personal bodyguard
@john Cole
 

J’ai parfois l’impression qu’il y a beaucoup, beaucoup trop d’employés dans ce casino. J’ai du mal à reconnaître tout le monde, il y a toujours des nouvelles têtes et je suis mauvaise pour reconnaître les gens. Du coup, chaque fois que je passe la porte de service du bâtiment, c’est une grande partie de "qui est-ce ?" qui commence. Les collègues du bar et ceux qui bossent en salle : je les connais, enfin, en général. Mais dès que je mets un pied ailleurs — en cuisine, près des tables de jeux ou dans le sous-sol — je ne connais presque plus personne. Une part de moi se dit que c’est mieux comme ça, puisque ce qui se passe sous le casino n’est pas légal. Donc autant ne pas se faire trop de potes parmi ceux que je croise dans les souterrains. Et en même temps… est-ce que je veux être pote avec de potentiels tueurs à gages ou des gens dangereux de ce genre, ou pas ? D’un côté, on est collègues, il doit y avoir un code d’entraide, donc ça fait des gros bras pour me protéger… Mais d’un autre côté, ça fait un peu peur de penser que je pourrais avoir des potes dans ce genre, avec un passé de méchant du MCU. Ça fait bien six ans que je traîne là-dedans, je n’ai jamais eu de soucis, ni avec des clients, ni avec des collègues, et je touche du bois pour que ça continue comme ça, parce que clairement : je me ferais tuer en un coup de poing.

Je pousse une porte coupe-feu qui débouche sur un escalier, descendant les marches d’un pas rapide, mes écouteurs dans les oreilles, balançant ma tête en rythme avec la musique que j’écoute. Je fais le chemin presque à l’aveugle. Les sous-sols sont grands, je sais qu’il s’y cache tout un tas de choses, mais ça ne me regarde pas. Je me contente de rejoindre l’endroit où sont stockées les drogues, tapant le code qui verrouille la porte avant de pousser celle-ci et de retirer mon sac à dos pour m’en servir comme cale-porte, l’empêchant de se refermer derrière moi. Je déteste les endroits clos, donc j'ai mes petites habitudes. Une tape sur l’interrupteur et les lieux s'illuminent de la lumière blanchâtre des néons. C’est une pièce de taille moyenne, avec des étagères. Certaines sont bien rangées, avec des bacs en plastique dans lesquels des petits sachets sont en vrac. Chaque bac représente une sorte de drogue, et chaque sachet un gramme. Déjà pesé, déjà emballé, prêt à être vendu ! Puis d’autres étagères sont remplies de cartons dans lesquels se cachent, en général, des quantités plus importantes, pas encore pesées ni emballées pour la vente, souvent encore dans leurs sacs plastiques sous vide, recouverts de scotch.
Je m’accroupis rapidement vers mon sac pour en sortir une pochette en tissu, ouvrant le zip de cette dernière pour vérifier son contenu. J’essaie en général d’avoir toujours au moins deux ou trois grammes de différentes drogues sur moi, histoire d’être opérationnelle à tout moment. J’en stocke parfois aussi dans mon casier dans les vestiaires du bar, et chez moi, dans une boîte à chaussures qui se trouve au fond de mon placard. « Un… et deux…» que je marmonne, la main dans ma pochette, avant de me redresser pour rejoindre les bacs et prendre les sachets manquants à mon stock. Je plonge ma main dans les petits pochons en plastique, qui contiennent tous un gramme de beuh, en attrape une petite dizaine et tente de les ranger un minimum avant d’en mettre trois dans ma pochette et le reste dans la poche de ma veste de survêtement. Oui, faut bien aussi refaire son stock perso de temps à autre ! Je passe au bac suivant : des sachets contenant des petits cachets roses, super mignons. J’en prends trois qui rejoignent ma pochette, rien pour mes poches par contre. Je ne touche à rien d’autre qu'à la weed. Je n’ai pas envie de ce genre de conneries. Je vois bien les gens à qui je vends ces cachets ou des grammes de coke : ils s’enfoncent progressivement dans quelque chose de franchement pas très sain. Je préfère fumer des joints de temps en temps : ça détend, c’est drôle, et c’est quasiment sans répercussions sur le reste.
Je répète l’opération en prenant des sachets d’autres drogues, certaines que je n’ai jamais vues avant, parce que c’est toujours bien d’avoir de nouveaux produits à proposer à ses clients, quand soudain j’aperçois une silhouette dans l’encadrement de la porte. Je me penche pour voir ce qu’il se passe et mon regard croise les pupilles sombres d’un barbu aux cheveux légèrement bouclés. Je crois que je l’ai croisé une ou deux fois avant, mais sans certitude. je retire un écouteur et m'approche de la porte, l’interrogeant du regard. « Salut… Tu...euh...J'peux t'aider ? »

Comme à son habitude, John passait en moyenne entre 3 à 4 fois par semaine dans les souterrains du casino afin de pouvoir contrôler les stocks d'armes, les munitions, que tout était à sa place et qu'il ne manquait rien. Passionné d'armes comme il était, c'était un peu comme venir observer un musée qui était bien plus grand que la collection personnelle qu'il avait à son appart. Non là c'était un peu la cabane d'Ali Baba pour lui. Il ne lui manquait plus qu'une lampe magique pour exaucer tous ses voeux, ou au moins trois, et il serait au nirvana... Mais ce jour-là, alors qu'il se dirigeait vers la réserve, John remarqua qu'une autre porte était ouverte, une porte habituellement fermée dont il n'avait pas accès. Curieux de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur, il s'arrêta sur le seuil de la porte pour observer la salle. C'était une pièce respectable mais plus petite que celle où se trouvait les armes à feu. De nombreuses étagères étaient disposées et il n'était pas bien difficile de deviner ce qu'il y avait à l'intérieur, surtout avec la légère odeur qui se dégageait du local. Si John avait des soucis avec l'alcool depuis de nombreuses années, il n'était pour autant jamais tombé dans le milieu de la drogue, il ne savait donc pas les sensations que cela pouvait procurer. Mais ce que lui observait en premier lieu dans la pièce, n'était pas les contenants des cartons sur les étagères, non ses yeux étaient principalement dirigés vers la jeune brunette qui se trouvait dans les rayons. Celle-ci ne l'avait même pas remarqué, s'occupant à mettre des sachets dans son sac à dos. Il n'eut pas trop de difficulté à reconnaître Sixteen, même de dos. Non pas que John connaissait tout le monde ici, bon certes il en connaissait un bon paquet vu que cela faisait dix-huit qu'il faisait partie des murs, mais il devait bien reconnaître qu'il était bien plus sensible et attentifs aux noms des femmes qu'à ceux des hommes. Il s'était appuyé contre le chambranle de la porte lorsqu'enfin elle l'aperçut. Il la vit alors retirer l'un de ces écouteurs tout en se rapprochant de la porte. "Salut… Tu...euh...J'peux t'aider ?" lui demanda-t-elle incontestablement perturbé par sa présence. "Salut Sixteen..." John était lui plutôt serein en la regardant. "Non pas vraiment. Je te regardais juste. Tu as l'air méticuleuse dans tes choix... J'aime bien" Il lui souria en inclinant légèrement la tête sur le côté. "Dis-moi, c'est pour la vente ou pour ta consommation personnelle tout ce que tu as pris ?" Il n'était pas inquisiteur, en fait il s'en fichait, c'était avant tout pour amener la discussion avec elle afin de savoir si elle ne faisait que revendre ou si elle consommait également. Mais à vrai dire, à bien y réfléchir, il se laisserait presque tenter à essayer s'il devait vivre une première fois avec elle car elle lui avait toujours paru sympathique et il n'était pas contre approfondir quelque peu sa relation avec elle si l'occasion venait qu'à se présenter...

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 confidences under heavy vapors
@john Cole
 

« Salut Sixteen...» Bon, c’est certain que je l’ai déjà croisé puisque lui me connait. Mais je suis tellement mauvaise pour retenir le prénom des gens que je me sens un peu bête de pas réussir à coller un prénom sur son visage. Ça me reviendra peut-être. « Non pas vraiment. Je te regardais juste. Tu as l'air méticuleuse dans tes choix... J'aime bien » mon regard revient automatiquement à la pochette en tissu que j’ai entre les mains, déjà bien remplie de petits sachets en tout genre, plutôt bien ordonnés. « Dis-moi, c'est pour la vente ou pour ta consommation personnelle tout ce que tu as pris ? » Je reporte mes yeux sur le barbu. Il a un prénom en O, mais je sais plus quoi ça me rend folle. Oliver? Tom?
Instinctivement je cherche dans son regard si répondre à sa question va m’attirer des ennuies ou non. Je sais qu’il est dans le gang depuis longtemps, il est probablement plus au courant des règles que moi, ainsi que tout changement dans ces règles. « Non c’est pour des clients. » que je lâche avant de me corriger : « Enfin y'a de la weed pour moi dans le tas mais c’est tout, je touche pas aux restes, les résultats font trop peur. » à force de jouer les petites mains, j’en ai vu beaucoup des drogués et certains font peur à voir : entre le manque qui les rends prêt à tout et parfois violent, ceux qui perdent des dents, qui ont les joues creusés, les bras marqués d’hématomes causés par des piqûres à répétition… Bref, l’herbe c’est fun, ça me convient bien.
Je l’observe de haute en bas avant d’enfin avouer : « Je me souviens plus de ton prénom, je cherche depuis tout à l’heure mais … nope. Un truc avec un O, peut-être Léo, ou Rob… Bref. Pardon du coup. » Je pouffe de rire, un peu nerveuse mine de rien, il est intimidant le gars quand même. Je referme ma pochette en tissu pour la lâcher dans mon sac à dos qui est toujours ouvert et contre la porte de la porte pour la maintenir ouverte. « T’as besoin d’un truc ici ? » que je demande alors en me retournant vers les étagères qui sont derrières moi avant de noter : « Bon y’a plus de pink cocain, c’est très populaire en ce moment, certainement parce que c’est rose…. Mais c’est pas de la cocaïne donc le nom est mensonger. » ça y est je parle trop, on me dit bonjour et c’est le début de la fin. Je me retourne vers lui et continue : « Et je viens de prendre les derniers pochons de Méthamphétamine, j’ai un client très accro, qui fait un peu flipper d’ailleurs… » En même temps cette drogue a l’air simplement horrible. Tout ceux qui m’en prennent son vraiment sur les nerfs à chaque fois, tremblant, parano aussi... ça fait pas envie. Et le client qui m’en prend le plus est un mec déjà ultra intimidant, qui ressemble à un méchant de film un peu, ou un gars tout droit sortie de l'univers de GTA. Il prend aussi de l’héroïne parfois d’ailleurs, les deux pires trucs. Un beau combo. « Je crois que c’est le fait qu’il ai des gros bras musclés et un tatouage réaliste d’un chien enragé sur le biceps qui le rend aussi flippant, sinon il a une voix toute douce. » Pourquoi je raconte ça ? Je sais pas, je fais la discussion toute seule. En plus je dois normalement garder les infos de mes clients secrètes donc clairement pas très pro de ma part de parler de ça. Je secoue rapidement la tête comme pour lui faire signe d'oublier tout ça. « Bref, si t’as besoin de rien je vais refermer derrière moi. » règlement stricte : toutes portes doit être refermées. Je suis déjà la seule à bloquer la porte du stock, parce que j’aime pas trop les portes fermés, ça m’angoisse un peu, mais je sais que je me suis déjà faite engueulée pour ça, donc : fermeture de porte dès que je sors, sinon je pense que je perd mon job directe.

John restait adossé à la porte d'entrée du local réservés aux drogues à observer Sixteen. Elle semblait soucieuse et mis plusieurs secondes avant de lui répondre, comme si elle avait peur qu'il la juge ou lui attire des problèmes. Cela le fit naturellement sourire, John adorait troubler les autres, que ce soit positivement ou négativement. Avec Sixteen, il ne savait pas encore comment l'interpréter mais il ne tarderait sans doute pas à le découvrir. "Non c’est pour des clients. Enfin y'a de la weed pour moi dans le tas mais c’est tout, je touche pas aux restes, les résultats font trop peur." lui avoua-t-elle, visiblement en toute sincérité. "Aucun soucis. Ne t'inquiètes pas. Je ne te juge pas. Chacun peut avoir ses vices potentiels..." Il était bien dépendant à l'alcool en ce qui le concerne, donc même si elle avait l'habitude de prendre des trucs pas très clean, ce n'était pas lui qui l'aurait jugé pour cela. Il la regarda alors qui semblait l'observer avec interrogation. "Je me souviens plus de ton prénom, je cherche depuis tout à l’heure mais … nope. Un truc avec un O, peut-être Léo, ou Rob… Bref. Pardon du coup." Il l'avait regardé tout d'abord surpris, en haussant un sourcil puis amusé lorsqu'il la vit pouffer de rire. "Presque... c'est John en fait. J'aurais peut-être dû passer plus de temps à t'offrir un verre pour que tu t'en souviennes ?" lui demanda-t-il avec un regard interrogateur. Il ne croit pas l'avoir déjà fait, il fallait bien avouer qu'il y avait un écart d'âge évident entre eux et que John se concentrait avant tout sur les femmes ayant au moins trente ans. Cependant, il ne fermerait pas à la porte à une expérience avec une petite jeunette tel que Sixteen si jamais celle-ci pouvait être potentiellement intéressée par l'expérience. Elle se rapprocha alors de lui, jusqu'au niveau de la porte d'entrée. "T’as besoin d’un truc ici ? Bon y’a plus de pink cocain, c’est très populaire en ce moment, certainement parce que c’est rose…. Mais c’est pas de la cocaïne donc le nom est mensonger. Et je viens de prendre les derniers pochons de Méthamphétamine, j’ai un client très accro, qui fait un peu flipper d’ailleurs…" John avait un sourire amusé. "Non. Pas vraiment. A vrai dire, tu me parles un peu chinois. Je ne me suis jamais intéressé à ce genre de marché." Et à vrai dire, il ne fallait mieux pas qu'il y commence car sinon sa sœur le tuerait très certainement elle-même de ses petites mains. "Moi je suis davantage intéressé par les armes... et par les femmes..." John n'hésitant pas à la gratifier alors d'un large sourire mais sixteen semblait en rester de glace jusqu'à maintenant. "Je crois que c’est le fait qu’il ai des gros bras musclés et un tatouage réaliste d’un chien enragé sur le biceps qui le rend aussi flippant, sinon il a une voix toute douce." dit-elle avant de secouer la tête comme si elle aurait préféré ne rien dire."Bref, si t’as besoin de rien je vais refermer derrière moi." ajouta-t-elle finalement et John se décala dans le couloir pour la laisser refermer la porte du local, content malgré tout d'avoir pu satisfaire sa curiosité. "Tu sais. Tu m'as l'air quelqu'un de sympathique. Je ne saurais que de te conseiller de faire attention à certains types. Des filles comme toi, il y a un paquet de sales types que je connais qui n'hésiterais pas à te sauter dessus. Alors si jamais tu as besoin de quoique que ce soit... Au moins maintenant tu sais comment je m'appelle." Lui rétorqua-t-il sur un ton de bienveillance avant de prendre la direction du fond du couloir pour se diriger vers le stand d'armes. Puis il s'arrêta au bout de quelques pas seulement avant de se retourner à nouveau vers Sixteen, repensant à ce qu'elle venait de lui dire. "Un chien enragé tu as dis ? C'est quoi son nom ? " il la regarda alors avec des yeux inquisiteurs

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 confidences under heavy vapors
@john Cole
 

« Aucun souci. Ne t'inquiète pas. Je ne te juge pas. Chacun peut avoir ses vices potentiels... » C’est juste. Pour le coup, le club est plutôt cool avec ça. Jamais j’aurais imaginé qu’on puisse bosser dans ce milieu tout en étant totalement camé, et pourtant ! Enfin, je suis pas la plus camée des membres, qu’on s’entende, mais je trouve risqué de confier des tâches souvent dangereuses à des personnes parfois dans un état très second… Mais bon, yolo.
Je finis enfin par admettre que je ne me souviens pas de son prénom et il me le donne sans s’offusquer. John, j’étais pas si loin que ça en effet. « J'aurais peut-être dû passer plus de temps à t'offrir un verre pour que tu t'en souviennes ? »« Ah ? T’offres des verres ? Ça m’intéresse alors oui. » que je lâche sans hésitation : boire à l’œil, c’est quand même pas mal, on va pas se mentir, et j’ai pas trop le droit de le faire derrière le bar, pour des raisons de professionnalisme.

Professionnelle, j’essaie de l’être sur les deux tableaux d’ailleurs, si bien que je propose déjà à John mes services. Il n’a rien à payer évidemment, mais si je peux le conseiller, ne serait-ce que sur les quantités restantes… « Non. Pas vraiment. À vrai dire, tu me parles un peu chinois. Je ne me suis jamais intéressé à ce genre de marché. » « Oh, ok. » J’aurais bien voulu lui demander ce qu’il faisait ici du coup, mais il a bien le droit d’être où il veut. C’est un ancien du club, il a certainement des passe-droits là où je n’en ai pas. « Moi, je suis davantage intéressé par les armes... et par les femmes... » qu’il explique, alors que je croise son sourire un brin arrogant. « Ah ouais, les femmes, moi aussi. » que je lâche naturellement.
Non pas que j’ai noté qu’il me draguait, au contraire d’ailleurs, je vois jamais ce genre de choses. En général, il faut me le dire clairement, sinon ça ne me traverse même pas l’esprit. Je vois tellement les mecs comme des potes que ça me semble impossible d’être attirante à leurs yeux. La seule fois où j’ai su clairement que je plaisais à un gars, c’était en m’asseyant sur ses genoux en soirée. Une surprise qui m’a fait rire plus qu’autre chose, soyons clairs. Bref, du coup, ma réponse vient naïvement du cœur, sans tentative de le refroidir.« Les armes, par contre, j’y connais rien. » Que je conclus en remballant mes affaires avec précaution.

Je me laisse aller à parler d’un client un peu flippant, parce qu’au final j’ai rarement l’occasion de parler de ce job avec les autres, et puis bavarde comme je suis, John n’avait qu’à me dire bonjour pour que je lui tienne la jambe pendant vingt minutes. Je tire mon sac à dos sur mon épaule, lui faisant comprendre que j’ai terminé mes emplettes et que je vais fermer derrière moi. « Tu sais. Tu m’as l’air d’être quelqu’un de sympathique. Je ne saurais que te conseiller de faire attention à certains types. Des filles comme toi, il y a un paquet de sales types que je connais qui n’hésiteraient pas à te sauter dessus. Alors si jamais tu as besoin de quoi que ce soit... au moins maintenant, tu sais comment je m'appelle. » Je hoche lentement la tête en claquant la porte. « Ouais, je sais, y’en a qui craignent un peu. Merci. » Je le prends à la légère un peu. En soi, à part durant ma première semaine, donc il y a bien six ans de ça maintenant, où un mec m’a menacée avec un flingue avant de me foutre un coup de crosse dans la tempe et de partir avec mon sac, je n’ai pas eu d’autre souci. Bon, clairement ça aurait pu finir plus mal qu’un coup à la tête, mais depuis, j’ai aucun souci. J’ai des clients qui sont majoritairement des jeunes, plutôt sympas, donc c’est agréable. Y’a juste une poignée de mecs flippants comme celui que j’avais décrit à John.
Je m’apprête à remettre mes écouteurs dans mes oreilles, prête à repartir à la surface du casino, mais John s’arrête déjà dans ses pas pour me demander : « Un chien enragé, tu as dit ? C’est quoi son nom ? » « Euh, il se fait appeler Spade. » que je réponds. « J’connais pas son vrai nom. » Je précise, même si clairement dans ce métier, on connaissait les noms de personne, surtout des gros méchants comme celui-là. « Tu le connais ? »

"Ah ? T’offres des verres ? Ça m’intéresse alors oui." lui répondit Sixteen de bonne humeur, ne voyant visiblement absolument aucun sous-entendu dans ses propos même si John croit encore à une ouverture potentielle avec la jeune femme à ce moment-là. En échange, ou pas d'ailleurs, la jeune femme lui fit une présentation de tout ce qu'il y avait en stock ici au cas où il serait éventuellement intéressé de prendre quelque chose mais ce n'était pas ce qui l'intéressait ici."Oh, ok." La surprise pouvait se lire à la fois dans sa réponse et sur les traits de son visage, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il pouvait bien faire ici si cela ne l'intéressait pas. John lui précisa alors de manière un peu plus directe ce à quoi il pouvait s'intéresser. Les armes bien évidemment... mais aussi les femmes. "Ah ouais, les femmes, moi aussi." lui répondit Sixteen le plus naturellement du monde. Sa réponse pris le brun au dépourvu un court instant. Réalisant qu'elle était intéressée par les femmes, cela ne lui posait pas de problèmes. Mais la question qui lui taraudait désormais en tête était de savoir si elle s'intéressait uniquement aux femmes ? Ou si elle ne fait pas de distinguo entre les hommes et les femmes ? "Les armes, par contre, j’y connais rien." ajouta-t-elle par la suite. "A chacun son domaine de compétence..." répondit alors simplement John avec le sourire. Au sein du club, tout le monde avait sa propre expérience et sa propre expertise afin d'apporter à l'organisme ce dont il avait besoin. Nul besoin d'avoir des personnes ambivalentes, le tout étant d'avoir de fins connaisseurs dans chaque domaine clé.

Puis il l'observa refermer le local à clef. Cependant, avant de repartir, il ne put s'empêcher de lui donner de précieux conseils tout en lui conseillant de bien faire attention aux types qu'elle pouvait être amener à rencontrer dans le cadre de ses livraisons spéciales. "Ouais, je sais, y’en a qui craignent un peu. Merci." Sixteen lui avait répondu un peu à la légère comme si cela n'avait pas vraiment d'importance ou alors qu'elle ne voyait pas vraiment le danger potentiel auquel elle pouvait être confronter. John était légèrement dépité par sa nonchalance face au danger mais cependant un élément lui revient en tête alors qu'il s'apprêtait à s'éloigner, lui demandant finalement le nom du type au tatouage qu'elle avait rapidement décrit un peu plus tôt dans leur conversation. "Euh, il se fait appeler Spade. J’connais pas son vrai nom." John fit une première grimace à l'évocation de ce nom, c'était bien ce qu'il craignait malheureusement. "Tu le connais ?" lui demanda finalement Sixteen, très certainement après avoir observé les traits de son visage qui s'étaient durcis, visiblement préoccupé par ce qu'il venait d'entendre. "Malheureusement oui. Enfin on ne peut pas dire que je le connais comme un pote hein... Mais il a une sale réputation et je me suis déjà braqué contre lui et quelques uns de ses chiens de garde" John se passa une main dans les cheveux avant de se masser légèrement la nuque. "Tu dis que tu n'y connais rien en armes mais il faudrait mieux que tu n'y ailles pas sans rien non plus... un couteau ou un pistolet ne serait pas de trop pour ce genre de personnage. Je peux te conseiller ou t'apprendre à t'en servir si cela te dis ?"

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