétaire. « Gladys, peux-tu nous amener de l’eau, s’il te plait. » « Certainement, maître McKinley. » Andrew s’installa dans son fauteuil et attendit que la porte soit refermée avant de prendre la parole. « Mon invitation vous a sans doute fait l’effet d’une surprise. J’en suis désolé. Je vais commencer par me présenter, je suis Andrew McKinley et je représente votre père ainsi que sa famille. Vous le savez sans doute, mais il est désormais éligible à une libération conditionnelle. Une demande a été formellement déposée et des éléments ont refait surface, des éléments qui pourraient influencer les choses. C’est ici que j’ai besoin de vous. Je sais que ce n’est pas facile et soyez assuré que je ne suis pas insensible à la situation. »
Maeve Mayers
la danse des ombres
ÂGE : vingt-six ans (16.04) STATUT : le coeur semblable à un pissenlit sur lequel des lèvres impitoyables auraient soufflé ; ses sentiments fugaces courent dans le vent, effleurent parfois les autres sans jamais s’attarder sur leurs peaux, insaisissables pétales qui s’évaporent sitôt qu’on essaye de les attraper MÉTIER : des effusions de couleurs et de matières, l’art comme exutoire, le dessin comme façon de représenter le (son) monde, artiste peintre qui commence à se faire un petit nom dans le pays LOGEMENT : vient de quitter la coloc de lincoln, vit désormais dans son atelier le temps de trouver autre chose POSTS : 233 POINTS : 120
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WILLEVE #2 ¤ vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts
Le coeur battant à tout rompre sous sa peau, Maeve à la désagréable sensation que son palpitant menace d’exploser à chaque pas supplémentaire qu’elle effectue lorsqu’elle se rapproche du bureau de l’avocat, comme si elle se jetait volontairement dans la gueule du loup en sachant pertinemment qu’il va la dévorer. Autour de sa canne blanche, ses doigts se resserrent en tremblant, sa paume devenant moite quand la voix de l’homme se fait enfin entendre « Bonjour madame Mayers. Souhaitez-vous quelque chose à boire? » il n’a pas l’air foncièrement agressif ou même désagréable, cet avocat, sa proposition est même plutôt affable si on omet le fait qu’elle ne sait pas pourquoi il l’a convoquée mais, avant même qu’elle puisse répondre, il poursuit « Gladys, peux-tu nous amener de l’eau, s’il te plait. » il a décidé pour elle alors la brune presse ses lèvres l’une contre l’autre avant d’user de l’une de ses mains pour trouver l’ossature en bois d’une chaise devant elle, s’en rapprochant afin d’y prendre place. L’instant de vérité approche, et son coeur ne se calme pas pour autant ; elle dirait même que c’est pire. Serait-elle moins nerveuse si elle était capable de voir ? Maeve se pose la question pendant que ses yeux fixent un point invisible par-dessus l’épaule de l’avocat, sans rien voir de la pièce dans laquelle elle se trouve, et encore moins du physique du McKinley. Ses parents se sont chargés qu’elle ne voit plus rien.
Appuyant sa canne à côté d’elle, Maeve joint ensuite ses deux mains sur ses cuisses en se tenant droite, prête à parer le choc — du moins, c’est ce qu’elle croit « Mon invitation vous a sans doute fait l’effet d’une surprise. J’en suis désolé. Je vais commencer par me présenter, je suis Andrew McKinley et je représente votre père ainsi que sa famille. » premier impact ; elle lève légèrement le menton sous la surprise, retient sa respiration pendant quelques secondes, tente d’assimiler l’information qu’on lui livre. Son père et sa famille paternelle. Elle ne s’attendait pas à ce que le sujet porte sur eux mais, en resserrant ses doigts les uns aux autres, elle se maintient en ravalant difficilement sa salive, sans être certaine de vouloir entendre la suite « Vous le savez sans doute, mais il est désormais éligible à une libération conditionnelle. » non, elle ne le savait pas, et cela la terrifie par avance que cette libération ait lieu « Une demande a été formellement déposée et des éléments ont refait surface, des éléments qui pourraient influencer les choses. C’est ici que j’ai besoin de vous. Je sais que ce n’est pas facile et soyez assuré que je ne suis pas insensible à la situation. » deuxième impact ; ses mains s’agitent et le tremblement de peau se généralise au reste du corps, si bien qu’elle fait glisser ses pieds sur le parquet pour étendre ses jambes, ses paumes glissant sur ses cuisses tandis qu’elle baisse le menton, intérieurement piétinée par un flot d’émotions qui la rendent incapable de réfléchir correctement mais, ce qui prime est la peur. ’’Comment c’est… Non…’’ ses yeux désormais humides, elle apporte ses deux mains à son visage avec urgence en essayant de se reprendre, même si le sentiment d’injustice qu’elle est en train de subir est ravageur ’’Comment l’homme qui a voulu me tuer, qui m’a rendue aveugle, peut retrouver sa liberté ?’’ il a dit qu’il n’était pas insensible à la situation mais bien sûr qu’il l’est, sinon comment expliquer qu’il ose demander son aide pour libérer son bourreau ? ’’Non. Je refuse qu’il soit libéré. Il n’a fait que dix ans de prison, moi, je vais devoir vivre avec ça toute ma vie, moi, j’ai pris perpétuité.’’ elle le martèle d’une voix tremblante, où la douleur est davantage vivace que la colère ’’Ce n’est pas juste…’’ le marmonnant, elle essuie les larmes qui ont coulé de ses paupières pour rouler sur ses joues, en ayant envie de partir bien loin de ce bureau qui lui donne l’impression d’être de nouveau la petite fille impuissante qu’elle était autrefois.
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Andrew McKinley
ÂGE : 33 ans. Il est né le 31 octobre 1990. SURNOM : Andy pour les intimes STATUT : Célibataire et incapable de s'engager MÉTIER : Avocat POSTS : 97 POINTS : 0
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Andrew sentait bien que la jeune femme en face de lui était très nerveuse. Il y avait de quoi l’être. Personne n’était totalement rassuré en recevant une convocation de la part d’un avocat et si Andrew a toujours été doué pour mettre les gens à l’aise, dans certains cas, ce n’était juste pas possible. Il lui présenta le plus simplement possible la situation en sachant très bien qu’elle provoquerait des réactions. Il voyait les émotions passer sur son visage et une pointe de culpabilité l’envahit. Il ne faisait pas ce métier pour bouleverser les gens, il le faisait pour les aider. Elle était la victime. On lui avait fait subir quelque chose d’atroce qui la laissait aujourd’hui avec des séquelles. Maeve ne pouvait pas le voir et c’était peut-être une chance, car il était aussi inconfortable qu’elle, en particulier lorsque son regard devint brillant de larmes. Andrew baissa les yeux, fixant piteusement son bureau pour lui laisser un semblant d’intimité. « Comment c’est… Non… » Les mots lui manquaient et, pour une rare fois, manquaient aussi à Andrew. « Comment l’homme qui a voulu me tuer, qui m’a rendue aveugle, peut retrouver sa liberté? » C’était une réaction courante chez les victimes. Aucune peine n’était assez sévère et lorsque l’agresseur retrouvait sa liberté, souvent leurs victimes continuaient à vivre avec le souvenir de ce qu’elles avaient vécu. « Ça parait injuste, j’en ai conscience, mais selon les lois, il y a droit. » Andrew essayait d’être le plus respectueux possible, mais il n’avait pas de bonnes réponses à sa question. Rien de ce qu’il dirait ne pourrait satisfaire Maeve sauf peut-être s’il lui annonçait que, plutôt que de libérer son père, il s’arrangerait pour qu’il soit enfermé dans la prison la plus sordide qui soit jusqu’à la fin de ses jours. « Non. Je refuse qu’il soit libéré. Il n’a fait que dix ans de prison, moi, je vais devoir vivre avec ça toute ma vie, moi, j’ai pris perpétuité. » Ses paroles le firent grimacer et il remettait déjà en doute sa contribution au dossier. Il savait que ça ne serait pas facile, surtout que ça jouait sur ses valeurs. Il avait néanmoins donné sa parole à la famille du père. Il devait essayer. « Ce n’est pas juste… » Il la regarda pendant un moment en silence. Alors qu’il ouvrait la bouche pour reprendre la parole, quelqu’un cogna à la porte de son bureau. Gladys revenait avec le pichet d’eau et les verres, une distraction bienvenue qui lui faisait gagner un peu de temps. Il attendit que la porte soit refermée pour prendre la parole. « Ça ne changera rien à ce qui est arrivé et ça ne le rend pas moins coupable non plus. Toutefois, comme je vous ai dit, on m’a communiqué des informations auxquelles je dois porter attention. Pouvez-vous me parler de votre relation avec Marpha Larrens? » Il en connaissait déjà les grandes lignes. Il devait entendre son côté de l’histoire.
Maeve Mayers
la danse des ombres
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« Ça parait injuste, j’en ai conscience, mais selon les lois, il y a droit. » elle se serait sûrement mis à rire si elle avait été capable d’éprouver autre chose qu’un profond désespoir, mais elle n’a même pas l’élan amer du ricanement médusé. Des droits ? Alors qu’il l’a battue quand elle était gamine ? Qu’il l’enfermait dans une pièce sordide pendant des heures, la privant de manger et de boire ? Qu’il l’a empoisonné, volontairement, des semaines durant, avec la seule volonté de la tuer ? Il va être libéré et, tout à coup, elle n’est plus en sécurité nulle part. La perspective de voir son bourreau relâché l’oblige à se tendre en resserrant ses doigts autour de sa canne, de la même façon que si l’objet avait été une arme avec laquelle elle devrait se défendre. C’est une irrépressible injustice qu’on vient de lui annoncer. Une de plus. Elle en a connu des tas, Maeve, mais celle-ci est sans doute la pire. Quand il a été condamné, elle s’est dit que justice avait été rendue, que l’on avait reconnu son statut de victime et que la culpabilité de son géniteur ne pourrait plus jamais être remis en cause ; de toute évidence, la société juge qu’il a payé sa dette mais, de quel droit de parfaits inconnus, qui vivent leur vie sans dommage, décrètent si oui ou non un criminel peut sortir de sa cellule ? Elle s’insurge, à son niveau, sans élever la voix et sans scène ahurissante, avec cette fragilité qu’elle s’efforce de rendre solide pour ne pas flancher devant lui, parce qu’elle se refuse à lui faire ce plaisir, lui qui souhaite participer à cette honteuse mascarade.
Elle entend la porte s’ouvrir dans son dos et elle sursaute presque, déjà terrifiée à l’idée que ce soit lui ; mais ce n’est que la secrétaire venue déposer les verres d’eau et, en devenue muette, Maeve applique le bout de ses doigts contre ses lèvres closes en essayant de contenir la tempête anxieuse qui souffle derrière sa peau. « Ça ne changera rien à ce qui est arrivé et ça ne le rend pas moins coupable non plus. Toutefois, comme je vous ai dit, on m’a communiqué des informations auxquelles je dois porter attention. Pouvez-vous me parler de votre relation avec Marpha Larrens? » elle n’est pas décidée à lui parler de quoique ce soit — pourquoi faire dirait-elle, ce n’est pas comme s’il allait défendre l’homme qui a voulu la tuer. ’’Ma mère ne vaut pas mieux que lui, et je n’ai plus de contacts avec elle.’’ a-t-elle néanmoins consenti à dire après avoir éloigné sa main de sa bouche ’’Je doute qu’elle vous aide à le faire libérer, elle aussi. Mais pas pour les mêmes raisons ; ça l’arrange bien qu’il soit le seul à porter la responsabilité de leur crime mais, ils l’ont fait à deux.’’ marquant une petite pause, elle abaisse sa main contre sa cuisse en demandant, d’une voix un peu plus froide : ’’Vous m’avez faite venir pour quoi, exactement ?’’ puisque, de toute évidence, elle n’a pas son mot à dire.
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Andrew McKinley
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Andrew s’était déjà senti mieux qu’en cet instant. Il avait la désagréable impression que sa cravate se resserrait autour de sa gorge comme si elle essayait de l’étrangler. Il transpirait alors qu’il ne faisait pas plus chaud qu’à l’habitude même si le soleil inondait son bureau. D’un geste impatient, il tira sur le nœud de sa cravate pour le défaire. De toute façon, ce n’était pas comme si Maeve allait remarquer quoi que ce soit. Et puis, si elle en avait la chance, elle tenterait probablement de l’étrangler elle-même à en juger les émotions qui traversaient son visage en ce moment. « Ma mère ne vaut pas mieux que lui, et je n’ai plus de contacts avec elle. » Au moins, ça concordait avec les informations en sa possession. « Je doute qu’elle vous aide à le faire libérer, elle aussi. Mais pas pour les mêmes raisons; ça l’arrange bien qu’il soit le seul à porter la responsabilité de leur crime mais, ils l’ont fait à deux. » Encore là, le discours se rapprochait de ce qu’affirmait la famille. Alors pourquoi cette femme était-elle toujours en liberté? Il y avait pourtant des cas d’individus envoyés en prison pour avoir encouragé d’autres personnes à commettre des crimes. Surement qu’il y avait matière à procès. « Vous m’avez faite venir pour quoi, exactement? » Autant aller directement au but maintenant que le sujet a été abordé. « La famille de votre père semble croire que c’est votre mère qui serait la véritable responsable de ce qui est arrivé, qu’il ne vous aurait jamais fait de mal s’il n’avait pas été manipulé par elle. Ils ont brossé un portrait de lui assez convaincant, je dois l’admettre. J’ai également rencontré votre père en prison… Certes, ça n’excuse pas ce qu’il a fait et il a été puni. Il n’en reste pas moins que si votre mère n’a pas directement versé le poison, elle pourrait l’avoir manipulé à le faire. Et ça, si on arrive à le prouver, elle peut aller en prison. » Évidemment, ce n’était pas quelque chose de facile à prouver d’où l’importance du témoignage de Maeve. « C’est pourquoi je vous ai fait venir ici. D’une part, il y a la libération conditionnelle de votre père et de l’autre, la possible mise en accusation de votre mère. Tout ça est très difficile, voire impossible sans votre collaboration. Le geste posé par votre père est terrible et les conséquences sont malheureusement permanentes. Toutefois, l’aurait-il posé s’il n’avait pas été manipulé pendant des années et des années par votre mère? C’est ce que met en doute la famille de votre père. Il ne serait pas non plus la première victime à devenir bourreau même si ce concept est difficile à accepter. On ne voit que le mal qu’il a fait, ce qui rend très difficile de voir le mal qu’il pourrait avoir subi avant. La psyché humaine est extrêmement complexe et je ne prétends pas tout comprendre, mais j’ai vu bien des choses dans ma pratique, croyez-moi. Mon but, aujourd’hui, c’est de faire en sorte que toutes les personnes impliquées soient punies. Votre père est allé en prison, mais votre mère est encore libre et n’a subi aucune conséquence. Si elle est le moindrement responsable de votre souffrance, elle doit également faire face à la justice. Ça fait partie de travail d’être capable d’observer une situation avec suffisamment de recul pour la comprendre dans son ensemble et de m’assurer que les droits de tous sont respectés. Pour vous, votre père a commis la pire des trahisons en essayant de vous empoisonner. C’est un fait, il est indiscutable. Moi, je vois un homme qui a certes commis l’irréparable, mais qui aurait potentiellement été poussé par une autre personne à le faire et ça en fait également une victime. » Ce n’était pas quelque chose que les gens aimaient entendre. Lorsqu’une personne posait un geste particulièrement horrible, elle devenait un criminel aux yeux de tous. En vérité, les choses n’étaient pas aussi noires ou blanches. « Évidemment, rien ne vous oblige à accepter de m’aider. Sachez cependant que si vous refusez, ça n’empêchera pas le processus légal de suivre son cours en ce qui concerne votre père. En revanche, il se pourrait que votre mère n’assume jamais la conséquence de ses actes sans votre témoignage. »
Maeve Mayers
la danse des ombres
ÂGE : vingt-six ans (16.04) STATUT : le coeur semblable à un pissenlit sur lequel des lèvres impitoyables auraient soufflé ; ses sentiments fugaces courent dans le vent, effleurent parfois les autres sans jamais s’attarder sur leurs peaux, insaisissables pétales qui s’évaporent sitôt qu’on essaye de les attraper MÉTIER : des effusions de couleurs et de matières, l’art comme exutoire, le dessin comme façon de représenter le (son) monde, artiste peintre qui commence à se faire un petit nom dans le pays LOGEMENT : vient de quitter la coloc de lincoln, vit désormais dans son atelier le temps de trouver autre chose POSTS : 233 POINTS : 120
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BRYAVE#4 ¤ now and then i think of when we were together, like when you said you felt so happy you could die, told myself that you were right for me but felt so lonely in your company, but that was love and it's an ache i still remember
WILLEVE #2 ¤ vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts
Elle s’agace, Maeve, et ce n’est pas dans ses habitudes d’être traversée par des sentiments aussi peu reluisants que celui-là, si bien qu’elle tente de les réprimer en reprenant sa respiration, comme si cela allait suffire à calmer les effusions de colère qui traversent sa peau, déjà largement marquée par l’injustice. Elle pourrait décamper sans délai puisque le discours qu’on lui tient ébranle considérablement toutes les fondations solides qu’elle a tenté d’ériger depuis son empoisonnement mais, elle est curieuse d’entendre ce que le pseudo avocat tient tant à lui dire ; quel autre préjudice va-t-il lui annoncer ? « La famille de votre père semble croire que c’est votre mère qui serait la véritable responsable de ce qui est arrivé, qu’il ne vous aurait jamais fait de mal s’il n’avait pas été manipulé par elle. Ils ont brossé un portrait de lui assez convaincant, je dois l’admettre. J’ai également rencontré votre père en prison… Certes, ça n’excuse pas ce qu’il a fait et il a été puni. Il n’en reste pas moins que si votre mère n’a pas directement versé le poison, elle pourrait l’avoir manipulé à le faire. Et ça, si on arrive à le prouver, elle peut aller en prison. » même si cela ne lui ressemble guère, elle émet un petit ricanement à la fois désabusé et sarcastique, qui accompagne le repli de son poignet quand il vient pincer le milieu de son nez entre son index et son pouce, juste entre ses deux yeux à moitié fermés. Elle se demande s’il est sérieux d’émettre une telle théorie presque dix ans après les faits — sans compter que le procès a déjà validé que le seul à pouvoir être poursuivi était le médecin, conscient des risque encourus et fournisseur de leur duo maléfique. « C’est pourquoi je vous ai fait venir ici. D’une part, il y a la libération conditionnelle de votre père et de l’autre, la possible mise en accusation de votre mère. Tout ça est très difficile, voire impossible sans votre collaboration. Le geste posé par votre père est terrible et les conséquences sont malheureusement permanentes. Toutefois, l’aurait-il posé s’il n’avait pas été manipulé pendant des années et des années par votre mère? » elle juge la question tout à fait hors de propos, trouvant aberrant que l’on ose remettre en doute la pleine responsabilité de son père dans cette histoire. Oh, bien sûr, elle sait bien que c’est sa mère qui semait les graines de la violence, mais c’est bien Darren qui se chargeait de cultiver la terre après son passage.
Il continue son laïus et elle laisse retomber son bras contre ses cuisses serrées, étant grandement inconfortable sur cette chaise — elle l’aurait été peu importe son assise, puisque c’est bel et bien la conversation qui la rend mal-à-l’aise, piégée dans un échange qu’elle aurait préféré éviter. ’’Vous voulez faire sortir mon père de prison et le remplacer par ma mère, si je comprends bien ?’’ la tension, dans sa voix, est palpable, et elle étire ses doigts dans une ronde avortée avant d’encercler son genou avec sa paume. ’’Mon père a peut-être été poussé par ma mère, mais il est médecin. Il savait très bien ce qu’il faisait quand il volait dans le stock de son cabinet, il savait toujours ce qu’il faisait quand il me disait que je devais prendre « mes vitamines »’’ elle a mimé les guillemets avec un sourire mêlant ironie et douleur, même si la deuxième est plus présente que la première. ’’Il regrette de s’être fait prendre, pas de m’avoir empoisonnée.’’ la nuance est douloureux à constater mais, elle l’a assimilée depuis suffisamment longtemps pour le dire sans avoir envie de pleurer ’’Si je témoigne, mon père sortira de prison. Vous n’avez pas le droit de me demander ça et il est hors de question que j’accepte de l’aider à retrouver sa liberté.’’ l’idée de déambuler dans les mêmes rues que lui possède quelque chose de menaçant, de dangereux, de presque insultant pour le drame qu’elle a subi ; sa vie ne vaut donc qu’une dizaine d’années aux yeux de la justice ? ’’Si je prends un avocat de mon côté, est-ce que je peux m’opposer à sa sortie ?’’
crédits/badpcks
clipped wings, i was a broken thing, had a voice, had a voice but i could not sing. but there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, but i don't wanna die, i don't wanna die.
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Andrew McKinley
ÂGE : 33 ans. Il est né le 31 octobre 1990. SURNOM : Andy pour les intimes STATUT : Célibataire et incapable de s'engager MÉTIER : Avocat POSTS : 97 POINTS : 0
TW IN RP : Deuil, accident de voiture, cancer GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS : Rencontre à l'abri des greens - Liliana
Voilà, c’était décidé, après ce rendez-vous désastreux, il annulait tous les prochains de la journée pour aller prendre un verre et vider ses émotions sur le premier qui voudrait bien l’écouter. Il pourrait peut-être appeler Wells ou Kipp. Vu la nature du problème, Kipp serait peut-être mieux placé pour l’écouter et être de bons conseils d’un point de vue juridique. Mais dans quel merdier il s’était foutu les pieds? Il ne pouvait s’empêcher de penser qu’en temps normal, il aurait dû être l’avocat de cette jeune femme et défendre ses intérêts à elle. Il avait le sentiment d’être dans le mauvais camp et il détestait cette idée. « Vous voulez faire sortir mon père de prison et le remplacer par ma mère, si je comprends bien? » Il grimaça. C’était presque une chance qu’elle soit aveugle, car elle pourrait voir à quel point il était inconfortable. Andrew était loin d’être aussi pétillant qu’à l’habitude, lui qui charmait ses clients par son assurance et ses sourires. On disait qu’il avait un don pour mettre les gens à l’aise, mais pas cette fois, apparemment. « Ce n’est pas tout à fait comme ça que je vois les choses. Je cherche surtout à mettre en lumière la responsabilité de votre mère dans cette histoire… » Mais oui, peut-être que c’était ça, en fait. En faire sortir un pour mettre l’autre à sa place. Il se mordit la lèvre. « Mon père a peut-être été poussé par ma mère, mais il est médecin. Il savait très bien ce qu’il faisait quand il volait dans le stock de son cabinet, il savait toujours ce qu’il faisait quand il me disait que je devais prendre “mes vitamines” ». Ça avait été souligné pendant le procès. Il avait lu le compte-rendu en entier et étudié les preuves. Sa culpabilité ne faisait aucun doute et il savait effectivement ce qu’il faisait en faisant avaler ces saletés à sa fille. Il ne pouvait pas imaginer ce que ça faisait d’être ainsi trahi par son propre père, l’homme censé nous protéger et faire de nous quelqu’un de bien. Comment faire confiance aux gens après ça.
À partir de ce moment, Andrew l’écouta à peine. Il s’était retourné pour fixer un point par la fenêtre, réfléchissant à ce qu’il allait faire. En toute conscience, il ne pouvait pas poursuivre avec cette affaire. Ça ne lui était jamais arrivé de se retirer aussi rapidement d’une affaire, mais il se souvenait d’une conversation qu’il avait eue avec son père au tout début de sa carrière : à un moment où à un autre, il devra se fier à son instinct et faire ce qui lui semble juste. Puis Maeve lui posa une question et il revient brutalement à la réalité. « Si je prends un avocat de mon côté, est-ce que je peux m’opposer à sa sortie? » « Hein? Heu… » Il cligna les yeux, l’air stupide. « Eh bien, oui… C’est possible de le faire. » Il réfléchissait à toute vitesse. « C’est une démarche qui pourrait être ardue. Il faudra prouver qu’il est encore un danger pour vous et la société et ça va dépendre de ses évaluations psychologiques. » Il regarda Maeve, ayant enfin pris une décision. « Écoutez, je n’aurais pas dû vous faire venir ici. Je continue à croire que votre mère pourrait avoir exercé une influence dans cette histoire, mais je me demande si je défends vraiment la bonne personne. C’est par curiosité que j’ai pris cette affaire et ce fut une erreur de ma part. J’en suis vraiment désolé. »
Maeve Mayers
la danse des ombres
ÂGE : vingt-six ans (16.04) STATUT : le coeur semblable à un pissenlit sur lequel des lèvres impitoyables auraient soufflé ; ses sentiments fugaces courent dans le vent, effleurent parfois les autres sans jamais s’attarder sur leurs peaux, insaisissables pétales qui s’évaporent sitôt qu’on essaye de les attraper MÉTIER : des effusions de couleurs et de matières, l’art comme exutoire, le dessin comme façon de représenter le (son) monde, artiste peintre qui commence à se faire un petit nom dans le pays LOGEMENT : vient de quitter la coloc de lincoln, vit désormais dans son atelier le temps de trouver autre chose POSTS : 233 POINTS : 120
TW IN RP : désamour parental, violences verbales et physiques, empoisonnement, peine de prison, maltraitances, relation toxique, violences conjugales. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : malvoyante sévère : perçoit la lumière mais trop peu les formes et les contours avec précision ¤ se déplace à l’aide d’une canne, n’hésite pas à taper les gens avec lorsque c’est nécessaire ¤ pratique la poterie, le crochet et la fabrication de bijoux ¤ tête dans les nuages malgré son 1m57 ¤ chaussettes dépareillées vibes ¤ grande sensibilité aux odeurs chimiques et aux bruits trop forts ¤ accroc aux papouilles dans les cheveux ¤ une passion pour le thé matcha et les milkshakes à la framboise ¤ pot-de-colle professionnelleDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #a15f99 RPs EN COURS :
BRYAVE#4 ¤ now and then i think of when we were together, like when you said you felt so happy you could die, told myself that you were right for me but felt so lonely in your company, but that was love and it's an ache i still remember
WILLEVE #2 ¤ vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts
« Ce n’est pas tout à fait comme ça que je vois les choses. Je cherche surtout à mettre en lumière la responsabilité de votre mère dans cette histoire… » c’est de la diplomatie de bas-étage, cette histoire : il use de jolis mots pour la détourner de la vérité qu’elle pointe du doigt, mais qu’il espère dissimuler sous le tapis comme la poussière qu’on a pas envie de balayer. ’’Mettre la responsabilité de ma mère en lumière pour que mon père puisse être libéré dans l’ombre, oui, c’est ça que vous cherchez.’’ elle le martèle parce qu’elle a l’impression qu’il ne veut pas admettre la nature toute désastreuse du projet qu’il lui soumet, et auquel il espère la voir adhérer sans hésitation. Il doit commencer à se rendre compte qu’elle est moins disposée à coopérer qu’il le croyait, et elle se fiche pas mal de le décevoir. ’’Donc, ma vie vaut une dizaine d’années de prison ? On estime qu’il a payé sa dette pour avoir voulu me tuer ?’’ elle n’a pas peur d’user de paroles franches et incisives, puisque la réalité l’est tout autant : sa mère était le cerveau, son père le bras armé. L’idée venait de sa génitrice mais son père savait très bien ce qu’il faisait, manipulation ou pas. Alors, il est hors de question qu’elle se laisse faire, qu’elle laisse cet avocat défaire le peu de justice à laquelle elle a eu droit, cette reconnaissance et cette sentence qui ont reconnu que ce qu’elle avait subi constituait un crime. Ils ont essayé de la tuer, et elle ne doit sa survie qu’au caractère tout à fait lamentable de son père a exercé la médecine, et elle compte bien se battre — sur le plan juridique — pour qu’on ne bafoue pas la forme de réparation auquel elle a droit. « Hein? Heu… » parce qu’il ne l’écoute pas, en plus de tout le reste ? Elle fronce ses sourcils, heurtée qu’il ait si peu de considération pour l’irrépressible et nouvelle injustice qu’on lui impose — du moins, c’est comme ça qu’elle interprète sa réaction « Eh bien, oui… C’est possible de le faire. » comme c’est la réponse qu’elle attendait, Maeve hoche son menton de haut en bas avant d’attraper son sac ainsi que sa canne, semblant prête à partir. C’est ce qu’elle aurait fait s’il n’avait pas poursuivi : « C’est une démarche qui pourrait être ardue. Il faudra prouver qu’il est encore un danger pour vous et la société et ça va dépendre de ses évaluations psychologiques. » elle ne voit pas comment un homme qui a empoisonné sa propre fille pourrait ne plus être considéré comme un danger, mais elle ne prend pas la peine de le faire remarquer puisqu’elle croit encore que l’avocat essaie de la faire capituler. « Écoutez, je n’aurais pas dû vous faire venir ici. Je continue à croire que votre mère pourrait avoir exercé une influence dans cette histoire, mais je me demande si je défends vraiment la bonne personne. C’est par curiosité que j’ai pris cette affaire et ce fut une erreur de ma part. J’en suis vraiment désolé. » la surprise est telle qu’elle hausse ses sourcils en s’immobilisant sur sa chaise, peinant à croire ce qu’elle vient d’entendre. Est-ce qu’il vient réellement de s’excuser ? Est-ce qu’il vient réellement de reconnaître que sa démarche était pernicieuse ? Instinctivement, elle resserre ses doigts autour de la lanière de son sac, encore quelque peu troublée par cette discussion qui lui octroie un tourbillon de sentiments contraires. ’’Vous faîtes votre travail… Je n’aurais pas dû m’énerver contre vous, je suis désolée également.’’ puisqu’elle n’a aucune difficulté à reconnaître ses erreurs, elle racle le fond de sa gorge en papillonnant des cils durant quelques secondes, comme pour remettre de l’ordre dans ses pensées et son jugement. ’’Disons que c’était un peu rude, pour moi, d’entendre ça.’’ marquant une courte pause, elle passe la pointe de sa langue sur ses lèvres en reprenant ’’Je vous remercie de m’avoir reçue, et de m’avoir expliquée la situation.’’ mais elle ne compte pas s’attarder : là, tout de suite, elle a besoin de prendre l’air.
(738 mots)
crédits/badpcks
clipped wings, i was a broken thing, had a voice, had a voice but i could not sing. but there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we all try to hide, we hold on so tight, but i don't wanna die, i don't wanna die.
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Andrew McKinley
ÂGE : 33 ans. Il est né le 31 octobre 1990. SURNOM : Andy pour les intimes STATUT : Célibataire et incapable de s'engager MÉTIER : Avocat POSTS : 97 POINTS : 0
TW IN RP : Deuil, accident de voiture, cancer GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS : Rencontre à l'abri des greens - Liliana
Andrew se sentait déjà mieux avec lui-même maintenant qu’il en était venu à une décision. Certes, il avait fait perdre du temps à beaucoup de monde, particulièrement à Maeve qui devait maintenant le détester autant que son père ou presque. À moins qu’elle ne le prenne pour un idiot, ce qui n’était pas très loin de la vérité. Ce n’était pas le plus beau coup de sa carrière, le genre qu’il se souviendrait probablement encore dans dix ans pour les mauvaises raisons. Disons qu’il avait moins fière allure et il aimerait pouvoir aider Maeve, mais on implication avec le parti adverse rendait la chose impossible. « Vous faites votre travail… Je n’aurais pas dû m’énerver contre vous, je suis désolée également. » Andrew secoua la tête, le visage tordu dans une grimace. « Vous avez toutes les raisons du monde d’être énervé contre moi. À votre place, je le serais tout autant et j’aurais probablement été moins poli que vous l’avez été. Je vous ai acculé au pied du mur en vous faisant venir ici. Certes, ça fait partie de mon travail, mais ce n’est pas un aspect que j’apprécie particulièrement. » Sauf si la personne en face de lui était le pire des bâtards, ce qui n’était absolument pas le cas avec Maeve. Il n’y avait rien de satisfaisant à la voir s’effondrer sous le poids de ses paroles.
« Disons que c’était un peu rude, pour moi, d’entendre ça. » Andrew n’avait aucun mal à l’imaginer. Le fait que les criminels aient des droits était toujours un sujet extrêmement sensible. Plusieurs affirmaient qu’ils ne devraient pas en avoir, qu’ils y avaient renoncé dès l’instant où ils ont commis leur crime. Andrew n’était pas tout à fait d’accord. À ses yeux, il était fondamental que ces droits soient reconnus et respectés. Sinon, ça ouvrait la porte à des dérives autoritaires. « J’en ai aucun doute et, encore une fois, je suis désolé de vous avoir placé dans cette situation. » En même temps, il espérait que cette conversation lui sera utile. Maeve pouvait très bien aller voir un autre avocat et utiliser ce qui a été dit dans cette conversation pour garder son père en prison un peu plus longtemps. Il faudra néanmoins qu’elle se rende à l’évidence, comme il n’avait pas été condamné à vie, un jour viendra où il sera à nouveau libre. « Je vous remercie de m’avoir reçue, et de m’avoir expliqué la situation. » « Ne me remerciez pas… » Andrew n’avait pas l’impression de le mériter. « Je vous souhaite bonne chance pour la suite des procédures. Un jour, si jamais vous avez besoin d’un avocat pour une autre affaire, venez me voir. Je vous promets que je fais partie des gentils. Si vous voulez bien, je vais vous escorter jusqu'à la sortie. »