On va juste parler de la thèse ?
@Gayle Danbury ☆ Pénélope
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Chez Tony & Pénélope Il n’avait fallu qu’un texto à ma sœur pour qu’elle débarque à la maison. La raison de ce message ? Je lui annonçais que je passais enfin l’oral de ma thèse le 17 octobre et – évidemment – elle savait que j’allais stresser. J’avais toujours refusé d’en parler – à l’époque – quand j’avais « abandonné » cette thèse en cours d’année pour découvrir de nouveaux horizons professionnels et j’avais encore eu moins envie de parler du pourquoi j’avais décidé de la reprendre cette thèse, il y a un an. Gayle, la femme la plus sûre d’elle que je connaisse, je ne suis pas certaine qu’elle comprendrait que, si je voulais ce doctorat, c’était parce que j’étais persuadée qu’il me fallait au moins ce diplôme en plus pour me sentir légitime pour prendre le poste de directrice du planning familial. Gayle était mon parfait opposé là-dessus : de nous deux, c’était elle qui avait le plus confiance en elle, qui rayonnait, qui réussissait et qui n’avait pas peur de le montrer. Moi, j’étais la petite sœur qui la prenait pour modèle et qui n’avait pas le quart de sa confiance, mais qui tuerait pour en avoir !

La nuit avait été courte. C’était comme si les jumeaux sentaient notre contrariété à Tony et à moi. D’autant plus aujourd’hui parce que Tony allait assister à la dernière échographie de Juliet. Juliet, cet ex dont il avait eu tant de mal à se défaire et qui lui avait annoncé il y a 3 semaines qu’elle était tombée enceinte et que ça ne pouvait être que lui le père. Depuis leur séparation – parce qu’il m’avait choisi – Tony n’avait pas eu de véritables nouvelles de la rouquine, à part quand elle avait décidé de quitter son mari et que ce dernier avait décidé que la seule façon de la retenir, c’était d’utiliser ses poings … alors elle avait appelé Tony pour l’aider à partir de la maison. Depuis, ils n’avaient plus de contact … jusqu’à il y a 3 semaines où elle a débarqué au Tasty, enceinte jusqu’au cou. Oui ça avait de quoi me contrarier : il avait été l’amant de cette femme mariée et il avait fallu qu’il la mette enceinte au moment où ils se séparent. Si ça on appelle pas ça un karma de merde, je ne sais pas comment ça s’appelle ! Si je n’en avais encore parlé à qui que ce soit, c’est parce que j’avais probablement un mince espoir de me dire, que c’était juste un cauchemar ou un malentendu ? Que j’allais bientôt me réveiller et que Tony allait me dire que non, ce n’était pas un enfant qu’il allait avoir avec cette ex … Mais les jours passaient et ça n’arrivait pas. Et ça me rongeait bien sûr !

Lorsque Gayle franchit les portes de la maison – maison dont elle n’approuvait pas l’achat étant donné qu’elle commençait à peine à accepter que je vive avec mon meilleur ami … alors acheter une maison avec lui ! – je lui criais : « Salon ! » parce que j’étais assise en tailleur, les jumeaux chacun dans un coussin et leur tenant leur biberon, je ne pris pas la peine de lever la tête vers mon aînée. « J’ai fait bouillir de l’eau si tu veux te prendre un thé, ou je te laisse te faire un café. » lui dis-je sans quitter des yeux les bébés, « … ou alors, tu peux déjà me cuisiner sur ma thèse. Thèse que j’ai terminé depuis Avril mais que j’ai pas présenter à l’oral parce que j’étais un peu enceinte. » tentais-je de plaisanter parce que je n’avais pas envie de parler d’autre chose que de cette foutue thèse ….