La résidence Allen - Joshua et Riley étaient deux excellents parents de trois enfants, mais ils avaient aussi chacun d’eux des métiers plutôt prenants. Jusqu’à maintenant, ils s’en étaient plutôt bien sortis, mais ils avaient récemment pris la décision d’accueillir une personne au pair pour donner un coup de main avec les enfants et les tâches ménagères. Je dois l’admettre avoir Jules à la maison avait été un véritable charme. Les enfants avaient tout de suite apprécié la nouvelle nounou et Riles et Josh étaient très heureux de l’avoir sous leur toit respectif. Ne vous en faites pas, ça ne faisait pas en sorte que Josh délaissait pour autant ses enfants. Ayant grandi au côté d’une nounou et deux parents absents, il avait très longtemps été réticent à l’idée d’avoir une nounou à la maison. Il ne voulait surtout pas de cette vie pour ces enfants, mais avec le temps, il en était venu à la constatation qu’ils avaient besoin d’aide supplémentaire. Il ne pouvait pas continuer comme ça jonglant entre la vie de famille, ses deux emplois respectifs. Tentant de trouver à travers tout ça du temps pour lui et du temps pour lui et Riley. Jules était donc très apprécié à la maison.

Josh revenait tout juste d’un quart de nuit à l’hôpital, qui s’était terminé par une séance de jogging sur le chemin de retour à la maison, avant de rentrée à la maison dégoulinant de sueur. Il eut à peine le temps de croiser sa charmante femme dans l’entrée prête à affronter sa journée de travail. Ils échangèrent quelques mots et il profita d’un doux baiser (ok, ce fut plus d’un), malgré sa sueur que sa femme appréciait toujours autant, ou pas. À en juger par les grimaces de celle-ci, ce n’était pas le cas et ça l’amusait toujours le père de famille. Le beau brun entra ensuite dans la cuisine. Il embrassa Quinn vite fait au passage, qui était assise sur sa chaise haute. Vu l’heure, les garçons devaient encore dormir puisque c’était très silencieux. Trop silencieux même dans la cuisine.

" Hummm ça sent bon par ici. "

Comme tout le monde le sait, Josh ne savait pas cuisiner et voilà une autre raison pourquoi c’était fort pratique d’avoir Jules à la maison. Les enfants pouvaient un peu mieux manger lorsque Riley n’était pas dans les parages. Le beau brun se fit un double expresso et il remarqua au passage que Jules avait une petite mine triste. Elle ne semblait pas aussi enjouée qu’à son habitude.

" Est-ce que ça va ?"

I can be a good listener
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Jules Anderson & @Joshua Allen

Le réveil avait été brutal mais nécessaire. Tu l’avais repoussé le plus tard possible ce qui faisait que tu n’avais pas le temps de traîné. A peine levée, tu t’empressais de t’habiller et de te préparer pour la journée à venir. L’arrivée des vacances scolaires avait été brutale. Désormais, tes journées tranquilles avec Quinn étaient terminées, les garçons étaient là vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Cela signifiait que tu n’avais plus une minute pour toi et chaque journée était un nouveau challenge qu’il fallait remplir d’activités en tout genre. Heureusement que ta mère t’avait donné une liste d’animations sympas à faire avec les enfants pendant cette période, cela t’aidait pas mal pour les jours où vous sortiez de la maison et du quartier. Tu trottinais en direction de la maison principale, pas du tout surprise de trouver Quinn avec Riley. Cette dernière fut cependant reconnaissante de ton arrivée car elle devait aller se préparer pour sa journée de travail. La petite Quinn te sauta dans les bras sans souci et tu passais un peu de temps avec elle avant de l’installer sur la chaise haute. Si les garçons dormaient encore, autant en profiter pour préparer un bon petit déjeuner. Quinn semblait ravie de sa position à tes côtés et des quelques jouets posés devant elle alors tu te mis à préparer des pancakes. Simple et efficace, cela faisait toujours un hit avec les enfants, surtout qu’ils pouvaient l’accompagner de fruits pour diversifier un peu les choses.

Gardant un oeil sur la petite fille, tu laissais toutefois tes pensées filer. Tu ne pus t’empêcher de penser aux fêtes de fin d’année qui venaient de passer et au fait que cela allait bientôt faire deux mois que tu étais à Brisbane. Très honnêtement, tu n’avais pas vu le temps passer malgré les différents obstacles qui s’étaient mis sur ton passage. Mais malgré cela, tu ne te sentais toujours pas à ta place dans cette ville. Tu avais l’impression de faire des efforts, encore et encore mais qu’ils n’étaient jamais suffisants. Tu t’étais promis d’essayer cependant, d’essayer encore parce que rentrer à Wellington signifiait t’éloigner de nouveau de ta mère et tu n’étais pas prête à voir revenir ces angoisses. « Hummm ça sent bon par ici. » Tu sursautais en entendant la voix de Joshua. Perdue dans tes pensées, alors que ton pancake était en train de cuire, tu ne l’avais pas vu arriver. Quand ton regard se posa sur lui, tu remarquais qu’il arrivait de son jogging, probablement après une garde à l’hôpital. « Je te sers un pancake ? Il y a du jus de fruits au frigo si tu veux. » Lui proposas-tu. Tu étais là pour prendre soin des enfants et aider avec les tâches ménagères mais cela ne signifiait pas que tu ne pouvais pas nourrir les parents par la même occasion. Quand tu avais découvert leur cuisine impeccable, tu avais vite compris que personne n’y passait des heures dans cette maison. C’était à ton avantage, tu aimais particulièrement faire de la pâtisserie et tu te débrouillais assez en cuisine pour les impressionner apparemment. « Est-ce que ça va ? » Tu relevais les yeux surprise et croisa son regard inquiet. Prise sur le fait apparemment … Tes pensées avaient, encore une fois, pris trop de place et n’avaient pas pu être contenues. « Ça va merci. » Lui dis-tu avec un sourire que tu espérais sincère mais qui devait surtout être forcé. Tu étais déjà en train de te flageller d’être aussi faible et de ne pas être capable de faire comme si tout allait bien. Tu ne voulais pas que Joshua s’inquiète et qu’il pense que tu n’étais pas capable de prendre soin des enfants. Ses enfants sont bien l’un des rares rayon de soleil de ton expérience à Brisbane. Quand ton regard croise de nouveau le sien, tu ne peux t’empêcher de pousser un soupir. Son regard est insistant, laissant peu de doutes que tu n’as pas été très convaincante. Après avoir déposé un pancake dans une assiette et sorti un couteau et une fourchette, tu lui dis : « J’ai juste un peu de mal à me sentir chez moi à Brisbane. Je ne pensais pas que repartir à zéro serait aussi compliqué. » Tu poussais un petit soupir avant de dire : « Et les incendies n’ont rien arrangé. C’est comme si c’était un signe que je ferais mieux d’abandonner. » Tu pousses l’assiette devant lui avant de passer une main dans tes cheveux. « Désolé, ça va passer. Les enfants sont géniaux, cela n’a rien à voir avec vous. » Parce que c’était la pure vérité, il fallait que tu le verbalises.

La résidence Allen - Josh avait été à l’hôpital pendant près de 24 h. Il enchainait très peu de garde comme celle-ci et tentait d’éviter de travailler de nuit. Encore plus, devant jongler en plus avec le Family Planning, mais il y avait des moments comme celui-ci, ou Josh ne pouvait pas y échapper. Son travail avait toujours été très important, mais ça n’irait jamais au déprimant de sa famille, qui était et serait toujours sa priorité. Par chance, il avait une femme merveilleuse à ses côtés sur qui, il pouvait toujours compter. Il eut d’ailleurs la chance de la voir brièvement en rentrant dans la maison. Tendre petit moment qui dura à peine quelques minutes et qu’il comptait très bien reprendre en fin de journée.

Le père de famille fit son entrée dans la cuisine. Les garçons semblaient encore dormir, puisque c’était calme. Josh fut sursauté Jules qui paraissait être un peu dans ses pensées.

"Désolé, je ne voulais pas te faire peur."

On lui proposa des pancakes. Offre très difficile de refuser. Encore plus après un jogging et une nuit de travail.

"Je ne dis jamais non à des pancakes. Pour le jus, je vais plutôt opter pour une dose de caféine, mais merci."

Tout en disant ceci, il se fit un expresso. Voici ce qu’il savait faire dans une cuisine. Outre ceci et le ménage, il était une véritable catastrophe. Il sortit par le même fait une assiette qui serait utile pour les pancakes. Josh put s’empêcher de demander à Jules si ça l’allait. Au fond, c'était une question comme une autre, mais il voulait aussi s’assurer qu’elle était heureuse à Brisbane et sous son toit.

Josh hocha positivement de la tête à son « ça va ». Son regard ne lui semblait pas très convaincant, mais il ne voulait surtout pas insister. Si elle voulait s’ouvrir un peu plus, ça viendrait d’elle.

Il eut droit à un pancake et la jeune au pair s'ouvrit un peu. Sa confidence lui était un peu familière. Partir à zéro dans une nouvelle ville, il avait déjà passé par là. C’était certes dans des circonstances un peu différentes, mais il pouvait comprendre.

"Je confirme que oui, c’est compliqué et je crois que tu dois te laisser un peu de temps."

C’était plutôt difficile à croire, mais parfois, le temps arrangeait un peu les choses. Encore une fois, il parlait un peu d’expérience. Après tout, il avait quitté l’Australie pour s’installer à Londres à la fin de son adolescence. Oui, ça l’avait été pour ses études, mais il avait tout de même dû partir de zéro. Situation qui avait été à la fois difficile et une échappatoire après avoir perdu à la fois son meilleur ami et mis une croix sur le rubis.

"Tu n’as surtout pas à être désolée. Il faut extérioriser comment on se sent plutôt que de tout garder à l’intérieur de soi-même."

Sous le toit Allen, tout le monde s’efforçait de parler de ses sentiments. La communication était la clé. Pratique que Riley & Josh faisait depuis le tout début de leur relation, qui remontait à bien loin derrière et qu’ils inculquaient aussi aux enfants.

"Je suis quand même rassuré de savoir que les enfants sont géniaux et que sur ce point, tu sembles plutôt heureuse. Il faudra juste faire en sorte que ce soit de même sur le plan personnel et que tu finisses par te sentir chez toi à Brisbane."

Il prit une bouchée de son pancake.

"C’est délicieux merci."

Il coupa quelques morceaux qu’il déposa devant sa fille toujours assise sur sa chaise haute.

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Jules Anderson & @Joshua Allen

Par chance, tu n’avais pas eu de mauvaises surprises en arrivant à Brisbane concernant les Allen. Ils étaient aussi sympathiques que lors de vos appels en visioconférence et s’étaient montrés très prévenants à ton égard. N’ayant jamais eu d’expérience de jeune fille au pair dans la passé, tu n’avais pas d’éléments de comparaison mais l’essentiel était que tu te sentes considérée et c’était le cas. Les enfants avaient été un peu méfiants au début mais tu n’avais pas eu de problèmes à les apprivoiser et les choses se sont faites naturellement. En ce moment, ce sont les vacances scolaires et tu t’occupes des enfants durant toute la journée, une tâche pas toujours de tout repos. « Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Je ne dis jamais non à des pancakes. Pour le jus, je vais plutôt opter pour une dose de caféine, mais merci. » Vu qu’il est déjà devant la machine à expresso quand il te répond, tu ne lui proposes pas de lui faire un café. Tu te concentres sur ta tâche principale qui est de préparer les pancakes. Il n’y en avait que pour quelques minutes et Joshua pourra avoir son petit déjeuner.

Alors que tu attendais, il sembla voir en toi cette mélancolie qui te prenait par moment. Ce sentiment de ne pas être à ta place dans cette ville immense. N’ayant pas envie de lui mentir, tu avouais que tu avais un peu de mal à te faire à cette nouvelle ville. « Je confirme que oui, c’est compliqué et je crois que tu dois te laisser un peu de temps. » La réponse de ton employeur te rappela que lui aussi avait déménagé. Lui avait été à l’autre bout du monde, cela avait dû être encore plus violent. La rencontre de Riley et Joshua en Angleterre, tu en avais entendu parler quand ils s’étaient présentés. Ils avaient mentionné n’être à Brisbane que depuis quelques mois. Vu qu’il s’était retrouvé dans la même situation que toi, c’était le bon moment pour lui poser quelques questions. « Comment tu as fait pour y parvenir en Angleterre ? Le choc culturel a dû être important en plus. » Un choc culturel face auquel tu avais beaucoup moins de problèmes. L’Australie et la Nouvelle-Zélande n’étaient pas deux nations très éloignées, il y avait des similitudes dans leurs modes de vie. « Tu n’as surtout pas à être désolée. Il faut extérioriser comment on se sent plutôt que de tout garder à l’intérieur de soi-même. » Théoriquement oui, tu es assez alignée avec ce constat mais tu n’aimais pas te confier à tout le monde et tu n’aimais pas paraître faible. Depuis ton arrivée, tu avais l’impression d’être une petite chose faible qui n’arrivait pas à avancer. Il n’y avait rien de pire à tes yeux. « Je suis quand même rassuré de savoir que les enfants sont géniaux et que sur ce point, tu sembles plutôt heureuse. Il faudra juste faire en sorte que ce soit de même sur le plan personnel et que tu finisses par te sentir chez toi à Brisbane. » Tu hoches la tête. Tu ne demandes que cela en vérité. Tu n’as pas envie que ton expérience à Brisbane se solde par un échec. Pas quand ta famille y habitait et que tu ne pouvais pas envisager manquer toute l’enfance de ta petite soeur Mae. « C’est délicieux merci. » Un petit sourire se dessina sur ton visage. Cuisiner pour les autres avait toujours eu quelques chose de réconfortant. Tu regardes Joshua découper des petits morceaux et les donner à Quinn qui est ravie de les avaler un à un. « J’essaie vraiment de faire mon possible pour découvrir cette ville et m’y sentir à ma place. J’ai été visité la forêt des mangroves avec une amie, c’était époustouflant. » Dis-tu à Joshua avec des étoiles dans les yeux en repensant à ta journée avec Kehlani. « J’ai l’impression de me battre contre une ville qui a refusé mon existence même quand j’étais dans le ventre de ma mère. » Laissas-tu échapper en passant une main dans tes cheveux. Admission que tu n’avais faite qu’à ta mère jusqu’ici mais qui n’en restait pas moins vraie à tes yeux. Il y avait une réconciliation à entamer avec Brisbane, un passé avec lequel faire la paix avant de pouvoir avancer. Ton psychologue t’en avait pourtant un peu parlé avant ton départ.