ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucune décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 799 POINTS : 590
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS :
Le Brick bourdonnait d’une énergie chaleureuse et familière. Les murs du bar inclusif étaient ornés de drapeaux LGBTQ+ et de fresques colorées, une oasis de couleurs, racontant des histoires de lutte et de célébration. Judy aimait cet endroit. Pas seulement pour les cocktails délicieux ou l’ambiance décontractée, mais surtout pour les initiatives militantes qu’il accueillait. Elle s’y sentait en sécurité, enveloppée par l’énergie d’une communauté vibrante et solidaire. Ce soir-là, une association locale proposait une activité de création de zines, ces petits livrets artisanaux mêlant collage, écriture, et dessins, souvent utilisés pour partager des idées militantes ou personnelles. Installée à une table couverte de ciseaux, magazines usés, bâtons de colle et marqueurs, Judy s’était plongée dans la création. Elle découpait des images, écrivait des mots-clés puissants, assemblant petit à petit un zine dédié à la résilience et à l’expression queer. Elle avait écrit sur la liberté, le poids des secrets, et l’étrange pouvoir des souvenirs. Tout ce qui lui traversait l’esprit semblait trouver un écho dans le papier. Autour d’elle, des discussions s’animaient doucement : des échanges de vécus, des partages de conseils, parfois des silences confortables remplis du simple plaisir d’être ensemble. Judy se sentait bien ici. Le travail manuel avait quelque chose d’apaisant, et les histoires qui circulaient dans la pièce nourrissaient son esprit. Sortant du bar, elle sentit la fraîcheur de l’air caresser son visage. Elle glissa son zine dans son sac, satisfaite de ce qu’elle avait produit, et s’arrêta un instant sous les guirlandes lumineuses suspendues au-dessus de la rue. Elle aimait ce moment, celui où l’agitation de l’intérieur s’éteignait pour laisser place à une sérénité tranquille. Judy avait la chance d’habiter à quelques pas de cet endroit qu’elle aimait fréquenter. A chaque fois qu’elle passait devant, elle s’intéressait aux événements notés dans l’agenda de chaque mois. S’assurant de n’avoir rien oublié : clés et téléphone notament, en redressant son visage et repoussant les cheveux qui étaient tombés sur son visage, Judy eu l’impression d’un moment suspendu en la voyant. Isla. La silhouette d’Isla, pourtant floutée par les années et les souvenirs, lui sauta immédiatement aux yeux. Judy ne pouvait pas se tromper. L’attitude familière, la façon unique qu’elle avait de marcher, comme si elle voulait déjà être à son prochain point d’arrivée. Judy sentit son souffle s’arrêter net, son cœur accélérer brutalement. Isla. Ici. Après tout ce temps. Son esprit se bouscula. Les souvenirs qu’elle avait enterrés depuis des années refirent surface d’un seul coup, violents et précis. Leur première rencontre dans cet atelier d’écriture, où elles avaient tout de suite trouvé une complicité rare. Ces moments où elles parlaient de leurs textes mais glissaient rapidement vers des confidences plus profondes, plus personnelles. Judy se souvenait des rires, des silences lourds de sens, et surtout de cette histoire qu’Isla avait racontée. L’histoire d’un casse. Une histoire qu’elle avait d’abord prise pour une fiction avant de comprendre, avec le recul, que c’était tout sauf ça. Judy se souvenait de la disparition soudaine d’Isla dans sa vie. Pas celle où elle avait quitté Brisbane pour ce besoin de prendre du recul, non, celle où, du jour au lendemain, même avec Judy, elle avait fait la morte. Pourquoi rompre cette complicité après tout ce qu’elles avaient pu partager ? Pourquoi s’être à ce point confié à Judy pour ensuite, se volatiliser. Elle avait essayé de la joindre, de comprendre ce qui s’était passé. Judy avait longtemps eu besoin de comprendre, elle s’était inquiétée, remise en question, avait même pensé qu’il était arrivé quelques choses de très grave à son amie, elle s’était rassurée en se disant aussi qu’elle avait peut-être simplement refait sa vie, puis jusqu’à petit à petit moins y penser et ne plus y penser... « Alors là… » Judy avait ce sentiment que plus le temps passait, plus elle était confrontée à des situations qui lui coupait la chique, bouche bée, elle n’y avait pas tant l’habitude que ça. « Je croyais que tu… enfin, je pensais que tu ne reviendrais jamais. » au dela d’un retour possible, elle pensait même jamais la revoir. « Enfin, revenir de quoi, d’où, faudrait-il savoir où t’étais passée. » elle la savait parti en Angleterre, mais au dela de ça, le sens des mots de Judy c’était de savoir même si elle était toujours en vie, après tout, c’était légitime de s’être posée la question.
My head's on the run
tu regardes le papier peint vieillir et tu veux toujours t’éblouir, dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir, oui tu ne les as pas vu venir, c’est peut-être le moment de s’enfuir
:
Isla Middleton
l'oiseau muet
ÂGE : trente-huit ans. le cap d'une nouvelle dizaine qui approche, qui menace, qui ne lui fait plus peur à présent. SURNOM : moon, surnom lointain peu utilisé à ce jour. STATUT : l'alliance se balance encore à son cou, souvenir d'un heureux mariage désormais terminé. veuve depuis quelques mois. MÉTIER : l'idée de la médecine pour suivre les traces de sa mère, l'envie d'apporter de sa personne. le coeur à l'ouvrage et l'émotion à chaque seconde. elle est sage-femme. LOGEMENT : une petite maison, dans le quartier de toowong. POSTS : 171 POINTS : 230
TW IN RP : décès, milieu médical GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #99cc99, en gras RPs EN COURS : #2nate ✧ judith ✧ leonard RPs EN ATTENTE : joshua ✧ RPs TERMINÉS : #1nate ✧AVATAR : camilla luddington CRÉDITS : eilyam (avatar) macherierps, harlivygifs, jaifkncourtney, haydenpanettieresgifs (gifs) endlesslove (signature) DC : aucun. PSEUDO : le pingouin INSCRIT LE : 31/10/2024
Étrangère dans sa propre ville. Trop d’années s’étaient écoulées. Tout semblait si différent, elle ne reconnaissait rien. Plus de deux mois et elle ne parvenait pas à se faire à cet endroit qu’elle avait vu, qu’elle avait fréquenté pendant vingt-trois ans. Quinze ans et ses souvenirs restaient flous. Elle restait persuadée que cette boutique vintage ne se trouvait pas ici, à l’époque mais n’était-ce pas simplement son esprit qui avait choisi d’effacer ? Tout effacer. Elle s’obligeait à reconstruire, pas à pas, tout ce qu’elle avait laissé sans savoir où il faudrait commencer. Reprendre ses marques, reprendre confiance en cette vie qu’elle avait mis de côté. Elle se devait d’affronter les terreurs de son existence. Se refamiliariser avec cette ville. Ses rues, ses passants. Elle profitait des journées en solitaire, des heures où la solitude était sa seule compagnie pour redécouvrir et arpenter les lieux de son passé. Elle avait erré longuement. Toute la journée, même. Dans une quête inespérée de souvenirs, de surprises.
La nuit commençait à tomber, doucement, ajoutant de nouvelles ombres, de nouvelles saveurs dans l’air. Isla aimait voir les lumières de la ville s’allumer, la fraîcheur s’appesantir sur l’atmosphère. Elle aimait voir les visages des gens, préoccupé ou libéré. Dans sa quête de sa redécouverte, Isla se laissait bercer par les sons, les voix, les odeurs. Un moment apaisant. Hors du temps. Elle marchait sans but que celui de se laisser porter, de suivre l’instinct qui la conduisait de rue en rue, de quartier en quartier. Elle n’aurait su dire combien de pas elle avait fait aujourd’hui. Plus qu’une journée à l’hôpital, à courir d’une salle à l’autre. Il y avait le plaisir de s’imprégner, l’inquiétude et le désespoir de cette situation aussi familière qu’inconnue. Le paradoxe d’une vie. De la sienne. Elle avait continué à marcher, encore et encore jusqu’à entendre cette voix. Comme un vieux souvenir, comme un moment d’égarement. Sans savoir s’il était réel, s’il n’était qu’un songe. Le songe d’une vie partagée ; d’instant partagé. Elle se replongeait dans un passé heureux. Lourd de confidences. Cette voix, elle l’avait accompagnée dans des moments de doutes, dans des moments particuliers. Elle avait su beaucoup, jusqu’à plus rien. « Judy. » La surprise – aucun autre mot n’aurait pu décrire l’expression sur son visage – était grande. Bonne, très bonne jusqu’à se rappeler le reste. Son silence, long et soudain. Sa disparition sans aucune explication. Pourtant, elle n’avait jamais oublié cette jeune femme. Jamais elle ne l’aurait pu. Cette voix, c’était bien la sienne. Ce n’était pas un rêve. Elle était là, parfaitement réelle. De chair et d’os. Et les mots qui avaient franchi ses lèvres avaient un goût d’amertume. Légitime. « Je … je n’ai pas osé t’écrire, ni t’appeler … je … » De quel droit ? Elle avait laissé tomber toute sa vie ici il y a plusieurs années. Isla se sentait ridicule. Ridicule de se retrouver face à cette femme qui lui avait offert bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Ridicule de se dire qu’elle avait été l’une de ses meilleures amies, dans un temps qui lui semblait révolu. Elles avaient changé. Et Isla, elle, elle avait éteint chaque lumière de sa vie ici. Judith, elle en faisait partie. « Toutes les excuses vont te sembler parfaitement ridicules, j’en suis sûre. » Regard baissé. Honteuse. Elle n’avait pas tant d’excuses que sa lâcheté face à un passé qu’elle voulait oublier. Elle avait bien vu avec Nate qu’il ne servait à rien de dire pardon pour ce qu’elle avait fait. Ses choix, elle devait les assumer. Les confronter. Il était temps d’arrêter de faire l’autruche. « Je suis revenue. » Vague sourire, parce qu’elle espérait qu’elle serait, un petit peu, ravie de le savoir. Illusion, sans doute. « Tu … as du temps ? Enfin, non … est-ce que tu aimerais qu’on prenne un verre ? » Maladroite. Elle lui devait des explications. La vérité.
Judith Banks
la solitude en écho
ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucune décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 799 POINTS : 590
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS :
« Judy. » Judy resta un moment immobile, figée par cette voix qu’elle n’avait plus entendu depuis des années. La présence d’Isla, tangible et familière, lui semblait à la fois irréelle et brutale. Elle ne s’était jamais préparée à ce genre de rencontre, pas après tout ce temps, pas après les silences qui avaient creusé un fossé entre elles. Pourtant, elle était là. Isla. Vivante, bien réelle, et debout devant elle.
« Je … je n’ai pas osé t’écrire, ni t’appeler … je … » Judy inspira lentement, tentant de retrouver un semblant de calme. Mais les émotions s’écrasaient contre elle comme une vague : la surprise, bien sûr, mais aussi un mélange de colère refoulée et de tristesse, qu’elle n’avait jamais voulu vraiment admettre. Isla avait disparu de sa vie sans un mot, la laissant avec des questions sans réponses et un vide qu’elle avait dû combler seule. Ce n’était pas un simple retour, pas pour Judy. C’était comme rouvrir une vieille blessure qu’elle avait cru cicatrisée. « Toutes les excuses vont te sembler parfaitement ridicules, j’en suis sûre. » Elle croisa les bras, non par méfiance, mais pour se donner une contenance. « Je suis revenue. » Sans blague ? Ses pensées se bousculaient, mais elle s’efforça de ne rien laisser paraître. Pas encore. Isla avait toujours eu cette manière de la désarmer, de percer ses défenses. Judy n’était pas prête à céder cette fois. Pas si facilement.
« Tu … as du temps ? Enfin, non … est-ce que tu aimerais qu’on prenne un verre ? »Ses yeux détaillèrent Isla, cherchant les traces du temps qui avait passé. Elle semblait changée, mais pas méconnaissable. Les années avaient laissé leur empreinte, mais cette lueur dans son regard était toujours là, cette même intensité qu’elle avait connue autrefois. Judy hésita un instant. Puis elle poussa un léger soupir, un mélange d’exaspération et de résignation. Elle aurait pu tourner les talons, feindre l’indifférence, mais ce n’était pas son style. Ce n’avait jamais été son style. Elle décroisa les bras et inclina légèrement la tête vers la porte du Brick, qui brillait encore sous ses guirlandes lumineuses. Ce lieu avait été un refuge pour elle, une bulle de confort et d’appartenance. Peut-être qu’il pouvait l’être aussi pour cette rencontre inattendue. « Allez, viens, » dit-elle finalement, sa voix plus douce qu’elle ne l’aurait voulu, trahissant un fond de nostalgie qu’elle n’avait pas encore digéré.
Judy s’avança vers la porte, jetant un coup d’œil derrière elle pour s’assurer qu’Isla la suivait. Elle laissa ses doigts effleurer la poignée avant de se retourner une dernière fois. Elle avait mille questions, mais elles pouvaient attendre. Pas ici, pas au milieu de la rue où chaque mot semblait peser une tonne. Elle avait appris à apprivoiser ses émotions, mais face à Isla, tout semblait plus compliqué. Quand elles passèrent enfin la porte du bar, la chaleur et la lumière du Brick vinrent doucement briser la tension. Judy se sentit légèrement plus ancrée, plus en contrôle. Elle se dirigea vers une table tranquille, là où les conversations semblaient plus feutrées. Posant son sac, elle releva les yeux vers Isla, l’invitant d’un simple regard à s’asseoir. La discussion qu’elles allaient avoir ne serait pas simple. Mais Judy était prête. Ou du moins, elle s’efforcerait de l’être. Judy, appuyée contre le dossier de sa chaise, observe Isla en silence quelques secondes après qu'elles se soient installées. La lumière tamisée du Brick joue sur les traits d’Isla, révélant un mélange d’hésitation et de fatigue. Judy serre légèrement les lèvres, puis prend une grande inspiration, décidée à ne pas tourner autour du pot. « T’as conscience de ce que ça fait, pas vrai ? Te voir là, après toutes ces années… comme si de rien n’était ? » Elle esquisse un sourire amer, secoue la tête doucement. « Alors, c’est quoi, Isla ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi t’as choisi de réapparaître comme ça ? » Son ton se radoucit légèrement, mais sa détermination reste intacte.
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Isla Middleton
l'oiseau muet
ÂGE : trente-huit ans. le cap d'une nouvelle dizaine qui approche, qui menace, qui ne lui fait plus peur à présent. SURNOM : moon, surnom lointain peu utilisé à ce jour. STATUT : l'alliance se balance encore à son cou, souvenir d'un heureux mariage désormais terminé. veuve depuis quelques mois. MÉTIER : l'idée de la médecine pour suivre les traces de sa mère, l'envie d'apporter de sa personne. le coeur à l'ouvrage et l'émotion à chaque seconde. elle est sage-femme. LOGEMENT : une petite maison, dans le quartier de toowong. POSTS : 171 POINTS : 230
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Il n’y avait rien de plus surprenant, rien de plus étrange que de revoir son passé défilé sous ses yeux. Aussi intense que troublant, aussi émouvant qu’intimidant. Elle l’était, Isla. Intimidée. Gênée par cette rencontre soudaine. Elle l’était d’autant plus qu’elle était fautive de plus qu’elle ne pourrait le dire. Fautive d’être partie. Fautive d’être devenue le fantôme de sa vie. Fautive de n’avoir pas pris la peine de refaire surface. Isla, l’autruche. Fuyarde et couarde. Face à Judith, les souvenirs revenaient comme un boomerang. Comme des gifles, aussi. Cette présence, c’était un plongeon dans le vide. Sa présence, c’était une bouffée d’oxygène qu’elle avait teinté de fumée.
Distance de sécurité, alors qu’elle aurait eu envie de la serrer contre elle. De respirer l’odeur familière, elle aurait sûrement changé pourtant. Elle restait éloignée parce qu’elle savait, Isla. Elle savait qu’elle offrait une pitoyable vision, qu’elle n’était pas attendue et que la colère de Judith pourrait exploser. A juste titre. Trop années s’étaient écoulées pour qu’elle sorte indemne de cette rencontre. Ses tentatives pitoyables d’excuses, son envie de bien faire n’y suffirait pas. Isla restait en observatrice. Elle notait chaque soupir, chaque mouvement de tête. Elle essayait de se préparer, d’anticiper un refus. Pas de faux espoirs, pas d’illusions. « Allez, viens. » Un moment de stupeur, par cette douceur et par l’acceptation. Elle n’avait pas changé, Judy, si bien qu’un léger sourire avait franchi la barrière de ses lèvres.
La distance était restée, mais elle avait suivi, quelques pas en arrière, les souvenirs d’une amitié éteinte, mais peut-être pas perdue. Elle s’était laissée happée par l’ambiance de l’endroit, par ses lumières, par sa chaleur. Comme bercée par un autre monde, loin du trouble qu’elle pouvait ressentir. Son regard se perdait dans les détails, sur les visages inconnus sans jamais cesser de suivre. Pas apaisée, pas sereine, Isla n’était pas certaine d’être prête à parler, à s’ouvrir. A dire les vérités qu’elle-même avait du mal à entendre. Elle s’était assise après l’invitation muette mais significative de Judy. Isla s’obligeait à respirer lentement mais dans sa poitrine, les montagnes russes jouaient une valse effrénée. Elle aurait voulu lancer la conversation, mais elle était bien incapable de trouver la bonne approche. Pas d’excuses, Judy voulait des explications. « T’as conscience de ce que ça fait, pas vrai ? Te voir là, après toutes ces années… comme si de rien n’était ? » Et bam, la sentence venait de s’imposer. Début d’un procès bien mérité. Isla savait qu’elle ne pourrait pas se défiler, qu’elle était obligée de parler. Nerveuse face à l’amertume, soucieuse face à ses propres démons. « Je peux l’imaginer, en tout cas. » Elle avait ressurgi comme un vieux fantôme, poursuivi par des ombres de souvenirs. Isla, elle pouvait comprendre, elle pouvait entendre ce sentiment de colère voilé. « Il y a quinze ans que je n’ai pas remis les pieds ici. Et ça fait plus de trois ans que j’ai disparu complètement des radars australiens. » Elle avait choisi volontairement de tourner le dos à l’Australie, à sa vie ici et à tout ce que ça impliquait. Famille, amis. Peu avait été épargné. Elle avait eu tort, elle le savait d’autant plus à présent. « Alors, c’est quoi, Isla ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi t’as choisi de réapparaître comme ça ? » Le vif, le couteau planté dans la plaie. Pas de temps pour le tact, pour les simagrées. Pas de fioritures. Il fallait battre le fer pendant qu’il était chaud. Isla avait inspiré, essayant tant bien que mal de soutenir le regard de Judy. Les années n’avaient pas de poids sur elle, sur ce charisme qu’elle avait toujours eu. « Je n’ai pas trouvé d’autres endroits pour … » Impossible de soutenir son regard. Regard baissé, doigts entortillés. « Pour me reconstruire. Je ne me voyais qu’ici. » Tout en Angleterre lui rappelait Arthur, leur vie commune, leur projet. Le rayon de soleil à travers la fenêtre de leur chambre, les rires de Louisa, ses produits sur le bord de la baignoire, son casier à l’hôpital. Chaque détail, c’était lui. « J’ai été si bête de croire que je pourrais vivre une autre vie ailleurs que j’ai oublié d’où je venais, qui j’étais et … aujourd’hui, je ne sais toujours pas où j’en suis. » Le château de cartes n’en était qu’à ses fondations. Instable. « J’ai fait des choix, j’en paie les pots cassés et j’assume ses conséquences, mais … j’ai besoin d’être ici. » Loin, très loin des souvenirs de sa vie d’avant. De sa deuxième vie.
Judith Banks
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ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucune décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 799 POINTS : 590
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Judy pouvait comprendre qu’elle allait sans doute trop vite et dans le tas face à une Isla qui revenait de loin. Cette rencontre n’était pas prévue après tout et Isla n’était pas non plus préparée à un tel affront. Judy en avait conscience, même si l’émotion parlait plus vite qu’elle ne pouvait réfléchir et laisser place à sa raison. Le petit groupe avec qui Judy avait partagé sa session créative était toujours en place et quelques regards s’étaient posés sur elle en la voyant revenir, comprenant bien vite que ce n’était pas prévu puisqu’elle n’était pas seule. Elle leur adressa des sourires rassurants avant de se concentrer à nouveau sur son… amie ? Elle allait laisser l’opportunité à Isla de s’expliquer, sans pour autant vouloir dire qu’elle allait tout lui passer aussi facilement. Mais après autant d’année d’absence, de l’eau avait aussi coulé sous les ponts. Isla n’était pour Judy qu’un lointain souvenir et des rancunes qu’elle pensait avoir enterrés, mais visiblement, la douleur qu’elle avait pu ressentir à ce moment là n’avait aucune difficulté à se faire à nouveau sentir. Comme un membre fantôme qui ne cessera jamais de vous faire mal après amputation. « J’ai été si bête de croire que je pourrais vivre une autre vie ailleurs que j’ai oublié d’où je venais, qui j’étais et … aujourd’hui, je ne sais toujours pas où j’en suis. J’ai fait des choix, j’en paie les pots cassés et j’assume ses conséquences, mais … j’ai besoin d’être ici. » Judy écouta les mots d’Isla avec attention, laissant le silence s’installer un moment après qu’elle eut terminé. Elle baissa les yeux vers la table, jouant un instant avec un coin de sa serviette, puis releva le regard vers Isla, son ton plus calme qu’il ne l’avait été au début de leur échange. « Alors, tu reviens ici parce que tu penses que c’est l’endroit où tu peux te reconstruire. » Elle hocha légèrement la tête, comme pour elle-même. « Je peux comprendre ça, vraiment. C’est vrai que, parfois, il faut revenir à ses racines pour se retrouver. Mais après tout ce temps, il y a des choses qu’on ne peut pas juste reprendre là où on les a laissées. » Elle croisa ses bras sur la table, s’appuyant légèrement en avant, ses yeux cherchant ceux d’Isla. « Ce n’est pas ton départ en soi qui m’a marqué. Les gens partent, c’est la vie. On fait des choix, on prend des chemins différents. Je ne t’en veux pas pour ça. » Sa voix s’adoucit encore, mais une pointe de tristesse transparaissait. « Ce que j’ai eu du mal à comprendre, c’est ton silence. Disparaître comme tu l’as fait, sans un mot, comme si rien n’avait compté… Tu te rends compte de ce que ça laisse derrière ? Ce n’est pas seulement des questions, Isla. C’est aussi une absence qu’on ne sait pas comment combler. » bon, peut être que Judy en faisait un peu trop, surtout qu’elles étaient jeunes et qu’en réalité, si elle avait été très en colère, puis inquiète, puis de nouveau en colère, elle s’était fait à l’idée qu’Isla ne voulait simplement plus d’elle dans sa vie et si au début elle l’avait pris personnellement, petit à petit, elle avait aussi compris qu’il s’agissait d’un tout. Judy faisait partie d’une histoire que peut être, elle avait voulu oublier dans son entier. « Tu n’avais surement pas les épaules pour affronter tout ça… » et quand elle parlait de ce tout ça, elle voulait parler du casse, de la raison qui l’avait poussé à s’en aller, des conséquences qu’il avait eu sur elle mais pas que. « Ca fait combien de temps que t’es ici ? »
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ÂGE : trente-huit ans. le cap d'une nouvelle dizaine qui approche, qui menace, qui ne lui fait plus peur à présent. SURNOM : moon, surnom lointain peu utilisé à ce jour. STATUT : l'alliance se balance encore à son cou, souvenir d'un heureux mariage désormais terminé. veuve depuis quelques mois. MÉTIER : l'idée de la médecine pour suivre les traces de sa mère, l'envie d'apporter de sa personne. le coeur à l'ouvrage et l'émotion à chaque seconde. elle est sage-femme. LOGEMENT : une petite maison, dans le quartier de toowong. POSTS : 171 POINTS : 230
TW IN RP : décès, milieu médical GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #99cc99, en gras RPs EN COURS : #2nate ✧ judith ✧ leonard RPs EN ATTENTE : joshua ✧ RPs TERMINÉS : #1nate ✧AVATAR : camilla luddington CRÉDITS : eilyam (avatar) macherierps, harlivygifs, jaifkncourtney, haydenpanettieresgifs (gifs) endlesslove (signature) DC : aucun. PSEUDO : le pingouin INSCRIT LE : 31/10/2024
Ne pas prononcer les mots fatidiques, ne pas avouer les véritables raisons de son retour. Une fois encore, elle excellait dans le domaine de la fuite. Si ses jambes n’étaient pas en cause, ses mots oui. Elle était douée à ce jeu, la meilleure. Elle avait observé Judy. Les quinze années qui s’étaient écoulés n’avaient rien changé de son visage. Elle l’avait toujours trouvé charismatique, sûre d’elle. Elle avait cette prestance qu’Isla rêvait d’avoir. Elle savait aussi que la façade était parfois différente de l’intérieur. C’était intimidant, perturbant. Il y avait de la joie de la revoir, de la panique, de la culpabilité, une peur incontrôlable. Isla ne s’était pas préparée à cette conversation, elle ne le serait probablement jamais. Prête à expliquer sa perte, son chagrin sans s’effondrer pour de bon. « (…) Mais après tout ce temps, il y a des choses qu’on ne peut pas juste reprendre là où on les a laissées. » La sentence. Ça ne semblait rien dans sa bouche, mais dans ses oreilles, elle y voyait les reproches qu’elle méritait, les vérités qu’elle comprenait sans vouloir les entendre pour le moment. Pas prête mais elle devait y passer. « Ce n’est pas ton départ en soi qui m’a marqué. Les gens partent, c’est la vie. On fait des choix, on prend des chemins différents. Je ne t’en veux pas pour ça. Ce que j’ai eu du mal à comprendre, c’est ton silence. Disparaître comme tu l’as fait, sans un mot, comme si rien n’avait compté… Tu te rends compte de ce que ça laisse derrière ? Ce n’est pas seulement des questions, Isla. C’est aussi une absence qu’on ne sait pas comment combler. » Des reproches difficiles à encaisser. Isla s’efforçait de garder la tête sur les épaules, d’accepter ces vérités. Elle cherchait pourtant à fuir le regard de Judy. Un moment ses mains, un autre le mur, puis les gens jusqu’à revenir à ses yeux perçants. « Je suis désolée. Je ne pensais pas que mon absence avait été si pesante. » C’était presque ironique entre ses lèvres. Elle n’aurait pas dû parler ainsi, se montrer plus désinvolte qu’elle ne le devrait. « Pardon … c’était plus simple de disparaitre que d’expliquer que je voulais renoncer à ma vie ici. » Cette fichue lâcheté. « Tu n’avais surement pas les épaules pour affronter tout ça… » Elle n’avait pas besoin de précision, pas besoin que Judy mette les mots justes. Ce ça suffisait. Elle plongeait instantanément à cet instant, comme si c’était hier. Ce casse, point culminant de sa descente aux enfers. Ce jour où elle avait envoyé son meilleur ami – et homme qu’elle aimait en secret – en prison à sa place. Ce jour où elle avait compris qu’il fallait que les choses changent. Elle avait repris ses études sérieusement, elle avait repris une vie presque tranquille – quelques allers-retours en prison pour rythmer la monotonie de son existence. « J’ai envoyé mon meilleur ami en prison, alors non, je n’avais pas les épaules pour affronter ça ! C’était trop difficile de le voir au parloir, alors que ça aurait dû être moi. » Sa culpabilité n’avait pas disparu avec les années, elle restait amère, sur la défensive quand il s’agissait de ce sujet. Ses retrouvailles avec Nate n’avaient pas été aussi heureuses qu’elle l’avait espéré. A juste titre, elle le savait. « Ça fait combien de temps que t’es ici ? » Pas assez de temps pour se réacclimater. Trop longtemps durant lequel elle aurait pu donner des nouvelles, annoncer son retour. « Je suis arrivée en septembre. » Plusieurs semaines à stagner, à tenter de mettre de l’ordre. « Ce retour, ce n’est pas seulement pour moi, Judy. » Un moment après, elle offrait la vision du fond d’écran de son téléphone : Louisa, Arthur et elle. Elle n’était pas en mesure de le changer, de tourner définitivement cette page. L’image était si belle, heureuse. « C’est aussi pour elle. »
ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucune décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 799 POINTS : 590
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS :
. « Je suis désolée. Je ne pensais pas que mon absence avait été si pesante. » Judy secoua la tête, ne se voulant pas si alarmante non plus. Quinze ans, à vrai dire, c’était long, presque la moitié de sa vie et en prenant du recul, lorsqu’Isla était partie, Judy était encore très jeune. Adultescente, comme on peut appeler ça aujourd’hui, tout était décuplée, les émotions n’étaient pas aussi bien maitrisée qu’à présent. Judy ne courrait après personne, si on ne voulait pas d’elle, elle n’allait pas s’en faire de trop, par contre, c’était bien moins le cas quand elle était plus jeune, quand elle connaissait Isla. Elle était plutôt du genre à vouloir plaire à tout le monde, vouloir prouver qu’elle était quelqu’un de bien et vouloir être validée de tous. Alors quand quelqu’un ne lui rend pas la pareille, elle a tendance à le prendre bien trop à cœur. Enfin, elle avait cette tendance-là. Forcément, le départ d’Isla avait suffisamment été dur, voir une amie s’en aller à l’autre bout du monde n’avait pas été facile pour Judy, mais si en plus, après quelques temps, elle avait totalement cessé de donner de ses nouvelles, oui, ça avait été pesant. « Pardon … c’était plus simple de disparaitre que d’expliquer que je voulais renoncer à ma vie ici. » Judy aurait surement pu l’entendre. Enfin, non, la Judy d’aujourd’hui l’aurait entendu, la Judy d’avant ne l’aurait jamais accepté. Elle aurait crié au scandale et à la trahison. Judy avait des mots durs et surement des mots qu’elle ne pensait même pas, elle le voyait dans le regard de son amie, elle avait vu qu’elle avait franchi une limite de trop. « J’ai envoyé mon meilleur ami en prison, alors non, je n’avais pas les épaules pour affronter ça ! C’était trop difficile de le voir au parloir, alors que ça aurait dû être moi. » Judy s’essoufflait en même temps qu’Isla. Peut être qu’elle n’avait pas mesuré l’ampleur de ce scénario, qu’elle avait longtemps pensé être fictif. Elle s’adoucit et posant ses deux mains sur la table, elle répondit. « Je crois que de te revoir me donne l’impression d’un bond en arrière et ça me fait juste rappeler que ça a été dur pour moi. Je crois que… j’avais même oublié. La vérité, c’est que je ne t’en veux même pas. » ou du moins, qu’elle ne lui en voulait plus. « Je suis plus aussi rancunière et revancharde qu’à l’époque. » Curieuse cependant de savoir depuis quand Isla était de retour en ville. « Je suis arrivée en septembre. » Judy calculait une moyenne de deux mois, peut être un peu moins, selon la période où elle avait posé ses talons sur le sol Australien. Elle avait surement beaucoup à faire et beaucoup de monde à revoir pour renouer des liens. Elle trouvait que ça faisait longtemps et très peu à la fois, très peu pour avoir le temps de vraiment reprendre ses marques. Judy se demandait si elle avait eu le temps de trouver un logement, si elle était accompagnée, si elle vivait avec quelqu’un, si elle avait un travail… et peut être que les réponses allaient venir naturellement. « Ce retour, ce n’est pas seulement pour moi, Judy. » ses yeux se posèrent sur le téléphone qu’Isla glissait sous son nez. « C’est aussi pour elle. » Judy compris très rapidement de qui il s’agissait. Et un sourire sincère venait illuminer son visage. « Comment elle s’appelle ? » elle releva la tête pour poser son regard sur Isla à nouveau. « et lui ? » parce qu’elle ne l’avait pas mentionner, ce mec, à ses côtés.
My head's on the run
tu regardes le papier peint vieillir et tu veux toujours t’éblouir, dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir, oui tu ne les as pas vu venir, c’est peut-être le moment de s’enfuir
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Isla Middleton
l'oiseau muet
ÂGE : trente-huit ans. le cap d'une nouvelle dizaine qui approche, qui menace, qui ne lui fait plus peur à présent. SURNOM : moon, surnom lointain peu utilisé à ce jour. STATUT : l'alliance se balance encore à son cou, souvenir d'un heureux mariage désormais terminé. veuve depuis quelques mois. MÉTIER : l'idée de la médecine pour suivre les traces de sa mère, l'envie d'apporter de sa personne. le coeur à l'ouvrage et l'émotion à chaque seconde. elle est sage-femme. LOGEMENT : une petite maison, dans le quartier de toowong. POSTS : 171 POINTS : 230
TW IN RP : décès, milieu médical GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #99cc99, en gras RPs EN COURS : #2nate ✧ judith ✧ leonard RPs EN ATTENTE : joshua ✧ RPs TERMINÉS : #1nate ✧AVATAR : camilla luddington CRÉDITS : eilyam (avatar) macherierps, harlivygifs, jaifkncourtney, haydenpanettieresgifs (gifs) endlesslove (signature) DC : aucun. PSEUDO : le pingouin INSCRIT LE : 31/10/2024
Elles ne s’étaient plus vues depuis le début de leur vingtaine. C’était loin ce temps. Elles étaient différentes. Les circonstances avaient été particulières, les événements qui l’avaient ponctué avaient été lourds en rebondissement. Ce casse, l’arrestation des garçons, tout ce qu’elle avait raconté dans son texte, tentant de faire passer ça pour de la fiction. Une fiction si réelle. Judy, elle avait été sa confidente, son point de repère dans cette période sombre. Elle s’en voulait de l’avoir abandonné alors qu’elle l’avait tant aidé. Se revoir dans ce hasard de la vie, c’était étrange. Surprenant. Ça remontait loin, dans un passé un peu trouble qu’Isla avait voulu oublier. « Je crois que de te revoir me donne l’impression d’un bond en arrière et ça me fait juste rappeler que ça a été dur pour moi. Je crois que… j’avais même oublié. La vérité, c’est que je ne t’en veux même pas. » Le soulagement, l’apaisement. Elle n’était pas vraiment tranquille, il faudrait du temps à Isla pour ôter la culpabilité qui pesait sur ses épaules. Un temps pour se pardonner, mais elle pouvait s’apaiser. Rien qu’un peu. « Je … tu aurais toutes les raisons de m’en vouloir, ce serait compréhensible. J’aurais voulu faire autrement, je n’ai simplement pas su comment faire… mais je te remercie de ne pas m’en tenir trop rigueur. » Elle savait qu’il faudrait du temps pour retrouver une amitié digne de ce nom. Elle ne serait jamais comme avant, Isla en avait conscience. « Je suis plus aussi rancunière et revancharde qu’à l’époque. » Judy, elle était différente. Son visage n’avait pas tant changé, même si les années avaient commencé à marquer ici et là quelques signes d’un temps révolu. Isla, elle aurait pu l’observer longtemps pour imprégner les changements dans sa mémoire. Elle aurait voulu l’écouter des heures pour découvrir ce qu’elle était devenue, ces quinze dernières années. Le temps viendrait, pour ça. Pour s’apprivoiser à nouveau, Judy ne semblait pas réfractaire à cette idée et si elle n’en disait rien, Isla était rassurée. « Tu as l’air plus … épanouie, plus posée. Je ne sais pas. J’ai en mémoire une Judy plus désinvolte, mais tu as l’air différente. Ça me fait plaisir de voir ce que tu es devenue, vraiment. » Loin de ce qu’elle aurait pu s’imaginer, finalement.
Elle avait hésité avant de montrer cette photo. C’était son jardin. Sa vie chaotique. Et pourtant, elle ne pouvait pas reculer le moment ; Judy méritait de savoir tout ce qui l’avait poussée au silence, tout ce qui l’avait conduite à ce retour surprenant. Isla se devait de lui offrir tout ce qu’elle était en mesure d’expliquer. « Comment elle s’appelle ? » Maigre sourire aux lèvres. « Louisa. » Sa fierté. Son unique lien avec cette vie, sa machine sans laquelle elle serait certainement partie avec lui. Cet autre visage sur la photo. « et lui ? » L’inévitable. Cette vision de bonheur amenait forcément des questions. « C’est mon mari, Arthur. » Il était beau, heureux. Plein de vie et d’amour sur cette photo. Elle en aurait presque souri, si les circonstances n’étaient pas si dramatiques. « C’était. » Elle avait sorti de sous son haut l’alliance qui pendait à son cou. Brillante, symbole d’un amour encore profondément ancré dans son esprit, dans son cœur. « Il … il est mort. En juillet dernier. » Elle n’avait pas envie d’en parler. C’était douloureux. Chaque fois qu’elle s’entendait dire ces mots, elle avait la sensation de le trahir. D’une fois encore, de débrancher les machines. Pas prête, pas encore. On lui avait bien dit que le deuil n’était pas à long fleuve tranquille.