ÂGE : 41 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Une maison flambant neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 24552 POINTS : 430
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (06) › savannah #9 › james #25 › akira › oscar › gideon #2 (fb 2021) › guinevere
damen #16 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › i can't do more than a brief goodbye. how could our farewell mean as much as our time? honey, i'll be gone, it's better if i'm something hat you leave behind.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liensAVATAR : Richard Madden CRÉDITS : cheekyfire (avatar) › harley (gif damon & james) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019
(décembre 2019) Le poignet brisé et muselé dans son attelle me rend bien plus fou que la douleur. Être ambidextre est une idée rapidement oubliée quand, justement, toute mon énergie se concentre sur cette main malade dont je suis incapable de contrôler les doigts avec la précision chirurgicale qui a toujours été mienne, et pour laquelle je suis mondialement reconnu en tant qu’artiste. Sans elle, et par la faute de Bailey, il ne me reste plus rien - temporairement plus rien. Allant parfaitement à l’encontre des recommandations des médecins, lesquels je soupçonne de ne pas s’y connaître mieux que moi dans le domaine malgré leurs vingt années d’expérience et diplômes à tout va, j’occupe ma soirée à tenter d’ordonner à mes doigts de se refermer contre ma paume. L’exercice connait un résultat relatif et la douleur, elle, gagne un peu plus en force à chaque instant. Je persiste et signe dans mon idée, toujours aussi peu intéressé par ce qui se trame autour de moi et cette réunion d’anciens élèves-et-le-premier-venu. Ginny est quelque part, à rigoler à tout ce qui peut lui être dit, surtout ce qui n’est pas amusant le moins du monde. Les people pleaser sont fatigants et moi, justement, je le suis de cette soirée qui n’a pourtant pas débutée il y a longtemps.
J’attrape un verre à la volée pour me fondre dans la masse et suis le courant d’air pour me retrouver sur une terrasse éloignée du brouhaha général des discussions intéressantes. Un homme s’y trouve déjà, sans que cette seule présence ne puisse me faire revenir sur mon idée ô combien géniale. Je profite qu’il me fasse dos pour l’observer un instant, par simple curiosité face à une chose que je ne peux totalement percevoir, la lumière grésillante de la façade extérieure ne pouvant rendre hommage aux nuances des couleurs de son habit. Par habitude, je m’avance en portant le verre à mes lèvres, avant de recracher le tout en fronçant le nez. De toute évidence, les stands d’alcool et de sans alcool ont été inversés - ou peut-être que je n’ai pas pris le temps de lire ce qui avait pu être écrit. J’avance jusqu’à la barrière pour laisser le verre retomber de l’autre côté, le bruit de verre brisé se voulant être la seule mélodie qui puisse être entendue de ce côté là de la fête. « Clairement empoisonné. » Face au regard de l’inconnu, que je ne saurais qualifier d’étonné ou d’outré - le manque de lumière, on a dit -, j’explique mon geste à ma façon. J’aurais tout aussi bien pu hausser les épaules, alors j’espère au moins qu’il est reconnaissant d’avoir droit à deux mots, même s’ils ont le don certain de romantiser toute une situation qui n’avait rien pour l’être.
« Attends juste deux minutes avant de fuir, ma sœur s’est trouvée une passion soudaine pour la cause LGBT et pense que tous les homos sont faits pour être ensemble. » La rambarde est trop basse mais j’y pose tout de même mes avant-bras, comme pour me pousser moi-même à rester deux minutes sur place, pour faire plaisir à Ornella mais surtout pour lui fermer le clapet et me débarrasser pour un moment de sa nouvelle obsession de me “rendre heureux”. « Elle pense que je suis quelqu’un d’assez bien pour toi, apparemment, et sache que j’en suis presque désolé. » Parce que je ne suis pas quelqu’un de bien et parce que ma sœur ne peut pas l’ignorer, surtout alors qu’elle prend la décision consciente de me présenter à une personne qu’elle connaît réellement. Elle devrait savoir, pourtant, que cela ne peut causer que des dégâts et absolument rien de positif. Par inconfort, et parce que j’ai trop joué avec le feu pour ne pas en ressentir des douleurs, je ramène le long de mon cœur mon bras au poignet blessé. « Désolé si c’était un secret et que je devais mimer le coup de foudre. » Elle ne m’a même pas informé si son plan avait été annoncé aux deux partis et puisque je n’y prête de toute façon aucun réel intérêt, je ne fais pas l’effort de faire dans la dentelle à mon tour. Je n’ai pas besoin de ma petite soeur pour ce genre de chose, surtout alors qu’elle pense me trouver l’Amour et que de toute évidence, c’est une belle connerie : que ce soit lui ou n’importe qui d’autre. « Je suis sûr que je peux être un meilleur entremetteur qu'Or. » Il n'a qu'à me donner son genre et je lui trouverai une vraie bonne personne avec qui passer la nuit - au-delà, j'y crois pas trop.
:
Gideon Dacus
le clavier grippé
ÂGE : 44 ans, 4 novembre 1979. Il sera ravi de vous informer qu'il est scorpion, ascendant verseau, lunaire sagittaire. Vous voulez qu'il fasse votre chartre astrale aussi ? SURNOM : Son nom de famille se prononce “Day-Kiss”, ses amis le surnomment KissKiss. STATUT : Divorcé depuis quelques temps déjà. C'est ok, ça rajoute à son lore dramatique. MÉTIER : Écrivain, “à succès”, ajouteraient son éditrice et son agente littéraire, “incompris”, dirait Gideon. POSTS : 55 POINTS : 160
TW IN RP : Alcoolisme, homophobie, égomania (lol) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : écrivain au syndrome de la page blanche, 5 ans après un best-seller, oui, c'est cliché, ça l'enrage encore plus › plume lyrique, absurde, et bourrée de symbolisme › boit trop, fume trop › ses party tricks incluent tirer le tarot et lire les lignes de la main › mélancolique, combatif, amer, haut-en-couleur › un peu snob culturellement, sa watch-list netflix est pourtant composée à 80% de romcoms › éternel colérique face aux injustices réelles (et imaginées, oops) › non, il ne vit pas seul, il est avec Josette, le chat errant qu'il a adoptéDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (04)Kipplin 01 › Damon 02 › Auden 02 › Greta 01
DAMON › you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department, i think some things I never say like, "who uses typewriters anyway?"
AUDEN › lighting matches just to swallow up the flame like me? do you call yourself a fucking hurricane like me? pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
KIPPLIN › time can never mend the careless whispers of a good friend, to the heart and mind ignorance is kind, there's no comfort in the truth, pain is all you'll find
Les brouillons s’empilent sur le bureau et toutes les surfaces vaguement planes de l’appartement. Gideon imprime, relit, anote, rature, laisse traîner les feuilles n’importe où, comme si l’inspiration allait le prendre alors qu’il se brossait les dents et retombait sur un morceau de prologue là, entre le dentifrice et l’huile à barbe. Ce chaos est la source de beaucoup de dispute avec Sasha, son mari, qui lui implore de faire un effort pour garder leur lieu de vie dans un état correct - que vont dire les invités ?! il fait remarquer, outré, avant un brunch. Cela énerve Gideon et pourtant, s’il était plus honnête, il pourrait reconnaître que Sasha fait un effort, lui. Il en fait beaucoup, ces derniers mois, même, depuis que Gideon est la tête dans le guidon (lol) dans son manuscrit. Sasha comme lui savent que quelque chose est différent, que ce roman est plus abouti. Un jour sur deux, Gideon pense avoir écrit un chef-d'œuvre, un jour sur deux, il doit se faire violence pour ne pas tout brûler et jeter son ordinateur dans l’océan. Son éditrice est enthousiaste, trop enthousiaste même. Il se sent face au précipice, près à effleurer tout ce dont il a toujours rêvé, mais il a peur, au fond, de ne pas être à la hauteur. De ne jamais briser ce plafond de verre qui le rendra respectable aux yeux de toutes ces personnes qu’il côtoie, ce soir, dont les vies brillantes le font jalouser.
Appuyé sur la rembard d’une grande terrasse, Gideon se fond dans la nuit, sa chemise bleu nuit en satin ondule légèrement sous la brise et peine à contraster avec la couleur du ciel éteint. Cigarette dans une main, verre de vin dans l’autre, il réfléchit, écrit dans un coin de sa tête, anotant mentalement les textures des arbres, au loin. Il est dérangé dans l’exercice par un homme qui vient tout simplement jeter son verre sans beaucoup de délicatesse. Le bruit du verre qui se brise résonne dans l’obscurité. « Clairement empoisonné. » Gideon lève un sourcil, curieux. « Par qui, à ton avis ? » Il réplique, tirant sur son propre poison qu’il a choisi volontairement, et dont la fumée disparaît dans le vent.
Gideon reconnaît facilement Auden Williams ; non seulement son visage est dans tous les magazines d’art qu’il aime lire, mais il est surtout le frère d’Ornella, une de ses amies, qui lui a longuement parlé du peintre. L’inverse simplement apparemment être vrai, puisqu’Auden continue dans sa lancée : « Attends juste deux minutes avant de fuir, ma sœur s’est trouvée une passion soudaine pour la cause LGBT et pense que tous les homos sont faits pour être ensemble. » Gideon a un petit rire. C’est un classique de la vie de toutes personnes homosexuelles, le ”oh mais mon cousin est gay !”, parfois même suivi d’un ’tu le connais peut-être ?” - non, Stephanie, je ne connais pas ton cousin gay Greg qui a dix ans de plus que moi et vit à 500 km de là avec son mari et leur bulldog français, mais attends, si j’active mon bluetooth homosexuel, il y a une chance que je capte ses fréquences ! « C’est tout Ornella, ça… Le cœur sur la main. Elle a toujours été tournée vers les autres comme ça ? » Ironise Gideon avec les yeux plissés et un air entendu accroché sur ses traits.
« Elle pense que je suis quelqu’un d’assez bien pour toi, apparemment, et sache que j’en suis presque désolé. » Gideon hausse les épaules, porte son verre à ses lèvres. « Qui parle d’être assez bien ? Peut-être que je suis horrible et qu’elle cherche quelqu’un du même genre pour moi », il plaisante, taquin. En réalité, Ornella n’a dit que du bien de son frère - admettant tout de même qu’il pouvait avoir, Gideon cite, ”un caractère spécial” mais évidemment ”un bon fond”. Gideon se demande vaguement ce qu’elle a dit de lui à Auden. Probablement la même chose, bien que la réputation de Gideon pour le dramatique soit peut-être plus douce que celle d’Auden et son tempérament. « Désolé si c’était un secret et que je devais mimer le coup de foudre. » « Mimer ? » Réplique Gideon, faussement outré. « Tu pourrais me laisser au moins une chance de lui donner raison », il continue, toujours sur un ton de plaisanterie. Il est clair que Gideon n’est en réalité pas très intéressé par l’offre d’Ornella, qu’il trouve au mieux touchante, au pire déplacée. « Je suis sûr que je peux être un meilleur entremetteur qu'Or. » Gideon agite la main. « T’embête pas », il décrète avec un sourire. « Je crois que ta soeur a trouvé ça très ”moderne” », il mime des guillemets, « que je sois marié mais fréquente parfois d’autres personnes. » C’est un autre cliché, ça aussi, que les homos sont trop portés sur le sexe, toujours fourrés dans des relations libres. Si Gideon a déjà été dans des relations exclusives aussi, c’est Sasha qui aime l’idée du mariage ouvert et finalement, Gideon n’est pas contre. « Mais je suis loin d’avoir désespérement besoin de finir la nuit avec quelqu’un. » Il termine sa cigarette et l’écrase sur la pierre de la rembarde, essuie la cendre du bout des doigts. « Tu ne supportes pas d’être seul ou c’est ta sœur qui ne supporte pas que tu le sois ? » Il demande, curieux, essayant d’en savoir plus sur les motivations d’Ornella.
and you believed in every maybe, shalala, it drove you crazy, tough as nails and built for breaking, but you were just a kid when they told you, you'd been born to bleed, little soldier
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 41 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Une maison flambant neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 24552 POINTS : 430
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (06) › savannah #9 › james #25 › akira › oscar › gideon #2 (fb 2021) › guinevere
damen #16 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › i can't do more than a brief goodbye. how could our farewell mean as much as our time? honey, i'll be gone, it's better if i'm something hat you leave behind.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liensAVATAR : Richard Madden CRÉDITS : cheekyfire (avatar) › harley (gif damon & james) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019
« Par qui, à ton avis ? » La question est presque adorable, si tant est que je serais en capacité de qualifier quoi que ce soit de “adorable”. « Il y a trop de personnes sur la liste des suspects pour faire une enquête. » J’accumule les ennemis partout où je passe, c’est sûrement un de mes traits de caractère, et puisque j’en suis conscient alors je n’en fais pas le moindre mélodrame. Beaucoup voudraient me tuer mais jusque là aucun n’y est arrivé, alors je leur souhaite bien du courage pour réaliser leurs rêves. L’un d’eux finira peut-être par y arriver un jour et je ne serais même pas en colère tant la figure de martyre est particulièrement intéressante. Tant qu’on se souvient de moi pour mon art et non pour le final, disons. Personne ne sait plus trop que Warhol a failli être tué par un autre petit humain mais tout le monde se souvient de son art, et c’est bien ce qui importe. « C’est tout Ornella, ça… Le cœur sur la main. Elle a toujours été tournée vers les autres comme ça ? » Ma remarque fait mouche et le rire de l’écrivain attise un sourire sincère de mon côté. « Surtout quand elle devient à nouveau croyante pour quelques jours et veut regagner des points auprès de son Dieu. » Le même Dieu en qui notre mère a tenté de nous apprendre la foi, ce qui a été un échec cuisant de mon côté, il faut bien l’avouer. J’aime ma soeur, qu’on ne s’y méprenne pas, mais je ne peux pas faire autrement que de me moquer de ses pseudo croyances et pseudo actes réalisés avec le cœur sur la main. Elle ne fait rien sans une raison derrière, et je n’en vois aucune autre face à la lubie soudaine de me trouver “l’amour de ma vie” en la personne d’un de ses propres amis - une pierre deux coups, économie d’énergie.
« Qui parle d’être assez bien ? Peut-être que je suis horrible et qu’elle cherche quelqu’un du même genre pour moi. » Mon sourire n’en démord pas et je finis par lui dédier mon regard, toujours accoudé à la barrière du balcon, à plus d’un mètre de lui. « Permets moi d’en douter. » Certains pensent encore que je suis une belle personne puisque l’exposition qui m’a fait connaître était celle contre les armes ; mais être une bonne personne ne peut pas exister à partir de si peu, de toute évidence. J’en doute d’autant plus qu’il n’a pas l’air d’entrer dans le champ des bad guys, en réalité. « Les horribles personnes ne se marient pas. » Et qu’il ne me dise pas à nouveau que son mari est terrible, peu importe à quel point Ornella tente somme toute de me trouver un partenaire dans un homme marié - je ne cherche pas plus loin sur ce point.
Mes excuses s’ajoutent à la conversation, des mots particulièrement rares venant de ma bouche, encore plus dans un tel contexte alors que je les pense presque sincèrement. « Mimer ? » A l’image d’un enfant, mon sourire s’étire avec satisfaction. D’autres auraient pris peur à la simple évocation de coup de foudre. « Tu pourrais me laisser au moins une chance de lui donner raison » - « Ah oui ? Fais toi plaisir. » je rétorque avec curiosité, sincèrement etonné qu’il cherche à mener plus loin la stratégie d’Ornella. Preuve en est, je me redresse même et abandonne la rambarde un instant pour me focaliser sur lui. « T’embête pas » La bague, c’est vrai. Tant de significations de nos jours pour une si petite chose. « Je crois que ta sœur a trouvé ça très ”moderne” que je sois marié mais fréquente parfois d’autres personnes. » - « Qui a émis l’idée le premier ? Lui ou toi ? » Non pas que l’état de ses relations avec son mari m’intéresse pleinement, mais la curiosité l’emporte aisément. Il est déjà acquis que celui ayant fait la proposition en premier est aussi celui qui ressentait le besoin d’aller voir ailleurs, sans pour autant avoir le courage de mettre fin à leur mariage.
« Mais je suis loin d’avoir désespérément besoin de finir la nuit avec quelqu’un. » « Je suis pas quelqu’un avec qui on couche par désespoir, ça tombe plutôt bien. »
Quoique semble en penser ma sœur à ce sujet, d’ailleurs. J’observe les cendres de sa cigarette mourir contre la rambarde et ne lui fais pas une quelconque remarque de décence, qui serait mal venue de ma part - notamment parce que j’en ai rien à foutre de savoir où il écrase sa clope. « Tu ne supportes pas d’être seul ou c’est ta sœur qui ne supporte pas que tu le sois ? » - « Elle avait l’air si désespérée que ça dans sa demande ? » Je lui demande avec un amusement non feint, lequel va de pair avec le rire bref que j’étouffe à la suite de sa question particulièrement binaire. « J’ai pas d’attaches et ça lui fait peur. » Avec plus de sérieux que prévu, je reprends, mon regard déjà à nouveau porté au loin. Il y a Ginny, il y a toujours eu Ginny, mais puisque je refuse qu’elle soit un sujet de conversation alors ma sœur a à son tour fini par l’accepter. « Je suis pas seul, je suis un artiste. » La description se suffit à elle-même. « Tu sais bien ce que c’est, non ? » Ce qui me fait m’interroger un peu plus quant à pourquoi il a jugé bon et, au-delà de ça, nécessaire de se marier. « Combien de temps ? » Je finis par demander en pointant sur mon propre doigt l’emplacement de l’anneau.
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Gideon Dacus
le clavier grippé
ÂGE : 44 ans, 4 novembre 1979. Il sera ravi de vous informer qu'il est scorpion, ascendant verseau, lunaire sagittaire. Vous voulez qu'il fasse votre chartre astrale aussi ? SURNOM : Son nom de famille se prononce “Day-Kiss”, ses amis le surnomment KissKiss. STATUT : Divorcé depuis quelques temps déjà. C'est ok, ça rajoute à son lore dramatique. MÉTIER : Écrivain, “à succès”, ajouteraient son éditrice et son agente littéraire, “incompris”, dirait Gideon. POSTS : 55 POINTS : 160
TW IN RP : Alcoolisme, homophobie, égomania (lol) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : écrivain au syndrome de la page blanche, 5 ans après un best-seller, oui, c'est cliché, ça l'enrage encore plus › plume lyrique, absurde, et bourrée de symbolisme › boit trop, fume trop › ses party tricks incluent tirer le tarot et lire les lignes de la main › mélancolique, combatif, amer, haut-en-couleur › un peu snob culturellement, sa watch-list netflix est pourtant composée à 80% de romcoms › éternel colérique face aux injustices réelles (et imaginées, oops) › non, il ne vit pas seul, il est avec Josette, le chat errant qu'il a adoptéDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (04)Kipplin 01 › Damon 02 › Auden 02 › Greta 01
DAMON › you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department, i think some things I never say like, "who uses typewriters anyway?"
AUDEN › lighting matches just to swallow up the flame like me? do you call yourself a fucking hurricane like me? pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
KIPPLIN › time can never mend the careless whispers of a good friend, to the heart and mind ignorance is kind, there's no comfort in the truth, pain is all you'll find
« Il y a trop de personnes sur la liste des suspects pour faire une enquête. » Gideon lève un sourcil, un peu sceptique. « Ornella ne m’avait pas précisé ton délire de persécution », il relève avec sarcasme, mais toujours souriant. Gideon a toujours aimé les personnages, ceux dont l’aura marqué se remarque et se relève - il suffisait de regarder sa dating history, son ex Kipplin en haut de la liste - sûrement parce que lui aussi, il est ainsi. Il ne devrait d’ailleurs faire aucun commentaire sur une quelconque paranoïa, au vu de sa propre impression d’être constamment attaqué, sa capacité certaine à se victimiser, mais il choisit évidemment de ne pas s’arrêter sur ça. Non, il préfère que la conversation se tourne vers Ornella, sa capacité à jouer les entremetteuses, apparemment pour sauver son frère et tous les gays d’Australie au passage. « Surtout quand elle devient à nouveau croyante pour quelques jours et veut regagner des points auprès de son Dieu. » Gideon hoche la tête. Il a des souvenirs de quelques conversations avec Ornella sur la religion et la spiritualité, le genre de grands sujets dont Gideon adore débattre autour d’une bouteille de vin. « Pas sûr que son Dieu lui ouvre le paradis si elle sauve les homos, mais on me dit que les interprétations varient. » Apparemment, la religion n’est pas homophobe par nature ; Gideon ne supporte tout de même pas la religion organisée, et se sent beaucoup mieux dans sa spiritualité à lui, un peu païenne, avec des cartes de tarot, des bâtons de sauge, les mythes, les rituels, tout ce qu’il peut construire en se plongeant dans un folklore riche qui l’inspire, autant dans sa vie qu’à l’écrit.
Auden se décide donc horrible, et Gideon serait une bonne personne, apparemment. Du moins assez bien pour le frère d’une amie, peu importe à quel point ce fameux frère semble compliqué. « Permets moi d’en douter. » C’est probablement un compliment. « Les horribles personnes ne se marient pas. » La surprise arrache un rire à Gideon. « Quoi ? C’est littéralement l’inverse ! » Il proteste, toujours un rire au coin des lèvres. « Les horribles personnes adorent se marier ensemble, je t’assure. C’est pour ça que les taux de divorce sont si hauts ensuite », il ajoute en secouant la tête. « Mais soit, je suis quelqu’un de bien, je suppose. Tu es le genre à trouver ça ennuyeux, j’imagine ? » Parce qu’Auden semble se plaire dans le chaos, et pour être honnête, Gideon aussi, mais d’une façon qui lui semble différente.
Le coup de foudre n’est en tout cas pas - encore - de mise, mais Gideon s’amuse de la situation avec légèreté. « Ah oui ? Fais toi plaisir. » Gideon passe une main dans ses cheveux pour se recoiffer, dans un geste un peu théâtrale. « Je sors le grand jeu, donc », il plaisante, en se redressant un peu. Pourtant, Gideon n’est vraiment pas à la recherche de grand chose, il sait qu’un lit et de la compagnie l’attendent, ce soir, quand il rentrera. « Qui a émis l’idée le premier ? Lui ou toi ? » Gideon penche la tête, l’air un peu suspect. « Laisse moi deviner, tu penses que la personne qui le suggère en premier compte quitter l’autre mais préfère la solution du lâche en ouvrant le mariage en attendant ? » Il réplique, les yeux plissés. « Tu vis vraiment dans un monde entouré d’artistes fantasques mais tu ne crois qu’en la monogamie ? » Il ne l’imaginait pas aussi traditionnel ou dans le jugement sur de telles choses, mais soit.
Il imagine facilement Auden être susceptible, par contre, et la remarque fuse rapidement. « Je suis pas quelqu’un avec qui on couche par désespoir, ça tombe plutôt bien. » « Par quoi, alors ? Par amour, par curiosité ? » Il demande, poussant le jeu légèrement, le flirt au bord des lèvres.
Si les gens se pressent pour fréquenter Auden, d’où vient la demande d’Ornella ? « Elle avait l’air si désespérée que ça dans sa demande ? » Gideon secoue la tête. « Non, je crois qu’elle pense sincèrement qu’on s’entendrait bien. Le côté artiste torturé, j’imagine ? » C’est un poil sarcastique mais là encore, il se cache une forme de vérité. Ce qui surprend Gideon, c’est qu’Ornella pousse Auden dans ses travers en voulant le lier à quelqu’un d’aussi orageux que lui. La plupart des proches de Gideon cherche sans cesse à lui faire sortir la tête de ces marasmes là. « J’ai pas d’attaches et ça lui fait peur. » « Pas à toi ? » Gideon ne croit pas aux vrais misanthropes solitaires, l’humain a trop besoin de connexion. « Je suis pas seul, je suis un artiste. » N’importe qui d’autre aurait trouvé cette phrase clichée, insupportable. Mais Gideon a un petit signe de la tête. « Tu sais bien ce que c’est, non ? » « Oui », il répond simplement. « Mais je ne suis pas d’accord avec le postulat de “je ne suis pas seul, je suis un artiste”. Je pense qu’on est un artiste parce qu’on est seul », il argumente, faisant tourner le cocktail dans le fond de son verre. « Faire de l’art, c’est une façon de communiquer quand on ne sait pas faire autrement. » Il y croit dur comme fer. C’est toutes ces choses là, l’isolation, les moqueries, l’enfance dans le mutisme, ça l’a inspiré à écrire et dessiner sur ses carnets.
Auden pointe son annulaire. « Combien de temps ? » Gideon esquisse un sourire. Il aime bien parler de son mariage, en réalité, il en est fier. « Bientôt 2 ans de mariage. Depuis que le gouvernement a eu l’extrême générosité de nous accorder cette possibilité », il siffle, amer et caustique. « On était ensemble depuis presque trois ans, on avait milité pour ce droit-là, ça nous a paru une évidence de célébrer ainsi. » Il n’y a aucune touche d’humour ou de sarcasme, il n’essaie pas de play it cool. Il est fier d’être militant, fier d’être marié, même s’il imagine très bien que des gens comme Auden vont trouver ça ridicule. « C’est quoi ta relation la plus longue, toi ? C’était si terrible que ça ? »
and you believed in every maybe, shalala, it drove you crazy, tough as nails and built for breaking, but you were just a kid when they told you, you'd been born to bleed, little soldier
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 41 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Une maison flambant neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 24552 POINTS : 430
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (06) › savannah #9 › james #25 › akira › oscar › gideon #2 (fb 2021) › guinevere
damen #16 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › i can't do more than a brief goodbye. how could our farewell mean as much as our time? honey, i'll be gone, it's better if i'm something hat you leave behind.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liensAVATAR : Richard Madden CRÉDITS : cheekyfire (avatar) › harley (gif damon & james) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019
« Ornella ne m’avait pas précisé ton délire de persécution » - « Fallait bien qu’elle te convainque de venir. » Et si ma sœur avait pris le temps d’énoncer tous mes défauts un à un, le pauvre bougre se serait sûrement demandé pourquoi son amie aurait pris le temps dans un premier temps de me vendre. Je n’étais pas là pour entendre, et j’en suis bien triste, mais je mettrais ma main à couper que c’est bel et bien ainsi que tout s’est passé - et puis non, je n’ai pas de délire de persécution, je suis néanmoins doté d’un humour aussi noir que pointu. « Pas sûr que son Dieu lui ouvre le paradis si elle sauve les homos, mais on me dit que les interprétations varient. » - « C’est l’avantage de la religion, c’est à mémoire variable. » Les péchés peuvent être oubliés s’ils sont commis ici et là, c’est une vérité générale. Après tout, les prêtres en sont le premier exemple et ce dernier a été partagé à bien trop de personnes autour du monde pour qu’il puisse encore être ignoré de qui que ce soit. Et j’imagine que Gideon est loin d’être ignare. Le débat de la (non) place de l’homosexualité n’est pas un débat qui m’anime et encore moins un débat que j’aie envie de tenir ce soir, raison pour laquelle je le chasse simplement par l’omission. « Ça se souvient de toutes les BA mais le reste, ça peut facilement se perdre. » Je précise le fond de ma pensée dans un sourire, et un regard qui prend un peu plus le temps de se déposer de haut en bas de sa silhouette, sans la moindre retenue ni timidité. Dans ma grande chance, je n’ai pas de bonne action à garder en mémoire mais seulement un grand nombre de péchés, lesquels sont bien plus grisants. Ils l’ont toujours été, il s’agit de leur nature même.
Un débat sur le mariage, à l’inverse, m’intéresse bien plus. « Quoi ? C’est littéralement l’inverse ! » Je lève mes sourcils d’étonnement, loin de pouvoir comprendre son raisonnement. « Les horribles personnes adorent se marier ensemble, je t’assure. C’est pour ça que les taux de divorce sont si hauts ensuite » Son argument attise un rire bref de ma part. Je pense qu’il n’y a pas que les horribles personnes qui trouvent le chemin du mariage, mais les autres n’en divorcent pas moins, de toute évidence. « T’as foi en ton mariage dis-moi. » Je ne peux m’empêcher de commenter - je ne m’en veux pas de le faire, d’ailleurs. « Mais soit, je suis quelqu’un de bien, je suppose. Tu es le genre à trouver ça ennuyeux, j’imagine ? » Ma tête dandoline. « Evidemment. » Je ne cherche pas à le nier, ni même à casser les idées préconcues des artistes admirant le chaos. C’est mon cas et cela continuera de l’être. « J’espère souvent mieux des artistes. » Il en est un. Ornella me l’a dit. Dans un domaine différent du moins, et donc un domaine moins important, mais tout de même. Il s’agissait même de son second meilleur argument, juste après “vous aimez tous les deux les hommes”.
« Laisse moi deviner, tu penses que la personne qui le suggère en premier compte quitter l’autre mais préfère la solution du lâche en ouvrant le mariage en attendant ? » Une fois de plus, c’est plutôt évident. Ce n’est pas de la psychologie de comptoir mais bel et bien de la logique simple. L’un des deux a en premier émis l’idée que l’autre ne lui suffisait pas. « Tu vis vraiment dans un monde entouré d’artistes fantasques mais tu ne crois qu’en la monogamie ? » Ce n’est pas ce dont il est question, si bien que je prends le temps de le corriger, mon regard cette-fois posé sur l’intérieur de la salle alors que je m’adosse à la barrière. « Les artistes fantasques de mon monde ne perdent pas de temps et d’énergie dans un mariage. » Fantasque, lui aussi. Impossible, de toute évidence. Chronophage, ça aussi. Vraiment, je ne trouve rien qui puisse expliquer le besoin de se lier à quelqu’un pour la vie - le concept est insensé, coûteux, horripilant. « T’as pas répondu à ma question. » Je repose à nouveau mon regard sur lui, ne lâchant pas mon bout de lard. Je veux une réponse, je l’aurai. « Par quoi, alors ? Par amour, par curiosité ? » On pourrait vouloir coucher avec moi pour un nombre infini de raisons, si bien que ma réponse n’en est qu’un minuscule échantillon, de toute évidence. Je joue néanmoins le jeu, évidemment attiré par l’idée d’un flirt qui donne raison à Ornella, à ma plus grande colère. « Désir. » L’éclairage de la pièce anime le bleu de mes iris qui ne donnent aucun répit aux siennes, d’une obscurité bien plus évidente. Je le défie de rétorquer qu’il ne le ferait pas par désir, de coucher avec moi. Je le défie aussi de rétorquer qu’il n’en a pas. Je ne cherche pas son amour - ni le sien, ni celui de quiconque - et je ne suis pas une bête de foire voulant qu’on pose un regard curieux sur sa personne. Le désir, en revanche, est un sentiment bien plus intéressant à explorer charnellement.
« Non, je crois qu’elle pense sincèrement qu’on s’entendrait bien. Le côté artiste torturé, j’imagine ? » Sans doute. A nouveau, je dégage mon regard du sien et lui donne un brin de répit, occupé à observer la petite vie des gens anodins face à nous. « Pas à toi ? » - « Avoir des attaches c’est avoir des problèmes. » Ce n’est pas de ne pas avoir d’attaches qui pourrait me faire peur mais bien le fait d’en avoir, justement. Je ne le précise pas de cette façon, je ne parle pas à voix haute d’une possible peur, et pourtant je n’en pense pas moins dans le fond. Il y a Ginny, et c’est déjà bien trop. Pour ma défense, pourtant, il y a toujours eu Ginny. « Mais je ne suis pas d’accord avec le postulat de “je ne suis pas seul, je suis un artiste”. Je pense qu’on est un artiste parce qu’on est seul. Faire de l’art, c’est une façon de communiquer quand on ne sait pas faire autrement. » Malgré moi, je sais qu’il a raison. Ce n’est pas parce que j’étais un artiste que j’ai vagabonder en Italie ; c’est parce que j’étais un gamin seul et paumé que j’ai ressenti le besoin de me trouver une passion, un don. Je l’ai forgé, je l’ai perfectionné, mais il n’était pas inné. Il est venu après la solitude ; et la solitude, elle, s’est installée jusqu’à faire partie intégrante de moi. « De quoi parle le livre ? » Comment est-ce qu’il communique, au juste ? Qu’est-ce qu’il communique, surtout ? J’aurais pu faire mes recherches seul, j’aurais aussi pu demander à Or, mais de toute évidence je préférais le faire en face à face, au dernier moment. L’habitude de chercher à se brûler les ailes.
« Bientôt 2 ans de mariage. Depuis que le gouvernement a eu l’extrême générosité de nous accorder cette possibilité » Le débat politique ne sera pas le mien. Je n’ai pas attendu l’accord légal du mariage pour vivre ma sexualité ; et encore une fois, le mariage est une belle connerie, alors personne n’y perdait rien. « On était ensemble depuis presque trois ans, on avait milité pour ce droit-là, ça nous a paru une évidence de célébrer ainsi. » Du genre militant, alors. J’en prends une note mentale, comme si ça avait une foutue importance ; comme si ce soir était voué à se répéter et se conjuguer au pluriel, même. « C’est quoi ta relation la plus longue, toi ? C’était si terrible que ça ? » La question est presque enfantine, elle m’arrache un nouveau rire. « Je fais pas dans les relations. » Mon regard pappillone en direction du sien, simplement, naturellement. Je ne joue pas un jeu si ce n’est celui de l’honnêteté. Je ne suis pas du genre à me marier, mais je ne suis pas du genre non plus à passer la première étape d’une quelconque relation. C’est peut-être pour ça qu’Ornella a d’autant plus cru en son idée, parce qu’elle se doutait bien que je ne serais pas l’amant trop demandeur qui ferait couler un mariage. « C’est une bonne idée de personnage pour un roman, ça. L’éternel solitaire. » Celui à qui on associe une histoire, et celui qui finit par tout briser dans le dernier chapitre parce que ce n’est pas ce dont il a envie. Ca ferait vendre, sans doute. Ca ferait pleurer des adolescentes, à n’en pas douter. « Pas parce qu’il n’est pas prêt, mais bien parce qu’il ne veut pas. » Le personnage, moi, peu importe. J’abandonne mon éternelle barrière pour me rapprocher de lui, mes mains enfoncées dans les poches. « Pas besoin de l’appeler Auden, je peux accepter de ne pas être crédité. » J’esquisse un nouveau sourire, admettant au passage que mon prénom n’est pas le plus vendeur non plus. Je peux faire avec.
:
Gideon Dacus
le clavier grippé
ÂGE : 44 ans, 4 novembre 1979. Il sera ravi de vous informer qu'il est scorpion, ascendant verseau, lunaire sagittaire. Vous voulez qu'il fasse votre chartre astrale aussi ? SURNOM : Son nom de famille se prononce “Day-Kiss”, ses amis le surnomment KissKiss. STATUT : Divorcé depuis quelques temps déjà. C'est ok, ça rajoute à son lore dramatique. MÉTIER : Écrivain, “à succès”, ajouteraient son éditrice et son agente littéraire, “incompris”, dirait Gideon. POSTS : 55 POINTS : 160
TW IN RP : Alcoolisme, homophobie, égomania (lol) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : écrivain au syndrome de la page blanche, 5 ans après un best-seller, oui, c'est cliché, ça l'enrage encore plus › plume lyrique, absurde, et bourrée de symbolisme › boit trop, fume trop › ses party tricks incluent tirer le tarot et lire les lignes de la main › mélancolique, combatif, amer, haut-en-couleur › un peu snob culturellement, sa watch-list netflix est pourtant composée à 80% de romcoms › éternel colérique face aux injustices réelles (et imaginées, oops) › non, il ne vit pas seul, il est avec Josette, le chat errant qu'il a adoptéDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (04)Kipplin 01 › Damon 02 › Auden 02 › Greta 01
DAMON › you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department, i think some things I never say like, "who uses typewriters anyway?"
AUDEN › lighting matches just to swallow up the flame like me? do you call yourself a fucking hurricane like me? pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
KIPPLIN › time can never mend the careless whispers of a good friend, to the heart and mind ignorance is kind, there's no comfort in the truth, pain is all you'll find
Auden a du répondant, et si cela ne surprend pas Gideon, qui a déjà vu le personnage à l’oeuvre dans des interviews, ou simplement écouté le portrait qu’a brossé Ornella, il se surprend à rentrer beaucoup plus facilement dans son jeu que prévu. Ils ont des similarité, eux, c’est certain, mais Gideon est d’un naturel méfiant devant les misanthropes qui se positionnent ailleurs, au-dessus. Gideon s’est toujours senti jugé par le monde, et cela ne l’a pas rendu d’un naturel optimiste, mais il reste un battant et supporte mal le cynisme. C’est ce qui motive son activisme, son envie d’être dans des milieux qui militent, qui s’engagent, il trouve dans l’action un canalisateur à sa colère, quitte à se consumer parfois dans sa propre rage. Pourtant, alors que la question du mariage est évoquée, Auden semble plus positif que Gideon, qui éclate de rire face à cette idée que seules les belles personnes se marient. « T’as foi en ton mariage dis-moi. » Gideon agite la main, comme pour chasser la remarque. « Si je te parlais de mon mari, tu me trouverais probablement ridiculement romantique », il réplique, ne rentrant pas dans les détails. Gideon n’est pas naïf, toutes les histoires d’amour ne finissent pas bien, mais cela ne veut pas dire qu’il ne croit pas en l’amour qu’il vit. Il trouve cela particulièrement beau de s’aimer dans un monde qui lui a appris, en grandissant, que cet amour était à cacher, à éviter voire à punir. Et ça aussi, il ne le dira pas à Auden, qui doit déjà le trouver bien ennuyeux d’être une bonne personne. « Evidemment. » La sentence tombe, Gideon lève les mains, l’air de dire qu’il accepte la critique, qu’il y voit un compliment. « J’espère souvent mieux des artistes. » « Donc les gentilles personnes se marient et les personnes horribles deviennent artistes ? C’est ta vision ? » Il demande, un poil moqueur, soulignant la façon dont Auden semble très vite catégoriser les gens.
Gideon s’attend pourtant à une certaine ouverture d’esprit chez les créatifs, mais il sait aussi qu’ils font partis des gens avec les avis les plus tranchés - il le sait parce qu’il est comme ça, lui aussi. « Les artistes fantasques de mon monde ne perdent pas de temps et d’énergie dans un mariage. » Gideon a un nouveau petit rire. « Je crois que c’est la mode, d’être cynique en amour maintenant, et c’est plus fantasque de se marier », il argumente, prêt à défendre sa position. Le débat d’idées - ou plutôt d’égo, voire de séduction - lui plaît bien. « T’as pas répondu à ma question. » Ah, curieux, le Auden. Gideon lève un sourcil, penche la tête. « A ton avis ? Lui ou moi ? » Il demande, poussant le jeu un peu. Il est curieux de savoir ce qu’Auden lit de lui. Il semble le genre de personne aussi perspicace que bûtée.
La question suivante n’est pas son mariage, mais sur les conquêtes d’Auden, l’éternel célibataire, qui n’aime pas que l’on insinue que l’on couche avec lui pour les mauvaises raisons. « Désir. » Les regards s’accrochent et se maintiennent liés quelques secondes de trop pour que cela soit poli. Gideon esquisse un sourire. « Hmm hmm », il fait mine de réfléchir. « I can see that », il conclue avant de porter son verre à ses lèvres, bien décidé à ne pas être le premier à détourner les yeux. Ce n’est probablement pas le plan d’Ornella, qui semble chercher un partenaire à son frère, plus qu’une aventure de soir. « Avoir des attaches c’est avoir des problèmes. » Ah, la voilà la fracture, la petite fissure dans laquelle se glisser. « Ah, la peur de l’engagement, c’est pas très original, ça », fait remarquer Gideon avec un rire. « Quelqu’un t’a brisé le coeur et tu ne t’en es jamais remis ? » Il demande, curieux.
« De quoi parle le livre ? » Gideon apprécie que la question se tourne vers le livre en cours, plutôt que demander de quoi parler les livres déjà écrits - deux publiés, des dizaines de projets qui n’ont jamais vu le jour. « De solitude. » C’est un écho à leur discussion, justement. « Et d’un cactus qui pleure et qui parle », rajoute Gideon avec un sourire amusé, parce qu’il veut crever l’abcès du sérieux un instant, laisser une respiration. Son écriture a toujours été absurde, lyrique, et certains n’y accrochent pas du tout - il imagine bien que quelqu’un comme Auden ne sera pas surpris d’un peu de réalisme magique.
Mais Auden semble toujours intéressé par le mariage, la conversation revient sur le tapis « Je fais pas dans les relations. » « Je ne peux pas croire que tu n’as jamais été amoureux », il avance, avant même qu’Auden ne puisse s’expliquer. Tous les artistes sont capables d’amour romantique, ça va avec le profil.
« C’est une bonne idée de personnage pour un roman, ça. L’éternel solitaire. » Sans le savoir, Auden vise juste sur ce que Gideon est en train d’écrire. « Pas parce qu’il n’est pas prêt, mais bien parce qu’il ne veut pas. » La remarque allume une petite étincelle en Gideon, qui lâche son sourire joueur, et se concentre un peu plus sur l’idée. « Pas besoin de l’appeler Auden, je peux accepter de ne pas être crédité. » Gideon secoue la main. « Le personnage a déjà un prénom, je crains que mon éditrice explose si je le change à deux mois du rendu final du manuscrit. » Il fouille dans sa poche et sort son paquet de cigarette, le tend à Auden avec un sourcil levé, interrogatif, avant de s’en rallumer lui-même une. Il inspire, crache la fumée blanchâtre dans le sombre de la nuit. « Est-ce que ça existe vraiment, les vrais solitaires ? Est-ce que ce n’est pas toujours une réponse à un premier rejet, à une peur ? » Questionne Gideon malgré lui. « Je n’aime pas écrire en ayant toutes les réponses, mais ces derniers temps, je me suis questionné sur les motivations de mon propre personnage. Son mobile, en quelque sorte », il avoue, curieux de laisser la conversation tourner vers un sujet plus créatifs qu’ils ont l’air d’aimer tous les deux. « Est-ce qu’on peut être prêt à accepter la compagnie et choisir la solitude ? »
and you believed in every maybe, shalala, it drove you crazy, tough as nails and built for breaking, but you were just a kid when they told you, you'd been born to bleed, little soldier
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 41 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Une maison flambant neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 24552 POINTS : 430
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (06) › savannah #9 › james #25 › akira › oscar › gideon #2 (fb 2021) › guinevere
damen #16 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › i can't do more than a brief goodbye. how could our farewell mean as much as our time? honey, i'll be gone, it's better if i'm something hat you leave behind.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liensAVATAR : Richard Madden CRÉDITS : cheekyfire (avatar) › harley (gif damon & james) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019
« Si je te parlais de mon mari, tu me trouverais probablement ridiculement romantique » J’en vomis déjà. De toute évidence, le sujet me dégoûte passablement et, au-delà de ça, ne m’intéresse pas le moins du monde. S’il suscite mon intérêt, ça oui, ce n’est pas le cas de son mari, et je ne suis pas de ceux qui peuvent penser qu’un élément du coup suffit pour attirer les regards sur les deux. S’il veut qu’on parle de lui, ce dernier devrait tout autant se forcer à être intéressant. Alors, comme prévenu, je mime un réflexe vomitif. « Donc les gentilles personnes se marient et les personnes horribles deviennent artistes ? C’est ta vision ? » - « Il faut être une horrible, horrible personne pour ne pas vouloir contribuer à la société. » En se mariant, notamment, et en faisant des enfants. Si Gideon a pu s’aligner sur le premier aspect grâce à de récents changements de législation, il ne sera jamais capable d’accéder au second aspect de façon naturelle. Pas avec son mari, du moins. Il en est de même pour moi, de toute évidence, mais je nous mets dans le même panier sans chercher à arrondir les angles uniquement parce qu’il me concerne tout autant : contribuer à la société est le cadet de mes désirs. « Et un brin stupide pour se marier. » Ce qui n’empêche pas les personnes en question d’être gentilles, les deux allant bien souvent de pair sans qu’investiguer davantage le sujet me donne aucunement envie. « Je crois que c’est la mode, d’être cynique en amour maintenant, et c’est plus fantasque de se marier » Je n’y comprends rien et, loin de vouloir entrer dans un débat sur la vision du mariage, son intérêt ou quoique ce soit relatif à ce thème, je change plutôt de sujet pour revenir sur ce qu’il était initialement : il n’a pas répondu à ma question et je sais être quelqu’un de particulièrement entêté. « A ton avis ? Lui ou moi ? » La réponse n’en est qu’une question supplémentaire mais je n’oppose pas de résistance. Mon regard clair se pose à nouveau sur le sien, après avoir longuement et sans retenue examiné sa silhouette. En réalité, mon avis était forgé avant tout ce cirque, mais il m’amuse terriblement. « Toi. » Sinon il ne jouerait pas à ce jeu-là auprès de moi avec une telle désinvolture. Il semble à l’aise, il semble à sa place. Soit le pacte entre eux a été conclu il y a longtemps, soit il est celui qui y a longtemps pensé avant de l’inclure dans son couple. « Ou en tout cas, tu y as pris goût. » Je nuance mes propos, voulant sans doute m’assurer une certaine victoire quelle que soit la véritable façon dont ils ont procédé. Même s’il n’a pas été l’instigateur du projet, je ne doute pas un seul instant qu’il en profite désormais allègrement - et ce n’est en rien pour me déplaire ou me déranger, de toute évidence.
« Ah, la peur de l’engagement, c’est pas très original, ça » « Qui te parle de peur ? » « Quelqu’un t’a brisé le coeur et tu ne t’en es jamais remis ? » « Ne sois pas stupide. »
Je ne rentrerai pas dans ce jeu-là et encore moins dans cette analyse aussi simple et évidente que le nez au milieu de la figure. Il y a bien plus, et je ne compte pas me livrer à lui, au même titre que je ne compte pas me livrer à quiconque sur ce sujet éternellement bien gardé qu’est Ginny. Je suis celui qui a tout arrêté ; on ne peut pas parler de cœur brisé, si je suis celui qui a rompu avec elle. Quelle stupide petite idée qu’il a là. Avide d’un changement de sujet, je l’interroge sur son futur projet plutôt que de laisser ma colère grimper à la seule mention lointaine de la Mary Sue. « De solitude. » Je mime une mine soucieuse, comme si les rictus de mon visage pouvaient se traduire par “aïe, sujet difficile”. Je ne le plains pas de vouloir en parler ; je le plains d’avoir à réaliser une telle gymnastique mentale pour le faire. « Et d’un cactus qui pleure et qui parle » La surprise a au moins le mérite de me faire rire, ce qui me prend de court. « Ah, tu écris des contes pour enfants ? Mon autre soeur fait ça. » Je sais que ce n’est pas ce qu’il fait mais je laisse la moquerie planer simplement entre nous, en même temps qu’un aveux dont il avait sans doute déjà connaissance. Ornella est sans doute plus loquace que je ne le suis au sujet de notre famille, et une part de moi craint effectivement de savoir exactement ce qu’elle a pu dire à mon sujet, surtout alors que maintenant mon but n’est déjà plus (tant est qu’il l’ait été) de le faire fuir le plus rapidement et horriblement possible de mon champ d’attraction.
« Je ne peux pas croire que tu n’as jamais été amoureux » « Ce serait ennuyant si tu pouvais me cerner et déjà me prédire mon avenir dans les lignes de la main. »
Sur le sujet des relations, je botte en touche. Je botte avant même que la précision “amoureuse” soit faite : toutes les relations me donnent ce même effet, et je ne suis pas de ceux qui pensent qu’un artiste doit forcément tout ressentir pour ensuite s’exprimer sous différentes formes. Je me contente de penser les choses et continue d’avancer que c’est bien suffisant. « Le personnage a déjà un prénom, je crains que mon éditrice explose si je le change à deux mois du rendu final du manuscrit. » - « Lequel ? » Avant qu’il n’interprète trop rapidement cette curiosité à l’égard de son livre - et qu’il puisse notamment penser qu’il s’agit d’un intérêt sincère, beurk - je précise ma pensée. « Savoir si ça peut encore être acceptable. » Puisque je viens de m’auto-créditer la création de ce personnage, dont j’ignorais même jusqu’à l’existence il y a peu, je préfère autant le connaître avant la sortie publique du livre. En silence, j’accepte la cigarette tendue et profite de son feu pour l’allumer à mon tour.
« Est-ce que ça existe vraiment, les vrais solitaires ? Est-ce que ce n’est pas toujours une réponse à un premier rejet, à une peur ? Je n’aime pas écrire en ayant toutes les réponses, mais ces derniers temps, je me suis questionné sur les motivations de mon propre personnage. Son mobile, en quelque sorte. Est-ce qu’on peut être prêt à accepter la compagnie et choisir la solitude ? »
S’il n’avait pas été question de son livre ou même de son processus d’écriture, je lui aurais ri au nez d’oser me poser autant de questions pseudo philosophiques et de me faire perdre de mon précieux temps. Mais puisque le sujet est différent et les enjeux tout autant, je lui accorde ma patience. Il est con au point de m’y faire réfléchir sérieusement, à cette question à laquelle je souhaite invariablement répondre que oui, les vrais solitaires existent ; à cette question face à laquelle je ne peux pourtant que penser qu’il a raison, parce que ma propension à la solitude vient sans nul doute du rejet de mon frère, la seule personne que j’idolâtrais pourtant encore plus que mon reflet dans le miroir. « Tu écris pour trouver tes réponses ? » Ses questions m’en amènent d’autres, je cherche à comprendre les rouages cachés au fond de son cerveau. L’écriture est un monde différent du mien et s’il ne me passionne pas autant que toutes les nuances de couleurs qui existent, il m’intéresse. « On est toujours prêt à accepter ça. » Je parle pour moi, bien sûr. Je parle pour toutes ces compagnies ponctuelles acceptées, et recherchées, pour mieux faire face ensuite à la solitude. Je lui donnerais raison à développer ma pensée à voix haute et ne le fait donc pas : la recherche de solitude connait bien vite ses limites, causée par d’immensément nombreuses failles. Ma tête se penche légèrement alors que j’ai l’air de retrouver un palier encore plus élevé de sérieux. « Je vais coucher avec toi ce soir, et demain je serai dans une parfaite solitude. » Je n’utilise pas le conditionnel, j’ai passé l’âge de tourner autour du pot. Il joue autant que je le fais, la conclusion est assez évidente pour que je ne craigne pas qu’il s’y dérobe. « J’en suis pas moins un solitaire. » Les attaches sont fugaces, elles ne comptent pas. Elles sont des moments de vie qui ont leur importance à leur échelle seulement, mais il n’y a rien dans cela qui se rapproche d’un foutu désir d’appartenance à un groupe ou même Dieu sait quoi. C’est le désir, c’est ce que je lui expliquais déjà. « Tu as besoin d’explications plus poussées pour ton personnage ? » J’avance avec un sourire en coin, la cigarette coincée entre mes doigts. Il sait déjà que je viens de me porter volontaire pour me donner corps et âme dans cette quête, et je le fais volontairement, sans même chercher le prix de la gloire. Que de bonté de coeur par ici.
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Gideon Dacus
le clavier grippé
ÂGE : 44 ans, 4 novembre 1979. Il sera ravi de vous informer qu'il est scorpion, ascendant verseau, lunaire sagittaire. Vous voulez qu'il fasse votre chartre astrale aussi ? SURNOM : Son nom de famille se prononce “Day-Kiss”, ses amis le surnomment KissKiss. STATUT : Divorcé depuis quelques temps déjà. C'est ok, ça rajoute à son lore dramatique. MÉTIER : Écrivain, “à succès”, ajouteraient son éditrice et son agente littéraire, “incompris”, dirait Gideon. POSTS : 55 POINTS : 160
TW IN RP : Alcoolisme, homophobie, égomania (lol) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : écrivain au syndrome de la page blanche, 5 ans après un best-seller, oui, c'est cliché, ça l'enrage encore plus › plume lyrique, absurde, et bourrée de symbolisme › boit trop, fume trop › ses party tricks incluent tirer le tarot et lire les lignes de la main › mélancolique, combatif, amer, haut-en-couleur › un peu snob culturellement, sa watch-list netflix est pourtant composée à 80% de romcoms › éternel colérique face aux injustices réelles (et imaginées, oops) › non, il ne vit pas seul, il est avec Josette, le chat errant qu'il a adoptéDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (04)Kipplin 01 › Damon 02 › Auden 02 › Greta 01
DAMON › you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department, i think some things I never say like, "who uses typewriters anyway?"
AUDEN › lighting matches just to swallow up the flame like me? do you call yourself a fucking hurricane like me? pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
KIPPLIN › time can never mend the careless whispers of a good friend, to the heart and mind ignorance is kind, there's no comfort in the truth, pain is all you'll find
« Il faut être une horrible, horrible personne pour ne pas vouloir contribuer à la société. » La remarque arrache un nouveau rire à Gideon. Il a un rapport étrange à la société, Gideon, partagé entre un rejet et un désir d’y appartenir malgré lui ; il a grandi à la marge, moqué, isolé, et cela lui a appris à tracer son propre chemin, mais au fond, il reste un gamin qui veut simplement être inclu, qu’on joue avec lui. « Et un brin stupide pour se marier. » Gideon penche la tête, feint de se sentir attaqué. « Un brin stupide, peut-être », il admet. « Mais je me demande bien comment deux homos mariés contribuent à la société », il ironise avec un sourire en coin. Lui et Sasha sont loin d’être des modèles de ce qu’on attend d’homme, ils sont peut-être mariés, mais ils ne fréquentent pas de femmes, n’ont pas et ne veulent pas d’enfants, ils sont des artistes, et si Gideon soutiendra mordicus l’importance de l’art dans la société, il sait que beaucoup voient ça comme une perte de temps. Pire encore, ils sont mariés mais ne sont pas exclusifs. C’est loin de ce que la société traditionnelle attend d’un bon couple. Auden, lui, évidemment, ne semble pas dérangé par l’idée, mais cela ne veut pas dire qu’il ne la juge pas - il semble bien tout juger, de toute façon. Il a clairement son avis sur la question de la non-monogamie, et Gideon s’en amuse, demandant si Auden pense que lui ou son mari est à l’origine de la décision. « Toi. » Gideon a un sourire en coin, l’impression d’avoir gagné un jeu stupide. Pourquoi est-ce que cela change quelque chose qu’Auden croit qu’il ait pris cette décision ? « Ou en tout cas, tu y as pris goût. » Pendant un instant, Gideon considère mentir, sans savoir vraiment pourquoi - l’impression que peut-être, Auden le respecterait plus s’il n’avait pas l’air d’être celui qui a fait un compromis. Et en réalité, c’est plus compliqué que cela, Gideon n’a pas l’impression de devoir faire un sacrifice, il y a bien pris goût aussi, oui. Mais ce n’était pas son idée. Et c’est toujours étrange de l’admettre. « C’était lui », il avoue en haussant les épaules. « Mais oui, on s’habitue vite », il ajoute avec un sourire en coin. Preuve en est avec le petit jeu qui s’est installé entre eux deux alors que la discussion penche de plus en plus agressivement vers le flirt.
Les remarques fusent, les suppositions, les coups d’oeils en coin, et Gideon songe que la soirée va peut-être prendre un autre tournant, finalement. Mais la conversation s’oriente d’abord vers le livre de Gideon, celui qu’il a promis à son éditrice d’avoir fini dans à peine quelque mois. « Ah, tu écris des contes pour enfants ? Mon autre sœur fait ça. » Gideon lève les yeux au ciel. « Quel esprit étriqué pour un artiste », il réplique, toujours prêt à être piquant en retour - comme un cactus, finalement.
Leurs deux egos prennent de la place, certes, mais cela ne les empêche pas de chercher à cerner l’autre, plus que simplement se mettre en avant. « Ce serait ennuyant si tu pouvais me cerner et déjà me prédire mon avenir dans les lignes de la main. » Gideon plisse les yeux, hésite quelques secondes, et tend la main à Auden : pas pour qu’il la prenne, mais pour qu’il lui donne la sienne. Gideon agite sa main, l’air de dire allez, n’ais pas peur, et finalement, alors qu’Auden lui donne sa main à contre-coeur, Gideon baisse les yeux vers les lignes avec un air plus sérieux qu’il ne voudrait. Tout ça n’est pas une plaisanterie pour lui. Il passe son index le long d’une des lignes - sentant lui-même un frisson dans son dos. « Ta ligne de l’amour n’est pas très longue, certes, mais elle est bien marqué, je ne serais pas surpris que tu te maries », il remarque, « même si elle est parallèle à ta ligne de tête, ce qui nous confirme bien que tu es un workaholic. » Il fronce les sourcils, touche quelques petites lignes pour les montrer à Auden. « Tu vas même avoir des enfants », il ajoute en riant, « sérieusement », il lève les yeux vers Auden. « Tu es capricorne, non ? » Il demande, sans lâcher son regard. « Ton mont de Saturne est hyper marqué », il explique en tapotant la bosse sous le majeur d’Auden - saturne, la planète du capricorne. Il garde la main d’Auden dans la sienne quelques secondes de plus, avant de la rendre avec un sourire. « Je bouscule vraiment ton esprit étriqué là, non ? » Il conclut avec un rire. Il n’est pas gêné, il a l’habitude que ses centres d’intérêts soient un peu décalés - et ce depuis ses carnets de croquis en primaire où il dessinait des animaux morts et des monstres.
Auden est clairement un personnage aussi fascinant qu’insupportable. Et oui, il ferait un parfait héro de livres, probablement. Mais le narrateur du livre de Gideon existe déjà, si poussé qu’il semble réel pour Gideon qui l’imagine régulièrement dans la pièce. « Lequel ? Savoir si ça peut encore être acceptable. » « Dan. Plutôt classique », admet Gideon. En réalité, ce n’est pas le prénom de son personnage qui l’intéresse, ça pourrait être facilement changé, oui. Ce qui compte, c’est le sujet du livre, et tout ce qu’il essaie d’explorer dans son écriture, avec plus ou moins de difficulté. « Tu écris pour trouver tes réponses ? » Gideon réfléchit. Il écrit pour tellement de raisons qu’il ne serait difficile de résumer ça en une conversation. « Pour interagir avec le monde et le comprendre, oui, en parti », il avoue, « c’est parfois assez égoïste, d’ailleurs. Je le fais pour moi avant tout, le partager avec les autres, c’est autre chose. Pourquoi est-ce que tu peins, toi ? » Du moins c’est ce qu’il préfère se dire, lui qui n’a pas encore rencontré le succès qu’il cherche, au fond. Mais il sait aussi qu’il pourrait écrire toute sa vie sans jamais être publié, et cela ne l’empêcherait pas de continuer.
Mais Gideon est sincèrement intéressé par les réponses d’Auden sur ses questions de solitude. « On est toujours prêt à accepter ça. » Gideon ne doute pas qu’Auden a d’autres arguments pour débattre, pour contredire. « Je vais coucher avec toi ce soir, et demain je serai dans une parfaite solitude. » Gideon plisse les yeux, sent dans le bas de son ventre la contraction du désir, qui n’est pas sans lui déplaire. « Le plan de mimer le coup de foudre se passe à merveille, hm ? » Il répond avec un sourire en coin. Il ne contredit pas Auden, non. Le chemin tracé de la soirée lui paraît cohérent. « J’en suis pas moins un solitaire. » Gideon sent une pointe de tristesse pour ce qu’il perçoit derrière l’armure d’Auden, celui qui prétend que toute cette solitude ne l’atteint jamais. « Tu as besoin d’explications plus poussées pour ton personnage ? » Gideon observe la fumée qui coule entre les lèvres d’Auden, la sensualité de ses gestes, et il sent à nouveau la pointe de désir dans le bas de son ventre. Il penche la tête, tire sur sa cigarette. « J’ai quelques questions, oui, mais j’ai du mal à croire que tu y répondes honnêtement », il commence, laisse quelques secondes de battement. « Les vrais solitaires sont-ils vraiment heureux comme ça ? J’avoue avoir du mal à y croire. Si tu étais si misanthrope, à préférer ta solitude, pourquoi ne pas vivre dans une cabane dans la forêt loin de tout le monde ? »
and you believed in every maybe, shalala, it drove you crazy, tough as nails and built for breaking, but you were just a kid when they told you, you'd been born to bleed, little soldier
Auden Williams
le complexe de Dieu
ÂGE : 41 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Une maison flambant neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 24552 POINTS : 430
TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autruiCODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (06) › savannah #9 › james #25 › akira › oscar › gideon #2 (fb 2021) › guinevere
damen #16 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › i can't do more than a brief goodbye. how could our farewell mean as much as our time? honey, i'll be gone, it's better if i'm something hat you leave behind.
famiglia:savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liensAVATAR : Richard Madden CRÉDITS : cheekyfire (avatar) › harley (gif damon & james) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & Ambrose PSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019
Les discussions sur un balcon sont éternellement synonymes d’ennui à mes yeux mais celle-ci semble sortir du lot sans que ce ne soit pour me déranger, même alors que je répète de toutes les façons du monde à quel point le mariage est une belle connerie. Certaines choses ne changeront jamais. « Un brin stupide, peut-être » Je ne demandais pas son avis sur la question. Il n’y a que la bêtise pour mener au mariage. « Mais je me demande bien comment deux homos mariés contribuent à la société. » Ce point là est bien plus digne d’intérêt, et je comprends évidemment sans mal sa question. S’ils pourraient tout au mieux adopter, lui et son mari, ils ne feront pas de petit gamin avec leur propre génétique. « L’église dirait bien que se marier c’est déjà un peu moins pire que de rester célibataire et gay non ? » Je devrais le savoir, pour avoir fréquenté durant bien trop longtemps les bancs de l’église du village, tiré par la peau du cou par nulle autre personne que ma mère. En réalité, je ne doute pas de mon hypothèse, quand bien même ils brûleront toujours en Enfer pour leur orientation sexuelle et que le moindre effort est voué à l’échec. On s’y retrouvera. « C’était lui. » Là où il m’étonne sincèrement, sans que je ne cherche à le cacher, c’est lorsqu’il avoue sans ciller que son mari est celui qui a proposé à leur mariage de devenir ouvert. A en juger par la façon dont il avait de me parler avec autant de liberté, c’est au contraire dont je pensais. « Mais oui, on s’habitue vite. » Son sourire en coin en fait naître un nouveau chez moi, quand bien même cela n’arrête pas pour autant ma contemplation analytique des traits de son visage. Sa réponse fait naître en moi une infinité de questions, quand bien même je n’ai pourtant jamais eu pour habitude de me montrer curieux envers autrui. Aujourd’hui, je comprends qu’il sait tirer parti de leur arrangement, sans pour autant arriver à savoir si cela date justement du jour ou s’il s’y est fait depuis un moment déjà. « Tant mieux. » Je susurre pour changer de sujet et laisser derrière nous toute trace de son mari.
« Quel esprit étriqué pour un artiste » « Généralement on va droit au but en me traitant de connard. »
Le connard que je suis hésite une seconde avant de se laisser aller au jeu de la diseuse de bonne aventure. Lorsqu’il demande à ce que je lui tende ma main, je finis par céder, non sans démontrer dans le regard que je lui tends toute la perplexité qui reste mienne. Le mieux qu’il pourra y lire sont quelques tâches de peinture datant du jour qui n’ont pas encore réussi à partir. « Ta ligne de l’amour n’est pas très longue, certes, mais elle est bien marqué, je ne serais pas surpris que tu te maries. » En voilà une bonne de blague, à laquelle je n’hésite pas avant de rire à gorge déployée. Le mariage est son problème, pas le mien, et il n’existe pas un monde dans lequel cela devient commun. Jamais je ne mettrai volontairement des menottes. « même si elle est parallèle à ta ligne de tête, ce qui nous confirme bien que tu es un workaholic. » Sur ce point, il n’avait pas à chercher trop loin et encore moins à l’inventer. « Tu vas même avoir des enfants, sérieusement. » Gideon en rit ; pas moins. Je me referme un instant, pense même à reprendre ma main pour moi et à arrêter ce jeu stupide. J’ai déjà un enfant, et de ce que Saül m’en a dit, il n’a même jamais pu émettre de cri. Je lutte contre moi-même pour ne pas refermer mon poing et arrive à ce que seuls mes muscles se contractent sans conséquence. « Tu es capricorne, non ? » - « Et toi un descendant de Sherlock Holmes ? » - « Ton mont de Saturne est hyper marqué » Cela ne peut être que ça ; pas du tout ma date de naissance renseignée sur un site ou un autre d’internet. Mes pensées vagabondes lui laissent le temps de tapoter l’intérieur de ma main comme un maître le ferait entre les deux oreilles de son chien. « Je bouscule vraiment ton esprit étriqué là, non ? » Il rit pour ses propres raisons, j’en fais de même pour des différentes à mon tour. « T’as pas froid aux yeux au moins. J’aime ça. » Il dit de belles conneries mais il le fait en ayant confiance en lui, voilà ce que j’aime ; surtout chez les artistes. Personne d’autre que nous-même ne se risquerait à nous défendre.
« Dan. Plutôt classique. » Classique, oui. Un peu trop pour moi, évidemment, mais je saurais m’y faire au besoin. Je ne le connais pas et pourtant j’ai l’impression qu’il aurait su trouver mieux. « Pour interagir avec le monde et le comprendre, oui, en partie. C’est parfois assez égoïste, d’ailleurs. Je le fais pour moi avant tout, le partager avec les autres, c’est autre chose. Pourquoi est-ce que tu peins, toi ? » Lorsqu’interrogé sur son processus d’écriture, il m’a l’air d’y réfléchir en même temps. Il a l’air d’y penser pour la première fois, surtout, et c’est cette idée que je trouve fascinante, comme s’il n’avait jusque-là jamais eu besoin de se questionner sur le sens de son existence. « Parce que rien d’autre ne fait de sens. » Rien d’autre ne me donne autant de passion et de plaisir non plus, même si je serais prêt à lui avouer qu’une nuit avec un homme trouve tout de même quelques similitudes au plaisir. Ma misanthropie a ses limites, au point où je n’hésite pas à lui partager l’idée que je me fais du reste de la soirée, laquelle implique de son temps autant que du mien. Je ne me risque par ailleurs pas à utiliser le conditionnel. Je parle avec certitude quand je dis que nous rentrerons ensemble et que je serai bientôt capable de juger s’il embrasse aussi bien que son ego voudrait le dire. Tout comme je serais capable de juger si son mari est un homme chanceux ou non. « Le plan de mimer le coup de foudre se passe à merveille, hm ? » Je réponds en miroir à son sourire en coin, aimant son audace que j’apprends à connaître. « Détends toi, je reste plus factuel que ça. » Il est bel homme, il a du répondant. Je n’ai pas besoin de plus pour me montrer intéressé, et lui ne semble pas non plus chercher à me ramener les pieds sur Terre. Ni à me poser une quelconque barrière. Alors, comme à mon habitude, j’exige ce que je désire. En cet instant, lui.
« J’ai quelques questions, oui, mais j’ai du mal à croire que tu y répondes honnêtement » « Essaie toujours. » « Les vrais solitaires sont-ils vraiment heureux comme ça ? J’avoue avoir du mal à y croire. Si tu étais si misanthrope, à préférer ta solitude, pourquoi ne pas vivre dans une cabane dans la forêt loin de tout le monde ? » « Parce que j’aime m’envoyer en l’air. »
Je réponds dans un premier temps du tac au tac, plus concentré sur ma cigarette déjà bien entamée plutôt que sur lui. L’espace d’un instant, je trouve qu’il parle effectivement trop et pose bien trop de questions superflus. Ce qu’il dit n’est pourtant pas dénué de sens. « Et parce que c’est ici qu’est mon inspiration. » M’envoyer en l’air était surtout une bague, bien que composée d’un fond de vérité. Si je ne vis pas en autarcie, en réalité, c’est surtout parce que je sais que cela serait un frein à mon inspiration et que je n’en veux pas. Pour les autres misanthropes en question, parler pour eux ne m’intéresse pas. « Je t’en dois une. » J’agite index et majeur pour faire pivoter rapidement la cigarette désignée par mes mots. « Mes paquets sont chez moi. » L’excuse n’en est pas moins vraie mais la finalité de la soirée, elle, n’est déjà plus une surprise depuis un moment déjà. « Tu pourras continuer à m’interroger mais j’ai aussi d’autres idées. » J’aime son discours, j’aime ses questions, mais je commence surtout à aimer l’idée que je me fais de pouvoir lui enlever chacun de ses vêtements sans que cela soit qualifié d’atteinte à la pudeur dans un tel lieu public et le regard que je prolonge de haut en bas de sa silhouette lui fait sûrement comprendre.
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Gideon Dacus
le clavier grippé
ÂGE : 44 ans, 4 novembre 1979. Il sera ravi de vous informer qu'il est scorpion, ascendant verseau, lunaire sagittaire. Vous voulez qu'il fasse votre chartre astrale aussi ? SURNOM : Son nom de famille se prononce “Day-Kiss”, ses amis le surnomment KissKiss. STATUT : Divorcé depuis quelques temps déjà. C'est ok, ça rajoute à son lore dramatique. MÉTIER : Écrivain, “à succès”, ajouteraient son éditrice et son agente littéraire, “incompris”, dirait Gideon. POSTS : 55 POINTS : 160
TW IN RP : Alcoolisme, homophobie, égomania (lol) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : écrivain au syndrome de la page blanche, 5 ans après un best-seller, oui, c'est cliché, ça l'enrage encore plus › plume lyrique, absurde, et bourrée de symbolisme › boit trop, fume trop › ses party tricks incluent tirer le tarot et lire les lignes de la main › mélancolique, combatif, amer, haut-en-couleur › un peu snob culturellement, sa watch-list netflix est pourtant composée à 80% de romcoms › éternel colérique face aux injustices réelles (et imaginées, oops) › non, il ne vit pas seul, il est avec Josette, le chat errant qu'il a adoptéDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (04)Kipplin 01 › Damon 02 › Auden 02 › Greta 01
DAMON › you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department, i think some things I never say like, "who uses typewriters anyway?"
AUDEN › lighting matches just to swallow up the flame like me? do you call yourself a fucking hurricane like me? pointing fingers 'cause you'll never take the blame like me?
KIPPLIN › time can never mend the careless whispers of a good friend, to the heart and mind ignorance is kind, there's no comfort in the truth, pain is all you'll find
« L’église dirait bien que se marier c’est déjà un peu moins pire que de rester célibataire et gay non ? » Gideon plisse les yeux, comme pour réfléchir à la spéculation d’Auden. « Oh, célibataire et gay, j’aurais fait le prêtre parfait, non ? » Il fait remarquer. Il joue sur les clichés, mais n’ont-ils pas une part de vérité ? Combien d’homosexuels se tournent vers la religion à la recherche de réponse, de changement, ou tout simplement de couverture ? Gideon ne doute pas un seul instant que le Vatican soit un lieu hautement érotique pour un bon nombres d’hommes qui prétendent venir prêcher. La religion n’a jamais attiré Gideon, cela dit, trop haineuse et contrôlante pour son esprit libre ; mais il adore les rituels, le symbolisme, croit en Dieu, quelque chose qui peut parfois surprendre. Mais il cultive sa propre spiritualité, en trouve des éclats et des signes un peu partout dans son quotidien. Il ne doute pas un seul instant qu’Auden rirait de lui, s’il le confiait : le peintre est fantasque mais rigide, une dualité qui intrigue Gideon qui a toujours aimé les personnages. « Généralement on va droit au but en me traitant de connard. » Gideon lève les yeux au ciel. « Et je suppose que tu aimes en jouer ? » Il fait remarquer, presque sceptique : les gens qui se drappent derrière des attitudes de grands méchants lui paraissent les plus insecures, au fond, comme s’ils avaient quelque chose à cacher. C’est bien plus facile d’être un connard que de reconnaître qu’on essaie d’être une bonne personne.
C’est peut-être pour bousculer Auden que Gideon prend un malin plaisir à lire les lignes de sa main - ça, et le contact physique qu’ils cherchent depuis le début. « Et toi un descendant de Sherlock Holmes ? » Gideon éclate de rire, presque surpris de la remarque. Il ne se laisse pas démonter pour autant, certain de ses compétences dans cet univers-là : il pourrait faire une charte astrale sans ciller, tirer le tarot sans bredouiller. Il croit dur comme fer que le monde est plus complexe que ce que l’on voit à la surface, et il adore explorer plus loin. « T’as pas froid aux yeux au moins. J’aime ça. » Gideon a un petit hochement de tête, l’air de prendre le compliment. Le gamin qu’il a été, timide et pas même capable de parler en public, est loin. Gideon apprécie ce jeu de séduction qui s’est installé, les regards appuyés, qui promettent une suite toute aussi brûlante et intriguante.
Surtout que malgré toutes les couches d’égo et de piquant, Auden a l’air intéressant : c’est un artiste, un vrai, ceux qui plaisent à Gideon qui ne vit que pour ce monde-là, cette création constante. « Parce que rien d’autre ne fait de sens. » Gideon sourit. Il est d’accord, il ne creusera pas : il sent qu’il touche quelque chose d’intime, autant pour Auden que pour lui.
Le ton de la conversation glisse, annonce la suite. C’est Ornella qui en serait ravie - même si on est loin d’une relation naissante qui mettra fin à la solitude sans fin d’Auden, qui a l’air de ne pas vouloir s’en sortir. « Détends toi, je reste plus factuel que ça. » « Quel romantisme », il réplique, amusé. Ce n’est qu’un jeu, toujours : il est bien conscient que ça n’ira pas plus loin, ne le cherche pas non plus. Il en profite cela dit pour soutirer plus d’informations sur Auden qui, il faut le dire, l’inspire d’une certaine façon. Est-il le vrai misanthrope qu’il prétend être ? Pourquoi est-il à une soirée, alors ? « Parce que j’aime m’envoyer en l’air. » Gideon éclate de rire - ce n’est pas la première fois, et il apprécie les gens qui ont de l’humour. « Simple et efficace. » Auden sait ce qu’il veut et ne s’en cache pas. « Et parce que c’est ici qu’est mon inspiration. » Oui, elle provient des autres, Gideon le comprend. Il est similaire.
Les cigarettes terminent de se consumer, et Gideon a les yeux qui brillent de malice. « Je t’en dois une. » Gideon penche la tête, un ah oui hmm, vraiment ? « Mes paquets sont chez moi. » « Parfait. » Gideon répond, sans fard. Les intentions de chacun sont parfaitement claires. « Tu pourras continuer à m’interroger mais j’ai aussi d’autres idées. » Au diable l’inspiration, l’art, il y a des priorités plus charnelles qui intéressent Gideon en cet instant. Il termine sa cigarette, l’écrase, ses yeux toujours vrillés dans ceux d’Auden. « Voyons ce que cette jolie bouche sans faire à part parler. » Sourire en coin, il se redresse, fait un signe du menton à Auden allons-y, je te suis.
and you believed in every maybe, shalala, it drove you crazy, tough as nails and built for breaking, but you were just a kid when they told you, you'd been born to bleed, little soldier