truly, madly, deeply, do. crédit gif - keetika samuel wellington & @hadley wellington terrain de football, école secondaire, sydney, 1999.

Plusieurs semaines avaient passé depuis ta dernière visite au cimetière. C’était stupide, mais tu n’osais plus y retourner, depuis ce qui s’était dit entre Hadley et toi, sur le bord de la tombe de ta sœur. Tu avais revu la blonde à de nombreuses reprises depuis, sans que jamais le moment que vous aviez échangé ne soit abordé. Et pourtant, il était gravé dans ta mémoire, les mots rejouant en boucle constamment sans que tu ne saches quoi en faire. Les je t’aime avaient été murmuré d’une manière complètement différente qu’à l’habitude. Ce n’étaient pas des mots qui quittaient souvent tes lèvres, même de manière amicale, mais cette fois-là, ça avait été différent, chargé. La manière dont elle t’avait regardé, la manière dont tes yeux avaient été incapable de se défaire de ses lèvres. Tu avais pensé à l’embrasser à ce moment-là. Pour être parfaitement honnête, il y avait rarement de moments où tu ne pensais pas à poser tes lèvres sur celles d’Hadley Chapman. Ça ne datait pas d’il y a quelques semaines, ça faisait des mois, des années même, que ton crush sur la meilleure amie de ta sœur persistait, que tu ne voyais pas le jour où elle ne serait qu’une fille parmi tant d’autres. Après la mort de ta sœur, tu t’étais accrochée à elle comme à une bouée de sauvetage, elle avait ton roc quand la tempête semblait décidée à tenter de te faire perdre tous tes repères et désormais, tu ne savais plus comment respirer sans elle, comment être sans elle. Et lui avouer que tu l’aimais, l’entendre te dire qu’elle t’aimait aussi, ça changeait tout, à un point que tu n’étais pas certain de pouvoir gérer. Perdre Hadley alors que tu venais de perdre ta sœur et puis ta mère, ce n’était pas quelque chose que tu étais en mesure d’assumer, alors tu évitais de ramener le sujet sur la table, de peur que les choses ne changent, de peur de prendre ce risque d’aller plus loin et que tout chie autour de vous. Pourtant, tu n’arrivais plus à faire semblant. Tu n’arrivais plus à prétendre que votre amitié te convenait alors que tu avais envie, besoin de plus. Tu ne cessais de tergiverser entre ton besoin d’elle et ta peur de la perdre, à te demander ce qu’elle voulait vraiment, elle aussi. Ton attention était sur tout sauf sur la pratique de football, ce qui ne manqua pas d’agacer ton entraîneur qui finit par perdre patience après toi, te demandant d’aller te changer si tu n’avais pas l’intention de jouer sur le sens du monde. Tu avais attendu la fin de la pratique dans le vestiaire, t’éclipsant quand les autres joueurs de l’équipe entrèrent en trombe. En retournant sur le terrain, tu remarquas tout de suite la présence d’Hadley, toujours vêtue de son uniforme de cheerleader, discutant avec une de ses amies. Sur un coup de tête, tu t’approchas d’elle, tes doigts se posant autour de son poignet pour lui témoigner ta présence. Comme chaque fois, un simple contact suffit à faire vibrer chaque terminaison nerveuse de ton être. « Faut qu’on se parle. » que tu viens murmurer à son oreille, la proximité une drogue à laquelle tu étais complètement accro.

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Ça faisait des semaines que tu avais l’impression de tourner autour du pot avec Samuel, de ne plus savoir comment agir avec lui alors que tu le connaissais depuis toujours. Cet après-midi au cimetière, devant la tombe à Della à vous dire combien elle vous manquait et que son absence avait laissé un grand vide dans votre trio avait été chargé d’émotion et pas que parce qu’elle était maintenant sous terre. Les je t’aime qui y avaient été échangés avaient été différent qu’à l’habitude. Tu avais rivé tes yeux dans ceux de Samuel pour qu’il tente d’y lire à quel point il t’était nécessaire et que tu ne le considérais plus comme ton petit frère depuis bien longtemps. Tu avais ce besoin qu’il comprenne par lui-même pour que tu n'aies pas l’impression de profiter de sa détresse, de ce moment de faiblesse où tu savais qu’il avait besoin de toi. L’évidence était toutefois que tu avais besoin de lui également. Tu ne savais plus respirer lorsqu’il était loin, tu le cherchais des yeux à chaque fois que tu croyais entendre sa voix. Ces SMS échangés à longueur de journée pour savoir où il était, ce qu’il faisait et à quoi il pensait, ce coup d’oeil vers la fenêtre de sa chambre que tu pouvais voir depuis la tienne… Tu devais t’avouer à toi-même ce que tout le monde semblait avoir vu depuis bien longtemps déjà : tu étais folle amoureuse de Samuel Wellington et tu ne savais pas comment lui dire. Enfin… Tu lui avais dit, mais tu ne savais pas s’il avait compris. Les dernières semaines avaient été toutefois épouvantables puisque tu sentais qu’il y avait un certain malaise entre vous et tu étais convaincue que c’était dû à cet après-midi au cimetière. Tu avais une impression qu’il était distant et ça te rendait malade.
Ce soir-là, pendant ta pratique de cheerleader, tu avais tout fait croche. Tu avais plus la tête sur le terrain de football qu’à diriger les filles maintenant que tu avais le poste de capitaine depuis le décès de Della. Tu avais été inquiète lorsque tu avais vu qu’il n’était plus sur le terrain, craignant qu’il lui avait arrivé quelque chose. La musique t’avait fait reprendre le rythme, essayant de t’enlever de la tête le blond qui y avait élu domicile. À la fin de la pratique, deux de tes amies vint te voir pour discuter d’une possibilité de changement dans votre dernière chorégraphie. Tu écoutais attentivement leur proposition lorsque tu sentais des doigts s’enrouler autour de ton poignet. La chaleur que tu ressentis tout le long de ton bras ne mentait pas : c’était Samuel qui était là. « Faut qu’on se parle. » Ce souffle sur la peau de ton oreille te procura un frisson. Ton corps entier entrait en ébullition lorsque tu sentais sa proximité. L’inquiétude peignit tes traits, ayant peur qu’il soit encore arrivé quelque chose à quelqu’un. Il semblait si sérieux… Tu regarda tes amies, leur dit au revoir et te dirigea vers Samuel qui s’était retiré un peu plus loin. Tu fis quelques pas au jogging, ta jupe de cheerleader rebondissant autour de toi. « Est-ce que ça va ? Tu m’inquiète, qu’est-ce qu’il y a ? » T'inquiéter pour Samuel était une deuxième nature depuis que tout semblait exploser autour de lui. Tu espérais vraiment qu’il n’était rien arriver une fois de plus, ayant peur que ce soit la goutte qui fasse déborder le vase une fois pour toute.

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Tu ne pouvais pas dire à quel moment tu étais tombé amoureux d’Hadley Chapman. Ça avait toujours été une évidence à tes yeux, au même titre que le gazon était vert, que le ciel était bleu, qu’avec Della, vous étiez un trio inséparable. Maintenant qu’un morceau manquait à votre trio depuis plusieurs mois maintenant, il était plus évident que jamais que votre duo en était un qui était impossible à classifier, à définir. Si tu avais longuement grogner sur la manière qu’elle avait de te qualifier de petit frère, il y avait un moment maintenant qu’elle avait cessé de te regarder la manière dont un regarde un frère, un ami. Tu t’étais longuement demandé si c’est ton subconscient qui te jouait des tours, qui voulait voir des choses qui n’avaient pas lieu d’être, mais après ce moment au cimetière, tu étais presque certain de toi. Certain de ce qu’elle ressentait pour toi, au même titre que ce que tu ressentais pour elle. Et pourtant, même avec cette conviction, tu n’étais pas parvenu à franchir la ligne que tu avais rêvé de détruire depuis si longtemps, paralysé par une peur qui avait pris le contrôle de tout ton univers. Tu ne saurais dire ce qui avait change aujourd’hui, mais tu étais décidé à ne pas la laisser te mener par le bout du nez plus longuement. Tu avais trop perdu, tu étais trop perdu pour te permettre de passer à côté de quelque chose que tu voulais depuis si longtemps. Pour passer à côté de quelqu’un qui te donnait encore envie de t’accrocher à quelque chose quand tu avais eu l’impression que plus rien ne faisait de sens. C’est avec un feu au ventre que tu te retrouves sur le terrain de football à nouveau, ton équipe désormais dans les vestiaires, les filles de l’équipe de cheerleader sur le point de prendre le même chemin. Tu dois attraper Hadley avant qu’elle ne parte, avant que tu ne perdes ton élan de courage. Et c’est ce que tu réussis à faire, quand elle salue ses copines qui vous regardent d’un drôle d’air, mais ça t’importe peu parce que tu ne vois qu’elle. Il n’y a jamais eu qu’elle. Ses longs cheveux blonds, son regard bleuté, ses lèvres pulpeuses que tu rêves de goûter depuis que tu as à découvert à quel point ça peut être agréable, d’embrasser une fille. Hadley et son caractère si puissant, sa force tranquille, sa présence inestimable dans ta vie. Hadley qui est la seule à faire battre ton cœur de cette façon saccadée et intense, celle qui attire toute ton attention dès l’instant où vous vous retrouvez dans la même pièce. Elle est une évidence si grande dans ta vie, bien trop grande pour le garçon d’à peine dix-huit ans que tu es, mais le genre d’évidence pour lequel tu te dois de prendre une chance, de prendre un risque. « Est-ce que ça va? Tu m’inquiètes, qu’est-ce qu’il y a? » Tu secoues tout de suite la tête, dans le but premier de la rassurée. « Non, non, y’a rien de grave. » que tu ajoutes, parce que pour une fois, tu ne t’étais pas mis les pieds dans les plats, tu n’avais pas fait de connerie, pas causé de bagarre. Rien qui n’aurait pu inquiéter la jeune femme en somme, pour une fois. Ton souffle est court simplement parce qu’elle est proche de toi, et ça ne se peut presque pas, l’impact qu’elle peut avoir sur toi alors qu’elle ne fait que respirer dans ta direction. « J’voulais juste clearer l’air, après l’autre jour… » que tu commences maladroitement, ta nervosité apparaissant dans la manière dont tes doigts ne cessaient de glisser le long de la peau de son poignet. Son regard s’accroche au tien et finalement, toute restreinte, toute possibilité de discussion t’échappent complètement alors que ta main libre s’accroche à son menton pour qu’elle lève la tête vers toi, tes lèvres trouvant les siennes dans un baiser d’abord incertain, mais dans lequel tu n’hésitas pas un seul instant à y mettre tout ce que tu ressentais pour elle. Ton front se colle contre le sien après quelques secondes, incapable de te défaire de cette proximité nouvelle entre vous. « Fuck, si tu savais à quel point ça fait longtemps que j’ai envie de faire ça… » que tu murmures, tes lèvres toujours si proches des siennes, sans que tu n’oses t’en emparer à nouveau.

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Ton regard scrutait le sien dans l’espoir d’y déceler ce qu’il avait à te dire. Tu n’étais pas sûre de ce que tu y lisais, voyais qu’il hésitait à te dire ce qu’il avait à te dire. La peur avait pris place dans ton ventre qui lui soit arrivé quoi que ce soit. Si Samuel avait toujours pris une place immense dans ta vie, il était maintenant l’entièreté de celle-ci. Tes amies te reprochaient de tout abandonner lorsqu’il était là pour se concentrer sur lui, comme si la terre arrêtait de tourner, mais ce qu’elles ne comprenaient pas, c’était qu’elle arrêtait effectivement de tourner. Tu t’ajustais à lui, à son humeur, à ce qu’il voulait faire pour être capable de continuer de respirer. Bien sûr que vous aviez vos différents, que tu l’engueulais lorsqu’il se battait dans une fête où vous étiez tous les deux présents ou bien encore lorsqu’il faisait exprès pour s’en prendre au joueur le plus costaud de l’équipe adversaire, mais c’était que de l’inquiétude. Parce que s’il lui arrivait quoi que ce soit, tu ne t’en remettrais jamais. Samuel était le centre de ton univers et tu ne savais pas comment le lui faire comprendre. Ce mouvement de ses doigts sur la peau de ton poignet te causait des chocs électriques jusque dans le haut du bras. Tout ton corps était tourné vers lui, tendu vers lui. « Non, non, y’a rien de grave. » Ton visage s’adoucit, les sourcils que tu maintenais froncé sans t’en rendre compte se détendirent, dans l’attente qu’il ose enfin attaquer ce qu’il avait à te dire. Vous étiez en plein terrain de football, mais tu avais l’impression d’être seule avec lui, que tout le monde s’était dispersé alors que tu étais pas mal convaincue qu’il devait y avoir des curieux à vous regarder. Tu n’osais pas prononcer un mot, le laissant essayer d’organiser ses idées pour te dire ce qu’il avait à te dire. « J’voulais juste clearer l’air, après l’autre jour… » Ton coeur se mit à battre rapidement. Tu étais à peu près certaine qu’il parlait de cet après-midi-là, au cimetière alors que Della avait pu être au première loge de ce je t’aime échangé sans qu’il y avait aucun autre mouvement de la part de l’un ou de l’autre. Sa main sur ton menton, tu le laissas te guider doucement, entre ouvrant tes lèvres, prête à reçevoir ce baiser tant espérer depuis beaucoup plus longtemps que tu ne voulais te l’avouer. Lorsque ses lèvres trouvèrent les tiennes, tu t’abandonna à lui, fermant les yeux et le laissant mener votre premier baiser, mais en répondant toutefois à ce dernier. Tu avais le vertige, des papillons qui s’agitait dans ton ventre. Il fut le premier à rompre le contact de vos lèvres, gardant vos fronts appuyés l’un sur l’autre. « Fuck, si tu savais à quel point ça fait longtemps que j’ai envie de faire ça… » Un léger sourire se dessina sur tes lèvres. « Je crois que j’en ai une petite idée. » Tu passas tes bras autour de son cou, plaqua ton corps contre le tien. Maintenant que tu avais la confirmation que c’était ce qu’il désirait lui aussi, tu n’arrivais plus à mettre de la distance entre toi et lui. Tu n’avais qu’une envie et c’était de te fondre en lui, de ne plus jamais le lâcher. Si tu avais l’impression de ne plus savoir comment respirer quand il n’était pas là, tu savais maintenant que son absence te serait douloureuse, insupportable. Tu déposa tes lèvres contre les siennes encore une fois, ayant besoin de ce baiser qui se fait toutefois plus fougueux. Si le premier s’était fait un peu plus timide, celui-là n’avait plus aucune retenue, plus assumé. Et cette fois-ci, ce fut toi qui imposa une distance de quelques centimètres à peine. « Tu es coincé avec moi maintenant Samuel Wellington. » Une phrase lourde de sens, que tu réussis à prononcer entre deux respirations.

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Tu n’étais pas en train de rêver. Non, jamais tu n’aurais pu t’imaginer avec une telle précision ce que ça te ferait vraiment de poser tes lèvres contre celles d’Hadley. Tu avais concocté des milliers de scénarios différents de ce moment précis dans ta tête, mais rien n’arrivait à la cheville de ce que tu ressentais à enfin le vivre. La douceur de sa peau sous tes doigts, sa bouche qui répond à ton baiser comme si elle l’espérait elle aussi. Depuis combien de temps est-ce que les choses avaient changé pour elle aussi? Tu aurais aimé lui poser la question, et puis tant d’autres aussi, mais tu craignais presque d’ouvrir la bouche, de laisser des mots s’échapper de tes lèvres de peur que cela ne vienne briser le moment entre vous. Tu voulais enregistrer chaque seconde de ce qui était en train de se passer. De la manière dont le vent venait faire légèrement virevolter ses cheveux, à l’odeur du gazon fraîchement coupé autour de vous et la manière dont ses doigts s’accrochaient présentement à ton chandail. La manière dont son corps semblait être fait pour se retrouver coller contre le sien, la manière dont l’une de tes mains s’était naturellement logée dans le creux de ses reins, l’autre incapable de se défaire de ta tendre prise sur son menton. Vos lèvres ne sont plus fusionnées ensemble, mais vos corps ne se détachent pas l’un de l’autre, ton front contre le sien, son sourire qui se veut aussi éclatant et révélateur que le tien. Oh, le moment est un rêve, mais en mieux encore. Un vent de douceur que tu ne pensais plus ressentir après tout ce qui s’est passé dans les derniers mois. Un gage de renouveau auquel tu ne pensais pas avoir droit. Ce serait mentir de dire que toute peur s’était désormais envolée, que tu ne craignais pas de voir votre amitié se briser sous le poids de vos sentiments, de ce nouveau tournant dans votre relation, mais la peur ne primait plus sur le reste, et c’est ce la seule chose à laquelle tu avais envie de penser désormais. « Je crois que j’en ai une petite idée. » Tu échappes un rire avant de hocher doucement la tête. Tu doutes qu’elle attende depuis aussi longtemps que toi, qu’elle réalise l’ampleur du crush que tu as eu sur elle depuis des années maintenant, qui a laissé place à des sentiments si puissants que tu n’es pas certain de savoir quoi en faire, trop jeune et trop inexpérimenté pour jurer qu’elle est la bonne pour toi, même si tu es persuadé que c’est ce qu’elle est, pour toi. « Ça fait des années que j’en rêve, Sunshine. Des années que j’t’entends dire à qui veut l’entendre que tu m’vois comme le petit frère que t’as pas. » Une grimace se mélange à ton rire à ses mots-là, mais tu sais maintenant sans l’ombre d’un doute qu’elle ne te voit pas comme ça, plus maintenant, pas alors que son corps semble être prêt à se mouler au tien, quand bien même vous êtes en public avec certains de vos collègues de classe bien trop près. C’est elle qui reprend possession de tes lèvres, dans un baiser qui se veut plus ardent, dans lequel vos langues entreprennent de s’apprivoiser au sein d’une danse prête à te faire voir des étoiles alors que ce n’est que le début. Ce ne sont que les premiers baisers, les premières caresses, et pourtant tu sais déjà qu’avec elle, rien ne sera comme ce que tu as pu vivre par le passé. « Tu es coincé avec moi maintenant Samuel Wellington. » « Ça fait déjà des années que je suis coincée avec toi, maintenant au moins y’a des avantages. » que tu marmonnes comme toute réponse avec un rire, ne pouvant empêcher un sourire en coin de naître sur tes lèvres avant de l’embrasser encore une fois. Maintenant que tu y as goûté, tu ne sais pas comment tu es censé t’en passer. « Je le pensais vraiment, ce que je t’ai dit au cimetière. » Tu n’oses pas le redire, pas tout de suite. C’est idiot, parce qu’elle le sait, que tu l’aimes. Comment pourrait-elle ne pas le savoir, après tout ce temps? « Mon père travaille ce soir, tu veux rentrer avec moi? » Tes mains qui s’accrochent à elle témoignent d’une seule et unique chose : tu ne peux plus te passer d’elle, de sa présence, de sa douceur sous tes doigts, désormais.

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Dans la dernière année et demie, tu avais commencé à te rendre compte que Samuel était beaucoup plus qu’un simple ami pour toi, plus que le garçon d’à côté avec qui tu t’entendais très bien, comme si c’était ton petit frère. Ça t'avait fait peur et tu avais tenté de refouler les sentiments qui tentaient de prendre possession de toi. Tu ne comptais pas le nombre de fois que tu avais flirté avec d’autres garçons, des membres de l’équipe de football pour la plupart, mais que tu avais fini par repousser, constatant que ce n’était pas ce que tu voulais. Toutes les fois où tu voyais une fille s’approcher de lui, être un peu trop tactile, même l’embrasser dans une fête un peu arrosée t'avait mise en colère, t’avais arraché le coeur. Tu ne savais pas comment tu pouvais faire pour lui dire que tu le voulais pour toi alors que tu avais dit à tout le monde depuis tellement d'années qu’il n’était que le petit frère que tu n’avais jamais eu. Sauf que maintenant, c’était chose du passé. Vos sentiments étaient réciproques, tu étais logé dans ses bras et plus personne ne pourrait vous séparer. Tu ressentais ces papillons dans le bas de ton ventre, dans ton coeur, ce sourire accroché sur tes lèvres sans être capable de l’enlever. L’idée même de séparer vos corps pour vous permettre de quitter le terrain de football te faisait mal. Tu avais peur qu’il te glisse entre les doigts, que ce ne soit qu’un rêve que tu étais en train de faire. « Ça fait des années que j’en rêve, Sunshine. Des années que j’t’entends dire à qui veut l’entendre que tu m’vois comme le petit frère que t’as pas. » Si tu n’avais pas déjà eu ce sourire sur tes lèvres, il serait apparu à cet instant même. Qu’il t’avoue que tu étais dans ses pensées depuis de nombreuses années maintenant te faisait plaisir. Tu devais avouer que tu avais tenté de l’allumer de nombreuses fois, flirtant avec d’autres mecs, mais ne pouvant t’empêcher de jeter des regards vers lui pour voir sa réaction. « Je te dirais que ça fait environ un an et demi que je le répète pour tenter de me convaincre moi-même. Mais que je ne peux t’enlever de ma tête. » Et cette révélation te fit mal. Tu réalisais que tu avais perdu du temps avec lui à tenter de réprimer tes sentiments alors que vous auriez pu être heureux et que tu aurais pu être encore plus présente pour tenter de l’aider avec sa détresse depuis le décès de Della. Tu appuyas encore plus ton corps contre le sien, si c’était possible, pour qu’il comprenne à quel point désormais tu avais besoin de lui pour continuer à avancer. « Ça fait déjà des années que je suis coincée avec toi, maintenant au moins y’a des avantages. » Tu éloignas ton visage du sien pour qu’il puisse voir cet air faussement insulté. « Tu sauras Samuel Wellington, que juste de pouvoir m’avoir dans ton entourage est un avantage considérable. » Et un rire s’échappa de tes lèvres. « Je suis curieuse par contre de savoir quels autres avantages tu crois avoir gagné tout d’un coup ? » Tu avais un sourire espiègle sur le visage. Parce que tu étais assez confiante de savoir de quoi il parlait. Seulement de l’avoir contre toi, de pouvoir désormais poser tes lèvres sur les siennes, tu considérais tout ça comme tel. « Je le pensais vraiment, ce que je t’ai dit au cimetière. » Ton coeur se serra. Tu savais exactement de quoi il parlait. Tu collas ton front contre le sien, fit signe de haut en bas avant de déposer un baiser doux sur ses lèvres. « Moi aussi Boo. » Ta voix s’était fait plus douce, sérieuse, remplie de cet amour que tu lui portais depuis bien longtemps et que tu avais l’impression qui avait grandi encore plus en cette soirée. « Mon père travaille ce soir, tu veux rentrer avec moi? » - « Y’a aucune chance que tu ailles où que ce soit sans moi. » Tu avais besoin de sa présence, de ses bras. Tu venais tout juste de gagner le droit d’avoir ces contacts physiques avec lui et tu avais bien l’intention d’en profiter autant que tu le pouvais. Puis, tu entendis des gens taper dans leurs mains, des gloussements provenant de voix de garçon ainsi que de fille. Un sourire amusé prit place sur tes lèvres. « Je crois que l’on n’est plus seul. » Tu rompis le contact de vos visages pour te tourner vers l’origine des bruits. Quelques filles du groupe de cheerleader ainsi que quelques garçons de l’équipe de football étaient là, à les observer et à les féliciter de manière plus ou moins classe. « Ok gang, je dois l’avouer, le petit frère est trop sexy pour que je puisse lui résister encore. » Et tu fis un clin d’oeil en direction de Samuel, ayant choisi de l’appeler encore une fois petit frère pour le taquiner.

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Le sourire qui s’affiche sur le visage d’Hadley lorsque tu lui mentionnes que tes sentiments pour elle se mesurent en année en est un que tu voudrais pouvoir capturer pour ne jamais l’oublier. Elle est rayonnante, Hadley, une vraie lumière que tu ne veux garder que pour toi, aussi égoïste que cela soit. Elle est ta seule source de couleur dans un monde affreusement sombre depuis plusieurs mois maintenant et d’enfin pouvoir la regarder comme ça, de pouvoir la toucher comme ça, de pouvoir l’embrasser comme tu en rêves depuis si longtemps, c’est une chance et une bénédiction que tu ne peux pas te permettre de tenir pour acquis, jamais. « Je te dirais que ça fait environ un an et demi que je le répète pour tenter de me convaincre moi-même. Mais que je ne peux pas t’enlever de ma tête. » La confession de la jeune femme te surprend. Tu savais que les choses avaient changé dernièrement, surtout depuis la mort de ta sœur, mais jamais tu n’aurais pensé que ses sentiments pour toi s’étaient développés avant. Tu tentes de fouiller dans tes souvenirs, de voir si tu serais passé à côté de quelque chose, mais l’exercice est inutile et ardu alors qu’elle est là maintenant, dans tes bras et qu’elle ne compte pas les quitter de sitôt. La dernière chose dont tu as besoin, c’est de te morfondre sur du temps perdu. La dernière année et demie ne changera pas seulement parce qu’Hadley avait des sentiments pour toi. Della ne reviendra pas. Ta mère non plus. Mais Hadley est là. Hadley est là et elle t’aime et tu l’aimes et putain, pour la première fois depuis des mois, il y a une bribe de bonheur, une bribe de soleil qui éclaire cette noirceur dans laquelle tu es en train de te perdre, un peu plus avec chaque jour qui passe.

« Tu sauras Samuel Wellington, que juste de pouvoir m’avoir dans ton entourage est un avantage considérable. » Un rire t’échappe, et si tu secoues doucement la tête de gauche à droite, tu n’en penses pas moins que l’avoir dans ta vie est la plus belle chose qui soit. « Je suis curieuse par contre de savoir quels autres avantages tu crois avoir gagné tout d’un coup? » Tes mains viennent glisser le long de son dos, avant de s’arrêter sur ses fesses et tu laisses tes lèvres venir se frôler dans son cou, ton souffle qui joue contre sa peau avant d’y déposer un baiser. « J’peux faire ça, déjà. » que tu murmures contre son oreille, te permettant des contacts avec elle dont tu rêves depuis si longtemps, mais dont la réalité est encore bien meilleure que tout ce que tes rêves auraient pu tenter de conjurer. Ce serait mentir de dire que tu n’as pas envie de te perdre dans le moment, que ton envie d’elle ne grandit pas avec chaque seconde qui passe où son corps est pressé contre le tien, mais tu sais que ce n’est pas la place, ni le moment. « Moi aussi Boo. » Plus tard, quand il n’y aura personne autour, quand vous serez seuls au monde et que tu pourras prendre ton temps exactement comme tu le souhaites, tu lui diras à nouveau combien tu l’aimes, comment elle t’est essentielle, lui montrer comment tu l’aimes, mais pour ça il vous faut quitter ce terrain de football et tu n’as qu’une idée en tête : celle de l’emmener avec toi et de ne plus jamais la laisser s’éloigner. « Y’a aucune chance que tu ailles où que ce soit sans moi. » « On est sur la même longueur d’ondes. » Pour la première fois depuis longtemps et tu espérais que cela dure longtemps. C’était trop tôt, tu étais trop jeune pour penser de la sorte, mais si tu devais être honnête avec toi-même, tu espérais que cela dure toujours.

Tes lèvres trouvent les siennes une nouvelle fois, mais votre baiser est interrompu par des gloussements et des rires, et ça t’arrache un grognement alors que le corps de la blonde se défait du tien, à contre-cœur. « Je crois que l’on n’est plus seul. » « Je peux tous les envoyer chier? » que tu murmures pour les oreilles de la blonde seulement, mais son regard à elle se porte déjà sur quelques-unes de ses amies, ainsi que certains membres de l’équipe de football. Elle sourit Hadley, et même si tu n’es pas d’humeur pour une scène en public, tes lèvres s’étirent malgré toi parce que c’est l’effet qu’elle a sur ta personne, et ce, depuis le tout début. « Ok gang, je dois l’avouer, le petit frère est trop sexy pour que je puisse lui résister encore. » Les rires résonnent de partout, et ton bras autour d’elle la resserre contre toi un peu plus, tes doigts venant pincer ses hanches dans un mouvement qui ne manque pas de lui arracher un cri. « Appelle-moi comme ça encore une fois, juste pour voir. » que tu rétorques, un faux air contrôlant sur le visage, rapidement trahi par un sourire que tu ne sais retenir auprès d’elle. Tu détestes ce surnom et tu espères franchement qu’après aujourd’hui, tu n’auras plus jamais à l’entendre, mais si tu la fais payer pour ce commentaire, ce sera certainement d’une manière qu’elle risque d’apprécier. « Y’a rien à voir. » que tu protestes quand tu remarques que les autres étudiants s’attardent un peu trop longtemps autour de vous. Tu ne veux pas partager l’attention d’Hadley avec qui que ce soit, pas quand c’est la toute première que tu peux clamer qu’elle est toute à toi, seulement à toi. « Rentre avec moi. » que tu lui dis, même si elle a déjà accepté. Tu as besoin qu’elle comprenne à quel point c’est important. « Reste avec moi. » Une demande. Plus qu’une soirée. Plus qu’une fois. Une promesse que tu as besoin d’entendre, qu’elle ne sera pas une personne de plus qui va s’ajouter à la liste trop longue de ceux que tu as perdu. « J’ai tellement besoin de toi. » De toutes les manières, même de celles qu’elle ne s’est certainement pas imaginée encore. Alors tu lui tends la main, prêt à la ramener chez toi, pas même assez patient de la laisser se changer ici. Non, ce soir, tu refuses d’enlever tes yeux de sur elle ne serait-ce que pour une minute.

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Ce rire qui s’échappa des lèvres de Samuel lorsque tu lui annonças que seulement de t’avoir dans ton entourage était un avantage était comme de la musique à tes oreilles. Depuis la disparition de Della, c’était quelque chose qui s’était fait de plus en plus rare malgré tous tes efforts pour être à côté de lui pour traverser les épreuves qui semblaient s’accumuler et l’abattre un peu plus à chaque jour qui passait. Son sourire te remplissait le coeur d’amour et tu te fis comme promesse à cet instant que tu ne l’abandonnerais jamais, que tu tenterais d’être ce soleil que tu t’efforcais d’être depuis un petit bout. Tu ne voulais pas être une raison pour lui de pleurer, d’avoir mal, mais bien de personnifier ce safe space qu’il semblait avoir perdu. Vous étiez maintenant officiellement ensemble et malgré que vous aviez répété souvent que c’était vous deux contre le monde entier, tu sentais que cette phrase prenait maintenant encore plus de sens alors que tout ton corps était appuyé contre celui de Samuel. « J’peux faire ça, déjà. » Ses mains descendirent doucement dans ton dos, provoquant un frisson sur ta peau, s’arrêtèrent sur tes fesses et son visage prit place dans ton cou. Son souffle contre ta peau provoqua réveilla ces papillons dans le bas de ton ventre, cette envie soudaine d’être seul dans un coin avec Samuel. Par chance, tes bras étaient déjà autour de son cou, te permettant de t’accrocher un peu plus fort à lui pour ne pas perdre pied et t’effondrer. Tu laissas échapper un soupir suivit dans léger gémissement lorsqu’il posa ses lèvres contre ta peau que seul Samuel pouvait entendre à cet instant. « J’avoue que c’est un avantage considérable. » Tu avais l’impression que le temps s’était arrêté, que vous n’étiez maintenant que tous les deux dans le stade de football. Tu te perdais dans les yeux de Samuel, dans cette barbe naissante sur son visage, le soulèvement de sa cage thoracique au rythme de sa respiration. Il était maintenant tien et tu peinais à le comprendre, comme si ta tête n’arrivait pas à se faire à l’idée alors que ton coeur lui, comprenait parfaitement que la douleur qu’il éprouvait à chaque fois que tu le voyais avec une autre fille était maintenant terminé. Celle qui serait scotchée à son bras maintenant ce serait toi et personne d’autre. C’est d’ailleurs pourquoi tu lui répondis qu’il n’irait plus nulle part sans toi. Ce besoin de l’avoir près de toi pour mieux respirer était dorénavant légitime et tu t’assurerais qu’il soit rempli en tout temps. « On est sur la même longueur d’ondes. » Un sourire se dessina sur tes lèvres et tu appuyas encore une fois ton front sur le sien en fermant les yeux. Un grand soupir de soulagement s’échappa de tes lèvres.
« Je peux tous les envoyer chier? » Tu gloussas bêtement. Tu étais contente toi de pouvoir enfin t’afficher au bras de ce grand blond alors que tu sentais Samuel impatient à côté de toi. Tu ne pu t’empêcher de laisser échapper cette blague pour faire rire vos comparses de football et de cheerleader et tes paroles furent suivis par un pincement sur ta hanche qui te surpris plus qu’il ne t’avait réellement fait mal. « Hey ! » - « Appelle-moi comme ça encore une fois, juste pour voir. » Un sourire espiègle prit place sur ton visage. « Ne me tente pas. Je pourrais avoir le goût de voir ce qui se cache derrière cette quasi menace. » Si tu faisais face à vos amis jusqu’à maintenant, tu te retournas rapidement vers Samuel pour plaquer encore une fois ton corps tout entier au sien et lier vos lèvres dans un baiser qui se faisait plus gourmand. « Rentre avec moi. » Tu hocha la tête légèrement de haut en bas à sa demande. « Reste avec moi. » Tes yeux bleus se logèrent dans les siens. « J’ai tellement besoin de toi. » Son océan trahissait cette sincérité qui te rendait toujours vulnérable. « Tu crois que ton père accepteras que je mette une brosse à dent dans sa salle de bain ? » C’était ta manière à toi de lui dire que tu serais toujours dans son entourage, peu importe où il serait. Tu avais besoin de lui d’une autre manière probablement qu’il disait avoir besoin de toi, mais tu ne pouvais plus t’imaginer être loin de lui même si vous habitiez les maisons voisines. Il attrapa alors ta main, se dirigeant vers la sortie du terrain de football. Ton sac était resté dans les vestiaires, mais tu savais que tu pourrais le récupérer le lendemain. Tes doigts agrippaient les siens alors que vous parcouriez le trajet qui vous séparais de la maison de Samuel. « Tu étais où pendant la pratique de football ? Tu as disparu tout d’un coup… » C’était que part inquiétude que tu lui posais la question et non pas pour qu’il te rende des comptes. Tu avais peur qu’il se soit blessé et qu’il ne t’en ai pas glissé un mot encore. Tu trahissais le fait que tu le surveillais toutefois à la place de te concentrer sur les chorégraphies que tu devais enseigner avec ton assistante capitaine à l’équipe de cheerleader.

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« J’avoue que c’est un avantage considérable. » C’est ton corps qui se réveille tout d’un coup lorsque tu entends le léger gémissement qui s’échappe des lèvres d’Hadley. C’est la toute première fois que tu lui provoques de telles réactions, que son corps réagit au tien de cette manière et ce serait mentir de dire que tu n’en veux pas plus, tout de suite. Que ton corps ne se met pas à réagir tout aussi vite, oubliant momentanément que vous êtes dehors, mais surtout, que vous êtes entourés d’autres étudiants, que tu aimerais pouvoir faire disparaître d’un simple claquement de doigt. Tu veux voir quelles autres réactions tu peux créer chez elle, quelles parties de son corps que tu n’as pas encore eu la chance de découvrir qui risque de la faire frémir, réagir. Tu veux découvrir avec elle, tu veux la découvrir elle, et tu n’as plus envie d’attendre plus longtemps. Des années que tu attends, que tu l’observes, que tu espères qu’un jour, elle te regardera comme tu la regardes, qu’elle te voudra comme tu la veux. Son aveu sur ses sentiments qui durent depuis plus d’un an continue de résonner dans ta tête alors que tu profites de chaque contact entre vous, de chaque promesse que vous murmurez entre des baisers dont tu te délectes. Mais vous êtes dérangés, constamment, par les autres qui continuent de s’imposer dans votre bulle encore et encore, et tu dois te rendre à l’évidence que tant que vous êtes à l’école, tu ne pourras pas profiter d’elle comme tu le voudrais. Elle se moque de toi, la blonde, quand elle glousse face à ton envie de tous les envoyer chier, et elle s’énerve quand tu lui attaques la hanche d’un pincement, pour la faire payer de son commentaire. « Ne me tente pas. Je pourrais avoir le goût de voir ce qui se cache derrière cette quasi menace. » « Oh, il n’y a rien de quasi derrière mes menaces, mademoiselle Chapman. » que tu lui murmures à l’oreille, déposant un dernier baiser contre son cou avant de te reculer légèrement.

Ta voix prend un ton soudainement bien plus sérieux et sincère, alors que ton regard se fond dans le sien et tu lui demandes ce que tu n’as jamais osé lui dire de manière si directe : tu as besoin d’elle, qu’elle reste avec toi, qu’elle te promette de t’aimer même quand toi, tu n’en seras plus capable. Tu sais que les choses n’ont pas été des simples depuis la mort de ta sœur, qu’elles ne seront pas toujours parfaites même si vous êtes ensemble, mais que pour elle, tu as envie de faire des efforts, de croire que de meilleurs jours t’attendent, vous attendent. « Tu crois que ton père acceptera que je mette une brosse à dent dans sa salle de bain? » Un rire t’échappe à cette pensée. Un an plus tôt, tes parents auraient certainement eu une opinion à l’idée qu’une fille – Hadley précisément – puisse être encore plus souvent chez vous, au point de finir toutes ses nuits dans ton lit, une brosse à dent dans la salle de bain. Ils auraient voulu mettre des limites, imposé une distance entre la blonde et toi que tu ne rêves que de briser. Mais ta mère n’est plus là et ton père ne se soucie pas assez de ton existence pour en faire un plat désormais. « Je pense qu’il passe pas assez de temps à la maison pour le réaliser. » que tu lui avoues avec humour, même si elle notera sans aucun doute la touche d’amertume qui ne manque jamais de s’immiscer lorsqu’il est question de ton père. Tu préfères toutefois ne pas t’attarder sur ce sujet, préférant penser à elle chez toi, dans tes affaires, tout le temps et ça, ça suffit à faire renaître un sourire sur tes lèvres. « Si ça se trouve, il réalisera pas non plus si tu passes toutes tes nuits dans mon lit… » Tu le dis, une légère trépidation dans la voix, surtout face à ce que cela sous-entend. Tu en rêves depuis longtemps, de passer une nuit avec elle. Pas seulement de coucher avec elle, mais de dormir avec elle. De la sentir dans tes bras, sa peau contre la tienne. De pouvoir l’embrasser dès le réveil, juste avant de t’endormir, t’apaiser au contact de sa respiration.

« Tu étais où pendant la pratique de football? Tu as disparu tout d’un coup… » La voix de la belle te ramène dans le moment présent, alors que vos pas vous mènent déjà peu à peu vers chez toi. La marche entre l’école et vos maisons se fait normalement en une dizaine de minutes à peine, et ce serait mentir de dire que tu n’as pas envie de presser le pas pour l’attirer dans ta chambre plus rapidement. « Le coach m’a mis sur le banc parce que j’étais trop distrait. J’avais une certaine blonde dans la tête. » Ta main trouve la sienne, lui partageant un sourire complice. « Tu m’observes au lieu de danser, Sunshine? » que tu la taquines, un air satisfait habitant ton visage. De savoir que tu lui fais de l’effet autant qu’elle ne t’en fait, ça ne manque jamais de te faire plaisir, quand ta maison apparaît finalement dans ton champ de vision, tu te retournes vers elle. « Tu as besoin de passer chez toi avant de venir avec moi? Parce qu’une fois que tu rentres, je te laisse pas ressortir de sitôt. » Et c’est une promesse que tu lui fais, venant la sceller de tes lèvres contre les siennes, dans un baiser tout aussi passionné que ceux que vous avez échangé sur le terrain de football, sauf que cette fois-ci, loin des regards curieux, il n’y a rien qui empêche tes mains de se promener sur les courbes de la blonde. Tes doigts qui descendent le long de ses bras, pour s’arrêter momentanément sur ses hanches, avant de s’arrêter sur ses fesses. Tu la presses contre toi, et cette fois-ci, il est impossible de camoufler complètement l’effet qu’elle te fait, non pas que tu aies envie de lui cacher l’effet qu’elle te fait, bien au contraire.

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« Oh, il n’y a rien de quasi derrière mes menaces, mademoiselle Chapman. » Cette affirmation soufflée dans ton oreille, ce baiser dans ton cou suffirent à provoquer un frisson sur ton épiderme. Chaque fois que tu avais prit Samuel dans tes bras dans les derniers mois, tu avais rêver de t’y attarder plus longtemps, de t’y perdre, qu’il ne laisse pas vos corps se séparer, mais tu n’avais pas conscience à quel point il pouvait provoquer un désir en toi. C’était comme si jusqu’à maintenant, tu avais empêché ton esprit d’imaginer ce que ça te ferait qu’il pose ses lèvres sur toi, ses mains sur des parties de ton corps qui lui étaient interdites. Son aveu de ce soir-là, en plein milieu du terrain de football avait débarrer cette barrière et maintenant, tu n’avais qu’une envie et c’était d’explorer ce qui t’était inaccessible. Lorsqu’il te demanda de ne pas le laisser seul, ton coeur se serra. Tu savais à quel point les événements des derniers temps l’avait bousculé, avaient tenté de le détruire à petit feu en déconstruisant la famille qu’il avait connu jusqu’à maintenant et bien que tu étais présente pour lui à chaque moment de sa vie, tu ne voulais plus qu’il doute que tu pourrais disparaître un jour à même titre que sa mère. Tu optas pour une tentative d’humour en lui demandant si son père serait contre que tu laisse ta brosse à dent dans la demeure des Wellington. « Je pense qu’il passe pas assez de temps à la maison pour le réaliser. » Il avait tenté de répondre avec la légèreté d’un sourire, mais tu la sentais l’amertume dans sa voix. Le père Wellington abandonnait doucement son fils aux prises avec des émotions et des événements trop difficiles à gérer et tu lui en voulais. Tu n’osais jamais le dire devant Wells, mais tu étais en colère contre les parents Wellington pour le laisser seul et ne faire aucun effort pour l’accompagner dans cette tragédie. Tu resseras ton étreinte autour de lui, ayant besoin de faire qu’un avec lui. « Si ça se trouve, il réalisera pas non plus si tu passes toutes tes nuits dans mon lit… » Tu levas les yeux vers lui, un air malicieux sur le visage. Tu aimais beaucoup l’idée de passer maintenant toutes tes nuits avec lui. De toute manière, tu n’avais plus l’intention de le quitter. « Parce que tu as décidé sans m’en parler que je passerais maintenant toutes mes nuits dans ton lit ? » Tu avais cet air légèrement surprise sur ton visage, essayant de lui faire croire que tu n’étais pas d’accord, que tu aurais besoin de moment seule et que vous deviez en parler ensemble pour arriver à un consensus. « Mon lit est confortable aussi. Tu devras faire quelques efforts pour venir passer du temps dedans aussi. » Tu lui fis un clin d’oeil. Bien que vous étiez voisin, tu savais que tes parents ne toléreraient pas que tu ne passes plus chez toi, que tu déménages pratiquement chez Samuel. Et ces derniers l’appréciaient beaucoup. Tu n’avais aucun doute qu’ils l’accueilleraient dans votre famille les bras ouverts. Tu n’avais pas de difficulté à t’imaginer dans les bras de Samuel en te réveillant le matin, mais tu avais quand même une légère appréhension : tu étais du genre grincheuse lorsque tu ouvrais tes yeux et surtout lorsque tu manquais de sommeil… Tu espérais que ton nouveau petit copain serait capable de tolérance et de patience jusqu’à ce que tu sois suffisamment réveillé pour gérer ton comportement qui pouvait parfois être difficile.
En direction de vos maisons, tu demandas à Samuel où il était passé pendant la pratique de football. Tu l’avais perdu de vue et tu avais eu peur qu’il se soit blessé. « Le coach m’a mis sur le banc parce que j’étais trop distrait. J’avais une certaine blonde dans la tête. » Un gloussement s’échappa de tes lèvres. Tu avais l’impression d’être une de ces adolescentes des films américains un peu quétaine, mais tu avais le coeur rempli d’amour et tu n’arrivais plus à penser adéquatement. La chaleur de la main du blond dans la tienne te procura encore une fois un frisson dans le bras entier. Tu avais hâte que vous soyiez ensemble, seul à pouvoir lui montrer à quel point tu étais contente qu’il avait enfin fait les premiers pas. « Tu m’observes au lieu de danser, Sunshine? » Le rouge te monta légèrement aux joues. Tu t’étais dévoilé toi-même dans ta simple question sans arrière-pensées. « Je t’observe toujours Boo. Tu sais que j’ai une merveilleuse vue dans ta chambre à partir de la mienne ? » Tu avais opté pour l’humour, la légèreté. Tu avais toujours aimé le taquiner depuis le plus loin que tu t’en souvenais et de pouvoir apporter un petit côté salace sans craindre de le choquer ou de dévoiler tes intérêts pour lui te faisait plaisir. Vous étiez qu’à quelques mètres de vos maisons respectives lorsqu’il fit volte-face, t’empêchant de continuer d’avancer. « Tu as besoin de passer chez toi avant de venir avec moi? Parce qu’une fois que tu rentres, je te laisse pas ressortir de sitôt. » Tu te mis à penser pendant quelques secondes à si tu avais besoin de quoique ce soit chez toi lorsque Samuel s’approcha de toi et appuya ses lèvres sur les tiennes. Tu fermas les yeux, répondant à son baiser alors qu’il posa les mains sur tes bras, les laissant descendre doucement jusqu’à tes hanches puis tes fesses. Ta respiration devenait de plus en plus rapide au fur et à mesure que votre baiser s’étirait, jusqu’à ce que Samuel te plaque contre lui et que tu sentes l’effet que tu lui faisais. Tu monta une main dans ses cheveux, devenait de plus en plus gourmande dans ta manière de l’embrasser jusqu’à séparer tes lèvres des siennes à contre-coeur. « J’pense pas avoir besoin de rien non. » Tu appuyas ton front contre le sien, ferma les yeux et essaya de reprendre le contrôle de ta respiration, de ton corps en entier. « On rentre avant que mes parents regardent par la fenêtre et qu’ils apprennent de cette manière que tu n’es plus seulement le voisin ? » Tu savais que ta mère n’apprécierait pas de te voir te donner en spectacle sur le trottoir de la rue où tu avais grandi, encore dans ton uniforme de cheerleader. Tu décidas de rompre à contre-coeur le contact entre vos deux corps pour remonter l’allée de cette maison que tu connaissais trop bien. Tu ne pouvais enlever ton regard de sur Samuel qui était en train de déverrouiller la serrure de la porte d’entrée, le corps tendu, ne demandant qu’à te loger encore une fois dans ses bras. « Tu pourras m’passer un t-shirt pour dormir ? » Tu faisais l’innocente, comme si vous alliez dormir sagement bien habillé chacun de votre côté du lit, attendant de voir sa réaction. Tu avais glissé une main dans le bas de son dos, question d'avoir au moins un léger contact avec lui. Aussitôt qu'il ouvrit le battant, tu te dépêcha à te glisser à l'intérieur de la maison pour te rendre au téléphone de la famille Wells avant que Samuel puisse t'intercepter et te fasses oublier d'avertir tes parents. Ta mère décrocha après seulement deux sonneries. « J'vais passer la soirée chez Wells maman. J'vais rentrer tard, attends-moi pas. »

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La dernière chose dont tu as envie de parler, maintenant que tu as toute l’attention d’Hadley, c’est de ton père et de savoir si oui ou non, il accepterait que la blonde laisse certaines de ses choses chez vous. Ton père n’est pas assez là pour se soucier de la présence de la Chapman, lui qui oublie plus souvent qu’autrement qu’il a encore un autre enfant, bien vivant. Alors tu combles l’absence avec autre chose. Ou plutôt, avec quelqu’un d’autre. Celle qui t’obsède depuis si longtemps que tu peines à croire qu’elle puisse finalement être tienne. Que tu puisses finalement poser tes lèvres contre les siennes. Passer tes mains sur son corps comme tu en rêves depuis des années. D’une manière qui ne semblait pas lui déplaire le moins du monde, lorsque tu avais laissé tes mains descendre sur ses fesses, la sensation de ses courbes contre tes paumes encore meilleures que tout ce que tu aurais pu t’imaginer. Alors oui, tu rêves déjà de passer toutes tes nuits avec elle. Peut-être que tu t’emballes. Que tu devrais prendre ton temps, plutôt que de plonger tête première dans cette histoire. Pourtant, tu n'as pas envie d’appuyer sur pause. Pas après avoir attendu si longtemps. Pas alors que tu sais trop bien que tout pourrait s’arrêter trop vite. Alors oui, tu prends, tu prends, tu prends et tu comptes bien lui donner en retour, en espérant qu’elle n’ait pas envie de s’enfuir de sitôt, elle aussi. « Parce que tu as décidé sans m’en parler que je passerais maintenant toutes mes nuits dans ton lit? » Un simple ‘hmhm’ s’échappe de tes lèvres alors que tu viens déposer un baiser sur sa joue, incapable de t’arrêter maintenant que tu as le feu vert. « Mon lit est confortable aussi. Tu devras faire quelques efforts pour venir passer du temps dedans aussi. » Tu n’as aucun problème avec ça. Son lit. Ton lit. L’arrière de ta voiture. Le petit spot près de la plage, là où beaucoup trop d’adolescents de votre âge se retrouvent pour un peu d’intimité. Tout ce que tu veux toi, c’est d’être avec elle. « La différence entre mon lit et le tien, c’est que tes parents risquent de faire plus de commentaires, si je passe toutes mes nuits dans ton lit. » que tu lui rappelles, même si les Chapman avaient toujours eu une bonne opinion de toi. Tu espérais seulement que cela ne changerait pas, dès qu’ils apprendraient qu’Hadley et toi, c’était enfin plus qu’une simple amitié.

« Je t’observe toujours Boo. Tu sais que j’ai une merveilleuse vue dans ta chambre à partir de la mienne? » Un rire t’échappe à cette remarque. Évidemment que tu étais au courant. « Pourquoi tu penses que mes rideaux ne sont jamais tirés? » Et te priver d’une vue exclusive sur elle? Jamais de la vie. C’était arrivé de plus en plus souvent, que vos regards se trouvent, dans des moments plus ou moins opportuns, et tu en avais joué, de ces rapprochements à distance, appréciant chaque part d’elle qu’elle t’offrait, d’autant plus prêt à accepter ce qu’elle voudrait bien te donner maintenant. Pour l’instant, tu n’étais pas prêt à te séparer d’elle, pas même pour quelques minutes, et tu espérais sincèrement qu’elle te dirait qu’elle n’avait pas besoin de passer chez elle tout de suite. Pour aider à la convaincre, tu avais pris possession de ses lèvres, l’entraînant dans un baiser langoureux. Sans aucune audience pour assister à ce qui se passe présentement, tu te laisses entraînée par les effets qu’elle te fait, tes mains avides de plus de contact, surtout lorsque tu sens sa respiration qui se fait de plus en plus erratique. Un grognement t’échappe lorsque ses doigts viennent se perdre dans tes cheveux, et un autre plus profond quand elle sépare ses lèvres des tiennes sans ton accord. « J’pense pas avoir besoin de rien non. » Tu fais un mouvement dans sa direction, voulant reprendre de plus belle le baiser enflammé, mais elle t’en empêche, posant son front contre le tien. « On rentre avant que mes parents regardent par la fenêtre et qu’ils apprennent de cette manière que tu n’es plus seulement le voisin? » « Seulement le voisin? » que tu réponds, d’une voix incrédule, jouant l’homme faussement outré. « Je n’ai jamais été seulement le voisin, Sunshine. » Mais tu es bien d’accord avec elle qu’il vaut sûrement mieux rentrer chez toi avant que ses parents ne te voient en train d’embrasser leur fille à pleine bouche sur le bord du trottoir. « Tu pourras m’passer un t-shirt pour dormir? » Tu réponds d’un simple hochement de la tête, l’image d’Hadley vêtue seulement d’un de tes t-shirts suffisant à faire réagir ton corps une fois encore. Vous faites finalement les quelques pas entre le trottoir et la porte d’entrée, et tu laisses Hadley passer devant, fermant la porte derrière toi. Habituée des lieux, elle ne demande pas la permission avant d’attraper le téléphone de la maison, composant sans doute le numéro de chez elle. Tu peux entendre la voix de sa mère sortir du combiné, sans comprendre les mots qu’elle répond à la blonde. Lorsqu’elle raccroche le téléphone, tu la retournes vers toi, un air interrogatif sur le visage. « Tu vas rentrer tard, huh? » Tes mains reprennent place sur ses hanches et tu l’attires vers toi. Corps contre corps. « Je pensais qu’on venait de s’entendre pour dire que tu dormais dans mon lit, désormais. » Sans attendre une réponse de sa part, tu l’attrapes, passant tes mains sous ses cuisses avant de prendre les marches deux par deux, l’emmenant dans ta chambre et la déposant sans cérémonie sur ton lit. « T’as vu comme il est confortable? » que tu plaides d’un air joueur, avant de la rejoindre, ton corps surplombant le sien, tes lèvres retrouvant les siennes dans une danse de laquelle tu ne tanneras jamais.

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Si tu avais hésité longtemps à révéler à Samuel les sentiments que tu ressentais à son égard, tu étais étonnamment à l’aise alors qu’il te tenait dans ses bras et qu’il posait ses lèvres un peu partout sur son visage et sur ton cou. Tu adorais cette manière qu’il avait d’être doux, mais également de sembler presser. Tu avais imaginé tellement de fois ce que ça te ferait de lui avouer tes sentiments, de poser tes bras autour de son cou, tes lèvres sur les siennes, mais ce que tu vivais depuis qu’il avait fait les premiers pas sur ce terrain de football était en fait beaucoup mieux que ce que tu avais pu imaginer. Cette manière de t’annoncer que tu passerais maintenant toutes les nuits dans son lit t’avait fait sourire. Tu ne pouvais pas confirmer que tu étais prête à élire domicile chez lui, mais tu étais bien d’accord pour passer le plus de temps possible dans ses bras. « La différence entre mon lit et le tien, c’est que tes parents risquent de faire plus de commentaires, si je passe toutes mes nuits dans ton lit. » - ”Je crois qu’ils accepteront plus facilement que l’on vienne dormir chez moi que si je leur expose que je reste chez toi maintenant.” Et tu n’avais pas envie pour l’instant de déménager chez Monsieur Wellington officiellement, même si tu savais que vous en étiez pas là encore. Il te rendait mal à l’aise lorsqu’il était présent par sa manière de boire trop d’alcool, de ne pas porter attention à son fils, mais de parfois agir à la limite de l’acceptable avec ce dernier. Tu avais encore besoin de la chaleur de ta maison familiale, de la compréhension de tes parents et de cette relation que tu avais avec eux. Tu étais convaincue qu’ils seraient heureux pour toi et Samuel, ayant la vague impression qu’ils savaient déjà que vous éprouviez des sentiments l’un pour l’autre depuis bien longtemps déjà.

Le rire qui sortit de la bouche de Samuel lorsque tu lui annonças que tu avais une belle vue dans sa chambre à partir de la sienne te fis froncer légèrement les sourcils. « Pourquoi tu penses que mes rideaux ne sont jamais tirés? » Un léger sourire malicieux prit place sur tes lèvres. Tu étais convaincue depuis un bon moment qu’il regardait effectivement dans ta chambre lorsque tu y étais et que tu ne fermais pas les rideaux, que tu allais jusqu’à te changer de vêtement sans prendre la peine de vérifier s’il pouvait te voir de son côté de rue. ”Est-ce que je dois comprendre que tu as déjà vu quelques-uns de mes sous-vêtements ?” Vous aviez toujours été taquin l’un envers l’autre et tu en profitais encore une fois alors que l’ambiance était légère entre vous deux à ce moment-là, bien lovés dans les bras de celui que tu pouvais désormais appeler ton petit ami. Tu étais à peu près certaine d’avoir senti son regard au travers de ta fenêtre ces fois où tu te décidais à laisser tes rideaux ouverts. Tu sentais ces fois-là une certaine tension qui était si forte qu’elle transperçait vos deux fenêtres. Et tu l’avais vu plusieurs fois également en boxer, mais ça ne faisait pas bien différent des quelques fois où tu étais entré dans ce vestiaire de football en colère contre lui parce qu’il s’était battu sur le terrain et qu’il t’avait fait peur. Parce que tu étais comme ça toi, entrer dans une pièce remplie de mec à moitié nu pour aller gueuler sur Samuel, ça ne te faisait pas peur du tout. Tu approchas ses lèvres de son oreille et chuchota comme pour lui confier un secret. « Tes boxers marine avec l’élastique turquoise sont mes préférés. » Puis, il reprit possession de tes lèvres. Ce baiser devenait de plus en plus langoureux, de plus en plus pressant. Tu te résolus à séparer tes lèvres des siennes, un petit sourire prenant place sur ces dernières alors que tu l’empêchais d’en reprendre possession en appuyant ton front sur le sien. « Seulement le voisin? Je n’ai jamais été seulement le voisin, Sunshine. » Une réplique arriva naturellement dans ton esprit, mais tu préféra attendre que vous soyez seulement tous les deux avant de lui répondre, te doutant qu’il allait vouloir se venger de tes mots.

Entrer dans la maison de Samuel sans entendre le rire de Della te tordait encore le coeur à chaque fois. Toutefois, ce soir-là, tu te sentais un peu plus légère. Tu avais seulement son frère en tête, le coeur prêt à déborder de ce sentiment que tu conservais pour toi depuis trop longtemps à ton goût. Tu appelas ta mère pour ne pas qu’elle s’inquiète de ne pas te voir rentrer ce soir-là et raccrocha en lui disant de ne pas t’attendre, que tu rentrerais tard ayant toutefois en tête de ne pas retourner chez toi avant le lendemain matin. « Tu vas rentrer tard, huh? » Tu as eu à peine le temps de raccrocher le combiné qu’il t’avait fait faire un demi-tour sur toi-même, les mains sur tes hanches et qu’il t’avait attiré contre lui de manière à ce que vos deux corps soient complètement collé l’un contre l’autre. Ton coeur battait rapidement. « Je pensais qu’on venait de s’entendre pour dire que tu dormais dans mon lit, désormais. » Tu n’as pas eu le temps de dire un mot avant qu’il t’attrape sous les cuisses pour te monter dans cette chambre que tu connaissais assez bien, même si elle venait de prendre une toute autre signification. « On a dit qu’on partagerait les nuits entre le tien et le mien non ? Et je ne pouvais pas apprendre ça à ma pauvre mère au téléphone quand même. » Il entra dans sa chambre et te laissa pratiquement tomber dans son lit. Il avait cet air joueur que tu adorais, mais qui semblait encore plus malicieux qu’à l’habitude. « T’as vu comme il est confortable? » Et il avança sur toi alors que ton corps réclamait clairement le sien. Il colla ses lèvres aux tiennes et tu ne pu t’empêcher de mettre une main dans ses cheveux et de retrousser son chandail de l’autre pour plaquer ta main directement sur la peau de son dos. Tu tournas légèrement la tête pour séparer vos lèvres et ensuite river tes yeux dans les siens avec cet air espiègle sur le visage. « Tu avais raison tant tôt, tu n’as jamais été seulement le voisin. Tu étais plutôt le petit frère. » Tu n’avais pu résister à l’envie de le provoquer suite à ce qu’il t’avait mentionné alors que vous étiez encore sur le terrain de football.

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« Je crois qu’ils accepteront plus facilement que l’on vienne dormir chez moi que si je leur expose que je reste chez toi maintenant. » Tu n’avais pas vraiment vu la chose comme étant elle qui déménage chez toi, même si franchement, l’idée était loin d’être désagréable pour toi. Tu pouvais toutefois comprendre que l’idée était loin d’être aussi enchantante pour elle. Toi non plus, tu n’aurais pas particulièrement envie d’emménager avec ton père, si tu pouvais y échapper. Malgré sa présence aléatoire et son état souvent second dû à sa grande consommation d’alcool, il n’en demeurait pas moins qu’il lui arrivait encore souvent d’être méchant et vexant dans ses propos à ton égard. Les effets de l’alcool et de son désespoir qu’il ne cessait de déverser sur toi. Ce qui se transformait en une colère et une rage de vivre que toi, tu déversais un peu partout sur ton passage. Mais pas sur Hadley, jamais sur elle. Ou du moins, c’est ce que tu espérais, même si tu savais que parfois, ton impulsivité finissait par l’éclabousser plus que tu ne voulais l’admettre. Mais maintenant qu’elle était là, devant toi, avec toi, tu allais tout faire pour ne pas lui faire de mal. Pour être, ou devenir tu ne saurais dire, un homme assez bien pour elle. Quelqu’un qui la rend fière, mais surtout quelqu’un qui la rend heureuse. Parce qu’elle est tellement belle, Sunshine, quand elle sourit à pleines dents, ou qu’elle envoie la tête par en arrière lorsqu’elle se prend d’un fou rire. Hadley que tu observes de près et de loin depuis si longtemps, que tu ne te souviens même plus de la dernière fois où tu as posé un regard sans envie ou sans désir sur elle. Et ça ne devrait pas la surprendre, de t’entendre dire que tu l’observais même par sa fenêtre. Comment résister à la tentation alors qu’elle était juste là, dans ton champ de vision en permanence? « Est-ce que je dois comprendre que tu as déjà vu quelques-uns de mes sous-vêtements? » Pour toute réponse, tu ne lui offres qu’un sourire évocateur. Évidemment que tu avais vu plusieurs de ses sous-vêtements. Que tu t’étais imaginé à de nombreuses reprises être celui qui les fait glisser le long de son corps, pour découvrir les courbes qu’ils cachent. « Tes boxers marine avec l’élastique turquoise sont mes préférés. » « J’en prends bonne note. » que tu viens chuchoter contre son oreille, y déposant au passage quelques baisers dans son cou. Tu n’arrivais toujours pas à croire que tu avais le droit d’agir de la sorte avec elle désormais, que mieux encore, elle semblait aimée ça si tu te fiais aux diverses réactions de son corps contre le tien.

Hadley n’hésite pas à faire comme si elle était chez elle dès que vous avez franchi le pas de la maison. Elle s’empare du téléphone et parle quelques secondes à peine avec sa mère, lui lâchant un détail qui ne manque pas de te faire tiquer. Elle lui dit rentrer plus tard alors que toi, tu préférerais qu’elle ne rentre pas du tout, chose que tu n’hésites pas un seul instant à lui rappeler. Et tu n’hésites surtout pas à user de la force pour le faire, la prenant dans tes bras avant de l’emmener jusqu’à l’étage où se trouve ta chambre. « On a dit qu’on partagerait les nuits entre le tien et le mien, non? Et je ne pouvais pas apprendre ça à ma pauvre mère au téléphone quand même. » Tu ne savais pas encore comment les Chapman allaient réagir à cette nouvelle, mais tu ne pouvais qu’espérer qu’ils ne verraient pas votre relation d’un mauvais œil. Ils te connaissaient depuis longtemps, ils savaient pour ton caractère et ton impulsivité, mais ils étaient aussi conscients de toute l’affection que tu éprouves pour leur fille depuis longtemps. « Tu penses qu’elle pourrait mal réagir? » que tu ne peux toutefois pas t’empêcher de t’inquiéter, la possibilité semblant mince, mais pas impossible. Ce n’est pas sur ça que tu t’attardes toutefois, lorsque tu la déposes avec force sur ton lit pour lui montrer combien ce dernier est confortable, avant de prendre place au-dessus d’elle et de venir retrouver ses lèvres comme tu en meures d’envie depuis le moment où ces dernières se sont séparées. Le baiser gagne rapidement en engouement, surtout lorsqu’elle vient poser une main dans tes cheveux, l’autre se faufilant directement sous ton chandail. De ton côté, tu prends appui sur une main pour ne pas devenir trop lourd contre son corps, l’autre s’agrippant à sa fine taille, tes doigts se délectant déjà de cette sensation nouvelle de sa peau douce. Elle coupe le baiser contre ton consentement, ce qui ne manque pas de t’arracher un grognement, mais jamais aussi puissant que celui qui t’échappe à la suite des mots prononcés par la blonde. « Tu avais raison tantôt, tu n’as jamais été seulement le voisin. Tu étais plutôt le petit frère. » Tes doigts contre sa taille réagissent instinctivement, d’une poigne qui se veut plus ferme sans toutefois lui faire mal. « J’pense pas que tu laisserais quelqu’un que tu vois comme un frère faire ça… » que tu commences, venant poser tes lèvres dans son cou, là où tu parsèmes l’épiderme de baiser en entamant une course jusqu’à son décolleté. « Ou ça… » que tu renchéris, ta main contre sa taille venant glisser sur son ventre, se faufilant sous le tissus de ton uniforme jusqu’à prendre la forme d’un de ses seins, par-dessus le tissus encombrant de son soutien-gorge. Peut-être que tu allais vite, trop vite, mais ça faisait si longtemps que tu fantasmais d’enfin l’avoir dans ton lit, tu peinais à te contrôler autant que tu le voudrais. « Ne me dis plus jamais que je suis comme un frère pour toi. Par pitié. » que tu la supplies avant de reprendre possession de ses lèvres.

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Ce grand sourire qu’il te fit lorsque tu lui demanda s’il t’avait déjà vu en sous-vêtement te fit glousser doucement. Tu savais qu’il t’avait déjà épié, l’ayant repéré en plusieurs fois. À même titre que tu l’avais fait à chaque fois qu’il était dans sa chambre et que ses rideaux étaient ouverts. C’était fou à quel point c’était aisé de voir à l’intérieur lorsqu’il faisait noir et que la lumière était ouverte à l’intérieur. Della te l’avait déjà fait remarquer que tu pouvais tout voir du côté de son frère le soir tard et tu lui avais répondu que par un petit rire. Est-ce qu’elle savait que vous aviez chacun des sentiments pour l’autre ? Probablement. Elle vous connaissait tous les deux assez bien pour constater ce petit jeu qu’il y avait en vous, cette manière que tu avais de le chercher du regard à toutes les fois que tu ne savais plus il était où et ton changement d’humeur lorsque tu constatais qu’une autre fille tournait autour. Le ton de ta voix devenait alors si tranchant, tes yeux ne pouvaient plus se détacher d’eux et lorsque tu voyais Samuel te regarder, tu liais tes lèvres au premier mec que tu croisais et dont tu savais qu’il ne voulait que ça t’embrasser. Une vengeance alors que vous n’étiez supposé être qu’ami toi et lui… Donc, lorsqu’il te laissa comprendre qu’il t’avait déjà vu en sous-vêtement, tu lui exposa lesquels des siens étaient tes préférés. « J’en prends bonne note. » Ses lèvres dans ton cou te firent frissonner. Tu avais bien hâte de pouvoir le voir de près dans ces boxers marine et turquoise, de pouvoir en toucher le tissu du bout de tes doigts ainsi que de les faire descendre sur ses cuisses musclés.

« Tu penses qu’elle pourrait mal réagir? » Cette inquiétude face à l’opinion de ta mère sur votre tout nouveau couple te fit chaud au coeur. Tu étais convaincue qu’elle serait contente pour vous. En fait, tu étais pas mal sûre qu’elle n’attendait que ce moment, surtout depuis que Della était morte et que vous passiez tout votre temps ensemble toi et Samuel. « Tu auras probablement droit à un sermon de mon père, puis à un de ma mère. Mais non… Y’a aucune chance qu’elle réagisse mal. Je suis sûre qu’elle dira plutôt Enfiiiiinnnn. » Tu espérais avoir réussi à le rassurer. De toute manière, peu importait vraiment la réaction que tes parents auraient. Tu étais maintenant en couple avec lui et personne ne pourrait t’empêcher de le rester. Tu avais attendu ce que tu croyais être le bon moment pour lui dire tes sentiments, mais finalement c’était Samuel qui l’avait fait en premier et tu en étais plus que ravie. Tu n'eut toutefois pas le temps de t’étendre plus longtemps sur le sujet de tes parents avant qu’il prenne ta bouche en otage, étendu par-dessus toi. Ses doigts s’agrippaient à ta taille fermement sans toutefois te faire mal alors que les tiens exploraient ses cheveux ainsi que son dos, ses muscles forts se dessinant sous ta main. Le grognement qu’il laissa échapper lorsque tu força vos lèvres à se séparer te fit sourire avant que tu lui lance ta taquinerie. Sa main se referma d’un coup sur ta taille, t’arrachant un cri de surprise plus que de douleur puisqu’il ne t’avait pas fait mal. « J’pense pas que tu laisserais quelqu’un que tu vois comme un frère faire ça… » Si tu avais voulu le provoquer, il te fit rapidement comprendre que tu avais réussi lorsqu’il laissa ses lèvres descendre dans ton cou jusqu’à venir déposer des baisers sur ton décolleté. Ton corps était parcouru par des frissons de plaisir, de légers gémissements sortaient de tes lèvres sans que tu réussisses à les contrôler. « Ou ça… » Tu avais l’impression qu’il laissait une traînée brûlante sur ta peau au fur et à mesure qu’il remontait pour terminer sa course contre ton sein. Tu remonta aussitôt ta poitrine vers le haut, pour la presser encore plus contre sa main. Sa faisait bien longtemps que lorsque tu lui donnais un câlin, tu le serrais un peu plus fort contre toi, pour bien sentir ses pectoraux contre ta poitrine, pour qu’il détecte le moindrement cette attirance que tu avais envers lui, mais il n’avait jamais vraiment semblé être réceptif… De ton point de vue en tout cas. « Ne me dis plus jamais que je suis comme un frère pour toi. Par pitié. » Le baiser qui suivit ne laissait plus de place à interprétation. Non, il n’était définitivement pas ton petit frère. Tu profitas de quelques secondes où tu tentais de reprendre ton souffle pour lui chuchoter : « Y’a plus aucune chance. Tes mon petit ami à moi. Juste à moi. » Tu attrapas le bas de son chandail pour pouvoir l' enlever et contempla son torse que tu avais vu si souvent, mais qui te semblait encore plus beau, plus sexy. Tes doigts s’appliquaient à dessiner le contour de ses pectoraux, puis de ses abdominaux. Tu relevas par la suite le yeux pour les replonger dans les siens avant de violemment plaquer tes lèvres sur les siennes. Tes mains étaient de retour dans son dos et commencèrent à descendre doucement jusqu’à atteindre ses fesses qui étaient encore recouvertes du tissu de son boxer ainsi que de ses pantalons. Tu n’arrivais toujours pas à croire qu’après toutes ces années, tu avais enfin le droit de laisser tes mains se balader sur son corps sans aucune barrière.