Slaying Queens
crédit gif - nostalgiaisspeace & bobbyrobron
Phenix Monroe & @Cleo Baker Appart' de Phenix

24 décembre 2024.

La sonnerie du minuteur s'enclenche sur mon portable - j'ai bien fait de suivre le conseil de Wesley. Elle fonctionne beaucoup mieux que celle de mon four, et je ne crame plus la moitié des mes plats ! Il fait chaud dans la cuisine - la clim qui provient du couloir n'est pas assez puissante pour arriver jusqu'ici. Vêtu d'un simple débardeur blanc, je sors l'assortiment d'amuse-bouche du four et les laisse refroidir sur le bord de la fenêtre, ce qui est probablement débile puisqu'il a beau être 18h30, la température extérieure doit avoisiner les 19 degrés. C'est toujours moins que les 33 dans cette fournaise.

Ding dong.

Ah, ça doit être Cleo. Mon cœur fait un petit bond. Pas d’inquiétude, comme ce soir d'avril où elle a débarqué en pleurs devant chez moi, juste... de la hâte. Ça me fait plaisir de la voir, surtout après tout ce qu’elle a traversé. Je retire rapidement mes maniques avant de me diriger vers la porte, jetant un coup d’œil rapide dans le miroir du couloir. Quelques gouttes de sueur au front, de la farine sur mon bras... Pas grave. C’est Cleo. Y a pas si longtemps que ça, je l'ai accueillie avec un masque verdâtre sur le visage.

J'agrippe la poignée en bois et la porte grince lorsque je l'ouvre. "Joyeux Noël, ma belle !" Je l'attire vers moi, un sourire chaleureux accroché aux lèvres alors que mon menton s'enfonce dans ses boucles rousses. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose de nouveau chez elle. Une lumière, une assurance qui n’était pas là avant, ou du moins, qui peinait à montrer le bout de son nez. Mais depuis quelques mois... depuis la fin de son histoire toxique avec Tommy, Cleo a changé - pour le mieux. Elle sourit plus souvent. Elle ose plus. Elle s'assume. Et ça me fait plaisir de voir la chenille se transformer en papillon.

"Allez, entre ! Ici, c’est toujours aussi petit, mais promis, j’ai essayé de rendre ça supportable. Par contre, il fait une chaleur à crever." Je la laisse passer, refermant doucement la porte derrière elle. "J’ai préparé des trucs. À manger, mais aussi... autre chose." Pendant qu'elle se débarrasse de ses affaires, je fais un crochet par la cuisine pour récupérer le plateau de bouchées qui refroidit encore sur le rebord de la fenêtre, puis je nous mène vers le salon. J'ai sorti toutes mes palettes de maquillage, perruques et tenues pailletées, que j'ai disposées dans le salon, en plus du bac à tenues, chaussures et accessoires en tout genre que j’emmène avec moi à Manzili pour animer des ateliers.

"J'sais bien qu'Halloween c'est déjà passé et que Mardi-Gras n'est pas avant deux mois, mais..." Je penche la tête sur le coté, haussant une épaule. Comme SI on avait besoin d'une raison pour faire un peu de drag. "Je me suis dit que ce serait fun de se déguiser. Sauf que... je propose qu'on décide l'un pour l'autre et qu'on ne se regarde dans le miroir qu’à la fin !"

Cleo s’était résout à passer Noël seule pour la première fois de sa vie. Elle avait même réussi à se convaincre que c’était ok, que ça ne la dérangeait pas. Mais ça, c’était sans compter Phenix. Toujours là pour prendre soin d’elle et la sauver, il avait décrété que c’était hors de question, et avait décidé qu’elle viendrait chez lui pour une réveillon le 24, avant qu’il n’aille chez sa mère le 25. C’était Phenix : il avait proposé avec enthousiasme, comme s’il demandait presque une faveur à Cleo, comme si c’était elle qui lui faisait une fleur avec sa présence. Alors qu’en réalité, ils savaient toutes les deux que Phenix la sauvait, une fois de plus. Il était simplement assez intelligent socialement pour savoir que Cleo était terrorisée à l’idée de déranger. Même si plus elle découvrait Phenix, plus elle baignait dans sa joie de vivre, et plus elle comprenait qu’il était simplement sincère dans son affection pour elle. Elle avait encore un peu du mal à y croire, mais elle appréciait le sentiment.

Vêtue d’une jolie robe à pailettes rouges, elle a nouée un énorme ruban en satin assorti dans ses cheveux, lui donnant un petit air de cadeau de Noël qui l’amuse beaucoup. Dans son tote bag, elle a le cadeau de Phenix soigneusement emballé dans une boîte : c’est un bol en céramique au couleur de l’arc-en-ciel sur lequel est écrit en blanc un rise and slay. Un clin d'œil au bol de céréales que Phenix mange quasiment tous les matins. Elle a fouillé tout Etsy pour trouver le modèle parfait.

Elle arrive avec dix minutes de retard : elle est pourtant extrêmement ponctuelle, mais elle sait aussi que Phenix est chroniquement en retard, et elle voulait lui donner une chance de ne pas être pris de court dans ses préparatifs. Il ouvre la porte avec un grand sourire, comme à son habitude. "Joyeux Noël, ma belle !" « Joyeeeux Noooël ! » Elle s’exclame, répondant à l’étreinte avec une facilité qui la surprend toujours un peu, elle et sa timidité. "Allez, entre ! Ici, c’est toujours aussi petit, mais promis, j’ai essayé de rendre ça supportable. Par contre, il fait une chaleur à crever." Effectivement, remarque Cleo, qui passe une main pour soulever ses boucles de sa nuque. « T’inquiète, avec mon 1m57 je peux me glisser partout », elle plaisante. Elle tend le cou pour essayer de voir dans la cuisine. « T’as acheté un four à pizza ou quoi ? » Elle plaisante avec un rire. Elle fouille dans son tote bag pour sortir quelques affaires et les tendre à Phenix « J’ai pris du champagne, et une pavolva pour le dessert ! » Si le gâteau veut survivre, il va falloir l’intervention du frigo, vu la chaleur. « T’as un sapin ? J’ai un truc à mettre dessous », elle ajoute avec un air pseudo-mystérieux.

En tout cas, elle sait qu’avec Phenix, elle est toujours bien reçue. "J’ai préparé des trucs. À manger, mais aussi... autre chose." Intriguée, elle suit Phenix et les petits fours dans le salon, où un tas d’affaires sont disposées. "J'sais bien qu'Halloween c'est déjà passé et que Mardi-Gras n'est pas avant deux mois, mais..." Le coeur de Cleo s’emballe, comprenant plus vite qu’elle ce qui l’attend. "Je me suis dit que ce serait fun de se déguiser. Sauf que... je propose qu'on décide l'un pour l'autre et qu'on ne se regarde dans le miroir qu’à la fin !" « Hiiiii !!! » Elle s’exclame en sautillant sur place, une main sur l’avant bras de Phenix. « C’est déjà le meilleur Noël de ma vie », elle décrète. C’est à moitié une plaisanterie, mais elle n’a pas le temps ou l’envie de raconter combien elle devait être sage et présentable, enfant, devant toute sa famille, et la pression affreuse qu’elle ressentait déjà à cet âge-là. A la place, elle commence déjà à papillonner autour des affaires, remarquant des choses qui attirent son attention. Elle touche du bout des doigts l’un des ensembles à pailettes turquoise. « Faut forcément que ça soit thème Noël ou pas ? » Elle demande, parce qu’elle a déjà une idée qui se forme dans sa tête.


@Phenix Monroe

Slaying Queens
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Phenix Monroe & @Cleo Baker Appart' de Phenix

Je ris doucement en la voyant passer une main sur sa nuque. "Ah, c'est vrai, toi, pas besoin de te contorsionner, avec ton format compact," je plaisante en écho à sa remarque, un sourire en coin. "Et non, pas de four à pizza, juste le bon vieux four de grand-mère qui transforme ma cuisine en sauna." Je tends la main pour prendre ce qu’elle me donne. Champagne et pavlova ? Rien que ça. "Wow, t’as mis la barre haute, dis donc. Merci, ma belle. Le frigo va garder la pavlova pour le moment, mais le champagne... on l’ouvre, pas question d’attendre !"

Elle mentionne un sapin, et je m’arrête de tourbillonner dans tous les sens un instant. "Un sapin, un sapin... Oh oui, il est juste là !" Je désigne fièrement une petite branche de pin artificiel posée sur le buffet, décorée avec trois mini-boules rouges et une guirlande LED qui clignote faiblement - c'est tout ce que je pouvais me permettre à cause du manque d'espace. "Je te l’avais dit que c’était petit ici. Mais si t’as un cadeau à mettre en dessous, je te promets qu’on fera comme si c’était un sapin de 3 mètres."

J’installe le dessert dans le frigo et reviens rapidement, plateau en main. Quand elle pose une question sur le thème des déguisements, j'attrape un petit éventail à paillettes du bac et croise les bras en prenant un air affecté. "Thème Noël ? Pff, c’est trop restrictif, et puis ce serait trop facile. Non, non, on peut aller où on veut... mais attention, ça inclut aussi que je peux te transformer en extraterrestre glamour si j’ai envie." Je claque l’éventail en riant avant de le poser sur la pile d’accessoires.

Je déchire le papier métallique qui retient le bouton de liège, puis cale la bouteille entre mes jambes afin de la libérer de ce dernier dans un "pop" hyper satisfaisant. Après avoir versé un fond de bulles dans deux flûtes, je lui en tends une pour qu'on trinque, une lueur malicieuse dans les yeux. "Et toi, t’as déjà une idée ou tu comptes laisser ta muse improviser ?" Je m’assois sur le bord du canapé, croisant les jambes avec un sourire satisfait. Je connais Cleo ; je sais qu’elle va se plonger dans cet atelier avec toute l’excitation du monde, et c’est exactement ce que je voulais. Ce soir, pas de drames, pas de larmes, juste des rires et des paillettes. "J'te laisse commencer !"

Le four à pizza va donc apparemment leur servir de chauffage, ce qui fait sourire Cleo. Elle a aimé partager cet appartement quelques semaines avec Phenix, même si c’était probablement pendant la pire période de sa vie : il y avait quelque chose de pétillant ici, c’était tout petit mais cozy, à l’image de Phenix, y en avait dans tous les sens, mais on se sentait à la maison. "Wow, t’as mis la barre haute, dis donc. Merci, ma belle. Le frigo va garder la pavlova pour le moment, mais le champagne... on l’ouvre, pas question d’attendre !" Cleo tape dans ses mains, toute excitée. Elle a l’impression que c’est le premier Noël qu’elle peut vraiment faire dans ses termes à elle, en étant elle-même, avec quelqu’un qui l’aime pour ça, et pas pour une image qu’il a projeté sur elle.

"Un sapin, un sapin... Oh oui, il est juste là !" Cleo éclate de rire. « C’est plutôt une branche, non ? » Elle fait remarquée, amusée. "Je te l’avais dit que c’était petit ici. Mais si t’as un cadeau à mettre en dessous, je te promets qu’on fera comme si c’était un sapin de 3 mètres." Elle hoche la tête, dépose le cadeau avec un sourire malicieux, déjà excitée de pouvoir le partager avec Phenix. Ce n’est pas grand chose, elle le sait, mais elle tenait vraiment à offrir quelque chose, qui pourrait symboliser toute son affection pour le jeune homme.

D’ici là, Phenix à un autre programme en tête ; il connaît parfaitement Cleo et sa créativité folle, qui est ravie de pouvoir l’explorer aux côtés d’un ami. "Thème Noël ? Pff, c’est trop restrictif, et puis ce serait trop facile. Non, non, on peut aller où on veut... mais attention, ça inclut aussi que je peux te transformer en extraterrestre glamour si j’ai envie." Le regard de Cleo s’illumine. « C’est la meilleure menace que j’ai jamais entendu », elle plaisante en retour. Elle n’a aucune limite, elle fait confiance à Phenix. Son drag à elle est décalée, mais elle ne ressemble pas souvent à une créature de science-fiction, étant plus inspirée par d’autres visuels : le burlesque, les cowboys et les pailttes, le rococo, les tenues un peu hors du temps, les choses qui ont l’air sombre, les petits détails qui dérangent.

Ils trinquent tous les deux, et le champagne, bien que Cleo ait pris le premier prix, a un goût délicieux, un goût d’étoiles. Ou peut-être que c’est juste l’excitation qui parle, qui sait. "Et toi, t’as déjà une idée ou tu comptes laisser ta muse improviser ?" Cleo plisse les yeux, réfléchissant, son regard déjà perdu dans les affaires de Phenix. « J’ai des bouts d’idées, mais tu sais, une fois que je suis lancée, c’est clairement la muse qui dirige… » Quand elle est dans son headspace créatif, Cleo, elle a l’impression d’être une nouvelle personne. "J'te laisse commencer !" Il n’en faut pas plus pour Cleo, qui se plonge déjà dans les tissus et les tenues. « Ok, ok, ok », elle murmure, commençant à prendre des chemises et les mettre contre Phenix en murmurant des hmmmm oooooh hmm nooon oui attends oooh ouh hmmm, prise dans sa tornade. Il y a un tissu qu’elle aime, qui traine dans un tas, et autour duquel elle veut construire la tenue. Elle finit par choisir une jolie combinaison fluide bleue et la tendre à Phenix. « Ok, commence par ça », elle dit, toujours plus directive quand elle est créative, loin de la Cleo timide. Une fois que Phenix l’a enfilé - elle termine son verre de champagne en attendant - elle attrape un tissu iridescent et des épingles et se met au travail. Il lui faut quelques essais pour être satisfaite de la façon dont elle le drappe autour de Phenix, pour que le tissu l’entoure d’une façon aérienne, comme si Phenix était pris dans une rivière, Cleo pique les épingles à nourrice pour que tout tienne, et elle s’écarte, plutôt satisfaite du résultat qu’elle a fait avec les moyens du bord.

C’est l’instant du maquillage, et elle en profite pour rattraper les ragots des dernières semaines avec Phenix - les shows drags qu’ils ont chacun vu, le dernier épisode d’une série qu’ils adorent, les derniers déboires de leurs amis en commun, Mona et ses dates foireux, la barmaid du Brick qui a complimenté Cleo si bien que cette dernière a recraché son verre, les problèmes avec les incendies, la prochaine sortie d’un film au cinéma qu’ils se promettent de voir ensemble, bref, tous les petits détails qui font une amiété joyeuse comme la leur. Pendant qu’ils papotent, Cleo s’occupe du maquillage de Phenix, toute concentrée qu’elle est à réussir la vision qu’elle a en tête, un peu assortie avec la tenue : du bleu, du fluide, quelque chose d’organique mais de fun, bref, quelque chose qui ressemble à Phenix. « T’as vraiment une beau parfaite, Phen », soupire Cleo. « La personne qui a inventé le terme glowy skin t’avait en tête, c’est sûr. » Le teint de Phenix est lisse, brillante, on dirait qu’il irradie lui aussi. Elle finit de coller la dernière gem et s’écarte, admirant le résultat. « Bon, j’essaie de pas me laisser manger par le perfectionnisme, sinon on va y être pour toute la nuit. Donc on va dire que j’ai fini… Je suis sûre que tu meurs d’envie de voir, mais on garde pour un reveal dramatique ensemble, non ? » Elle demande, consciente que Phenix est particulièrement impatient. Déjà surexcitée à l’idée d’être transformée par Phenix, elle s’asseoit à son tour sur le canapé « Alors, t’as des résolutions pour la nouvelle année ? » Elle est curieuse de savoir ce que Phenix a en tête pour son année 2025.

@Phenix Monroe

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Phenix Monroe & @Cleo Baker Appart' de Phenix

Je l'observe avec un mélange d'amusement et de fascination tandis qu’elle s’active autour de moi, complètement absorbée par sa vision artistique. La Cleo qui prend le contrôle dans ces moments-là, directive et passionnée, est une de mes versions préférées d’elle. Elle est un tourbillon d’énergie créative, et je me laisse emporter sans résister, ravi de la voir dans son élément, confiante et déterminée.


Quand elle choisit cette combinaison bleue fluide, je lève un sourcil mais obéis, curieux de voir dans quelle direction elle va m’emmener. Aujourd’hui, je ne suis qu’une une toile blanche prête à être peinte ! Le tissu qu’elle drape autour de moi, ses ajustements minutieux, son regard plissé à chaque tentative ratée avant qu’elle ne trouve la disposition parfaite... Tout ça est un spectacle qui me ravit, et j’en profite autant qu’elle. Je pivote légèrement sur mes pieds, juste pour tester la fluidité de l’ensemble, et je dois avouer que ça a de l’allure, de ce que j’en vois pour le moment.


Elle est déjà en train de préparer le maquillage avant même que j’aie le temps de commenter. Et là, c’est un déluge de discussions, de potins, et de rires entre deux coups de pinceau. Je me laisse aller à la conversation, intercalant mes réactions entre ses récits avec des "Non, sérieux ? Mona a encore trouvé un cas perdu ?", ou encore des "La barmaid t’a dit quoi exactement ? Attends, répète !" Tout ça me rappelle pourquoi j’adore passer du temps avec elle : on peut être légers et authentiques à la fois, bien loin de la conversation douloureusement sérieuse qu’on a eue sur ce même canapé il n’y a pas si longtemps que ça.


Cleo fait des merveilles avec ses pinceaux, ça, je n’en doute pas une seule seconde quand on voit ses maquillages à elle quand elle se produit sur scène. Quand elle commente ma peau, je lève les yeux au plafond avec un sourire. "Arrête, tu vas me faire rougir, et ce serait contre-productif vu tout ton travail." Je sens qu’elle colle je-ne-sais quoi sur mon visage, et je m’abstiens de jeter un coup d’œil au miroir, même si l’envie me démange. Il faut faire un effort pour respecter son plan du "reveal dramatique” !


"Des résolutions pour 2025 ? Hmm… c'est bête, mais… apprendre à dire non. Pas tout le temps, bien sûr, mais assez pour ne plus finir à dire oui à des trucs qui me bouffent mon énergie. Et puis… continuer à m’amuser, sans trop me prendre au sérieux." C'est ce que Nicola m'a conseillé, récemment, et je dois bien lui donner raison : j'me prends parfois trop au sérieux. "Je veux plus de soirées comme celle-ci, où on se fout de tout et on rigole. Pas de drames inutiles, pas de prises de tête." Pas d'ex qui me nargue à chaque fois que je le vois dans les couloirs de l’hôpital... mais on ne peut pas tout avoir. "Et toi, ma belle ? C’est quoi tes grands projets pour l’année ? À part continuer à me faire paraître plus beau que je ne le suis déjà, évidemment." Pendant qu’elle prépare sa réponse, je prépare mon matériel. Je lui avais dit qu’elle était une supernova, alors je pense qu’un thème  étoilé fera parfaitement l’affaire...

Je fouille dans les piles de tissus, accessoires, et maquillages, cherchant ce qui pourrait capturer le mieux cette idée. Une supernova. Explosive, vibrante, lumineuse. Mon esprit s’emballe à l’idée de transformer Cleo en une vision cosmique. Je déplie un morceau de velours noir incrusté de paillettes argentées et or, puis tombe sur un diadème délicatement orné de perles et de cristaux, parfait pour imiter une couronne stellaire.


Je m’arrête un instant, tenant un ruban doré dans une main et un flacon de maquillage scintillant dans l’autre. "J'vais te faire briller, ma cocotte !" Non pas qu'elle ait besoin de moi pour ça... Je pose mes trouvailles sur la petite table, un sourire en coin, et lui tends une robe fluide, noire, ornée de broderies étoilées en argent. "Commence par ça," je lui dis doucement. Pendant qu’elle l’enfile, je m’occupe de la suite.


Quand elle revient, déjà sublime dans cette robe, je prends un instant pour l’admirer. "COSMIQUE ! Mais attends de voir ce que je vais ajouter." Avec toute la concentration du monde, je drape un tissu diaphane argenté autour de ses épaules, laissant ses mouvements capturer la lumière pour créer un effet Reine Galactique des plus miroitants.


Le maquillage est la touche finale. Je commence par une base lumineuse, presque éthérée, avant de jouer avec des ombres bleu nuit et des éclats dorés au coin des yeux. Une traînée de paillettes fines, comme une voie lactée, traverse sa tempe. Je colle quelques strass délicats, pareils à des étoiles qui parsèment son visage. "Et voilà," dis-je enfin en reculant pour admirer mon travail. Je suis satisfait – non, je suis fier. "Regarde-moi ça. Ah, non, pardon, tu peux pas encore voir..." je la nargue. "Prête pour le reveal dramatique ?" je demande avec une lueur malicieuse dans les yeux, "Viens, on va se mettre devant le grand miroir de l’armoire dans ma chambre !"