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 You broke me first

Wild Fitzjames
Wild Fitzjames
La féline
La féline
  
You broke me first  7vHkInU Présent
ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
LOGEMENT : 308 montague road, West end dans un magnifique loft industriel.
You broke me first  Cccdace54bea6124fa367ec5e58c2260f29746c3
POSTS : 461 POINTS : 160

TW IN RP : Sexualité - Alcool - Language cru - Deuil
TW IRL : Aucun
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #006699
RPs EN COURS : You broke me first  Gif-Merge-1274x720-3
Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

You broke me first  17294633603462797471
Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

You broke me first  17294636923535321671
Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

RPs TERMINÉS : Mabel #1Leroy #1 - #2Clay #1 -#2 -#3 -#4 -#6Chris #1Aliénor #1
AVATAR : Jessica Stroup
CRÉDITS : noiram - Behindfairytales - Harleystuff - isharewhereiwant - gifs Uni_Nox
PSEUDO : Uni_Nox
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2024
https://www.30yearsstillyoung.com/t52756-wild-le-hasard-je-lemmerde-jaimerais-quon-puisse-le-provoquer
https://www.30yearsstillyoung.com/t52771-wild-le-hasard-je-lemmerde-jaimerais-quon-puisse-le-provoquer

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Message(#)You broke me first  EmptySam 16 Nov 2024 - 10:13

Chris Logan adore ce message

Clarence Aldridge est ému.e par ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

Il avait réussi à tout détruire en un claquement de doigts. Balayer une vie entière d'un battement de cils comme s'ils n'avaient jamais compté l'un pour l'autre. Dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait son océan en furie s'apprêtant à tout ravager avec cette hargne et cette brutalité qui lui sont propres. « Il n’y a jamais eu quoi que ce soit à sauver. » Ces mots résonnaient encore en elle, faisant tinter le début de cette fin qui semblait pourtant inévitable. Au fond, pourquoi était-elle surprise de ce dénouement des plus tragiques ? Il avait toujours tout fait pour tout ruiner quitte à les jeter dans les braises de cet enfer qui leur tendait les bras. Et c'était cette phrase, parmi toutes les horreurs qu'il lui avait lancé à travers la gueule qui l'avait le plus blessée. Bafouant ce mirage auquel elle avait cru, giflant de plein fouet cet espoir auquel elle s'était sauvagement accrochée. Son cœur était fatigué de se battre en permanence pour une cause perdue. Ses opales souillées par les larmes de sa colère et de sa tristesse s'étaient posées sur lui, le transperçant de part en part dans un silence absolu. Il ne méritait aucune paroles supplémentaires. Alors elle s'était tue, avait regardé cette portière claquer avec fracas et elle avait disparu dans la nuit. Pour absoudre cette douleur lancinante qu'il venait de créer, pour retrouver cette oxygène qui lui manquait. Pour l'oublier. Lui.

La brune est assise à l'arrière du taxi qui l'a récupérée à l'aéroport. D'une main elle déverrouille son téléphone tout en appuyant sur le nom de Scott. Après plusieurs sonneries, elle tombe sur sa messagerie. « Hey. Je suis bien arrivée à Sydney. Je te laisse gérer pour ce week-end. Renvoies moi uniquement les urgences ou tout ce qui concerne la soirée de remise des Awards. Prends soin de toi. Bisous. » Elle lui porte cette affection indéfectible qu'ils ont réussi à créer à travers les années. Scott c'est cet ami avec qui elle a réussi à gravir l'Everest de ses rêves. Et même s'il gère avant tout la partie montage et toute la technologie qui touche au podcast, il n'en reste pas moins son associé et cette épaule sur laquelle elle pourra toujours compter. Son océan dérive sur le paysage qui défile peu à peu et elle voit apparaître les prémices de ce quartier qui l'a vu grandir. Paddington. Rien que le nom ravive cette flamme de souvenirs qui vient gentiment embraser sa mémoire. Elle se met à sourire à l'idée de s'octroyer enfin un week-end de paix après les tempêtes qu'elle a bravé dernièrement. Après cette apocalypse qui a tout envoyé en éclats une semaine plus tôt. Ce break qu'elle s'accordait pour enfin libérer cette foutue tension entre son rythme de vie à cent à l'heure, ce téléphone qui sonnait sans cesse et, il fallait bien l'avouer, ce cœur en charpie qui ne parvenait pas à se relever de ce coup qu'il lui avait lancé.

Elle descend de ce taxi dans l'espoir de trouver un semblant de paix dans cette maison qui l'a vu grandir. D'obtenir ce réconfort chaleureux dans les bras de son père. D'expier cette souffrance qui la transperce depuis une semaine. Ses escarpins claquent sur le bitume de l'allée alors qu'elle traîne sa valise derrière elle. Prenant une grande inspiration, elle se met à toquer contre la porte en bois tandis qu'elle tente de se rassurer. Allez ma grande, tu devrais survivre à quelques jours en compagnie de ta mère. Tu peux le faire. Elle entend des pas se presser à l'intérieur et alors que le cliquetis de la serrure retentit, son océan se pose sur cette dernière qui laisse échapper un cri de surprise mêlé à une excitation parfaitement palpable. « Ahhhhhhhhhh. Ma chérie ! » Sa mère la prend alors violemment dans ses bras et la brune se détend peu à peu en sentant ce câlin rempli d'amour. Même si la communication a toujours été compliquée entre les deux femmes, Wild sait que sa mère la chérit plus que tout. « Moi aussi je suis contente de te voir maman. » Un sourire étire ses traits délicats avant que son océan se relève sur le salon derrière où une gamine l'observe en silence. Elle aurait pu reconnaître ce regard entre mille pour l'avoir confronter un nombre incalculable de fois. Impossible. La voix de son père retentit dans la pièce alors qu'elle comprend qu'il se rapproche de l'entrée. Un second timbre vibre alors tel un éclair venant fracasser son univers tout entier. Et avant même de l'apercevoir, elle sait qu'il est là lui aussi. Son cœur manque un battement puis deux avant qu'elle ne croise son océan dans un silence devenu soudainement pesant. Elle ne sait combien de temps dure cet échange mais la blessure dans sa poitrine se remet dangereusement à saigner. Relâchant l'étreinte de sa mère, elle entrouvre ses lèvres délicates et dans un murmure, elle souffle à demi mots. « J'peux pas... » Sans attendre la moindre réaction, elle fait demi tour tout en récupérant sa valise. Descendant les marches du perron à la hâte, elle attrape son téléphone et commence à ouvrir l'application pour prendre un vol retour direction Brisbane. Venir était une mauvaise idée, et si cela lui faisait mal d'abandonner ainsi ses parents, c'était au dessus de ses forces que de cohabiter avec lui après ce qu'il avait fait et dit huit putain de jours auparavant...





Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
Clarence Aldridge
Le chat ronchon
Le chat ronchon
  En ligne
Présent
ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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POSTS : 2619 POINTS : 780

TW IN RP : Deuil - Décès - Trauma - TCA - Mélancolie - Abandon - Violence physique et verbale.
TW IRL : Aucun
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : #996666
RPs EN COURS : - Ethel (4) (FB1) - Wild/Ethel (1) - Helen (2) - Wild (5) - Landry (1) - Jillian (1) - Izan (1) - Eden (Fb1) -
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
You broke me first  AfLC
Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
CRÉDITS : avatar@Noiram signature paroles @Yuston XIII icons@M. Gif: @Tay-swifft userbar:@mystery-man Header@F3cbd1
DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/05/2024
https://www.30yearsstillyoung.com/t54291-clarence-all-my-tears-have-been-used-up
https://www.30yearsstillyoung.com/t54343-clarence-and-it-s-like-snow-at-the-beach

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Message(#)You broke me first  EmptySam 16 Nov 2024 - 20:00

Wild Fitzjames et Chris Logan adorent ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


« Fabé, regarde ! » Tes traits se brodent d’affection, devant cette vision dans le rétroviseur d’une Millie émerveillée face à cet opéra qu’elle n’avait toujours vu qu’en photo. Tu aperçois la lumière qui danse sur son visage, un sourire qui s’élargit à mesure qu’elle contemple la majesté de l'édifice que vous apercevez au loin. Il y a quelque chose de presque irréel dans cet instant. Dans cet éclat fragile, dans la lumière dorée de l’aube. Sydney. Cette ville si chère à tes yeux. Certainement l’endroit où tu as été le plus heureux. Celui où tu as appris à te sentir chez toi, dans cette famille qui ne t’appartenait pas. Où tu t’es senti accepté pour la première fois. À te reconstruire après une enfance cabossée, après tant de déchirures que tu croyais à jamais gravées. Ils t’ont donné cette place que tu n’as même pas eue besoin de demander. Et toi, t’as accepté cet amour comme une évidence. La chaleur d’une maison, la promesse d’une appartenance, d'une sécurité qui t’échappait depuis trop longtemps. Ils t’ont tendu la main sans poser de question. Parce qu'ils étaient ce qu’il te fallait, ce que tu avais toujours cherché sans savoir où ni comment le chercher.

Mais c’est aussi la ville où tu as tout laissé derrière toi sans te retourner. Où tu as laissé tes amis et la seule qui comptait. À mesure que vous vous approchez de votre destination et que les heures avant de les retrouver se transforment en minute que tu peux compter, tu te mets à paniquer. Et plus tu te rapproches de cette maison, plus ces fissures se font sentir. Le myocarde se scinde entre la joie de pouvoir enfin les revoir et la peur de ne plus être celui qu’ils ont presque adopté. Et au fond de toi, cette culpabilité, le poids de ces années sans eux te frappent en plein cœur. Tu as roulé presque toute la nuit, préférant prendre la route que le ciel pour te déplacer. Pour t’aider à effacer cette douleur que tu n’arrives malheureusement pas à apaiser. Loin. Le seul mot que tu as réussi à lui arracher après cette putain de soirée. Après t’être réveillé avec la gueule cassé et plein de regrets. T’as merdé, comme dirait Ally. Mais c’est plus que cela, c’était la dernière tentative, désespérée et aveugle de tout détruire. Parce que tu avais frôlé du bout des doigts l’espoir qu’elle t’aide à comprendre ce que tu ressentais, quand tu croyais apercevoir dans son regard cette même flamme à travers ton reflet. Puis il y a eu ce matin où tu as compris qu’elle avait trouvé refuge dans les bras d’un autre. Cette nuit où tu t’es laissé aveuglé par cette jalousie aussi acérée que ces démons qui veulent te faire ployer. Où tu as essayé une fois de plus de la rejeter. De la blesser avec ces mots que tu transformes en lames aussi tranchantes que ton océan. Tu t’es laissé submerger par cette rage qui te brûlait les entrailles. Sauf que tu ne pensais pas être aussi anéanti qu’elle, lorsque tu as claqué sa portière. Tu l’as écrasée dans un dernier éclat de cruauté, dans un dernier acte de lâcheté plutôt que de te battre pour elle. T’es coincé dans cette même litanie : rejeter, blesser, espérer avant de prendre à nouveau la fuite.

Vous passez l’angle de la rue et la maison apparaît enfin. Toujours nichée derrière une haie soigneusement taillée. Comme si le temps avait décidé de l’épargner. « On est arrivé ? » Sa voix claire est empreinte d’une excitation qui te fait vaciller. Pour elle, ce moment est une aventure. Pour toi, presque un saut dans l’inconnu. Tu hoches la tête en silence, incapable de répondre autrement. Tu coupes le moteur. Une part de toi hésite à bouger, à quitter cette capsule de silence qui t’a abrité tout au long de la route. Mais avant même que tu n’aies le temps de rassembler ton courage, la porte s’ouvre brusquement. Les parents Fitzjames surgissent sur le perron, presque comme s’ils avaient pressenti ton arrivée. Leurs regards croisent le tien, et c’est comme si rien n’avait changé. Une vague de chaleur t’envahit, accompagnée d’un nœud douloureux qui noue ta gorge. Leur sourire est franc, accueillant, et cette image contraste cruellement avec les années de silence qui pèsent un peu plus sur tes épaules. Tu sors de la voiture avec des gestes mesurés, presque mécaniques. Tu ouvres la porte à ta fille qui scrute ton regard avant de te prendre la main pour marcher dans leur direction. Ton cœur bat si fort qu’il est au bord de l'implosion. Tu te prépares à parler, mais les mots se bousculent et meurent sur tes lèvres.

« Oh Clarence… » La voix de Katerine est teintée d’une émotion qu’elle ne cherche même pas à cacher. Elle s’avance et te serre dans ses bras, brisant les quelques centimètres de distance que tu avais inconsciemment laissés entre vous. Ce geste, simple mais empreint d’une chaleur indéniable, finit de fissurer la carapace que tu avais forgée pour ce moment. « Bienvenue à la maison. » Murmure-t-elle, sa voix douce résonnant dans tes oreilles comme un baume. Elle relâche son étreinte lentement, mais ses mains restent posées sur tes épaules, comme si elle craignait que tu ne disparaisses à nouveau. Reculant juste assez pour plonger son regard dans le tien. Cet air sur son visage, celui de quelqu’un qui n’a jamais cru revoir une personne qu’elle aimait, te fait plus mal que toutes les blessures que tu as portées jusqu’ici. Car parfois tu oublies, que dans une autre vie, tu serais certainement mort dans ce désert aride. « Mon garçon… » Elle te détaille comme pour s’assurer que tu es bien là, réel, intact. Tu vois ses lèvres trembler avant qu’un sourire hésitant, presque incrédule, n’éclaire son visage. Tu essaies de répondre, mais ta gorge est trop serrée. Tout ce que tu parviens à faire, c’est hocher la tête, avant de la baisser. Tu détournes légèrement le regard et c’est là que tu croises les yeux de Dean. « Bienvenue à la maison mon grand. » Il se tient plus à distance. Mais derrière cette apparente dureté, tu lis une émotion qu’il tente maladroitement de contenir. Ce n’est pas de la colère, c’est une forme de chagrin mêlée à une inquiétude qui ne l’a jamais quittée.

Sa femme restée à côté, observe la scène, et son regard se tourner vers Millie, qui s’est avancée timidement, avec ses grands yeux pleins de curiosité. Katherine s’accroupit à son niveau, tendant une main douce vers elle. « Et toi, ma chérie, tu dois être Emillia, n’est-ce pas ? » La petite tête blonde hoche la tête, sa timidité cédant rapidement face à cette affection naturelle. Ta fille à ce sourire large et franc et dans cet instant, quelque chose se libère en toi. Ensemble, elles se dirigent vers la maison. Katherine ralentissant le pas pour s’adapter à la petite silhouette qui trottine à ses côtés. Leur complicité naissante te frappe en pleine poitrine, et tu restes figé un instant, incapable de bouger. Les rires de Katherine et Millie flottent dans l’air, et tu te surprends à sourire malgré toi. Tu te sens à la fois spectateur et acteur de ce moment. À la fois si proche, et si terriblement éloigné. Mais cette contemplation est interrompue par une présence familière. Il s’approche lentement, et tu sens ses opales sur toi avant même qu’il ne parle. Il s’arrête à quelques pas, bras croisés sur sa poitrine, comme à son habitude lorsqu’il réfléchit à ces mots qu’il sait si bien peser. « C’est très long, une décennie… » Sa voix est calme, mais le ton est chargé de cette gravité qui n’appartient qu’à lui. « Sans parler de cette dernière année, où, une fois de plus, tu as choisi de fuir en tournant le dos à ceux qui n’ont jamais cessé d’être là pour toi… » Tu restes silencieux. Il est l’un des rares que tu écoutes. L’un des rares que tu n’oses pas empoisonner avec ce venin qui se consume ta langue. Dean n’attend pas de réponse, comme s’il comprenait que ce qu’il dit doit d’abord te traverser entièrement. Il incline légèrement la tête vers la maison, une main posée sur toi pour t’inviter à entrer.

***

Tu es là, accroupi à côté du père Fitz, les mains plongées dans la vieille tuyauterie qui refuse toujours de coopérer, un sourire presque imperceptible aux lèvres face à ce quotidien qui semble si simple. Comme si rien n’avait changé. Millie est dans le salon, assise aux côtés de Katherine. Occupées à dessiner ensemble sur des feuilles éparpillées. Des coloriages plein de couleurs qui débordent de fantaisie et de poussière de fée. Leurs rires que tu entends à travers l'étage te semble étrangement doux. Un instant suspendu, comme si le monde s’était arrêté juste pour offrir cette tranquillité. Ton cœur bat calmement, paisiblement. Alors tu te laisses porter par ce bonheur fragile, cette paix que tu n’avais pas cru possible. Les heures passent sans que tu ne les remarques. Et puis vous descendez les escaliers pour retourner en bas dans le salon. Remontant un peu plus les manches de ta chemise avant de t’essuyer les mains, vous échangez des paroles que tu oublies à la minute même où ton regard se pose sur elle. Wild. Elle est là. Tu mets un temps à comprendre la scène qui se joue devant toi. Ton souffle se coupe sous cette douleur qui t’enracine violemment. L’air devient plus lourd, plus lourd que tu ne l’aurais cru possible, mais sans aucun orage à l’horizon. Et c’est là que tu comprends que tu es allé trop loin. Plus loin que ce que vos tempêtes ne peuvent le supporter. Tout devient flou, déformé. Tu sens ton cœur se serrer, se fissurer, en écho à sa voix que tu peux entendre presque trembler. « J'peux pas... » Elle tourne les talons. Le bruit de ses pas s'éloignant résonne comme un coup de massue dans ton esprit. Elle part, sans revenir. Tout s’effondre, et toi, tu restes là. Tu ne sais pas comment la retenir. Comment la faire rester. « Oh mais qu’est ce qu’il se passe encore entre vous ? » Voilà une question que tu te poses depuis plus de deux décennies.

Tu oses à peine lever les yeux vers Dean qui t’interroge avec un regard désabusé. Tu tournes le dos à tout le monde, dans un geste brusque, presque violent. Tu essaies de te convaincre que c’est mieux ainsi, qu’elle doit partir, qu’il est de toutes les façons trop tard. Un battement. Deux battements. Dans un grondement, tu jettes violemment le chiffon au sol, comme si ce simple geste pouvait expulser toute ta frustration, tout en te donnant assez d’élan pour te précipiter vers elle. Sans réfléchir, tu te mets en mouvement. Tes pas sont lourds, déterminés, chaque geste empreint de cette urgence qui te dévore. Ton visage se ferme, grave, tendu par cet alliage de colère et de souffrance. Tu ne peux pas la laisser partir ainsi. Tu ne peux pas laisser prendre la fuite. Les autres, les regards autour de toi, tout ça n’a plus d’importance. Tu vas la chercher. Peu importe ce qu’il en coûte.

Wild a à peine le temps de se retourner que tu la saisis. Tu la soulèves, la plaçant sur ton épaule comme si elle était aussi légère qu’une plume. Elle hurle, t’insultes, des mots que tu connais trop bien. Cette mélodie que vous avez partagée, ce chant désespéré et cette danse qui n’a jamais cessé de vous animer. Elle te frappe, te pousse, mais tu ne lâches pas prise. Ses poings se perdent dans ton dos, et ses cris résonnent dans l’air. Tu la portes pour vous éloigner, loin de tout. Espérant contourner ce gouffre que tu as créé entre vous. Une fois arrivé, tu la poses au sol, sans une once de douceur. La brune se redresse aussitôt, furieuse, mais avant qu’elle puisse s'échapper, tu l’emprisonnes entre corps et le mur en briques. L'obligeant à se plaquer contre ce dernier. La force de ton geste capture tout l’air qui se trouve entre vous. Elle est là et tu la regardes, le souffle court, l’air glacial et pourtant rempli de ce désespoir que tu n’arrives même pas à cacher. Tu te fais violence pour ne pas craquer, pour ne pas montrer combien tu trembles intérieurement.

Tu sens cette flamme en toi s’incendier, chaque mot que tu n’arrives pas à dire, chaque émotion qui bouillonne et menace de tout engloutir. « Écoute-moi, je t’en supplie. » Les mots sont précipités, presque désordonnés. La peur te ronge, cette peur viscérale de la perdre, de la voir te repousser. Une bonne fois pour toutes sans une once de regret. « Même si c’est pour la dernière fois. » Ta voix s’éteint alors que tes mains viennent instinctivement frôler son visage avant de les retenir. « Je… » Ton océan vogue fébrilement entre ses yeux pour y chercher la force qui te manque. « Je n'en pensais pas le moindre mot. » Elle saura aisément à quoi tu fais allusion. « Je te demande pardon... » Tu sens ce fil devenu si fragile, entre vous. Ce fil que tu as toi-même abîmé et que tu tentes maintenant de rattraper de justesse avant qu’il ne se brise définitivement. « Reste. » Ce simple mot s’accroche au silence, suspendu, lourd d’un espoir presque désespéré. Tu fais un pas en arrière, pas pour te défiler, mais pour lui donner de l’espace. « Laisse-moi une chance… Laisse-moi une chance de nous sauver en rentrant à la maison. » Cette maison qui était votre refuge auparavant. « Ou tu peux t'en aller. » Ta voix se casse légèrement. Tu détournes les yeux un instant, comme pour masquer ta mâchoire qui se tord, mais tu te ressaisis presque aussitôt. Chaque parole te lacère. Tu les sens écorcher chaque fibre de ton être, mais tu continues, parce que c’est ce qu’elle mérite, un choix. Pas un ultimatum. Pas tes ordres sous ta froideur que tu aimes habituellement lui jeter à la gueule. « Je te laisse réfléchir. » Tu recules lentement, le regard toujours fixé sur elle et tes pas te mènent vers la maison. Chaque mouvement te coûte, chaque mètre te donne l’impression de te déchirer. De laisser une partie de toi avec elle. Tu franchis finalement la porte. Ton âme et ton cœur sont suspendus dans cette attente, espérant contre toute logique qu’elle choisisse de rester.



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

RPs TERMINÉS : Mabel #1Leroy #1 - #2Clay #1 -#2 -#3 -#4 -#6Chris #1Aliénor #1
AVATAR : Jessica Stroup
CRÉDITS : noiram - Behindfairytales - Harleystuff - isharewhereiwant - gifs Uni_Nox
PSEUDO : Uni_Nox
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2024
https://www.30yearsstillyoung.com/t52756-wild-le-hasard-je-lemmerde-jaimerais-quon-puisse-le-provoquer
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Message(#)You broke me first  EmptyLun 18 Nov 2024 - 15:50

Clarence Aldridge adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

Dans ce moment suspendu où il est possible d'entendre le Destin rire, elle reste immobile, enracinée dans ce sol qui l'a vu grandir. Il n'est qu'à quelques mètres et pourtant, elle a la sensation qu'un continent les sépare encore. La douleur de le revoir aussi rapidement après les mots acérés qui lui avait crié quelques jours auparavant était encore bien trop fraîche dans sa mémoire pour qu'elle n'arrive à surmonter cette situation. Dans cette grande mascarade d'infortune, elle ne parvient pas à détacher son océan du sien. Malgré la chaleur réconfortante des bras de sa mère et malgré le regard dépité de son père. Plus rien n'existe si ce n'est le bleu profond de ses yeux. Cette teinte si particulière qui la transperce durant ces quelques secondes où tout semble s'être arrêté. Il a l'air tout aussi sidéré qu'elle de se retrouver dans cette maison qui a été la scène de leur histoire. Et ils sont là, figés entre ce salon et cette entrée à s'observer en silence alors que la souffrance s'échappe de chaque parcelle de sa peau. C'est trop pour elle, trop pour que son cœur ne supporte encore un énième orage. Elle n'y est pas préparée et avant tout, elle n'en a ni l'envie ni la force. Ces paroles dévastatrices, prononcées aux confins de la nuit, ont laissé une plaie béante dans sa poitrine dont elle ne parvient pas à guérir. Car elle sait que quoiqu'il fasse et quoiqu'il dise, elle ne le rayera jamais de son existence. Et ça l'énerve de comprendre à quel point il a cette emprise sur elle, ce fil invisible qui les a toujours maintenu l'un à l'autre, même à travers le temps et les kilomètres. Pour toujours et à jamais.  

Sa voix perce le silence alors qu'elle se détache de sa mère, son cœur au bord du gouffre. En un instant, elle fait demi tour sans oser poser ses yeux sur son père qu'elle sait impuissant face à cette situation qui les dépasse tous. « Oh mais qu’est ce qu’il se passe encore entre vous ? » Sa mère enfonce, sans le savoir, un peu plus profondément ce clou qui sillonne jusqu'au centre de son cœur. Elle même n'a pas la réponse à cette question. La seule chose dont elle est certaine c'est ce venin acide qu'il lui a envoyé pour éponger sa jalousie. Et en vérité, se passe-t-il réellement encore quelque chose entre eux après ce message plus que clair qu'il lui avait craché au visage. Cette fois-ci pas de rédemption possible, pas de retour en arrière. Tout du moins, pas tant qu'il n'aura pas montré patte blanche et témoigné un minimum de remords. Quelques sms n'étaient pas suffisants pour racheter sa conduite. Elle se refuse cependant à céder face ce tsunami de sentiments qui veut prendre le dessus, ce serait trop facile. Hors de question de le laisser gagner cette bataille. Les talons de ses bottes résonnent douloureusement sur le bitume de l'allée alors qu'elle cherche un vol retour pour Brisbane. La solution toute trouvée étant apparemment de mettre le plus de kilomètres possibles entre eux. Ça semblait avoir fonctionné pour lui, une décennie plus tôt alors bon. Elle n'a pas le temps de souffler que des pas lourds se font entendre derrière elle. Se mettant à soupirer avec exaspération, elle se retourne alors que sa voix perce cette ambiance électrique.  « Laisse tomber, je rentre ch... » Impossible de finir sa phrase qu'il s'empare de son corps pour la soulever tel un vulgaire sac à patates. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle se retrouve propulsée sur son épaule ne lui laissant aucun échappatoire possible.  « Clay repose moi par terre tout de suite ! » Elle tente – vainement – de se libérer de son emprise en gesticulant tel un asticot mais rien n'y fait.  « Ma robe bordel ! » Elle sent le tissu remonter dangereusement le long de ses cuisses. Heureusement pour elle qu'elle porte un manteau long à cet instant précis, espérant éviter ce spectacle à ses parents, sa tenue n'étant absolument pas appropriée pour être montée dans les airs. Et cet imbécile continue sa route comme s'il ne l'entendait pas.  « T'es con ou quoi ?! Remets moi au sol maintenant. » Furieuse, elle se met à frapper son dos avec ses poings dans l'espoir qu'il arrête son cinéma. Cependant le chat ronchon qu'il est ne semble absolument pas d'accord avec cette idée et il trace sa route comme si de rien n'était. Relevant la tête, elle constate qu'ils ne rentrent pas directement à la maison mais qu'ils s'écartent de l'entrée.  « J'peux savoir où tu nous emmène encore ?! » A cet instant précis, la colère qui bouillonne en elle ne pourrait être apaisée que par la décapitation pure et simple de ce dernier. Les remords viendraient plus tard.

Elle lève les yeux au ciel alors qu'ils arrivent sur le côté de la maison. Sans aucune délicatesse – pour changer –  il lui rend sa liberté. A peine ses pieds ont-ils touché le sol qu'elle tire sur le bas de sa robe avant de le fusiller du regard. Elle est prête à lui crier dessus avant de se tailler en trombe mais il anticipe tout mouvement. Et sans qu'elle ne s'y attende, il l'emprisonne entre son corps et le mur de briques. Son souffle se coupe alors qu'elle redresse les yeux vers son visage. Soudainement, sa colère se dissipe tandis qu'elle l'interroge en silence. Tu nous fais quoi là, hein? L'oxygène vient violemment à manquer et elle se perd inexorablement dans son océan. Elle sent ce feu endormi se réveiller en une fraction de secondes et son être tout entier s'embrase face à cette proximité forcée. Elle perçoit dans ses yeux ce désespoir qu'il semble avoir du mal à formuler et elle reste impassible en attendant la suite. Refrénant cette envie irrépressible de réduire à néant cet espace qui les sépare. « Écoute-moi, je t’en supplie. »  Sans ciller un seul instant, trouvant tout le courage nécessaire pour l'affronter quelques secondes de plus, elle lutte en silence, chaque particule de son épiderme incendiée par ce feu qui parcoure ses veines.  « Même si c’est pour la dernière fois. » Et tout s'envole. Son cœur se fend en entendant la peur dans sa voix et cette sincérité vibrante qui transparaît. Il y a ses mains qui montent doucement à hauteur de son visage et qui s'arrêtent dans leur course alors que ses yeux n'en perdent pas une miette.  « Je… » Elle est littéralement suspendue à cette phrase qui ne trouve pas de fin. « Je n'en pensais pas le moindre mot. » Elle baisse alors la tête pour ne pas lui donner l'occasion d'apercevoir cette plaie qu'il a créé au fond d'elle. Son myocarde se bat furieusement dans sa cage thoracique alors que ce poids qui l'opprimait se dissipe comme neige au soleil. Ce soulagement qui lui redonne un second souffle, ces remords qui lui apportent cette douce liberté qui réchauffe son âme. « Je te demande pardon... » Cette fois, son océan se relève et elle l'ancre profondément dans le sien. C'est bien la première fois qu'elle entend cette phrase et cette détresse. Elle comprend que lui aussi ne souhaite pas vivre dans un monde dont elle ne ferait pas partie. « Reste. » Éternellement silencieuse, elle s'accroche à ce simple mot qu'il vient de lui offrir, presque suppliant alors qu'il se recule. « Laisse-moi une chance… Laisse-moi une chance de nous sauver en rentrant à la maison. » Ses sourcils se froncent instinctivement face à ce nous qu'il emploie et cette maison chargée de leurs souvenirs. « Ou tu peux t'en aller. » Elle voit dans ses yeux et dans la crispation de sa mâchoire à quel point cette possibilité lui fait du mal. « Je te laisse réfléchir. » Il disparaît à l'angle de la maison, la laissant seule avec sa stupéfaction, tiraillée entre une colère sourde et cette absolution qu'elle rêverait de pouvoir lui offrir.

Elle soupire avant de se passer une main dans les cheveux. Sa raison lui hurle de se tirer d'ici, malgré ces excuses prononcées quelques instants plus tôt alors que son cœur lui indique le chemin de la maison. « Tu fais chier Clay... » Elle resserre son poing dans le vide tout en le maudissant intérieurement. Pourquoi fallait-il qu'elle n'arrive pas à rompre définitivement ce lien qui les unissait l'un à l'autre depuis toujours. Cette chaîne qui les maintenait attirés, qu'importe la distance. Cette électricité dans l'air qui flottait chaque fois qu'ils étaient proches.  « Arrête de te mentir à toi-même ma grande... » Ça lui arrache la gueule de se l'avouer mais il lui est impossible, une fois encore, de l'abandonner. D'un pas assuré elle prend alors la direction du perron. Passant la porte d'entrée, elle fait quelques pas en direction de son père sans prêter la moindre attention à Clay.  « Papa. » Son cœur se met à fondre tandis qu'il la serre fermement dans ses bras et alors qu'il enfouit sa tête dans ses cheveux, il lui murmure à l'oreille. « Ça va aller ma puce ne t'en fais pas. Je t'aime. » Il relève alors un regard inquisiteur sur Clay sans ajouter un seul mot. Se libérant de l'emprise de ce dernier, elle se recule un instant et son océan se pose sur la gamine qui la fixe en silence. S'approchant avec délicatesse, elle s'abaisse à sa hauteur et lui offre un sourire malicieux, les yeux pétillants de cette étincelle qui la caractérise d'ordinaire. « Tu es Emilia c'est bien ça ? Je m'appelle Wild. Je suis la soeur de tonton Carter que tu dois bien connaître. » Hop là, on envoie discrètement une pique au padre qui se tient derrière. Ses yeux ne quitte cependant pas l'enfant alors qu'elle ajoute en lui offrant un clin d'œil. « C'est un secret mais je te promets que je suis bien plus drôle que lui et ton papa réunis. »



Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
Clarence Aldridge
Le chat ronchon
Le chat ronchon
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Présent
ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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POSTS : 2619 POINTS : 780

TW IN RP : Deuil - Décès - Trauma - TCA - Mélancolie - Abandon - Violence physique et verbale.
TW IRL : Aucun
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : #996666
RPs EN COURS : - Ethel (4) (FB1) - Wild/Ethel (1) - Helen (2) - Wild (5) - Landry (1) - Jillian (1) - Izan (1) - Eden (Fb1) -
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
You broke me first  AfLC
Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
CRÉDITS : avatar@Noiram signature paroles @Yuston XIII icons@M. Gif: @Tay-swifft userbar:@mystery-man Header@F3cbd1
DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
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INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyJeu 12 Déc 2024 - 12:52

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Cette photo froissée. Celle que tu regardais parfois, trop souvent, par peur de l’oublier. Ce secret en vrac dans ton sac et enfoui au fond de ton myocarde. Elle était devenue par la force des choses et de ces choix qui vous ont condamnés, que ce visage qui s’invitait sans permission dans tes pensées. Celle pour qui ton cœur, même après tant d’années séparés, rate encore un battement. Parce qu’elle est la première à avoir réussi à te sortir de tes remparts tout en te poussant dans tes retranchements. La seule qui t’acceptait avec tous tes défauts. Avec tes blessures et tes maux. Ces mots que vous saviez si bien manier entre deux orages déchaînés. Sous cette colère à la fois brodée de votre amour et décousue par fierté. C’est étrange, ce pouvoir qu’elle a toujours eu sur toi, même après tout ce temps. Chaque ligne de son sourire, chaque éclat de ses yeux et de son rire, sont gravés en toi comme une partition qu’une part de toi s’est toujours refusé d’effacer. Et pourtant, tu as essayé. Mais il suffisait d’un rien. Un parfum familier, une chanson, ce soleil couchant que vous aimiez tant contempler, pour que son visage te revienne avec une précision presque cruelle. Ce n’est pas seulement son absence que tu portais comme un fardeau, mais aussi l’écho de ce que vous auriez pu être. Elle a été ton ancre malgré vos tempêtes. Comme une symphonie chaotique, brute et sincère, qui révélait une intensité que vous peiniez à maîtriser. Pour cacher cette vérité douce et vulnérable que vous n’osiez pas avouer. Un amour à la fois trop grand et trop fort pour se laisser vivre simplement. Sous les nuages noirs de vos querelles, il y avait une lumière, celle d’un lien indestructible, celle de cette flamme que l’on pouvait apercevoir lorsque vos océans s'entremêlaient trop sincèrement.

Et putain, qu’est ce que ça te fait mal de la voir s’en aller. Te tourner le dos. Résignée. D’avoir vu dans son regard les dégâts que ta colère a laissés sur elle. Mais à cet instant, ce n’est plus de la rage qui enserre ta poitrine, mais une peur glaciale que ce gouffre entre vous s’agrandisse. Alors tu marches vers elle. Ton cœur bat si fort qu’il te fait mal. Mais tu avances. Chaque pas est une lutte contre ce qui te retient, contre cet orgueil insensé qui voudrait te clouer sur place. Parce que tu sais maintenant que c’est votre silence, cette distance qui vous tuera. Et tu es prêt, enfin, à tout risquer pour la garder près de toi. « Clay repose moi par terre tout de suite ! » Comme si tu allais l’écouter. Tu sens sa silhouette gesticuler dans tous les sens pour tenter de s’extirper. « Ma robe bordel ! » Rien à foutre que la moitié des voisins ou de Sydney voit son cul. T’as bien envie de lui lancer un pique du style : « Ah parce que t’es pudique maintenant ? » Mais tu écrases ton insolence. Elle peut continuer de brailler, te détester. Toi, tu marches, résolue en la serrant presque trop fort, comme un trésor qu’on refuse de perdre.

Tu la poses enfin, fermement, comme pour lui rappeler qu’elle n’a pas vraiment d’autres choix que de t’affronter, là, maintenant. Avant qu’elle n’ait le temps de s’échapper, tu l’enfermes entre ce mur et ton corps pour barrage infranchissable. C’est une barrière de feu et de glace. Et toi, tu es prêt à te brûler si cela peut l’arrêter. Tu te contentes de rester là, immobile, assez proche pour qu’elle sente ton souffle. Assez proche pour qu’elle comprenne que cette fois, tu ne fuiras pas. Elle t’interroge du regard, alors que vos visages se frôlent. Ta voix tremble légèrement lorsque tu l’implores de t’écouter. Tes mains, animées par un élan presque irrépressible, se lèvent légèrement, comme si elles cherchaient à la rejoindre, à franchir la distance qui te semble infinie malgré votre proximité. Mais elles s’arrêtent, suspendues, hésitantes. La peur te foudroie, cette crainte sourde de l’importuner, de briser ce fragile équilibre entre vous. Tu te retiens, luttant contre l’envie pressante de la serrer contre toi, de t’accrocher à elle comme à une bouée dans une mer déchaînée. Mais tu sais qu’elle aurait toutes les raisons de te repousser. Son océan, d’abord dur et défensif, se trouble légèrement, comme si tes mots avaient percé une brèche dans son armure. Et c’est suffisant pour que tu continues, parce que ce silence entre vous te terrifie plus que tout. Ses opales dérivent loin de toi dans une danse fragile qui te rend d’autant plus fébrile. Putain Wild, regarde moi. Des aveux franchissent tes lèvres, hésitantes, presque cassées. Pas pour forcer, pas pour dominer, mais bien pour l'implorer. Tu le vois, son combat intérieur. Et toi, tu luttes aussi. Contre tes craintes, contre ces doutes qui voudraient te faire tanguer. Tu lui demandes une dernière chance aux allures de promesse. Celle de tout faire pour vous sauver. Tu la scrutes, le cœur lourd, mais empli d'une témérité nouvelle. Mais tu lui laisses le choix de pouvoir s’en aller, même si chaque fibre de ton être te supplie de la retenir. Et avant qu’elle ne puisse répondre, avant même que tu n’aies eu le temps de t’assurer de ce qu’elle va décider, tu fais un pas en arrière. Comme pour lui rendre sa liberté. Tu tournes les talons, sans un mot de plus, tu entres dans la maison. Cette maison qui fut votre refuge et peut-être celle de ta rédemption.

Tu restes là, complètement immobile dans l’entrée. Tu laisses la porte ouverte derrière toi, comme une invitation, un dernier appel. Chaque seconde qui passe semble s’étirer indéfiniment, comme si le temps lui-même hésitait à avancer. Tes yeux se posent d’abord sur ses parents, avant de tomber sur ta fille. Elle est là, minuscule, figée, cramponnée à son crayon. Tu forces un sourire, maladroit, presque désespéré, dans une tentative dérisoire de lui transmettre un semblant de réconfort. Mais avant que tes lèvres ne puissent formuler quoi que ce soit, une autre voix fend le silence. « Clarence… » Katherine. Elle prononce ton nom, lentement, chaque syllabe alourdie d’émotions. Dans un murmure chargé d’interrogations. Une question muette que tu peux entendre et à laquelle tu n’as pas de réponse. Et face à elle, tu redeviens inconsciemment ce gamin paumé qu’elle a tout de suite adopté. Dean, lui, avance vers toi. Son regard dur comme de la pierre. Il martèle de ses pieds la déception que tu incarnes. Et même si son jugement semble à cet instant peser une tonne sur tes épaules, t’es prêt à tout encaisser. Mais un bruit familier brise la tension. Ses talons claquent sur le perron, captant toute votre attention. Wild. Et même si elle se glisse habilement dans ton sillage avant de te dépasser, sans un regard ni un mot pour toi, tu fermes les yeux. T’es soulagé. Tu as l’impression de pouvoir à nouveau respirer. Dean fait tomber les armes pour réconforter sa fille. « Ça va aller ma puce ne t'en fais pas. Je t'aime. »  Son regard inquisiteur revient vers toi, lourd de sous-entendus, et tu y réponds avec une assurance feinte, celle d’un homme piégé contre une façade qu’il sait sur le point de s’effondrer.

Puis, au centre de ce tableau mouvant, Wild plonge ses prunelles dans celles de Millie. Cette vision te transperce. Tu n’étais pas prêt à voir ta fille devenir le cœur de cette scène. Une douleur sourde te saisit, inexplicable et pourtant si familière. Peut-être parce qu'au fond, tu sais que cet instant, aussi éphémère soit-il, a le pouvoir de bouleverser bien plus que tu ne l’admets. « Tu es Emilia, c’est bien ça ? » La voix de Wild s’élève, douce, presque complice. « Je m’appelle Wild. Je suis la sœur de tonton Carter, que tu dois connaître. » Tu serres les mâchoires alors que les grands yeux de ta fille viennent chercher les tiens. Elle te sonde, guettant une permission implicite, une garantie que tout est sous contrôle. Tu la rassures dans ce silence particulier, ce langage muet que vous seuls partagez. Une légère inclinaison de sa tête confirme son prénom, sans un mot. Ses doigts, eux, restent toujours serrés autour de son crayon. « C'est un secret mais je te promets que je suis bien plus drôle que lui et ton papa réunis. » Wild la regarde avec une affection désarmante, et c’est là que tu sens quelque chose se fissurer en toi. Une blessure lente mais inévitable. Ce n’est pas seulement la scène qui te bouleverse, mais tout ce qu’elle symbolise. La rencontre de deux univers que tu avais si farouchement cloisonnés. Deux personnes que tu chéris au-delà des mots, réunies malgré toi dans un instant suspendu. « On dit fabé, pas papa. » Elle se redresse, imperceptiblement, ses petites épaules gagnant en aplomb, et un sourire espiègle illumine ses traits. Ce sourire te rappelle à quel point elle grandit, chaque jour. « C’est du soninké. » Ajoute-t-elle, d’un ton presque défiant. Tu ne peux t’empêcher de l’observer avec une fierté que tu ne cherches pas à masquer. Car on a trop tendance à oublier que derrière ces boucles dorées et ces billes claires et pleines de curiosité, se cache une petite fille qui porte en elle un autre monde. Celui d’un autre continent, à des milliers de kilomètres de cette terre australienne qu’elle apprend encore à apprivoiser. Alors, doucement, tu lui réponds dans cette langue qu’elle aime. Le soninké coule de tes lèvres avec une tendresse naturelle, portée par une chaleur que tu réserves à ton rôle de père. Un rôle qui, contre toute attente, te va comme une seconde peau. Tu lui tends la main, et sans hésitation, elle lâche tout pour venir vers toi. Le crayon roule doucement sur la table, oublié, tandis qu’elle glisse sa petite main dans la tienne. « On va se balader tous les deux avant d'aller se coucher. » Annonces tu, calme et ferme, comme pour éviter toute contestation. Tu n’as pas envie d’expliquer pourquoi. Tu n’as pas envie de partager cette nécessité qui te brûle soudainement. Vous disparaissez dans la lumière douce du soir. A cette heure où le jour hésite encore à céder sa place à la nuit. On peut entendre vos rires s’entremêler alors que tu viens la chatouiller, brisant les derniers restes de gravité qui flottaient encore dans l’air. Tu te retournes une dernière fois vers Wild pour croiser son regard. Tes lèvres s’étirent dans un mouvement rassurant. Un sourire baigné d’une tendresse contenue, comme une promesse muette, un fil tendu entre ce qui fut et ce qui pourrait encore être.

***

La lune est à son apogée alors que tu es allongé dans cette chambre figée dans le temps. Tu te sens comme une ombre, une âme égarée parmi des souvenirs qui dansent sur les murs. Rien n’a changé ici, si ce n’est toi. Les meubles, les cadres, ces marques sur ton bureau laissées par tes élans d’autrefois, tout est resté tel que tu l’avais laissé. Comme si ce lieu avait gardé en mémoire une version de toi que tu ne reconnais plus. Et pourtant, cette fidélité te bouleverse. Elle témoigne silencieusement d’un attachement que tu as toujours eu du mal à concevoir. Cette idée que tu pouvais compter pour quelqu’un, que tu pouvais être plus qu’un passage éphémère dans la vie des autres. Une bataille sourde entre le rationnel et cette part brisée en toi. Mais tu restes là, emprisonné dans ces songes qui t'empêchent de trouver le sommeil. Tu décides de quitter ton lit, attrapant au passage ce maigre dossier de travail, une excuse familière pour t’occuper lorsque ton esprit déborde. Les escaliers grincent sous tes pas, un écho discret de tes insomnies qui viennent à nouveau hanter la maison. Elles sont d’autant plus présentes depuis la mort d’Emma. Depuis cette journée où toute ta vie s’est écroulée. Le silence y règne, profond et presque apaisant, rythmé seulement par les chuchotements du bois qui vit et par le tic-tac régulier des horloges.

Le canapé du salon, fatigué par les années, t’accueille comme un vieil ami. Tu t’y laisses tomber, retrouvant une place qui semble garder ton empreinte. Chaque pli, chaque creux réveille des souvenirs. Des heures passées à réviser, à chercher un refuge contre tes tourments, à attendre la féline qui venait se blottir contre toi après ses soirées. Tu ouvres ton carnet, bien décidé à te concentrer, mais entre deux lignes, un bruit familier te tire de tes pensées. Tu relèves la tête, tes yeux rencontrent une ombre qui se faufile jusqu’à la cuisine, sans s’apercevoir de ta présence. Tu sais déjà ce qu’elle est venue chercher et cette pensée t’arrache un sourire empreint de nostalgie. Tu te lèves, silencieux afin de la rejoindre. Ton épaule prend appui sur le mur alors que tu te perds à la contempler. Ton regard parcourt ses gestes, ses mouvements. Tes iris glissent le long de son dos et de ses courbes offertes à ta vue, accusent le coup en se jetant au sol pour lutter contre ce désir que cette vision vient raviver. Pour lutter contre cette part de toi qu’elle réveille sans même le savoir.

Tu revêts ton masque d’impassibilité lorsqu’elle se retourne, dissimulant avec soin le tumulte qui embrase ta poitrine, de peur qu’elle n’en devine l’ampleur. Ton océan se fond dans le sien avec une précision presque calculée. Un instant suspendu, où tout semble s’effacer, à l’exception de cette connexion silencieuse, ce dialogue sans mot entre vous. La surprise qui brille un instant dans son regard cède doucement la place à un tourbillon d’émotions que tu t’efforces de décoder. Un léger sourire effleure tes lèvres, et tu restes là, simplement vêtu d’un bas de pyjama. La lumière douce de la pièce caresse la peau de ton corps malmené. Wild reconnaîtra certaines de ces cicatrices. Ces sillons, inscrits dans ta chair, racontent une part de ton histoire, et elle est l’une des rares à pouvoir les déchiffrer. Les plus anciennes, atténuées avec le temps, témoignent de cette quête effrénée d’adrénaline qui te poussait sans cesse à dépasser tes limites. Ces traces blanches et rosées sont les vestiges de tes excès, de ce besoin viscéral de toujours aller plus loin. Elle sait, Wild. Elle a été le témoin privilégié de cette facette de toi, de cette dualité qui te définit si bien. Mais il y a cette autre cicatrice, cette autre marque singulière. Non pas par sa taille, mais par ce qu’elle incarne. Une balafre indélébile laissée par le destin ce jour où la mort s’est approchée si près qu’elle aurait pu t’embrasser. T’aimerais revenir à cette époque où rien ne vous paraissait insurmontable. Ni vos différences, ni tes ombres, aucune de vos tempêtes. Elle était ton évidence, et toi, tu aimais croire que tu étais la sienne. « Je veux passer du temps avec toi. » C’est dit presque sur un ton trop monocorde, direct, sans fioritures ni préambule. Du Clarence. Tu te tais, laissant tes mots flotter dans l’espace entre vous deux, chargé d’une intensité qui frôle la douleur. Tu fermes les yeux un instant pour rassembler ce qu’il te reste de courage. Lorsque tu les rouvres, ton regard est chargé d’une intensité qui semble vouloir la transpercer. « Pas pour réparer tout ce qui a été brisé, ni pour prétendre que rien n’est arrivé. Juste pour être là, toi et moi. Ensemble.»



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
LOGEMENT : 308 montague road, West end dans un magnifique loft industriel.
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TW IN RP : Sexualité - Alcool - Language cru - Deuil
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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RPs EN COURS : You broke me first  Gif-Merge-1274x720-3
Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

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Message(#)You broke me first  EmptyJeu 12 Déc 2024 - 23:26

Clarence Aldridge adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

Les années s'étaient écoulées à une vitesse qu'elle aurait voulu contrôler. Elle aurait aimé se raccrocher à tous ces souvenirs qui venaient malgré elle lui écorcher les rétines une fois le soir venu. Lorsqu'elle se retrouvait seule dans ces draps chargés de larmes entremêlées de sourires, marqueurs des empreintes indélébiles qu'il avait laissé dans sa mémoire. De cette décennie couronnée tout autant d'orages que de rires qui résonnaient au plus profond des heures de la nuit. Entre deux éclairs perçait cette lumière pour laquelle elle aurait pu brûler, cette étincelle de vie qui réchauffait son âme même au cœur de l'hiver. Parce qu'il était cet océan de glace qui faisait fondre ses barrières dans une danse qu'ils avaient réussi à mettre au point il y a longtemps déjà. Elle avait essayé de tirer un trait sur cette vie qui appartenait au passé. Elle avait tenté – en vain – de l'oublier. D'accepter cette triste et implacable fatalité qu'ils n'étaient voués qu'à se crasher droit dans un mur. Sans détour. Sans possibilité de dévier cette trajectoire qui semblait toute tracée. Et pourtant, pourtant, son cœur s'accrochait à cette infime lueur qui brillait dans les tréfonds de son âme. Ce maigre espoir qui la forçait à braver chaque tempête, chaque assaut électrique, chaque coup de poignard. Ce halo scintillant qui lui permettait de caresser du bout des doigts ce doux mirage qu'un jour, les nuages se dissiperaient pour laisser entrer les rayons du soleil. Alors elle s'était tue, ravalant sa fierté et ses bribes de douleurs qui enserraient son cœur. Faisant le choix d'y croire toujours et ce, quel qu’en soit le prix. Car l'abandonner n'avait jamais été une option. Y compris ce soir-là, où, dans son excès de rage et de jalousie maladive, il avait commis l'irréparable, manquant de couper ce lien qui les avait toujours unit l'un à l'autre. Sous l'eau bouillante de sa douche, adossée contre la paroi, son océan avait glissé sur cette cheville où les initiales de sa fratrie trônait fièrement. Entre deux bouffées de vapeur, elle avait observé silencieusement les lettres incrustées dans l'argent et ses opales s'étaient attardées sur ce C caché derrière son W. Ce détail qui avait soudainement ravivé une braise dans ce feu qu'il avait douloureusement éteint une heure auparavant. Parce que j'aime en toi tout ce que les autres n'ont pas osé supporter, tout ce que tu n'as pas osé leur montrer.

Pourtant, elle ne s'était pas préparée à le retrouver dans cette maison témoin de leur histoire. Dans ce lieu imprégné de leur essence et de tout ce qu'ils avaient pu être autrefois. Croiser son regard dans ce silence absolu était finalement au dessus de ses forces. Malgré cette volonté profonde de vouloir absoudre tous ses pêchés, elle s'y refusait effrontément. Qu'il parvienne à constater au moins une fois dans sa vie, le mal qu'il avait réussi à lui faire en lui crachant ce venin qu'il aimait tant lui offrir. La fois de trop. Celle qui avait lacéré son cœur dans une agonie dont elle entendait encore les plaintes en fermant les yeux. Alors elle se mit à fuir, loin de tout, loin de lui. Pour mettre cette distance qui les a toujours empêché d'exister. C'était sans compter sur la faible probabilité qu'il parte à sa suite, la soulève dans les airs tel un sac et fasse comme s'il n'entendait pas ses menaces beuglées par dessus son épaule. Cette fureur sourde qui le foudroie d'un simple regard alors qu'il lui rend sa liberté. Elle aurait aimé l'insulter, lui crier d'aller se faire foutre une bonne fois pour toute mais il ne lui en laisse pas l'opportunité. Réduisant l'espace qui les sépare au néant, il la contraint à cette proximité qu'elle tente de fuir par tous les moyens. A court d'oxygène, elle relève son océan pour l'ancrer dans le sien, le défiant avec ce putain d'ego qui les a toujours détruit. Et le temps reste suspendu entre leur corps et leur souffle qui s'opposent en silence. Il y a ses mains dont elle a secrètement rêvé de nombreuses fois qui s'élèvent face à elle et qu'elle observe sans ciller. Elle attend simplement de voir la suite, ces mots qu'elle a attendu et qui ne sont jamais arrivés. Cette foutue semaine de merde qu'elle vient de passer en pensant que tout était définitivement perdu. Sans prévenir, il perce alors une brèche dans cette barricade qu'elle tente encore de maintenir entre eux. Il lui insuffle cet instant d'hésitation, cette potentielle rédemption qu'il pourrait finir par obtenir. Ses opales dérivent vers le sol pour ne pas avoir à l'affronter dans ce court laps de temps où elle se met à douter face à la peur qu'elle perçoit dans le timbre de sa voix. Et tout se brise lorsqu'il prononce cette simple phrase aux airs de promesses et où il emploie ce nous avec cette facilité qui la ferait frissonner. Elle fronce les sourcils sans prononcer un seul mot alors qu'elle le regarde disparaître à l'angle de la maison. Et elle se retrouve seule face à ce dilemme qui tiraille – une fois de plus – et dans un combat qui dure depuis déjà deux décennies, son cœur et sa raison.

Parce qu'au fond, la cruauté de l'absence nous parle de la beauté de la présence. Et c'est face à cette douloureuse conclusion qu'elle prend la décision de rebrousser chemin. Elle passe alors l'embrasure de la porte et vient trouver un semblant de réconfort dans les bras de son père, sans même adresser un regard à celui qui cherche encore son pardon. S’imprégnant de la chaleur rassurante du câlin qui lui est offert, elle y puise le courage d'affronter cette page de sa vie qu'elle n'a jamais pu écrire. Se reculant d'un pas, elle pose son océan sur l'enfant qui la fixe en silence. S'abaissant à sa hauteur, sa voix résonne avec une douceur que Clay ne lui connaît que trop peu. Millie lui offre un signe de tête discret pour approuver ce prénom qu'elle prononce pour la première fois entre ses lèvres. Elle enchaîne alors avec une complicité touchante et cette taquinerie qui l'a toujours caractérisée. « On dit fabé, pas papa. » Il y a malgré elle ce sourire qui étire délicatement ses traits face à cette assurance qu'elle semble irrémédiablement tenir de son père. Elle y perçoit aisément ce ton qui fait écho à de nombreux souvenirs. « C’est du soninké. » - « Alors va pour fabé dans ce cas. » C'est dit avec une douceur profonde et cette pointe d'amusement face à cette situation qu'elle n'aurait jamais cru réalisable. Puis il y a cette voix qui résonne derrière elle dans une langue qu'elle ne connaît pas. Elle ne peut que constater avec une certaine amertume tout ce qu'elle a manqué. Se redressant tout en époussetant sa robe, elle laisse son océan glisser sur Emilia qui se précipite vers son père, enfermant sa petite main dans la sienne. Son myocarde manque un battement alors qu'elle les observe sur le palier, éternellement silencieuse. Sans s'en rendre compte, ils sont les témoins douloureux de cette vie qu'elle aurait pu avoir si elle l'avait retenu il y a de cela plus de dix ans. Il y a ces rires qui résonnent sur le perron alors que son cœur se serre violemment dans sa poitrine. Il se retourne une dernière fois et leurs regards se croisent un court instant. Dans une autre vie, dans un autre univers, tout aurait pu être différent.

xXxxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXx

Assise au milieu de son lit, des feuilles et un stylo sur sa droite, l'écran entre ses jambes, elle bosse inlassablement. La nuit est déjà bien avancée et seul le bruit discret de ses doigts pianotant sur le clavier de son ordinateur perturbe le silence de sa chambre. Son casque solidement enfoncé sur les oreilles, elle écoute le bruit de la pluie qui l'apaise tout en continuant de rédiger quelques mails professionnels. Elle se raccroche à ce qui lui reste. Ce taff pour lequel elle aurait tout sacrifié, ce rêve qu'elle a finalement réussi à effleurer et qui représente désormais cet empire qu'elle dirige d'une main de fer. Pas d'amour, pas de vie de famille mais ce foutu téléphone auquel elle était quasiment liée en permanence. Il avait fallu faire des choix auxquels elle s'était maintenue. Cela pourrait paraître triste et pourtant, elle s'en contentait sans plainte. Et alors qu'elle gribouillait sur l'un de ses brouillons tout en jetant un rapide coup d’œil à son ordinateur, son ventre se mit à gargouiller. Retirant son casque, elle sourit tout en se frottant le ventre avec un air enfantin. D'un geste, elle décale l'ensemble sur le côté de son lit et se dirige à pas feutrés vers le couloir.

Telle une ombre et avec toute la délicatesse du monde, elle descend les escaliers pour se faufiler dans la cuisine. A peine arrivée dans ce sacro saint lieu où règne la nourriture, elle s'approche par habitude du placard qui se trouve tout à droite. Se hissant sur la pointe des pieds elle en ouvre la porte et attrape sa boite de céréales au chocolat préférée. L'ouvrant par réflexe en moins de deux secondes, elle y plonge une main et s'empresse d'en mâcher une grosse bouchée. Se mettant à sourire sous le goût sucré de ces cochonneries, elle se retourne innocemment pour tomber nez à nez avec le chat. Ses joues gonflées tel un écureuil elle l'observe en silence, ses yeux s'écarquillant tout d'abord sous la surprise de sa présence. Après quelques secondes de bug intense, elle se met à mâcher les céréales pour les avaler alors que son océan glisse sans aucune honte sur l'homme qui se dresse face à elle. Ses opales s'attardent sur ses cheveux en bataille où elle rêverait de pouvoir à nouveau passer ses mains puis elles parcourent ce corps qu'elle a pu observer de si nombreuses fois. Un poil trop langoureux peut-être pour être anodin mais qu'importe. Ses iris s'égarent dans les siennes et le temps semble soudainement suspendu dans ses retrouvailles qui ont mis trop longtemps à faire surface. Elle s'apprête à faire un pas dans sa direction mais sa voix brise violemment ce silence qui les entoure.  « Je veux passer du temps avec toi. » La brune se stoppe dans son élan et se met à froncer les sourcils, cherchant la faille dans cet aveu qu'il vient de prononcer. Du grand Clarence, aucun tact, aucun préambule. Juste lui et ses bombes. L'ambiance s'alourdit alors que le silence qui les entoure s'épaissit. Il ferme alors les yeux avant de la transpercer. « Pas pour réparer tout ce qui a été brisé, ni pour prétendre que rien n’est arrivé. Juste pour être là, toi et moi. Ensemble. » Ce dernier mot qui la fait frissonner alors qu'elle relève son océan pour l'ancrer dans le sien. Elle reste quelques secondes de plus silencieuse avant de lui offrir un sourire discret dont la féline à le secret. Elle réduit alors à néant l'espace qui les sépare et se tient devant lui avec ce regard pétillant qu'il pouvait observer autrefois. Son océan s'attarde un court instant sur la cicatrice de son épaule, lui rappelant sauvagement qu'elle aurait pu le perdre en une fraction de secondes. Mais son esprit balaye rapidement cette possibilité pour venir raviver d'autres souvenirs plus joyeux. Sa main droite s'élève pour venir effleurer du bout des doigts la peau de sa clavicule gauche où une cicatrice reflète doucement la lumière. Ce simple contact embrase tout son être en un instant, tirant sur ce fil invisible qui les relie depuis toujours. « Je me souviens de celle-ci à Upper Gledhill Falls. » Ses doigts glissent avec lenteur le long de son épiderme tandis que ses yeux se perdent dans les siens. « Tu t'étais coupé quand on est tombés à l'eau. » Et elle rompt cette proximité dangereuse en se reculant de quelques pas. Se retournant vers l’îlot de la cuisine, elle prend appui dessus pour venir s’asseoir sur ce dernier, comme elle avait l'habitude de le faire par le passé. Attrapant la boite de céréales dans une main, elle tapote le plan de travail de l'autre tout en souriant, malicieuse. « Commence déjà par ramener tes fesses ici, j'te file des Country Crisp si tu veux. » Une main tendue dans la pénombre de leur histoire. Doux espoir d'une rédemption qu'il serait en capacité d'entrevoir derrière cette simple phrase. Une pierre après l'autre, il faut du temps pour rebâtir un empire...




Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
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ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
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DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
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INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyDim 22 Déc 2024 - 13:09

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


C’est un amour qui défie toute logique, Wild et toi. Un chaos aussi magnifique qu'insurmontable. Une tempête qui refuse éternellement de se calmer. Entre vous, il n’y a jamais eu de demi-mesure, jamais de tranquillité véritable. Vous êtes comme deux pôles contraires, attirés l’un à l’autre avec une force inexplicable. Mais tout aussi incapables de se rejoindre sans se heurter. C’est un lien aussi puissant que fragile. Une corde tendue entre deux cœurs fiers et à la fois trop fébriles. Où chaque non-dit, chaque geste retenu, alourdit la tension qui menace de tout rompre. Cet amour, c’est une putain d’énigme que vous n’avez jamais su résoudre et à laquelle tu doutes qu’il y ait un jour une réponse. Un jeu d’équilibres précaires entre vos silences et vos explosions. Une danse de vos lips aussi tranchantes que du verre avant de se polir pour se sculpter en pardon. Vous savez parfaitement comment vous détruire, mais aussi comment vous reconstruire, encore et encore. Vous êtes capables de repartir à chaque fois de vos ruines pour bâtir un empire.

Il y a cette crainte de céder, de baisser les armes et d’être celui qui se met à nu en premier. Tu ne te sens pas prêt à le revivre une nouvelle fois. Revivre le même dénouement que lors de cette foutue soirée. Mais au fond, cette peur n’est qu’un masque, une défense mal ajustée, car tout ce que tu redoutes vraiment, Clarence, c’est ce que tu ressens pour elle. Depuis trop longtemps. Cet amour était déjà trop grand, il y a dix ans. Trop brut, trop fort pour être contenu. Il exige tout sans même réellement exister. Sans aucun compromis et c’est précisément ce qui t’effraie. Puis il y a cette culpabilité tenace qui te ronge, une douleur sourde que tu ne sais pas vraiment comment porter. Parce que si tu t’avoues à toi-même ce que tu ressens en la regardant, si tu mets des mots sur cet amour que tu as encore du mal à comprendre, c’est comme si tu trahissais la mémoire de celle qui t’a aimé jusqu’à la fin. Comme si reconnaître cette vérité effaçait ce qu’il y a eu avant. Comme si tout ce que tu avais partagé avec Emma n’avait jamais compté. Et ça, c’est une possibilité trop cruelle à accepter. Alors tu te tiens là, pris au piège entre un amour que la vie t’a arraché, qui continue de briller à ton doigt telle une promesse de ne jamais l’oublier et l’urgence du présent qui se divise entre deux noms. Tu es le témoin privilégié d’une scène dont tu n’as même pas la dignité de te détourner. La lumière tamisée effleure les courbes de son corps, dessinant des ombres douces qui réveillent en toi des souvenirs, des désirs restés trop longtemps enfouis. Ces formes, tu les as désirées en silence, avec une force presque insoutenable, et maintenant qu’elles sont à ta portée, il y a cette retenue que ton impulsivité serait prête à piétiner. Elle est si proche et pourtant toujours hors d’atteinte.

Puis elle se retourne. Innocemment. Et ton souffle se suspend. Son visage aussi coupable qu'irrésistible. Ses joues sont étirées comme celle d’un hamster qui se préparait à affronter deux hivers d’affilés. Ses yeux te capturent, glissant sur toi, traçant les lignes de ton torse, de tes bras, comme si elle sculptait ton corps d’un simple regard. Elle ne s’en cache pas, et toi, tu voudrais y voir un jeu, un défi, mais l’engrenage de tes pensées te dépasse. Tout semble se bousculer en toi, et avant même de t’en rendre compte, tes lèvres s’ouvrent, laissant échapper une vérité brutale, un aveu que tu n’as pas eu le temps de peser. C’est toujours comme ça avec elle. Elle fait éclater ton contrôle comme du cristal, et les mots s’envolent, avant que tu puisses les retenir. Tu te figes un instant, attendant la sentence, la réplique qui pourrait te fracasser. T’as peur, Clarence. Peur qu’elle te rejette, qu’elle te renvoie dans ce néant où tu la toi-même jetée durant ces dernières années. Mais au lieu de ça, la féline s’avance. Lentement, dangereusement. Chacun de ses pas réduit la distance, et ton souffle se saccade un peu plus à chaque instant. Ton océan se givre contre elle, valse au gré de ses mouvements et dans cette retenue qui voudrait lui faire barrage. Puis ses doigts s’élèvent pour se poser sur l’une de tes cicatrices, alors que ses opales viennent te défier, et tout en toi vacille. « Je me souviens de celle-ci à Upper Gledhill Falls. » Son toucher est léger, presque insignifiant, mais il porte en lui un poids que tu ne peux ignorer. Ton cœur rate un battement, et tout ton être se tend, à la fois attiré et terrifié. Ce simple contact te désarme plus que tu ne veux lui montrer. Tu l’écoutes, les sourcils trop crispés pour un moment si doux et trop douloureux à la fois.

Elle t’expose d’une façon que personne d’autre ne peut comprendre, comme si la brune avait la clé de ce que tu t’efforces de verrouiller depuis toujours. Le don de faire flamber à nouveau ces cendres qu’elle sait que trop bien raviver. Wild, tu joues avec ce feu qui finira par nous pousser à une faute que je rêve de te faire payer. Elle t’épuise autant qu’elle te nourrit. Et alors qu’elle est si proche, avec ses yeux qui semblent fouiller ton âme et viennent t’envoûter, tu te rends compte que malgré tout ce qui te retient. Malgré la peur, la culpabilité et le chaos, une part de toi lui appartient. Tu l’écoutes, mais ses mots glissent le long de ce désir, de cette promiscuité qui vient tester ta résistance. Ce blindage qu'elle est sur le point de faire imploser. T’aimerais pouvoir lui répondre que c’était de sa faute si ce jour-là tu étais mal tombé à l’eau. Qu’elle t’avait déstabilisé juste avant de te lancer avec l’une de ces répliques dont elle a le secret. Mais tu restes là, trop silencieux. Comme l’éternel vase qui ne sait comment réagir lorsqu’il a peur de se briser. Tu la regardes s’éloigner, et tu voudrais trouver le courage qu’il te manque pour la rattraper. Pour t’emparer de sa main et la tirer contre toi. Pour la serrer dans tes bras et lui dire, mais tu la regardes se tourner, dessiner ce même tableau que vous avez joué comme si rien n’avait changé. « Commence déjà par ramener tes fesses ici, j'te file des Country Crisp si tu veux. » Tu la dévores avec des yeux à la fois sombres et incrédules sans bouger. Tu te perds dans ce jeu de regard qui lui demande silencieusement toutes ces questions que tu rêverais de lui poser. Lui demander ce que tu représentes pour elle, malgré le temps et cette distance que tu lui as imposés. Lui demander si ce que tu avais ressenti lors de vos retrouvailles et à cet instant précis, est simplement le fruit de ton imagination. Le fruit empoisonné d’un amour qui n’aura jamais d’avenir et au goût d’aliénation.

Tu prends une profonde inspiration pour te donner la force d’avancer. Tu te mets en mouvement, tout en laissant de côté ces points que tu préfères balayer. Ton océan ne la quitte pas tout le long de ton ascension jusqu’à elle, avec cette démarche nonchalante qui te va si bien. Puis tu t’arrêtes, lentement, tout en plongeant un peu plus intensément dans ses opales qui se trouvent maintenant à ta hauteur. Effaçant toute différence de taille qui vous sépare. Tu t’y éternises un peu trop longtemps. Assez pour glisser le long de ses traits qu’une part de toi pensait ne plus jamais pouvoir contempler. Elle est juste là, perchée sur l’îlot central, animée par une spontanéité presque insolente. Toujours rivé sur elle, tu lui arraches délicatement son paquet de céréales pour y plonger une main. Tu n'en avais pas mangé depuis le jour de ton départ pour l’Afrique. Les saveurs te ramènent violemment à une époque que tu chériras certainement toute ta vie. Mais étrangement, tu ne ressens pour la première fois aucune once de mélancolie. « C’est vrai que c’est bon cette merde. » T’as le visage du mec qui se demande pourquoi il n'avait pas pensé à en racheter depuis qu’il était revenu en Australie tout en regardant le carton. « Viens par là. » Ce n’est pas une proposition, mais bien un ordre. Tu ne lui laisses aucun autre choix. Sans prévenir, tu te retournes pour lui présenter ton dos. Tu n’as même pas besoin de t’accroupir pour que ta silhouette soit à la bonne hauteur. Tes mains courent sur elle à l’aveugle, avant d’attraper ses jambes avec une précision assurée, les soulevant pour les passer autour de ta taille. Tu ajustes ta prise, tes doigts fermes mais délicats retenant ses jambes sous ses genoux pour la maintenir bien en place. Wild s’agrippe instinctivement à tes épaules, ses bras enroulés autour de ton cou. La chaleur de ses genoux contre tes flancs et de sa peau contre la sienne, te donne une étrange sensation de satisfaction.

Tu avances, tes pas sont lourds mais parfaitement stables, chaque mouvement calculé. Tu pouvais la sentir vibrer légèrement, dans un mélange de nostalgie et de complicité. Dans un balancement fluide, tu guides son corps vers le canapé, tes mains épousent ses jambes pour l’aider à s'installer confortablement. Avec une délicatesse que tu ne montres que trop rarement. Habituellement, tu l’aurais jeté avec amusement sur le canapé. Histoire de sourire bêtement en l’entendant râler ou t’insulter. Lorsque tu te relèves, tu jettes un regard rapide vers elle, de tes opales à la fois si bleues et si sombres captant son expression. Dans un mélange de surprise et d’amusement que tu connais si bien. Tu recules de quelques pas, avant de te laisser tomber à ton tour sur le canapé. Elle était là où elle devait être. A tes côtés. Tu poses ton bras le long du rebord, l’effleurant à peine, mais suffisamment pour que la courbe de ton geste l’entoure d’une présence discrète. Ce n’est pas une étreinte, pas vraiment, mais une manière subtile de l’inclure dans ton espace, de la garder près de toi. Ton regard s’accrocha au sien, profond, dense, chargé de ce calme qui précédait toujours l’inattendu. « Je vais faire du surf avec Millie, demain. » Ta voix est basse et grave à la fois. « Viens avec nous. » Les mots étaient sortis, chargés d’une vulnérabilité que tu n’aurais jamais voulu admettre. « S’il te plaît. » C’était à peine un murmure, mais suffisamment pour que l’air dans la pièce semble changer. Le poids de ces mots, glissés entre deux silences, était bien plus fort que tout ce que tu aurais pu dire avec ton aplomb habituel.



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
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MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
LOGEMENT : 308 montague road, West end dans un magnifique loft industriel.
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

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Message(#)You broke me first  EmptyLun 23 Déc 2024 - 23:17


You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

La passion est un feu brûlant, destructeur et tristement éphémère, qui s'embrase aussi vite qu'il s'éteint. L'amour en revanche, le véritable, est une rencontre entre deux êtres que l'on pourrait penser comme prédestinés. Qu'importe le temps qui passe, la distance qui les sépare, seul reste ce battement de cœur suspendu dans l'espace lorsqu'ils ont l'opportunité de se croiser à nouveau. Pour certains au détour d'une rue, dans un café, à un concert. Et pour d'autres, sur le parvis d'un gala de charité. Cette alchimie non qualifiable qui les avait toujours poussé l'un vers l'autre. Ce fil qui les reliait et dont jamais ils n'avaient réussi à briser les chaînes, malgré les orages et les tempêtes qu'ils avaient traversé durant plus de deux décennies. Parce qu'en toute honnêteté, le véritable Amour, lui, ne s'éteint jamais. Alors dans le tumulte de leur relation, elle brave les éclairs coups après coups, une blessure après l'autre. Car elle sait qu'elle ne pourra vivre éternellement dans un monde où il n'est pas. Parce qu'il sera à jamais le battement le plus fort de son cœur.

Encore sur la pointe des pieds, elle enfourne une grosse poignée de céréales dans sa bouche tout en se retournant. Et il est là, impassible, adossé contre le mur qui sépare la cuisine de la pièce de vie. Le silence s'épaissit tout autour d'eux alors que son océan glisse le long de ce corps qu'elle a pu observer tant de fois par le passé. Ses opales s'attardent sur sa crinière en bataille prolongée par ce cou et ces épaules musculeuses, ce torse taillé en V grâce à ses talents de grimpeur. Et c'est sans prévenir qu'elle se mange de plein fouet cette vague de souvenirs qui la frappe violemment. En une fraction de secondes, elle sent à nouveau ses lèvres parcourir furieusement sa peau et ses mains effleurer langoureusement ses courbes. Onze ans auparavant, dans cette même maison témoin de leur histoire. Lors de cette foutue soirée où elle n'avait pas réussi à lui confesser l'inavouable. En un battement de cils, elle parvient à reprendre possession de son corps, envoyant valser ses bribes de mémoires qui appartiennent au passé. Puis il y a sa voix qui perce à travers la pièce, dans un tintement de verre brisé. Il vient une nouvelle fois bousculer ces barrières qu'elle tente d'ériger à chaque nouvelle attaque qu'il lui lance. La dernière en date lui laisse encore un goût amer. Cette colère de trop, cette embrouille qui avait dégénéré devant le Jazz Club pour cette jalousie maladive qu'il lui jetait à la gueule sans raison valable. Alors cette perche qui lui tendait – comme d'habitude, sans une once de délicatesse – était à prendre ou à rejeter. La brune avait déjà fait l'effort de rester plutôt que de repartir à Brisbane. Si son ego à la con et sa fierté mal placée lui en avaient voulu et qu'elle l'avait ignoré jusque là, il lui était impossible de passer à côté de cette supplication. Elle aurait pu l'envoyer chier, refuser cette demande de rédemption et jeter de l'essence sur le brasier de leur destruction. Mais à quoi bon ? Son cœur commence à s'essouffler face à ces enfantillages alors pour une fois, elle met en sourdine leur querelle incessante. Sans prendre le temps de répondre directement à sa phrase, elle s'avance face à lui, un léger sourire aux lèvres. Alors qu'ils ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, elle lève sa paume pour venir effleurer sa peau du bout des doigts. Elle caresse ce doux souvenir de ce qu'ils étaient autrefois. A cette époque où tout semblait bien plus simple qu'aujourd'hui et où elle aurait tout donné pour y retourner. Lui avouer cet amour interdit qui l'avait muselée durant plus d'une décennie. Lui crier cette douloureuse vérité qu'ils étaient finalement passés à côté de leur vie. Ses doigts frôlent avec douceur cette cicatrice qui la propulse à Upper Gledhill Falls. Elle sent aisément son épiderme se mettre à frissonner sous la caresse qu'elle lui offre et cette tension soudaine qui parcourt son être tout entier. Ses opales le transpercent en silence avant qu'elle ne comprenne qu'elle serait prête à céder sous la pression de ses propres agissements. Ce simple contact ravive en un instant ce brasier qu'il est le seul à déclencher.

Alors elle fuit avant d'être rattrapée par cette fatalité que finalement, rien n'a réellement changé. En un rien de temps, la voilà hissée sur l'îlot central, la boîte de céréales dans une main, la seconde tapotant le plan de travail avec son invitation malicieuse. Elle en reprend une poignée, sans le quitter un seul instant du regard. Douce échappatoire que le goût du sucre sur sa langue qui lui permet d'oublier, un court instant, le désir grandissant qui germe en son être. Il se met alors en mouvement, de cette démarche caractéristique qu'elle connaît sur le bout des doigts. Son océan divague une nouvelle fois sur ce corps qu'il vient planter face à elle. Les yeux dans les yeux, se toisant pour une fois à hauteur égale, elle soutient ses opales qui la sondent sans un bruit alors que son cœur vacille. La cuisine devient soudainement floue tandis qu'elle est happée par la promiscuité qu'il lui impose. Elle se perd sans ménagement dans les profondeurs de son âme et son océan se fige un court instant sur ses lèvres dont elle a rêvé de si nombreuses fois. Un battement. Deux battement. Et il brise cet instant en lui dérobant son paquet de céréales. Elle reprend une bouffée d'oxygène avant de braquer ses lasers sur sa main. Si elle avait été un animal, elle lui aurait grogné dessus. La bouffe c'est sacré. Elle était OK pour lui en donner mais pas pour qu'il lui choure la boîte. Vu sa taille de géant, il aurait été capable de tout engloutir en quelques instants. « C’est vrai que c’est bon cette merde. » Elle lève immédiatement les yeux au ciel tout en soupirant. « Tu croyais quoi sérieusement, que c'était dégueu et que je venais en voler à 2h du mat juste parce que j'aime me faire du mal ? » Même si son sarcasme est perceptible, elle lui offre un sourire amusé, se demandant plutôt comment il avait pu oublier le goût de ces merveilleuses friandises. « Viens par là. » Elle hausse un sourcil alors que son ton autoritaire résonne encore dans la pièce. Son regard parcourt les courbes sculptées des muscles de son dos et il s'arrête sur cette cicatrice qui fait écho à son opposé sur le haut de son pectoral. Son cœur se pince à la simple idée d'avoir failli le perdre au fin fond de l'Afrique. Elle n'a cependant pas le temps de tergiverser qu'il empoigne ses jambes pour les passer autour de sa taille. La simple caresse de ses mains sur sa peau la fait immédiatement frissonner alors qu'elle accroche ses bras autour de son cou dans un geste réflexe.

Elle se laisse bercer par ses pas assurés tandis qu'elle profite de cet instant de proximité qui lui avait terriblement manqué. Trimballée tel un petit koala, elle s'attend à être balancée sur le canapé comme il l'avait fait de nombreuses fois. Mais rien. Il la dépose avec une délicatesse qu'elle ne lui connaît que trop peu. Il y a ce regard qu'ils s'échangent durant un moment, se perdant dans le bleu de leur océan respectif. « J'te connaissais pas comme ça Aldridge. » Y aurait-il un peu de douceur derrière ce foutu chat ronchon ? Un sourire étire ses lèvres alors qu'il se laisse tomber à son tour sur le canapé et que son bras vient s'enrouler au dessus d'elle dans une douce sensation de protection. « Je vais faire du surf avec Millie, demain. Viens avec nous. » Sa voix est presque tremblante lorsqu'il ajoute dans la nuit cette pointe de vulnérabilité. « S'il te plaît. » Ses opales le transpercent violemment durant quelques secondes avant qu'elle ne prenne appuie sur sa cuisse pour s'emparer de son paquet de céréales. « Ça, ça s'appelle reviens. » Elle se recule pour retrouver sa place et tombe nez à nez avec lui, sentant son souffle frôler doucement sa peau. Il y a ce moment de doute qui la traverse tandis qu'elle ne peut s'empêcher de détailler chaque trait de son visage. Ce parfum qu'elle n'a jamais pu oublier et qui lui fait tourner la tête. Puis doucement, elle reprend sa place sur le canapé. Prenant appui contre le creux de son épaule, elle vient se blottir comme elle le faisait autrefois. Elle enfourne une bouchée de Country Crisp avant de lâcher d'un ton amusé. « Tu crois vraiment que je raterai l’opportunité de te foutre une douille Clay ? » Ses yeux brillants de cette étincelle qui la caractérise tant, elle ajoute avec piquant. « Si t'as pas honte devant Millie, ça me va. Tu dois être rouillé depuis le temps... » Elle se mord délicatement la lèvre alors qu'elle ancre son océan dans le sien, se retenant d'éclater de rire. « ...Papi. » Touché. Coulé.




Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
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Le chat ronchon
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ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
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DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
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INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyVen 27 Déc 2024 - 21:45

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


Elle, simplement elle. Cet amour suspendu entre l’impossible et l’inévitable. À la fois trop brûlant pour être ignoré et trop fragile pour être vécu. Celui que tu as toujours cru à sens unique, préférant le condamner au silence. Pourtant, il renaît, ce feu insensé qui danse dans chaque regard échangé, chaque souffle volé. Ce même amour presque intact, que tu sens vibrer lorsque ses yeux s’égarent dans les profondeurs de ton océan, comme si elle cherchait à t'envoûter, à t’entraîner avec elle pour l’éternité. Vous êtes liés par ce lien tissé d’ombres et de lumières que nul ne peut comprendre. Et ce soir, tu sens ce fil invisible, presque palpable, qui vibre entre vous, fragile et éternel, comme une promesse chuchotée à l’oreille du temps. Et alors que la féline se perche sur l’îlot, ces mêmes lèvres à ta hauteur viennent te défier et tout ton être s’embrase. Tu esquisses ces gestes infimes, imperceptibles, pour anéantir les maigres espaces qui osent encore vous séparer. Luttant contre ce grondement sourd qui martèle ta poitrine. Alors, dans un élan, tu l’emportes avec toi vers ce canapé qui fut votre refuge, votre sanctuaire. Ce lieu chargé de vos mémoires, où vous avez réinventé des mondes entre tes silences, partagé des murmures tissés de confidences, et pansé les blessures laissées par vos tempêtes. Tu souris naïvement lorsque ses bras s’enroulent autour de ton cou avec une aisance désarmante, comme si le temps n’avait rien effacé. Comme si vous étiez encore ces âmes insouciantes et téméraires, défiant les lois de l’univers, unies dans une danse qui ne cessera jamais.

« J’te connaissais pas comme ça Aldridge. » Sa voix effleure l’air dans un mélange de surprise et de provocation. Tu sais ce qu’elle insinue, cette douceur que tu ne lui avais jamais vraiment dévoilée. Tu restes immobile, piégé dans le filet de son regard, un sourire imperceptible jouant sur tes lèvres, incapable de masquer cet amusement qui te trahit. Tu t’affales à ses côtés avec une précision presque calculée. Assez près pour sentir l’électricité vibrer entre vous, mais sans que vos corps se touchent. Puis, entre deux phrases chargées d’une supplication que tu peines à contenir, tu laisses échapper l’essentiel. Tu voudrais passer du temps avec elle et Millie. Qu’elle fasse à nouveau partie de ta vie. Plus simplement de ton passé, mais de ton présent. Que vous puissiez partager autre chose que ces souvenirs qui te hantent.

Son regard s’ancre dans le tien, furtif mais brûlant, et il y a cette lueur indéchiffrable qui vacille dans ses opales. Avant que tu ne puisses en saisir le sens, elle se penche, appuyée sur tes cuisses. « Ça, ça s’appelle reviens.» Tu suis la direction de ses yeux affamés, fixés avec intensité sur le paquet de céréales, tel un animal affamé. Un rire t’échappe, rauque et incrédule, tandis que sa main s’élance, vive et déterminée. Par réflexe, tu raffermis ta prise sur l’objet de ses convoitises, mais la lutte est brève et tu finis par lui céder la victoire. Elle se redresse, victorieuse, mais dans la précipitation, son mouvement la pousse trop près de toi. Cette simple proximité fait trembler le sol sous vos pieds. Vos visages se frôlent et t’as l’impression de basculer. Un souffle, à peine un battement, et vos océans se rencontrent, laissant l’infini éclater dans un silence trop vibrant.

C’est là, dans cet instant fragile qu’un doux et irrésistible chaos éclot entre vos lèvres. Ces frêles abîmes où naissent vos éternelles tempêtes. Ces mêmes lèvres qui rêvent de se brûler à la flamme d’une vérité trop longtemps muselée, celle d’un désir retenu et trop souvent refoulé. Colorés par les nuances de ces sentiments tus, de ces promesses inachevées, tatouées sur votre chaire comme des blessures qui n’ont jamais pu réellement se refermer. Et dans ce silence, des aveux grondent, qui ne demandent qu’à éclater comme une onde de choc pour faire imploser ces murs que tu as bâtis autour de toi. Ces murs qui t’ont aveuglé, empêché d’imaginer un horizon bordé de lumière, un avenir où elle serait plus que cette brise légère qui parfois venait te caresser à l’autre bout du monde.

Elle, ton tout et ton presque rien. Wild aurait pu n’être qu’un souvenir, un simple fragment égaré dans le sable de ton histoire. Mais elle a laissé son empreinte, indélébile, gravée au fer rouge à même ton myocarde. Alors tu la regardes, presque comme un mirage, fascinante et insaisissable. Ses yeux t’entraînent au bord d’un précipice, là où le vertige se transforme en tentation. Tu vacilles entre la peur et l’envie, entre la prudence et l’abandon. Une part de toi veut céder, s’élancer sans filet, renoncer aux batailles et aux masques. Envoyer valser tes doutes et cet ego surdimensionné. Être sien, rien qu’à elle, le temps d’une nuit. Te perdre dans l’éclat brutal de cet amour interdit, quitte à frôler la ruine, quitte à tout sacrifier. Car parfois, tomber est la seule manière de voler.

Mais Wild finit par s’éloigner, brisant l’instant avant qu’il ne s’ancre trop profondément dans la réalité. Lorsqu’elle recule, tu ne peux dissimuler la vague de désarroi qui t’envahit. Cette frustration que tes mains crispées tentent de tempérer. Puis, comme un éclair dans la pénombre, elle revient vers toi, se laissant tomber doucement, se blottissant contre l’arc de ton épaule. Comme un refuge contre l’incertitude de l’instant. La chaleur de son corps se mêle à la tienne, et tu la sens se détendre, s’abandonner. La tension qui pesait entre vous se dissipe lentement. « Tu crois vraiment que je raterai l’opportunité de te foutre une douille Clay ? » Tu te figes un instant, un éclair de surprise traverse ton regard lorsque tu la scrutes discrètement. L’ironie de ses mots résonne dans tes oreilles comme une décharge. Elle, toujours aussi piquante, toujours prête à retourner la situation avec ce pétillement qui brodent ses yeux. « Si t'as pas honte devant Millie, ça me va. Tu dois être rouillé depuis le temps...»  Ce n’est pas la première fois qu’elle joue de ce genre de provocations, mais quelque chose dans sa voix, ce mélange d’assurance et de sous-entendu, te touche d’une manière différente cette fois. « … Papi » Tu lâches un léger rire, presque un souffle, secouant la tête sans vraiment savoir si tu es en colère, amusé ou juste complètement déstabilisé devant cette moquerie et cette lèvre qu’elle se mord.

Sans vraiment y réfléchir, tu la serres contre toi, comme si tu voulais l’ancrer là, dans ce moment suspendu où tout semble encore possible. Tes bras se referment autour d’elle, lentement, avec la douceur d’un désir qui se cache derrière chaque geste. Ta mâchoire se pose délicatement contre le sommet de sa tête. Tu te perds dans la sensation de son corps contre le tien, écoutant la cadence de sa respiration qui se mêle à la tienne. Le monde extérieur disparaît peu à peu, et il ne reste plus que vous dans cet instant précieux. Une vague de gratitude envahit ton cœur, comme sur un rivage que tu croyais perdu.

Tu prends une inspiration plus profonde, comme pour capter toute l’intensité de ce moment, et finalement, les mots s’échappent, presque malgré toi, portés par une sincérité que tu n’as pas anticipée. « Je pensais ne jamais pouvoir t’avoir à nouveau contre moi de cette façon. » Murmures-tu dans le silence, ta voix à peine plus audible qu’un souffle. Les mots semblent lourds, chargés de tout ce qui n’a pas été dit et de cette Mort qui aurait pu à jamais vous séparer. Tu captes son regard avant de s’égarer sur ses traits. Doucement, tu viens poser ton front contre le sien dans une douce pression, comme une connexion indéfectible. Les yeux mi-clos, tu sens la chaleur de son souffle se mêler au tien. Puis tu fermes les yeux, abandonnant toute pensée superflue. Et, dans cette tendresse qui vous enveloppe, ton nez effleure délicatement le sien. Une caresse presque infime que tu savoures sans te soucier des répercussions. Tes bras sont toujours autour d’elle alors que tes paupières s’ouvrent lentement sur ses prunelles, profondes et insondables. Tout ce qui vous lie semble se concentrer dans cet échange, dans ce contact visuel qui en dit bien plus que les mots n’auraient jamais pu le faire.

Tu n’es pas sûr de ce qu’elle peut exactement y percevoir – désir, hésitation, défi ? Peut-être tout cela à la fois, mêlé à quelque chose d’encore plus profond, quelque chose qui te pousserait presque à avancer, à saboter cet équilibre trop tangible. Alors que ton regard reste suspendu au sien, un mouvement imperceptible capte ta périphérie, et ton attention se détourne presque malgré toi. Sa jambe, légèrement repliée dans cette proximité, laisse apparaître quelque chose qui scintille doucement sous la lumière tamisée. Là, à sa cheville, ce bracelet fin, presque invisible si on n’y prête pas attention. Il épouse sa peau avec une simplicité désarmante, et pourtant, ce n’est pas sa discrétion qui te trouble, mais le petit pendentif qui y pend, ce trèfle minuscule, poli par le temps. Ce bijou, tu le reconnais. Comment pourrais-tu l’oublier ? C’est une partie d’elle, une extension de son être. Un symbole, presque un talisman qui ne la quitte jamais. Ton océan revient vers elle, lentement, presque avec précaution, comme si ce petit détail avait ravivé quelque chose en toi. Et sans y penser, ta main danse le long de son corps, traçant une ligne sur sa peau. Tes doigts effleurent à peine sa cheville, pour y trouver ce qu’ils cherchent, ce pendentif suspendu à ce bracelet d’argent qui semble si intimement lié à la brune. Tes doigts continuent de jouer doucement avec ce médaillon, gravé de minuscules initiales qui captent toute ton attention. Ces symboles, tu les reconnais pour ce qu’ils sont : les initiales de la fratrie Fitzjames. Tu souris, un sourire sincère et presque nostalgique, en caressant sa surface. Il y a quelque chose de si profondément Wild dans cet objet, ce mélange de force et de délicatesse. Mais alors que tu fais tourner à nouveau le trèfle entre tes phalanges, ton regard se fige. Une autre gravure, plus discrète, apparaît, juste derrière le W.

Un C.

Ton souffle se suspend. Tes yeux s’écarquillent sous l’effet de surprise, et ton cœur manque un battement. Tu lèves les yeux vers elle, cherchant une explication, des réponses dans son océan. Ce C, il est là, gravé avec la même finesse que les autres initiales. Ce n’est pas une simple lettre. C’est toi. Une trace de toi, inscrite qu’elle a décidé de garder près d’elle. Un détail si minuscule, et pourtant, il te frappe en plein cœur. Tu relâches doucement le médaillon en évitant ses opales. Comme si affronter cette vérité gravée sur ce minuscule objet était un fardeau trop grand. Ce C brûle dans ton esprit comme une flamme impossible à éteindre. Tu inspires profondément, cherchant à calmer cette tempête intérieure. « Je… je vais aller me coucher.» Ta voix est légèrement rauque, teintée d’une hésitation que tu ne peux masquer. Tu te redresses maladroitement, évitant soigneusement de croiser à nouveau ses yeux, de peur d’y voir cette lueur qui pourrait te faire vaciller. Tes lèvres déposent un baiser un peu trop prolongé sur sa joue. « Bonne nuit, Wild.» Tu prends la direction des escaliers pour disparaître. Dans ta poitrine, ce foutu coeur tambourine, mais ce n’est pas la passion qui te pousse à fuir, c’est l’espoir. Cet espoir cruel, trop douloureux pour être affronté, trop dangereux à laisser s’épanouir au gré de vos cœurs qui se frôlent sans jamais oser s’épouser. Et tu le pressens au fond de toi, que ce week-end va tout changer. Tu peux le sentir, lorsque tes opales se perdent un dernière fois dans les siennes. Oh Clarence, si seulement tu pouvais enfin entendre ce que Wild garde depuis trop longtemps pour elle.



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
LOGEMENT : 308 montague road, West end dans un magnifique loft industriel.
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ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

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Message(#)You broke me first  EmptyDim 29 Déc 2024 - 0:45

Clarence Aldridge adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

Il y a cet amour inavoué qui la ronge depuis toujours. Cette promesse tenue aux confins de la nuit à laquelle elle s'était accrochée toute son existence. Cette douleur sourde et amère qui gangrenait son cœur depuis qu'elle l'avait laissé partir quasiment onze ans plus tôt. Il est cette douce partition qui fait battre son cœur depuis toujours, l’effleurant de ces notes qu'il est le seul à savoir jouer. Ce tintement de cristal qui a toujours su faire chavirer ce myocarde, entre deux tempêtes et trois éclairs. Ce secret bien gardé, qu'elle avait soigneusement caché dans les tréfonds de son âme. Car l'aimer n'était pas permis. Pas sans tout détruire au passage. Pas sans ravager ce semblant d’existence qu'il avait réussi à créer chez les Fitzjames. Il était cet océan qu'elle avait bravé sans relâche durant une décennie, affrontant vague après vague, les démons qui le rongeaient de l'intérieur. Car malgré tout ce qu'ils avaient traversé, elle l'avait toujours accepté tel qu'il était, sans jamais vouloir changer ne serait-ce qu'une particule de ce qui le représentait. Elle le prenait entier, avec toutes ses qualités mais aussi – et surtout – avec toutes ses parts d'ombre où il adorait se réfugier. Car quoiqu'il dise ou qu'il lui lance à la gueule, elle avait vu la lumière qui perçait parfois sous sa noirceur. Cet éclat qui méritait d'être protégé et qui ne cherchait qu'un endroit où s'enraciner pour pouvoir grandir. Clay, c'était cette douce mélancolie accompagnée de cette pointe de nostalgie qui résonnait – des années après –  lorsqu'elle se retrouvait seule dans son canapé à mater Friends en grignotant. Cette brise discrète qui effleurait son visage lorsqu'elle surfait à la plage. L'odeur légèrement vanillée et amandée des frangipaniers sur le chemin de son café préféré. C'était aussi ce point de vue à Harbour Bridge, où elle ne pouvait s'empêcher d'admirer l'opéra lorsqu'elle partait courir dans Sydney. Encore aujourd'hui, il lui arrivait de rentrer tard d'une soirée sur Brisbane et de laisser son regard divaguer sur le sofa dans l'espoir impossible d'y voir cette tignasse sauvage qui l'attendait dans le noir. Clay c'était tout simplement cet amour impossible qu'elle avait laissé disparaître et dont elle savourait chaque bribes de ce qu'ils avaient été dans les profondeurs de sa mémoire. Car l'on peut fermer les yeux sur la réalité mais pas sur les souvenirs qui nous hantent.

Et finalement, rien n'a changé. Les voilà propulsés dans cette maison qui les a vu grandir et évoluer. Témoins de cette histoire qui semble se répéter inlassablement. Il tente d'obtenir une rédemption qu'elle sait d'avance être en capacité de lui offrir. Se voiler la face dans une guerre d'ego surdimensionné n'est plus au goût du jour. Elle sait. Que quoiqu'il puisse dire ou faire, son cœur la ramènera inexorablement vers lui, à un moment ou un autre. A quoi bon jeter du gros sel sur une plaie qui suinte déjà depuis si longtemps. Elle s'accroche alors à lui, laissant ses bras s'enrouler autour de son cou avec délicatesse. Dans cet instant hors du temps qui la ramène dans ce passé qu'ils avaient partagé, elle se laisse glisser le long du canapé tout en lui envoyant cette douce provocation. Il lui sourit sans un mot tout en prenant place à son tour à ses côtés. S'affalant contre le cuir du sofa, il lâche maladroitement entre deux silences, cette requête qui pourrait tout changer. Cette douce invitation à aller surfer avec sa fille. Cette simple phrase qui pourtant représente tellement. Cette main tendue dans la pénombre qui, du passé, s'invitait soudainement dans un présent qui lui semblait concret. Elle s'élance vers son sacro saint paquet de céréales, prenant appui sur ses cuisses sans même se demander s'il lui donnait son accord ou non. Elle tend ses doigts vers la boite en carton et ne peut s'empêcher de grogner intérieurement lorsqu'elle constate que cet imbécile lui offre un semblant de résistance tout en laissant échapper un rire. Se redressant avec toute la fierté qu'elle possède, elle n'a cependant pas prévu l'éventualité de se retrouver face à face avec lui. Dans cette proximité oppressante et qui attise ces braises qui doucement se réveillent sous la cendre. Un frisson parcourt langoureusement sa peau alors que ses opales se perdent à contempler les siennes dans un silence qui les avale tout entiers. Le temps s'est simplement arrêté alors que leurs souffles s'entremêlent et que l’électricité commence à se charger dans l'air. Elle sent aisément son cœur s'emballer et son sang venir frapper à ses tempes dans une danse qui a failli l'engloutir il y a de ça plusieurs années. Elle entrouvre un court instant ses lèvres pour finalement se résigner à fuir en prenant place au creux de son épaule. Dans cet espace rassurant où elle sait qu'elle pourra retrouver l'air qui lui manquait une seconde auparavant. Car elle le sent, ce putain de tremblement de terre qui est en train d'ébranler toutes ses certitudes. Ces aveux qui ne demandent qu'à être enfin libérés mais qui pourraient, dans leur course folle, détruire tout ce qui a été construit. Et elle a peur. Peur de le perdre. Peur de tout gâcher. Elle est terrifiée à l'idée d'imaginer son univers sans qu'il n'en fasse parti. Elle avait renoncé à sa présence durant une grande partie de sa vie, hors de question que cela ne se reproduise. Elle sait que chaque moment partagé est précieux et que chaque au revoir ne fait qu'attiser cette douleur lancinante. Malgré ce désir ardent qui l'habite, elle ne voit que ses barrières invisibles qu'elle tente de maintenir en place. Pour éviter de plonger dans ce précipice rempli d'abîmes par lesquelles elle se sent effrayée.

D'un coup d’œil, elle perçoit cependant la crispation qui semble animer ses mains et elle fronce les sourcils. Elle vient se blottir contre lui, profitant de la chaleur rassurante de son corps contre le sien. De cette douce sensation d'être pleinement et enfin à la place où elle devrait être. Enfournant une bouchée de Country Crisp, elle le pique avec délectation, lui rappelant qu'elle a toujours été maîtresse dans l'art de retourner chaque situation. Ses yeux brillants de malice, elle ne peut se retenir de sourire lorsque son rire perce dans la nuit, répondant silencieusement à cette attaque qu'elle lui lance. Et c'est à cet instant précis que son monde vacille. Elle n'a pas le temps de se préparer à ce qui va suivre que ses bras se referment en étau autour d'elle. Il pose délicatement sa tête au dessus de la sienne, dans un geste qui pourrait sembler anodin et qui, pourtant, la fait frémir sans retenue. Ses yeux s'écarquillent sous la surprise avant qu'il ne parvienne à faire fondre cette glace qui les séparait encore jusqu'ici. Elle est happée par cette spontanéité et par cette douce sensation qui embrase tout son être. « Je pensais ne jamais pouvoir t’avoir à nouveau contre moi de cette façon. » Un éclair traverse la pénombre dans un fracas de verre brisé alors que son myocarde se serre férocement dans sa poitrine. Elle remonte lentement l'une de ses mains pour venir refermer ses doigts sur son biceps, lui rendant son étreinte dans ce simple geste. Relevant son océan tumultueux pour capter le sien, reflétant ces rêves et ces désirs inassouvis, créant cette collision violente de leur univers respectif qui se recroisent enfin. Sans prévenir, il brandit un bidon d'essence pour en asperger le brasier de leur existence. Il vient poser son front contre le sien, venant titiller ce lien déjà tendu à l'extrême. Elle est dépassée par la situation et l'air vient soudainement à manquer dans une agonie où elle serait prête à se jeter pour l'éternité. Son souffle effleure sa bouche dans une danse qui l'a hantée une majeur partie de sa vie. Son nez vient caresser le sien avec une tendresse qui pourrait lui fendre le cœur. Et malgré elle, il déclenche ce frisson qui se répercute dans tout son corps, telle une étreinte sous laquelle elle aurait accepté de mourir. Il ouvre à nouveau les yeux, et elle se perd dans cet océan insondable. Le sien en revanche, est malmené par une tempête intérieure qui bouleverse tout son univers.

Il y a ce court instant d'hésitation, ce cœur qui lui crie de se lancer à corps perdu au dessus de ce trou béant dans lequel elle s'apprête à les faire tomber. Et cette foutue raison qui tente de maintenir le cap. Mais elle se perd dans ses yeux et ce silence plombant qui les entoure. « Clay, je... » Il détourne les yeux vers sa jambe qu'elle a replié contre elle-même. Juste à temps avant qu'elle ne commette l'irréparable. Elle observe sans un mot cette danse silencieuse qu'il fait courir sur son corps. Son océan revient sur elle avant qu'il ne laisse se balader ses doigts le long de son épiderme. Il arrête sa course avec délicatesse contre le pendentif qui orne sa cheville tel un trophée. Ce cadeau offert par Josh il y a des années et qu'elle n'avait jamais quitté. Ce trèfle à quatre feuilles qui retrace sans le vouloir ses lointaines origines irlandaises. Et il y a cette gravure délicate, les initiales de ses frères ainsi que la sienne. Ce quatuor du tonnerre qui aurait pu survivre à tout, si ce n'est à la perte de leur leader. Mais surtout, il y a ce secret bien gardé et d'ordinaire invisible. Ce C en italique, au dos de son W. Cette trace indélébile qu'il a laissé sur sa vie et dans ce cœur qui pourrait tout bonnement crever pour lui. Son myocarde manque un battement puis deux dans ce temps qui se brise. Car elle sait, qu'il va forcément poser les yeux sur cet aveu muet gravé dans l'argent. Cette promesse inavouée mais bien présente de cet amour qu'elle n'a jamais su formuler. Telle une biche prise par les phares d'un véhicule, elle s'apprête à encaisser cette collision qu'elle sait inévitable. Il lui sourit doucement alors que ses doigts font tourner le talisman sur lui-même. Son regard se fige puis s'écarquille de surprise tandis qu'il scrute cette simple lettre. Son monde s'écroule alors qu'elle comprend qu'il fait face à une vérité que ni lui ni elle n'est prêt à encaisser. Elle ferme les yeux tout en retenant son souffle. Il est trop tard pour faire marche arrière. Il lève son océan vers le sien tout en la questionnant silencieusement. Mais aucun son ne parvient à franchir le seuil de ses lèvres. Il n'y a que ce silence soudainement lourd de sous-entendu et ses opales qui vacillent. Parce que tu as toujours été l'autre face de mon âme, Clay. Et tout va beaucoup trop vite. Il se met à inspirer d'une manière si lourde que son propre souffle reste suspendu à ce qu'il s'apprête à dire. « Je… je vais aller me coucher. » Ses opales l'implorent silencieusement de rester à ses côtés. Car elle pourrait tout lui expliquer. Mais une fois encore, aucun son ne sort et chaque mot, chaque syllabe reste douloureusement bloqués dans sa gorge. Il se penche alors vers elle et dépose un unique baiser sur sa joue, un poil trop appuyé pour être anodin. « Bonne nuit, Wild. » Son cœur se serre tandis qu'elle le regarde s'éloigner. Elle n'a ni la force ni le courage de le retenir. Car cela voudrait dire qu'il serait l'heure de parler. L'heure de lui avouer qu'ils sont passés à côté de quelque chose qui pourrait être aujourd'hui leur présent. Il pose une dernière fois ses opales dans les siennes alors qu'il gravit les marches qui l'emmène au loin. Et sa voix presque tremblante perce une dernière fois le silence des lieux. « Bonne nuit, Clay... » Il disparaît et elle se retrouve seule avec cette foutue boîte de céréales. Ses yeux se perdent sur cette dernière alors qu'elle se met à soupirer. D'un geste machinal, elle se passe une main sur le front avant de se jeter en arrière pour venir buter sur le dossier du canapé. Les minutes s'étirent dans cette ambiance devenue presque suffocante. Se redressant, elle fait un arrêt par la cuisine pour ranger les Country Crisp puis elle monte à la hâte les marches qui la mène vers les chambres. Elle se pointe devant celle de Clay et, durant un court instant, sa main se lève et reste suspendue face au vide, hésitant à toquer contre le bois de cette dernière. Dans un soupire qui lui fend le cœur, elle abaisse doucement son bras, le laissant retomber le long de son corps et elle prend la direction de sa chambre un peu plus loin.

xXxxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXxXx

Ses baskets martèlent inlassablement ce bitume qu'elle a de si nombreuses fois foulé. Il était tôt ce matin lorsqu'elle avait quitté la maison encore parfaitement endormie. Avec toute la discrétion dont elle était dotée, elle avait attrapé ses chaussures et s'était faufilée à l'extérieur. Aller courir pour décharger ce cœur au bord de l'implosion. Chercher dans cette libération d'adrénaline, de quoi apaiser le tumulte de ses pensées. Trouver un semblant d'oxygène, loin de cette maison témoin de leur Histoire. Dix kilomètres voilà ce qu'il lui avait fallut pour apaiser les tourments de son âme. Un petit tour jusqu'au Harbour Bridge, jusqu'à cet endroit où ils se rendaient fréquemment pour observer l'opéra qui se dressait juste en face. Elle avait rempli ses poumons de cet air frais quasi jusqu'à l'overdose tandis que ses opales observaient le monument puis elle avait fait demi-tour. En paix.

Elle passe la porte d'entrée alors qu'une douce odeur de café et de gaufre dorée lui sautent au nez. Son océan se relève sur l'assemblée qui l'observe en silence et alors qu'il se pose sur Clay sans un mot, c'est son père qui vient briser l'instant. « Tiens donc, c'est bien la première fois que je te vois partir courir sans le sweat de fac de Clarence. » Putain de merde. Ses yeux s'écarquillent tandis qu'elle foudroie immédiatement son père. Sa mère en train de retourner une gaufre en rajoute alors une couche en toute innocence. « Je suis pourtant persuadée de l'avoir rangé dans ton placard, comme d'habitude. » Ses opales passent furtivement sur le concerné avant qu'elle n'ajoute en serrant les dents. « J'en ai pris un autre ce matin. » Elle ne laisse aucune place pour toute autre question et se met à fixer son père avec une intensité vibrante. Ce dernier relève alors son journal pour se concentrer sur sa lecture tout en souriant en coin. « Il y a du café qui t'attend si tu veux en prendre une tasse avant ta douche. » Aussitôt mentionné, son regard s'adoucit pour se poser sur la cafetière et cette douce odeur qui l'attire tel du miel sur un ours. Attrapant rapidement un mug, elle s'en sert une tasse de la taille d'un seau avant de souffler sur ce dernier. Relevant son océan vers Clay, elle l'ancre dans le sien tandis que sa voix résonne dans la pièce. « Tu veux qu'on parte à quelle heure ? » Ses opales virent alors sur Millie qui se tient en retrait et elle lui sourit gentiment tout en lui faisant un petit coucou de la main et en lui offrant son plus beau clin d’œil. « Tu es prête à aller faire du surf ? Tu crois que Fabé va y arriver ? » Délicieusement piquante on a dit.




Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
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Le chat ronchon
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ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
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RPs EN COURS : - Ethel (4) (FB1) - Wild/Ethel (1) - Helen (2) - Wild (5) - Landry (1) - Jillian (1) - Izan (1) - Eden (Fb1) -
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
You broke me first  AfLC
Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
CRÉDITS : avatar@Noiram signature paroles @Yuston XIII icons@M. Gif: @Tay-swifft userbar:@mystery-man Header@F3cbd1
DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyLun 6 Jan 2025 - 0:16

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


Qu’une simple porte fermée. Claquée. Qu’un morceau de bois contre lequel ton front vient s’écraser. Les paupières closes, tu tentes de ne pas flancher. Et t’aurais presque envie de t’y cogner. De te frapper. Pourquoi faut-il toujours que tu prennes la fuite de cette manière ? Quel est ce poids qui pèse, cette colère amère ? Ton cœur bat trop fort, prêt à éclater. Au bord de l’implosion, tu te retournes et tes yeux se lèvent vers ce ciel de béton. Comme pour trouver des réponses à cette myriade de questions qui te hantent. Tu l’as vu, ce simple « C » ciselé dans le métal, tel un détail insignifiant. T’as compris avant même de dériver ton océan vers elle qu’il s’agissait de toi. Une partie de toi gravée comme une cicatrice, un murmure que tu croyais étouffé depuis longtemps.

Tu laisses ton dos glisser lentement le long de la porte et tes jambes finissent par céder. Tu te recroquevilles là, au sol, dans un silence presque assourdissant. Tes bras entourent tes genoux, comme si te renfermer sur toi-même pouvait empêcher le monde de t’importuner. Où peut-être que c’est ta manière de retenir ce qui menace de s’échapper. Les souvenirs, la douleur, cet amour que tu n’as jamais su expliquer. Cette petite lettre te nargue, danse encore devant tes yeux et résonne en toi comme une vérité cruelle que tu n’es pas prêt à affronter. Elle fait tout remonter à la surface de ton océan, de ce givre qui se craquelle au fur et à mesure que tu comprends. Tu prends conscience de tout ce que tu n’as pas su protéger. De tout ce que tu as laissé filer pour tenter de l’oublier. Te laisser une chance d’être heureux autrement que dans ses bras. Loin d’elle pour trancher une bonne fois pour toutes les racines de ce lien qui vous enchaîne depuis trop d’années. Toutes ces années à déchaîner vos orages, dans la même danse, dans cette violence feinte pour masquer ce que vos cœurs n’osaient crier. Vous aviez cette manière bien à vous d’exister, l’un contre l’autre. De vous heurter, de vous défier, comme si le moindre moment de paix risquait de faire éclater l’évidence. Vous étiez des étoiles contraires gravitant dans des orbites différentes et toujours au bord de la collision. Et t’étais là, à compter les secondes, en l’entendant revenir vers toi avec cette rage que tu savais si bien déclencher. Tel un décompte que tu avais hâte de voir à zéro avant qu’elle ne vienne provoquer enfin ce putain de big-bang. Provoquer tu ne sais quelle réaction qui bouleverserait les règles de la physique. Mais sans votre chaos, tout s’effondrait. Ton univers ne tenait que parce que vous luttiez. Contre vous-mêmes et ce que vous représentiez l’un pour l’autre. Beaucoup trop de choses et rien à la fois. Ce genre d’amour sur lequel on ne peut mettre ni de mots et encore moins une définition. Pas du style à pouvoir le résumer en quelques phrases griffonnées à la hâte sur un bout de papier. Pas de ceux que l’on peut trouver dans les livres à l’eau de rose et autres romances écrites pour faire rêver.

Alors tu fermes les yeux, mais ça ne change rien. Elle est là, partout. Dans la tension de tes épaules, dans cette gorge trop nouée qui t’empêche de respirer. Wild, c’est cette chanson, ce putain de refrain qui te reste en tête depuis vingt ans. Que tu n’arrives pas à te sortir du crâne et qui t’empêche d’avancer. De réfléchir et de mettre de l’ordre dans tes pensées. T’as jamais cru qu’elle pourrait un jour t’aimer, du moins pas de cette façon. Celle pour laquelle tu aurais tout plaqué, tout envoyer valser. Tu lui aurais tout donné. Ton ego, ta vie, ton cœur et chaque partie de ton âme capable de l’aimer. Alors pourquoi ce n’est que maintenant que tu as l’impression que les choses ont changé ? Ta mémoire s’égare un instant vers cette dernière soirée avant ton départ. De cette fois où tu as cru entendre son cœur battre pour le tien. De l’intensité de ses baisers que tu pourrais presque toujours sentir sur ta peau. De sa manière qu’elle a eue d’ancrer ses doigts contre ton torse avant que tu ne prennes ce fichu taxi. De votre dernier regard échangé, alors que tu étais dans l’habitacle, à espérer qu’elle t’y sorte de force. T’as pu à peine apercevoir ses lèvres se mettre en mouvement que le véhicule s’est mis à démarrer. Et tu te rappelles ces larmes que tu as tenté de retenir avant qu’elles ne coulent. De ce message resté dans les brouillons que tu as tant hésité à lui envoyer avant de décoller. Alors tes mâchoires se tordent devant ce flux d’émotions à la fois irrationnelles et insensées.

Et là comme si le destin conspirait pour te briser davantage, tu l’entends. Ses pas, que tu pourrais reconnaître entre mille. Délicats et lents. Ces quelques centimètres qui vous séparent semblent étirer le temps. Tu pries pour qu’elle recule. Que la brune continue son chemin vers sa chambre sans s’arrêter. Mais il y a la lumière sous la porte qui se met à vaciller à mesure qu’elle se rapproche. Tu l’imagines, plantée là, hésitant à frapper, à parler, à briser cet espace fragile entre vous. Tu retiens ta respiration, chaque battement de ton cœur résonnant dans ta cage thoracique comme une alarme. Tu t’attends à ce qu’elle te force à sortir de ce refuge précaire. Mais rien ne vient. Rien, sauf le poids de son ombre derrière la porte. Tu crois entendre son souffle, un soupir probablement. C’est bref, presque imperceptible, mais ça te glace jusqu’au sang. Elle est là, si proche, et pourtant si loin. Une présence que tu ressens dans chaque fibre de ton être, même si tu refuses de l’admettre. Tu la connais, Wild. Tu sais qu’elle pourrait t’arracher à toi-même d’un seul mot. Mais ce mot, elle ne le prononcera pas.

Puis le temps reprend soudainement son cours, tu entends ses pas. Elle s’éloigne. La lumière sous la porte vacille une dernière fois, et plus rien. Elle est partie. Le silence retombe, mais il n’a rien de rassurant. Il est lourd, écrasant. Il te laisse seul face à ce vide que la féline a laissé. Tu refermes les yeux en tordant tes cheveux pour ne pas céder. Tu avais prié pour qu’elle parte, et maintenant qu’elle l’a fait, tu te mets à regretter. Car une part de toi veut la ramener dans ta vie, dans ton présent dont tu lui avais fermé les portes jusque-là. Parce que l’y faire rentrer, c’est prendre le risque d’ouvrir une brèche qui pourrait tout dévaster. Et pour la première fois, tu as peur des dégâts que vous pourriez causer. Pour toi, comme pour elle. T’as peur de tout faire foirer, Clarence, de la perdre. De t’accrocher à un espoir qui sonne encore étrangement au fond de ta poitrine. Qui prend les couleurs d’une culpabilité, le prénom d’une autre lorsque ton cœur part à la dérive. Tu te forces à bouger. Tes muscles protestent, mais tu te relèves, titubant un instant avant de trouver un semblant d’équilibre. Chaque geste est presque mécanique. Tu traverses la pièce et tu ouvres la fenêtre. L’air frais te frappe en plein visage, une gifle qui est la bienvenue et permet de te sortir de ton apathie. Tu te penches, fouillant distraitement sur ton vieux bureau pour attraper ton paquet de cigarettes. Une habitude, un réflexe. Le briquet trône là, fidèle compagnon. La mort rougit entre tes lèvres. Tu tires une bouffée, longue et profonde. Laissant la fumée envahir tes poumons avant de la relâcher dans l’obscurité. Tes pensées tournent en boucle, s’entremêlent pour revenir toujours à la même. Wild. Les images de la soirée défilent. Chaque regard échangé, ce frisson qu’elle a laissé sur toi en resserrant un peu plus votre étreinte. L'enivrement de son parfum quand tu as plongé ton nez dans ses cheveux. Tu revis ces instants, encore et encore, les rejouant comme si tu pouvais en changer l’issue. Ta main plonge presque machinalement dans ta poche pour sortir ton téléphone. Ton doigt hésite un instant au-dessus de son nom dans tes contacts, mais tu finis par cliquer. L’écran s’illumine sur un espace vide qui attend plus que ton message. Tu te passes une main nerveuse sur le visage, la cigarette coincée entre deux autres doigts, avant de taper un message que tu envoies sans réfléchir. Une question futile, presque lâche, juste pour prendre la température après ta fuite. Tu fixes l’écran, relis ces deux mots, pour les détester, instantanément. Tu soupires d’agacement, seul spectateur de ta nullité pour ce genre d’exercice. Tu rajoutes un léger pique pour tenter de lui faire comprendre que tu ne veux pas mettre un terme à cette soirée. Si tu t’écoutais, Clarence, tu la rejoindrais. T’irais toquer à la porte de sa chambre pour trouver refuge auprès d’elle et ne plus la quitter. Prêt à t’effondrer dans ses bras pour tout lui dire, pour tout recommencer. Mais cette idée te terrifie, parce que tu sais ce que la brune provoque en toi. Ce feu, cet appel brut, ce désir que la vue de son corps, la douceur de ses gestes, ont ravivé sans pitié. Alors tu restes là, piégé, avec une cigarette mourante entre les phalanges, à attendre. Attendre une réponse, un signe, ou peut-être juste un moment de courage. Ton téléphone vibre, et sans surprise, c’est elle. Quoiqu’il aurait pu s’agir de Chris ou bien de Cillian. Ton cœur bat un peu plus vite, mais tu joues l’indifférence. Les échanges s’enchaînent, rapides, tendus. Chaque mot est une lame déguisée, chaque confession un défi lancé. Vous tournez autour du sujet, vous effleurez des vérités que ni toi ni elle n’a le courage d’affronter pleinement. Entre deux piques, une légère vulnérabilité s’infiltre, mais elle disparaît aussitôt, étouffée par vos egos. Puis vient la question de trop. - C’était quoi ce que tu m’as fait tout à l’heure ? - Une décharge te traverse. Pas de détour, pas de faux-semblants. Elle frappe là où ça fait mal, comme elle sait si bien le faire. Une part de toi admire cette façon qu’elle a de te mettre à nu, sans concessions. Tu pourrais répondre. Tu devrais. Mais les mots te manquent. Pas parce que tu ne sais pas ce que tu ressens, mais parce que tu ne sais pas comment le dire. Comment expliquer cet élan, ce bonheur fugace qui t’a submergé, qui t’a poussé à te rapprocher, a laissé ton cœur prendre le dessus et où t’as baissé ta garde sans réfléchir. T’es allongé sur le lit, cherchant une réponse que tu pourrais lui donner. Mais tout te semble ridicule, insuffisant. Alors tu choisis une fois encore le silence. Elle saura que tu as lu. Elle comprendra que t’as choisi de ne rien dire. Tu scrutes le plafond, en espérant trouver le sommeil, avec ce sentiment étrange d’avoir laissé passer quelque chose d’important.


***

« Commence à descendre ma puce, je te rejoins. » Millie t’adresse un dernier sourire, premier éclat de lumière dans ta matinée, avant de disparaître dans l’escalier. Déjà animée par l’idée des gaufres qui embaument toute la maison. Tu la regardes s’éloigner, son rire s’estompant avec ses pas, et peu à peu, ton sourire se fane. Ton regard se détourne, et une autre pensée s’impose. Wild. Sans trop réfléchir, tu te diriges vers sa chambre, porté par l’espoir de la croiser, de voler un moment seul avec elle. Mais à peine passes-tu le seuil que ta cage thoracique se serre. La pièce est vide. Ce vide te frappe, provoque une bouffée d’angoisse que tu n’arrives pas à temporiser. Et merde. Tu dévales les marches, ton regard furetant désespérément chaque recoin du salon. L’air te semble soudain plus lourd, puis une voix brise ce tumulte. «  Elle est partie. » Le père Fitzjames lâche sa phrase avec une tranquillité déconcertante, à peine un regard pour toi, ses yeux rivés sur son journal. «  Courir.  » Son ton traîne, comme s’il savourait l’effet qu’il provoque. Un sourire satisfait effleure ses lèvres, mais toi, tu oses le fusiller du regard avec un soulagement mêlé à une consternation sourde.

Tu inspires profondément, forçant cette tempête intérieure à s’apaiser en rejoignant ta fille et Katerine. Cette dernière t’accueille avec un sourire doux, quasiment maternel en déposant une assiette de gaufres devant toi, accompagnée d’un café fumant. Elle t’embrasse sur la joue, un geste empreint d’une tendresse discrète, ses yeux te scrutant avec une émotion à peine voilée. Un mélange de soulagement et de tristesse, comme si te voir à cette table, à cette place qui t’attendait, ravivait des souvenirs qu’elle aurait voulu enfouir. Tu réponds par un sourire bref, avant de porter ton attention sur Millie, qui bombarde Katerine de questions sur les koalas et tout la faune australienne. Tu te laisses happer par l’odeur des gaufres, par ce moment paisible, jusqu’à ce qu’un mouvement capte ton regard. Wild fait son entrée dans la pièce, et malgré toi, ton regard s’accroche à elle alors que tu bois ton café. Ton océan la suit, la scrute, la dévore avec un agacement qu’elle ne manquera pas de percevoir, même si elle en ignore certainement la raison. «Tiens donc, c’est bien la première fois que je te vois partir courir sans le sweat de fac de Clarence. » Décidément, il a décidé de semer des mines sur votre propre champ de bataille. Tu t’arraches à ta tasse avec une lenteur calculée tout en tentant de cacher ta surprise. « Je suis pourtant persuadée de l’avoir rangé dans ton placard, comme d’habitude. » On peut toujours compter sur maman Fitzjames pour enfoncer sa fille adorée. Tu les observes, oscillant entre l'amusement et l’envie de rajouter ton grain de sel. « Tu veux que l’on parte à quelle heure ? » Tu laisses la question tomber. Tes lèvres se fendent alors que tu sens le poids de son regard, cet océan intense qui se déverse sur toi. « Dans une heure, si ça te va. » T'as ce ton calme, mais ton regard ne quitte pas Wild, capturant le moindre éclat dans ses prunelles. Tu replonges dans ton café, mais l’agitation intérieure persiste, discrète, mais bien trop familière.

La féline se détourne de toi pour reporter toute son attention sur Millie, déjà absorbée par son jeu sur la table basse. Sa voix, douce et teintée d’une affection sincère, résonne dans la pièce alors qu’elle engage la conversation avec ta fille. Chaque mot, chaque inflexion est empreint d’une chaleur qui te heurte violemment, te noue les entrailles, mêlant amour et amertume. Et comme si cela ne suffisait pas, Wild glisse dans ses propos une épine, subtile, une allusion à votre échange de la veille. Tu reconnais la provocation, habilement dissimulée derrière son ton léger. Millie, insensible à cette tension sous-jacente, éclate de rire et lui lance un sourire radieux avant de la rejoindre. D’un bond, elle mime la position parfaite d’une petite surfeuse, pieds bien ancrés sur le parquet, bras tendus comme si elle s’apprêtait à affronter les vagues. « Bah oui, c’est lui le meilleur, pas vrai fabé ? » T’as ce visage doux, du père fier, celui qui trahit ton admiration presque naïve pour cette petite personne qui illumine ton monde. « Tu verras, Wild est très douée sur une planche également. » Tu la regardes, toujours émerveillé par sa capacité à grandir, à s’affirmer, sans jamais te prévenir. La petite blonde s’en va rejoindre ses jouets en attendant votre départ pour la plage. Ton attention revient bien vite sur Wild qui s’éloigne à son tour et cette peur absurde qu’elle s’évapore à nouveau te saisit. Tu réfléchis un quart de seconde et tu te lèves pour la rejoindre. Dans le couloir du haut, elle s’apprête à entrer dans la salle de bain. Tu arrives sans bruit pour t’annoncer et tu attrapes doucement son bras. « J’ai cru que tu étais partie… » Ta voix est basse et un brin rauque. Tu as ta tête de chat triste et un brin ronchon qui a grommelé dans son coin pendant trop longtemps. Qui préfère serrer les mâchoires pour éviter de cracher. Ton regard, pourtant, se radoucit en capturant le sien, et le soulagement de la voir là, devant toi, passe dans ce silence chargé. Ton pouce effleure sa peau, un geste si léger qu’il pourrait passer inaperçu. Pourtant, il dit tout ce que tu n’oses formuler. Tu fermes les yeux un instant, soupirant, la tête légèrement baissée. Un mouvement furtif, comme si tu venais de te rendre compte de ta propre absurdité. «  Je te laisse te préparer. » Tu déposes un baiser doux sur son front. C’est instinctif, presque protecteur, avant de tourner les talons pour partir te changer à ton tour. Et même en t’éloignant, une partie de toi reste là, dans cet instant, comme suspendue entre tout ce que tu ressens et ce que tu crains encore de lui dire.

***

Tu sors de la voiture, avec un soupir de soulagement, heureux de mettre un terme à ce karaoké improvisé entre Wild et Millie. Leurs voix, aussi enthousiastes soient-elles, te laissent encore un léger sifflement dans les oreilles. « Je pourrais venir aussi sur ta planche Wild ? Dis ouiiiiiiiii. » Demande Millie avec ses grands yeux de petite fille à qui personne ne résiste. Tu regardes la brune en lui faisant signe que tu lui laisses carte blanche d’accepter ou non. De ton côté, tu avances, ton sac sur le dos et les planches sous les bras, laissant à tes deux complices le soin de s’occuper du panier repas préparé par maman Fitz et des serviettes. Emilia ne tarde pas à braquer de nouveau ses billes curieuses sur Wild, un sourire espiègle aux lèvres. Elle l’observe attentivement, la tête légèrement penchée, comme si elle cherchait à assembler des pièces d’un puzzle invisible. «  Tu ressembles beaucoup à la dame qu’il y a sur les photos de Fabé… Celles qu’il cache dans le tiroir de son bureau. » Celles que ta fille n’était pas censée voir. La remarque fuse, innocente mais désarmante. Telle une bonne petite Aldridge. « J’adore fouiller dans son bureau, il y a pleiiiin de trésors à chercher. » Il est vrai que ton antre ressemble plus à celui d’un aventurier qu'à celui d’un médecin. Tu es trop loin pour capter leur échange. Tu avances tranquillement sur le sable, concentré sur le bruit apaisant des vagues qui s’échouent au loin. Ce bruit que tu avais cru avoir oublié après toutes ces années à traverser des déserts arides. Tu continues de marcher et tu finis par trouver la place parfaite. Un coin de sable doux, isolé avec une vue dégagée sur l’étendue azur et les vagues qui semblent danser sous le soleil. Tu poses les planches avec soin, ton sac à tes pieds, et tu te redresses. C’est à ce moment que tu les vois arriver. Millie et Wild, main dans la main, avançant lentement vers toi. Millie babille joyeusement, ses boucles blondes flottant dans la brise, et Wild baisse la tête pour mieux écouter, un sourire doux ornant ses traits. Tu t’accroches à cette scène, presque comme si tu voulais la graver dans ta mémoire pour toujours. Comme si tu voulais que le monde s’arrête et te laisse savourer cette image à jamais. Elles arrivent à toi, et tu t’accroches à elles, à cette vision simple, mais précieuse. Leur présence semble résonner dans l’air une promesse de calme, un bonheur silencieux. Ton océan vogue doucement entre Millie et Wild. C’est là, dans cette lumière douce, que tu réalises quelque chose. Une chaleur inconnue se répand dans ta poitrine, douce et profonde. Tu es en paix, heureux, comme tu ne l’as pas été depuis longtemps. Trop longtemps. Pas d’ombres, pas de doutes, juste cette vérité éclatante dans cet instant que tu n’avais pas su espérer.

Tu reprends ton masque d’impassibilité avec une aisance qui te ressemble. « Hâte de te faire boire la tasse, l’emmerdeuse. » Le t-shirt glisse de tes épaules quand tu prends cet air insolent que la brune te fera ravaler par une simple vision. Implacable, magnétique, son maillot noir se tend et épouse ses courbes avec une sensualité impudente. Tes yeux s’attardent un instant de trop et t’es à deux doigts d’avoir la mâchoire qui tombe sur le sol quand Millie apparaît avec fierté, défilant pour exhiber le sien, trop rose et avec un nombre incalculable de strass et de paillettes. « Regarde Wild comment il est beau et comment il brille le mien. » L’innocence de sa demande te sort de cette torpeur. Tu restes un instant figé, un brin trop sérieux pour la situation. D’un mouvement fluide et lent, tu attrapes une planche, la cale sous ton bras, et un sourire taquin éclaire enfin ton visage. « Le premier arrivé à gagner. » Les mots sont à peine prononcés que tu te mets déjà en mouvement, filant comme une fusée vers l’océan. Le vent fouette ton visage alors que tu prends de l’avance, un éclat de défi dans tes iris. Derrière toi, tu entends Wild râler ou bien te menacer, avant que Millie se mette à rire aux éclats et à t’appeler. Elles essaient de te rattraper, mais tu sais qu’elles n’ont aucune chance. Pourtant, cette course, ce jeu, te ramène à l’essentiel : cette joie simple, cette légèreté partagée.



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
LOGEMENT : 308 montague road, West end dans un magnifique loft industriel.
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TW IN RP : Sexualité - Alcool - Language cru - Deuil
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

You broke me first  17294636923535321671
Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

RPs TERMINÉS : Mabel #1Leroy #1 - #2Clay #1 -#2 -#3 -#4 -#6Chris #1Aliénor #1
AVATAR : Jessica Stroup
CRÉDITS : noiram - Behindfairytales - Harleystuff - isharewhereiwant - gifs Uni_Nox
PSEUDO : Uni_Nox
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyLun 6 Jan 2025 - 23:14


You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

Now suddenly you're asking for it back
Could you tell me, where'd you get the nerve ?
Yeah, you could say you miss all that we had
But I don't really care how bad it hurts

Et elle s'en veut. De ne pas avoir réussi à le retenir. Une nouvelle fois. Son océan se lève vers cet escalier où il a disparu quelques instants plus tôt. Elle savait à l'instant même où ses doigts avaient délicatement effleuré le trèfle que tout allait voler en éclat. Que cette putain de vérité leur sauterait soudainement à la gueule sans qu'ils n'y soient préparés. Durant ces quelques secondes hors du temps où leur orage n'était qu'un lointain souvenir et où, enfin, elle touchait fébrilement cette complicité d'autrefois. Il s'était évaporé plus vite qu'un vol d'étourneaux et elle n'avait rien fait pour l'en empêcher. Fermant son océan sur cette pièce soudainement bien silencieuse, elle se jette dans le dossier du canapé en soupirant. Tu ne peux pas t'empêcher de merder, hein? Se passant une main dans les cheveux, elle tente de faire le tri dans ce tourbillon d'émotions qui est en train de la submerger. Les minutes s'étirent alors qu'elle se redresse avec son paquet de Country Crisp. Faisant un arrêt par la cuisine, elle y dépose les céréales, son appétit violemment coupé par cette boule qui lui plombe l'estomac. Avec lenteur, elle gravit les marches qui la mène irrémédiablement face à sa chambre. Le cœur au bord du gouffre elle se pointe devant sa porte, dans ce moment d'hésitation qui serait prête à la jeter corps et âme dans ce putain de précipice qui leur tend les bras. Parce que plus le temps défile, plus elle se rend compte que continuer de se voiler la face n'est peut-être pas la meilleure solution. Parce que Clay au fond, c'est cet amour interdit qu'elle n'a jamais su affronter, celui qui a marqué sa chair si profondément, qu'elle n'a jamais pu en guérir. Elle lève alors sa main pour toquer contre le bois qui les sépare mais juste avant qu'elle n'entre en contact avec la porte, son geste se fige, restant suspendu dans le vide. Son cœur manque un ou deux battements avant qu'elle ne se mette à soupirer et qu'elle le laisse lourdement retomber le long de son corps. Et elle la sent, cette plaie qui fend un peu plus son myocarde alors qu'elle se résigne à prendre la direction de sa chambre.

Allongée sur son lit, elle observe le plafond dans ce silence presque douloureux, se repassant sans cesse le film de la soirée. Elle avait vu dans ses yeux, ce moment où tout s'était brisé, ce basculement qui l'avait fait fuir. Les yeux clos, elle est violemment renvoyée dans ce passé qui les a longtemps vu s'opposer. Parce qu'ils représentaient cet accident magnifique, ces deux cœurs en excès d'ivresse qui n'ont jamais vu venir la collision. Cette putain d'explosion qui leur laissera toujours des éclats de l'autre en eux. Elle l'avait aimé durant dix ans dans un silence qu'elle regrettera toute sa vie. Elle l'avait aimé jusqu'à manquer d'air. Jusqu'à ce que son cœur s’essouffle dans cette bataille qu'elle savait perdue d'avance. A en crever. Et il y avait eu son départ pour l'Afrique. Cette blessure qu'il lui avait infligé alors qu'il s'était envolé pour un autre continent où elle n'avait pas sa place. Elle se souvenait dans les moindres détails du nombre de messages et d'appels auxquels elle n'avait jamais eu de réponse. Elle savait qu'il avait refait sa vie sur ces terres arides mais elle n'avait jamais réussi à l'abandonner. Car elle ne savait pas ce qui avait été le pire dans cette histoire, entre son absence ou son silence, mais penser à lui et au fait qu'il ne reviendrait pas, c'était comme avoir mis les pieds en enfer. Elle s'était sentie périr d'un amour qui ne verrait plus jamais le jour. Alors elle avait accepté l'inévitable constatation qu'il ne voulait plus qu'elle fasse partie de son paysage. Si le regret avait une odeur, ce serait son parfum. Elle l'avait compris à l'instant même où il était monté dans ce taxi. Ce qu'il n'avait jamais su en revanche, c'est qu'il lui avait fallu plus de deux mois pour réapprendre à sourire et ce, grâce à Cillian. Deux mois pour retrouver un semblant d'étincelle de vie. Soixante jours pour libérer légèrement cette souffrance amère qui gangrenait son cœur. Parce qu'il avait promis de rentrer. Parce qu'il avait juré de revenir... Mais il semblerait que parfois, certaines promesses mouraient dans les abîmes du temps qui passe. A chaque fois que quelque chose de génial lui arrivait, il était cette personne à qui elle aurait voulu tout raconter. Et quand ça n'allait pas, il était aussi celui vers qui elle aurait eu envie de se tourner. Mais il n'était plus là et ne le serait sûrement jamais plus. Cette vérité impensable qui avait laissé son cœur chiffonné et plein de courbatures. Ce myocarde déjà dépouillé, écorché et qui n'avait jamais véritablement su comment cicatriser. Alors bien sur, des hommes il y en avait eu d'autres, car la vie se devait de continuer son cours. Cependant, elle ne pouvait en arriver qu'à cette douloureuse conclusion, qu'elle avait passé son existence à rechercher dans les yeux des autres, la manière qu'il avait de la regarder. Et tandis que son cœur se serre dans sa poitrine face à ce constat, son téléphone se met à vibrer sur la couette.

Son océan se pose sur ce dernier tandis que son prénom s'affiche sur l'écran. Elle ne peut s'empêcher de sourire devant sa tentative très maladroite de tâter le terrain. La communication n'avait jamais véritablement été son fort. Le connaissant par cœur, elle l'imagine aisément en train de fumer une clope avec ce foutu poison qui finira un jour par le tuer. Les messages fusent, s'échangeant quelques piques dans cette obscurité qui les entoure. Elle espère un court instant qu'il s'étouffe avec sa fumée lorsqu'elle jette de l'essence sur les braises de leurs souvenirs. Puis une nouvelle fois leur fierté à la con et leur ego respectif viennent tout écraser. Après un temps d'hésitation elle envoie cependant ce dernier sms, celui qui pourrait l'aider à dissiper cette brume qui les entoure. Mais rien. Nada. Voilà qu'il lui lâche un vu sans aucune explication. La brune soupire alors dans la nuit avant de balancer son téléphone sur la table de nuit. Tu fais chier Clay.

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La nuit fut courte, sûrement car elle était devenue experte dans le retournage de ciboulot qui fonctionne bien trop vite. Si vous avez l'image du petit singe sur un vélo qui fait des cymbales alors vous obtenez un bref aperçu du truc. Ce fut donc tôt qu'elle descendit avec toute la discrétion du monde les escaliers pour enfiler ses baskets et disparaître dans l'air frais de Sydney. Parce que courir avait toujours été son échappatoire pour fuir sa réalité. Oublier tout le reste, avancer tout droit, pour libérer son esprit grâce aux embruns de la mer et cette brise légère qui effleurait son visage. Elle martelait ce sol qu'elle avait tant de fois foulé tout au long de son existence. Cherchant un semblant de répit dans ce tourbillon de sentiments qui commençait doucement à vouloir l'avaler. Et s'en même s'en rendre compte, ses pas la menèrent directement sur Harbour Bridge, lui offrant cette vue imprenable sur l'opéra. L'emmenant à cet endroit où ils venaient parfois refaire le monde en discutant au dessus de l'océan. Bordel, décidément, il lui était impossible de quitter son subconscient ne serait-ce qu'un instant. Ses saphirs observent le bâtiment au loin alors qu'elle se met à soupirer. Et quand dans ma tête tous les démons se taisent, tout hurlement trouve silence, dans mon cœur, il reste toi. Encore et toujours toi. Elle fait alors demi tour pour regagner le chemin de la maison et tenter d'affronter cette énième tempête qui gronde en silence. Car elle a bien compris que ce week-end finirait sûrement par faire éclater des vérités que ni lui, ni elle n'avaient envisagé.

Arrivée face à la porte, elle coupe le chrono de sa montre tout en laissant glisser ses yeux sur cette dernière. Dix kilomètres et des poussières en quarante quatre minutes. Un sourire satisfait étire ses traits alors qu'elle dépose ses baskets dans l'entrée et qu'elle suit avec envie l'irrésistible odeur de gaufre qui embaume toute la cuisine. A peine a-t-elle fait son apparition que son père lâche une bombe qui la ferait presque s'étouffer sur place. Tandis qu'elle le foudroie du regard, sa mère en rajoute une couche avec une innocence qui la ferait presque grincer des dents. Car si cette dernière n'était au courant de rien, son père lui, avait toujours su la vérité. Elle se souvenait encore comme si c'était hier, de ce moment suspendu où, pleurant toutes les larmes de son corps dans sa chambre après qu'il soit monté dans ce taxi, son père l'avait rejoint. Il était venue la prendre fermement dans ses bras tout en déposant un baiser dans ses cheveux. Et dans ce silence lourd de cette blessure qui avait transpercé son cœur, il lui avait susurré à l'oreille. Est-ce que tu lui as dit avant qu'il ne parte ? Elle s'était arrêtée un instant avant de relever son océan submergé par les larmes pour l'ancrer dans le sien. Tu savais ? Il s'était alors mis à sourire avant de resserrer son étreinte. Je l'ai toujours su, Wild... Alors cette attaque frontale, à peine dissimulée avait tendance à l'agacer. Reportant son attention sur le propriétaire de ce foutu sweat, elle met un terme à toutes possibilités de questions supplémentaires en lui demandant à quelle heure elle devait être prête pour cette fameuse sortie à la plage. Prenant bien soin de ne surtout pas relever ni la remarque de ses parents, ni l'état de surprise qu'il affiche sans honte. Elle entendrait presque la remarque acérée qu'il serait prêt à lui jeter à la tronche. Mais heureusement pour eux, ses lèvres se fendent sans jeter de l'huile sur le feu. « Dans une heure, si ça te va. » Son océan la fixe sans rien ajouter et elle sent cette flamme qui scintille dans le noir.  « On fait comme ça. » Reportant son attention sur sa tasse, elle en boit une gorgée comme s'il s'agissait du Saint Graal avant de se tourner vers Millie. S'approchant de cette dernière elle s'agenouille à ses côtés alors qu'elle est en train de jouer sur la table basse. D'un geste, elle lui offre un coucou et le plus beau de ses clins d’œil tout en taquinant son père d'une simple pique anodine. L'enfant éclate de rire et la rejoint telle une mini météorite lancée à toute allure. Et alors qu'elle mime à la perfection la position d'un surfeur, un sourire étire les traits de la brune avec amusement. « Bah oui, c’est lui le meilleur, pas vrai fabé ? » Ses yeux glissent sur lui sans se départir de cette bonne humeur contagieuse.  « A l'époque il n'était pas mauvais en tout cas. » Ses lèvres se fendent alors qu'elle laisse sa phrase glisser jusqu'à lui, ses opales vibrant avec intensité. « Tu verras, Wild est très douée sur une planche également. » Celle-la par contre, elle ne l'avait pas vu venir. V'la que le chat faisait des compliments maintenant. D'abord surprise, elle se met à rire doucement tout en reportant son attention sur la petite tête blonde.  « Je suis persuadée que la meilleure de nous trois c'est toi. Encore plus forte que Vaiana. » La laissant retourner à ses jouets, elle se penche sur la table pour engloutir une gaufre et terminer son mug de café. Embrassant rapidement ses parents, elle se dirige alors vers l'étage pour prendre enfin cette douche réconfortante qui lui tend les bras. Alors que sa main effleure la poignée de la salle de bain, elle sent sa présence avant même qu'il n'attrape son bras. « J’ai cru que tu étais partie… » Il affiche alors cette tête qu'elle connaît par cœur et qui lui arrache un sourire discret. Et sans prévenir, il effleure sa peau avec son pouce, dans une douce caresse dont elle se délecte.  « C'est pas mon genre de prendre la fuite, Clay. » Ses opales se posent dans les siennes avec une sincérité vibrante. Car elle n'était jamais partie. « Je te laisse te préparer. » Il dépose un baiser furtif sur son front avec cette spontanéité qui parvient encore à la troubler. Et alors qu'elle le regarde partir, elle se met à sourire.

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La musique du Roi Lion résonne à fond dans l'habitacle tandis que Wild chante en cœur avec Millie, au grand dam de Clay vu la gueule qu'il tire. La brune ne peut s'empêcher d'éclater de rire alors qu'il se gare sur le parking.  « Faut vraiment que tu revois tes classiques mon grand. » Elle lui sourit avant de reporter son océan sur la pitchounette à l'arrière.  « De toute façon les deux meilleurs dessins animés de tous les temps sont Anastasia et Mulan. Si tu ne les as pas vu Millie, on les regardera ensemble. » Et elle lui tend sa paume pour qu'elle puisse taper sa petite main contre la sienne. Descendant du véhicule, elle attrape les serviettes et le panier de pic nique. « Je pourrais venir aussi sur ta planche Wild ? Dis ouiiiiiiiii. » Elle pose un regard sur son père avant de reporter son attention sur elle.  « Oui sans problème. Je suis même sûre qu'à deux on ira plus vite que Fabé. » Attrapant délicatement sa main, elles se dirigent doucement sur le sable. Et il y a cet instant improbable où cette gamine fait voler tout son monde en éclats.  «  Tu ressembles beaucoup à la dame qu’il y a sur les photos de Fabé… Celles qu’il cache dans le tiroir de son bureau. » Elle se stoppe nette dans son élan alors que ses yeux se relèvent sur Clay qui marche un peu plus loin. Son cœur se fend dans cet aveu rempli d'innocence. Et pourtant, elle vient de lâcher une bombe qui pourrait tout changer. Car cette annonce témoigne de cette confession qu'elle ne pensait pas possible. Cette éventualité où, durant toutes ces années d'absence, elle n'avait pas été complètement effacée de sa vie. Où ces photos pouvaient être le témoin de cet amour qu'elle avait cru perdu pour toujours. Elle fronce les sourcils sans parvenir à détacher son océan de sa silhouette alors que son cœur se pince violemment dans sa poitrine. Comme si tout ceci pouvait expliquer tout ce qui s'était passé depuis leurs retrouvailles sur le parvis du gala quelques mois plus tôt. Son cœur manque un battement, puis un second avant que la petite main de Millie ne se resserre dans la sienne. « J’adore fouiller dans son bureau, il y a pleiiiin de trésors à chercher. » Elle tente de retrouver un semblant de contenance tout en lui offrant un doux sourire. S'abaissant à sa hauteur, elle vient toucher le bout de son nez avec un air amusé.  « Tu veux que je t'avoue un secret ? » Les yeux pétillants de cette dernière s'ancrent sur elle alors qu'elle acquiesce d'un signe de tête. « J'ai une grande photo dans mon bureau où il y a mes frères, Fabé et moi. Je te la montrerai si tu viens un jour. Ça te dirait ? » Ses yeux se mettent à briller d'excitation avant qu'elle n'ait l'air de réfléchir. « Mais c'était y'a trèèèèèèèèèèsssssssss longtemps alors ? » Wild se met à rire doucement avant d'ébouriffer ses bouclettes blondes et de reporter son océan sur Clay. « Oui. Quasi à l'époque des dinosaures. » La petite se met à pouffer avant de reprendre la route vers son père.

Elle a à peine le temps de déposer les serviettes et le panier sur le sol que monsieur le chat se permet une réflexion à la con. « Hâte de te faire boire la tasse, l’emmerdeuse. » Ne répondant pas directement à son attaque, elle enlève silencieusement son short et son débardeur tout en attendant sagement qu'il daigne enfin poser les yeux sur elle. Et en un instant, il remballe son air insolent pour laisser ses yeux glisser sur son corps sans aucune retenue. Un sourire étire délicatement ses traits alors qu'elle pose son regard de féline dans le sien. Délicieusement piquante et provocante. « Pas ouf, hein. » Elle laisse l'instant s'étirer en silence alors que Millie se pointe entre eux telle une top modèle, plus brillante qu'une boule disco. « Regarde Wild comment il est beau et comment il brille le mien. » Elle ne peut s'empêcher de rire et de venir la chatouiller au niveau des côtes. « Tu vas attirer tous les plus beaux poissons d'Australie avec ce maillot. » C'est à ce moment que le vase décide de fuir avec une planche, les laissant toutes les deux sur le sable alors que sa voix résonne dans le vent. « Le premier arrivé a gagné. » Putain de tricheur ! Le type prend de l'avance tout en lâchant ça au calme. Se redressant, elle attrape la planche restante avant de jeter un regard vers Millie. « Cours, essaye de rattraper Fabé. » L'enfant s'élance alors qu'elle fait de même tout en hurlant au protagoniste principal. « C'est pas du jeu Clay, t'as vu la taille de tes jambes ?! » Et même si d'ordinaire, elle courrait bien plus vite que lui, avec une planche de surf dans les bras c'était peine perdue. Arrivée à sa hauteur, essoufflée comme si elle venait de courir un marathon, elle lui lance des éclairs avant de lui envoyer de l'eau avec ses pieds. Millie éclate de rire tout en faisant de même. Et le temps s'arrête dans cet instant qui pourrait provenir d'un univers parallèle. Elle se met à sourire dans la brise alors que son cœur lui semble soudainement aussi léger qu'une plume. Attrapant Millie, elle l'assoit sur sa planche tandis qu'elle commence à la tirer pour l'emmener vers les vagues, suivies de près par la girafe à côté.

Ses opales observent Emilia qui se tient fièrement debout sur sa planche, ses petits bras écartés et ses pieds ancrés dessus comme si sa vie en dépendait. Et soudain, elle manque de boire la tasse alors que ses propres pieds sentent que le fond s'abaisse en pente douce vers les profondeurs. Elle a à peine le temps de dire ouf, que des bras l'attrapent par l'arrière. La brune se retrouve soudainement face à Clay, son océan se fondant dans le sien alors qu'il la maintient par la taille. D'un geste réflexe, pour éviter de couler, elle enroule ses bras autour de son cou et se perd dans ce givre qui la fige sur place. Ils sont beaucoup trop proches pour que son cerveau ne fonctionne correctement. Cette contiguïté lui fait perdre tous ses moyens alors que les vagues les bercent en silence. Elle détaille avec trop de minutie ses cheveux en batailles, ses yeux bleus qui auraient pu la transpercer et elle entrouvre ses lèvres sans réussir à aligner deux mots. Et ce, juste avant que ce connard ne la lâche sans prévenir. Elle coule un court instant en avalant de l'eau de mer. Battant des bras pour remonter à la surface, elle le foudroie sur place avant de prendre appuie sur ses épaules et de le noyer à son tour. « Méfies toi, je suis prête à sacrifier une autre de tes vies de chat. » Prenant rapidement la fuite tout en toussant comme une daube, elle se rapproche de Millie pour monter avec elle sur la planche. « Allez Mistinguette, on montre à Fabé à quel point les filles sont largement meilleures que les garçons ? » Assise sur les genoux, elle commence à fendre l'eau avec ses bras, un coup à droite, un coup à gauche en attendant que Millie arrive à se stabiliser sur la planche. Une fois chose faite, elle se met debout à son tour et tout en tirant la langue vers le vase, elle file telle une fusée vers la plage.

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Le reste de la journée s'était déroulé avec une simplicité et une légèreté déroutante. Ils avaient pic niqué sur la plage en profitant des petits plats de maman Fitz. Puis deux fans l'avaient reconnu alors qu'elle faisait sagement bronzette sur sa serviette. Après deux trois banalités échangées, un sourire et quelques selfies, Wild s'était tournée vers Clay pour lui demander s'il était possible de rentrer. Millie avait l'air kaput après quelques heures dans les vagues et elle préférait éviter également que d'autres ne remarquent sa présence. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour être confrontés à son univers professionnel et elle préférait avant tout les protéger tous les deux. Ils avaient donc repris le chemin de la maison. Sa tête appuyée contre la vitre, elle avait regardé ce paysage défiler avec une certaine nostalgie, comprenant soudainement que ce passé qu'elle avait tant chéri commençait à se heurter à ce présent qu'elle n'avait espéré que dans ses rêves.

La fin de la journée avait finalement pointé le bout de son nez et les voilà tous attablés pour le dîner. Ils sont en train de passer un moment agréable dans le plus grand des calmes lorsque soudainement, maman Fitzjames se met à zieuter Clarence avec un peu trop d'intensité. Connaissant sa mère par cœur, Wild se met à la fixer en silence, sentant une dinguerie pointer doucement le bout de son nez. Katerine se met à sourire et ses yeux se posent sur son alliance avant que sa voix ne perce le silence dans un fracas qui aurait pu faire trembler toute la maison. « Et sinon Clarence, tu penses refaire ta vie un jour ? » Oh putain. Wild avale de travers et se retrouve à s'étouffer avec ses légumes. Elle porte rapidement son verre de vin à ses lèvres tout en reportant son océan sur le concerné qui semble s'être soudainement crispé. Elle n'a pas le temps de finir d'avaler sa bouchée que sa mère enchaîne. « Un jeune et bel homme comme toi ne peux pas rester seul éternellement... » Cette fois-ci, elle foudroie violemment sa mère du regard avant que sa voix, plus intransigeante et tranchante que jamais ne résonne dans ce silence glacial. « Maman, ça suffit ! Laisse le tranquille. » Ses opales vibrantes se posent sur lui comme pour tenter d'excuser le comportement plus que déplacé de sa génitrice mais elle sait que le mal est sûrement déjà fait...



Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
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Le chat ronchon
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ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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TW IN RP : Deuil - Décès - Trauma - TCA - Mélancolie - Abandon - Violence physique et verbale.
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : A toujours un paquet de bonbons sous la main depuis qu'il tente d'arrêter de fumer. ≈ Foutu électron libre qui en fait qu'à sa tête. ≈ Surnommé "Charming" à l'hôpital ≈ Père d'une petite fille de 6 ans prénommée Emilia. ≈ Faux calme, il est façonné dans cette ambivalence qui le rend imprévisible. ≈ A le cœur sur la main, mais peut se comporter comme le pire des connards (surtout avec Wild... Ouais bon avec Ethel aussi. Avec tout le monde en réalité.) ≈ rivière douce, parfois trop calme qui peut facilement se troubler.
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Ethel
You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
CRÉDITS : avatar@Noiram signature paroles @Yuston XIII icons@M. Gif: @Tay-swifft userbar:@mystery-man Header@F3cbd1
DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyJeu 16 Jan 2025 - 0:03

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


tw : Trouble du stress post-traumatique.

Une innocence aux allures de confidence. L’éclat discret d’un aveu qui n’a jamais osé franchir le seuil de tes lèvres, condamné au silence. Cet aveu, à la fois fragile et vulnérable, a trouvé refuge dans celles de ta fille, comme un écho inattendu. Dans le souffle léger de ses mots, elle a insufflé la vie à ce que tu avais cru définitivement éteint. Cette flamme vacillante, ce brasier que tu avais tenté d’étouffer, année après année, par crainte de t’y brûler. Millie, sans le vouloir, a brisé l’équilibre précaire de ce monde que Wild s’était construit. Un monde où elle n’était à tes yeux rien de plus qu’un amour échoué. Une épave abandonnée au large, de ces amours que l’on assassine avant même d’oser y croire, par peur qu’ils nous consument. Et pourtant, dans cette simple phrase, elle a semé l’espoir. Un espoir presque imperceptible, fragile, mais suffisant pour éclairer le chaos où vos orages continuent de gronder. Et toi Clarence, tu es trop loin. Trop loin pour entendre, trop loin pour voir son regard chargé d’une émotion qu’elle ne saurait définir. Puis il y a cette voix qui t’ordonne de te retourner. Une injonction qui te traverse et sans même réfléchir, tu te plies à son exigence. Ton océan dérive avant de se poser sur ces silhouettes qui s’avancent vers toi, main dans la main. Et il y a dans cette vision, quelque chose de presque irréel, de déroutant. Une douceur qui trouve le moyen de t’apaiser tout éveillant un trouble plus profond. Jamais tu n’aurais imaginé voir tes deux mondes s’unir de cette façon. Alors tu regardes ce tableau qui semble tendre la main à ta propre douleur, s’approcher de cette blessure qui porte encore son nom. Celle que tu croyais insondable et sans autre issue possible que l’abandon.

Et pourtant, à mesure qu’elles avancent, que la distance s’efface, tu redresses la tête. Tu laisses ton orgueil reprendre ses droits, affichant ce masque de fierté et de défiance que la féline connaît si bien. Tu retires ton t-shirt avec cette réplique teintée de cette satisfaction feinte qui est devenue votre signature. Mais à peine ces mots prononcés, tu te mets à tanguer. Le marbre parfait de ses courbes, sculptées avec une grâce indomptable, te laisse sans défense. Tu avais l’attention de la provoquer, de la défier. Et pourtant, te voilà désarmé, dépossédé, pris dans le piège de ta propre audace. Alors tu restes planté là, à la contempler. Tes opales te trahissent en glissant, doucement, presque avec révérence, le long de sa peau. Te délectant du moindre détail de son corps. « Pas ouf, hein. » La phrase claque, légère, mais acérée. Ton regard se heurte violemment au sien, et son éclat te ramène sur Terre. Dans cet échange, Wild t’a pris de vitesse et a fait fléchir ta fierté. Ta mâchoire se tord, cherchant à encaisser, mais tes yeux, eux, lui accordent cette victoire. Elle t’a renversé, là où tu pensais dominer. Et toi, Clarence, dans cette délicieuse défaite, tu ressens ce désir brûlant qui continue de t’irradier.

Et soudain, elle apparaît, comme une petite lumière brisant la tension lourde qui flottait entre vous. Millie, fière et insouciante, parade devant vous dans son nouveau maillot de bain. Ses petites mains s’attardent sur les froufrous, comme pour s’assurer qu'ils sont parfaitement ajustés, tandis que son regard scrute vos réactions avec une attente joyeuse. Tu l’observes, incapable de contenir ce sourire qui, malgré toi, adoucit tes traits. Wild, quant à elle, ne peut retenir un rire léger. La brune regarde ta fille avec une tendresse mêlée d’un amusement qui l’illumine. Et dans un geste complice, elle se baisse pour chatouiller Millie. « Tu vas attirer tous les plus beaux poissons d’Australie avec ce maillot. » La scène est douce, presque irréelle dans sa simplicité. Tu profites de ce moment de diversion pour t’élancer soudainement vers le bord de plage, ta planche sous le bras. Tu entends Wild derrière ouvrir sa gueule d’alligator enragé et ta fille rire aux éclats. Le vent emporte avec lui ce mélange de vibrations, et pour un instant, il balaye tout le reste. Plus de souvenirs. Plus de flashes de ce désert brûlant, là où le sang s’est mêlé à la poussière, où les ombres de ton passé rôdent encore. À cet instant précis, il n’y a que cette joie éclatante, cette légèreté qui te libère. Tu ris à ton tour, incapable de résister à l’énergie contagieuse qui émane d’elles. Quand elles se liguent contre toi pour t’arroser, l’eau qui ruisselle sur ta peau semble laver les ombres qui t'embrassent. Wild embarque Millie sur sa planche avec l’aisance d’une féline, et la petite blonde, excitée comme une puce, s’installe avec impatience en te lançant un regard complice qui t’incite à les suivre.

Tu prends les devants en te lançant le premier sur une vague et ta planche glisse sur l’eau avec une maîtrise presque parfaite. Tu scrutes la brune avec cette moue arrogante que tu aimes tant brandir à ses côtés. « Bravo fabé ! » Tu fanfaronnes, trop peut-être, et dans un excès d’assurance, tu perds l’équilibre. La chute est éclatante, et les rires de Millie résonnent, purs et cristallins, tandis que tu émerges, trempé, mais hilare. Tu les rejoins, ta planche attachée au pied. Wild tire la sienne avec Emilia toujours assise dessus. Sans s’en rendre compte, la brune met le pied dans un renfoncement où elle n’a plus pied. Instinctivement, tes bras la rattrapent avant que la peur ne l’envahisse tout à fait. Elle s’accroche à ton cou avec la force de quelqu’un qui craint de disparaître sous les flots, et dans cette seconde suspendue, son regard croise le tien. Tu la tiens fermement, tes mains trouvant naturellement le chemin de ses cuisses pour les enrouler autour de ta taille. Et le monde autour de vous disparaît, effacé par le bleu infini qui vous entoure. L’eau vous berce doucement, mais ce n’est pas elle qui te déstabilise. C’est la chaleur de son corps, ce contact si intime et pourtant si inattendu, qui embrase en toi un désir que tu peinais déjà à contenir. Ton regard s’accroche un peu plus au sien, et ce que tu ressens à cet instant te dépasse. Tout en elle semble conspirer pour ébranler le peu de contrôle qu’il te reste. Mais ce désir, ce brasier qui te consume, te pousse soudain à te dérober. Dans un élan presque désespéré, tu la lâches brusquement, t’écartant pour retrouver l’air. Pour te sauver de ce que tu viens de ressentir – ou peut-être, pour la sauver de toi. « Méfies toi, je suis prête à sacrifier une autre de tes vies de chat. » La menace glisse sur toi comme l’eau sur ta peau. Tu n’y réponds même pas, pas un regard, pas un mot. Tu te contentes de te redresser, de reprendre place sur ta planche, comme si le poids de sa provocation ne t’atteignait pas. Pourtant, alors que tes doigts passent distraitement dans ta tignasse ébouriffée pour tenter d’y remettre un semblant d’ordre, ton expression te trahit. Tu as la tête d’un homme qui vient de frôler un danger qu’il n’arrive pas à nommer. C’est inexplicable, et pourtant ça te hante. Cette manière qu’elle a de te renverser, de t’électriser, de te foutre en vrac. Tout en toi réagit à elle, comme si vos âmes partageaient un courant sous-jacent, invisible, mais si puissant qu’il te laisse hors d’haleine. Plus elle s’approche, plus elle te trouble. Et même maintenant, alors qu’elle s’éloigne avec Millie pour voguer à leur tour, tu ressens encore cette tension, l’écho brûlant de sa présence.

T'as ce regard trop sérieux en les voyant faire voile à leur tour. Leur complicité t’échappe et pourtant te fascine. Wild se retourne, juste une seconde. Elle te tire la langue, un geste plein d’insolence et de malice, un brin enfantin. Et d’un seul coup, le temps s'enraye. Tu ne vois plus la femme qu’elle est aujourd’hui, tu vois seulement cette gamine impétueuse qui faisait battre ton cœur dans un chant que tu ne serai pas à même d'expliquer. Qui t’agaçait autant qu'elle te rendait fou. D'elle, de son charisme et de sa répartie à la con. De sa façon de te sourire lorsque vous étiez que tous les deux, lorsque vos orages dessinaient les prémisses d'une éclaircie à l'horizon. C’est comme une claque brutale, inattendue et foutrement précise. Un mot s’échappe de tes lèvres, tel un souffle chargé de tout ce que tu ressens, de tout ce que tu n’arrives pas à exprimer. « Putain. » Tout s'imbrique dans ta tête. Les souvenirs et les sensations, la douleur et le désir, la colère et l’amour. Tout revient d’un coup, comme une vague qui te submerge. Tu comprends qu’elle n’a jamais quitté cet espace en toi, ce que tu pensais avoir réussi à verrouiller. Et maintenant, elle est là, dans le présent avec cette même capacité à toujours plus te chambouler.

La journée s’étire, bercée par le murmure des vagues et des éclats de joie. Vous vous êtes installés sur le sable pour profiter du panier repas préparé avec amour par Maman Fitz. Vous parlez ensemble de tout et de rien. Wild, avec cette aisance qui la caractérise, glisse quelques piques, des anecdotes légères, des souvenirs en pointillés. Et Millie fait des commentaires avec un enthousiasme qui vous arrache des sourires. Puis la petite fille te donne la mission de construire le plus grand château de sable du monde. Rien que ça. Tu te prends au jeu en dessinant des tours et des remparts avec une application presque architecturale. La petite blonde y ajoute des coquillages et des morceaux de bois en guise de drapeau. Mais à chaque fois que l'océan venaient balayer votre œuvre, elle se met à râler avec une ferveur qui fait résonner toujours plus fort ton rire. Tu lances parfois des regards à Wild, allongée sur sa serviette qui en profite pour bronzer. C’était une journée parfaite, trop parfaite, peut-être. Une pause volée à une réalité que tu savais prête à revenir à tout instant.

Et puis la quiétude s’estompe quand un homme s’approche de la brune. Il marche avec assurance vers la féline, son sourire trop large. Il parle à Wild avec cette admiration qui te crispe instantanément. Tu les observes de loin poser ensemble pour un selfie, tes mains encore couvertes de sable. Il t’arrive d’oublier sa notoriété. Cette autre Wild. Tu as du mal à concilier ces deux images d’elle : celle qu’elle est devenue aux yeux du monde et celle qu’elle reste pour toi. La féline, indomptable, au regard ravageur, toujours prête à bondir. Mais aussi cette fille, bien plus vulnérable qu’elle ne voudrait l’admettre, qui trouvait autrefois refuge auprès de toi. Inconsciemment, tu te redresses, le regard froid et dur lorsqu'une autre personne se rapproche. Il y a en toi ce besoin de la protéger qui te pousse à vouloir l’isoler de ces regards ou de toutes autres formes d'intrusion. Tes pas te ramènent vers elle, alors que les deux inconnus s'en vont. Ton océan, austère les suit avant de s'attendrir en revenant vers la concernée. Dans son regard, tu lis une fatigue que tu reconnais trop bien, mêlée d’une pointe de gêne, comme si elle s’excusait pour ce moment qui brise la bulle que vous aviez construite. Elle te demande de rentrer. Tu acquiesces sans un mot en venant caresser sa joue d’un pouce à la fois tendre et délicat. Tu ne cherches pas à comprendre ni à questionner. Millie proteste un peu, mécontente de devoir abandonner son château. Mais tu arrives à la faire céder en la prenant sur ton dos pour faire le trajet jusqu’à la voiture.

Le trajet du retour se déroule dans un silence doux, presque apaisant. Le reflet d’Emilia dans le rétroviseur capte ton attention. Elle somnole, ses paupières à demi closes, fixant un point invisible au plafond. Sa petite tête oscille légèrement à chaque soubresaut. Tu souris malgré toi, déjà en train de planifier le reste de la soirée: lui préparer à manger avant que la puce ne se transforme en gremlin incontrôlable. À côté de toi, Wild est plongée dans ses pensées, la tête appuyée contre la vitre, son regard perdu dans le paysage qui défile. Le soleil couchant projette une lumière dorée sur ses traits, dessinant des ombres délicates sur sa peau. Tu tends la main, dans un geste spontané sans quitter la route des yeux. Tes doigts effleurent les siens avec une précision mesurée. Ce simple contact dit tout ce que les mots n’ont pas besoin d’exprimer. Je suis là. Toujours là. Que tu es encore cette épaule sur laquelle plus jeune, il lui arrivait de se reposer. Comme cette nuit où tu es resté des heures à l’attendre. Le cœur lourd, à serrer les poings dans la pénombre. Où tu avais fumé clope sur clope, cherchant dans ce poison une patience que tu n’avais pas. Pour lui laisser l’espace nécessaire pour assimiler l’impensable, l’insupportable. Puis elle est revenue déferler sur toi cet orage que tu étais le seul à pouvoir supporter. Que tu as accepté sans même hésiter.

Vous arrivez devant la maison. Wild sort la première, s’occupant avec une infinie tendresse de la petite marmotte sur la banquette arrière, qui peine à émerger de son sommeil. Tu la regardes un instant, se courbant pour attraper Millie avec délicatesse. Tu laisses Wild gérer, refermer la portière, tandis que tu te concentres sur la manœuvre pour finir de te garer. C’est alors qu’une vibration attire ton attention. Le téléphone de Wild, abandonné sur le siège, s’illumine. Le prénom de Leroy s’affiche, accompagné d’une photo d’eux qui te reste en travers de la gorge. Tu inspires profondément, luttant contre cette envie brûlante de décrocher pour lui dire d’aller se faire foutre. Mais c’est un message qui s’affiche cette fois. -Wild, il faut que je te voie. Que l’on puisse parler de ce qu’il s’est passé.- Tes doigts se crispent sur l’appareil, et un grondement sourd monte en toi. Tu te fais violence pour ne pas exploser. Si seulement tu n’étais pas trop con ou trop aveuglé par ta jalousie, tu comprendrais à travers cela qu’elle lui a certainement réservé le même traitement qu’à toi. Tu glisses le téléphone dans ta poche, mais il vibre à nouveau. Et encore. Chaque bourdonnement ravive la tempête en toi. Tu rages intérieurement en récupérant vos affaires dans le coffre, tentant de canaliser cette frustration sourde. Tu poses les planches à l’extérieur et les sacs dans l’entrée avant de rejoindre tout le monde dans le salon. « T’as oublié ça. » Tu lui tends son téléphone avec ce ton profondément agacé et ta tête de chat mal léché au regard fuyant. « Je vais voir pour préparer de quoi faire dîner Millie et la coucher. » Tes lèvres s’étirent dans un semblant de sourire, mais il ne trompe personne. C’est un masque fragile, un mur pour contenir tes vieux démons. Ceux qui voudraient exploser, bousiller cette journée parfaite. Tu inspires à nouveau profondément, cherchant cette sérénité éphémère que vous aviez sur la plage. Mais au fond, le doute te ronge déjà.

La petite enfin couchée, la maison retrouve son calme. À la lumière tamisée de la cuisine, vous partagez un repas simple et pourtant qui te ramène à chaque bouchée dans cette chaleur et cette sécurité que tu avais trouvée auprès de cette famille et entre ces murs. Tu manges en silencieusement, laissant chaque saveur caresser tes papilles et t’apaiser. Wild, en face de toi, dégage cette aura si particulière, ce mélange de sérénité et d’intensité qui t’a toujours fasciné. Ses gestes sont mesurés, ses regards francs, et tu te surprends à l’observer plus longtemps que tu ne le devrais. Katerine, assise à tes côtés, anime seule la conversation alors que son mari fait semblant de suivre en regardant le match. De temps à autre, il te lance un regard complice, agitant son portable pour te montrer que son équipe a marqué un autre but et tu esquisses cette moue du garçon poli et concerné.

Ton regard revient sur Kate et tu la surprends à t’observer. Ses yeux s’attardent sur toi avec une intensité que tu ne sais pas tout à fait interpréter. Elle cherche à démêler quelque chose en toi. Pris au dépourvu, tu lui rends son sourire à la fois maladroit et sincère. Mais l’expression sur son visage change subtilement lorsque ses yeux fondent vers ta main. Vers ce cercle d’or qui brille discrètement à ton annulaire. « Et sinon Clarence, tu penses refaire ta vie un jour ? » Wild s’étouffe sur place et ton océan la frôle à peine le temps d’un tremblement. La question tombe comme une pierre dans un lac tranquille, brisant instantanément l’équilibre fragile de la soirée. Elle te frappe en plein cœur, en réveillant une blessure à peine refermée. Mais tu n’en laisses rien paraître. Ton regard reste ancré sur ton assiette, et ton visage impassible. Pourtant, intérieurement, tu sens les fissures se propager. « Un jeune et bel homme comme toi ne peux pas rester seul éternellement... » La mère Fitzjames à ce timbre qui se veut compatissant, mais qui, à tes oreilles, sonne presque comme une condamnation. Wild, fidèle à elle-même, ne tarde pas à réagir. Sa voix fuse, teintée d’une indignation familière que tu ne distingues qu’à moitié. Ta main se crispe légèrement sur la table, et soudain, ton alliance te semble plus lourde, presque brûlante contre ta peau. Kate ouvre à nouveau la bouche pour se justifier, son ton trahissant une inquiétude sincère. « Je m’inquiète juste pour lui, je ne voulais p… »« Non. » La négation se veut ferme et sans appel. Tu ne lui laisses pas le temps de terminer. « Non, je ne souhaite pas refaire ma vie. » La sentence résonne, comme le bruit d’une porte que l’on claque, barrant définitivement l’accès à cette conversation. Tu ne regardes personne, tu restes prostré, alors que ton cœur se débat dans un rythme douloureux. Tes paroles s’imposent comme une vérité inébranlable. Mais cette vérité te coûte, elle te ronge de l’intérieur. Personne n’ose briser ce silence. Mais toi, tu sens un orage gronder en toi, une colère sourde mêlée à ton chagrin. Finalement, le grincement de ta chaise vient rompre l’immobilité de la scène. Tu te lèves, ta voix basse, mais endolorit retentit une dernière fois. « Je vais me coucher. Bonne nuit. » Et tu quittes la pièce sans un regard en arrière, laissant derrière toi un vide qu'aucun d'entre eux n’ose combler. Si ce n’est le père de famille, qui fusille avec son océan sa femme avant de se retirer.

****

La lune, à son apogée, plonge la maison dans une sérénité seulement troublée par les craquements du bois. Mais ce calme apparent est une illusion pour toi, Clarence. Car lorsque tes yeux se ferment, c’est une plongée brutale dans ce gouffre qui t’attend. Tout semble si réel, chaque détail cruel, chaque son amplifié. Ça commence toujours de la même manière. Le décor est flou, mais elle est là. Emma. Elle se tient devant toi, son visage figé dans cette expression de peur et de douleur. Tu t’approches d’elle, tes mains tendues, désespérées de la toucher, mais elle est toujours hors de portée. Et alors, tout bascule. Elle s’effondre, encore, son corps heurtant le sol dans un bruit sec qui te glace le sang. Le temps ralentit, chaque instant s’étire comme pour te forcer à absorber l’horreur. Tu regardes le sang couler, sur tes mains, sur le sol et tu cries son nom. Tu tombes à genoux à ses côtés, tes doigts tremblants cherchant à l’attraper. Tu cries si fort que ta gorge te brûle, mais dans ce monde, personne ne t’entend. La scène se répète en boucle, tel un manège infernal que tu ne peux arrêter. Tu te bats contre l’inévitable, emprisonné dans cet enfer où chaque hurlement de son nom te lacère un peu plus, chaque seconde passée à contempler l’éclat de vie s’éteindre dans ses yeux te transperce violemment. Tu supplies, tu hurles, tu implores de l’aide. Mais tu n’as pas conscience que ce cri traverse aussi la barrière de ton rêve. Dans la réalité, ta voix fend la nuit, rauque et déchirante, emplie d’une douleur si vive qu’elle semble vouloir éclater les murs. Tu es piégé, incapable de distinguer les songes du réel, le passé du présent. Ton corps est là, tendu, tremblant, couvert d’une sueur glacée, mais ton esprit reste ailleurs, enfermé dans cet abîme prêt à tout pour te torturer.

Mais il y a cette autre voix. Ses mots franchissent les frontières invisibles de ton esprit, sa présence t’entoure doucement, mais fermement, comme un fil tendu pour te ramener à la surface. Wild. Tu ne la vois pas, mais tu la sens. Ses mains s'agrippent à toi, elle te secoue doucement, mais fermement, te parlant avec une insistance qui fend peu à peu l’épaisseur de ton brouillard. Tu continues de hurler, sans comprendre qu’elle est là, que ce cri brisé appartient à la réalité. Tu es sourd à tout sauf à l’écho de ton propre désespoir. Mais ses mains insistent, ses mots s’infiltrent à travers les failles de ton âme, et peu à peu, l’image d’Emma s’efface dans l’ombre. Brusquement, tes yeux s’ouvrent sur la brune. Tu reprends ton souffle comme si tu avais été noyé, ton torse se soulève violemment sous le poids de ton angoisse. L’air te semble lourd, la lumière de la lune irréelle, et tes hurlements s’étranglent dans ta gorge alors que tu réalises que tu es revenu. Et elle est là, près de toi.  Les cheveux en bataille, ses mains encore accrochées à toi et son visage marqué par l’inquiétude. Tu la fixes, incapable de parler, ton souffle est irrégulier et tes pensées encore embrouillées. Tu veux lui dire quelque chose, n’importe quoi, mais les mots restent coincés. Alors, tu baisses les yeux, et c’est là que tu les vois, tes mains tremblent, comme si le sang de ta femme s’y trouvait encore. Une honte sourde te traverse, mais elle est là, sa voix douce couvrant ta débâcle intérieure. Wild murmure des mots que tu n’entends pas entièrement, mais leur douceur te touche, te tire un peu plus loin de l’abîme. Elle reste, t’accompagne, comme une lueur dans cette nuit sans fin.

Le poids de la réalité te frappe enfin, et avec lui, un torrent d’émotions que tu n’arrives plus à contenir. Tes épaules s’affaissent sous une tristesse immense. Les larmes coulent sans retenue, emportant avec elles les murs que tu avais érigés autour de toi. Tu pleures comme tu ne l’as jamais fait auparavant, dans une douleur aussi pure que pure brute qui te déchire. « Reste avec moi, s’il te plaît Wild. Ne me laisse pas. » Les mots s’échappent entre deux sanglots, porteurs d’une vulnérabilité que tu n’avais jamais osé montrer. C’est la première fois que tu te dévoiles ainsi, sans fard, sans masque, exposant tes fragilités les plus profondes. Tu la retiens, tes bras s’entourent autour d’elle pour y chercher un abri contre toi même. Peu à peu, la chaleur de son étreinte et la douceur de sa présence commencent à t’apaiser, effaçant tes tourments. Les sanglots se calment, ta respiration devient plus régulière, plus profonde. Tu laisses ses bras être ton ancrage, cette sécurité qui te permet de relâcher enfin la pression. Lentement, imperceptiblement, tu glisses dans un sommeil enfin serein.

***

Le matin se lève doucement, le soleil filtrant à travers les rideaux pour poser ses doigts dorés sur vos visages. Tu n’as pas goûté à un sommeil si paisible depuis des années. Pourtant, lorsque tes paupières se soulèvent enfin, c’est une vision inattendue qui te frappe. Wild, lovée contre toi, encore captive de Morphée. Ce spectacle te fige, écarquillant tes yeux d’étonnement. Dans un élan d’urgence presque instinctif, tu te dérobes à son étreinte et tu te tires hors du lit, ton cœur battant la chamade. La panique s’infiltre en toi, sourde et insistante, tandis que tu te réfugies dans la salle de bain. Tes mains tremblent alors que la porte claque derrière tes pas. Tu inspires profondément, cherchant désespérément à dompter le chaos de tes émotions. Mais au fond de toi, une certitude s’impose : cette nuit a tout bouleversé.



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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:l::
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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
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PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

RPs TERMINÉS : Mabel #1Leroy #1 - #2Clay #1 -#2 -#3 -#4 -#6Chris #1Aliénor #1
AVATAR : Jessica Stroup
CRÉDITS : noiram - Behindfairytales - Harleystuff - isharewhereiwant - gifs Uni_Nox
PSEUDO : Uni_Nox
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyVen 17 Jan 2025 - 23:20


You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

I want you to see,
How you look to me,
You wouldn't believe if I told ya
You would hit the compliments I throw ya

tw : Trouble du stress post-traumatique.


Il y a ce simple aveu lâché dans la brise avec l'innocence d'une enfant de six ans. Cette phrase anodine qui ébranle tout son univers en une fraction de secondes. Ce monde qui se suspend soudainement alors que son océan se perd sur sa silhouette qu'elle aurait pu reconnaître entre mille. Ce ne sont que quelques mots qui s'effacent sur le sable et pourtant, ils créent cette bulle d'espoir dont elle s'était protégée durant toutes ces années. Il y a ce fil mince mais tenace qui les relie et brille sous les reflets du soleil, réparant chaque fibres abîmées tout au long de ce week-end. Et dans son cœur une douce chaleur commence à trouver sa place. Elle reflète la lumière de cette potentielle rédemption, cette espérance secrète que tout ne s'est peut-être pas arrêté net plus de dix ans auparavant. Et la brune s'y accroche pour croire en l'incertain et tabler sur demain. Alors sa raison s'affole, prévoyant cette chute vertigineuse à laquelle elle pensait avoir survécu autrefois. Tandis que son cœur lui, se gonfle d'une oxygène qui lui manquait depuis toujours. Dans cette promesse éphémère et insensée de retrouver cette partie d'elle même qu'il avait emporté avec lui, sur un autre continent. Parce que sur les cendres des plus éprouvantes déceptions naissent les plus beaux espoirs. De ceux qui vous foudroient de leur beauté ou au contraire, ont la capacité de vous réduire au néant.  

Et il est là avec sa fierté à la con et son air supérieur qu'elle lui aurait bien fait ravaler. Il fanfaronne comme un guignol alors qu'elle ménage simplement son effet en silence. Un sourire de prédatrice étire délicatement ses lèvres alors qu'elle lui envoie cette tirade telle un véritable sniper. Car elle sait très bien qu'elle est en train de jouer à un jeu dont elle est la Reine. La brune jubile tandis qu'elle observe méticuleusement son océan glisser le long de ses courbes. Et il n'en perd pas une miette, le chat mal léché. Étrangement, aucune remarque assassine ne fuse et il ne peut que s'avouer vaincu face à cette défaite cuisante. A deux doigts de se mettre à frissonner face à ce regard trop appuyé pour être anodin. Mais Millie se pointe entre eux, brisant cette tension dans laquelle elle aurait presque acceptée de se noyer. Et cet imbécile se met à sourire face à la pose de top modèle de sa fille. Cet acte simple mais qui la fait trembler intérieurement à la vue de son visage illuminé et de ses cheveux en bataille. Putain Wild tu dérailles. Elle se détache difficilement de cette vision pour reporter son attention sur le petit poisson scintillant qui lui fait face. Et avec cette complicité innée elle se met à la chatouiller avec délicatesse. C'est à ce moment précis que Clay se décide à se tailler vers la plage sans même les attendre. Il prend rapidement de l'avance, leur mettant plusieurs mètres dans la vue. En même temps, avec son m90, ce n'était pas vraiment difficile. S'élançant à sa poursuite, elle encourage Emilia à le rattraper tout en chopant sa planche sous le bras. Arrivées sur place et après avoir pris soin d'arroser le concerné, elle s'était enfuie avec la petite blonde pour braver les vagues.

Il file sur sa planche avec une aisance qui lui ferait presque oublier son absence pendant une décennie. Il affiche cet air arrogant qui le rend irrésistible et elle ne peut que constater ses exploits avant qu'il ne se vautre lamentablement dans l'eau. Millie éclate de rire alors que la brune la tire doucement vers les flots pour s'approcher des premières vagues. Et soudainement le sable se dérobe sous ses pieds et elle s'enfonce dans les profondeurs. S'apprêtant à boire la tasse, elle tente de redresser la tête mais ce sont des bras chaleureux qui la rattrapent de justesse. Instinctivement les siens s'enroulent autour de son cou alors qu'il laisse glisser ses mains le long de ses cuisses pour les placer contre sa taille. Son océan se perd violemment dans le sien et le monde se met à buguer. Il y a ce putain d'arrêt sur image qui l'empêche de respirer alors qu'elle détaille malgré elle chaque élément de ce visage qui la hante depuis plus de deux décennies. Ses opales s'attardent sur ses cheveux mouillés pour descendre doucement dans ses pupilles cristallines. Dans ce foutu orage qu'elle avait affronté un nombre incalculable de fois avec toute la répartie dont elle était dotée. Et pourtant, aucun son ne parvient à franchir le seuil de ses lèvres. Elle reste figée dans ce moment suspendu, à contempler cet homme qui avait laissé une marque au fer rouge sur son myocarde. Celle de son nom, qu'elle n'avait jamais réellement réussi à effacer. Malgré le temps. Malgré les erreurs. Malgré les autres. Et cette vérité qui claque sauvagement dans l'air qui les entoure la rend douloureusement muette. Avant qu'elle ne puisse trouver le courage de réagir, il la lâche sans une once de remords, la laissant se noyer telle une débutante. Se redressant, soudainement bien refroidie, elle fonce vers lui pour tenter de le couler avant de rejoindre Millie aussi vite que ses bras le lui permettent. Malgré tout, il y a ce coup d’œil qu'elle lui jette avant de remonter sur sa planche. Ses sourcils se froncent un court instant en captant l'expression qu'il affiche. Ce sentiment d'incompréhension et cet air perdu qui l'habitent. Et les mots d'Emilia, prononcés innocemment plus tôt sur la plage lui reviennent en mémoire. Son cœur se serre alors qu'elle se redresse et qu'elle tente de prendre la fuite sur la première vague qui s'offre à elles. Dans un élan de nostalgie, la brune se retourne et lui tire la langue avec cet air de défi qui les avait toujours mis en compétition. Si sa fille n'avait pas été présente, elle lui aurait presque fait un doigt d'honneur, comme ils l'avaient fait des dizaines de fois par le passé. Dans cette complicité qu'elle croyait jusqu'ici perdue à jamais.

Il y a le clapotis des vagues et cette douce sensation d'apaisement qui flotte dans l'air. Les rayons du soleil viennent caresser sa peau alors qu'elle lézarde sur sa serviette. Ses lunettes lui permettent de regarder discrètement dans la direction du chat et de Millie qui construisent inlassablement un immense château de sable. Elle observe silencieusement ce petit jeu du papa parfait. Ce rôle qu'elle ne lui connaît pas et qui pourtant, lui sied à merveille. Et durant un bref instant, son cœur se serre alors qu'elle se rend compte – une nouvelle fois – de toutes ces choses qui lui sont passées sous le nez. Car elle le sait, au fond d'elle, que si elle avait eu le courage de le retenir une décennie auparavant, Millie aurait sûrement été le fruit de leur amour interdit. Elle ne peut que constater avec ce goût amer désormais persistant qu'il avait avancé à l'autre bout de monde. Sans elle. Il y a ce fil palpable qui les unie et qui se tend tel un arc depuis qu'elle est arrivée à Sydney. Elle aurait encore pu rester des heures à jouer l'espionne derrière ses verres teintés si un homme ne s'était pas dirigé vers elle avec ce sourire qu'elle commence à connaître par cœur. Se levant, elle s'approche de ce dernier avec l'intention de laisser Clarence et Emilia en dehors de son univers. Ils n'avaient pas à subir sa notoriété et encore moins à être affichés en public par sa faute. Alors, avec son sourire de féline et son mordant habituel, elle échange quelques mots avec les deux fans avant de s'adonner à quelques selfies en leur compagnie. Doux revers d'une médaille pour laquelle elle s'était tant battue. Du coin de l’œil, elle capte que le médecin se met en mouvement avec ce regard dur et protecteur qu'elle connaît par cœur. Et malgré elle, la brune n'arrive pas à retenir ce petit sourire en coin alors qu'il plonge son océan dans le sien. « Ça te dérange si on rentre ? » Sa voix est douce et légèrement fuyante, tentant sans vouloir l'avouer de les protéger. Il acquiesce silencieusement tout en lui offrant une caresse qui lui fait fermer les yeux pour en savourer la douceur. Millie proteste un court instant avant qu'il ne la hisse sur son dos et qu'ils prennent tous les trois le chemin de la voiture.

Il n'y a pas un son dans l'habitacle alors qu'ils ont pris la route du retour. D'un coup d’œil, elle constate que la petite s'endort paisiblement à l'arrière. La brune reporte ses opales sur le paysage qui défile face à elle alors qu'elle appuie son front contre la vitre. Elle prend une grande inspiration tout en se demandant si ce week-end va leur permettre de réussir à ramasser tous les pots cassés de la semaine dernière. Et si, par miracle, ils arriveraient à échanger sans que leur ego respectif ne vienne tout foutre en l'air. Mais elle n'a pas le temps de réfléchir plus à tout ça que, sans prévenir, ses doigts effleurent doucement les siens. Dans cette étreinte silencieuse qui signifie bien plus que des mots. Elle relève instinctivement son océan vers lui alors qu'il continue de fixer la route. Touchée par ce simple geste qui signifiait tant de choses.

Une fois garés devant la maison, Wild ouvre la portière pour aller s'occuper de l'enfant qui s'est endormie à l'arrière. Elle ne sent pas son téléphone qui glisse de la poche de son short alors qu'elle sort de l'habitacle. Elle tente de la réveiller en douceur tout en accrochant ses petits bras autour de son cou. Prenant bien soin de s'abaisser pour que sa tête ne cogne pas, elle attrape la petite marmotte ronchonnante et ne peut que sourire en constatant que la pomme ne tombe jamais vraiment loin de l'arbre. Son père n'était pas non plus le plus aimable au réveil. À l'époque, elle était bien la seule qui osait l'affronter le matin sans avoir peur de se prendre dans la gueule l'une de ses remarques assassines. La pressant contre elle même, elle prend la direction de la maison avec l'insouciance de ce qui se passe dans la voiture et de se téléphone oublié sur le siège. Passant le seuil de la maison, elle traverse la pièce pour venir déposer délicatement Millie dans le canapé et tirer le plaid sur son petit corps fatigué. Elle reprend alors le chemin de l'entrée et constate que Clay a déjà déchargé la voiture. Elle lui offre un sourire complice avant que ce dernier ne s'éteigne sous le regard fuyant qu'il lui offre et cette tête de chat mal léché qu'elle a vu de trop nombreuses fois par le passé. « T’as oublié ça. » Ses opales glissent sur le portable qu'il lui tend et, en une fraction de secondes, elle comprend qu'il a sûrement dû y voir quelque chose qui l'a irrité. « Je vais voir pour préparer de quoi faire dîner Millie et la coucher. » Inutile d'ajouter quoique ce soit car elle sait que cela serait parfaitement inutile. Elle le regarde alors disparaître de son champs de vision et elle allume l'écran pour y voir des appels manqués et un nombre importants de messages de la part de Leroy. Et merde... Elle se met à soupirer alors qu'elle fourre le téléphone dans sa poche et qu'elle se met à ranger toutes les affaires présentes dans l'entrée. Un problème à la fois. On gérera l'ex rempli de remords un peu plus tard.

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Ils sont tous les quatre attablés dans la cuisine. Sa mère anime la conversation quasi à elle toute seule alors que son père mate discrètement le match sur son petit écran. Wild fait malgré tout bonne figure tout en participant à la discussion. Et, pour la première fois depuis longtemps, elle constate qu'elle n'a pas pris de remarques de la part de sa mère. Cela changeait de leurs prises de bec habituelles. Cependant, cette accalmie n'était qu'un simulacre de courte durée. Sans prévenir, sa voix résonne dans l'air avec la délicatesse d'un hippopotame. « Et sinon Clarence, tu penses refaire ta vie un jour ? » Elle n'a pas le temps de dire ouf, qu'elle s'étouffe avec ses légumes. Avalant de travers, elle tente de porter son verre à ses lèvres alors que ses opales croisent celles de Clay un bref instant. « Un jeune et bel homme comme toi ne peux pas rester seul éternellement... » Cette fois-ci, Wild se met à réagir, prête à affronter sa mère dans un énième combat. Elle lui ordonne de le laisser tranquille et de ne pas raviver cette plaie qui ne cicatrisera sûrement jamais. Ses entrailles se tordent face à son silence douloureux et à ce geste, cette crispation dans ses doigts, qu'elle perçoit alors qu'il appuie sa main sur la table. « Ça ne te regarde pas. Il n'a aucunement besoin d'une mère intrusive qui vient jouer sa curieuse maladive. » Sa voix est froide, quasi tranchante alors qu'elle tente de la faire taire. En vain. « Je m’inquiète juste pour lui, je ne voulais p… » - « Non. » Son regard furieux, se détourne soudainement vers lui, fléchissant sous cette injonction qui ne pouvait pas laisser de place au doute. « Non, je ne souhaite pas refaire ma vie. » Sa phrase résonne violemment dans l'air comme un coup de tonnerre. Torpillant au passage ce cœur déjà au bord du gouffre. Elle qui s'apprêtait à répondre à sa mère se retrouve soudainement muette. Et la plaie qui sillonnait doucement le long de son myocarde se fend dans une douleur vertigineuse. La claque est violente. Brutale. Presque lancinante. Cette vérité qui lui saute à la gueule sans qu'elle n'ait pu s'y préparer. Cette amertume et cette déception de comprendre que – finalement – elle s'était peut-être réellement trompée. Il brise en un instant cet infime espoir auquel elle avait décidé de s'agripper. Ses sourcils se froncent alors qu'elle le regarde se lever dans un grincement de chaise qui sonne comme le glas d'une fin tragique. Ses opales ne parviennent même pas à croiser les siennes, tant ce tsunami d'émotions fait rage dans sa tête. « Je vais me coucher. Bonne nuit. » Il disparaît alors que son père se lève en fusillant sa femme du regard. Sa mère tente alors d'attraper sa main mais Wild la retire rapidement comme si elle venait d'être brûlée par de la lave. « Je suis désolée ma chérie, je ne pensais pas que... » - « T'en as assez fait comme ça. » Se redressant, elle attrape alors les assiettes et les couverts pour débarrasser la table dans un silence de mort. Le cœur si lourd qu'elle a, le temps d'un battement, la sensation qu'il ne retrouvera jamais le chemin de la liberté.

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L'astre brille délicieusement dans le ciel sombre de Sydney, témoin de l'heure déjà bien avancée de la nuit. Il lui avait fallu longtemps avant de réussir à trouver le sommeil. Allongée sous sa couette, les yeux rivés sur le plafond, elle avait fini par parcourir l'écran de son téléphone à la recherche de tous les souvenirs qu'ils avaient pu partager. Et c'était tiraillée entre cette nostalgie et cette négation intransigeante qu'il lui avait claqué plus tôt dans la soirée, qu'elle avait fini par rejoindre les bras de Morphée. Un hurlement, viscéral et vibrant d'une douleur sincère la sort soudainement de ses draps. Glacée jusqu'au sang. Elle se redresse d'un coup et sa tête se tourne vers le mur qui se trouve sur sa gauche. Elle aurait pu reconnaître sa voix au milieu d'un millier d'autres. Cette souffrance qu'il crie dans la nuit la fait douloureusement frissonner. Attrapant son téléphone, elle enclenche le flash de ce dernier et s'élance dans le couloir sans une once d'hésitation. Arrivée devant la porte de sa chambre, elle ne prend même pas le temps de frapper pour s'annoncer. Claquant le chambranle derrière elle, la brune s'élance vers son lit avec cette boule au ventre qui la terrifie. Elle a peur. Peur de le découvrir prisonnier dans ce supplice qui l'épouvante. Ses opales se posent sur lui dans une souffrance qui lui retourne l'estomac. Il est là, crispé et tremblant, animé par des démons qu'elle n'est pas en capacité de voir. Jetant son téléphone sur la table de nuit, elle monte alors dans le lit alors que sa voix résonne dans la pièce. « Clay calme toi. » Mais rien. Il continue de se tordre dans les draps avec cet air terrorisé qui fige tous ses traits. Elle se rapproche alors de lui et ses mains se posent sur son épaule en le secouant doucement. « Tu m'entends ? » Ses doigts referment leur prise sur sa peau glacée tandis que son océan se charge d'émotions. Il continue d'hurler dans les tréfonds de la nuit alors qu'elle se sent complètement désemparée face à la situation. « Réveille toi s'il te plaît... » Il y a cette supplication dans les abysses alors qu'elle tente de le tirer vers elle pour qu'il arrive à s'adosser contre l'oreiller qui se trouve derrière lui. Ses mains parcourent ses épaules avant de venir se fixer sur ses joues, épousant délicatement sa mâchoire tandis qu'elle tente de lui faire ouvrir les yeux. « Clay c'est moi... je suis là. Ça va aller... » Et il sort enfin de sa torpeur. Son regard est proche d'un animal effrayé qui vient d'échapper à la mort. Son torse se soulève avec frénésie comme s'il venait de découvrir l'oxygène. Et ça lui fend le cœur de voir cette détresse briller sournoisement au fond de son océan. L'inquiétude étire ses traits délicats alors qu'elle lui laisse le temps de reprendre ses esprits. Assise face à lui, l'une de ses mains caresse doucement la peau de sa joue tandis que la seconde glisse enfin sur son épaule. « Respire. Prends le temps. » Sa voix se veut calme et posée, tentant de le rassurer par tous les moyens. D'être cette épaule sur laquelle il pourrait trouver refuge, comme elle l'avait fait avec lui autrefois. Ses doigts effleurent sa peau avec cette affection qui lui brûle le cœur tandis que son océan se perd dans la sien, essayant de capter son attention.

Sans prévenir, cette carapace et ce mur impassible qu'il lui avait toujours jeté à la gueule se fissurent sous son regard impuissant. Il est soudainement submergé par une vague d'émotions à deux doigts de le terrasser et il semble porter toute la misère du monde avant d'éclater en sanglots. Les larmes coulent peu à peu le long de ses joues dans un torrent qui pourrait tout emporter sur son passage. Wild entrouvre ses lèvres mais les mots s'étouffent dans sa gorge, ne trouvant pas leur chemin jusqu'à la lumière. « Reste avec moi, s’il te plaît Wild. Ne me laisse pas. » Son cœur se brise face à cette vulnérabilité qu'il n'avait jamais osé lui montrer. Ses opales se mettent à briller avec cette intensité vibrante avant qu'il n'enroule ses bras autour de son corps. Elle prend une profonde inspiration avant d'enfouir son visage dans son cou. L'un de ses bras vient enserrer son dos, plus fort encore, comme pour le maintenir dans cette étreinte protectrice. Son autre main remonte doucement pour venir mourir à la naissance de sa nuque et de ses cheveux en bataille. Elle y referme délicatement sa prise alors que sa voix brise l'instant. « Je n'ai pas l'intention de partir. Je ne te laisserai pas, Clay. » Les minutes s'écoulent les unes après les autres dans un instant hors du temps. Ses sanglots se calment peu à peu tandis qu'elle sent ses muscles sous ses doigts se relâcher. Sa respiration se fait alors plus profonde et il tombe progressivement dans les bras de Morphée. Wild se met à soupirer tout en continuant de caresser doucement la peau de son bras. Elle laisse glisser sa main de sa nuque et vient avec délicatesse s'installer près de lui. D'un geste, elle remonte la couette sur leur corps et passe son bras par dessus le sien, juste pour qu'il ne se sente pas abandonné. A son tour, enivrée par sa présence et l'odeur de son parfum qu'elle n'aurait jamais pu oublier, elle finit par tomber de sommeil.

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Le soleil du matin vient doucement effleurer leurs visages encore endormis. Blottie dans le creux de ses bras, elle profite de ses quelques instants de répit. Ce n'est pas la première nuit qu'ils passent ensemble. Il y en a eu des dizaines avant celles-ci. Ce nombre de fois incalculable où ils s'étaient assoupis l'un contre l'autre après avoir refait le monde ou tout simplement en rentrant de soirée. A la fac également, lorsqu'il fuyait le baisodrome de Carter et venait trouver refuge dans sa piaule. Et pourtant, celle-ci a une saveur toute particulière. Bercés par cette vulnérabilité qui avait fait éclater leurs remparts respectifs. Elle sent son souffle paisible dans le creux de son cou, son visage effleurant ses cheveux dans une douce plénitude. Pourtant, elle perçoit soudainement un mouvement derrière elle et il se hâte de quitter sa présence. Sa respiration semble s'accélérer alors qu'il retire son bras de ses côtes et qu'il quitte le lit sans un mot. Ses doigts se referment sur la couette tandis qu'elle le laisse fuir une nouvelle fois. Et sa raison lui ordonne de rester couchée alors que son cœur s'embrase dans cet élan de courage.

Jetant le linge à l'autre bout du lit, elle part à sa suite et sans lui demander son avis s'engouffre dans la salle de bain en prenant soin de refermer la porte derrière elle. Son cœur manque un battement alors que ses yeux s'attardent sur lui puis elle trouve cette oxygène nécessaire qui lui permet de se remettre en mouvement. Arrivée derrière lui, elle laisse glisser ses mains sous ses bras, les remontant doucement le long de son torse avant de venir l'enlacer. Son corps se plaque contre son dos tandis qu'elle vient poser sa tête contre son omoplate. Elle ferme alors doucement les yeux tout en tentant de calmer son cœur qui tambourine violemment contre ses côtes encore fragiles. « Je serai toujours là pour toi, Clay. Toujours. » Elle resserre doucement ses doigts sur sa peau comme si elle espérait le garder prisonnier. Et tout se brise lorsque la porte s'ouvre brusquement et que son père fait son apparition. Il pose un regard étonné sur les deux loustics enlacés avant de se mettre à tousser dans son poing tout en essayant de fuir les yeux de sa fille. « Je repasserai plus tard. » La porte se referme tandis qu'il se met à sourire après cette vision qu'il n'aurait jamais cru possible. Wild lui rend alors sa liberté, à contre cœur, laissant ses mains quitter son corps dans une séparation plus proche de l'agonie qu'autre chose. Elle se décolle de lui et se dirige vers le couloir. Puis il y a ce court moment d'hésitation où elle pose sa main sur la poignée de la porte. Un battement. Deux battement. Son sang pulse douloureusement à ses tempes alors que son cœur se gonfle. Elle se met à soupirer avant de faire demi-tour et de se pointer face à lui. Se hissant délicatement sur la pointe des pieds, ses saphirs chargés de cette intensité vibrante,  s'accrochent une seconde aux siens. Parce qu'il y a des évidences qu'on ne peut pas nier et des cœurs faits pour se rencontrer. Et dans ce silence absolu, elle vient déposer ses lèvres contre sa joue, bien trop proche de la commissure des siennes, sans pour autant se l'autoriser. Elle s'y attarde quelques secondes, les yeux clos avant de s'arracher à lui et de se retourner pour quitter la pièce. Elle te manquera, ma façon de t'aimer en silence.



Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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Clarence Aldridge
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Le chat ronchon
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ÂGE : 38 ans (05/12/1986)
SURNOM : Clay pour ses proches. Charming dans le poste de soins. Le vase pour une autre.
STATUT : Veuf. L'or qui orne toujours son doigt malgré les années. Le cœur malmené par deux brunes.
MÉTIER : Médecin urgentiste à l'Hôpital St Vincent. Ancien chef de mission pour médecins sans frontières. Rentré au pays pour sa fille, même si un bout de son âme restera à jamais là-bas. L'envie de repartir jamais bien loin. Est sur le point de créer sa propre ONG.
LOGEMENT : Logan City #134 Third Avenue. Une grande maison blanche sur 2 étages. Avec sa fille Emilia et Ethel (trop) souvent.
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You don't know how lovely you are. I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions. Do no speak as loud as my heart. Oh and I rush to the start.
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Wild
T'es la meillеure chose qui m'est arrivéе. Mais aussi la pire chose qui m'est arrivée. Ce jour où je t'ai rencontrée, j'aurais peut-être préféré que ce jour ne soit jamais arrivé. La pire des bénédictions, la plus belle des malédictions. De toi, j'devrais m'éloigner. Pourquoi ton prénom me blesse, quand il se cache juste là dans l'espace ? C'est quelle émotion, la haine ou la douceur, quand j'entends ton prénom ?
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Eden
J'pourrais chanter tous tes défauts. Tu rigoles et m'tappes juste sur l'épaule. Parce que je sais qu' tu t' sous-estimes, tu ris trop fort et la pièce s'illumine. Tu fais des concessions sans les souligner, héroïne de tous les dessins animés.


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Alienor
J’ai voulu calmer ton souffle qui s’étouffait. Des courses vers le vide, ton rire qui soupirait. Si tu mets le cap vers des eaux restant troubles, je serai le phare qui te guidera toujours.

RPs EN ATTENTE : - Chris (1) - Rory (1) - Eden (2)
RPs TERMINÉS : - Ethel (1 - 2 - 3) - Wild (1 - 2 - 3 - 4) - Wild FB (1) - Helen (1) - Eden (1) - Alienor (1) - Nina (1) - Wild/Chris (1) - Ruben (1)
AVATAR : Robert Pattinson
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DC : Un vase, c'est bien suffisant.
PSEUDO : Noiram
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INSCRIT LE : 12/05/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyMar 21 Jan 2025 - 20:33

Wild Fitzjames adore ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024


tw : Trouble du stress post-traumatique.

Tu croyais que la lune t’avait enfin laissé. Pendant des mois, le silence semblait être un cadeau fragile, une caresse sur une plaie qui refuse de se refermer. Les cauchemars s’étaient presque estompés, avaient cessé de t’assaillir. Leurs griffes relâchant doucement leur prise. Mais ce soir, ils reviennent, plus féroces que jamais. Cette vision infernale s’empare de toi à nouveau, te condamnant à être le spectateur impuissant de sa fin. Emma. Son nom se fraye un chemin entre tes lèvres, à peine un souffle, une prière étouffée. Un murmure, qui sonne le glas de ta quiétude.

Sous tes paupières closes, tout recommence. L’obscurité de ton esprit s’ouvre sur ce désert sans fin, ce paysage d’abandon où tout t’a été arraché. Tu aperçois une silhouette au loin. Emma, fragile, presque irréelle. Tu tends la main vers elle, mais chaque pas qui te rapproche semble l’effacer davantage. Puis, il y a ce bruit sourd de cette balle qui lui sera fatale. De celles qui déchirent l’air en brisant tout espoir. Tu la regardes s’effondrer, sa chute d’une lenteur insupportable. Elle tombe devant toi. Encore. Toujours. Comme une boucle infinie qui te broie, qui refuse de te libérer. Et ton hurlement jaillit, un cri primal, désespéré, mais tu ne l’entends pas. Seul le sifflement du plomb et sa douleur t’engloutissent. Pourtant, dans la réalité, tu cries. Tu hurles, Clarence, un hurlement qui fend le chant inerte de la nuit et fait vibrer les murs autour de toi. Mais tu restes captif de ton sommeil. Tu veux te réveiller, mais ton corps est figé, cloué dans l’horreur. Tes muscles se tendent, ta respiration se coupe. Et pourtant, ta gorge s’arrache encore à crier, espérant changer l’inéluctable. Au fond, ne désires-tu pas cette souffrance ? Un rappel cruel qu’Emma a existé, qu’elle vit encore dans cette douleur qui te dévore. Coincée sur cette frontière fragile entre vos deux mondes, où elle demeure fugitive. Tu as peur de l’effacer. Et cette peur te ronge, alimentée par la culpabilité de lui survivre. Une partie de toi reste suspendue à sa mémoire. Tu redoutes de devoir tourner trop vite la page, de mettre un voile sur votre mariage, d’étouffer son souvenir. Alors même que tu sais qu’une partie de toi est toujours accrochée à sa mémoire. Mais le pire, Clarence, c’est que tu sais que Wild réveille quelque chose en toi. Un battement de trop, une flamme que tu avais cru éteinte. Et c’est cette vérité, cette lutte intérieure entre les sentiments que tu ressens pour elle et ta fidélité pour Emma qui ranime ces cauchemars qui t'empêchent d’avancer. Car si tu n’as jamais cessé de l’aimer, c’est comme si elle n’avait jamais réellement compté.

Et dans la pénombre de ta chambre, Wild apparaît. Ton corps se tord sous les draps trempés, tes poings serrés frappant des ombres invisibles. Tu l’implores, tu la supplies de revenir à toi. De briser cette boucle qui la fauche mille fois. Chaque mouvement, chaque cri qui t’échappe emporte avec eux l’ombre de tout espoir. Wild s’approche, te parle, mais tu n’entends rien. Il y a une tendresse douloureuse dans ses gestes, dans ses yeux, animés par cet amour qu’elle tait depuis trop longtemps. Ton visage est marqué par une souffrance qu’elle ne sait comment apaiser. Elle pose enfin ses mains sur toi, douces mais fermes, essayant de t’arracher à ce tourment. Sa voix s’affermit, gagne en urgence. Elle te secoue légèrement, mais tu sembles perdu dans un abîme trop profond pour l’entendre. Alors elle insiste, plus fort, son cœur battant en à tout rompre en accord avec le tien. Dans cette harmonie bien à vous. Dans cette connexion tacite et presque inexplicable. Ses doigts glissent sur tes épaules avant de venir épouser ta mâchoire. « Clay c'est moi... je suis là. Ça va aller... » Sa voix arrive à s’enraciner dans ton chaos, en te tirant avec ce fil indestructible qui vous liera pour toujours.

Et dans un dernier sursaut, tes yeux s’ouvrent. Ton regard croise le sien, un océan d’inquiétude et de douceur. Et dans tes pupilles dilatées, elle voit l’effroi, ta douleur, mais aussi la lumière vacillante d’un homme qui revient peu à peu à la vie. Qu’elle fait naître malgré l’ombre qui rôde encore autour de toi. « Respire. Prends ton temps. » Tu t’efforces de l’écouter, tes opales toujours rivées sur Wild. T’es suspendu à elle, à son regard pour éviter de sombrer à nouveau. Ton cœur cogne toujours, incontrôlable, contre ta poitrine. Mais ce n’est pas le soulagement de te savoir hors de tes songes qui t’envahissent. Non, c’est quelque chose de plus dévastateur. Tu t’effondres Clarence. Les premières larmes tombent, discrètes, silencieuses, roulant sur tes joues sans que tu les sentes vraiment. Puis elles deviennent incontrôlables, un torrent qui s’échappe de toi, emportant sur leur passage ta fierté, tes remparts, et tout ce que tu t’efforçais de contenir jusque-là. Tu la supplies de rester, d’une voix brisée, plus vulnérable que jamais. Tes bras tremblants s’enroulent autour d’elle, cherchant refuge dans sa chaleur. La brune te serre contre elle, sa main glissant dans ta nuque, son parfum envahissant tes sens. Tu t’accroches, désespéré, comme si elle seule pouvait apaiser ta tempête. « Je n'ai pas l'intention de partir. Je ne te laisserai pas, Clay. » Tu resserres doucement tes bras autour de sa taille, cherchant à combler l’espace entre vous, à t’ancrer un peu plus dans ce refuge qu’elle t’offre sans condition. Tes doigts se crispent contre le tissu de son haut, comme si tu craignais qu’elle disparaisse, qu’elle ne devienne à son tour qu’un autre mirage dans ce désert. Mais elle reste. Elle est là. Immuable, solide, avec cette tendresse infinie qui te désarme. Peu à peu, ta respiration se fait plus lente, se synchronisant avec la sienne. Les tremblements de ton corps s’apaisent sous la constance de ses caresses, de cette main qui effleure doucement ta peau, remontant parfois jusqu’à tes cheveux dans un geste tendre, presque envoûtant. Elle ne parle plus, n’a plus besoin de mots. Son simple contact est un langage en soi. Tes paupières se ferment, lourdes, et dans l’obscurité qui t’accueille, il n’y a plus de sable ensanglanté, plus d’écho lointain d’un cri ou du sifflement d’une balle. Juste la chaleur de ses bras autour de toi et son parfum. Cette fragrance que tu inspires profondément et qui régule les battements de ton cœur. Tu sombres enfin, ton corps relâche peu à peu cette tension qui te maintenait captif. Wild se love contre toi en ajustant les draps autour de vous. Elle s'est blottie dans tes bras et tandis que le silence enveloppe à nouveau la pièce, la fatigue finit par la gagner aussi. Ses yeux se ferment doucement et dans cette intimité fragile et douce, vos souffles s’entrelacent, vos corps unis dans une quiétude retrouvée. Pour cette nuit, Clarence, ni les cauchemars ni le passé ne viendront à nouveau te troubler. Vous êtes là, enracinés tous les deux dans ce moment, et c’est suffisant pour faire taire les ombres qui finiront par abdiquer.

Le temps s’efface dans la pénombre, et lorsque le jour commence à percer, la lumière s’insinue timidement à travers les rideaux. Elle glisse sur le tissu froissé, effleurant les contours de vos corps entremêlés dans une étreinte silencieuse. Wild est toujours là, son dos pressé contre ton torse, sa respiration est lente et régulière. Clarence, tes bras sont venus l’encercler. L’entourer, ce protecteur presque inconscient, comme si ton sommeil avait instinctivement refusé de la laisser partir. Tes paupières, encore lourdes de fatigue, s’entrouvrent légèrement. Les lueurs douces du matin inondent la chambre, et pour une fois, tes pensées ne s’éveillent pas dans la douleur. Le poids des cauchemars semble absent, et un calme étrange, presque inconnu, te berce encore. Tu inspires profondément, ton nez frôlant le parfum de sa chevelure. Le soulagement te traverse, ténu mais sincère. Mais tes yeux s’arrêtent et s’ouvrent grand sur elle. Sur cette scène qui s’offre à toi, si paisible et pourtant si cruelle. Wild, contre toi, sa silhouette baignée dans l’or tendre du lever du soleil. L’image est belle, à la fois presque banale et pourtant si irréelle. Elle te frappe comme une lame par son goût si particulier et amer. Tu t’es endormi contre cette femme tant de fois que tu as cessé de les compter. Ces instants suspendus, hors du tumulte de vos vies, où vos orages enfin se taisaient. Où vous refaisiez le monde avant de sombrer. Où tu t'abandonnais à sa chaleur, à sa proximité, t’appropriant en silence cette tendresse dont tu rêvais d’être l’esclave dévoué. Parfois, dans le creux de ces moments, tu te surprenais à croire qu'un jour, peut-être, tu aurais le droit de l’aimer. D’avouer ces mots, soigneusement tus, avec une ferveur presque douloureuse. Puis vint cette soirée, où tu as espéré jusqu’à son point final qu’elle te retiendrait. Que son cœur chanterait pour toi. Mais ce chant n’est jamais venu. Alors il, tu t’es en aller, emportant avec toi vos souvenirs et cet amour auquel, la gorge nouée, tu dus renoncer.

Mais cette fois, quelque chose est différent. Singulier. Tu le ressens jusque dans ton souffle court, dans la manière dont la lumière naissante effleure son visage. Il y a dans l’air un mouvement imperceptible, un vent qui tourne dans une direction qui t’est à la fois floue et trop évidente. Cette sensation t’envahit, te dérange. T’es incapable de mettre un nom sur ce bouleversement. Alors, tu prends la fuite. Ton cœur est un tambour, et il te pousse à te lever, à t’éloigner avant d’être happé davantage. D’un geste lent mais fébrile, tu te dégages d’elle. Tes pieds touchent le sol froid, et dans un silence presque sacré, tu avances vers la salle de bain. Là-bas, tu espères trouver un répit, une distance, une barrière entre toi et ce qui t’effraie. Mais à chaque pas, l’évidence te rattrape, t’enchaîne à ce que tu refuses encore de voir.

Tes mains viennent s’appuyer sur le rebord froid du lavabo, tes doigts s’agrippant comme si le marbre pouvait mettre de l’ordre dans tes pensées. Tu fermes les yeux, cherchant à fuir ce fracas intérieur, une illusion de contrôle, un instant de répit pour calmer ce tumulte intérieur. À peine as-tu le temps d’avoir l’impression de pouvoir respirer de nouveau que la porte s’ouvre brusquement derrière toi. Wild. L’écho du verrou glissant dans la serrure semble résonner plus fort qu’il ne le devrait. Ton reflet contemple sa silhouette qui se tient derrière toi. Vos océans se heurtent dans la réflexion du miroir. Tableau étrange où les aiguilles du temps semblent s’être figées. Tu cueilles le moindre de ses traits où tu discernes une détermination que tu lui connais que trop bien. La féline reste là, silencieuse, comme si elle mesurait le poids de ce moment. Puis, lentement, elle avance, son regard toujours posé sur toi, trop vrai, trop insistant. T’es incapable de bouger quand ses bras s’insinuent sous les tiens. Son corps se plaque contre ton dos, et tu sens sa chaleur te traverser comme une vague. Sa tête vient se poser doucement contre ton omoplate. Tes mains restent cramponnées à la pierre, mais ton cœur, lui, vacille, chancelant au bord d’un précipice. Et puis sa voix s’élève dans un murmure. « Je serai toujours là pour toi, Clay. Toujours. » Ses doigts se resserrent doucement sur ta peau, comme si elle voulait te retenir là, t’empêcher de lui échapper. Tu te sens pris au piège, mais un piège qui te réconforte autant qu’il te terrifie.

Soudain, tout implose. La porte s’ouvre brusquement derrière vous, et son étreinte se raidit. Tu tournes la tête, figé, pour voir son père dans l’encadrement. Il reste là une seconde, le regard surpris, l’air pris entre l’embarras et quelque chose de plus profond, presque satisfait. « Je repasserai plus tard. » Sa toux feinte et sa fuite maladroite n’effacent pas le sourire qui se dessine sur son visage alors qu’il se retire. Tu la sens hésiter, ses bras toujours autour de toi. Mais lentement, elle te lâche. Et chaque centimètre de séparation ressemble à une déchirure. Tu ressens le vide s’insinuer dans cet espace qu’elle abandonne. Tu reprends vie dans un sursaut pour la contempler s’éloigner. Puis elle s’arrête. Pendant un instant, tu crois qu’elle va partir, qu’elle va t’abandonner à ce vide qu’elle laissera derrière elle. Wild se retourne, et en quelques pas, elle revient vers toi et ton océan se glace dans le sien. T’as cet air trop sérieux, trop grave pour dissimuler ton incompréhension. Elle est là, devant toi, si proche que tu pourrais jurer que vos cœurs battent à l’unisson. Puis, dans une lenteur exquise, ses lèvres effleurent ta joue. Si près. Trop près. À la lisière de tes lèvres, où chaque millimètre frôle l’interdit. Elle s’attarde. Ce contact est une comme une brûlure douce et poignante qui se faufile sous ta peau, une torture douce qui s’infiltre dans la moindre fissure de ton être. Tu fermes les yeux un instant, mais le souvenir de ce contact s’imprime déjà en toi à l’indélébile. Une marque qu’elle seule peut laisser. Puis elle s’arrache à toi et tu te sens désorienté, comme si le monde avait basculé. Tu restes là, immobile, hanté par cette sensation. Chaque pas qu’elle fait vers cette porte te donne l’impression qu’un gouffre s’élargit sous tes pieds. Et t’es toujours planté là, perdu, partagé entre l’élan de la retenir et la peur de franchir une ligne que tu ne peux plus ignorer. Et pourtant, tu la laisses se dérober.

Et puis, quelque chose cède en toi. Avant même de comprendre, ton corps s’élance, mû par un besoin que tu n’es plus capable de réprimer, par cette impulsivité jamais bien loin. Tu te jettes à sa rencontre, tes pas résonnent dans la pièce comme un grondement prêt à s’abattre sur elle. En un éclair, tu claques la porte juste avant qu’elle ne l’ouvre, le bruit sec brisant le silence qui pesait entre vous. Tu ne lui laisses pas le temps de réagir. Tu la saisis, la tournes vers toi avec une violence teintée d’une intensité qui te dépasse. Elle n’a pas encore croisé ton regard que tu captures ses lèvres. C’est violent, urgent, incontrôlable. Tes lèvres se pressent contre les siennes, comme si ce baiser était ta dernière chance de respirer. Le monde s’efface, réduit à cet instant incandescent. Tu la plaques contre la porte, ton corps fébrile trouvant le sien, comme une fusion inévitable. Ta langue trouve la sienne, et dans cette danse brûlante, tu déverses tout , le désir qui te consume, cet amour que tu t’es acharné à taire. Tes mains parcourent son corps. Elles s’égarent sur ses courbes avec une hâte presque désespérée, cherchant à en graver chaque sensation. Tes doigts effleurent la cambrure délicate de ses reins, glissent sur la douceur de ses hanches, et remontent jusqu’à se poser dans le creux de son cou, là où sa peau semble brûler sous ton contact. Chaque geste t’engloutit davantage, te lie un peu plus à elle, jusqu’à effacer tout ce qui n’est pas elle. Le baiser s’intensifie, devient plus intense, plus exigeant. Vos corps s’épousent à la perfection, dans une collision d’âme qui refuse toute barrière. Mais soudain, comme frappé par une clarté violente, tu t’immobilises et tu t’écartes d’elle, comme si la réalité venait de te heurter de plein fouet. Ton souffle est court, ton regard trouble. Tu passes une main frêle sur ton visage en reculant encore alors que le poids de ton acte s'abat sur toi.

Tu la regardes, incrédule. Ta bouche s’entrouve, hésitante, peut-être pour parler, peut-être pour t’excuser ou pour lui demander ce que tout cela signifie. Putain Clarence t’es paumé. Mais à peine ta voix commence-t-elle à se former qu’une autre retentit. « Wild, Clarence, on s’en va ! » Le timbre de Katerine perce l’espace entre vous et te ramène sur Terre. Tu essayes de recoller les morceaux et tu te rappelles enfin que les parents Fitz devaient partir avec Millie pour la journée, afin que tu puisses avancer sur son travail sans distraction. Sauf que la distraction se trouve là, juste devant toi, dans toute son évidence. Wild. « Au revoir, Fabé ! À tout à l’heure ! » La petite voix enjouée de Millie résonne au loin. Tu te décides enfin à bouger, brusquement, comme pour t’échapper de cette tension insoutenable. Tu passes brusquement à côté de Wild, sans même croiser son regard pour sortir de la pièce. Mais à peine à tu franchis son seuil que le sol résonne sous la claquement de la porte. Ils sont partis. Tu es seul. Avec elle et cette bombe à retardement que tu viens de déclencher sans en connaître le décompte. Et merde. Tu descends les escaliers comme un automate. Dictés par une nécessité de mettre de la distance, mais tu sais que cela ne suffira pas et il faudra peu de temps avant qu’elle ne te rejoigne. Tu lui fais dos. Tes phalanges enserrent d’un geste instinctif ta mâchoire pour accuser le coup. Tu te retournes, presque malgré toi, à cause de ce fil invisible qui te tire toujours vers elle. Tu la fixes, elle, dans un froid implacable, mais ce n’est qu’un écran érigé pour te protéger, qui se fissure dans l’entrechoquement de vos océans. « Pourquoi ? » Un simple mot, chargé d’une centaine de sous-entendus et de milliers de questions. Six lettres, lourdes comme une sentence, suspendues entre vous. Le mot reste en suspens, résonnant dans le silence comme une cloche brisée. Mais il ne suffit pas. Le poids de tout ce qui bouillonne en toi demande plus, exige des réponses. « Pourquoi maintenant ? » Dix ans trop tard. Ta voix tremble, chargée d’un mélange de colère et de désespoir. « Merde Wild ! »



Don't realize how mean I can be.
Cause I can sometimes treat the people that I love like jewelry. Sorry that I can't believe that anybody ever really starts to fall in love with me.


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Wild Fitzjames
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La féline
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ÂGE : 35 ans (25 juin 1989)
SURNOM : La Mioche selon ses frères. L'Emmerdeuse lorsqu'elle danse sous l'orage.
STATUT : Il est temps de s'avouer qu'il n'y a qu'un nom qui hante ses pensées depuis plus de deux décennies. Entre deux orages et trois éclairs...
MÉTIER : Podcast Sexo « Without Taboo » depuis presque cinq ans. Deuxième podcast le plus écouté d'Australie. A reçu 3 Awards en Janiver 2025.
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PETIT PLUS : Est née à Sydney • A 3 grands frères • L'ainé, Josh, est décédé en Irak lors d'une attaque sur base américaine en 2008 • A un sens de la répartie particulièrement virulent • Est décrite comme extravertie, souriante et particulièrement mordante • A en permanence une chaîne en argent à la cheville ornée d'un trèfle à 4 feuilles où il y a les initiales de la fraterie (J.N.C.W) • A fait un double cursus Journalisme - Psychologie • Adore manger par dessus tout • Attire les animaux comme le miel avec les ours • Bornée à en crever • Loyauté sans faille en amitié
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Willay #5#7 Toi et moi on s'est adorés. L'univers était à nos pieds. J'ai cru qu'ton cœur prendrait le mien pour toute l'éternité. Puis, il a fallu d'une averse pour effacer toutes les promesses. Comme quoi l'avenir n'existe pas. J'aurais dû savourer l'instant et juste t'aimer au présent .

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Aliénor #2 Tu nous entends l'Univers ? Si tu nous entends, attends-nous ! On arrive. On voudrait : tout comprendre, tout savoir, tout voir, tout vivre. On cherche la porte du nouveau monde pour pouvoir s'y fondre en grand.

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Carter (scénario) Les jeux d'enfants sous la pluie disparaissent en un tour d'magie. Et quand l'orage éclate et qu'on s'retrouve à court d'abris. On aboie en silence dans nos voyages au bout d'la nuit. Au bout d'la nuit, j'écoute tes histoires fantastiques. Ça comble un vide en moi, toi, t'as plus de vies qu'un chat.

Kieran #1Ethel #1Eden #1

Communication : Clarence - Alienor

RPs TERMINÉS : Mabel #1Leroy #1 - #2Clay #1 -#2 -#3 -#4 -#6Chris #1Aliénor #1
AVATAR : Jessica Stroup
CRÉDITS : noiram - Behindfairytales - Harleystuff - isharewhereiwant - gifs Uni_Nox
PSEUDO : Uni_Nox
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2024
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Message(#)You broke me first  EmptyMer 22 Jan 2025 - 22:12

Clarence Aldridge est ému.e par ce message



You broke me first
crédit gif - Hunter
Clarence - Wild Fin Août 2024

I want you to see,
How you look to me,
You wouldn't believe if I told ya
You would hit the compliments I throw ya

tw : Trouble du stress post-traumatique.

Elle avait ruminé, le cœur lourd, les paroles déplacées que sa mère avait osé prononcer à table. Ces même mots qui lui avaient semblé si innocents et qui pourtant avait engendré une réaction en chaîne violente et inébranlable. Telle une avalanche en pleine montagne balayant tout sur son passage sans aucune possibilité de fuite. Cette claque, la brune ne l'avait pas vu venir. Il avait été clair, net, tranchant, de manière quasi chirurgicale. Et, sans s'en rendre compte, il venait de verrouiller cette porte derrière laquelle elle avait cru pouvoir effleurer du bout des doigts un semblant d'espoir. La douche fut glaciale lorsque son ton ferme figea sur place tous les membres présents. Sans un mot, elle encaissa les dents serrées cette douloureuse vérité. Et c'est ainsi, son océan rivé sur le plafond qu'elle se met à rire tristement de cette faiblesse que son cœur l'a laissé entrevoir. Car l'espoir tue bien plus qu'autre chose. Il attise ces braises endormies sous les cendres depuis des années et dans un souffle, la contraint d'éteindre ce brasier qui ne demandait qu'à reprendre vie. S'enroulant sous sa couette, elle ravale cette amertume qui lui barre la gorge avant, d'enfin, trouver le sommeil.

Puis il y a ce cri. Viscéral et déchirant qui résonne entre les murs de la maison. Elle se redresse alors que ses yeux dérivent instinctivement vers la source du bruit. En quelques instants, la voilà dans sa chambre, face à lui, le découvrant terrifié dans son lit. Possédé par des démons qui ne semblent jamais avoir accepté l'idée de le quitter. Cette image douloureuse lui fend le cœur alors que ses opales se posent sur son corps recroquevillé tel un animal blessé qui tente vainement de fuir ses bourreaux. Cette vision la transperce tandis qu'elle hésite un court instant à intervenir, se demandant si elle en a seulement le droit. Mais ses hurlements reprennent et elle ne peut que se faufiler à ses côtés pour tenter de le sortir de cette torpeur qui le foudroie. Elle ne peut que comprendre sa souffrance. De celle qui ne nous quitte jamais véritablement. Qui s'enracine sournoisement sous la peau, tissant du bout des doigts des ramifications qui gangrènent tout notre être. Elle n'avait pas vu mourir son frère en Irak mais elle avait tant de fois rêvé de cet instant suspendu où elle pouvait le retrouver avant que son image ne disparaisse tel un écran de fumée. Elle aussi avait longtemps hurlé son nom et s'était roulée en boule pour pleurer dans le noir. Pour accepter cette vérité impensable qu'il ne reviendrait jamais. Seize année s'étaient écoulées depuis l'attaque au Moyen Orient et pourtant, la perte de Josh avait laissé une marque indélébile dont elle savait que le blessure ne guérirait jamais. Alors la perte d'Emma, dans des circonstances aussi tragiques, qui plus est, sous ses yeux, ne pouvait qu'avoir laissé en lui des blessures avec lesquelles il devrait peu à peu apprendre à vivre.

Ses mains glissent doucement sur son corps pour tenter de le ramener à la raison. Pour lui indiquer le chemin qui le mènera du bon côté de la barrière. De celui où il faut réussir à apprendre à respirer sans plus jamais ressentir la présence de l'autre. La brune ne sait pas vraiment comment apaiser sa douleur. Elle voudrait éponger sa peine, ramener la lumière dans son être mais comment ? Ses doigts remontent le long de ses épaules pour venir enserrer plus fermement sa mâchoire alors que son pouce caresse délicatement sa joue. « Clay c'est moi... je suis là. Ça va aller... » Ses yeux s'ouvrent enfin, laissant place à cette peur traumatique et viscérale qui semble ancrée profondément au fond de lui. Ce n'est qu'à cet instant qu'elle comprend le supplice qu'il subit sûrement depuis des années. De ce cercle vicieux dont il est prisonnier et pour lequel elle troquerait tout ce qu'elle possède pour lui rendre un semblant de liberté. Car cette souffrance, elle souhaiterait ne jamais la revoir au fond de ses pupilles. Elle la voit aisément cette peur que tout ne recommence et que les ombres viennent à nouveau s'agripper à son âme. Alors elle tente d'être ce pilier qui l'enracine dans ce monde où Emma n'est plus mais où il se doit d'apprendre à continuer, au moins pour Millie. Sa voix se veut douce et posée même si son myocarde se pince dans sa poitrine face à cet état de déchéance et de vulnérabilité qui lui coupe le souffle. Puis tout bascule et les larmes perlent sur ses joues dans un torrent que rien ne semble arrêter. Elle est dépassée par la situation et par ce sentiment d'impuissance qui lui glace le sang. Il la supplie de rester auprès de lui tandis que ses bras s'enroulent autour de sa taille. Dans cette étreinte qui le rattache encore au monde des vivants elle se rapproche alors de lui et sans une once d'hésitation, le laisse se blottir contre elle. L'un de ses bras se resserre le long de son dos tandis que sa main remonte délicatement dans sa nuque. « Je n'ai pas l'intention de partir. Je ne te laisserai pas, Clay. » Elle sent ses doigts se refermer sur le tissu de son haut et elle ferme les yeux pour encaisser cette vague d'émotions qui la traverse. Cette putain de culpabilité qui la transperce lorsqu'elle comprend le supplice qu'il subit depuis si longtemps. Et à quel point, elle aurait pu le soutenir s'ils ne s'étaient pas contraints à cette absence forcée. J'aurais dû être là pour toi quand tu en avais le plus besoin. Cette phrase qui se répète en boucle dans son esprit alors qu'elle referme un peu plus les jointures de ses doigts contre sa nuque et qu'elle caresse doucement la naissance de ses cheveux. Dans ce silence qui les entoure, elle cherche un semblant d'oxygène sans pour autant relâcher son étreinte. Doucement, il se détend alors qu'elle perçoit aisément qu'il s'imprègne de son parfum, quasi jusqu'à l'overdose. Aucun mot n'est  nécessaire, sa simple présence en vaut mille. Elle reste là, simplement à attendre que l'orage passe. Elle perçoit sa respiration qui s'apaise peu à peu sous les caresses qu'elle lui offre et lorsqu'il trouve enfin le sommeil, elle se laisse glisser à ses côtés. Remontant les draps sur eux, elle passe l'un de ses bras contre lui pour qu'il ne se sente pas seul. Et enfin, le cœur éprouvé, elle finit également par rejoindre Morphée.

Les cris se sont tus pour ne plus revenir perturber le reste de la nuit. Dans la douceur de l'aube, elle a cédé à la pression qu'il a exercé sur son corps lorsque ses bras l'avaient enlacé pour la ramener contre lui. Comme autrefois. A cette époque où tout était tellement plus simple. Dans ce temps là où il n'était jamais parti et où l'aimer en silence était permis. De ces années qui, aujourd'hui, lui laissaient un goût terriblement amer. De ces souvenirs magnifiques qui vous hantent et dont on ne se remet jamais car ils sont remplis de remords et de regrets. Et un court instant, elle donnerait tout ce qu'elle possède pour pouvoir y retourner. Pour changer ce passé, profiter de tous ces moments dont elle se rend compte qu'elle n'a pas compris la précieuseté. Secouer cette jeune femme et lui dire qu'elle ferait plus tard la plus grosse erreur de sa vie. Lui imposer de le retenir, quoiqu'il en coûte pour ne pas avoir à subir son absence. Son manque. Cette défaillance de couleur dans son monde qui deviendra bien plus gris. De la forcer à lui avouer ce que son cœur n'a jamais eu le courage de lui dire. Pour l'empêcher de s'envoler et de ne jamais revenir. Alors, lorsqu'il se lève pour fuir cette réalité, elle resserre douloureusement ses doigts contre le drap. Tordant cette lame qui s'infiltre sournoisement sous sa peau. Il disparaît dans la salle de bain sans un mot. Cependant, cette fois-ci quelque chose est différent. L'air se charge de cette électricité qui présage des changements, de ces orages violents qui éclatent sans prévenir en plein été. Torrentiels. Destructeurs. Brutaux. D'un bond, elle suit son chemin pour s'engouffrer à son tour dans la pièce. Son océan se confronte au sien avec cette détermination qui ravagerait tout sur son passage. Elle le transperce avec cette volonté qui lui brûle les veines. Et dans un élan, vient à sa rencontre pour enrouler ses bras le long de son torse. De cette caresse délicate qui remonte le long de son épiderme, savourant chaque millimètre de peau qu'elles parcourent avant de venir poser son front contre son omoplate. Dans un souffle, sa voix perce ce silence devenu lourd. « Je serai toujours là pour toi, Clay. Toujours. » Elle referme un peu plus ses doigts contre sa peau, s'impreignant de ce moment comme s'il s'agissait du dernier. Et ce, alors même qu'il reste impassible, les mains ancrées sur le marbre comme si sa vie en dépendait.

Et le monde bascule alors que la poignée de la porte crisse sous les doigts de son père. Il apparaît dans l'embrasure aussi surpris que content et après une courte phrase, il se retire sans rien ajouter. Wild ferme alors les yeux un court instant, comprenant que le Destin n'avait véritablement pas envie de les réunir. Elle se détache difficilement de son corps, s'empreignant de son parfum une dernière fois avant de vouloir quitter la pièce. Et pourtant, il y a ce cœur qui la fige face à la porte. Qui lui hurle de ne pas jouer la Clay et qui lui impose de faire demi tour. Dans ce combat intérieur, elle finit par abdiquer et après avoir laissé échapper un soupire, elle se retourne pour le rejoindre. En quelques pas seulement, la voilà face à lui, son océan qui le transperce sans un mot, au bord de ce précipice qui leur tend les bras. Se hissant sur la pointe des pieds, elle vient déposer un unique baiser à la frontière de ses lèvres. De cet aveu qui pèse depuis trop longtemps sur son cœur. Elle en savoure chaque instant, peut être un peu trop insistant avant de s'en détacher douloureusement. Faisant volte face, elle prend la direction de la sortie, son myocarde tambourinant contre ses côtes. Criant ce besoin de liberté qui l'oppresse dangereusement.

Mais avant qu'elle ne parvienne à ouvrir la porte, elle sent ce mouvement furtif derrière elle. Pressant. Agité. Elle n'a pas le temps de se retourner qu'il vient refermer le bois dans un claquement sec. Ses yeux se posent sur son bras et avant qu'elle n'ait le temps de l'interroger, il la retourne avec cette impulsivité qui le caractérise tant. Sans même un instant d'hésitation, ses lèvres fondent sur les siennes avec une animosité vibrante. Ses saphirs s'écarquillent de surprise alors qu'il vient la plaquer contre la porte, son dos venant heurter le montant dans une douleur qui n'est rien comparée à cet instant hors du temps. À ce monde qui s'effondre pierre après pierre alors qu'elle se laisse aller à ce baiser qu'elle ne croyait plus possible. Il ne lui faut qu'un instant de plus, le temps que sa langue trouve la sienne pour qu'un feu brûlant s'empare de son être tout entier. Que de ces braises endormies sous la cendre renaisse ce putain de brasier qui pourrait tout ravager sur son passage. Elle sent ce désir bouillonnant devenir trop pressant, cette vague retenue depuis trop longtemps. Sa peau chauffée à blanc frémit langoureusement sous ses mains qui se mettent à arpenter son corps. Coincée contre lui, dans cet espace où l’oxygène est absent, l'une de ses mains remonte sur son torse pour venir se refermer sur son pectoral alors que la seconde serpente le long de sa nuque. Elle referme sa prise dans ses cheveux tandis qu'elle vient plaquer son corps contre le sien dans cette danse qu'ils ont toujours rêvé de pouvoir mener. Et plus rien autour n'a d'importance. Si ce n'est ce besoin viscéral de crever sous ses lèvres. Elle frémit doucement sous la caresse de ses doigts alors que leur baiser devient plus pressant, plus instinctif. Elle en veut plus et elle sent aisément qu'il en est de même pour lui. Son corps collé contre le sien est pris d'une fièvre dont elle sait pertinemment qu'il n'y a pas de remède. Et pourtant, exactement comme il l'avait fait par le passé, il parvient à s'extirper de son emprise. Le souffle court, ne comprenant pas tout de suite la situation, son océan se relève sur lui et son air complètement désemparé. Il y a cet instant de flou où ni l'un ni l'autre ne semble réagir. Et elle peine à reprendre le contrôle de son âme alors que son cœur et son corps ne demandent qu'à retrouver la chaleur de ses bras. Son esprit tergiverse sans vraiment réussir à comprendre la situation. Il y a trop d'informations d'un coup pour arriver ne serait-ce qu'à voir que l'impensable a fini par arriver. Et que cet espoir fugace auquel elle s'était accrochée n'était peut-être finalement pas que le fruit de son imagination.

Elle le voit dans ses yeux qu'il est prêt à parler, derrière cet acte désespéré et son air incrédule. Et pourtant, c'est la voix de sa mère qui résonne au rez-de-chaussée. « Wild, Clarence, on s’en va ! » - « Au revoir, Fabé ! À tout à l’heure ! » Brusquement, il se met en mouvement et la dépasse sans même lui jeter un regard. La brune se retrouve seule dans cette salle de bain encore chargée de cette tension presque animale. Elle peine à reprendre ses esprits alors que son souffle, encore saccadé, soulève violemment sa poitrine. « Et merde ! » Se retournant, elle s'élance à sa suite car elle comprend que les cartes viennent soudainement d'être rebattues. Dévalant les escaliers à la hâte, son océan tombe sur sa silhouette qui s'est arrêtée dans la cuisine. Puis il y a ce fil qui les a toujours relié qui doucement se tend pour les obliger à se faire face. Le froid de son océan la glace sur place mais elle ne cille pas un seul instant. « Pourquoi ? » Et pourtant, elle perçoit dans ses yeux les milliers de questions qui se bousculent dans sa tête.  « Pourquoi maintenant ? » Son cœur est foudroyé par cette simple phrase. Car elle comprend. Que l'heure des vérités est arrivée. Celle qui pourrait tout détruire. Celle qui pourrait tout changer. Elle baisse la tête, ses opales glissant douloureusement sur le carrelage. « Merde Wild ! » Et le temps s'étire dans une douce agonie alors que son myocarde s'apprête à faire le grand saut. Sa raison lui hurle de fuir et de ne pas laisser cette bombe remonter à la surface mais son cœur, au bord du gouffre est fatigué de ces non dits qui ont assez duré. Ses sourcils se froncent un court instant avant qu'elle ne relève son océan pour le transpercer. « Parce que je n'ai pas été en capacité de te retenir il y a dix ans de cela... » Elle sait que cet aveu à demi mots aura l'effet d'un verre brisé. Mais il est temps de lever le voile sur cette vie sacrifiée, sur cet amour bafoué qui n'a jamais vu le jour. Son cœur se gonfle, à deux doigts de l'implosion alors qu'elle se met à croiser les bras, comme pour se protéger de ce qui va suivre. « T'as jamais rien compris, pas vrai ? » Il y a cette peine qui perce à travers sa voix alors qu'elle continue de le fixer. « Tu sais quel était le problème de tous les mecs qu'il y a eu au lycée et à la fac ? » L'émotion remonte doucement dans sa gorge mais elle parvient encore à la retenir. « C'est qu'aucun d'eux n'était toi. » Et elle détourne les yeux alors que sa poitrine se gonfle sous cet aveu qui lui brûle les lèvres. « Parce que la vérité, c'est que je t'aimais Clay. Plus que quiconque au cours de mon existence. » Parce que trois mots de toi ont su construire en moi ce qu'une infinité soufflée par d'autres ne pourra jamais remplacer.



Tu vas pas m'pardonner une énième fois
Notre heure est passée. Ça fait déjà des années que l'horloge est cassée. J'ai tout effacé. Tout sauf toi. Y a eu l'averse, j'ai pas été douée pour la traverser. J'peux tout inverser. Tout sauf ça.  :l:

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