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Mia Bosko & @Olive Sterling La plage

Tu t’étais complètement perdue, encore. Bon, ok, si on te faisait la remarque, tu nierais avec une mauvaise foi au travers de laquelle tout le monde verrait mais peu importe, t’étais complètement perdue. Quand une partie du groupe de survivants que tu avais rejoint avait décidé de se diriger vers la plage, t’avais rapidement décidé de faire comme eux. Mais évidemment, comme t’avais aussi décidée de passer par autre chemin. Parce que, même si tu connaissais aussi peu l’île qu’eux, t’étais persuadée que tu pourrais trouver un chemin plus rapide. Surprise surprise, c’était évidemment pas ce qu’il s’est passé. Tu t’étais retrouvée paumée au milieu des arbres, le tout sans réel point de repère. Tous les arbres se ressemblaient trop, bon sang. Probablement que t’étais passée au même endroit plusieurs fois d’ailleurs, vu ton sens de l’orientation qui était des plus déplorables. Mais, ça encore une fois, t’allais pas le dire. Nan, c’était un accident, disons. Ca n’en était pas un, une partie de toi en avait bien conscience, mais.. Chut.

Bref, tout ça pour dire que t’avais passé un temps fou dans cette foutue forêt. T’avais vu de tout, littéralement de tout. Au moins, t’avais l’excuse de dire que t’avais cherché du matériel à ramener. Mais considérant que t’étais revenue avec les mains vides, t’étais pas crédible. M’enfin, ces gens et toi, vous vous connaissiez pas jusque-là, donc bon, peut-être qu’ils étaient capables de te prendre au sérieux. A voir, ma foi. En tout cas, te voilà enfin arrivée vers la plage. A ce stade-là, t’étais la première à avoir arrêté d’y croire. Enfin, tu savais que tu finirais par retrouver ta route, ou alors que tu finirais par retrouver quelqu’un, mais disons que t’avais arrêté d’espérer que ça puisse arriver vite. La première chose qui t’étais passée par la tête quand t’es arrivée sur place c’était que bordel, c’était beau. Peu importe à quelle point la situation était détraquée, tu pouvais pas le nier : c’était beau. T’étais restée là à regarder autour de moi, profitant à la fois du fait que tu n’étais plus entourée par des arbres, mais aussi du fait que bordel, t’avais une belle vue sous les yeux quoi. Donc ouais, pendant quelques minutes, t’avais pas fait grand-chose. C’est quelques minutes plus tard que t’avais enfin songé à retrouver le groupe de survivants que tu avais décidé de quitter et, parce que les choses auraient été trop simples sinon : ils étaient pas là. La plage était peut-être grande, peut-être qu’ils étaient ailleurs sur la plage ? Ou alors, peut-être qu’ils avaient rebroussé chemin pour une raison x ou y ? Difficile. Mais même face à ça, t’avais pas ressenti la moindre once de panique. Ouais, t’avais toujours été du genre bizarre, Mia, cette fois ne faisait définitivement pas exception. Mais bon, il allait falloir songer à retrouver les autres ou alors, ou même ne serait-ce qu’une personne. Alors t’avais commencé à avancer, le tout sans but précis, espérant trouver quelque chose ou, de préférence, quelqu’un. Au bout d’un moment, tu savais plus vraiment depuis combien de temps tu marchais, le tout en suivant toujours la lisière de la forêt, mais tu avais enfin trouvé quelqu’un. Ni une ni deux, tu avais accéléré le pas pour la retrouver. « Enfin je trouve quelqu’un ! » Alors que bon, tu savais très bien que si t’avais finie seule, c’était entièrement de ta faute, mais t’avais clairement pas envie d’assumer ça de suite. « Tu fais partie d’un groupe de survivants ? » Tu croyais pas l’avoir déjà croisée, mais considérant comment que le crash était ce qui avait causé la rencontre de la plupart des membres de l’avion.. Bref. « Tu savais qu’y avait des dinosaures dans le coin ? Je crois que j’en ai entendus, ou croisés, j’sais pas. » En tout cas, c’était définitivement le genre de bruit que tu avais été capable de lier avec l’image que tu t’étais toujours faite des dinosaures. Bon, ok, t’avais pas énormément de connaissances mais.. Bref. « Je m’appelle Mia, et toi ? » Ouais, peut-être qu’avec ton grand sourire, tu gâchais un peu le paysage de l’endroit. Probablement que la plupart des gens étaient paniqués, inquiets, ou des trucs du genre, mais.. Oops, je suppose ?

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Olive prend son rôle très à cœur. Cette nouvelle opportunité lui procure une joie immense et elle ne rate aucune occasion pour s'améliorer. Toute sa vie, elle a rêvé de pouvoir un jour participer à une telle aventure, bien évidement, pas celle de se retrouver tout d'un coup sur une plage désertique. Cela, ce n'était pas vraiment son problème puisqu'elle ne faisait partie de l'expérience que d'un autre œil. Finalement, toute cette agencement n'était qu'une mascarade pour satisfaire son simple et bon plaisir. Enfin pas que le sien d'ailleurs, puisque ce n'était pas son idée, mais celle du docteur. Pour le reste, Olive Sterling ne faisait que suivre les ordres tout en prenant un malin plaisir à voir des humains survivre dans ce qu'ils peuvent appeler "enfer sur terre". Au début, ça n'avait été qu'une idée parmi tant d'autres, une éventualité de ce qui pourrait arriver si quelqu'un d'assez fou mettait son plan a exécution. Et puis, du jour au lendemain, la réalité avait pris une tournure bien différente. Les premiers œufs de dinosaure avaient vu le jour, et ainsi de suite l'expérience avait été mené jusqu'au bout, créant ainsi de toute pièce ce qui avait existé autre fois sans le moindre mal. Enfin, plus ou moins. Olive s'était tirée plus d'une fois les cheveux pour comprendre comment certaines espèces arrivaient à survivre et d'autres noms. Pourquoi certaines étaient dociles et d'autres non. C'était un casse tête sans nom, mais ça la rendait complétement euphorique.

Elle menait à bien son petit projet dans un secret total. Quelques personnes triaient sur le volet faisaient partie de cette expérience, pour le reste du monde rien n'existait pourtant. Pourtant, de temps en temps, un groupe d'humain venait s'échouer sur la plage comme par magie, oubliant le comment et le pourquoi de leur venue à terre. Une bonne aubaine pour le groupe de scientifique qui avait besoin de rendre les choses plus concrètes, plus réels avec le rapport animal-humain. Pouvoir ainsi observer les comportements de chacun dans un élément non naturel pour l'un. En outre, survivre sans se faire bouffer par un t-rex enragé voilà la mission qui attendait les nouveaux venus de l'île. Bien sûr, Olive ne prenait aucun plaisir à comprendre qu'elle mettait des gens en danger, que finalement, la nature était bien plus forte et que personne ne survivrait à ce bordel, elle n'était pas non-plus sans cœur la brune, elle était simplement du bon côté de la barrière. C'était là toute la différence entre les autres et elle. Olive, elle était la maitresse des démons, pendant que les autres peinaient à s'en sortir dans ce milieu hostile. Échec et mat'.

Ce jour là, elle avait décidé d'explorer un peu les alentours pour remettre quelques capteurs en route. Il n'y avait évidement rien à craindre à l'horizon ce qui lui permis de flâner un peu. Le plus gros danger avait été ramené à la base pour des analyses plus précises, elle avait donc tout le luxe de se promener sans courir le moindre danger. Ce qui facilitait plutôt bien le travail finalement. La brune était même ravie de pouvoir prendre un peu l'air pour changer, passant d'un capteur à l'autre pour vérifier que tout était en fonction. Parfait. Ce fut pourtant le bruit d'une branche écrasée qui lui fit relever la tête en hâte. Les yeux de la brune se plissèrent en observant la nouvelle venue, elle pesta avant de prendre un large sourire. Faire comme si elle était heureuse qu'on la retrouve était la meilleure chose à faire à cet instant, personne ne devait soupçonner ce qu'elle mettait en place. Et il était clair que la jolie blonde n'était pas de la partie. « Enfin je trouve quelqu’un ! » Olive la laissa venir jusqu'à elle avant de prendre à son tour la parole. Elle devait faire attention à son attitude, mais encore plus à ses paroles pour ne pas se trahir. Elle devait avoir l'air aussi perdue et déconcertée que la blonde. « Tu fais partie d’un groupe de survivants ? » Elle hocha lentement la tête. « Oui, et je me suis malencontreusement enfoncée trop loin dans la foret. » Ce qui bien évidement était totalement faux, Olive savait parfaitement où elle était et qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir autour. Elle laissa une grimace s'installer sur son visage pourtant sans émotions en règle générale. « Tu savais qu’y avait des dinosaures dans le coin ? Je crois que j’en ai entendus, ou croisés, j’sais pas. » Un semblant d'horreur traverses ses pupilles. « Des dinosaures ? Mais bordel comment c'est possible ? » Faire semblant, encore et encore. « T'es sûre de toi? » Elle préférait faire passer la jeune femme pour une dingue que d’acquiescer à la vérité. C'était bien plus amusant de jouer ce rôle.

« Je m’appelle Mia, et toi ? » Olive comprenait qu'elle ne pourrait se débarrasser si facilement de la nouvelle venue maintenant qu'elle semblait avoir trouver quelqu'un pour la rassurée, il fallait donc qu'elle continue cette mascarade jusqu'à pouvoir s'échapper discrètement. « Olive enchantée. » Pas de raison de mentir sur son identité, c'était l'avantage par contre. « Tu es avec d'autres personnes? » Il était sûrement préférable d'assurer ses arrières avant de se voir embarquer par tout un groupe trop heureux de voir d'autres humains. Olive préférait largement éviter de se retrouver dans une mauvaise situation. Ici, elle pouvait au moins tout maîtriser, mais sûrement pas sur le long terme.

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Mia Bosko & @Olive Sterling La plage

Dieu merci, je suis enfin tombée sur quelqu’un. J’ai rien contre les lieux hein, c’est même carrément beau, mais disons que face à certains bruits.. Ouais, j’suis pas très rassurée hein. Alors ouais, personne ne sait rien de l’endroit où on est et on est tous bloqués comme des imbéciles, mais après tout, on dit bien que l’union fait la force, non ? Donc autant faire comme on peut. Puis elle a l’air gentille, cette fille. Elle a l’air paumée, elle aussi, mais elle a l’air gentille. Quand elle parle de la forêt, un sourire s’étire sur mes lèvres. « Moi aussi ! » Et ça devrait pas être une fierté hein, mais malgré tout, ça sonne un peu comme tel, vu le ton de ma voix. « J’avoue, je m’attendais pas à ce que la forêt soit aussi grande, c’est incroyable comme endroit ! Ca me donne presque envie de constamment explorer. » Mais bon, considérant la situation dans laquelle on est, probablement que c’est mieux de suivre les plans actuels et de faire en sorte de survivre comme on peut. Mais si dans le lot, y a quelques séances d’exploration, on va dire que j’hésiterais pas à me proposer pour filer un coup de main. Enfin, ça c’est si le retard que j’ai pris ne me porte pas préjudice, hein. M’enfin, tout se négocie, de toute manière, on fait tous comme on peut après tout.

Je ne réfléchis même pas avant de mentionner les dinosaures. On va pas se mentir que ce n’est que quand je vois sa réaction que je réalise que ouais, si c’est vraiment des animaux de ce genre, c’est pas une très bonne nouvelle. M’enfin, j’ai tendance à trouver ça plus excitant que terrifiant hein, mais faut dire que je suis rarement le meilleur juge à ce niveau-là. « Mais j’ai peut-être tort hein ! » Soyons honnêtes, j’essaye de la rassurer mais, encore une fois, j’y connais pas grand-chose. Je veux devenir médecin moi, pas.. Peu importe ce qu’il faudrait que je devienne pour m’y connaître dans ce domaine-là. « C’est pas comme si j’y connaissais grand-chose hein, mais c’est clairement pas des bruits que je connais en tout cas. Mais ça ressemble un peu à ce qu’on entend dans les films où y a des dinosaures ! » Et oui, ok, les films et la réalité, c’est pas toujours pareil, j’en ai conscience, mais.. Ouais, bon, peu importe. Et franchement, s’il y a vraiment des dinosaures sur cette île, j’espère au moins pouvoir en apercevoir un. « Tu penses qu’ils sont dangereux ? » Y a bien une raison pour que les gens en ont peur, j’imagine ? Enfin, je sais pas vraiment, y a des gens qui ont peur des araignées et la plupart sont inoffensives. Peut-être que c’est le cas des dinosaures aussi ? Certains sont dangereux, d’autres ne le sont pas ? Ca serait d’autant plus rassurant, même si je ne suis pas vraiment inquiète.

Quand elle se présente, je lui adresse à nouveau un sourire. « Enchantée ! » Bon, y a surement mieux comme circonstances pour se rencontrer hein mais.. Ouais, bon, bref. Quand elle me questionne, j’acquiesce avant de légèrement grimacer. « A la base, oui, mais quand on a parlé de rejoindre la plage, j’ai voulu passer par ailleurs et je crois que je me suis un peu perdue. » Y a des chances que j’ai complètement tourné en rond même, mais faisons comme si de rien n’était. « Du coup je sais pas du tout où ils sont. T’étais avec d’autres personnes toi ? » Si jamais c’est le cas, si on s’y met à deux, on finira bien par retrouver soit les personnes avec qui elle était, soit celles avec qui j’étais. Ca serait pas plus mal ! « T’as pas été blessée ni rien d’ailleurs ? Sinon je peux essayer de t’aider. » Elle a l’air d’aller bien hein, mais sait-on jamais, je préfère demander.

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Cela lui fait drôle à Olive de se rendre compte qu'elle n'a pas été assez vigilante pour ne pas avoir vu l'arrivée de la blonde. Sur ce coup là, elle s'en veut de ne pas avoir été plus méfiante que cela sur ce qui l'entourait, ce n'est pourtant pas son genre d'être à ce point négligente. Bien évidement, il est trop tard pour s'en vouloir, encore plus pour se planquer derrière un arbre alors qu'elle est clairement repérée. La meilleure des solutions restants à jouer la comédie comme elle sait si bien le faire, même si ça l'ennuie éperdument. « Moi aussi ! » Bien sûr puisque cet endroit était un vrai labyrinthe et qu'il était nécessaire que les proies se perdent avant d'être délicieusement dévorée par l'une des créations du Docteur E. Vile, mais cela il n'y avait que la jeune Sterling qui était au courant, si bien qu'elle tenta de garder cet air désespérée sur son visage. « J’avoue, je m’attendais pas à ce que la forêt soit aussi grande, c’est incroyable comme endroit ! Ça me donne presque envie de constamment explorer. » Olive avait envie de rire mais se retient pour ne pas faire défaut à son apparence de fille naïve et perdue. « Je comprends, ça en donnerait presque le vertige tellement c'est immense. » Mais aussi, et surtout très dangereux, alors il valait mieux éviter de si promener en chantonnant à moins de vouloir finir en repas pour les monstres.

« Mais j’ai peut-être tort hein ! » Les yeux d'Olive restent grand ouvert, feignant d'avoir la peur de sa vie à cette idée qu'une bête aussi affreuse puisse être dans le coin. « C'était peut-être qu'un chevreuil non? » Après tout ça semblerait logique dans ce type d'endroit, plus qu'un dinosaure en tout cas. « C’est pas comme si j’y connaissais grand-chose hein, mais c’est clairement pas des bruits que je connais en tout cas. Mais ça ressemble un peu à ce qu’on entend dans les films où y a des dinosaures ! » Olive fit la grimace. « Ça semble terrifiant ! » Bien sûr que la réalité est pire que cela, mais Olive ne peut pas acquiescer que les dinosaures sont bien présents autour d'elle, autant laisser la blonde se perdre dans ses inventions. « C'est juste des bruits ou tu as vu quelque chose? » En gros Olive lui demandait presque si elle n'était pas simplement dingue pour inviter une telle histoire auprès d'une inconnue. Pas très sympa de sa part, c'est vrai. « Tu penses qu’ils sont dangereux ? » - « J'ai du mal à croire que ce soit vrai surtout. » Elle haussa lentement les épaules, préférant jouer le sureté d'un échange banal.

« Enchantée ! » Olive l'était un peu moins pourtant elle acquiesça avant de sourire à l'inconnue. Au fond, elle avait surtout hâte de s'en débarrasser pour retourner à ses occupations mais malheureusement ce ne serait pas aussi facile que ça. « A la base, oui, mais quand on a parlé de rejoindre la plage, j’ai voulu passer par ailleurs et je crois que je me suis un peu perdue. » Quelle idiote. « Et ça fait combien de temps que tu marches seule ? » Olive voulait s'assurer qu'ainsi personne d'autre ne serait dans les parages avant un moment, enfin dans l'optique où quelqu'un pouvait vouloir retrouver la fille. « Du coup je sais pas du tout où ils sont. T’étais avec d’autres personnes toi ? » - « Oui, nous étions trois, mais j'ai perdu les deux autres en m'éloignant sans le vouloir. » Elle essayait de ne pas en faire trop pour que ça puisse paraitre assez réelle tout de même. « Du coup, j'suis contente de tomber sur toi. » Faux, complétement faux. « T’as pas été blessée ni rien d’ailleurs ? Sinon je peux essayer de t’aider. » Olive lui sourit tendrement. « Non, rien à déplorer en tout cas. » Il n'y avait pas de raison du contraire de toute manière. « Bon, j'imagine qu'il va falloir retrouver les autres avant que la nuit tombe. » Olive leva les yeux vers le ciel pour observer la descente du soleil. « Sauf si tu veux te faire manger? » Une simple blague qui pourtant l'amusa plus que nécessaire.

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Si de base, ça fait plaisir de tomber sur quelqu’un, autant dire que ça fait d’autant plus plaisir de tomber sur une nouvelle personne. Alors évidemment, il y a mieux qu’un crash d’avion pour faire de nouvelles rencontres -il y a même vraiment mieux- mais bon, autant rendre ce genre de situation positive, non ? Bon, les chances que je les revois -dans l’optique où on s’en sortira- une fois rentrée chez moi sont faibles, mais pas inexistantes, donc ça me suffit. Puis bon, c’est toujours mieux de rester accompagnée face à ce genre de situations, la solitude ça craint pas mal. Puis bon, Olive, elle a l’air plutôt gentille, donc j’ai pas vraiment à me plaindre. Certains, face à la difficulté de la situation actuelle, seraient plutôt du genre à se plaindre ou à devenir agressifs mais, heureusement, ce n’est pas son cas. Je préfère encore tomber sur une personne plutôt calme que sur quelqu’un qui est tout l’inverse, question de principe. Face à ses propos, j’acquiesce vivement. « Exactement. C’est vraiment dommage de découvrir cette île dans de telles conditions. » Est-ce que c’est une île déjà connue ? Est-ce qu’elle a déjà été explorée ou cartographiée ? Est-ce que quelqu’un, quelque part, a conscience de ce qui nous entoure ? Ceci dit, si on n’est pas capable de nous trouver, je suis pas vraiment sûre que ça serve à quoique ce soit. Après tout, s’il est question d’attendre des secours, faudrait encore qu’ils puissent être contactés et qu’on puisse être retrouvés. Mais je préfère largement ne pas penser à ça, c’est.. Déprimant, tout au mieux.

Les dinosaures, par contre, c’est un sujet qui me plait beaucoup plus. C’est idiot, probablement que je devrais m’arrêter et penser au danger qu’ils peuvent réellement représenter, mais je suis incapable de le faire, bien trop accrochée au fait que bon sang, si c’est vraiment des dinosaures, ça peut être une découverte incroyable. Olive, pour le coup, a l’air beaucoup plus dubitative. C’est décevant, certes, mais compréhensible. Peut-être qu’avec d’autres survivants, je trouverai des personnes qui auront le même point de vue que moi ? A voir, pour ça faudrait qu’on arrive à les retrouver. Quand elle me questionne, je secoue directement la tête dans le sens de la négation. « Nan, ça semblait beaucoup trop bruyant pour un chevreuil. » Et évidemment, parce que c’est bien mon genre, j’en rajoute une couche. Faut dire que le sujet m’intéresse tellement que je suis difficilement capable d’arrêter d’en parler. Mais la réaction d’Olive, elle, me calme un peu plus, par contre. Face à sa remarque, je ne peux qu’hausser les épaules, grimaçant légèrement. J’ai pas vraiment envie d’essayer de la rassurer, je m’y connais bien trop peu pour pouvoir le faire. Par contre, ça ne m’empêche pas de répondre à sa question ! « C’était des bruits, j’ai rien vu, y avait trop d’arbres et je pense qu’ils devaient pas être à côté. » Probablement que sinon, je l’aurais su, difficile de croire le contraire. Mais, alors que je la questionne à mon tour, sa réponse me prend de court. Alors évidemment, elle n’a aucune obligation de me croire, je suis une inconnue et évidemment que je pourrais lui raconter des conneries, ou alors me faire des idées, mais avoir l’impression d’être aussi peu prise au sérieux, disons que c’est assez désagréable. Je la blâme pas hein, mais bon, j’apprécie pas nécessairement. « Après, je me suis peut-être trompée, mais je vois pas ce que ça aurait pu être d’autre. » Ouais, bon, autant essayer de trouver un compromis ou un juste milieu. Mais je n’ai pas vraiment envie de lui dire qu’elle a surement raison et que j’ai tort, je suis un peu trop sûre de moi pour ça.

Quand elle me questionne, j’ai le réflexe de vouloir jeter un coup d’œil à la montre que j’ai laissée chez moi, évidemment sans succès. Et considérant que j’ai perdu mon téléphone, probablement au moment de cet atterrissage que je n’ai pas vraiment « vécu », je risque pas d’aller bien loin. Je finis par relever la tête vers Olive. « Je sais pas vraiment, j’ai aucun moyen de connaître l’heure. Mais je pense que ça fait environ une heure, peut-être un peu plus. » En espérant que j’ai raison, mais bon, c’est difficile de le savoir. Au pire des cas, ça nous donnera une idée, c’est un bon début. J’acquiesce quand elle m’explique sa propre situation. « On est plus ou moins pareil, du coup. Tu penses les avoir perdus depuis combien de temps ? » Peut-être que comme moi, elle n’a pas de moyen d’avoir une réelle indication de l’heure, mais bon, on verra bien. Finalement, je lui adresse un sourire, espérant lui faire comprendre que moi aussi, je suis bien contente d’être tombée sur elle. J’acquiesce quand elle mentionne ne pas avoir été blessée, le sourire présent sur mes lèvres ne disparaissant pas. « Bonne nouvelle. » Finalement, je regarde une nouvelle fois autour de moi quand elle parle d’essayer de retrouver les autres. Difficile de savoir si elle parle de ceux avec qui elle était ou de ceux avec qui j’étais, mais j’imagine que ça ne change pas grand-chose. « Ca serait mieux, oui. Par contre.. J’avoue que je ne sais pas vraiment vers où aller en premier. T’arrives de là-bas toi, c’est ça ? » Je désigne la zone derrière elle d’un signe de tête, attendant qu’elle me réponde. Ceci dit, face à sa remarque, je ne peux pas m’empêcher de grimacer. « Parles pas de malheur. Non non, je préfère rester entière. » Mais la simple idée que ça puisse arriver.. Ouais, ew.