I’m an idiot
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

C’est dingue le chemin qu’on a parcouru depuis bientôt un an, comme on a évolué, comme tout s’est bousculé dans nos vies et je ne parle pas que de l’arrivée des jumeaux. Je parle aussi de ma relation avec celui qui avait été mon meilleur ami, mon âme sœur platonique, plus du tout platonique maintenant. Il était devenu mon tout et même Juliet – celle qui avait compté pour lui – n’avait pas réussi à nous séparer. On était une équipe désormais.

Mon verre de Tequila à la main, Je laissais ma joue se poser contre son épaule, le regard perdu dans le vide dans un silence apaisant. « C’est fou de voir où on en est --- dans nos vies je veux dire --- si quelqu’un t’avait dit qu’on en serait là à trente-six ans --- ensemble, proprio d’une maison, parents de deux enfants --- » J’affiche un sourire amusé et pose ma main libre sur son genou et rajoute : « T’as oublié le chien et les chats pour parfaire le tableau. » taquinais-je gentiment tout en levant la tête. « ça a été une année un peu folle, non ? » J’acquieçe, « C’est clair. » confirmais-je sans l’ombre d’une hésitation : une année folle sur le plan professionnel, sur le plan personnel et sur le plan amoureux ! Sur tous les plans en fait. Je vide mon verre pour le poser sur la table et imiter le brun. L’alcool me brûle la gorge et je me sens prise d’un vertige, un peu pompette… « mais plus j’y réfléchis, plus je me dis que ça doit être la plus belle des années que j’ai eu à vivre et c’est sans aucun doute grâce à toi ---- j’espère que tu le sais » Je lui adresse un grand sourire tandis que je sens mes joues prendre une teinte rosée puis je me penche pour déposer un doux baiser sur ses lèvres. « ça a été la plus folle et la plus belle année que j’ai passé, grâce à toi… » lui murmurais-je sans me reculer. Je déposais un autre baiser sur ses lèvres ainsi qu’un autre, rapide, baiser dans son cou, « T’es coincé avec moi Anthony Lewis … j’espère que tu le sais. » lui dis-je malicieusement pour reprendre ses paroles.

« Tu vas trouver ça idiot mais … » Et je me mets à rire, gênée de lui faire cette confidence mais après tout, on se dit tout, tous les deux surtout quand la Tequila rentrait en jeu, « Quand ta mère m’a dit que Juliet était enceinte, j’ai tout de suite compris pourquoi elle venait te voir toi, » parce qu’elle annonçait être enceinte de lui, « et … » Je me gratte l’arrière du crâne, mes joues sont rouges, de gêne et à cause de la Téquila, « J’étais jalouse. Super jalouse parce qu’égoïstement, je pensais que si tu devais avoir d’autres enfants, tu les aurais avec moi. » Un haussement d’épaule, « Je te l’avais dit que c’était idiot … »
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3 novembre 2024, Brisbane - Tasty Tazzy
« t’as oublié le chien et les chats pour parfaire le tableau. » il laisse échapper un éclat de rire et agite l’index, comme pour souligner que c’est vrai, il avait oublié ce petit détail – leur tribu d’animaux. « c’est clair. » oui, c’était notre petite folie, cette vie. cette vie qu’ils avaient choisi de vivre ensemble après tant d’années d’égarement.

tony avait le sentiment d’être enfin à sa place. tout était parfait. il était avec la personne dont il était amoureux depuis toujours. il vivait dans un coin plus qu’idéal de brisbane. ils avaient trouvé un endroit où faire leur nid. ils avaient une famille qui les soutenait. ils bossaient dans le domaine qui avaient fait partie de leurs plans, de leurs rêves. « ça a été la plus folle et la plus belle année que j’ai passé, grâce à toi... », elle vient murmurer contre ses lèvres, ce qui ne fait qu’étirer son tendre sourire. « t’es coincé avec moi anthony lewis… j’espère que tu le sais. » « étant donné que je n'ai pas envie d’être ailleurs qu’avec toi, je ne sais pas si utiliser le terme « coincé » est adéquat --- », il réplique d’une voix teintée d’un éclat de rire. car c’était ce qu’il souhaitait : pouvoir être avec elle aussi longtemps que possible. il n’était pas coincé, il était exactement là où il voulait.

« tu vas trouver ça idiot mais… » il plisse légèrement les yeux quand il croit reconnaître son rire qui se mêle d’un peu de gêne. « quand ta mère m’a dit que juliet était enceinte, j’ai tout de suite compris pourquoi elle venait te voir toi, et … j’étais jalouse. » il fronce les sourcils, surpris. « super jalouse parce qu’égoïstement, je pensais que si tu devais avoir d’autres enfants, tu les aurais avec moi. » la remarque de la blonde le surprend. parler d’enfants, d’autres enfants --- parler d’enfants ensemble, ils n’avaient jamais eu cette conversation. il faut dire que la grossesse de penelope avait toujours fait partie de leur relation donc ils n’avaient pas vraiment parlé de cette idée. jamais même. il penche la tête sur le côté sans la quitter du regard. « je te l’avais dit que c’était idiot … » « c’est pas si idiot que ça », réplique-t-il aussitôt en se tournant davantage vers elle. « on en a jamais vraiment parlé. je veux dire, évidemment on a parlé de ta grossesse, des jumeaux, de fonder une équipe, une famille mais on a jamais parlé du fait que tu puisses de nouveau être enceinte --- étant donné que tu l’étais », un rire (sans doute grâce, à cause de la téquila), « je savais pas que c’était un truc auquel tu avais pensé, auquel tu pensais. ça veut dire que tu te vois peut-être un jour recommencer tout ça ? », qu’il demande curieux, un sourcil levé. la grossesse. le stress. les nuits blanches. les couches.

494 mots

I’m an idiot
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

J’allais le regretter amèrement demain matin, toute cette Téquila que j’avalais mais la situation s’y prêtait. Et la situation se prêtait également aux confidences. N’importe quelle situation était une bonne occasion de se prêter aux confidences avec mon meilleur ami - plus que ça désormais – et ce soir était une nouvelle occasion. Un peu honteuse, je lui confiais sans filtre, avoir été jalouse de la famille qu’il aurait pu construire avec Juliet. C’était peut-être égoïste de ma part, mais si ça devait arriver, je voulais que ce soit avec moi qu’il fasse un enfant, pas avec la pire ex à mes yeux - qu’il ait pu avoir. « c’est pas si idiot que ça » Nos regards se croisèrent et je ressentis un certain soulagement. Il trouvait pas ça idiot. « on en a jamais vraiment parlé. je veux dire, évidemment on a parlé de ta grossesse, des jumeaux, de fonder une équipe, une famille mais on a jamais parlé du fait que tu puisses de nouveau être enceinte --- étant donné que tu l’étais » Je ris en même temps que lui. Les jumeaux étaient une surprise totale étant donné que je n’avais pas eu l’intention de tomber enceinte, encore moins dans ces circonstances mais, à l’époque, je m’étais dit que c’était peut-être ma seule chance d’avoir des enfants. Et je ne regrettais pas mon choix, Eva et Mattéo me comblaient de bonheur et ils étaient tout simplement parfaits. Pas un instant, je n’avais regretté de les avoir gardé malgré tout ce qui m’attendait, c’était mes petites merveilles. « je savais pas que c’était un truc auquel tu avais pensé, auquel tu pensais. ça veut dire que tu te vois peut-être un jour recommencer tout ça ? » Je me mordillai la lèvre inférieure, réfléchissant franchement à la question. « J’y avais jamais vraiment réfléchi avant tout ça, » Juliet qui débarque encore une fois dans nos vies, avec cette nouvelle qui avait fait l’effet d’une bombe. Ça m’avait fait réalisé que oui, ça pourrait nous arriver. J’hausse les épaules, me mordillant une fois de plus la lèvre inférieure d’un air pensif, « J’ai aimé être enceinte, oui c’est fatiguant et stressant mais j’ai aimé ça et je serais prête à repasser par tout ça parce que c’est quand même que du bonheur mais … mais pas maintenant quoi ! » souris-je sans le quitter des yeux. « Tu … Tu te vois recommencer tout ça toi ? … mais en l’apprenant dès le départ pas à 8 mois de grossesse. » Je précise sans le quitter des yeux. Wow à quel moment la discussion était-elle devenue aussi sérieuse alors qu’on avait bu beaucoup trop de Téquila ?
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3 novembre 2024, Brisbane - Tasty Tazzy
« j’y avais jamais vraiment réfléchi avant tout ça. j’ai aimé être enceinte, oui c’est fatiguant et stressant mais j’ai aimé ça et je serais prête à repasser par tout ça parce que c’est quand même que du bonheur mais … mais pas maintenant quoi ! » qu’il ne se retrouve pas en position fœtale dans un coin du salon, on ne peut remercier que la téquila. penelope est tout de même en train d’évoquer l’éventualité d’une nouvelle grossesse, certes pas pour le présent mais l’éventualité est bel et bien là. elle est formulée. avec des mots. de vrais mots. il cligne des yeux à plusieurs reprises. il imprime l’information dans son esprit. elle serait prête à avoir un nouvel enfant. avec lui. pourquoi ça lui donne une drôle de sensation dans le ventre ? est-ce que c’est de l’enthousiasme ? de la peur panique ? de la tequila ? « tu … tu te vois recommencer tout ça toi ? … mais en l’apprenant dès le départ pas à huit mois de grossesse. » un éclat de rire un peu nerveux s’échappe de ses lèvres, il hausse les épaules. « moi ? euh --- je n’y ai jamais vraiment pensé. je veux dire --- j’pensais pas me faire appeler « papa » et maintenant, j’attends juste une chose, c’est qu’ils commencent à pouvoir m’appeler comme ça --- », comme quoi les jumeaux et leur arrivée avaient tout bousculé dans sa vie, ses valeurs, ses envies, et sa manière de se voir lui-même. jamais, il ne s’était imaginé pouvoir être en couple, père --- et il devenait peu à peu ce cliché des comédies romantiques, comme le lui disait charlie. le pire dans tout ça, il trouvait ça même chouette de l’être. « --- et ce n'est pas moi qui le porte cet enfant --- », il esquisse un sourire mais se rend compte qu’il n’a toujours pas répondu, qu’il s’égare, « ouais. je pense que je pourrais recommencer --- mais ça ne veut pas dire qu’il me manquerait quelque chose si jamais ça ne se produisait pas --- » il tend un bras pour venir poser sa main sur la cuisse de la jeune femme, le regard ancré dans le sien, « je suis comblé. comblé et heureux avec la vie qu’on a --- j’ai pas besoin de plus, pen --- je manque de rien, vraiment. » Il n’y avait aucun vide à combler. Il n’avait pas le besoin de se savoir père biologique. Il n’avait pas le besoin d’être père autrement. Il était persuadé et convaincu même d’avoir la vie rêvée, celle dont il avait jamais osé rêver.

440 mots

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Il était fort probable que demain je sois à deux doigts d’hyperventiler parce qu’on a eu une discussion sacrément importante là. Et je viens tout de même de lâcher que je suis prête à recommencer tout ça : une grossesse avec tous ces aléas, le stress, la fatigue, les nuits blanches et les vomitos … Non pas qu’on en soit encore sortis parce que ce n’est pas le cas hein. Est-ce que, en fin de compte, ça paraissait si fou de se dire que ça pourrait être une réalité ? Un autre bébé, un mélange de lui et de moi... C’était bien la Téquila qui m’empêchait de paniquer ou de rire nerveusement. « moi ? euh --- je n’y ai jamais vraiment pensé. je veux dire --- j’pensais pas me faire appeler « papa » et maintenant, j’attends juste une chose, c’est qu’ils commencent à pouvoir m’appeler comme ça --- » Un sourire attendri vient se décider sur mon visage et je sens mon ventre se serrer. Les premiers mots des jumeaux, ça aussi ça va être quelque chose, j’ai hâte et en même je suis effrayée parce que le temps sera déjà passé beaucoup trop vite. Nos petits bébés grandissent déjà tellement vite ! « --- et ce n'est pas moi qui le porte cet enfant --- » Je glousse, amusée par sa réponse, « C’est pas le plus dur de les porter. » je lui réponds avec un sourire malicieux. En fait, je me dis qu’il a aussi bien galéré avec mes envies de Donut’s à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. « ouais. je pense que je pourrais recommencer --- mais ça ne veut pas dire qu’il me manquerait quelque chose si jamais ça ne se produisait pas --- » J’acquiesçe une fois de plus à ses paroles et je sens, une fois encore, mon ventre se tordre. Ce n’est pas de l’angoisse, c’est de l’excitation peut-être, de l’impatience ? Mais je n’ai pas peur. On est sur la même longueur d’onde. Sa main se pose sur ma cuisse et je viens la recouvrir sans le quitter des yeux. « je suis comblé. comblé et heureux avec la vie qu’on a --- j’ai pas besoin de plus, pen --- je manque de rien, vraiment. » - « Je le suis aussi. » lui répondis-je sans l’ombre d’une hésitation. Comblée, heureuse et satisfaite de ce que l’on a, ça pas de doute là-dessus. Ce qui était, également, important c’était qu’une fois encore, nous étions sur la même longueur d’onde : j’étais pleinement satisfaite de notre vie, de ce qu’on avait et je le serais encore si notre famille ne s’agrandissait pas. Et j’espérais qu’il allait comprendre que ça m’allait, à moi aussi, tout ça. « Alors, je crois qu’on peut trinquer ? A cette vie qui nous comble parfaitement ? » Lui demandais-je. Je me penche pour remplir nos verre, puis lui tends le sien. « On a pas besoin de plus mais si ça devait arriver, tu partiras pas en courant. » rajoutais-je.
552 mots

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3 novembre 2024, Brisbane - Tasty Tazzy
« je le suis aussi. » ses paroles résonnent encore quelques secondes dans le salon. elle est comblée, tout autant que lui. c’est donc ça le bonheur. ils sont une fois encore sur la même longueur d’ondes ou est-ce la tequila qui vous aide à vous aligner aux idées, envies de votre interlocuteur ? « alors, je crois qu’on peut trinquer ? à cette vie qui nous comble parfaitement ? » ses lèvres s’étirent davantage pour former un sourire radieux et ravi. « c’est pas qu’on peut, c’est qu’il le faut », réplique-t-il en se redressant, se rapprochant du bord du canapé tout en l’observant leur servir un verre de téquila qu’il saisit aussitôt après qu’elle le lui ait tendu. « on a pas besoin de plus mais si ça devait arriver, tu partiras pas en courant. » « exactement – pas mal résumé », dit-il dans un éclat de rire en levant son verre vers le sien pour le boire cul sec.

quand tony ouvre de nouveau les yeux, il est allongé dans son lit … pas seul, puisqu’il lui suffit de tourner la tête vers la droite pour apercevoir une crinière blonde, celle de penelope. le soleil essaie de se frayer un passage à travers les rideaux de leur chambre à coucher --- il essaie de se redresser mais sa tête se met à le torturer. un soupir, une grimace et il s’empare de la bouteille d’eau posée sur sa table de chevet pour en boire une longue, longue, longue gorgée --- gueule de bois garantie. il reconnaît les symptômes sans le moindre doute. un soupir de soulagement et il s’allonge de nouveau, une main posée sur son front pour le masser. il a bu combien de verres au juste ? et qu’est-ce qu’il avait foutu la veille ? il ne se souvenait que de juliet, de cette connasse qui s’était foutue de sa gueule, puis pen était venue, ils avaient discuté, ri, bu --- trop bu sans doute et vu la tenue dans laquelle il se trouvait, ils avaient certainement conclu leur soirée à leur habitude. merde ! il se tourne alors vers elle, passe un bras autour de sa taille pour venir se blottir dans son dos, déposant quelques baisers silencieux dans son dos, les paupières closes. « j’ai une horrible gueule de bois, pen --- dis-moi que tu t’en sors un peu mieux que moi sur ce coup ? », qu’il marmonne contre sa peau alors que sa main se fraie un passage de son ventre à sa poitrine, et il redépose un baiser sur son épaule.

431 mots

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

C’est la sensation de baisers déposés dans mon dos et d’un bras puissant enserrant ma taille qui me tire du sommeil. J’ai l’impression d’être dans du coton et cette horrible impression que je viens à peine de me coucher. Et en même temps, je ne me souviens même pas quand je me suis couchée ni de quelle manière …Les évènements de la veille me reviennent doucement en tête : Juliet, la grossesse, Tony qui n’est, finalement, pas le père de ce bébé, sa déception mélangée à sa tristesse et la colère aussi, la Téquila … trop de Téquila. « j’ai une horrible gueule de bois, pen --- dis-moi que tu t’en sors un peu mieux que moi sur ce coup ? » Sa voix résonne dans ma tête comme une agression. La journée allait être longue et horrible. « MMmm » grognais-je sans ouvrir les yeux, ni initier le moindre mouvement, Je soupire longuement en le sentant embrasser mon épaule tandis que sa main libre passait de mon ventre à ma poitrine. Par réflexe, je viens un peu plus coller mon dos à son torse et lui marmonne un vague : « Mal aux cheveux … » J’ouvre à peine les yeux parce que je suis agressée par la lumière ambiante. Définitivement la journée va être longue

Je finis alors par me tourner vers le brun et viens me coller à son corps chaud, mon bras s’enroule en bas de son dos que je caresse du bout des doigts en effleurant ses fesses tandis que je dépose quelques baisers dans son cou. Je suis bien là, j’ai aucune envie de bouger. « J’ai la gueule de bois du siècle. » lui murmurais-je, « J’me souviens même plus comment on est arrivé dans la chambre. » Je glousse parce que la situation est ridicule, « La Téquila c’est nul. » Conclus-je parce que je ne me souviens même pas de comment on est arrivé dans cette chambre, même si je le devine – étant donné que nous sommes tous les deux nus. « Tu travailles pour le service de midi ? » l’interrogeais-je, « Je travaille pas avant cet après-midi. » Traduction : on reste encore un peu là, j’ai pas envie de bouger !
409 mots

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3 novembre 2024, Brisbane - Tasty Tazzy
ils se retrouvent comme deux cachalots échoués sur la plage. trop de téquila tue la téquila. la vie d’adulte --- il marmonne un juron mais ouvre ses bras quand elle se tourne vers lui et il l’attire davantage contre lui pour profiter de sa chaleur, de son parfum et de cette mince sensation de plénitude qui compense avec la gueule de bois. paupières closes, il se laisse porter. « j’ai la gueule de bois du siècle. j’me souviens même plus comment on est arrivé dans la chambre. » « tout ce que je sais, c’est qu’on a été suffisamment doués pour savoir nous déshabiller, ce qui en soi est rassurant », il se souvenait de quelques soirées au cours desquelles il avait été incapable de se défaire de son pantalon et s’endormait avec le jean à ses chevilles. a l’époque, ils étaient des simples amis – mais l’anecdote reste la même. ils avaient apparemment eu envie et besoin de se retrouver. « la tequila c’est nul. » « naaan », laisse-t-il s’échapper de ses lèvres sur un faux ton plaintif. en abuser, c’est nul. « tu travailles pour le service de midi ? je travaille pas avant cet après-midi » « t’es folle ?! je serais un poids mort si j’vais au restau dans cet état --- j’pense y aller pour ce soir uniquement --- ils se débrouilleront bien mieux sans moi. je vais les ralentir » un peu de mauvaise foi ? peut-être.

« est-ce qu’on doit aller chercher les jumeaux ? ou est-ce que ce sont mes parents qui les redéposent ici ? », qu’il demande, curieux. a vrai dire, il est en train de préparer le plan de sa journée, paupières closes, né enfoui dans le creux de son cou, main posée dans son dos. la scène est abracadabrante mais c’est son moyen à lui d’émerger doucement, de revenir lentement à la réalité.

315 mots

I’m an idiot
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

La Téquila c’est nul. C’est encore plus nul quand on en abuse … ça je ne peux pas le nier. Bouger me donne mal à la tête, parler me donne la nausée et je fais un effort sur humain pour venir me blottir dans les bras du Lewis mais c’est la position la plus confortable que j’ai trouvé surtout que, le visage caché dans son cou, je n’ai plus la lumière du jour dans les yeux. La Téquila ça a toujours l’air d’une bonne idée au départ et le lendemain je regrette toujours … a chaque fois ! Et à chaque fois, c’était avec Tony que je me réveillais. « tout ce que je sais, c’est qu’on a été suffisamment doués pour savoir nous déshabiller, ce qui en soi est rassurant » Je ricane. Étant donné la gueule de bois qu’on se payait, oui c’était du talent d’être arrivés à se déshabiller.

Je grimace une fois de plus lorsque je réalise que j’ignore l’heure qu’il est et qu’il va falloir que j’aille travailler cet après-midi. Wow, est-ce que je vais être capable d’aller au travail dans cet état ? Est-ce que cette douleur lancinante dans mes tempes va cesser avant que j’arrive au travail ? Pas sûre d’être capable d’être productive dans ce cas-là. Je devrais appeler le boulot et leur dire que je suis malade … ou que les enfants sont malades.

« t’es folle ?! je serais un poids mort si j’vais au restau dans cet état --- j’pense y aller pour ce soir uniquement --- ils se débrouilleront bien mieux sans moi. je vais les ralentir » Je souris, toujours les yeux fermés et viens passer mes mains dans ses bouclettes brunes, « T’es sûr d’être frais et dispo d’ici ce soir ? » Lui demandais-je un brin moqueuse. Ce que je regrettais immédiatement parce que mes paroles raisonnaient encore plus dans ma tête. La dernière fois que j’avais picolé comme ça, c’était avant ma grossesse … Bon sang ! J’allais mettre des jours pour m’en remettre !!

« est-ce qu’on doit aller chercher les jumeaux ? ou est-ce que ce sont mes parents qui les redéposent ici ? » J’ai un temps d’arrêt et me mets à réfléchir aussi vite que mon esprit embrumé le peu. « Ta mère les dépose à la crèche à 10h et je les récupère en sortant du boulot. » répondis-je sans bouger d’un pouce, « J’crois qu’elle a compris que j’étais inquiète pour toi hier soir et que c’était tendu entre nous ces dernières semaines. » Je ne souhaitais pas remettre sur le tapis le sujet Juliet mais la matriarche Lewis avait vu mon inquiétude hier soir, et même si elle ignorait tout de ce qui avait pu se passer entre son fils aîné et l’ancienne avocate du restaurant, elle avait été compréhensive et avait insisté pour s’occuper des enfants, même ce matin. Les parents de Tony sont tellement géniaux, je ne sais pas comment on s’en sortirait sans eux. « Donc il n’est question que de toi et moi encore pour quelques heures. » lui murmurais-je d’une voix chaude. « Tu veux bien qu’on reste encore comme ça, » comprendre dans tes bras, à respirer l’odeur de ta peau, sa chaleur et pour lui faire bien comprendre que je ne comptais pas bouger de là pour encore quelques minutes, j’enroulais mes jambes autour des siennes, « juste cinq minutes, pour bien se réveiller, d’accord ? »
642 mots

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3 novembre 2024, Brisbane - Tasty Tazzy
i« T’es sûr d’être frais et dispo d’ici ce soir ? » « Bien sûr que non --- », réplique-t-il dans un éclat de rire. Il ne sera pas frais mais il devra être dispo. C’est ça le hic.

« Ta mère les dépose à la crèche à 10h et je les récupère en sortant du boulot. » « Bénies soient les femmes de ma vie ! », lâche-t-il sur un ton théâtral, parlant bien évidemment de sa mère et de Pénélope. Sa mère leur sauve une fois de plus la mise et Pénélope va lui permettre d’aller bosser un peu plus tôt et éviter la fermeture. « J’crois qu’elle a compris que j’étais inquiète pour toi hier soir et que c’était tendu entre nous ces dernières semaines.» « oh ! », il souffle en perdant son sourire. C’est vrai que rien n’allait depuis quelques semaines et il se rend compte que la raison de sa gueule de bois, c’est le titre qu’il mérite de gagner – celui de roi des abrutis. Il soupire en resserrant un peu plus son étreinte, son emprise autour de Pénélope. Il a de la chance qu’elle soit là, qu’elle soit encore là.   « Donc il n’est question que de toi et moi encore pour quelques heures. » Il frissonne. « Tu veux bien qu’on reste encore comme ça, juste cinq minutes, pour bien se réveiller, d’accord ? » « cinq, dix, quinze, qu’importe – on peut rester ici encore un peu et profiter du lit », et du silence qui règne dans leur chambre, « ça fait une éternité », qu’ils ne se sont pas retrouvés comme ça. La paume de sa main remonte dans son dos pour venir se perdre sous sa lourde crinière blonde et finalement son regard retrouve le sien. Ils sont là, comme avant. Allongés l’un à côté de l’autre, les corps brûlants pressés l’un contre l’autre, le regard plongé dans celui de l’autre. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors que ses doigts massent sa nuque. « Je ne me souviens pas t’avoir suffisamment dit que je t’aimais hier --- j’ai oublié de le mentionner ou c’est la téquila qui noie mes souvenirs ? », le sourire se fait amusé alors qu’il l’entraîne dans sa chute pour la faire rouler sur le dos et se retrouver au-dessus d’elle. Calé entre ses cuisses, un bras en appui à côté de sa tête, il dépose un baiser sur ses lèvres, son menton, son cou. « Je t’aime » et doucement, il vient poser sa joue sur sa poitrine et vient passer un bras autour de sa taille. Le besoin de cette proximité. Le besoin de se laisser bercer par sa respiration, par les battements de son cœur. Ils se retrouvent. Dans le silence. Dans les bras de l’autre.

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I’m an idiot
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Sérieusement, j’ignore comment on ferait pour s’en sortir sans les parents Lewis. Ils nous sauvent la mise encore une fois et je ne compte plus toutes les fois où ils nous ont dépanné en allant chercher les jumeaux à la crèche ou simplement en les gardant un peu plus longtemps que prévu parce que je ne pouvais pas me libérer du boulot et que Tony était au restaurant. Et je sais aussi qu’ils le font avec plaisir, qu’ils sont totalement gaga des jumeaux et qu’ils adorent pouponner. Je dois avouer que ce matin, ça me soulage d’autant plus de pouvoir compter sur eux. J’ai une gueule de bois terrible, la nuit a été courte et je me rends compte à quel point, on a besoin et à quel point ça nous fait du bien de se retrouver tous les deux. Juste tous les deux, dans le calme. Surtout après ces dernières semaines et l’ouragan Juliet.

Son soupir dans mon cou me fait frissonner et je le laisse volontiers resserrer son étreinte autour de moi. « cinq, dix, quinze, qu’importe – on peut rester ici encore un peu et profiter du lit » J’acquiesce. Profiter de lui. Profiter de cette proximité. Profiter qu’on ne va pas être obligé de sauter du lit si on entend les enfants pleurer. Profiter de son odeur, de la douceur de sa peau et de ses caresses encore quelques minutes. C’était un peu comme si on s’était éloignés physiquement et mentalement depuis qu’il avait appris la grossesse de Juliet et je pense m’être moi-même mise en retrait parce que c’était beaucoup trop à encaisser d’un coup. « ça fait une éternité » - « Trop longtemps oui. » confirmais-je dans un souffle.

Je sens la paume brûlante de sa main remonter dans mon dos et me provoquer de nouveaux frissons. Qu’est-ce que ça m’avait manqué tout ça ! Cette proximité, cette complicité d’un simple regard et ce besoin d’un contact physique entre nous. Nos regards s’accrochent enfin tandis qu’il caresse doucement ma nuque. Il pourrait y avoir un tremblement de terre que je ne voudrais pas bouger d’ici parce que c’est dans ses bras que je me sens le mieux. C’est terriblement cliché mais c’est ce que je ressens. « Je ne me souviens pas t’avoir suffisamment dit que je t’aimais hier --- j’ai oublié de le mentionner ou c’est la téquila qui noie mes souvenirs ? » Je me mets à rire devant son sourire taquin et ris d’autant plus quand il nous bascule et qu’il se retrouve au-dessus de moi. J’enroule instinctivement mes jambes autour de sa taille pour le garder prisonnier contre moi. Il dépose un tendre baiser sur mes lèvres, puis mon menton, et enfin mon cou. « ça fait pas de mal de l’entendre encore une fois. » le taquinais-je,  « Je t’aime », doucement il vient poser sa joue sur ma poitrine, passer ses bras autour de ma taille. J’en profite pour déposer un baiser sur le haut de son crâne. « Je t’aime aussi. » Bien plus que ce que je pourrais dire parce que les mots ne sont pas assez forts pour le coup. Et c’est ainsi qu’on passe le reste de la matinée : dans les bras l’un de l’autre, le besoin de cette proximité, de sentir sa peau sur la mienne, le besoin d’avoir son odeur imprimée sur ma peau, le besoin de sentir ses caresses … Ce besoin impérieux qu’ils soit à moi comme je suis à lui.
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