(stormwell#2) i'm coming like a storm into your town.
Eli Caldwell
le reflet des âmes
ÂGE : vingt-huit ans, mais tu possèdes la maturité d'un ado. (21/02/1996) SURNOM : il serait surprenant que vous trouviez plus court que eli, mais vous pouvez toujours essayé? STATUT : célibataire, mais tu te surprend à vouloir enfin laisser entrer la lumière. MÉTIER : photographe professionnel, mais qui rate souvent des contrats pour cause de retard. LOGEMENT : 85 kurilpa street, west end en colocation avec sa meilleure amie. POSTS : 503 POINTS : 230
TW IN RP : abandon (père), maladie/soins de fin de vie (mère), dépression, blessure auto-infligée (n'est pas à proprement parlé de l'auto-mutilation) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mesure 1,85 • aime faire du sport (course, boxe & haltères) • fan des jeux vidéos (zombies. surtout) • ne sait pas cuisiner • s'occupe souvent de sa mère malade • fredonne toujours des chansons et porte un écouteur à son oreille en plus de son appareil photo à son cou ou dans son sac • ne sait pas nager • toujours en retard • constamment fatigué • dépressif, colérique, mais possède un cœur d'or. il sourit d'ailleurs beaucoup malgré tous ses malheurs. et malgré son immaturité flagrante, on peut toujours compter sur lui.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : eli est immature en #669999 (et il écrit à la 2e personne ;) ) RPs EN COURS : elorah#2 • so open your eyes and see the way our horizons meet, all of the lights will lead into the night with me. i know these scars will bleed but both of our hearts believe all of these stars will guide us home.
i'm coming like a storm into your town @Willow Storm & Eli Caldwell lieu: un café à deux pas du Walker group, spring hill
621 mots.
Il te fallait prendre une profonde inspiration. inspire. expire. inspire. expire. Les mots se succédaient dans ton esprit, comme une valse infinie, mais rien n’y faisait, tu n’y arrivais tout simplement pas. La vague d’angoisse qui t'assaille en ce moment précis n’avait absolument rien à voir avec ce que tu avais vécu lorsque tu avais enfin décidé d’adresser la parole à Willow. À ce moment, il n’y avait encore rien de concret. Il s’agissait simplement d’une possibilité. Ta première rencontre avec elle s’était passée comme on aurait pu s’y attendre. La blonde ne t’avait pas cru sur le coup, et tu ne lui en avais pas voulu. Mais au fur et à mesure que la conversation s’était poursuivie, l’information que tu avais une demi-sœur s’était gravée en toi. Pourtant, tu connaissais son existence depuis ton adolescence. Tu ne savais pas pourquoi à ce moment-là, tu avais enfin compris tout ce que cela pouvait représenter. La peur s’était alors emparée de toi. Mais ce n’était pas la peur d’avoir une personne qui possédait la moitié de ton ADN en face de toi et de la laisser entrer dans ta vie qui te causait tous ces soubresauts d’émotions. C’était plutôt une crainte nouvelle de voir quelqu’un s’éloigner encore de toi qui avait pris le dessus sur tout le reste. Tu ne la connaissais même pas et tu ne voulais pas qu’elle te file entre les doigts. Tu avais besoin d’elle, mais tu ne savais pas non plus comment. Le processus dans ton esprit s’était enclenché, mais les jours, puis les semaines avaient passé et elle ne t’avait toujours pas contacté. Cela ne voulait pas dire que tu avais oublié pour autant. Willow restait constamment dans un coin de ton esprit. Mais finalement, tu avais reçu un petit message et ton cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Elle t’avait finalement écrit. Vous avez donc rendez-vous aujourd’hui même à l’heure du midi pour prendre un café. Voilà pourquoi tu avais autant de mal à respirer, comme si on t’enfonçait quelque chose dans la poitrine t’empêchant d’aller chercher de l’air. Tu commençais à être familier avec cette sensation, mais ce n’en était pas moins effrayant. Tu t’appuyas contre le comptoir de la cuisine et tu essayas de reprendre ton calme. Il fallait que tu respires, il fallait que tu reprennes contenance. Même ta meilleure amie n’avait aucun droit de te voir ainsi. Il s’agissait d’une perte de contrôle bien pire que la colère parce que cette dernière était plus facile à extérioriser. La panique était une bête beaucoup plus effroyable et elle était bien plus sournoise. « allez Eli ! ressaisis-toi! » tu n’avais pas le choix parce que tu ne lui ferais pas l’affront d’arriver en retard. Les yeux désormais fermés tu fis de ton mieux pour te concentrer. Ton rythme cardiaque reprit bien trop lentement à ton goût un rythme plus régulier. Ta respiration saccadée se fit plus lente et la pression sur ta poitrine se fit moins imposante. Tu pris donc tes clés, tu pris ta voiture et plus aucune raison de reculer, tu allas au fameux lieu de rendez-vous. Pour elle, tu étais en avance. Tu avais peur qu’elle ne se pointe pas. Après tout, peut-être était-elle comme toi? Toujours en retard. Exténué comme à ton habitude, tu pris un café, espérant te réchauffer avec le breuvage. Les minutes s’écoulèrent et l’anticipation monta d’un cran. Pourtant, tu n’étais jamais intimidé par qui que ce soit, mais cette demi-sœur te faisait sentir tellement plus petit, comme un enfant. Et il s’agissait d’une sensation étrange, effrayante, mais tu ne voulais pas que cela cesse, alors tu restas là à l’attendre. Et cette attente te tuait.
ÂGE : trente ans (26.11.1994) SURNOM : will pour tout le monde, c'est simple et efficace. stormy, pour un fantôme de son passé qui prend de plus en plus de place. STATUT : célibataire, des sentiments du passé refont surface, tout en sachant parfaitement qu'elle ne peut pas se le permettre. MÉTIER : nouvellement l'assistante de l'assistante au walker group de jour, barmaid dans un bar à la réputation douteuse en banlieue de brisbane de soir depuis plusieurs années maintenant. LOGEMENT : une toute nouvelle colocation au #200 hughton avenue, à redcliffe, avec trois inconnues qui deviendront peut-être des amies. POSTS : 788 POINTS : 880
TW IN RP : abandon (père), négligences familiales et abus sur mineure, maladie. TW IRL : nc.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : mère négligente, père inconnu (ou presque), sa seule vraie famille est sa petite soeur jessie, onze ans (02.02.2013) › trop souvent victime d'abus à la main des hommes qui sont passés dans la vie de sa mère, éternelle insécure face à la grande majorité des hommes depuis › carapace qui se veut de roc, intérieur tout mou que bien peu peuvent clamer connaître › rêve d'une carrière en architecture, n'a pas les moyens de s'offrir la vie dont elle rêve depuis trop longtemps › économise chaque dollar dans le but de sortir sa soeur de la maison de leur mère.DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Willow en dit le moins possible en #da1d81. RPs EN COURS :
allow #6 & sms ☽ come up to meet you, tell you i'm sorry. you don't know how lovely you are. i had to find you, tell you i need you. tell you i set you apart. tell me your secrets and ask me your questions. oh, let's go back to the start. runnin' in circles, comin' up tails. heads on a science apart. nobody said it was easy. it's such a shame for us to part. nobody said it was easy. no one ever said it would be this hard. oh, take me back to the start.
stormwell #2 ☽ you've taken the punches of a heavyweight, one by one they never hesitate. you've had worse beatings and you're still breathing. they'll tear you apart until there's nothing left, they'll pin you down and say, "it's over kid". you feel no fear. all day, all year. no one can make you change who you are. no one can take one beat from your heart. when you're standing tall, you're unbreakable. no one can make you bend, you won't fold. no one can take your shine, you're all gold. when you're standing tall, you're unbreakable.
willeve #1 ☽ there i was again tonight, forcing laughter, faking smiles. same old tired, lonely place. walls of insincerity, shifting eyes and vacancy. vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts. counter all your quick remarks like passing notes in secrecy. and it was enchanting to meet you
wilmet#1 ☽ you could've bowed out gracefully but you didn't. you knew enough to know, to leave well enough alone but you wouldn't. i drive myself crazy, tryin' to stay out of my own way. the messes that i make but my secrets are so safe. the only one who gets me, yeah, you get me. it's amazing to me, how every day. every day, every day; you save my life. i come around all broken down and crowded out and you're comfort. sometimes the place i go is so deep and dark and desperate. but you pull me out.
i'm coming like a storm into your town crédit gif - NOVA
willow storm & @eli caldwell coffee shop, cbd, spring hill.
Après la visite d’Eli devant le Walker Group, tu n’avais eu d’autres choix que de parler à ta mère. C’était quelque chose que tu tentais normalement d’éviter autant que possible, vos contacts restreints aux besoins de ta sœur, mais tu ne pouvais pas rester toute seule avec les questions que l’existence d’Eli avait soulevées. Tu n’avais besoin que d’une confirmation, sur l’identité de ton paternel, de quoi vérifier qu’Eli Caldwell n’était pas simplement quelqu’un qui avait décidé de te raconter des conneries, pour une raison inconnue. Tu n’avais pas grand-chose à offrir, ni à un père, ni à un frère. Aucun argent, aucune gloire attachée à ton nom, pas même un peu de compassion ou d’amour à donner parce que c’était quelque chose qui manquait chez toi. Tu n’avais rien à offrir à Eli Caldwell, il n’avait aucun avantage à vouloir prétendre être ton demi-frère, et pourtant, tu n’arrivais pas à te faire à l’idée. Sans doute puisque tu n’avais jamais pris le temps de t’imaginer que ton père, ou plutôt ton géniteur, puisse avoir une vie en dehors de son abandon. Que jamais tu n’avais pu croire qu’il aurait refait le même coup à une autre femme, procréant sans jamais s’occuper des enfants qu’il avait aidé à créer. Toute cette histoire t’enrageait, mais jamais autant que l’insouciance et l’insolence de ta mère, qui t’avait regardé sans la moindre sympathie au visage pour te dire que non seulement elle était au courant pour l’existence de cette autre famille, mais qu’elle n’en avait rien à foutre, que chaque tentative de contact de ton géniteur avait été repoussé d’un refus de sa part. Elle clamait haut et fort qu’elle avait fait ça pour te protéger, elle qui n’avait jamais fait quoique ce soit pour toi ou pour ta sœur. Du peu qu’Eli t’en avait dit, tu n’avais pas manqué grand-chose avec l’absence de ton géniteur, mais tu aurais au moins voulu qu’on te donne le choix, te faire ta propre idée sur le personnage plutôt que de voir une égoïste choisir pour toi, clamant que c’était pour toi alors que tu savais parfaitement qu’elle ne voulait simplement pas avoir à gérer avec lui. Tu ne pensais pas cela possible, mais à ce moment, tu étais persuadé que toute trace d’affection que tu portais encore moindrement pour celle qui t’avait donné la vie était en train de se dissiper, de disparaître complètement, laissant place seulement à un profond dégoût.
Prendre la décision de contacter Eli n’avait pas été facile. Tu avais longuement tergiversé, regardant sa carte avec appréhension, son numéro dans ton téléphone bien avant que tu ne te décides à envoyer le premier message. Tu ne savais toujours pas si c’était une bonne idée quand tu lui avais envoyé le premier message, éternellement incertaine quand tu lui avais proposé de te rejoindre au café non loin du Walker Group pour une rencontre sur ton heure de lunch, et c’est avec le cœur sur le point d’éclater quand tu avais franchi les dizaines de mètres qui séparaient les deux lieux. Même à quelques minutes du moment de votre rencontre, tu n’étais pas certaine que de le voir était la meilleure des idées. Il était trop tard pour faire demi-tour, et tu refusais de poser un lapin à ton demi-frère, même si tu peinais encore à savoir ce que tu allais bien pouvoir lui dire. Tu avais tant de questions à lui poser, tant de choses que tu voulais savoir, mais d’un autre côté, tu craignais de réaliser que lui et toi, vous n’aviez rien en commun. De réaliser que tu avais raison de croire que tu n’avais rien à lui offrir, que tu ne serais qu’un poids de plus dans sa vie, comme tu étais persuadée de l’être dans la vie de tous les proches que tu avais, aussi peu nombreux étaient-ils. Tu avais été brisée si souvent par le passé, il ne restait pas beaucoup de morceaux de ton être, et tu les gardais bien précieusement, de peur de les voir s’abîmer un peu plus entre de mauvaises mains. Est-ce qu’Eli allait être de mauvaises mains? Tu ne pouvais pas le savoir. Pas sans prendre la peine d’apprendre à le connaître, ne serait-ce qu’un tout petit peu. La clochette au-dessus du café résonne, et c’est avec les mains moites, le palpitant qui débat et la peur au ventre que ton regard scanne les différents clients du petit lieu, ne mettant pas longtemps avant de retrouver la silhouette du Caldwell. Tu avances lentement, venant t’asseoir devant lui, tentant de lui offrir un sourire qui ressemblait sûrement plus à une grimace. Tu n’avais jamais été la plus douée pour faire preuve de bonnes manières sociales, chose qu’Eli avait sans aucun doute remarqué lors de votre première interaction. « Je suis désolée, j’ai un peu de retard, j’avais quelques trucs à finir avant de pouvoir prendre ma pause du dîner. » Tes doigts tapotent nerveusement le rebord de la table, ton regard fuyant. Tu ne savais pas si tu t’imaginais le tout, mais Eli te semblait aussi nerveux que toi, un comportement bien différent que ce que tu avais eu droit lors de votre première rencontre. « Ma mère m’a confirmé ce que tu m’as dit. » que tu ajoutes, préférant venir au cœur du sujet dès le départ. Tu n’avais qu’une heure, et tu n’avais pas envie de l’utiliser à vous dire des banalités dont tu te foutais complètement. « Apparemment que notre père a essayé de me voir quelques fois par le passé, mais elle l’a toujours envoyé chier. Elle savait pour toi, mais elle m’a jamais dit. » Et tous ses mensonges, toutes ces choses que tu n’avais jamais sus, ça te faisait mal, tellement mal. Ce n’est pas d’un café dont tu avais besoin, c’est de quelque chose de bien plus fort, mais tu allais te contenter d’un latté que tu commandes dès qu’une serveuse s’arrête à votre table, permettant un moment de réflexion pour qu’Eli encaisse ce que tu venais de lui dire.
i'm on a highway that leads to the end
these broken bones, this busted smile. my head it hurts i should be leaving now. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head. you say i'm wrong, you say i'm mad. if i stay here i'll never make it back. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head.
Dernière édition par Willow Storm le Sam 23 Nov - 7:42, édité 1 fois
Eli Caldwell
le reflet des âmes
ÂGE : vingt-huit ans, mais tu possèdes la maturité d'un ado. (21/02/1996) SURNOM : il serait surprenant que vous trouviez plus court que eli, mais vous pouvez toujours essayé? STATUT : célibataire, mais tu te surprend à vouloir enfin laisser entrer la lumière. MÉTIER : photographe professionnel, mais qui rate souvent des contrats pour cause de retard. LOGEMENT : 85 kurilpa street, west end en colocation avec sa meilleure amie. POSTS : 503 POINTS : 230
TW IN RP : abandon (père), maladie/soins de fin de vie (mère), dépression, blessure auto-infligée (n'est pas à proprement parlé de l'auto-mutilation) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mesure 1,85 • aime faire du sport (course, boxe & haltères) • fan des jeux vidéos (zombies. surtout) • ne sait pas cuisiner • s'occupe souvent de sa mère malade • fredonne toujours des chansons et porte un écouteur à son oreille en plus de son appareil photo à son cou ou dans son sac • ne sait pas nager • toujours en retard • constamment fatigué • dépressif, colérique, mais possède un cœur d'or. il sourit d'ailleurs beaucoup malgré tous ses malheurs. et malgré son immaturité flagrante, on peut toujours compter sur lui.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : eli est immature en #669999 (et il écrit à la 2e personne ;) ) RPs EN COURS : elorah#2 • so open your eyes and see the way our horizons meet, all of the lights will lead into the night with me. i know these scars will bleed but both of our hearts believe all of these stars will guide us home.
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1260 mots.
À chaque fois que la clochette résonnait au-dessus de la porte du café, ton regard se portait dans cette direction et ton cœur sautait littéralement un battement. Mais ce n’était pas elle, pas encore. À ce rythme, tu allais frôler la crise même du haut de tes vingt-huit ans. Ta nervosité se voyait dans toutes les parcelles de ton corps. Les soubresauts de ta crise d’angoisse étaient encore bien présents et il te fallait te concentrer pour ne pas céder de nouveau à la panique. Tu te concentrais tour à tour sur ton café que tu avais noyé dans le sucre, puis sur le journal que tu avais posé devant tes yeux, mais que tu ne lisais même pas. Tu prenais sans cesse ton téléphone entre tes mains pour lire et relire le message de Willow, te confirmant par le fait même que tu n’avais pas rêvé et que c’était bien aujourd’hui votre rencontre. Tu fermas les yeux quelques instants pour reprendre ta respiration. Tu laissais vagabonder ton esprit tout autour de toi, essayant de trouver un moment réconfortant à lequel te raccrocher. Le visage de Norah, ta lumière, se dessina dans tes pensées et un sourire naquit finalement sur tes lèvres. Tu ne l’avais pas encore revu depuis votre rencontre lors de l’une de vos insomnies respectives, mais l’envie de passer de nouveau du temps en sa présence rassurante était bien là. Le simple fait de repenser à son sourire et à sa bienveillance t’aida à ne pas sombrer une nouvelle fois dans le même état de panique. La simple idée de sa présence à tes côtés suffit même à ne pas sentir la colère montée lorsque tes pensées bifurquèrent vers ta mère et sa maladie incurable. Tu te souvins que le lendemain de ta première rencontre officielle avec Willow, tu étais allé la voir. Tu lui avais enfin mentionné que tu avais fait les premiers pas avec elle et un sourire avait illuminé son visage fatigué. On voyait bien que plus le temps avançait, plus ses forces l’abandonnaient, mais tu voulais lui faire plaisir et le simple fait de lui assurer que tu aurais encore une famille après son départ l’avait soulagé d’un poids immense. Tu espérais que cette rencontre aujourd’hui soit plus positive que la première. Tu avais bon espoir, mais il fallait pour cela que la jeune femme vienne au rendez-vous. Tu pouvais comprendre que si cela était difficile pour toi que ça l’était probablement tout autant pour elle. Lorsque tu ouvris les yeux suite à un énième bruit de clochette de la porte, tu étais plus calme, mais tout de même encore un peu fébrile. Ton regard se leva vers la porte et tu reconnus ses cheveux blonds. Il t’était toujours étrange de te dire que cette jeune femme était ta demi-soeur tellement physiquement vous ne vous ressembliez pas. Mais dans ton coeur, tu savais, tu savais que tu voulais de cette relation fraternelle avec elle et que tu ferais tout ton possible pour y arriver.
Tu lui fis un petit sourire rassurant lorsque la blonde vint s'asseoir en face de toi. Tu remarquas l’ombre d’un sourire sur ses propres lèvres - bien qu'on aurait pu aisément le confondre avec une grimace, et étonnamment, cela eut pour effet de te rassurer. Au moins, elle n’était plus dans le même état qu’à votre première rencontre, puisque le choc initial était passé. Tu te disais qu’elle aurait sans doute un nombre incalculable de questions et tu ferais de ton mieux pour y répondre au meilleur de ta connaissance. « Je suis désolée, j’ai un peu de retard, j’avais quelques trucs à finir avant de pouvoir prendre ma pause du dîner. » Elle ne te regardait pas et tu sentis son malaise, le même probablement que tu avais eu en entrant dans le café quelques instants plus tôt. « ce n’est pas grave, ne t’en fais pas. honnêtement, d’habitude, c’est toujours moi qui est en retard… En fait, ça fait partie de ma marque de commerce… » Comme à ton habitude, tu essayais de faire des blagues pour diminuer la tension de la conversation. Tu avais déjà fini ton café et tu étais partagé entre l’idée d’en prendre un autre pour te tenir éveillé ou pas, parce que sinon ton cœur allait débattre encore plus fort dans ta poitrine. Tu n’avais pas besoin de trembler en plus d’avoir les mains moites. Des plans pour échapper ta tasse sur la table et faire un dégât monstre dans l’établissement. « Ma mère m’a confirmé ce que tu m’as dit. » Tu levas les yeux vers elle et les battements de ton cœur reprirent un rythme un peu plus lent, mais pas encore tout à fait normal vu les circonstances. Tu ne connaissais rien de la mère de Willow et tu avais espéré qu’elle lui dise la vérité telle qu’elle était. Heureusement pour toi, elle l’avait fait. « Apparemment que notre père a essayé de me voir quelques fois par le passé, mais elle l’a toujours envoyé chier. Elle savait pour toi, mais elle m’a jamais dit. » Une expression d'étonnement naquit sur ton visage. Sa mère avait toujours su pour toi également et elle n'en avait pas parlé à Willow. Un silence suivit la fin de son discours et tu te laissas aller à tes réflexions. Tu t'étais toujours demandé si tu allais lui révéler que toi, tu avais su pour elle depuis ton adolescence, mais que tu n'avais pas essayé de la contacter, pas avant d'être au pied du mur. « est-ce que tu aurais essayé de le voir si tu avais su? » lui demandas-tu finalement. De ton côté, tu t'évertuais à le repousser sans arrêt parce qu'il ne méritait aucun pardon de ta part. Le fait qu'il ait essayé d'entrer dans la vie de Willow ne faisait pas en sorte que tu aies pitié de l'homme, bien au contraire. Il n'aurait fait que la décevoir elle aussi comme il l'avait fait avec toi. Il serait entrer, il l'aurait mis à l'envers et serait reparti en piétinant le peu d'émotions qu'il lui restait. Tu te surpris à déjà vouloir la protéger coûte que coûte, du moins de votre père. « je dois t'avouer que ma mère m'avait déjà parlé de toi dans le passé, mais les circonstances de la vie ont fait en sorte que le temps a passé et je n'ai pas pu te contacter avant aujourd'hui. je vais être honnête avec toi. Longtemps, j'ai pensé que je n'avais pas besoin de soeur dans ma vie. Ma mère suffisait amplement, mais désormais je trouve que la famille c'est vraiment important. J'ai vraiment envie de te connaitre. » tu la regardas boire son latté. Tu ne savais pas si tes paroles allaient la blesser. Mais qu'aurais-tu pu faire étant plus jeune pour l'aider? Rien. De toute façon, t'étais immature depuis toujours. Il y avait peut-être une raison pour laquelle votre rencontre ne se faisait que maintenant. Tu l'aurais probablement déçu plus qu'autre chose. « je suis dans un meilleur état d'esprit en ce moment pour accepter le fait d'avoir une soeur. crois-moi, tu aurais pas voulu me voir il y a quelques années. » Et même encore, la tempête faisait de plus en plus rage. Tu avais simplement un peu plus de facilité à la contrôler. « je me doute que tu n'as pas beaucoup de temps devant toi, mais as-tu des questions à me poser? quelque chose que tu voudrais me demander? » Tu te doutais bien qu'elle n'allait pas te laisser entrer dans sa vie si facilement.
ÂGE : trente ans (26.11.1994) SURNOM : will pour tout le monde, c'est simple et efficace. stormy, pour un fantôme de son passé qui prend de plus en plus de place. STATUT : célibataire, des sentiments du passé refont surface, tout en sachant parfaitement qu'elle ne peut pas se le permettre. MÉTIER : nouvellement l'assistante de l'assistante au walker group de jour, barmaid dans un bar à la réputation douteuse en banlieue de brisbane de soir depuis plusieurs années maintenant. LOGEMENT : une toute nouvelle colocation au #200 hughton avenue, à redcliffe, avec trois inconnues qui deviendront peut-être des amies. POSTS : 788 POINTS : 880
TW IN RP : abandon (père), négligences familiales et abus sur mineure, maladie. TW IRL : nc.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : mère négligente, père inconnu (ou presque), sa seule vraie famille est sa petite soeur jessie, onze ans (02.02.2013) › trop souvent victime d'abus à la main des hommes qui sont passés dans la vie de sa mère, éternelle insécure face à la grande majorité des hommes depuis › carapace qui se veut de roc, intérieur tout mou que bien peu peuvent clamer connaître › rêve d'une carrière en architecture, n'a pas les moyens de s'offrir la vie dont elle rêve depuis trop longtemps › économise chaque dollar dans le but de sortir sa soeur de la maison de leur mère.DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Willow en dit le moins possible en #da1d81. RPs EN COURS :
allow #6 & sms ☽ come up to meet you, tell you i'm sorry. you don't know how lovely you are. i had to find you, tell you i need you. tell you i set you apart. tell me your secrets and ask me your questions. oh, let's go back to the start. runnin' in circles, comin' up tails. heads on a science apart. nobody said it was easy. it's such a shame for us to part. nobody said it was easy. no one ever said it would be this hard. oh, take me back to the start.
stormwell #2 ☽ you've taken the punches of a heavyweight, one by one they never hesitate. you've had worse beatings and you're still breathing. they'll tear you apart until there's nothing left, they'll pin you down and say, "it's over kid". you feel no fear. all day, all year. no one can make you change who you are. no one can take one beat from your heart. when you're standing tall, you're unbreakable. no one can make you bend, you won't fold. no one can take your shine, you're all gold. when you're standing tall, you're unbreakable.
willeve #1 ☽ there i was again tonight, forcing laughter, faking smiles. same old tired, lonely place. walls of insincerity, shifting eyes and vacancy. vanished when i saw your face. all i can say is it was enchanting to meet you. your eyes whispered, "have we met?". across the room, your silhouette starts to make its way to me. the playful conversation starts. counter all your quick remarks like passing notes in secrecy. and it was enchanting to meet you
wilmet#1 ☽ you could've bowed out gracefully but you didn't. you knew enough to know, to leave well enough alone but you wouldn't. i drive myself crazy, tryin' to stay out of my own way. the messes that i make but my secrets are so safe. the only one who gets me, yeah, you get me. it's amazing to me, how every day. every day, every day; you save my life. i come around all broken down and crowded out and you're comfort. sometimes the place i go is so deep and dark and desperate. but you pull me out.
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Tu tentes encore de faire le tri dans tout ce que tu as appris depuis ta rencontre avec Eli, et puis après la discussion avec ta mère. C’était beaucoup d’informations à gérer en peu de temps, et tu n’étais pas certaine de comment tu devais réagir face à tout cela. Tu ne savais même plus vraiment comment tu te sentais par rapport à tout ça. Comme si cette nouvelle version de l’histoire de ta vie ne s’accordait pas assez bien avec ce que tu en connaissais et du coup, tu n’arrivais pas à composer tout ça, à comprendre qu’il s’agissait réellement de ta vie. Tu avais beau avoir du mal à le croire, à le comprendre, ça n’effaçait pas ce besoin incessant d’aller au bout de l’histoire, ou du moins, de donner une chance à celui qui serait ton frère, qui partage une partie de ton ADN. Le premier pas avait été fait lorsque tu lui avais envoyé ce premier message texte, maintenant, il te fallait faire face à la musique et te rendre au point de rendez-vous, prendre le temps d’entendre ce qu’il avait à te dire sans les jugements et les réticences qui avaient parsemé votre première rencontre. Ton hésitation n’était pas la raison même de ton retard, mais n’avait certainement pas aidé ce dernier, alors que tu avais laissé plusieurs secondes, peut-être même une minute ou deux s’écouler avant de trouver le courage de franchir la porte du café. Tu ne mets pas longtemps avant de reconnaître la silhouette de ton demi-frère, et quand tu prends place devant lui, tu ne peux t’empêcher de te demander si Eli est aussi nerveux que tu ne puisses l’être présentement. « Ce n’est pas grave, ne t’en fais pas. Honnêtement, d’habitude, c’est toujours moi qui est en retard… En fait, ça fait partie de ma marque de commerce… » Il essaye d’en rire, mais tu n’es pas certaine que l’humeur soit réellement à l’humour. « Je préfère normalement être à l’heure. Une assistante en retard, ça fait rarement bonne impression. » Comme tu avais eu l’occasion de t’en rendre compte lors de ta première entrevue avec ta nouvelle superviseure au Walker Group. Mais que vous soyez à l’heure ou retardataire n’avait pas grand-chose à voir avec tout ce qui réellement à discuter, même si ça semblait être une différence de plus à mettre entre vous. Là où ta sœur était ton portrait craché sur bien des plans, il semblerait qu’avec ton demi-frère, les ressemblances soient plus difficiles à trouver, si moindre ressemblance il y avait.
C’est sans plus attendre que tu lui partages les quelques bribes d’informations que ta mère t’a offerte, comme s’il s’agissait de détails insignifiants sur ta vie alors que ce n’était pas le cas. Bien au contraire. « Est-ce que tu aurais essayé de le voir, si tu avais su? » C’est une bonne question, une à laquelle tu n’es pas certaine de savoir comment répondre. Tu hausses doucement les épaules, hésitante, puis tu te décides d’être complètement transparente avec le jeune homme face à toi, parce que tu n’as rien à perdre. « Je sais pas. Sûrement, au moins une fois. Histoire d’avoir une opinion juste à moi sur lui. » Pas qu’elle n’était pas déjà teintée par des années d’absence, ton opinion, mais de l’avoir eu ne serait-ce qu’une fois devant toi, de l’entendre te dire ce qu’il voulait te dire à ces moments-là bien précis, ça aurait pu faire toute la différence. Mais maintenant, à l’aube de tes trente ans, tu craignais qu’il ne soit trop tard. « Je dois t’avouer que ma mère m’avait déjà parlé de toi dans le passé, mais les circonstances de la vie ont fait en sorte que le temps a passé et je n’ai pas pu te contacter avant aujourd’hui. Je vais être honnête avec toi. Longtemps, j’ai pensé que je n’avais pas besoin de sœur dans ma vie. Ma mère suffisait amplement, mais désormais je trouve que la famille c’est vraiment important. J’ai vraiment envie de te connaître. » Tu prends chaque mot comme il vienne, encaisse chaque vérité pour ce qu’elle est, même si tu dois admettre être un peu confuse de comprendre ce qui a pu le pousser à faire cette démarche maintenant. « Qu’est-ce qui a changé? » Parce qu’il l’a lui-même dit, pendant longtemps, il n’avait pas ressenti ce besoin d’avoir une sœur – un rôle que tu n’étais pas certaine de pouvoir jouer dans sa vie – alors il devait bien y avoir une raison. Un changement dans sa vie qui avait poussé à cette réflexion. Peut-être que ce n’était pas ta place de poser la question, mais si vous deviez jouer de l’honnêteté, alors cela se jouait à deux.
« Je suis dans un meilleur état d’esprit en ce moment pour accepter le fait d’avoir une sœur. Crois-moi, tu aurais pas voulu me voir il y a quelques années. » Cette confidence n’était rien pour te rassurer, mais tu ne pouvais pas le juger, pas quand tu n’étais pas certaine toi-même d’être dans une position de gérer avec un tel changement. « Pour être honnête, moi je sais pas, si je suis dans une bonne place, pour avoir un frère. » que tu lui avoues, en reprenant la même phrase que lui. Peut-être que tu l’es un peu plus que tu ne veux l’admettre, parce que tu es quand même ici aujourd’hui. « Je me doute que tu n’as pas beaucoup de temps devant toi, mais as-tu des questions à me poser? Quelque chose que tu voudrais me demander? » Tes doigts continuent de pianoter nerveusement autour de ta tasse de café, toutes les questions que tu avais pour Eli semblent s’envoler de ton esprit, un vide complet remplaçant toutes pensées cohérentes. « J’t’avoue que j’étais pas certaine de ce que je voulais, un café sur ma pause du repas, ça me semblait être une bonne idée... » Mais maintenant, la contrainte de temps semblait plus dérangeante qu’autre chose, alors que tu peinais à faire le sens de tout ce qui se passait dans ta tête. « J’suis pas douée pour ça. Apprendre à connaître quelqu’un. Ça me vient pas naturellement dans les meilleures circonstances, et ça… » Un rire nerveux s’échappe de tes lèvres. « Ça, on peut pas dire que ce soit les meilleures circonstances. »
i'm on a highway that leads to the end
these broken bones, this busted smile. my head it hurts i should be leaving now. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head. you say i'm wrong, you say i'm mad. if i stay here i'll never make it back. i hear your words, they call my name. i won't go back, you must be out of your head.
Eli Caldwell
le reflet des âmes
ÂGE : vingt-huit ans, mais tu possèdes la maturité d'un ado. (21/02/1996) SURNOM : il serait surprenant que vous trouviez plus court que eli, mais vous pouvez toujours essayé? STATUT : célibataire, mais tu te surprend à vouloir enfin laisser entrer la lumière. MÉTIER : photographe professionnel, mais qui rate souvent des contrats pour cause de retard. LOGEMENT : 85 kurilpa street, west end en colocation avec sa meilleure amie. POSTS : 503 POINTS : 230
TW IN RP : abandon (père), maladie/soins de fin de vie (mère), dépression, blessure auto-infligée (n'est pas à proprement parlé de l'auto-mutilation) GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : mesure 1,85 • aime faire du sport (course, boxe & haltères) • fan des jeux vidéos (zombies. surtout) • ne sait pas cuisiner • s'occupe souvent de sa mère malade • fredonne toujours des chansons et porte un écouteur à son oreille en plus de son appareil photo à son cou ou dans son sac • ne sait pas nager • toujours en retard • constamment fatigué • dépressif, colérique, mais possède un cœur d'or. il sourit d'ailleurs beaucoup malgré tous ses malheurs. et malgré son immaturité flagrante, on peut toujours compter sur lui.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : eli est immature en #669999 (et il écrit à la 2e personne ;) ) RPs EN COURS : elorah#2 • so open your eyes and see the way our horizons meet, all of the lights will lead into the night with me. i know these scars will bleed but both of our hearts believe all of these stars will guide us home.
i'm coming like a storm into your town @Willow Storm & Eli Caldwell lieu: un café à deux pas du Walker group, spring hill
1775 mots.
Tu ne savais pas à quoi t’attendre de cette conversation. À vrai dire, tu te l’étais tellement imaginé que les scénarios se bousculaient désormais dans ton esprit. Tu aurais voulu avoir un peu plus de temps qu’une heure, mais c’était déjà cela de gagné. Peut-être que Willow aurait des questions à te poser et peut-être que la conversation allait couler d’elle-même? Tu n’avais pas calculé le fait qu’elle ne répondrait pas à ton sens de l’humour qui n’était nul autre que le fruit de ton malaise lorsque tu étais en sa présence intimidante. . « Je préfère normalement être à l’heure. Une assistante en retard, ça fait rarement bonne impression. » Tu pinças tes lèvres ensemble, puis tu lui fis un petit sourire entendu. Elle avait raison bien évidemment. Tu n’avais donc pas ce point commun avec elle, mais tu ferais encore plus d’effort désormais pour arriver à l’heure à ces rendez-vous avec elle si l’occasion se présentait une nouvelle fois. Tu allais faire de ton mieux pour qu’elle ait envie de te connaître. Malgré la tempête qui se bousculait en toi, tu étais encore en mesure d’être charmant lorsque tu le voulais. Mais quand elle te regardait, tu avais encore et toujours cette impression d’être un petit garçon qui avait fauté. Était-ce cela avoir une soeur? Il était évident que ce n’était pas tout rose, mais tu espérais quand même voir une lueur au bout du tunnel. Tu espérais qu’elle te laisse un peu entrer dans sa vie peu importe le prix que tu avais à payer. Tu étais vraiment prêt à faire des efforts pour qu’elle t’accepte. Peut-être étais-tu un brin désespéré? Mais ce n’était pas ce que l’on faisait pour la famille? On se donnait corps et âmes à l’autre? Tu n’avais pas pu le vivre avec ton père, tu ne connaissais pas ta demi-soeur par sa faute et un peu la tienne, mais tu voulais sincèrement te rattraper. Tu étais convaincu que ça valait le coup et pas juste parce que ta mère était mourante et que c’était au départ pour lui faire plaisir. Tu faisais tout ça pour des raisons bien différentes désormais.
Il était désormais le moment de rentrer dans le vif du sujet; votre père. Évidemment, tu avais de nouvelles questions en tête au fur et à mesure que la conversation avançait. Tu n’aurais pas cru qu’elles viendraient en partie de toi, alors que tu étais convaincu qu’elles ne viendraient que de Willow. Il y avait d’abord l’étonnement d’apprendre la nouvelle qu’en fait ton père avait déjà essayé par le passé de rencontrer la blondinette. Il ne t’en avait rien dit, et même s’il avait essayé, tu ne l’aurais probablement pas écouté. Il ne faisait pas partie de ta famille et même si tu portais son nom de famille, il n’était rien pour toi. Ta mère n’avait jamais forcé une relation entre l’homme qui t’avait donné ses gênes et ta personne, mais cela s’était fait par la force des choses. Tu avais toujours nourri une rancœur à son propos et les rares fois où vous aviez passé du temps en compagnie l’un de l’autre, ça s’était soldé par un échec grandiose. Tu n’étais donc pas jaloux le moins du monde qu’il ait essayé d’en faire de même avec Willow. Heureusement sa mère à elle avait eu la décence de ne pas lui laisser le choix. Tu continuerais encore et encore de répéter le même refrain; Willow était mieux sans lui. Tu ne pus t’empêcher de lui poser tout de même la question à savoir si elle aurait essayé de le contacter si elle avait su. Elle te sembla hésitante à répondre à ta question, mais tu en comprenais les raisons. On ne pouvait pas revenir en arrière, malgré tous les efforts menés pour y parvenir. Il était également impossible de savoir comment on aurait réellement réagi face à une situation hypothétique. Tu l’avais bien compris au fil du temps. « Je sais pas. Sûrement, au moins une fois. Histoire d’avoir une opinion juste à moi sur lui. » Tu mis alors tes mains sous la table, en ayant pour intention de faire comme à ton habitude dans les situations qui t’emplissaient de colère, mais tu te ravisa à la dernière seconde et poussa plutôt un soupir. « oui, je comprends. c’est mieux de se créer sa propre déception…. » Tu étais amère et tu ne pouvais pas t’empêcher de le montrer. Tu lui fis néanmoins un petit sourire qui se voulait rassurant. Tu en avais fait le méchant de ta propre histoire, mais Willow n’avait même pas eu la chance de voir par elle-même ce que ça faisait de se faire briser le coeur encore et encore. Ce sentiment fort de vouloir la protéger à tout prix ne te lâchait pas. Mais elle avait le droit de faire son choix. « je ne sais pas si son numéro est toujours en service, mais lorsque tu te sentiras prête, je te le donnerai. » Tu ne savais pas si c’était pour prouver un point ou tout simplement pour lui donner des réponses que toi-même tu ne pouvais pas lui fournir, mais tu ne pouvais pas la priver de faire ce choix elle-même. Ce fut donc pour cette dernière raison que tu capitulas dans l’idée de la protéger du danger inévitable d’un cœur brisé. Il l’était déjà probablement. Grandir sans un père n’était vraiment pas facile. Tu ne souhaitais pas cela à qui que ce soit.
Tu lui fis donc une révélation que tu n’avais pas prévu de faire si tôt, mais tu n’avais pas envie de omettre ce détail si important. Tu n’avais pas envie de commencer une relation avec elle en lui cachant certains points qui te semblent cruciaux, comme le fait que tu étais au courant de son existence depuis que tu étais adolescent. « Qu’est-ce qui a changé? » Tu avais envie de dire la vérité toute crue, que tu allais perdre ton seul et unique pilier, mais tu ne voulais pas qu’elle pense qu’elle était une remplaçante ni un lot de consolation. Ce n’était pas du tout le cas. « ma mère est malade depuis des années et la fin est proche. » Il s’agissait de mots que tu n’avais jamais prononcés à voix haute. Oui, tu avais déjà dit à des gens que ta mère était atteinte d’un cancer, mais jamais oh grand jamais tu avais fait allusion à une certaine finalité. Ellie était au courant qu’il ne lui restait pas beaucoup de temps, mais même devant elle tu n’avais pas accepté son sort. Tu te voilais peut-être la face? Mais c’était plus simple de se mettre la tête dans le sable parfois que d’affronter la mort en face. « je ne cherche pas à développer une relation fraternelle avec toi pour faciliter son départ, loin de là. ça m’a juste fait réaliser que c’est important la famille. c'est juste con que ça me soit arrivé lorsque je suis désormais au pied du mur... je ne t’ai jamais donné une chance avant, sûrement aussi parce que je suis toujours tellement en colère contre mon… notre père que je n’ai pas voulu savoir qui tu étais avant. Si je te rencontrais, je ne sais pas, c’était comme si je l’acceptais enfin lui… je ne sais pas trop comment l’expliquer. » et tu n’avais jamais voulu lui faire ce plaisir. « je suis désolé de ne pas fournir une réponse plus claire. » Même pour toi, ça ne l’était pas tellement et tu espérais naïvement qu’elle se satisferait de cela pour l’instant. « Pour être honnête, moi je sais pas, si je suis dans une bonne place, pour avoir un frère. » Tu encaissas sa déclaration comme une claque en plein visage, mais tu ne bronchas pas pour autant. « je comprends. » Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te saute dans les bras et qu’elle crie de joie en ta présence. Visiblement, ce n’était pas son genre et tu te disais que ce genre de nouvelle n’était pas facile à accepter. « on est pas obligé de se faire des soirées film et popcorn ou bien se raconter des histoires dans une cabane dans un arbre ou peu importe ce que les frères et soeurs font dans leur enfance… On ne pourra jamais rattraper ce temps perdu. Non, moi ce que j’aimerais c’est qu’on se laisse une chance et qu’on apprenne simplement à se connaitre. On est pas obligé de s’aimer ou même de s’accepter, mais au moins, on pourrait se donner une chance? Si ça ne fonctionne pas, on ne pourra pas dire qu’on a pas essayé…. » Tu lui laissas ensuite le loisir de te poser des questions si ça lui chantait. « J’t’avoue que j’étais pas certaine de ce que je voulais, un café sur ma pause du repas, ça me semblait être une bonne idée... » Tu lui fis un petit sourire amusé, mais il s'effaça aussitôt. Loin de toi l'idée qu'elle pense que tu te moquais d'elle. Ce n'était pas le cas. « J’suis pas douée pour ça. Apprendre à connaître quelqu’un. Ça me vient pas naturellement dans les meilleures circonstances, et ça… on peut pas dire que ce soit les meilleures circonstances. » Elle avait totalement raison. Ce n’était pas les meilleures circonstances, mais tu feras avec pour le moment. Et vous pourriez vous revoir de manière moins formelle… peut-être. « si tu veux, je commence… Comme tu le sais, mon prénom, c’est Eli, mais ce n’est pas le diminutif d’un autre prénom… Ma mère a toujours aimé les prénoms courts. Sinon, j’ai commencé à faire de la photo dans mon adolescence. Je traîne mon appareil partout où je vais et je prends littéralement des photos de tout et surtout des gens qui ont bien malgré eux une histoire à raconter. J’aimerais vivre des expositions des photos dans les galeries, mais il y a beaucoup de compétition, alors je dois prendre souvent des photos de mariage et tout le tralala pour gagner ma vie. Sinon, un jour, j’aimerais un chien et une famille. J’aime la boxe, je suis pas fier de ça, mais je fume de temps à autre. Je ne sais pas nager, alors s’il te plait, ne me pousse pas dans l’eau… Et sinon, j’adore les jeux vidéos…. je crois que ça fait un peu le tour… » C’était un brin superficiel, mais c’était un peu les grandes lignes de ta vie. Pour ton caractère, si tu poussais un peu et que tu réussissais à la voir plus qu’une heure à la fois, elle finirait par saisir un peu qui tu étais au-delà de tes passions ou de tes goûts. « et toi? Qui es-tu Willow? » Oui, qui était-elle? parce que tu savais qu'elle avait deux travails, au delà de ça?