| SLOSCAR#17 › if you feel like falling catch me on the way down |
| ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
KAYNA › RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Mer 11 Déc 2024 - 15:36 | |
| Ça avait recommencé d'une façon dont ça n'aurait jamais dû : Sloane en était péniblement consciente depuis le moment où elle avait envoyé le fatidique viens chez moi ce soir il y a dix jours. C’était de sa faute, ou précisément, celle de son incapacité à retenir ses impulsions. Il lui avait fallu trois jours de réflexion dont deux loin d’Isla pour craquer, envoyer un message bref mais univoque ; vingt minutes de plus pour que Scarlett débarque, et pas une milliseconde davantage pour effacer toute trace de leur dernier échange. Sloane le savait : c’était la mort de ses bonnes résolutions, elle faisait leur deuil avant même d’avoir pu les acter. Si on lui demandait où était passée son envie d’être aimée sainement, normalement, honnêtement, elle n’aurait aucune réponse à fournir, encore moins qui justifie de préférer ce flou perpétuel, jamais remis en question. Peut-être est-ce parce que le sexe est incroyable et qu’elle ne retrouve jamais l’équivalent ailleurs, même quand il y a davantage d’affection, parce que le leur n’en est jamais complètement dénué ; peut-être que c’est autre chose, cette même chose qu’elle a avoué à demi-mots la dernière fois. Qu’importe : elle se défendrait en disant qu’elle avait recontacté Scarlett pour qu’elles parlent de leur dernière entrevue, afin de ne pas finir sur cette note, de faire ça proprement, et que Scarlett l’avait devancée sans qu’elle ne sache comment arrêter la machine ensuite.
Elles n’avaient d’ailleurs pas reparlé : ni d’Isla, ni de la catastrophe mentionnée, ni de ce qui s’était apparenté à une fin totale dans leurs rapports. Elles s’étaient revues chez Sloane, avaient couché ensemble, puis s’étaient quittées sans se promettre de se revoir ni sans se dire adieu. L’opération s’était répétée deux jours après, et cette fois, Sloane lui avait glissé un à bientôt presque instinctif, mais pas moins sincère. Elles avaient attendu environ vingt-quatre heures, cette fois-là : et voilà qu’elles étaient de retour chez elle, toujours aussi peu enclines à parler, mais il y avait une main qui tirait légèrement ses cheveux à l’arrière de sa nuque, et une autre qui remontait le long de son ventre, et Sloane avait oublié pourquoi elle aurait dû s’en formaliser, et finir par les rappeler à l’ordre. Elle est loin de l’hésitation, pourtant : ses gestes sont précis, mais frénétiques, leurs corps se connaissent et s’appellent, loin des hésitations des premières fois. Il y a une aisance dans son comportement, loin de la distance prudente qu’elle devrait réétablir ; dans ses doigts qui agrippent le haut de Scarlett pour le lui faire retirer, dans la paume qui se plaque contre son buste pour lui intimer de reculer et de se percher sur le meuble. Derrière elles, l’eau chaude coule dans la douche qu’elles ne sont pas suffisamment pressées de rejoindre, et elles sont trop distraites pour remarquer que l’eau commence à ruisseler à l’extérieur. « Ca m’avait manqué », finit-elle par confier d’une voix rauque, éprouvée par le besoin ; ça ne fait qu’un jour et ce n’est pas ce laps de temps-là, dont elle parle : c’est de tout le reste, ce qu’elles forment quand elles se retrouvent dans les bons jours, et ce qu’elles s’efforcent d’oublier une fois les portes refermées sur chacune. Elles se rappellent de la douche : Scarlett descend de son perchoir, la pousse à son tour vers l’arrière, et son pied a à peine le temps de sentir la flaque en-dessous qu’elle se sent déjà partir en arrière sans savoir à quoi se rattraper. Elle tombe, son crâne cogne contre un rebord en plâtre de la douche, et elle étouffe mal un « aoutch » de douleur. C’est absolument ridicule, terriblement mal venu, et Sloane ne trouve rien d’autre à faire que d’en rire nerveusement pour chasser la douleur qui commence à poindre à l’arrière de son crâne. « Putain ! » lâche-t-elle, sa main droite volant à l’arrière de sa tête comme pour la soutenir et empêcher la douleur de la lancer à ce point (c’est inutile). Les yeux plissés, elle étouffe un second juron avant de se redresser, légèrement : « Tu n’as rien vu et tu n’en parleras jamais à personne. »
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 Sloane 14 Sloane 15 Sloane 16 Sloane 17 Sloane 18 Sloane 19 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 Swann 06 Swann 07 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 Ambrose 03 ♤ Penny 01 ♤ Lincoln 01 ♤ Lena 01
(sms) Sloane › Ruben › Swann
(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Jeu 12 Déc 2024 - 11:16 | |
| « Ca m’avait manqué. » La phrase provoque une contraction dans l’estomac de Scarlett, qui lâche un grognement et embrasse Sloane avec plus de ferveur encore, ses mains agrippées dans son dos avec urgence. Elle espère que la brune comprenne que c’est sa façon de répondre moi aussi, parce que Scarlett ne sait pas le dire à voix haute, qu’elle a besoin qu’on lise dans ses gestes et ses non-dits - et Sloane n’est-elle pas passée experte en la matière, finalement ? Les lèvres de Scarlett explore son cou, là où la peau est particulièrement fine et son parfum enivrant. Elle a l’impression que ses entrailles sont en feu. Pourtant, Sloane était dans ses bras déjà hier, et trois jours avant : pourquoi une telle précipitation ? Peut-être parce que les deux semaines loin a créé un manque, justement, manque que Scarlett se garde bien d’analyser. Elle a rarement fréquenté quelqu’un avec autant de régularité, préférant avoir dans son carnet d’adresses des gens qui vont et viennent, Louisa la danseuse étoile toujours en tournée, Charlotte, l’assistante de production qui enchaîne les sets à l’étranger, Tony, le surfeur qui perd son téléphone tous les mois. Avec eux, il y a une sorte de familiarité, mais les barrières émotionnelles et géographiques sont plus faciles à mettre. Avec Sloane, c’est comme si quelque chose s’écroulait constamment en Scarlett.
Sloane, elle, semble essayer tant bien que mal de remettre une distance, dans ses gestes, ses regards. Etonnamment, ça ne fait qu’enflammer Scarlett un peu plus, comme si elle voulait briser la coquille et en sortir la perle. Elle est passionnée et frénétique, déterminée à faire perdre la tête à Sloane, tout en se répétant ce n’est que du sexe, ce n’est que du sexe en boucle comme un mantra. Il lui suffit de penser à Isla pour ignorer toute fatigue, crampe ou position étrange ; un shot d’agacement remet une pièce dans la machine et la relance. Elle ne sait pas ce qu’elle essaie de prouver, Scarlett, mais elle s’y applique. Affamée, elle quitte le meuble où elle était perchée et pousse Sloane pour qu’elles rentrent dans la douche. La suite va si vite que Scarlett n’a même pas le temps de la comprendre : un instant plus tard et Scarlett est déjà sur le sol, la tête à l’arrière de son crâne.
« Putain ! » Scarlett se précipite à la suite, s’agenouillant à côté de Sloane. « Merde, je suis désolée, ça va ?! » Elle s’exclame, inquiète de l’horrible clang qu’a provoqué le choc. « Tu n’as rien vu et tu n’en parleras jamais à personne. » La remarque arrache un sourire à Scarlett. « Ok, t’as encore ton humour, j’en conclue que le dégât cranien est sous contrôle », elle plaisante en retour. Elle pose une main sur l’épaule de Sloane et l’oblige à s’asseoir par terre, freinant sa tentative de se relever. « Te relève pas si vite », elle ordonne avec douceur. Scarlett, elle, se lève rapidement pour éteindre la douche qui coule encore, avant de retourner aux côtés de Sloane, sur le sol. « Pardon, entre ça et le canapé, ma pauvre, faut que je fasse attention. » Elle touche délicatement l’arrière du crâne de Sloane. La bosse est déjà en train de se former. « Il faut mettre de la glace. » Scarlett se sent un peu gauche de ne pas être chez elle, de ne pas avoir ses repères habituels. Elle se lève, attrape un peignoir et le met autour des épaules de Sloane. « Lève toi doucement, tu vas peut-être avoir le tournis ou la nausée. » Elle tend sa main, pour l’aider à se redresser.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
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| Elle a à peine le temps de se rendre compte de ce qui se passe ou de tenter de se rattraper à quoi que ce soit que la chute de son cœur sous la peur se combine à une douleur aiguë à l’arrière de son crâne. Le physique, puis le mental : trois secondes de plus, et Sloane comprend qu’elle est par terre, que c’est la douche qui l’a rattrapée de la manière la plus brutale possible et qu’elle a sans doute l’air parfaitement ridicule, en soutien-gorge avec l’air d’un raton laveur pris dans des phares. « Ok, t’as encore ton humour, j’en conclue que le dégât cranien est sous contrôle. » Sloane rirait à nouveau, si l’embarras et la douleur n’avaient pas pris le dessus – à la place, elle est coincée dans une grimace, agitant son poing dans le vide comme si ça pouvait l’aider à atténuer la douleur. Elle a lu quelque part qu’insulter tout le monde procurait un effet analgésique en cas de blessure, alors elle échappe un chapelet de blasphèmes à l’encontre de personne en particulier – la douche, peut-être, qui est trop proche, ses pieds infoutus de la retenir, et Scarlett, pas parce qu’elle est là mais parce qu’elle a pu être témoin. « Te relève pas si vite », lui intime Scarlett. Qu’elle ne se rende pas compte de la gêne de la jeune femme ou qu’elle l’ignore volontairement, Sloane serait incapable de le dire, mais elle en est reconnaissante. La concernée se précipite pour éteindre la douche, puis faufile une main dans ses cheveux – douce, celle-ci, et le contact a quelque chose d’inédit en cela qu’il est précautionneux. Elle ne se rappelle pas que Scarlett ait déjà eu un geste doux à son encontre qui ne soit pas avorté dans la demi-seconde suivante. « Pardon, entre ça et le canapé, ma pauvre, faut que je fasse attention. » Au milieu d’une grimace, elle arrive à produire un sourire encore un peu tordu. Une autre fois, elle aurait peut-être rétorqué d’un il faudra un deuxième resto pour te faire pardonner. Aujourd’hui, elle se contente d’écarter les précautions de Scarlett d’un revers de la main.
« Il faut mettre de la glace. » – « C’est rien, t’en fais pas. » Elle tente de se redresser seule, empêchée une nouvelle fois par Scarlett, qui lui passe délicatement un peignoir autour des épaules. Elle aurait pu partir, simplement lui filer une serviette et partir, songe Sloane, amère, préférant mille fois affronter ce genre de moments gênants sans regard extérieur ni aide. Pourquoi Scarlett choisit ce moment parmi tous pour faire preuve de prévenance ? Impossible de ne pas remarquer que plus elle s’astreint à la raison, moins Scarlett semble y prêter attention ; les gestes dont elle était jusque-là l’initiatrice sont repris par la rousse sans qu’elle ne semble y prêter attention. Est-elle consciente du chaud et du froid qu’elle souffle sans discontinuer ? Sloane se demande parfois même si leur conversation de la dernière fois a eu quelque effet – elle a prévenu, pourtant, qu’elle tentait au mieux de respecter les demandes de Scarlett et qu’elle avait en partie tracé sa route pour éviter tout incident, du type attachement parasite, toute catastrophe. Elle a l’impression que c’est tombé dans l’oreille d’une sourde – à moins que ça ne manque à Scarlett, finalement, qu’elle ait pris goût à cette affection que lui portait Sloane de façon ouverte, et qu’elle veuille revenir sur ses paroles. L’idée l’irrite, mais elle passe outre, parce qu’elle est à peu près certaine qu’elle n’aurait jamais de réponse, si elle s’aventurait sur le sujet. « Lève toi doucement, tu vas peut-être avoir le tournis ou la nausée. » Sloane obéit, plus par dépit que par réelle envie, non sans ronchonner au passage : « J’ai glissé, Scarlett, je me suis pas fait rouler dessus par un 8 tonnes. » Scar est loin, maintenant, écartée encore un peu plus par le sentiment de honte qui accompagne la situation, aussi dérisoire soit-elle. Elle s’appuie sur le rebord de la douche, le même, assassin, qui lui a percuté l’arrière du crâne, et s’enroule immédiatement dans le peignoir, soudain pudique. La gêne lui fait oublier la douleur, pendant quelques secondes salvatrices avant un nouveau rictus peiné. « Je vais prendre du paracétamol et boire de l’eau, c’est pas grand-chose. » L’idée l’amuserait presque, parce que c’est un accident si stupide pendant un moment si intense que le décalage a quelque chose de comique. Elle opte plutôt pour un demi-sourire navré alors qu’elle resserre un peu plus le peignoir contre sa poitrine : « Désolée, j’imagine que t’aurais préféré un autre happy ending. » Elle s’attend presque à ce que Scarlett la gratifie d’un bon, c’était sympa et d’une tape sur l’épaule avant de repartir. Elle ne l’arrête pas, non plus, prend presque les devants en quittant la pièce : l’instant est brisé, et Sloane n’a pas envie de voir en face ce que ça signifie, pour l’instant.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
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| L’attitude de Scarlett a immédiatement changé. Elle abandonne la fièvre et la précipitation pour des sourcils froncés et des gestes délicats : elle ne serait pas du genre à paniquer, mais elle est consciente que Sloane s’est peut-être vraiment blessée. « C’est rien, t’en fais pas. » Scarlett secoue la tête. « Arrête, on a de la chance que tu sois pas ouverte le crâne », elle fait remarquer, parce que la chûte a été impressionnante. Sloane fait le numéro de celle qui ne veut pas déranger, qui veut que l’on passe à autre chose ; mais le moment est passé, et si Scarlett aime bien lui faire tourner la tête métaphoriquement, elle ne tient pas à le faire pour de vrai. Elle s’inquiète que Sloane ait un contrecoup, fasse un malaise - que ferait-elle si elle s'épanouissait-là, dans cette salle de bain ? « J’ai glissé, Scarlett, je me suis pas fait rouler dessus par un 8 tonnes. » Sloane proteste, minimisant encore la situation, arrachant un sourire à Scarlett malgré elle. « Non, ça c’était l’autre partie de la soirée », elle plaisante, pour essayer de détendre l’atmopsphère. Mais le programme a changé, évidemment - à vrai dire, Scarlett est surprise d’à quel point le désir s’est évaporé de sa peau, comme changé par la surprise et l’inquiétude. La sollicitude dont elle fait preuve la surprend elle-même, mais elle ne s’y arrête pas, décidée à s’occuper de Sloane en priorité. Le reste, elle verra plus tard. N’est-ce pas ça, son motto, depuis des semaines (des mois), avec la brune ? « Je vais prendre du paracétamol et boire de l’eau, c’est pas grand-chose. » Scarlett observe Sloane, plisse les yeux. Elle ne l’imaginait pas si têtue, si… Gênée ? de cette situation. Elle secoue la tête, toujours bien décidée à aller lui chercher de la glace, à intimer Sloane à ne pas bouger. « Désolée, j’imagine que t’aurais préféré un autre happy ending. » Scarlett lève un sourcil. « Ne sois pas bête. » Elle est capable de mettre ça de côté, Sloane vient de manquer de s’ouvrir le crâne dans sa douche ?! Mais la jeune femme resserre le peignoir, se redresse, et quitte la pièce d’un pas qui se veut assurer. Scarlett attrape son tee-shirt et le renfile, consciente du ridicule de la situation : Sloane en peignoir, elle en tee-shirt culotte, l’eau un peu partout dans la douche.
D’un pas déterminé, elle suit Sloane qui se dirige vers le salon avec un pas un peu mal assuré. « Je vais te chercher de la glace », elle répète, « assieds-toi », elle précise en désignant le canapé, se trouvant un peu bête de donner des ordres à Sloane sur comment se comporter dans sa propre maison. « Sloane, t’as une mine affreuse, juste assieds-toi », elle répète alors que Sloane commence à protester. La brune s’installe enfin, et Scarlett la regarde, ne pouvant pas s’empêcher d’avoir un sourire en coin, qui finit par se transformer en un petit rire. « T’es mignonne quand t’es têtue », elle admet, et elle se penche, attrape son menton entre son pouce et son index pour lui voler un bref baiser. Elle réalisera plus tard que c’est la première fois qu’elle l’embrasse sans que cela ne se transforme en une autre activité. Etonnemment, le geste n’en est que plus intime.
Elle se dirige dans la cuisine, le sol froid sous ses pieds nus, et elle ouvre le congélateur, cherche un pack de glace. Elle attrape un torchon, s’assure qu’il n’est pas trop sale, et l’enroule autour du pack pour que le froid ne brûle pas la peau de Sloane. Elle en profite pour remplir un verre d’eau, et elle revient dans le salon pour tendre les deux objets à Sloane. Elle s'assoit à côté d’elle, sur le canapé, maintenant une certaine distance, comme par politesse. « Sois pas gênée Sloane », elle lui dit avec un sourire sincère, un brin taquin. « Tu te souviens, mon épaule, y a quelques semaines ? Quand je t’ai dit que j’étais tombée en surf ? » Cela les avait obligé à faire attention, quand elle couchait ensemble - Scarlett n’avait pas précisé que son médecin lui avait ordonné de l’immobiliser quelques jours et qu’elle n’avait pas écouté. « Cétait pas un accident de surf. J’ai eu une… » elle marque une pause malgré elle, parce qu’elle réalise qu’elle ne peut pas dire à voix haute : un moment où j’ai cru que mon corps n’était plus à moi, et j’ai oublié de l’écouter, « absence et j’ai glissé dans mon escalier comme une imbécile. » Elle ne sait même pas pourquoi elle raconte cette histoire. Pour que Sloane se sent moins seule ? Moins bête ?
Elle l’observe, jauge ses gestes pour y trouver le signe que Sloane n’est pas trop sonnée. « Tu pourrais avoir une concussion, faudra faire attention dans les prochaines 48heures, si t’as des symptômes étranges », elle indique, pas alarmiste mais sérieuse. « La bonne nouvelle c’est que j’ai un ami neurochirurgien. Ruben, celui que t’avais croisé ? » Elle précise, alors qu’elle pourrait juste dire : c’est facile, j’ai deux amis en tout et pour tout, c’est l’un d’eux. « Il pourra sauver ton cerveau si besoin », elle plaisante. Elle ne précise pas non plus qu’elle préférerait elle-même se frapper le crâne à répétition contre un rebord de douche plutôt que Ruben s’approche de Sloane et lui parle - Dieu sait ce qu’il lui dirait de compromettant sur Scarlett.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
KAYNA › RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Dim 15 Déc 2024 - 14:51 | |
| Sloane ne se sent pas du tout chanceuse de ne pas s’être ouvert le crâne, ni de pas avoir sombré dans un malaise (voire un coma !) libérateur, histoire d’être tellement dramatique qu’elle n’aurait même pas besoin de subir les réactions de Scarlett. La norme, ç’aurait été de s’assurer qu’elle allait bien et de partir : on attend rarement plus d’un plan cul, et très franchement, la brune aurait largement préféré que Scarlett profite de l’incident pour prendre congé. Ca aurait été plus simple, ça aurait maintenu les barrières toujours aussi frêles, malgré leur dernière mise au point : ça aurait renforcé l’idée que Sloane pouvait donner une chose uniquement à Scarlett et que dès que celle-ci n’était plus disponible, elle ne présentait plus d’intérêt particulier. Il y avait un certain confort dans le fait d’être clairement disposable et identifié pour une fonction unique ; mais était-ce vraiment ce que Scarlett avait fait avec elle, un jour ? Pouvait-elle s’en étonner tant que ça ? Alors Sloane décampe en peignoir, façon senior récalcitrante à recevoir des soins, consciente de sa propre fuite et du ridicule de la chose : elle est tombée, ce n’est pas la fin du monde. Mais elle est tombée, elle est vulnérable, et Scarlett n’est pas partie et ne donne pas l’impression de vouloir le faire. « Je vais te chercher de la glace, assieds-toi. » Il y a un soupir profond et un peu contrarié de gamine récalcitrante qui sort avant le « mais j’ai pas besoin de – », lui-même inévitablement suivi par un « Sloane, t’as une mine affreuse, juste assieds-toi. » Elle obtempère, cette fois, toujours contrariée, ce que sa moue laisse clairement deviner. « J’ai mal dormi, ça n’a rien à voir. » Et c’est vrai, mais elle ne gagerait pas que l’incident n’y soit pour rien, non plus. Elle s’attend à ce que la jeune femme la morigène, ou parte dans la cuisine avec un soupir un peu défait mais la conviction de devoir choper un paquet de petits pois malgré tout. Rien de tout ça : Scarlett l’embrasse et c’est étrangement chaste, aux antipodes de ce qu’elles échangent d’habitude. Elles ont déjà échangé des baisers plus tendres, rarement, mais toujours dans l’étau du désir, jamais sans raison ; la conscience de ce simple fait suffit à faire se contracter tout son bas-ventre d’une chaleur parasite. Pas du désir, cette fois : Sloane est amplement consciente de ce dont il s’agit, et elle préférerait mille fois retrouver l’agacement d’il y a quelques secondes.
Elles se retrouvent côte à côte sur le canapé, Sloane avec de la glace enroulée dans un torchon à l’arrière du crâne qu’elle pose contre le dossier, regardant vers le ciel comme pour y chercher un semblant de contenance et de norme. Scarlett s’est assise à côté d’elle ; ça non plus, ça ne lui a pas échappé, même si elle aurait pu partir dès le moment où Sloane était assise en sécurité sur le canapé. « Sois pas gênée Sloane. » Grognement face au ton taquin : plus facile à dire qu’à faire, cherche-t-elle à communiquer sans trop d’efforts. Peut-être qu’elle devrait se cacher la tête dans un coussin, voire appuyer un peu fort, histoire de s’évanouir un bon coup. « Tu te souviens, mon épaule, y a quelques semaines ? Quand je t’ai dit que j’étais tombée en surf ? » La brune lâche un hmm en lieu d’une approbation, consciente qu’opiner du chef ou parler à haute voix est périlleux, pour l’instant. A quel point ressemble-t-elle à une larve à moitié écrasée, et à quel point Scarlett reste par pure politesse et pour éviter d’avoir un risque d’homicide involontaire sur les bras ? « C’était pas un accident de surf. J’ai eu une…absence et j’ai glissé dans mon escalier comme une imbécile. » Oh. Sloane, qui attendait la fin de l’anecdote pour caler un pas besoin de me raconter des trucs un peu gênants pour me rassurer se retrouve à entrouvrir la bouche, puis à la refermer, pas certaine de comment réagir. Elle connaît, les absences. De façon très cartésienne – elle n’en a jamais vécues, ses connaissances lui viennent uniquement de partages de ses patients ou de souvenirs d’études, mais elle sait que généralement, ces absences-là sont liées à des traumatismes, et Sloane se retrouve une énième fois à se demander ce que Scarlett lui avoue vraiment. « Je me disais bien que c'était censé laisser un peu plus de marques, des brûlures d'eau et de sel. » Elle prend le parti d’en rire, pour l’heure, parce qu’elle imagine que c’est ce que la jeune femme cherche. Elle raille, pour enchaîner : « Dire que j’étais à deux doigts de reprendre des cours de surf pour t’impressionner. Tant pis, je m’inscrirai à un club d’escaliers à la place. » Elle n’élabore pas, pour l’heure ; Scarlett est encore capable d’estimer qu’elle en a trop dit et de prendre congé en prétextant qu’elle devait se lever tôt (comme elle, l’autre fois), et elle découvre, à sa proximité, qu’elle n’a plus si envie de la voir partir.
« Tu pourrais avoir une concussion, faudra faire attention dans les prochaines 48heures, si t’as des symptômes étranges. » – « Je sais. Ne pas m’allonger, ne pas dormir… » elle énumère, parce que des chutes, Joshua en a fait à la pelle, et qu’elle a retenu les consignes pour éviter les ruptures ou les hémorragies mortelles, à force. Il y a toujours une pointe d’ironie dans son ton – elle est évidemment loin de ces possibilités, mais Scarlett est attentive d’une manière qu’elle ne lui connaît pas, et la voir prendre soin d’elle comme ça est divertissant, d’une certaine manière. Divertissant et rien d’autre, ponctue-t-elle mentalement, fermement, déterminée à garder ses limites en place : le baiser de tout à l’heure n’était qu’un accident de parcours. « La bonne nouvelle c’est que j’ai un ami neurochirurgien. Ruben, celui que t’avais croisé ? Il pourra sauver ton cerveau si besoin. » Nouveau sourire, à défaut de pouvoir rire franchement : « J’ai une sale gueule à ce point, pour que tu me voies déjà sur une table d’opération ? » Elle est consciente qu’elle doit renvoyer un air assez piteux et fatigué, et que le fait d’avoir un sac de glace à l’arrière du crâne et un peignoir pour tout vêtement ajoute au côté lady victorienne en train de mourir de la peste. « Mais je note, merci. » Elle se force à se redresser, boit quelques gorgées du verre d’eau qu’elle repose, puis chope un plaid posé sur la table basse devant elle pour le mettre sur les genoux de Scarlett. La jeune femme n’a pas pris le temps de se rhabiller, dans l’enchaînement, et il a beau faire chaud, a fortiori depuis l’incendie, Sloane n’est pas sûre qu’il soit particulièrement confortable d’être comme ça à côté d’elle. « J’imagine que tu lui as demandé un avis pour ces absences qui te font surfer dans tes escaliers ? » Le ton se veut taquin et aussi léger que possible, mais Sloane est consciente qu’elle aborde à nouveau un sujet sensible. Elle n’a pas envie de prétendre qu’il lui est passé au-dessus, pourtant, et tant pis si elle l’aborde frontalement. « Ce n’est pas commun, Scar. » Et rien que comme ça, avec la proximité timide, les aveux toujours inattendus, et Scarlett qui pourrait l’abandonner à son sort mais choisit de rester, le surnom revient se glisser dans leurs échanges. La chaleur qui crampe son ventre aussi, mais cette fois, et bien malgré tous les signaux d’alarmes qui se mettent à sonner dans sa tête commotionnée, Sloane la laisse faire.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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(sms) Sloane › Ruben › Swann
(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Dim 15 Déc 2024 - 22:05 | |
| Pourquoi est-ce que Scarlett se retrouve à rassurer Sloane, en lui racontant une anecdote ridicule ? Ce n’est pas le genre de Scarlett, pourtant, que d’avouer une faiblesse à voix haute. Encore devant quelqu’un qu’elle… Elle s’arrête, réfléchit. Quelqu’un qu’elle cherche à impressionner ? Est-ce que c’est de ça dont il s’agit avec Sloane ? Elle n’est pas sûre des mots qui pourraient qualifier ce qu’elle pense. Ce qu’elle ressent. « Je me disais bien que c'était censé laisser un peu plus de marques, des brûlures d'eau et de sel. » Scarlett lève un sourcil, mime l’outrage avec un sourire en coin. « Je ne sais pas ce qui est le plus choquant, que tu sous-entendes que je sois une mauvaise menteuse, ou que tu n’ais pas cherché à me piéger plus tôt ? » Elles ont plutôt tendance à se chercher et se pousser dans leurs retranchements - est-ce que Sloane attendait de ressortir ce doute-là dans une dispute, comme elle a gardé l’information sur son embauche sur le dernier tournage ? Scarlett n’arrive pas à parfaitement analyser Sloane et ses choix, lui rappelant une nouvelle fois que ce qu’elles partagent toutes les deux se complexifie constamment. « Dire que j’étais à deux doigts de reprendre des cours de surf pour t’impressionner. Tant pis, je m’inscrirai à un club d’escaliers à la place. » Scarlett est soulagée, en cet instant, de savoir maîtriser ses mots, son visage, de ne pas répondre ce qui lui passe par la tête, car la première phrase qui lui vient est simplement pas besoin, tu m’impressionnes déjà et elle la ravale immédiatement. Elle se contente d’avoir un petit rire et de secouer la tête, comme pour chasser la plaisanterie de Sloane. Elle se demande vaguement pourquoi ses joues picotent, comme si elle rougissait (ce qui, dans l’histoire de sa vie, n’est pas arrivée depuis ses 15 ans, quand Swann a complimenté sa robe de leur premier date) et espère simplement que Sloane est trop dans les vapes pour le remarquer.
Scarlett préfère retourner l’attention vers Sloane et sa blessure. La voir ainsi, plus vulnérable, laisse à Scarlett une position confortable, qui lui donne l’impression de pouvoir - légèrement - baisser sa garde aussi. « J’ai une sale gueule à ce point, pour que tu me voies déjà sur une table d’opération ? » Scarlett secoue la tête et doit retenir un rire. A vrai dire, Sloane n’a effectivement pas bonne mine, mais elle ne retournera pas le couteau dans la plaie. « Mais je note, merci. » Elle attrape le plaid et le met sur les genoux de Scarlett, qui doit retenir un petit mouvement de recul, comme si la gentillesse du geste la prenait de court et lui donnait envie de détourner le regard. Mais elle replie les jambes sous elle, laisse le tissu réchauffer sa peau nue. Au moins, elles gardent une distance chaste sur ce canapé - il ne reste que ça à Scarlett pour tenir un minimum la muraille. «J’imagine que tu lui as demandé un avis pour ces absences qui te font surfer dans tes escaliers ? » Scarlett fronce les sourcils ; comment en sont-elles arrivées là ?! « Tu ne perds jamais le nord, toi », elle relève, aussi surprise qu’agacée. La chute n’a pas fait perdre assez de neurones à Sloane. Elle ne répond pas non plus, pas encore, espérant que Sloane change de sujet. Mais elle commence à bien comprendre comment fonctionne la brune, qui n’est pas du genre à reculer. Alors évidemment, elle pousse, d’un ton qui se veut léger mais qui ne masque pas sa curiosité. « Ce n’est pas commun, Scar. » Mâchoire serrée, Scarlett lève les yeux au ciel. Elle ne prend même pas le temps de s’arrêter sur le surnom, la façon dont il lui arrache un sourire, et l’étonne, parce que peu s’autorise à lui en donner. « Je retire ce que j’ai dit, jamais je ne te laisse dans une pièce avec Ruben, peu importe l’état de ton cerveau », elle lâche avec un petit grognement, laissant son dos retomber contre le canapé dans un geste d’humeur - et dans le mouvement, elle se rapproche légèrement de Sloane. Il suffirait qu’elle pousse légèrement son genou pour qu’il touche la jambe de Sloane. « T’es perspicace parce que t’es psy, ou c’est l’inverse ? » Elle demande, taquine, pour gagner du temps. « Je pense que c’est juste de la fatigue, Ruben pense que c’est autre chose, et c’est tout ce que je peux te dire sans m'incriminer plus », plaisante Scarlett en secouant la tête. « On peut pas plutôt recommencer à parler de ton sens de l’équilibre ? » Fait remarquer Scarlett - elle ressort les griffes, malgré elle. Une ombre passe sur le visage de Sloane, et Scarlett détourne le regard. « Ce n’est pas contre toi, Sloane, je n’aime juste pas en parler. » Son ton est plus doux, presque proche d’une excuse ; Sloane se rend-elle compte que Scarlett lui a déjà dit plus qu’elle n’aurait dit à d’autres ? « Pose moi une autre question, si tu veux. Promis, j’y répondrais. »
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
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| Son crâne tape suffisamment pour qu’elle finisse enfin par cesser de prétendre : Sloane s’est avachie dans le canapé, acceptant la glace enroulée dans un torchon et le verre d’eau, prétendant à demi-mots qu’elle n’en a pas besoin sans pour autant les rejeter. Elle doit avoir sacrément mauvaise allure, pour que Scarlett tente de la rassurer en lui avouant sa propre anecdote – qu’elle estime sûrement embarrassante, bien que Sloane la range d’emblée dans la catégorie carrément inquiétante. Elle n’adresse pas davantage le sujet, pour l’heure : le ton détaché et léger de Scarlett lui laisse deviner que c’est la dernière chose à faire. Elle se moque, à la place. « Je ne sais pas ce qui est le plus choquant, que tu sous-entendes que je sois une mauvaise menteuse, ou que tu n’ais pas cherché à me piéger plus tôt ? » Les yeux toujours fermés, Sloane esquisse un sourire amusé, hausse vaguement les épaules pour le compléter : les personnes qui mentaient sur la façon dont elles avaient reçu une blessure, c'était une partie infime mais importante de sa patientèle. Les enfants, confrontés à la réalité, ne faisaient que mentir un peu plus fort par crainte des représailles, souvent parentales ; Sloane avait la drôle d’intuition que Scarlett se serait fermée comme une huître à tout questionnement de sa part à l'époque. La psy relève quand même le mot piéger, sans savoir à quoi Scarlett l'attribue entre la situation, la personne ou la profession. Définitivement, une boutade légère semble être la meilleure manière de terminer la conversation sans la relancer dans un débat – et Sloane n’a pas l’énergie pour ceux-là, pour l’heure.
Mais c’est Scarlett, qui ramène le sujet Ruben sur la table et Sloane se sent obligée de rebondir – sur ça, plutôt que sur un comment va-t-il banal, sur une plaisanterie relative à leur première rencontre ou sur son étonnement d’apprendre que Ruben était neurochirurgien. « Tu ne perds jamais le nord, toi. » Elle lève une main vers le haut, en mi-excuse mi-j’y-peux-rien, déformation-professionnelle, bien-sûr-que-je-vais-insister-tu-me-connais. « Je retire ce que j’ai dit, jamais je ne te laisse dans une pièce avec Ruben, peu importe l’état de ton cerveau. T’es perspicace parce que t’es psy, ou c’est l’inverse ? » Nouveau sourire, parce que rire semble faire s’entrechoquer tous ses neurones survivants et que Sloane a moyennement envie de s’y risquer. « Cercle vicieux, je dirais », conjecture-t-elle quant à l’insulte un peu flatteuse (ou flatterie un peu insultante, elle ne sait jamais trancher) que lui balance la rousse. « Je pense que c’est juste de la fatigue, Ruben pense que c’est autre chose, et c’est tout ce que je peux te dire sans m'incriminer plus. On peut pas plutôt recommencer à parler de ton sens de l’équilibre ? » C’est ferme, mais moins tranchant que les autres fois où Sloane a mis, sans le vouloir, le doigt sur un point sensible. « Je remarque surtout que tu es toujours impliquée dans mes chutes, donc est-ce qu’on ne risque pas de revenir au même sujet ? » La brune passe une main sur son front, davantage pour le refroidir et apaiser la douleur que par réelle crainte d’une fièvre.
Scarlett semble prendre son humeur taciturne pour un renfrognement, et Sloane jurerait que ses justifications ressemblent à des remords ; assez pour tendre dans le faible espace qui les sépare une branche d’olivier. Sloane reprend un peu ses esprits, d’un coup : Scarlett a-t-elle conscience du pouvoir qu’elle lui offre sur un plateau ? « Hm, une question plus légère, tu veux dire ? » Le ton est redevenu malicieux, un peu moins fatigué ; « Car autrement, j'en ai plein, mais je ne suis pas sûre que ça te plaise d'y répondre. » T’avais quel âge quand t’as commencé à t’élever seule ? Pourquoi tu fuis les relations à ce point, est-ce que c’est un vrai désintérêt ou de la peur ? Est-ce que c’est vraiment Titanic, ton film préféré ? Pourquoi t’es venue nous interrompre l’autre fois, avec Isla, vraiment ? Elle tranche : « C’était comment, là où tu as grandi ? » La question est volontairement large ; elle pourrait parler de son quartier à Londres comme de son appartement, sans mentionner l’ambiance ni les gens qui partageaient son espace. Elle pourrait s’en arrêter à l’école, aux rues fréquentées, aux têtes familières et sécurisantes. Ce n’est pas la psy qui cherche à creuser : c’est la femme qui veut en apprendre plus sur elle, ses souvenirs et ce qui l’a fondée. Et quelque part, c’est encore plus vulnérable de se l’admettre. « Tu sais déjà que ma mère est gourou d’une secte d’aliens, je pense qu’il y a un déséquilibre à corriger », justifie-t-elle, comme prête à parer toute protestation. A la place, Sloane se redresse dans le canapé, croise elle aussi ses jambes en tailleur, et quand un de ses genoux touche celui de Scarlett, elle ne le retire pas.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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(sms) Sloane › Ruben › Swann
(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Mar 17 Déc 2024 - 20:50 | |
| « Hm, une question plus légère, tu veux dire ? » « C’est possible, ça, avec toi ? » Fait remarquer Scarlett avec un sourire en coin. « Car autrement, j'en ai plein, mais je ne suis pas sûre que ça te plaise d'y répondre. » La rousse hausse les épaules. Effectivement, Sloane n’a pas perdu toutes ses capacités d’analyse. Scarlett a peut-être dit promis, mais elle sera s’en sortir s’il le faut. Enfin… Elle a beau dire ça, il faut bien reconnaître que dans les faits, c’est plutôt l’inverse. Comment se fait-il que, quoi qu’elle fasse, dès qu’elle est en compagnie de Sloane, Scarlett se retrouve toujours à parler de sujets qu’elle déteste aborder habituellement ? Pire encore, pourquoi est-ce que les mots s’échappent si facilement ? Scarlett n’a pas oublié le restaurant, la façon dont la conversation glissait d’une confession à une plaisanterie, sans qu’elle ne pense à freiner. Il lui a fallu des années pour arriver à ce niveau d’intimité avec Ruben, comment peut-elle se laisser piéger au bout de six mois en compagnie de Sloane ? Six mois dont les trois premiers étaient principalement passés à se détester, d’ailleurs. Est-ce la force des psychologues, est-ce que Sloane utilise des techniques de manipulation mentale aiguisées ? Chaque fois qu’elles se voient, Scarlett se promet que cela sera différent, qu’elle ne laissera pas les défenses s’abaisser, et chaque fois, elle se laisse surprendre. Pourquoi vient-elle de proposer à Sloane de lui poser la question de son choix ? Comment peut-elle lui donner autant de pouvoir ? Ce n’est qu’une question, se dit Scarlett, et Sloane a littéralement perdu la moitié de ses neurones. Elle n’arrivera pas à réfléchir et trouver une question trop dangereuse. « C’était comment, là où tu as grandi ? » La question surprend tant Scarlett qu’elle éclate de rire. « C’est ça ta question légère ? » Elle plonge son visage dans ses mains, continuant de ricaner malgré elle. C’est plus facile de rire que de contempler la question. « Tu pouvais pas me demander ma chanteuse préférée ? » …nevermind, pense Scarlett, qui préférerait parler de sa mère que d’admettre que l’artiste numéro de son spotify wrapped est nulle autre que Taylor Swift.
« Tu sais déjà que ma mère est gourou d’une secte d’aliens, je pense qu’il y a un déséquilibre à corriger. » D’accord, Sloane a un bon point. Scarlett relève la tête - peut-être parce que leurs genoux se touchent, et que le contact provoque une petite décharge dans l’estomac de Scarlett, qui pourtant ne s’écarte pas. « Certes », elle concède. Elle plisse les yeux, penche la tête, passe une main dans ses cheveux, comme pour gagner du temps. Elle a un sentiment étrange, une sorte de vertige, parce que les images reviennent en flash, et qu’elle déteste cette sensation, la façon dont elle pourrait perdre pied. C’est pour ça qu’elle garde tous ces souvenirs bien rangés au plus profond d’elle. « Gris. » Elle lâche, avant de s’éclaircir la gorge. « C’était gris. Le ciel, le béton du trottoir et des immeubles, la benne à ordure où je piquais mon dîner dans les poubelles de mes voisins, la peinture blanche du salon qui avait pris la fumée des cigarettes. » Elle pourrait presque sentir l’odeur, si elle fermait les yeux. Mais elle les garde ouverts, tournés vers ses mains qu’elle observe, pour se rappeler qu’elles sont les siennes. Pour ne pas voir le visage de Sloane. « Bref, la banlieue de Londres des gens qui n’ont pas d’argent. » Elle relève la tête, secoue ses cheveux pour reprendre contenance et regarder Sloane avec un air détaché, comme si de rien était. « Ma mère n’a peut-être pas lancé sa secte d’aliens, mais elle en voyait parfois au plafond quand ses dealers avaient coupés sa meth avec de la merde. » Scarlett parle comme si elle décrivait un vieux film qu’elle avait vu il y a des années. « Voilà, j’ai tenu ma promesse, satisfaite ? » Elle conclut platement avec rire jaune qui essaie piteusement de cacher le fait qu'au fond, Scarlett est gênée. « Franchement, pourquoi tu veux savoir ça ? Je n’ai jamais compris la curiosité des gens sur le passé. Plus on en sait sur quelqu’un d’autre, plus c’est compliqué, non ? »
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
KAYNA › RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Mer 18 Déc 2024 - 12:34 | |
| « C’est ça ta question légère ? » En réponse à son rire, Sloane hausse les épaules, pas prête à se débiner. Oui, c’est ça, la question : la brune n’en voit aucune autre qui ne serait pas du compromis pour l’apaiser, et elle n’est pas du genre à poser des questions banales pour faire semblant d’apprendre à connaître quelqu’un. « Tu pouvais pas me demander ma chanteuse préférée ? » A elle de se joindre au rire, cette fois, de manière un peu plus moqueuse que bienveillante malgré elle : « Tu veux me lancer là-dessus ? Parce que c'est toujours la même artiste qui ressort par défaut quand tu allumes ta voiture. » Pour ne pas embarrasser Scarlett davantage et risquer de la voir bondir du canapé pour fuir en courant, refusant de répondre à quoi que ce soit, Sloane opte pour la bienséance et ne révèle aucun nom à voix haute – pas besoin. A la place, elle s’autorise le dernier argument choc et ressort d'outre-tombe sa mère starseed (est-ce que c’est bien ça, le terme ?) comme preuve que Scarlett en sait plus sur sa famille que l’inverse – et c’est un peu déloyal, parce qu’elle sait déjà que lorsque Scarlett a fui Londres, elle a aussi fui une mère camée qui ne savait pas s’occuper d’elle.
« Gris. » Et pourtant Scarlett répond, d’une voix un peu lointaine qui suggère à Sloane de reposer sa tête contre le canapé pour ne pas tenter de croiser son regard. « C’était gris. Le ciel, le béton du trottoir et des immeubles, la benne à ordure où je piquais mon dîner dans les poubelles de mes voisins, la peinture blanche du salon qui avait pris la fumée des cigarettes. » Sloane ne dit toujours rien, de peur que ça ne brise quelque chose ; que tout mot soit trop violent, peut-être, dans cette parenthèse que Scarlett lui offre avec plus de vulnérabilité qu’elle ne lui en a jamais vu. Elle se demande si c’est la honte, qui fait trembler sa voix, ou si c’est tout autre chose. Elle ne commente pas. « Bref, la banlieue de Londres des gens qui n’ont pas d’argent. » C’est à la fois facile et quasiment impossible d’imaginer une Scarlett – Arabella, note-t-elle mentalement – plus jeune, la mine déjà renfrognée, les mains au fond des poches trouées pour se donner un genre, ou peut-être se donner chaud, en hiver, quand le chauffage était encore en panne, quand les factures n’étaient pas payées. Est-ce que c’est elle qui extrapole ? « Ma mère n’a peut-être pas lancé sa secte d’aliens, mais elle en voyait parfois au plafond quand ses dealers avaient coupés sa meth avec de la merde. » Sloane ne produit qu’un hmm presque inaudible, pour montrer qu’elle suit, qu’elle entend, qu’elle essaie d’imaginer et qu’elle n’est pas loin de comprendre, de savoir. Il y a un monde à réconcilier entre la femme devant elle et la gamine qu’elle devait être à l’époque, et pourtant elles se confondent, là, sur son canapé, avec l’air grave qu’elle croise du coin de l’oeil avant de tourner la tête pour le confronter franchement. La version de Scarlett qu’elle a face à elle a du mal à séparer les deux, la gamine et l’adulte ; elle en est à des années lumières, aujourd’hui, dans ses fringues de marque, ses signes d’opulence et son air supérieur, et pourtant tout est là : les crocs prompts à sortir, la barrière qui s’érige à chaque tentative d’intrusion, et comment a-t-elle pu ne pas le voir ? « Merci », qu’elle lâche enfin, parce que c’est beaucoup plus qu'un désolée qu’elle pense, malgré tout. Scarlett aurait pu ne rien dire, et ça lui a coûté de le faire.
« Voilà, j’ai tenu ma promesse, satisfaite ? » Elle ne saurait totalement justifier pourquoi non, elle ne l’est pas ; elle ne sait pas si elle aurait préféré ne rien savoir, ou ne rien avoir à savoir. C’aurait été foutrement plus simple, d’imaginer une Scarlett avec une enfance banale qui ne dépassait pas des clous, devenue méchante par envie et non nécessité ; elle n’aurait pas eu envie de prendre sa main dans la sienne, d’entrelacer leurs doigts, fort, de lui dire moi aussi, tu sais. « Franchement, pourquoi tu veux savoir ça ? Je n’ai jamais compris la curiosité des gens sur le passé. Plus on en sait sur quelqu’un d’autre, plus c’est compliqué, non ? » Elle a remonté son regard vers le plafond, qu’elle détaille avec une attention toute factice pour éviter de montrer le désarroi qui la traverse un peu trop longtemps. Elle relève, pourtant : « Compliqué ? » Parce que c’est plus simple que tout le reste, dans l’immédiat. Sans le comprendre, elle saute à pieds joints dans la ruse tendue, trop contente de changer de sujet pour l’instant. « Tu trouves ça compliqué, entre nous ? » La conjecture est raisonnable, parce qu’elles se sont aventurées de nombreuses fois sur des sujets sensibles et que Scarlett, même si elle y était parfois visiblement réticente, s'est toujours ouverte même sans que Sloane ne le lui demande. Elle devrait peut-être reformuler, étayer ses dires, empêcher Scarlett de se rebiffer d’un je parlais pas de nous facile et prévisible, mais ça lui semble confortable de la laisser retomber sur ces appuis-là, et elle décide de s’y laisser entraîner.
« Moi, c'était noir », finit-elle par lâcher à son tour, une fois le silence retombé entre elles. Pas à titre de comparaison, mais par compassion, et pour se dévoiler autant que Scarlett a su le faire avec elle. Être vulnérable lui coûte beaucoup moins et elle sait que l'effort est moindre, en comparaison, mais c’est sa façon de tendre la main à son tour. « Y avait des moisissures au papier peint, les rideaux étaient toujours fermés parce que notre père avait mal au crâne avec la lumière du jour, le lino était gondolé et les sacs poubelle s’entassaient. » Elle pense aux ombres dans leur chambre qui leur faisaient peur, parce que les fringues étaient si rarement propres qu’elles n’étaient pas souvent étendues de façon aussi visible. « On avait pas la télé alors on regardait le statique en s'inventant des histoires. Mon frère a voulu devenir scénariste pendant un temps, à cause de tout ce qu'on avait créé. » Elle veut produire une espèce de sourire un peu de travers et puis renonce. Son regard est bien, posé au plafond ; la douleur tantôt distante, tantôt plus forte quand s’y raccrocher l’aide un peu. « Y avait de la drogue, aussi, un peu partout. Mais après mon frère, seulement, parce qu'ils avaient arrêté à ma naissance. » L’enfant prodigue, celle pour laquelle on se soigne, suivie de l'enfant malheur qui fait rechuter. Joshua ne lui en avait jamais voulu, même jeune, même une fois en âge de comprendre : leurs parents avaient toujours été comme ça. Ça n'avait été qu'une question de temps, jamais de personnes ou de circonstances. « Mon frère a pris un cacheton un jour en pensant que c'était un bonbon, le classique. On n'avait pas assez d'argent pour les urgences alors ma mère l’a fait vomir pendant deux jours, pour être sûre. » Plus jeune, elle avait considéré cet épisode comme le début de ses problèmes de santé, comme les addictions qui commençaient à guetter dans l’obscurité. Avec toutes les études, toute son évolution, elle se trouvait parfois stupide d’y accorder encore du crédit, à cette théorie du pourri d’avance. Elle détestait penser à lui en ces termes. « Je te dis pas ça pour – enfin, je comprends. » Elle préférerait ne pas comprendre. « Et ma chanteuse préférée, c’est Stevie Nicks. Je pensais que c’était une vraie sorcière, le genre un peu classe, style Ma sorcière bien aimée ou Frisapla. Donc…un partout. »
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 Sloane 14 Sloane 15 Sloane 16 Sloane 17 Sloane 18 Sloane 19 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 Swann 06 Swann 07 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 Ambrose 03 ♤ Penny 01 ♤ Lincoln 01 ♤ Lena 01
(sms) Sloane › Ruben › Swann
(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Mer 18 Déc 2024 - 16:37 | |
| « Tu veux me lancer là-dessus ? Parce que c'est toujours la même artiste qui ressort par défaut quand tu allumes ta voiture. » Les yeux de Scarlett s’écarquillent légèrement, comme si elle était une enfant prise en train de faire une bêtise. Elle blâme sa stupide Tesla et son panneau de contrôle qui ouvre son Spotify et les dernières playlists écoutées. Scarlett zappe toujours rapidement, préférant ses mix RnB, et elle pensait sincèrement que Sloane n’avait pas remarqué la playlist ’in my reputation era” - elle blêmit et cherche à toute vitesse une excuse. « C’est l’algorithme Spotify qui la pousse constamment », elle nie, les joues un peu trop rougies pour être crédible. Elle pourrait juste être honnête, répliquer que c’est l’une des artistes les plus adulées de sa génération, qu’il n’y a aucune gêne à l’apprécier, mais elle sait très bien que ça ne colle pas avec son aura, et que c’est bien le problème.
Tout comme ces histoires d’enfance nulles ne lui correspondent pas ; elle est tellement loin de cette enfance, si loin qu’elles ne partagent plus le même prénom. Elle arrive à raconter avec un certain détachement, bien qu’elle sache qu’à présent, ce détachement est à double tranchant. Si elle s’y plonge trop, elle s’y perdra, oubliera que son corps est le sien. Mais c’est plus facile de raconter comme ça, sans sentir à nouveau le tabac froid, sans entendre la voix lointaine de sa mère, toujours un peu ailleurs. Encore aujourd’hui, Scarlett ne sait pas pourquoi sa mère l’a gardée : un avortement, et tout aurait été plié. S’est-elle rendue compte trop tard qu’elle était enceinte ? Elle ne se manquait pas de lui dire, dans des moments de tension, qu’elle n’avait pas voulu d’elle et qu’elle avait pourtant tout fait pour elle. Scarlett n’a jamais non plus su ce que sa mère avait consommé, ou non, quand elle était enceinte. Elle n’aime pas y penser, n’aime pas songer à une histoire inscrite dans son ADN avant même qu’elle n’ouvre les yeux. Elle ne dira pas ça à Sloane, non, elle préfère parler des choses simples, factuelles. Mais le regard de Sloane est brillant, provoquant une pointe d’acide dans l’estomac de Scarlett qui ne sait pas gérer la compassion. « Merci. » Scarlett hausse les épaules. Elle n’aime pas cette phrase pré-faite de psychologue, qui remercie de la confiance qu’on accorde, ça lui rappelle les travailleurs sociaux et leurs merci de m’avoir dit ça, Arabella. Elle n’aime pas qu’on la remercie de se confier, non, elle n’aime pas que l’on oublie que c’est une bonne chose, quand tout son cerveau veut faire demi-tour.
« Compliqué ? » Scarlett fait un signe de la tête. Sloane ne voit donc pas de quoi elle veut parler ? « Tu trouves ça compliqué, entre nous ? » Le fait que Scarlett aille sur ce terrain surprend Scarlett, qui a un petit mouvement d’épaule, comme si elle se reprenait. « Uuugh, fais pas ta psy », elle proteste en riant, et du bout des doigts, elle donne un petit coup dans le flanc de Sloane, pour la faire sursauter. C’est une réponse pour ne pas dire l’autre, celle qui se cache dessous : non, ce n’est pas compliqué, c’est bien ça qui est compliqué. Parce que ça ne devrait pas être si facile d’être assise à côté d’elle, de lui parler de son passé, de rire avec elle, de vouloir caresser ses cheveux, là où la bosse s’est formée, pour être sûre qu’elle n’a pas mal. C’est l’inverse des fonctionnements habituels de Scarlett.
Mais Sloane n’a pas peur de l’intimité, elle, pas peur d’éclaircir sa gorge et de se lancer. «Moi, c'était noir. Y avait des moisissures au papier peint, les rideaux étaient toujours fermés parce que notre père avait mal au crâne avec la lumière du jour, le lino était gondolé et les sacs poubelle s’entassaient. » Scarlett a un sourire triste en coin, parce qu’elle se souvient aussi de l’humidité, les punaises de lit, sa mère qui préférait parfois le noir quand elle était en gueule de bois. « On avait pas la télé alors on regardait le statique en s'inventant des histoires. Mon frère a voulu devenir scénariste pendant un temps, à cause de tout ce qu'on avait créé. » Elle visualise facilement la scène. « Ma mère a vendu la télé pour une dose quand j’étais gamine, j’ai jamais pu finir ma saison de Buffy », ajoute Scarlett, comme si c’était une anecdote drôle. « Y avait de la drogue, aussi, un peu partout. Mais après mon frère, seulement, parce qu'ils avaient arrêté à ma naissance. Mon frère a pris un cacheton un jour en pensant que c'était un bonbon, le classique. On n'avait pas assez d'argent pour les urgences alors ma mère l’a fait vomir pendant deux jours, pour être sûre. » Scarlett pense à son hamster mort, son corps froid et dur dans ses petites mains d’adolescente, alors qu’elle pleurait sur l’épaule de Swann. L’histoire de Sloane lui est familière d’une façon qui lui donne du vertige. « Je te dis pas ça pour – enfin, je comprends. » Scarlett a un petit sourire qui répond un je comprends en retour.
Et Sloane lui fait un cadeau, en retour, en changeant de sujet. « Et ma chanteuse préférée, c’est Stevie Nicks. Je pensais que c’était une vraie sorcière, le genre un peu classe, style Ma sorcière bien aimée ou Frisapla. Donc…un partout. » C’est moins gênant d’adorer Stevie Nicks que Taylor Swift, se dit Scarlett à l’évocation de ce un partout, mais elle ne le précise. A la place, elle penche la tête, fredonne « well, did she make you cry, make you break down, shatter your illusion of love ? » avec un sourire en coin de celle qui aime un peu trop flirter, quitte à s’y brûler. « Cet album est la meilleure chose que la cocaine ait donné au monde », elle décrète avec un sourire. Elle se redresse, inspire, repense à la conversation de tout à l’heure. « Ok, j’aime bien Taylor Swift. L’une de mes voisines m’avait refilé son lecteur CD quand elle a eu un mp3, et j’avais volé le CD au magasin du coin parce que je trouvais la fille jolie sur la couverture. J’écoutais Cold As You dans ma chambre en pensant à ma mère, comme une ado dramatique », elle raconte avec un petit rire. Elle se demande vaguement si Sloane aura la curiosité d’aller écouter la chanson après, probablement, c’est bien son genre. Cela fait bien longtemps que Scarlett évite de l’écouter, parce que ça lui rappelle des sensations étranges. Elle repense à la chanson, and now that I'm sittin' here thinkin' it through, I've never been anywhere cold as you, you put up the walls and paint them all a shade of gray, and I stood there loving you, and wished them all away, et réalise que le gris qu’elle décrivait se retrouvait jusque dans les paroles, accidentellement. Elle secoue la tête. « Puis elle a sorti son second album pile quand j’ai eu mon premier petit-copain. Malheureusement, ça a changé à jamais mon cortex pré-frontal non-dévéloppé. » Elle plaisante. Elle ne raconte pas non comment elle écoutait 1989 comme une jeune adulte qui venait de déménager de Sydney pour découvrir Brisbane, cette nouvelle vie, ou comment Reputation est sorti justement quand elle quittait son imbécile de boss pour lancer sa propre agence de pr. Elle ne raconte pas non plus comment encore aujourd’hui, elle écoute I Did Something Bad avant un rendez-vous important où elle sait qu’elle va engueuler quelqu’un. « Les gens la catégorisent juste comme une pop star qui écrit sur ses exs, mais c'est une génie musicale, et une génie de pr. »
Malgré le sujet plus léger, Scarlett sent que son esprit est ailleurs, qu’il repense à ce que lui a confié Sloane. Alors elle fait quelque chose qui l’étonne : elle remet sur la table le passé. « Je me suis toujours demandée si ça aurait été plus simple avec un frère ou une soeur », elle commence. « Quand j’étais petite, je rêvais de ne plus être fille unique, d’avoir un allié dans tout ça. Mais plus je grandissais, plus je me disais que ça aurait été quelqu’un dont il aurait fallu s’occuper de toute façon. J’étais terrorisée que ma mère tombe enceinte. » Elle ne réalise pas que cette anecdote trahit sa pensée : qu’elle est incapable d’imaginer que quelqu’un d’autre aurait pu l’aider au lieu d’être simplement un poids. « C’était plus facile, avec lui ? » Elle demande, curieuse malgré elle.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
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SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
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KAYNA › RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Jeu 19 Déc 2024 - 18:22 | |
| « Uuugh, fais pas ta psy », la sermonne Scarlett, et le doigt qui s’enfonce sous ses côtes lui tire un rire qui la surprend et qui la pousse à se tordre un peu, et d’une petite tape, elle chasse la main de la jeune femme, le regard taquin qui reprend le dessus sur la douleur presque assez longtemps pour qu’elle l’oublie. « C’est intéressant, ça. Tu penses que je te pose toutes mes questions comme le ferait une psy ? » Elle cherche à garder un air sérieux, regrette l’absence de lunettes de lecture et d’un calepin pour parfaire l’image. Elles pourraient en rester là : viendrait inévitablement le moment où elles seraient gênées de cette proximité, de leurs genoux qui se touchent et refusent de reprendre de l’espace, et où Scarlett amorcerait d’un bon…, suivi d’une excuse quelconque pour prendre congé, et Sloane ne saurait pas la retenir, ni même si c’était approprié, alors elle ne le ferait pas. Elles pourraient s’engoncer dans le silence, et peut-être que cette fois la rousse resterait un peu, trop inquiète pour sa tête, avant de trouver une raison de fuir ; peut-être qu’elle passerait la nuit et qu’elles parleraient de choses et d’autres jusqu’à s’endormir.
Peut-être, mais peut-être que Sloane ne veut surtout pas tenter : alors elle se retrouve, à moitié par peur du silence et à moitié par envie de remettre la balance droite, à parler de son enfance à elle. Elle décrit tout, mais garde soigneusement les souvenirs trop vifs, les odeurs et les sensations de peur trop prégnantes à distance. « Ma mère a vendu la télé pour une dose quand j’étais gamine, j’ai jamais pu finir ma saison de Buffy », enchérit Scarlett, et bien loin de tout cet environnement dont elle a perpétuellement envie de fuir, elle arrive à trouver un peu de réconfort à y voir la jeune femme avec elle. Il y a une connivence, dans leurs regards qui se croisent parfois, dans leurs mots adoucis ; il y a quelque chose d’éminement gamin dans leur joie d’avoir trouvé quelqu’un avec qui partager ça. Et peut-être est-ce par peur que ça devienne trop confortable, ou par main tendue (encore, toujours) en direction de Scarlett qu’elle change de sujet. « well, did she make you cry, make you break down, shatter your illusion of love ? » Sloane sourit d’un seul côté des commissures, menton vers le ciel et yeux clos, à nouveau. « Cet album est la meilleure chose que la cocaine ait donné au monde. » – « Deuxième, après Bitches Brew. » Pour Taylor Swift, elle est incapable de se prononcer, et elle sait encore moins ce qu’est Cold As You, mais elle le répète une dizaine de fois intérieurement pour en faire une note mentale. Elle imagine une Scarlett préado puis ado qui évolue avec des musiques qui lui correspondent, qui l’aident à mettre des mots sur des émotions ou des émotions sur une confusion grandissante, et elle voit tout aussi nettement la Scarlett adulte qui trouve des justifications bidons à sa passion pour la chanteuse qui l’a accompagnée pendant sa vie. « T’es mignonne, avec tes passions que tu trouves gênantes », taquine-t-elle, parce qu’il était temps de pouvoir le lui rendre ; « pas besoin de te défendre, tu sais. Je n’y connais rien en PR et j’écoute des gens qui crient. » De toute façon, son algorithme à elle est moitié ça, moitié Bébé Louis.
Ça la surprend d’autant plus qu’elle ait volontairement laissé la porte ouverte pour terminer la discussion sur leur enfance pour que Scarlett y revienne d’elle-même, si rapidement après. « Je me suis toujours demandée si ça aurait été plus simple avec un frère ou une soeur. » La surprise fait tourner la tête à Sloane, qui grimace sous la légère douleur à la torsion – Scarlett lui parle de la peur que sa mère tombe enceinte à nouveau, qu’elle devienne responsable pour deux, avant de demander directement si la présence de Joshua dans sa vie l’a simplifiée. Elle considère la question, l’ausculte vraiment, comme si elle la reconsidérait pour la première fois après l’avoir visitée des centaines. On ne lui a jamais demandé comme ça, et elle n’a jamais osé l’admettre à voix haute. « Je… Non. » Non, Joshua n’a jamais simplifié les choses : c’était du travail, de s’occuper d’elle-même et de le protéger, lui, de ce qu’il ne comprenait pas encore. Sloane avait dû élever deux personnes ; prendre pour deux, aussi. Ça n'avait ni été simple, ni un cadeau. Et pourtant, d’une façon bizarre, c’était précisément ça qui l’avait aidée : « Mais j’ai jamais été seule avec tout ça non plus. J’ai été forcée de tenir, puis de parler, puis de m’en sortir pour l’en sortir lui. Je suis pas sûre que je l’aurais fait, autrement. » Elle passe très peu de temps à se demander ce qu’elle serait devenue s’il n’y avait pas eu Josh ; comment elle s’en serait sortie seule, et si elle aurait même essayé. Chaque rencontre l’a conditionnée et l’effet papillon est trop fort pour conjecturer du pire, même si Joshua avait été absent. Elle soupire, d’un coup, se redresse à nouveau pour prendre le verre d’eau amené par Scarlett, mais elle le garde entre ses mains au lieu de le boire, restant penchée en avant. C’est plus confortable, que sa compagne du soir ne puisse pas voir ses expressions, ou analyser son visage. « Il est mort il y a deux ans », elle finit par lâcher, et c’est mécanique, parce que s’abriter derrière le factuel et l’habituel lui évite d’être trop touchée, de se prendre la même claque à chaque nouvelle itération. « Je me suis toujours occupée de lui, et j’ai l’impression d’avoir besoin d’apprendre à m’occuper de moi-même, maintenant. » Et heureusement qu’il y a Delilah sur laquelle elle peut reprendre ses schémas ; heureusement qu’elle a quelque chose pour s’occuper l’esprit et les mains quand son cerveau revient à cette aiguille retirée, à ces fils débranchés. Le verre d’eau tremble à peine, dans sa main, et cette fois, elle y prend une gorgée. « Et ça change rien au poids que tu portes sur tes épaules. T’es moins isolée, sur le coup, mais t’es jamais vraiment moins seule, tu l'es juste différemment. »
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 Sloane 14 Sloane 15 Sloane 16 Sloane 17 Sloane 18 Sloane 19 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 Swann 06 Swann 07 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 Ambrose 03 ♤ Penny 01 ♤ Lincoln 01 ♤ Lena 01
(sms) Sloane › Ruben › Swann
(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Jeu 19 Déc 2024 - 22:44 | |
| « C’est intéressant, ça. Tu penses que je te pose toutes mes questions comme le ferait une psy ? » Nouveau rire mi-agacé mi-amusé de Scarlett. « Tu recommences », elle proteste en levant les yeux au ciel. Oui, Sloane a quelque chose d’un psy, du moins de l’idée que s’en fait Scarlett : des questions un peu trop pertinentes, qui se prétendent innocentes, et un casier de notes mentales qui analysent chaque choix de mots, de tournures de phrases. N’est-ce pas pour cela qu’elles se retrouvent toutes les deux à parler de leurs parents, de leur enfance ? Ce ne sont pas des sujets que Scarlett aborde habituellement, pas même avec Ruben, qui constitue aujourd’hui son unique exemple d’amitié.
Même avec Ruben, elle ne parle pas de Taylor Swift. Et Sloane l’écoute avec un sourire en coin, amusé probablement par la situation, et Scarlett sent que son image s’écaille, que sa superbe sera moins crédible maintenant que Sloane sait qu’elle écoutait compulsivement la chanson Fearless en pensant à quelqu’un qu’elle aimait, adolescente. « T’es mignonne, avec tes passions que tu trouves gênantes », elle fait remarquer, et Scarlett a à peine le temps de remarquer qu’on a pas utilisé le mot mignonne pour la décrire depuis des années (depuis jamais ?) que déjà elle réplique « c’est pas une passion non plus ! » pour justifier quoi que ce soit, ce que Sloane balaie d’un rire, « pas besoin de te défendre, tu sais. Je n’y connais rien en PR et j’écoute des gens qui crient. » Scarlett pince les lèvres. Certes, Sloane n’a pas tort : un point partout, une nouvelle fois. Elle se détend un peu sur le canapé, moins gênée par l’aveu.
C’est peut-être cette aisance qui force la question, amenant à nouveau un sujet qui devrait déranger Scarlett. Mais c’est facile de parler, trop facile même : elle s’intéresse sincèrement à la réponse de Sloane, d’une façon qui l’angoisserait presque. « Je… Non. Mais j’ai jamais été seule avec tout ça non plus. J’ai été forcée de tenir, puis de parler, puis de m’en sortir pour l’en sortir lui. Je suis pas sûre que je l’aurais fait, autrement. » Scarlett hoche la tête. Elle comprend ce que Sloane veut dire, elle croit, que l’on peut se sauver pour quelqu’un d’autre parfois plus que pour soi. Mais elle n’a pas vécu ainsi, elle, et c’est peut-être là la racine de leurs différences, toutes les deux. Sloane sait exister avec les autres, Scarlett a grandi en solitaire. « Hm, oui, ça demande une certaine force de caractère de croire qu’on voit la peine d’être sauvée, quand on est seule », elle admet, sans modestie, « mais ça demande une sacrée force de sauver deux personnes. » C’est un compliment (plus tout à fait) déguisé. Scarlett ne regarde pas Sloane, quand elle le prononce.
Il y a autre chose, Scarlett le sent dès que Sloane se penche pour attraper son verre, comme pour prendre une inspiration. « Il est mort il y a deux ans. » La sentende tombe, elle surprend Scarlett, qui a un léger mouvement d’épaule. « Oh. » Que dire d’autre ? « Merde. » Est-ce qu’on dit encore désolé ? Toutes mes condoléances ? Est-ce que c’est creux, est-ce que ça réconforte ? « Je me suis toujours occupée de lui, et j’ai l’impression d’avoir besoin d’apprendre à m’occuper de moi-même, maintenant. » Bizarrement, quand Sloane le dit, c’est comme si Scarlett comprenait quelque chose qu’elle ne pouvait nommer, une pièce remise à sa place dans le puzzle de la personnalité de la brune. Elle hoche la tête, pour faire comprendre qu’elle entend, qu’elle comprendrait presque. « Je crois que je comprends. Enfin, je sais que c’était différent, mais… Ma mère, tout ça », elle murmure. Oui, quand elle a fui, elle a dû apprendre à vivre pour elle, et c’était étrange. Elle ne détaille pas, espère que Sloane comprendra, qu’elle ne pensera pas que Scarlett veut tirer la couverture sur elle. « Et ça change rien au poids que tu portes sur tes épaules. T’es moins isolée, sur le coup, mais t’es jamais vraiment moins seule, tu l'es juste différemment. »
Scarlett reste immobile un moment, trop long peut-être ; elle croit être gênée d'abord, pudique devant une confession qui cristallise trop d'émotions, mais alors que les secondes s'égrainent, elle comprend qu'elle est juste touchée. Elle ne saurait pas mettre d'autres mots, et ne sait pas si elle est capable d'explorer la sensation. Elle n'a pas l'habitude de ces situations, l'intimité, la connivence, les minutes suspendues. Elle observe Sloane et se sent triste, d'une tristesse étrange, profonde mais inconnue, parce qu'elle force une empathie que Scarlett préfère habituellement éviter. Elle s'imagine changer de sujet, dire un désolé un peu vide de sens, se lever, trouver un échappatoire. Ça serait plus simple comme ça. Mais il y a quelque chose dans le regard de Sloane qui évite le sien, la façon dont elle reste en tension, attendant que retombe la poussière.
Alors Scarlett inspire, et elle se décale un peu, passe son bras sous celui de Sloane, rapprochant leurs corps, elle pose sa main sur l'avant bras de la brune, et elle reste comme ça, contre elle, leurs têtes légèrement appuyées l'une contre l'autre, dans un silence qui s'étend mais ne dérange plus. Ses doigts caressent légèrement l'avant bras de Sloane, dans un geste tendre dont elle n'a pas l'habitude et qui lui donne l'impression d'être gauche. Tant pis, elle essaie - c'est la seule chose qu'elle peut donner face à la vulnérabilité de Sloane. L'instant dure sans que Scarlett ne puisse le quantifier ; elle pourra le calculer, plus tard, une géologue qui observe l'érosion du calcaire autour de son cœur à chaque minute qui passe.
Finalement, elle se redresse légèrement, ne rompant totalement le contact. « Ça va mieux, ta tête ? Tu veux manger quelque chose ? » Elle demande, d'une voix dégagée. « Tu mets Rumors sur la stéréo et je te fais des pâtes ? Je suis pas une très grande cuisinière », elle précise avec une grimace d’excuse. « Sauf si t’as des restes sortis de la poubelle de tes voisins », elle plaisante avec un petit rire qui crève la lourdeur de l’atmosphère.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+3 (36 ans), 25/12. SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : les termes ne sont pas très clairs, mais elle est quelque chose avec scarlett. maman de delilah, bientôt un an et demi, qu'elle élève avec son ex-meilleure-amie-what-if un peu floue. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 543 POINTS : 760 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : relation majeur/mineur romancée, grooming, et globalement tous sujets un peu graves romancés. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : "est trop belle - est secrètement love de scarlett - a des traumas - est trop belle" - scarlett, 2024 DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
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| Ce n'est jamais moins étrange que de passer du temps avec Scarlett sans que ça ne devienne immédiatement sexuel : c’est rarement le cas, et elles en semblent toutes deux péniblement conscientes puisqu’elles s’empressent toujours de revenir à leur schéma habituel, qui fait désormais office de zone de confort dans laquelle chacune sait exactement où sont ses limites et ce qu’il ne faut pas dire, ni franchir. Si chacune l’a remarquée, aucune ne le dit : il y a une espèce de timidité dans chaque échange qui sort de ces limites-là dont elles ne savent que faire réellement. Quand Scarlett n’est pas occupée à réaffirmer ses limites de manière parfois extrême, elles gèrent l’inconnu en reprenant chacune leurs distances. Peut-être que si elle avait été moins patraque, Sloane aurait déjà demandé à Scarlett de rentrer chez elle : c’est du moins ce qu’elle se dit pour se rassurer, consciente qu’elle aime un peu trop ce côté-là de la jeune femme, celle qui se dévoile avec une pudeur presque adolescente sur ses chanteuses préférées et sur les saisons de Buffy qu’elle ne pouvait plus voir. Il y a quelque chose de drôlement fragile et à la fois de terriblement stable à l’échange : chacune trouve un confort certain dans la compréhension tacite qu’elles ont établi, et Sloane n’a jamais été de celles à s’étendre sur ses traumatismes ou son enfance et ce qu’elle en a tiré, émotionnellement, mais en parler à quelqu’un qui a été à sa place lui fait terriblement du bien.
C’est peut-être ça qui la pousse à parler de Josh, à nouveau. Elle n’arrive pas à se rappeler si elle l’a dit en des termes aussi précis : certainement pas, parce qu’elle est incapable de voir dans quel contexte elle aurait pu confier à la jeune femme qu’elle avait perdu son frère. Sa réaction a tôt fait de le lui confirmer : « Oh. Merde. » Sans prendre conscience que Scarlett ne le verra sûrement pas, Sloane esquisse un sourire un peu vide, un peu mécanique, l’air de dire merci, ou c’est rien, peut-être, même si c’est absolument tout, tout le temps. Elle n’a jamais su réagir aux réactions des gens, après sa mort : elle a toujours eu l’impression de devoir les réconforter un peu, plus que l’inverse ; elle a encore en mémoire les heures passées au téléphone à les convaincre que ce n’était pas une blague, à expliquer comment, à consoler ses amis, sa copine de l’époque. Elle préfère le reste : l’intangible, les deux qui sont devenus un, la perte de sens qui s’en est suivie. « Je crois que je comprends. Enfin, je sais que c’était différent, mais… Ma mère, tout ça. » Sloane opine du chef, incapable de trouver quoi dire, elle aussi : il y a là encore une connivence particulière, à avoir pris soin davantage d’un proche que de soi-même, parfois à ses dépends. Ça se suffit en soi-même : elle offre un demi-sourire compatissant, cette fois en regardant dans la direction de la rousse, l’air de dire que c’est toujours différent, mais toujours pour les mêmes résultats. Elle conclut sur tout ce qu’elle arrive à trouver pour elles deux : rien de tout ça ne sera jamais moins solitaire. Et pourtant, l’espace d’un instant, dans le silence où Scarlett caresse son avant-bras et où elle repose sa tête contre la sienne, sans un mot, sans retenue non plus, Sloane se dit qu’elle n’a jamais autant partagé ce vide avec quelqu’un capable d’un peu le remplir.
C’est sans surprise que Scarlett se décolle d’elle, mais la brune est incapable de quantifier le temps qui s’est écoulé entre ce moment et celui où elles ont arrêté de parler ; elle réalise aussi à rebours que ses mains tremblent toujours un peu, pour une multitude de raisons dans lesquelles elle aura le temps de se plonger plus tard. « Ça va mieux, ta tête ? Tu veux manger quelque chose ? » Le moment est fini : c’est ce qu’elle tire de la voix de Scarlett, et pourtant celle-ci ne trouve pas d’excuses pour partir, propose de lui faire à manger, s’excuse de son manque de connaissances en cuisine, renvoie vaguement à leur conversation sur leurs enfances respectives. Sloane se redresse à son tour, lui offre un sourire un peu fatigué, éprouvé, reconnaissant malgré tout : « T’as rien à faire. » Elle se relève, s’étire un peu, découvre qu’elle a mal au dos, en plus de la tête, laquelle est déjà un peu moins lourde. « J’ai plein de tupperwares au frigo. L’avantage du batch cooking », elle ajoute, ramassant le verre d’eau sur la table basse pour aller le remplir à nouveau et ranger la poche de froid au congélateur. « Je suis pas sûre de pouvoir écouter de la musique sans empirer la migraine, mais on peut mettre un film en fond sonore, si tu veux. Titanic, par exemple. J’ai jamais pu le voir en entier. » Pas besoin qu’elle se retourne pour qu’on devine une pointe moqueuse dans sa voix. « Ou Good Will Hunting, si tu veux encore du 1 partout. » Elle ouvre le frigo et se penche légèrement à l’intérieur pour voir le tiroir du haut. « Tu préfères quoi, purée aux champignons et poulet, gratin de brocolis, tikka massala ou daoud bacha ? » C’est étrangement domestique, songe-t-elle, de préparer un repas avec elle, de parler de regarder un film, et de ne rien attendre de plus de la soirée. Elle se demande combien de temps ça tiendra avant que ça n’explose.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 32 ans | 12.01.93 SURNOM : Ses proches (oui, elle en a !) la surnomment Scar. Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : L'étiquette a été accidentellement posée à cause d'une sombre histoire de raviolis au restaurant (cherchez pas) : apparemment, Sloane est maintenant sa copine. Scarlett est très chill avec ça. (non) MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 786 POINTS : 0 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les celles de violences sexuelles ♤ observatrice, sarcastique, rusée, plus si solitaire ♤ n'a jamais été ivre ou high ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et passionnée de mathématiques ♤ elle ne l'avouera que sous la torture, mais c'est une swiftie DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (05) Sloane 20 › Ruben 11 › Jo 06 › Swann 08 › Lincoln 2
SLOSCAR ♤ no, i know, i'm a walking contradiction, and it shows, got a history of being in control, i'm aware that i could end up here alone, but then we spoke, i had a backbone made of glass, and then it broke, now i stay up and i wait here by the phone, if you're ready, all i mean is we could go
BRIDE ♤ i was brave when i kissed you in London, we're collateral here, man, we got hit, hope you find somewhere safe for your baggage, every page that i wrote, you were on it, feel you deep in my bones, you're the current and i showed no restraint, it was something, i was scared until you made me love it, if you find yourself out, if there is a right time, chances are i'll be here, we could share a lifeline
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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(abandonnés) Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©harley, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Lun 23 Déc 2024 - 20:15 | |
| Scarlett n’a jamais ressenti à quel point on peut vouloir deux choses à la fois, viscéralement. Tout son corps est écartelé, lui intimant de fuir la maison de Sloane, de fuir Sloane tout court, mais le désir de rester est tout aussi brûlant, un aimant qui la visse au canapé. Elle reste impassible, ne montre pas son trouble, et pourtant, à l’intérieur d’elle, c’est un feu qui la ravage et laisse les doutes s’embraser. Tout au fond d’elle, minuscule, se cache une peur qu’elle ne veut pas regarder. Elle préfère secouer la tête, proposer de se rendre utile en cuisinant, car malgré ses piêtres compétences, c’est bien Scarlett, ça : tourner vers l’action pour exprimer ce qu’elle ressent. Et en cet instant, ce qu’elle voudrait, c’est que Sloane puisse se reposer sur quelqu’un d’autre ne serait-ce qu’un instant. « T’as rien à faire. » Scarlett lève un sourcil. Pendant un instant, elle songe que Sloane va la congédier, lui dire de rentrer chez elle, de la laisser tranquille, et elle l’espère presque, parce qu’on prendrait la décision du départ à sa place, et elle pourrait cesser de se sentir aussi torturer. Elle a l’impression d’être ridicule, avec tous ces tourments, et décide de blâmer la fatigue. « J’ai plein de tupperwares au frigo. L’avantage du batch cooking. » Scarlett suit Sloane dans la cuisine, tout à coup un peu moins à l’aise maintenant que la jeune femme semble reprendre couleur, et qu’elle commence à fouiller dans la cuisine. Je suis dans sa cuisine, se dit Scarlett, et on va dîner ensemble quelque chose qu’elle a cuisiné. C’est stupide et pourtant, Scarlett a l’impression que c’est horriblement intime. « Je suis pas sûre de pouvoir écouter de la musique sans empirer la migraine, mais on peut mettre un film en fond sonore, si tu veux. Titanic, par exemple. J’ai jamais pu le voir en entier. » Scarlett fait un petit hm hm du bout des lèvres en secouant la tête. « Mauvaise idée. Les sanglots, ça donne la migraine. Et crois moi, si tu le voyais en entier, tu serais en larmes », elle décrète, tout à fait sérieuse. Elle sait que Sloane la taquine et la cherche, mais Scarlett ne peut s’empêcher d’être un peu trop premier degré quand on s’approche de choses qu’elle affectionne. « Ou Good Will Hunting, si tu veux encore du 1 partout. » « Oh, tu tiens vraiment à pleurer, donc ? » Elle taquine. « Mais va pour Good Will Hunting », elle décrète, décidée que Sloane a le droit de voir ce qui lui fait plaisir, vu son état.
« Tu préfères quoi, purée aux champignons et poulet, gratin de brocolis, tikka massala ou daoud bacha ? » Scarlett réfléchit un instant, se demandant si elle doit garder un aura de celle qui sait tout, puis avoue : « Le troisième. Je ne connais pas, ça m’intrigue. » Les assiettes sont sorties, une carafe d’eau, le micro-onde qui ping, et bientôt elles sont sur le canapé, de retour à une certaine distance physique réglementaire, et la télé est allumée. Au début, elles ne suivent pas beaucoup le film, trop occupés à commenter le plat - délicieux - puis la carrière de Matt Damon - plutôt bien outre quelques ratés - avant de batailler pour le plaid - et finir côte à côte, pour que personne n’ai froid. Petit à petit, la conversation se fâne, mais Scarlett réalise que le silence ne la gêne pas, elles font une activité ensemble, tout simplement. Et puis, avant la fin, elle remarque que Sloane pique du nez, avant de carrément s’endormir, et Scarlett ne la réveille pas. Le canapé est grand, spacieux, l’air est doux : Scarlett s’assure que Sloane est bien installée sous le plaid avant de retourner au film. Elle est contente que Sloane dorme, à vrai dire, parce qu’elle peut laisser les larmes lui monter aux yeux devant une scène émouvante. Ce n’est pas son genre, de pleurer devant les films, et Sloane ne la croirait pas après l’avoir vu deux fois dans cet état. Mais ce n’est pas le film, c’est le film et la conversation et la proximité et l'intimité et la peine de Sloane et la peur et les questionnements, et le cœur qui bat un peu trop fort ; tout le tourbillon l’a vidée.
Finalement, elle éteint la télé, et se laisse tomber dans le canapé, étendant ses jambes en s’assurant de ne pas déranger Sloane. Elle songe un instant à rentrer, mais se laisse bercer par la respiration de la brune - c’est la première fois qu’elles dorment ensemble, depuis cette nuit au motel, et Scarlett se rend compte à quel point les choses ont changé entre elles. Mais elle repousse l’angoisse, ferme les yeux. Elle ne sait pas encore, en cet instant, qu’elles se réveilleront, tête-bêches, un peu gênées, et que Sloane lui demandera pourquoi elle n’est pas rentrée chez elle, et que Scarlett prétendra s’être inquiétée d’une concussion, au lieu de pouvoir répondre la vérité, vérité qu’elle a du mal à cerner elle-même, en cet instant, alors que le sommeil la gagne : qu’elle reste parce qu’elle ne veut pas partir, tout simplement.
@Sloane Jarecki terminé |
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