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Tout messages sur base de "il faut qu’on parle" avait le dont de faire manquer un battement au coeur de Gina, et ce même après des tonnes de ruptures. Et le message qu’elle avait reçu la veille de la part de Spencer rentrait étrangement dans cette catégorie. A la différence que : elle ne sortait pas avec Spencer. Donc pourquoi est ce que l’australienne lui envoyait ce genre de message ? Elle avait besoin de "discuter d’un truc", "pas forcément urgent", en personne. Autant dire qu’avec aussi peu d’infos, l’imagination de Gina partait dans tout les sens. Elle avait passé la plus grosse partie de sa mâtiné à y réfléchir : Est ce qu’elle avait blessé Mac sans s’en rendre compte ? Possible, mais la brune lui en aurait parlé elle-même, en général, elles n’étaient pas du genre a déléguer les résolutions d’embrouilles. Est ce que tout ça avait un rapport avec Isabel ? Après tout Gina avait parlé à la barmaid un soir, en plein service, peut-être que Spencer avait tout vu ? Peut-être que ça avait attiré des ennuies à Bel ?
Elle se plongeait dans son travail le reste de la journée, pour éviter de trop y réfléchir. Un peu de poudre blanche, un latte au lait d’avoine et elle terminait son émission comme une reine. Tout c’était bien passé, aucun soucis de directe, un invité bavard et plein d’humour : elle rejoignait sa loge de bonne humeur, contente de sa journée, en oubliant presque que l’invitation à boire un verre de Spencer n’était clairement qu’un prétexte pour faire venir l’américaine. Elle remettait sa tenue de ville, rangeait un peu sa loge avant de récupérer son sac à main et je rejoindre le parking souterrain pour récupérer sa voiture. Les phares de cette dernière s’allumait dès le contacte mis et elle zigzaguait pour sortir du parking sans un bruit (oui, les voitures électriques c’est dangereux on les entend pas arriver).
L’écran du véhicule la guidait automatiquement jusqu’à L’Octopus, tout étant relié à son téléphone (adieu l’intimité avec ce foutu Elon !), et elle se garait près de l’établissement, rajustant sa veste en cuire sur ses épaules avant de quitter le confort de l’habitacle. La dernière fois qu’elle avait mis les pieds dans ce casino elle avait passé une soirée mouvementée : entre embrouilles avec sa directrice de casting et un refus d’excuses glaçant de la par d’Isabel. Elle espérait, naïvement, que Spencer ne ruinerait pas sa bonne humeur ce soir, comme pour acter le fait que rien de bien n’avait lieu lorsque Gina mettait les pieds dans ce casino. Elle franchissait l’entrée d’un pas assuré, avant de ralentir, réalisant qu’aller droit au bar était risquer de croiser la petite brune. Elle s’avançait alors avec prudence avant de s'arrêter net, jetant un oeil au comptoir, et plus particulièrement à qui se trouvait derrière. Elle fut soulagée de constater l’absence flagrante de la latine. Elle retenait un soupire satisfait, s’apprêtant à rejoindre le comptoir quand Spencer arrivait à sa hauteur, la prenant un peu pas surprise alors qu’elle était perdue dans ses pensées. « Oh bordel… » lâchait-elle en sursautant. « J’t’ai pas entendu arriver. A l’avenir fait du bruit quand tu marches. J’ai pas envie de faire une crise cardiaque. » notait-elle avec une pointe d’humour, esquissant un sourire amusé. (On ne relèvera pas la blague sur l’arrêt cardiaque, si joliment liée à la raison de sa présence ici, et ce sans même qu’elle ne le sache). Elle prenait machinalement la blonde dans ses bras en guise de salutation, avant de s’éloigner un peu, jetant un coup d’oeil à l’heure sur son téléphone. « Bon, je suis venue, par contre j’ai pas toute la nuit. » Elle glissait son smartphone dans la poche de sa veste reportant son attention sur Spencer. « Enfin sauf si t’as des ragots à me raconter, évidemment. Mais je bosse demain, donc n’abusons pas. »

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S’il y a bien un genre de message que tu détestes lire ou envoyer, c’est celui qui se ponctue par le fameux “we need to talk”, parce que tout le monde sait que ça n’augure rien de bon. T’as pourtant essayé de faire passer ça tranquille, à base de “tkt” ou de blagues foireuses dont tu as le secret, mais même toi t’es pas tellement convaincue. Le point positif dans cette histoire, c’est que t’es pas en train de la larguer. Ca fait une plombe que t’as plus trop croisé Gina, pas vraiment en tout cas. Les dernières soirées passées à la côtoyer n’avaient rien à voir avec celles d’il y a quelques années, toujours dans l’excès et la démesure, jamais claires au point de se souvenir de tout. C’était il y a des années lumières, une vie s’est écoulée depuis et t’as repris pied tant bien que mal si bien que selon tes propres standards de l’époque, t’as tout de la meuf chiante au possible.
Quelques messages échangés à la volée plus tard et un horaire est fixé juste après ton shift. Shift qui se termine d’ailleurs presque dix minutes plus tard à cause de joueurs un peu trop lents à prendre des décisions. Occupée à ranger ta table, tu la repères en train de se diriger vers le bar d’un pas presque hésitant, chose qui ne lui ressemble pas tellement à vrai dire. On a plus l’habitude de la voir déambuler en mode power walk qu’autre chose, mais admettons. Pas le temps de retourner aux vestiaires pour te changer, c’est directement vers elle que tu te diriges.
La petite blonde sursaute lorsque tu te ramènes et il ne t’as pourtant pas semblé être particulièrement discrète, pas plus que d’habitude en tout cas. « Ou peut-être que tu deviens juste sourde, qui sait. Et si t’as peur de faire un arrêt, faudrait penser à aller consulter, » c’est moche de devenir malentendante ou cardiaque aussi jeune, vraiment. T’es qui pour conseiller ça, même, toi qui a une phobie pas possible de tout ce qui est médical, c’est du grand foutage de gueule même pour une simple vanne. Ton côté peu tactile en chie toujours un peu avec elle, mais faut bien faire avec alors tu lui rends maladroitement son étreinte avant qu’elle ne continue sur sa lancée. Un ricanement plus tard et tu affiches un air faussement outré, « wow, Gina qui a pas toute la nuit, ça serait une grande première tiens. » Autant plaisanter plutôt que d’entrer directement dans le vif du sujet. « T’imagines bien que des ragots j’en ai plein. » C’est dingue tout ce qu’on peut chopper comme information en faisant traîner ses oreilles à peine cinq minutes. « Tiens l’autre soir y a un type qui s’est ramené avec son amant, sauf que sa femme l’attendait à leur table habituelle. » Comment avait-elle découvert la tromperie ? Malheureusement t’en as aucune foutue idée et t’es pas sûre d’avoir le fin mot de l’histoire un jour. Toute l’équipe a bien vite décampé, délogée par la sécurité pour préserver la tranquillité du reste de la clientèle. Bon, maintenant la grande vraie question c’est de savoir comment tu vas t’y prendre pour aborder le sujet de tes messages sans la braquer. Pour commencer, tu peux déjà lui proposer « tu bois quelque chose ? » Techniquement t’es plus en service mais personne te diras rien si tu passes cinq minutes derrière le bar pour lui servir un verre, tu crois qu’ils ont un peu tous peur de ce que tu pourrais dire à ta soeur, surtout en ce moment. Peut-être que parfois t’en profites un peu pour avoir la paix, juste un peu, juré, mais faut pas le dire. « Cadeau de la maison, » encore que, vu le chef de salle ce soir ça sera sûrement déduit de ton salaire, mais pour un verre ou deux tu t’en remettras. D’un signe de tête, tu fais signe au barmaid de ce soir que tu gères pour cette cliente là, ce à quoi l’autre acquiesce en repartant s’occuper d’autres clients.

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« Ou peut-être que tu deviens juste sourde, qui sait. Et si t’as peur de faire un arrêt, faudrait penser à aller consulter. » Gina reconnaissait là l’humour piquant de la blonde, limite cinglant mais sans jamais être réellement blessant. Spencer n’en ratait pas une : toutes les remarques étaient une occasion pour taquiner Gina. « Dis donc, t’es en grande forme ce soir ! » notait-elle, lui lançant un regard faussement énervé avant de la forcer dans une brève étreinte.
« Wow, Gina qui n’a pas toute la nuit, ça serait une grande première, tiens. » « T’as vu ? On est une boss bitch ou on ne l’est pas. » Elle haussait les épaules, un sourire aux coins des lèvres. C’est sûr qu’à l’époque de son passage à Big Brother, elle était bien plus libre de sortir se mettre minable. Durant la première année de son émission aussi. Mais Gina s’assagissait un peu plus chaque année (enfin, c’est ce qu’elle pensait), se noyant dans le boulot, évitant de se mettre minable pour ne pas ruiner son image publique… Elle avait beaucoup trop de responsabilités de nos jours pour se permettre de faire la fête comme elle avait pu le faire lorsqu’elle avait rencontré Spencer pour la première fois. Et puis, elle avait énormément gagné en notoriété aussi : sa tête était quasiment sur tous les abris-bus avec la dernière pub de shampooing qu’elle avait faite. Elle était en couverture de magazines presque tous les deux mois, et quand ce n’était pas l’heure de son émission, on pouvait toujours en voir la pub sur toutes les chaînes du groupe ABC, ou regarder des extraits de celle-ci sur YouTube. Une omniprésence médiatique qui rendait toute possibilité d’anonymat quasi impossible.

« T’imagines bien que des ragots, j’en ai plein. » Le regard de l’Américaine s’illuminait déjà alors que Spencer continuait : « Tiens, l’autre soir, y a un type qui s’est ramené avec son amant, sauf que sa femme l’attendait à leur table habituelle. »
« Nooooon ! » lâchait-elle, surjouant légèrement pour paraître vraiment bon public. Ok, c’était du thé bien chaud, mais ça ne concernait personne que Gina connaissait, en tout cas pas à première vue, donc elle n’était qu’à moitié intéressée. « Tu bois quelque chose ? » Là, par contre, elle était entièrement intéressée. « On m’a promis un verre, donc : oui. » lançait-elle, balançant ses longues mèches blondes dans son dos. « T’as vraiment cru que j’étais venue juste pour te voir ? Redescends un peu, Spence. » plaisantait-elle, suivant son amie jusqu’au bar. Elle se surprenait tout de même à vérifier une seconde fois que Bel n’était pas là, pour être certaine de pouvoir passer un moment tranquille avec Spencer. Enfin… aussi tranquille que possible sachant qu’elle avait tout de même dit vouloir "discuter d’un truc", donc Gina n’avait pas l’esprit vraiment tranquille.
« Juste un verre de vin blanc alors. Ça m’aidera à dormir ce soir peut-être. » notait-elle, alors que Spencer passait derrière le bar et que, de son côté, elle se tirait sur un tabouret. « Cadeau de la maison. » Attention adorable, évidemment, belle façon aussi de se faire pardonner de l’avoir fait stresser avec ce foutu texto énigmatique. Mais Gina n’aimait pas trop ce genre d’offre, surtout quand elle se savait bien plus riche que la grande majorité de ses amis. Elle payerait son verre discrètement à l’un des collègues de Spencer qui se trouvait au bar, ou à la limite laisserait un pourboire un peu indécent, histoire de remercier Spencer pour l’invitation. Enfin… si elle ne partait pas d’ici trop sur les nerfs, that is. « Bon, j’sais pas de quoi tu voulais me parler, mais je sens que ça ne va pas être agréable, donc accorde-moi au moins une gorgée de vin avant de commencer. » Elle avait pourtant bien réfléchi, mais ne voyait vraiment pas de quoi Spencer voulait tant lui parler. La seule chose qui lui traversait de nouveau l’esprit était Isabel, parce que c’était son unique "dérapage" dernièrement, enfin si présenter des excuses tardives mais sincères à quelqu’un était vu comme un dérapage. Son émission se passait bien, puis elle doutait que Spencer ait le temps ou l’envie de la regarder de toute façon. Il n’y avait pas de gros scandale à son sujet en ce moment, ou alors que des rumeurs infondées pondues par des magazines à la recherche de ventes… Bref, rien à discuter à ses yeux. À moins que Spencer ait choisi ce moment pour lui avouer un secret enfoui, une confidence inattendue qui pourrait transformer cette amitié un brin superficielle en quelque chose de profond.

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Gina, tu sais jamais trop comment l’appréhender. Y a des années en arrière votre relation se résumait à de bêtes échanges de bon procédés lors de soirées un peu trop arrosées, trouvant une espèce de dynamique de wingwomen un peu bancale et pas franchement saine. Toi, t’avais les bons contacts, les trucs funs qui étaient consommés sans modération, elle, elle avait la thune et cette capacité à ne jamais juger ou aller à contre-sens de ce que cherchais à accomplir. En somme, tout ce qui te manquait à cette époque. Les dérapages n’étaient jamais contrôlés, mais ni l’une ni l’autre ne sembliez vous en formaliser. Pas certaine que la relation puisse tenir encore aujourd’hui, mais tu te dois tout de même de tenter le coup. Les quelques échanges du début sont funs, légers, et si tu devais choisir tu garderais le même ton pour le reste de la soirée. Pour l’heure, tu tentes de l’amadouer un peu en préparant le terrain à coup de verre gratos, pas le genre qui fera un trou dans la caisse ou qui sera suffisamment significatif pour être remarqué. « T’as vraiment cru que j’étais venue juste pour te voir ? Redescends un peu, Spence. » - « Oh wow, ça me fait de la peine que tu dises ça, » avec ta main sur la poitrine et ton air faussement outré, on pourrait presque te prendre au sérieux (encore que, t’es tout de même pas si bonne actrice que ça, peu importe à quel point t’as essayé de te convaincre ces dernières années. Enfin, autant profiter de cette phase de taquineries, tu sais que ça ne durera pas et qu’elle risque de mal prendre le fait que tu fous ton nez là où il n’a pas sa place : aka, ses affaires. Elle fait bien ce qu’elle veut, c’est pas la question, t’es juste un peu inquiète et pas franchement rassurée de savoir que c’est peut-être un peu ta faute si tes soupçons s’avèrent justifiés. Tu vires ton collègue en prenant sa place, Gina s’installe et « un blanc, coming right up. » Quel genre ? A toi de prendre le pari. « Sauvignon Blanc de Malborough, on le fait importer de Nouvelle-Zélande. » Note sucrée, léger mais surtout un peu traître, il fait un tabac auprès de la clientèle ces derniers temps. « Je crois. » Tu fais mine de réfléchir avant de reprendre, « je suis plus très à jour sur la carte des vins mais de mémoire il est pas mal. » La dernière fois que t’as sifflé le moindre verre d’alcool remonte à presque trois ans, peut-être que les derniers crûs sont tout sauf incroyables, mais aux dernières nouvelles, les clients n’ont pas l’air de s’en plaindre. Tu lui laisses deux minutes pour le tester, l’interrogeant du regard l’air de demander “alors, verdict ?” et peut-être, juste peut-être que c’est un peu une technique pour gagner du temps. Et finalement, tu te dis que ce n’est rendre service à personne alors autant mettre les deux pieds dans le plat directement. « Tu consommes toujours ? » Allez, bim. Pour la subtilité faudra repasser. Fausse question, t’es quasi sûre de la réponse parce que tu l’as vue à l’oeuvre l’autre soir, lorsqu’elle a cru que personne ne prêtait attention. T’as remarqué les gestes un peu fébriles, les regards lancés à la volée, les tics de mouvements ou tous ces petits détails là. Et puis bizarrement, tout avait disparu après un passage aux chiottes qui aura duré à peine assez longtemps pour être réellement crédible. « Tu prends quoi maintenant ? » A peu de choses près, on pourrait croire que t’es à deux doigts de lui proposer une demie à emporter. Ca aurait pu être le cas à une époque, mais visiblement t’as changé au point de devenir cette meuf chiante qui invite ses potes pour les réprimander s’ils font un écart. Qui l'eut cru.

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« Un blanc, coming right up. » Elle observait Spencer qui, derrière le bar, sortait une belle bouteille de blanc mise au frais. « Sauvignon Blanc de Marlborough, on le fait importer de Nouvelle-Zélande. » Gina prit une moue impressionnée, hochant lentement la tête, bien qu’au fond, elle ne s’y connaissait pas vraiment. Du moment que ça n’avait pas un goût de bouchon et que l’étiquette était jolie : elle était contente. Le bouchon de la bouteille fut retiré dans un ‘pop’ familier avant que quelques millilitres de son contenu ne soient versés dans un verre à pied que Spencer glissait déjà vers elle.
« Je crois. Je ne suis plus très à jour sur la carte des vins, mais de mémoire, il est pas mal. » « C’est plus ton job, en même temps. » notait l’Américaine, faisant machinalement tourner le liquide dans son verre d’un petit geste de poignet avant de tremper ses lèvres dans le nectar alcoolisé. Évidemment, c’était très bon. Les vins blancs sucrés restaient une valeur sûre, et Gina serait capable d’en boire une bouteille à elle seule tant ce genre de vin se buvait facilement. « Parfait. » nota-t-elle avec un sourire, pas du tout déçue du choix de l’ancienne barmaid.

Elle se laissait servir un verre digne de ce nom avant que Spencer ne lâche une bombe sortie de nulle part : « Tu consommes toujours ? » Gina manqua de s’étouffer avec son vin, reposant son verre à pied sur le comptoir pour couvrir sa bouche et toussoter. « Pardon ? » parvint-elle à lâcher, comme pour être sûre de ce que voulait dire Spencer, même si venant d’elle, et compte tenu de leur passé en commun, il y avait peu de doute quant à la signification de cette question. Enfin : il y avait deux options. Soit Spencer était sur le point de replonger dans ce genre de vice (mais c’était étrange qu’elle se tourne vers Gina pour avoir accès à des drogues ; après tout, Spencer avait certainement un bien meilleur carnet d’adresses qu’elle dans ce milieu-là). Soit c’était une pseudo-intervention qui, clairement selon Gina, n’avait pas lieu d’être. Elle n’avait aucun problème de ce côté-là.
Elle consommait, oui, mais c’était juste pour le travail, parce que le café ne suffisait pas à la garder éveillée pour finir ses journées à rallonge. Elle savait déjà qu’elle serait obligée d’en prendre peut-être un peu plus durant le mois de novembre et début décembre, afin de clôturer le tournage de l’émission spéciale de Noël, mais à ses yeux, ce n’était pas un problème. Une fois en vacances, elle arrêterait, pour reprendre quand le boulot reprendrait, en fonction de l’intensité du travail demandé. Travailler près de seize heures par jour n’était, de toute évidence, pas vraiment compatible avec un cycle de sommeil normal, donc c’était simplement un petit boost pour réduire ses nuits : rien de plus. Elle était certaine qu’elle arrêterait quand elle voudrait. « Tu prends quoi maintenant ? » Gina prit une profonde inspiration, levant les yeux au ciel face à ces questions un peu trop directes et un peu trop teintées de jugement à son goût. « Pourquoi, t’en veux ? Tu veux que je dise à ta meuf que tu prospectes ? » lâcha-t-elle, directement sur la défensive, tout son corps retrouvant le fond du dossier de sa chaise de bar, alors qu’elle récupérait son verre pour en prendre une gorgée. Évidemment, elle allait miser tout sur l’hypothèse selon laquelle Spencer comptait se remettre à consommer. Non pas parce qu’elle n’avait pas foi en la sobriété de son amie et sa volonté de le rester, simplement parce que c’était l’hypothèse qui l’arrangeait le mieux et le seul terrain sur lequel elle pouvait piquer la blonde. « C’est pour ça que tu m’as fait venir ? T’as oublié le numéro de ton dealer ? Tu veux que je te le redonne peut-être ? » Elle était à deux doigts d’attraper son téléphone pour lui dicter le numéro du mec en question.