ÂGE : 34 ans (12.12.91) STATUT : Célibataire. Contrairement à ce qu’on peut raconter sur son compte, Reese est loin d’enchaîner les coups d’un soir – les occasions ne manquent pas, mais ça ne l’intéresse plus. Sa carrière prend beaucoup de place et on ne cerne jamais tout à fait les enjeux de sa transidentité. Souvent, il est trop « masculin » pour les lesbiennes ou les hommes hétéros ou trop « féminin » pour les femmes hétéros et les hommes gays. Les personnes qu’il attire n’assument pas toujours d’être intéressées par lui et l’attraction s’éteint avant d’avoir été explorée pour ce qu’elle pourrait être. MÉTIER : Psychiatre à Saint-Vincent, et bénévole auprès de l'association MANZILI qui vient en aide aux jeunes LGBTQIA+ rejetés par leurs proches LOGEMENT : n°33 Hardroad Grove, dans le West End POSTS : 343 POINTS : 140
TW IN RP : possibles mentions de transphobie, sujets psy (n'hésitez pas à me prévenir si l'un de ces sujets vous dérange, ils peuvent complètement être évités IRP) TW IRL : n/aGENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : autistic-coded ; DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : teal RPs EN COURS : • Sloane / i can't help, I look insane when I'm happy
• Eve / people help the people RPs EN ATTENTE : • Maeve AVATAR : emma d'arcy CRÉDITS : (c) eyesome-beauty (avatar), #LOMAPACKS (gif) DC : n/a PSEUDO : maz INSCRIT LE : 25/07/2024
À dix heures du matin, Reese s’élança dans la jungle de métal et de béton qu’était Brisbane, un croissant coincé entre les dents et un bonnet Dockers vissé sur la tête, comme une armure dérisoire contre la mauvaise humeur du monde. Ses yeux fatigués trahissaient une nuit trop courte, et l’ironie cruelle d’un rendez-vous fixé à une heure que seules les personnes matinales sauraient apprécier pesait lourd sur ses épaules. Lui, il n’était pas de ceux-là, et ses heures de garde ne l'aidaient pas à prendre la nouvelle du côté Coca-Cola. La lumière crue du jour naissant mordait son visage alors qu’il slalomait entre les voitures prisonnières du feu rouge. Chaque coup de klaxon ou insulte lancée par les conducteurs enragés glissait sur lui et son air ensommeillé. Brisbane… cette ville était un animal sauvage comparé à son enfance passée près de la mer. Ici, tout était hostile : les klaxons stridents, les crissements des freins mal huilés, et ces fichus Jean-Michel Grinchon — l’incarnation même de l’aigreur urbaine — qui refusaient obstinément de céder la priorité. Reese se sentit pris dans un tourbillon de bruit et de contrariété, regrettant amèrement de ne pas pouvoir étouffer ce chaos avec un casque à réduction de bruit vissé sur les oreilles et Madonna en fond sonore pour avaler les quelques kilomètres qui le séparait du Dovercourt Center.
Une demi-heure plus tard, le souffle un peu plus court et le teint rosé par l’effort, Reese ôta son casque en entrant dans les locaux de l’association, le regard vif, la démarche énergique. Ce bâtiment n’était pas leur lieu habituel, et comme souvent, il lui fallut quelques instants pour retrouver ses repères avant de rejoindre la salle commune, où les bénévoles de Manzili se réunissaient. À peine avait-il posé un pied dans la pièce qu’une notification sur son téléphone lui rappela son éternel problème d’organisation : son rendez-vous n’était finalement prévu que dans une heure et demie. Le genre de détail qui lui aurait permis de grappiller un peu plus de sommeil, un luxe qui lui semblait soudain si précieux.
Reese serra les dents pour ne pas laisser transparaître son agacement. Retenant une grimace, il se débarrassa de sa veste et s’efforça de garder une mine aimable. « T’es matinal, dis donc, » lança-t-il en apercevant Ève, une bénévole incontournable de l’association, déjà en pleine activité. Il lui offrit un sourire poli avant de s'installer sur un tabouret et de vider le contenu de son sac sur la table avec des gestes mesurés.
« On s’est déjà croisés, mais c’est bien de pouvoir parler sans avoir quelque chose à boucler derrière, » ajouta-t-il, un peu plus décontracté. Ève était du genre à toujours avoir un projet en tête, quelqu’un à aider. Il avait sans doute quelques sujets à aborder avec elle ; malheureusement, elle et lui ne se croisaient que rarement depuis leurs adhésions. « T’as un moment pour qu’on discute ? J’ai apporté des viennoiseries, » dit-il en posant délicatement le sac devant elle, comme une offrande. Il avait appris depuis longtemps que la nourriture désarmait bien des réticences. Il laissa un silence calculé s’installer avant d’ajouter, avec une pointe de curiosité : « On m’a dit que tu pensais accueillir un nouveau protégé chez toi ? » Sa voix se voulait légère, mais le sous-entendu était clair. Il y avait des choses à dire sur le sujet, et il espérait qu’elle lui en dirait plus.
Dernière édition par Reese McLean le Mer 1 Jan - 23:19, édité 1 fois
Eve Daxson
la chaleur des mots
ÂGE : 39 ans (23.06.1985), elle mentirait en disant ne pas avoir envie de se poser avant ses quarante ans SURNOM : Difficile de raccourcir un prénom en trois lettres, mais si vous vous y amusez ça ne l'embêtera pas. De toute façon, à ses yeux le plus beau des surnoms restera toujours Maman. STATUT : Maman d'Ella, 8 ans (22.02.2016), à qui elle espère bientôt présenter Gayle qui ne quitte plus ses pensées MÉTIER : Professeure des écoles en primaire, à la St Anthony's School. Elle est aussi bénévole et famille d'accueil pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier. LOGEMENT : #72 Agnes Street (Bayside) avec Ella et Raya, la mer visible depuis ses fenêtres ne calmant pas pour autant ses inquiétudes pour Bel qui a pris son envol POSTS : 3145 POINTS : 410
TW IN RP : Homophobie, parentalité (PMA) TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Bienveillante, positive, chill, maternelle • Naïve, pardonne trop facilement, fuit le conflit, fleur bleue • Contexte familial classique : un grand frère et deux parents aimants • Homosexuelle assumée • Sa fille Ella est la prunelle de ses yeux • Maman plus si solo maintenant que son ex est revenue, pas certaine d'être ravie par ce retour • Militante queer et féministe depuis l'université • Bénévole et famille d'accueil (chambre libre) pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier • Fan de Disney, du MCU, de romcom et d'histoires d'amour niaises dont elle rêve un peuDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Eve répand de l'amour en #9932CC RPs EN COURS : (17/∞)
Bel, protégée longtemps hébergée • No matter where you go, you know you're not alone. I'm only one call away, I'll be there to save the day. Superman got nothing on me, I'm only one call away. Come along with me and don't be scared, I just wanna set you free.#1 ; #1 ; #2
→ SMS
Daxson • If I was dying on my knees, you would be the one to rescue me. And if you were drowned at sea, I'd give you my lungs so you could breathe. I've got you brother. And if we hit on troubled water, I'll be the one to keep you warm and safe. And we'll be carrying each other until we say goodbye on our dying day. Because I've got you brother.#1 + Lisbeth #1 ; #2 ; #3 ; #4
→ SMS
Gayle • Centre of attention, you know you can get whatever you want from me. Whenever you want it, baby. It's you in my reflection. I'm afraid of all the things it could do to me.#1
Leslie • I don't even like you anymore, I don't know what the fuck I'm cryin' for. Can't remember what I felt before the things you put me through. I know that I don't love you 'cause I don't even like you anymore.#1 ; #2 (fb) ; #3 ; #4 ; #5 ; #5 ; #6 ; #7
→ SMS
Clara, entraide queer • Staring at my ceilin' convince myself it's nothin'. Pray to God to fix me feelin' guilty havin' thoughts at 12 years old. Is momma gonna like this? I'm riskin' her of grandkids.#1
→ SMS
avec @Reese McLean, octobre 2024, siège de l'association Manzili, Toowong, Brisbane
Wake up alone in an empty bed. It's quiet in the livin' room. Go for a drive like we always did In the middle of the afternoon. Havin' a drink at our favorite place Like we always used to do. This is my new normal without you.
Il n'était que huit heures lorsqu'Eve fixait déjà le plafond de sa chambre, incapable de retrouver le sommeil. Même si elle avait voulu profiter de ce samedi sans Ella pour faire la grasse matinée, son cerveau en semblait de toute façon incapable, mille idées le traversant et lui important bien plus que l'idée de se reposer. Une dizaine de minutes se sont écoulé mais rien n'a changé : l'enseignante a toujours les yeux ouverts et l'esprit tout sauf apaisé. Elle pense à Riley dont l'état l'inquiète depuis quelques temps, parce qu'elle s'énerve facilement et crie même sur sa cousine qui partage pourtant avec elle tous ses jouets. Elle pense à Bel qui n'est plus à la maison et à qui elle ne peut plus préparer de bons petits plats pour la réconforter lorsqu'elle a un coup de mou. Et inévitablement, elle pense à Leslie dont elle craint trop souvent de recevoir un SMS lui annonçant qu'elle a oublié leur fille à l'école ou à l'anniversaire d'un·e copain ou copine. C'est là que vient le déclic, lorsqu'il devient plus facile de s'extirper de son lit pour aller prendre son petit-déjeuner que de réfléchir plus longtemps à toutes ces appréhensions qui l'animent dès que la maison n'est plus animée par sa princesse.
* * * * *
Comme souvent lorsqu'elle est seule, c'est à Manzili qu'Eve décide de dédier la majorité des heures de son week-end. C'est donc sans surprise au Dovercourt Center qu'elle se trouve à présent, occupée à annoter la liste du matériel nécessaire à la prochaine intervention qui doit être réalisée au collège. « T’es matinal, dis donc. » L'enseignante relève la tête pour offrir un sourire à Reese qui vient de s’adresser à elle. « Ma fille est chez mon ex ce week-end, » explique-t-elle comme si elle avait besoin de justifier sa présence ici si tôt un jour de week-end. Le fait qu'elle passe une grande partie de son temps ici n'est de toute façon une surprise pour personne, même si elle ne réalise pas que ça a aussi tendance à en inquiéter certain·es.
Après avoir écrit « à racheter » à côté de la ligne « feutres pour tableau », elle réfléchit un instant puis ajoute « ou crayons ». Elle voulait les essayer en classe avec ses élèves et c'est chose faite, alors pourquoi ne pas s'en servir ici aussi pour ne pas jeter des feutres à la poubelle tous les mois ? « On s’est déjà croisés, mais c’est bien de pouvoir parler sans avoir quelque chose à boucler derrière. » « C'est vrai que c'est une semaine plutôt calme, » confirme-t-elle alors que son regard passe dans la salle. Même à l'école, les choses semblent moins agitées depuis la reprise, si bien qu'elle a un peu moins l'impression de courir entre les rendez-vous par rapport au mois dernier. « T’as un moment pour qu’on discute ? J’ai apporté des viennoiseries. » En effet, il pose devant elle un sac qui sent merveilleusement bon, ne faisant qu'accentuer son sourire. « Oui bien sûr. » Malgré le rôle qu'il occupe au sein de l'association, Eve se dit que ce n'est pas pour elle mais pour un·e de leurs pensionnaires qu'il se fait du souci. Elle attrape un croissant, ponctuant le geste d'un « Merci. » enjoué avant ce croquer dedans. « On m’a dit que tu pensais accueillir un nouveau protégé chez toi ? » Elle confirme d'un hochement de tête, y ajoutant des précisions une fois son bout de croissant avalé. « Bel a déménagé en juillet et tout se passe bien avec sa nouvelle colocataire, alors je me suis dit que ce serait dommage de ne pas profiter de la chambre qui est libre. » Si sa décision est justifiée de façon rationnelle et par son envie intarissable d'aider les autres, Eve devrait pourtant reconnaître que passer devant la porte de cette chambre à présente vide la perturbe plus que de raison depuis plusieurs mois. Et puis la vérité c'est que si la jeune femme l'appelait pour lui dire qu'il y avait un souci chez elle, que ce soit de bâtisse ou avec Mia, l'enseignante lui proposerait aussitôt de dormir à la maison quitte à passer la nuit sur le canapé pour lui laisser son lit. « Pourquoi ? Tu as quelqu'un en tête ? » Elle parvient tant à se convaincre que tout va bien qu'elle ne voit pas la discussion complexe qui lui pend au nez. Elle ne réalise pas que le souci ne réside pas uniquement dans qui elle veut accueillir mais aussi dans le fait même qu'elle veuille à tout prix accueillir quelqu'un·e.
ÂGE : 34 ans (12.12.91) STATUT : Célibataire. Contrairement à ce qu’on peut raconter sur son compte, Reese est loin d’enchaîner les coups d’un soir – les occasions ne manquent pas, mais ça ne l’intéresse plus. Sa carrière prend beaucoup de place et on ne cerne jamais tout à fait les enjeux de sa transidentité. Souvent, il est trop « masculin » pour les lesbiennes ou les hommes hétéros ou trop « féminin » pour les femmes hétéros et les hommes gays. Les personnes qu’il attire n’assument pas toujours d’être intéressées par lui et l’attraction s’éteint avant d’avoir été explorée pour ce qu’elle pourrait être. MÉTIER : Psychiatre à Saint-Vincent, et bénévole auprès de l'association MANZILI qui vient en aide aux jeunes LGBTQIA+ rejetés par leurs proches LOGEMENT : n°33 Hardroad Grove, dans le West End POSTS : 343 POINTS : 140
TW IN RP : possibles mentions de transphobie, sujets psy (n'hésitez pas à me prévenir si l'un de ces sujets vous dérange, ils peuvent complètement être évités IRP) TW IRL : n/aGENRE : Je suis non-binaire ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : autistic-coded ; DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : teal RPs EN COURS : • Sloane / i can't help, I look insane when I'm happy
• Eve / people help the people RPs EN ATTENTE : • Maeve AVATAR : emma d'arcy CRÉDITS : (c) eyesome-beauty (avatar), #LOMAPACKS (gif) DC : n/a PSEUDO : maz INSCRIT LE : 25/07/2024
Reese esquissa un sourire, l’air à la fois doux et pensif. Eve était à peine plus âgée que lui, pourtant, elle possédait cette aura chaleureuse et rassurante que l’on associe généralement aux figures maternelles. Elle avait une sorte de sérénité contagieuse, un calme enveloppant, qui en faisait une figure de proue de l’association – ce n’était pas pour rien qu’elle avait hébergé au moins une protégée par le passé. Si l’on devait en désigner une, Eve serait sans doute la « maman » de la bande. Cinq ans d’écart, et son parcours de vie était à un millier de kilomètres du sien. À trente-trois ans, Reese avait encore parfois l’impression d’évoluer en terrain miné, comme un joueur qui tâtonne, qui cherche à comprendre les règles de ce jeu étrange qu’on appelle la vie. Il se sentait encore en apprentissage, balançant entre les hésitations, les déconvenues, les découvertes et, parfois lorsqu’il était chanceux, les bonnes surprises. De l’autre côté, Eve avait une maison, un enfant, un ex à laquelle la confier et visiblement un week-end entier à combler dans l’attente de la retrouver. Une part de lui l’enviait sans doute un peu. « Tu n'en as pas profité pour dormir un peu plus ? Tu es bien plus vertueuse que moi », plaisanta-t-il -- ça méritait néanmoins d'être souligné. Eve s'arrêtait-elle donc de travailler un jour ?
Il s'assit en face d'elle, décrochant un croissant du sac, mais avant de mordre dedans, il répondit doucement, les mots mesurés : « Peut-être, » dit-il, son regard se faisant plus pénétrant. La décision d’Eve de vouloir accueillir un autre protégé chez elle, aussi logique et altruiste qu’elle puisse paraître, éveillait chez lui une petite alarme intérieure. « Il y a quelques profils qui pourraient en avoir besoin. Mais ce qui me trouble, c’est que ça n’est pas juste une question de qui pourrait être un bon candidat. C’est surtout… pourquoi tu ressens ce besoin de remplir cette chambre ? » Il marqua une pause, sentant qu’il s’aventurait peut-être un peu trop loin. Il n’était pas certain de ce qu’il cherchait à dire, mais il sentait qu'il devait poser la question. « Excuse-moi, je me trompe peut-être, mais... J’ai l’impression qu'il y a plus derrière ça. Comme si la chambre vide était plus qu'un simple espace libre, tu vois ce que je veux dire ? » Il se redressa légèrement sur sa chaise, un brin d’inquiétude dans les yeux, masqué sous une façade de neutralité. C’était un acte généreux, bien sûr. Accueillir un autre protégé, c’était typiquement ce qu’Eve ferait, mais Reese n’était pas sûr qu’elle en soit pleinement consciente, elle, de l’impact émotionnel de ce geste. Il avait vu assez de choses, dans ses propres relations, pour savoir que parfois, ce qui nous pousse à agir n'est pas toujours aussi simple que ce qu'on laisse paraître.
« Tu sais, Eve, je me demande si ce n’est pas une manière de… remplir un vide, un peu plus grand que celui de cette chambre. » Il s'arrêta, comme pesant ses paroles. « Pas que je doute de ta volonté d’aider, bien au contraire. Mais peut-être que tu cherches à combler quelque chose chez toi, que tu n’as même pas encore identifié. » Le ton de Reese restait doux, mais il était clair qu’il ne se contenterait pas de rester en dehors de cette discussion. Sa bienveillance sincère envers Ève était indéniable, mais elle était accompagnée d'une curiosité et d'une inquiétude professionnelles. Il cherchait à comprendre les véritables motivations qui se dissimulaient derrière son geste et s'assurer que tout aille bien pour elle également.