What does that mean ?
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hadley wellington & @leslie cohen logement, bayside

Ça faisait plus ou moins une semaine depuis votre sortie au restaurant et au bar. Si à la base ce n’était censé qu’être toi et elle, tu n’avais pas pu résister à l’envie d’inviter Chris à vous rejoindre pour prendre un verre après votre repas. L’alcool était alors déjà bien présent dans ton sang et tu ne réfléchissais pas plus loin que le bout de tes envies. Si tu y avais pensé un peu plus longtemps, tu aurais compris que ce n’était pas vraiment une bonne idée, que vu que tu imposait la discrétion entre toi et lui ça serait compliqué d’agir ensemble comme si vous étiez que de simples amis lorsque Chris était tactile et que toi, un coup pompette, tu devenais également provocatrice et très tactile. De toute manière, sous l’effet de l’alcool ou pas, Leslie te connaissait comme le fond de sa poche et elle aurait découvert d’une manière ou d’une autre ce qui se tramait entre toi et lui même si tu avais tenté de lui cacher. Et c’est de cette manière qu’elle vous avait demandé sans détour s’il y avait quelque chose de sexuel entre toi et lui. Tu lui avais répondu de manière un peu trop cru pour Chris et tu avais vu dans ses yeux, dans sa manière d’encaisser tes paroles que ça lui avait dérangé. Et c’est également comme ça que tu avais appris que ta meilleure amie l’avait embrassé également, il n’y avait pas si longtemps de ça. Alors quand Leslie t’avait dit que vous alliez devoir vous voir pour parler de tout ça, tu avais acquiescé et tu n’avais pas perdu de temps avant de la recontacter pour pouvoir la voir. Elle ne se doutait pas que tu cherchais à avoir quelqu’un dans ta vie. Enfin… Tu n’avais jamais chercher à te lier à un homme. Tu avais vécu ta vie depuis plus de vingt ans avec le seul but de retrouver ta famille. Et c’était à peu près chose faite : tu avais retrouvé Samuel et par le fait même Delilah, mais tu ne l’avais pas encore vu…

Ce soir-là, tu étais donc arrivé chez Leslie autour de 18h45. Ça faisait longtemps que tu avais vu ses filles et même si tu n’étais pas la femme qui préférais le plus les enfants, tu appréciais toujours de pouvoir serrer Ella et Abby dans tes bras avant qu’elles aillent au lit. Tu adorais aussi leur lire cette histoire avant qu’elle se couche, profitant d’un moment de calme avec elles pour leur montrer que même si tu étais impatiente lorsqu’elles étaient de vraies petites tornades, tu les aimais. Tu ouvris donc la porte de chez ta meilleure amie sans cogner. ”Les fiiiiiiilles !!! Tata Haddie est là !!” Tu avais les bras chargés d’une bouteille de vin bien sûr, mais également de deux oursons en peluches roses identiques, d’un nouveau livre d’histoire et de sachets de chocolat chaud rose. Tu avais pris la peine d’enlever tes escarpins pour être capable de t’accroupir et de donner un grand câlin aux deux jeunes filles. Lorsque Leslie t’avait avertit que c’était le week-end où sa plus vieille était chez elle, tu n’avais pas hésité à lui dire que c’était parfait comme ça. Ça faisait si longtemps que tu ne l’avais pas vu. Après les avoir longuement serré dans tes bras, tu te relevas et te dirigeas dans la cuisine pour mettre la bouteille au froid. ”Est-ce que maman nous donne la permission de faire les chocolats chauds spéciaux de princesse que je vous ai apportés ?” Tu relevas les yeux vers ton amie, un petit sourire sur tes lèvres.

”Les fiiiiiiilles !!! Tata Haddie est là !!” La voix de son amie résonnait depuis l’entrée sans même qu’elle n’ait d’abord cogné à la porte pour avertir son arrivée. C’était comme ça entre eux : elles faisaient comme chez elles lorsqu’elles étaient chez l’autre. Est-ce que cette tactique leur avait valu à quelques reprises de tomber sur des choses qu’elles n’étaient pas censées voir ? Oui, absolument. Est-ce qu’elles ont arrêté pour autant ? Absolument pas. Ça ne leur fait que des anecdotes croustillantes de plus à raconter - ou à se moquer, c’est selon. Les deux fillettes ne tardent pas à débarquer dans l’entrée à vitesse grand V pour aller serrer leur tante dans leurs bras. Bien sûr, leurs yeux deviennent rapidement pétillants devant les peluches et le livre d’histoire apportées par la blonde. Comme quoi, ça ne prend pas grand chose pour rendre deux enfants heureux. Leslie intercepte la bouteille qu’elle s’apprȩtait à mettre au froid. Franchement, elles vont bien se servir une coupe avant de la mettre au frigo. Leslie meurt de soif depuis que son amie lui a proposé de passer. Gérer les deux tornades que sont ses filles, ça ouvre la soif. Oui, toutes les raisons sont bonnes pour prendre un verre de vin. ”Est-ce que maman nous donne la permission de faire les chocolats chauds spéciaux de princesse que je vous ai apportés ?” Voilà le genre de questions qui ne peut pas être refusé lorsqu’elle est posée directement devant les deux principales intéressées. Ce n’est pas comme si Leslie refusait beaucoup de choses à ses filles de toute manière. Oui, elle a encore le rôle de la maman cool. C’est pour compenser avec son rôle de maman absente. Pour l’instant, ça marche plutôt bien. Elle reverra sa méthode au moment où ça ne fonctionnera plus. « Les bourrées de sucre avant d’aller dormir. Quelle excellente idée. » qu’elle commente en riant. Oui, non, ce n’est pas l’idée du siècle, mais bon, ce n’est pas comme si elles avaient école demain non plus. Elles peuvent bien avoir une permission spéciale pour ce soir… et beaucoup trop de soirs pour tout dire. Mais bon, on s’en fiche. Ce n’est certainement pas Hadley qui va venir critiquer son rôle de mère hen. « Chocolat chaud devant un film ? » qu’elle propose ensuite aux filles qui sont deux fois plus excitées. Leslie laisse Hadley préparer le breuvage chaud des filles, alors que Leslie les installe au salon avec beaucoup trop de couvertures et d'oreillers. Les chances pour qu’elles s’endorment à même le sol du salon sont très élevées. Elle peut parier qu’elles ne voient même pas la fin du film avant de s’assoupir. « À nous maintenant! » qu’elle s’exclame en revenant à la cuisine. Maintenant que les enfants sont abreuvés, il est temps que les adultes soient rassasiés aussi. Leslie va chercher deux coupes qu’elle remplit avant d’en tendre une à son amie. Elles trinquent avant de porter la coupe à leurs lèvres. « Grosse semaine ? » qu’elle lui demande tout d’abord. La question se pose autant au niveau professionnel que personnel. Leslie se doute bien que Hadley a sûrement eu droit à quelques conversations avec leur nouvel ami commun au vu de leur dernière soirée. Des conversations qui se sont bien ou mal terminées ? C’est ce qu’elle va découvrir sous peu. Elle est d’ailleurs bien curieuse de connaître les détails de cette histoire. Elle a encore un peu de mal à les imaginer avoir une quelconque relation intime, mais ce n’est pas faux qu’elle ne connaît que très peu Chris. Ce serait prématuré de dire qu’ils n’ont rien à faire ensemble, que ce soit sérieux ou non. De toute façon, tout ce qu’elle souhaite à son amie, c’est d’être heureuse. Le reste, elle s’en moque.

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« Les bourrées de sucre avant d’aller dormir. Quelle excellente idée. » Un sourire apparut sur tes lèvres aux mots de ton amie. Tu avais toujours eu ce rôle avec ces filles : tu les gâtait, tentais d’être cette tante cool qu’Abby et Ella sont toujours contentes de voir. Tu te tenais loin de toute discipline et de tout ce qui ressemblait de près ou de loin à une règle. « Chocolat chaud devant un film ? » Voir le sourire des deux jeunes filles faisaient toujours un baume dans ton coeur. Tu n’étais pas celle qui était la plus présente dans leur vie, tu les trouvais souvent éreintante lorsqu’elles couraient partout dans la maison en criant, sauf que tu les aimais d’un amour que tu ne comprenais pas toujours et lorsque des larmes coulaient le long de leurs petites joues, ton coeur se serrait et tu perdais tes moyens. Tu te retrouvas donc à faire chauffer deux tasses de lait au micro-onde, à mettre à l’intérieur la poudre de chocolat blanc qui teinta le liquide chaud d’une belle couleur rose et à t’extasier avec elles en allant leur porter dans le salon alors qu’elles étaient déjà bien installées au sol avec les couvertures et les coussins. Tu leur plaquais chacun un bisou dans le front avant de suivre Leslie dans sa cuisine. « À nous maintenant! » Tu attrapas ta coupe de vin et en buvait une bonne gorgée tout en s’installant autour de la table de Leslie. « Grosse semaine ? » Est-ce qu’il t’arrivait d’avoir une petite semaine ? C’était toujours la folie furieuse au tribunal, la justice n’ayant jamais vraiment de repos. Et maintenant que tu avais décidé d’inclure Chris dans ta vie d’une manière ou une autre, tu devais lui faire un peu d’espace, même si tu ne savais pas encore vraiment comment jongler entre tout ça. « Pas si mal. J’ai enchaîné quelques petits procès rapides cette semaine. Entre un bris de condition, une conduite en état d’ébriété, une possession de drogue dans le but d’en faire la vente et un autre de méfait public, j’ai déjà connu pire au bureau. » Ce genre de procès qui était souvent gagné d’avance ne t’allumais pas vraiment, mais tu avais eu besoin de ce genre de cause facile à faire après celui de meurtre que tu avais mené de front pendant quelques semaines et qui t’avais demandé beaucoup de préparation et de temps supplémentaire. « Et la tienne ? Ça a été ? » Tu aimais beaucoup entendre les histoires de Leslie à l’hôpital. Bien que tu avais été obligé de laisser tomber la médecine tôt dans ton parcours étant donné ta grossesse, c’était une branche qui t’allumais toujours. Tu avais préféré t’en aller dans le droit au final, mais la décision de ne pas poursuivre ton métier de rêve depuis que tu étais toute petite avait quand même été difficile à prendre. « Le lendemain de notre soirée n’a pas été trop difficile ? » Un sourire un peu taquin prit place sur ton visage en même temps que tu lui posais la question. Ton réveil avait été assez épouvantable, te rappelant malheureusement que tu avais passé les quarante ans, que tu avais oublié de boire de l’eau en quantité suffisante et que même si tu avais passé une merveilleuse soirée avec ton amie, tu devais assumer tous tes excès. Le mal de tête avait été difficile à gérer, quoi qu’il avait été beaucoup plus supportable à partir du moment où Chris t’avait rejoint dans la douche. Tu devais avouer que la fin de la soirée était un peu floue. Tu te revoyais prendre des shots après le départ de Chris, chanter vos meilleures chansons de karaoké et boire encore d’autres verres de cette infâme bière de votre jeunesse. Tu n’avais toutefois aucune idée de si ton amie était aussi affectée par l’alcool que toi ainsi que de la manière dont elle avait quitté ni si elle était accompagnée ou pas.