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 Vestiges d'une lumière oubliée (rp libre)

Elias Elvery
Elias Elvery
l'encre du temps
l'encre du temps
  
Présent
ÂGE : 32 ans
SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy.
STATUT : célibataire
MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation
LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui.
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POSTS : 147 POINTS : 40

TW IN RP : Violence verbale
TW IRL : Suicide
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : Mène une double vie anonyme (le mec a cru être Hannah Montana carrément) ~ n'aime que sa propre personne... à peu de choses près ~ se comporte souvent comme un p'tit con, et il l'assume parfaitement. ~ homme aux multiples passions.
AVATAR : Douglas Booth
CRÉDITS : Lotus Graphics (Avatar)
DC : RAS
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 22/10/2024

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Message(#)Vestiges d'une lumière oubliée (rp libre) EmptyMer 27 Nov 2024 - 9:56

Fin novembre, en soirée mais pas trop trop tard non plus, dans une usine abandonnée en périphérie


Elias ajuste la bandoulière de son sac. Celui-ci contient son appareil photo, ses objectifs, ses inspirations. Il verrouille la porte de son appartement. Hemingway, son chat noir, le regarde avec une indifférence feinte. Il trône sur le rebord de la fenêtre. « Garde l’endroit en mon absence, » murmure le photographe. Elias pose une main sur la tête du félin. Hemingway cligne des yeux, presque en réponse, avant de se détourner. Il esquisse un sourire discret. Ce chat comprend probablement plus de choses qu’il ne le laisse paraître.

La nuit tombe déjà. Brisbane offre son habituel éclat artificiel. Les lampadaires projettent leur lumière orangée sur les trottoirs, les gratte-ciels scintillent, le bruit de la ville se fait plus sourd à mesure de s’éloigner du centre. Elias marche rapidement, ses pensées dérivent sur cette vieille usine abandonnée en périphérie, découverte lors d’une de ses recherches. Un parfait spot d’Urbex. Le genre d’endroit chargé d’histoire, où le silence se mêle à l’écho d’un passé oublié.

Ce soir, Elias ne cherche pas seulement des clichés. Il veut capturer une ambiance, une atmosphère, saisir quelque chose d’indéfinissable pouvant être transposé dans ses écrits. Une texture, une émotion, un souvenir. Urbex, photographie, clichés sont pour lui des extensions de son obsession : comprendre ce qui subsiste, ce qui est toujours là, ce qui survit au temps, à l’oubli, aux hommes.

La gare désaffectée où Elias compte débuter sa séance se dessine à l’horizon. Sa structure métallique, rongée par la rouille, se détache sous la lumière de la lune. Il s’arrête un instant, inspire profondément, prend le temps. L’odeur familière de béton humide, de vieilles choses oubliées, de végétation envahissante lui parvient. Ces lieux semblent vivants, malgré leur abandon, comme si leurs murs retenaient les murmures des personnes passées.

Elias franchit l’entrée principale, une grille tordue. À l’intérieur, les rails mangés par les herbes folles trahissent leur inutilité. Les fenêtres éventrées projettent des ombres intrigantes. Par habitude, il sort son carnet rouge. L’écrivain note : Là où le métal s’efface, la nature triomphe. Vestiges d’un monde que nous avons cru éternel.

Elias tire son appareil photo, ajuste les réglages, fait quelques essais. Le cliquetis mécanique résonne doucement. Chaque cliché est calculé. Il prend son temps, cherche des angles remplis d’histoire, capture quelques souvenirs oubliés. Une lumière diffuse tombe sur un vieux panneau "SORTIE", à moitié effacé. Ça lui donne un air fantomatique. Le photographe se penche légèrement pour trouver le bon cadrage, concentré au point de ne plus prêter attention à son environnement immédiat.

Un bruit le fait sursauter. Un éclat de verre brisé. Son cœur s’accélère. Elias ne bouge pas. L’expérience lui a appris : ces lieux abandonnés ont leur propre langage. Les bruits de métal qui grince, les craquements du bois, l’eau qui s’égoutte contre une paroi, un sol, une structure, sont monnaie courante. Ce son est différent, plus net, plus humain, plus proche.

Elias se redresse lentement, ses yeux parcourent la salle obscure. Rien. Pourtant, une sensation étrange l’envahit. Comme si une présence, indéfinissable, flottait dans l’air. Un second bruit, cette fois plus doux, fait tourner sa tête vers une pièce adjacente. Il hésite un instant, puis avance.

La pièce est petite, encombrée de débris. Une vieille machine, probablement utilisée pour imprimer des billets, occupe un coin, ses engrenages immobiles recouverts de poussière. Elias se fige. Une silhouette, presque imperceptible dans la pénombre, se tient près d’une fenêtre éventrée. La personne manipule un appareil photo, totalement absorbée par ses clichés.

Elias reste un moment silencieux, observe cette figure, ne bouge pas. L’autre photographe semble expérimenté, ses mouvements précis, mesurés, calculés. Il hésite à s’avancer, ne veut pas briser la concentration de la personne, ni même la déranger d’ailleurs. Pourtant, sa curiosité prend le dessus. Le blogueur n’est pas souvent confronté à d’autres passionnés lors de ses explorations nocturnes.

Elias s’approche doucement, il prononce sa première phrase, d’une voix calme, audible, distincte :

« J’imagine que ce lieu a attiré votre œil autant que le mien. »
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