When shadows fade.
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@Willow Storm & alistair rivers (janvier) Chez Ali (Bayside)

If I'm a pagan of the good times my lover's the sunlight. To keep the Goddess on my side she demands a sacrifice. To drain the whole sea get something shiny. Something meaty for the main course.

 Willow l'a prévenu qu'elle serait absente pour la soirée et il ne s'est pas vraiment posé plus de questions que ça sur le coup. Principalement parce qu'il a tout de suite imaginé qu'elle allait se rendre dans différents bars pour postuler en tant que barmaid. Il n'oublie pas que, par sa faute, elle a perdu l'un de ses gagne-pain et qu'elle va donc forcément avoir besoin d'en trouver un nouveau. Il doute que le fait que sa présence plus souvent, sous son toit, soit fortement appréciée soit une raison suffisante pour qu'elle arrête de chercher et qu'elle se contente de son autre revenu. Alors il n'a rien d'autre qu'une promesse soufflée de rester la soirée dans son bureau, en sachant que Jessie sera à l'étage. Ce n'est pas comme s'il avait prévu une quelconque sortie, de toute façon. Ils ont donc partagé le dîner dans la joie et la bonne humeur, comme toujours, puis Jessie a décidé d'aller s'installer du côté de la terrasse, près de Hey et avec un bouquin entre les mains. Il n'est pas peu fier de lui, Alistair. Il est plus ou moins parvenu à la pousser en direction de la lecture pour l'inciter, mine de rien, à passer un peu moins de temps devant la télévision. Non pas que ce soit un vrai problème pour lui qu'elle fasse ça. Mais il aime tant les livres qu'il aimerait que tout le monde soit comme lui et comprenne le plaisir qu'il y a à se perdre dans la lecture. Il n'a pas manqué de fouiller sa bibliothèque de fond en comble pour trouver un livre pas trop difficile à lire pour une gamine de 11 ans et qu'elle aurait plaisir à découvrir. Et depuis, elle n'a de cesse que d'aller se réfugier dans la lecture de ce bouquin, dans un coin ou l'autre du jardin qu'elle semble apprécier. Surtout quand elle embarque avec elle des plaids et des oreillers qu'elle installe à l'endroit où il a improvisé leur cinéma en plein air, quelques semaines plus tôt. 

Des semaines qui semblent une éternité tant il y a de choses qui se sont produites depuis.De son côté, Willow est remontée à l'étage pour se préparer. De quoi laisser le temps à Alistair de terminer de ranger et nettoyer la cuisine. Après quoi, il rejoint son bureau, dans lequel il a l'intention de s'enfermer une fois que la blonde sera partie et que sa petite sœur sera allée se coucher. C'est le bruit des talons dans les escaliers, qui lui fait relever la tête. Il est bêtement perturbé de la savoir juchée sur des talons hauts pour aller courir les bars où candidater. Par curiosité et pour lui souhaiter une bonne soirée, il abandonne sa plume ouverte sur son bureau et rejoint la porte entrouverte, qu'il ouvre en plus grand. Main sur la poignée, corps à demi sorti du bureau, il la regarde descendre les dernières marches. Et la perplexité se voit tout de suite sur les traits de son visage. Pour ne pas dire le choc. Elle est sublime. Elle l'est toujours, bien sûr. Mais rarement aussi élégante et maquillée. Elle ne va pas chercher du travail. « Oh ! » Qu'il réagit tout de suite, quand la lumière se fait dans son esprit. « Quand tu disais que tu sortais ce soir, c'était ... Oh ! » Oh merde qu'il songe alors que les pensées filent et défilent à une allure totalement infernale dans son esprit. Il se pose un tas de questions, mais il n'a pas envie d'avoir une réponse à la majorité d'entre elles. Raison pour laquelle il ouvre et ferme la bouche à plusieurs reprises. Prêt à poser des questions, mais abandonnant avant que le moindre filet de voix ne se soit échappé. Ça ne la regarde pas avec qui elle sort et pourquoi. Il sait qu’il n’a pas le droit de se montrer curieux et de vouloir savoir avec qui, où et jusqu’à quand.

En tout cas, il fallait bien qu'il s'y attende à ce qu'un jour elle soit courtisée. Suffisamment pour être tentée d'accepter un rancard. Parce que c'est sans doute de ça qu'il s'agit. Et si ce n'est pas le cas, ça ne lui fait pas de mal à l'écrivain de s'imaginer le contraire. Parce qu'il a trop attendu. Parce qu'il continue de beaucoup trop hésiter. Parce qu'elle mérite de rencontrer quelqu'un de bien qui saura la rendre heureuse et lui offrir absolument tout ce dont elle a besoin et tout ce dont elle a toujours rêvé. Elle mérite mieux qu'un type incapable de prendre la moindre décision quant à leur relation et à peine capable de résister aux tensions et tentations folles qui les poussent sans cesse l'un vers l'autre. Il sait tout ça. Alors il affiche un sourire pour donner le change. « Tu es très jolie. » Il se fouterait des gifles s'il le pouvait. Ce n'est pas du tout le mot qui lui correspond le mieux. Elle est belle. Elle est magnifique. Elle est sexy et tout un tas d'autres termes de ce genre qui sont bien plus appropriés à sa personne et plus à même de la décrire. « Tu as raison de sortir profiter un peu. En plus, ta sœur est probablement partie dans sa lecture pour quelques heures. » Il ne sait même pas pourquoi il cherche à combler le silence comme ça. Il ferait mieux de lui souhaiter une bonne soirée et de reculer pour refermer la porte de son bureau. Pour l'instant, sa main qui tient la poignée derrière la porte est crispée à lui  faire mal aux jointures et à la paume. Il savait que ça finirait par arriver. Qu'elle finirait par lui échapper. Il n'a pas le droit de lui en vouloir pour ça et moins encore d'essayer de la retenir.
 

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L’idée d’aller passer la soirée dans un bar ne t’enchante guère, mais comme Sara a insisté et que tu es toujours un peu faible lorsqu’il s’agit de faire plaisir à tes amies, tu as bien fini par lui céder. Quelques heures, quelques verres peut-être, rien de bien extravagant dans un endroit que tu espères d’avance – sans vraiment y croire, toutefois – qui ne sera pas trop bruyant. Il y a longtemps que tu n’es pas allée dans un bar pour faire autre chose que d’y travailler. C’est l’excuse que tu te donnes pour justifier le fait que tu regardes les quelques vêtements (la majorité désormais, puisque tu passes tout ton temps ici depuis plusieurs semaines maintenant) qui sont accrochés dans la garde-robe sans savoir ce que tu es censée mettre. Normalement, tu opterais pour un simple top avec une paire de jeans, rien de bien extravagant, mais tu connais Sara. Elle ne manquera pas de se plaindre de ton look trop simple si tu ne fournis pas un petit effort, et de savoir d’avance qu’elle sera aussi parfaitement maquillée et coiffée te force à faire au moins quelque chose qui sort de l’ordinaire. Alors à défaut de te décider sur ce que tu vas mettre, tu t’occupes du reste. Quelques traits de maquillage viennent mettre en valeur la couleur de tes yeux, la forme de tes lèvres et tu laisses tes cheveux tomber en cascade le long de ton dos. La réflexion sur tes vêtements revient trop rapidement à ton goût, mais l’heure file et si tu ne te commandes pas un transport bientôt, tu vas arriver en retard à l’heure que vous vous êtes données, Sara et toi. Si tu es franchement tentée à l’idée de prendre le premier haut qui te passe sous la main, tu décides finalement d’enfiler une petite robe d’été d’un ton rose pastel, qui n’a rien de trop extravagant mais qui met tout de même en valeur les quelques atouts de ton corps de femme.

Une paire de talon dans les pieds que tu regrettes déjà d’avoir enfilé après quelques pas, tu descends les marches, prête à souhaiter une bonne soirée à Jessie et Ali avant d’aller attendre ton Uber qui ne devrait pas tarder à arriver. Ali est le premier que tu croises alors qu’il ne te reste que quelques marches à descendre avant d’être au rez-de-chaussée et un air de surprise s’installe sur son visage alors qu’il semble avoir besoin de quelques secondes pour analyser ton look bien moins casual que ce que tu portais seulement une heure plus tôt. « Oh! » Tu fronces légèrement les sourcils alors que tu arrives finalement à sa hauteur, lui qui est toujours dans le cadre de porte, pas totalement dans le couloir mais plus vraiment dans son bureau non plus. « Quand tu disais que tu sortais ce soir, c’était… Oh! » Tu hoches la tête, pas certaine de comprendre ce que lui-même pense avoir mal-interprété. C’est vrai que c’est bien la première fois que tu sors pour une autre raison que le travail depuis que vous cohabiter, mais le fait que tu aies une vie sociale ne peut pas être si surprenant que ça, pas vrai? « Une de mes colocs s’est plainte qu’elle ne me voyait plus, elle me traîne dans un bar ce soir. » que tu précises, sans trop savoir pourquoi tu le fais. Ce n’est pas comme s’il avait demandé à avoir ton itinéraire et tes plans pour le reste de la soirée quand tu lui as demandé de garder un œil sur ta sœur ce soir. Sœur qui ne semble pas être dans les parages d’ailleurs, si tu te fis à un coup d’œil express des pièces avoisinantes. « Tu es très jolie. » Tu retournes la tête vers Alistair, et baisse le regard sur ta robe. Tu ne sais pas trop quel effet tu espérais avoir, mais tu dois tout de même admettre que tu visais un peu plus que le simple jolie. « Merci. » Tu passes une main dans tes cheveux, ramenant quelques longues mèches blondes devant ton décolleté, sans même pleinement le réaliser. « Tu as raison de sortir profiter un peu. En plus, ta sœur est probablement partie dans sa lecture pour quelques heures. » « J’arrive toujours pas à croire que t’aies réussi à lui faire ouvrir un livre. » Et pas que ça. Tu as bien vu que Jessie a pris très à cœur la recommandation de l’écrivain et s’est plongée dans le roman à chaque occasion qu’elle a eu depuis. « Tu peux lui souhaiter bonne nuit pour moi? » que tu demandes à Alistair, lorsqu’une notification sur ton téléphone t’indique l’arrivée de la voiture qui te mènera jusqu’au bar. Sans trop y penser, tu offres une bise à l’écrivain, un geste que tu juges autorisé et approprié. « Bonne soirée Ali. » que tu lui souhaites, persuadée que cette dernière se déroulera sûrement passer derrière son écran.

* * *

Tu ne sais pas ce qui t’as pris, d’envoyer ses sms concernant Jack, ses cheveux blonds frisés et les verres qu’il t’a offert. Tout comme tu n’es pas certaine de réellement croire en tout l’échange qui en a découlé. Alistair s’en vient. C’est écrit, sur ton téléphone. À la suite de SMS sur lesquels tu ne voudrais pas que ta petite sœur tombe par mégarde. Tu n’es pas en train de t’imaginer ça, non. Tu n’as certainement pas bu assez d’alcool pour croire à une hallucination. Mais alors que tu cherches Sara des yeux, elle qui est disparue il y a un moment déjà, quand elle pensait te rendre une faveur en te poussant dans les bras de monsieur blond frisé, c’est plutôt sur la silhouette d’Alistair que tu poses finalement ton regard. Lui qui vient de passer l’entrée et qui a le regard qui cherche la foule. Qui te cherche toi. Qui te trouve finalement, ce qui ne manque pas de provoquer une avalanche de sensations tous plus alarmantes les unes des autres. Ton cœur qui s’affole. Ton souffle qui se coupe. Tes mains qui deviennent anormalement moites en quelques secondes à peine. Il s’approche de toi et c’est à peine si tu penses à te lever. À t’approcher de lui en retour. « T’es vraiment là. » Tu peines encore à y croire. Tu n’es pas encore totalement convaincue que ce n’est pas un rêve éveillé, tout ça.

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@Willow Storm & alistair rivers (janvier) Chez Ali (Bayside)

If I'm a pagan of the good times my lover's the sunlight. To keep the Goddess on my side she demands a sacrifice. To drain the whole sea get something shiny. Something meaty for the main course.

Il se sent idiot et incapable de trouver les bons mots quand il se retrouve face à Willow parfaitement apprêtée pour aller à cette fameuse soirée dont il n'avait vraiment pas imaginé la teneur. Il sait que ça ne le regarde pas et qu'il n'a rien à y redire de toute façon. Mais ça ne l'empêche pas d'être un peu inquiet à l'idée de ce qui pourrait bien se passer au cours de cette fameuse soirée. « Une coloc. Ok. » Qu'il marmonne tout bas en hochant la tête de haut en bas avec lenteur. Le regard qui continue de glisser sur son visage parfait et joliment mis en valeur par quelques traits de maquillage bien placés. Il ne va pas la laisser partir comme ça quand même ... Si ? Si ! Bien sûr que si. Elle a le droit de sortir prendre du bon temps et même de rencontrer quelqu'un si cela doit se faire ce soir. Toujours perturbé par la situation et par sa beauté, il souffle le premier compliment idiot qui lui passe par la tête. Qui est loin de lui rendre justice et loin d'être le mot qu'il aurait vraiment envie d'utiliser pour la définir. Mais elle ramène ses jolis yeux sur lui et le remercie. Dans le même temps, elle ramène ses cheveux vers l'avant de son corps. Est-ce qu'elle commence déjà à regretter son décolleté ? Il est presque tenté de la taquiner à ce sujet, mais le cœur n'y est vraiment pas. Il préfère mentionner sa petite sœur qui est déjà perdue dans sa lecture du soir. « Elle n'a pas été si difficile que ça à convaincre, tu sais. » Qu'il lui fait remarquer, non sans un sourire aussi amusé qu'attendri. « Je n'y manquerai pas. » Puisqu'elle semble pressée de s'en aller et que la terrasse doit lui paraître bien loin. Il crispe les mâchoires et se mord la langue pour retenir les mots qu'il est tenté de lui souffler dans l'espoir qu'elle change d'avis et reste là ce soir. Ce serait égoïste de sa part. Alors il ne va rien faire de tel. Mais bon sang ce que ça lui coûte. Plus encore quand elle se penche dans sa direction pour lui offrir une bise. Une bise. Elle lui fait la bise. Comme s'ils étaient ... Amis ? Et c'est exactement ce qu'ils sont supposés être l'un pour l'autre.

Finalement, elle disparaît et il en fait de même quand il se réfugie dans son bureau. Une petite heure, sans rien être capable d'écrire du tout, avant que Jessie ne se pointe à sa porte pour lui indiquer qu'elle va se coucher. Il sort pour lui souhaiter une bonne nuit et, une fois qu'elle a disparu à l'étage, il hésite. Il sait qu'il ne va pas réussir à écrire quoi que ce soit alors que tout son esprit est tourné vers la jeune femme qui doit être en train de profiter de sa soirée. Et elle a raison de le faire, bien sûr. Mais lui, il se sent con. Il aurait certainement pu éviter ça et la garder rien que pour lui, si seulement il avait été capable de prendre des décisions au bon moment et d'arrêter de fuir. Pour tromper l'ennui et l'attente de son retour qu'il espère se faire dans la soirée et non pas le lendemain matin, il prend une douche puis s'installe à son tour du côté de la terrasse pour tenter de lire un peu comme a pu le faire Jessie quelques heures plus tôt. En vain. Il est incapable de se concentrer. Ni sur un livre. Ni sur un film quand il rejoint le salon pour s'y essayer. C'est de la torture bien plus douloureuse que celle de leurs échanges brûlants qui ne sont supposés les mener à rien du tout. Alors quand son téléphone vibre et que c'est le prénom de Willow qui apparaît sur l'écran, il ne se fait pas prier pour rapidement ouvrir le message. Elle se fait courtiser. Bon sang. Bien sûr que c'est le cas. S'ensuit un échange de SMS qui fait battre le cœur beaucoup trop vite. Ce n'est définitivement pas qu'une question de jeux brûlants. Le sujet est beaucoup plus sérieux et mérite bien plus d'attention. Il a le cœur comme un fou furieux dans la cage thoracique, durant tout le temps que durent leurs échanges. Et quand il prend la route pour aller la rejoindre, on ne peut pas vraiment dire qu’il est calmé. Parce qu’il a foutu à la poubelle sa veste en jean, c’est une chemise épaisse à gros carreaux qu’il a enfilée par-dessus son jean foncé et son tee-shirt blanc près du corps.

Il se sent anormalement heureux et anxieux à la fois quand il arrive devant le bar où il prend le temps de se garer de façon convenable. Il prend son temps, parce qu'il a encore l'espoir de faire retomber un peu du stress qui lui noue l'estomac. En vain, bien sûr. Alors il abandonne l'idée et rejoint l'entrée du bar. Terriblement bondé. Pourtant, il lui suffit de quelques regards à gauche et à droite pour la repérer. Coup au cœur. Retour en arrière. Comme la première fois qu'il a posé les yeux sur elle. Elle capte toute son attention, même en plein milieu d'une foule et même dans une semi-obscurité. Il ne voit qu'elle. Le monde autour s'est figé. Leurs regards se trouvent et s'accrochent. Sa bouche s'assèche. Son cœur résonne jusque dans ses tympans. Elle est là et elle l'attend. C'est une certitude qui lui saisit le cœur quand il se rappelle enfin qu'il doit avancer. Il se fraye un chemin dans la foule sans jamais la quitter des yeux. Comme s'il craignait un mirage et craignait qu'elle ne disparaisse s'il venait à détourner les yeux ne serait-ce que quelques secondes. Ou pire, qu'elle disparaisse quand il arriverait à sa hauteur et la frôlerait du bout des doigts. Mais elle est encore là quand elle quitte son siège et fait quelques pas dans sa direction. Deux ou trois, tout au plus. Elle aussi, elle ne semble qu'à moitié présente dans ce bar. Ils s'arrêtent à quelques centimètres à peine, l'un de l'autre. Dans ses yeux clairs dansent les lumières du bar. Dans son regard, un soulagement teinté de surprise. « Je suis là. » Qu'il souffle tout bas en hochant lentement la tête de haut en bas. « Je ... Je devais corriger quelque chose que je t'ai dit tout à l'heure. » Il est obligé de lever un peu la voix pour être certain qu'elle l'entende. Aucun risque qu'ils s'attardent trop longtemps dans cet endroit bruyant. En attendant, il bascule la tête dans sa direction pour approcher ses lèvres de son oreille. Elle préfère qu'il y souffle les mots, pas vrai ? « Tu n'es pas juste jolie, Stormy. Tu es absolument magnifique et terriblement désirable. » Et sans se soucier de l’endroit où ils se trouvent et des personnes alentours, il glisse ses mains autour de sa nuque en relevant le visage, pour aller presser ses lèvres sur les siennes.
 

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« Une coloc. Ok. » Tu ne sais pas si Alistair et Sara s’entendraient bien. Tu as du mal à te l’imaginer. Sara est beaucoup trop… trop en général. Elle est ce genre de personne qui ne manquerait pas de voler à Alistair toute son énergie. C’est souvent l’effet même qu’elle te fait, la jeune femme, mais elle t’a offert une place dans sa colocation quand tu avais besoin d’un endroit où aller, quelqu’un à qui te confier quand tu avais besoin d’une oreille et même si elle se permet un peu trop souvent de juger tes choix et ton mode de vie, c’est un lien fort que tu as développer avec la jeune hispanique au fil des mois. Lien qui s’effrite un peu sous le coup de l’absence dans les dernières semaines, mais rien qu’une soirée ensemble ne devrait pas aider. Tu reportes ton attention sur Alistair qui agit un peu étrangement, d’une façon que tu n’es pas certaine de comprendre. Tu n’es certainement pas en train de lui faire trop d’effet ou de le rendre dingue, lui qui utilise le mot jolie pour te décrire, ce à quoi tu lui offres un simple merci. C’est une tension qui sort de l’ordinaire qui s’installe entre vous deux présentement, et tu n’es pas certaine de comprendre pourquoi. Tu ne comprendras pas complètement avant bien plus tard dans la soirée, quand cette dernière prendra une tournure que tu ne pourrais t’imaginer actuellement. Alors que tu demandes à Alistair de garder un œil sur ta sœur, parce que tu aimes lui rappeler à Jessie, qu’elle n’est plus jamais seule. « Elle n’a pas été si difficile que ça à convaincre, tu sais. » Sans doute parce qu’elle accorde une telle importance à la parole d’Ali que ses suggestions ne peuvent que valoir de l’or, chose que tu ne verbalises pas mais que l’écrivain comprendra bien assez vite. « Je n’y manquerai pas. » Un autre remerciement, une simple bise et puis tu t’éclipses à l’arrière d’un Uber, à te demander comment ça se fait que tu te forces à sortir alors que les personnes les plus importantes pour toi, les seules avec qui tu as véritablement envie de passer du temps, se trouvent dans la maison que tu viens à peine de quitter.

Ce n’est pas pour autant que tu ne prends pas plaisir à passer quelques heures avec Sara, au contraire. L’ambiance du bar est rapidement accablante, mais te concentrer sur ton amie et ses anecdotes aident, rapidement accompagné par les consommations offertes par ce mec qui ne manque pas l’occasion de te faire des avances qui ne sont un peu plus claires. Et si Sara voudrait bien te voir user de cette occasion pour tenter de te sortir l’écrivain de la tête, la réalité est que tu ne penses qu’à personne d’autre qu’Ali. Qu’à aucun moment, tu ne peux t’imaginer vouloir terminer la soirée avec Jack. Qu’importe s’il est mignon et attentionné, et qu’il réussit même à te faire rire. Il n’est pas Alistair. Personne ne sait te faire rire comme l’écrivain. Personne ne te met en confiance comme lui. Personne n’a le pouvoir de chauffer autant ton corps que ton esprit de par sa simple présence. Et tu ne pourrais dire si ce sont les quelques cocktails que tu as bu dans la dernière heure qui t’emmène à faire preuve d’un tel rentre-dedans avec lui, mais il t’est impossible de prétendre que tu puisses te satisfaire plus longuement de cet entre-deux. De cette seule et unique nuit au goût d’inachevée. Tu ne sais pas ce que tu espères quand tu envoies le premier message, et puis tous les autres, mais chaque nouvel échange, chaque nouvel aveu rend le tout si incroyable que tu ne serais pas surprise de finalement te réveiller dans ton lit et réaliser que tout ça n’était qu’un rêve au goût un peu trop réaliste. Tu ne cesses de relire les quelques messages échangés alors que tu attends qu’il arrive au bar, et tu te retiens à ne pas l’appeler pour lui demander si c’est bien vrai tout ça, s’il ne s’est pas trompé et surtout, s’il ne va pas changer d’idée avant même d’arriver au bar. Mais tu n’appelles pas, non. Tu attends, dans cette sorte d’esprit second ou rien ni personne ne peut vraiment te déranger. Tu en oublies le bruit de la musique qui est trop fort à ton goût. La foule qui ne manquerait pas de t’étouffer en temps normal, mais qui ne te dérange même pas actuellement. Ça ne fait pas de sens. Rien ne fait de sens.

Et puis soudainement il est là, et la vie n’a jamais fait tant de sens. Il n’y a pas de mot pour le décrire tant il te paraît surréel présentement, l’écrivain qui s’approche pourtant rapidement de toi, sa chemise à carreaux qui détonne grandement dans l’océan d’hommes qui se pensent tendance avec leurs tee-shirts V neck et tant de cologne que ça t’en donne mal à la tête. Sauf maintenant, parce que tu ne sens plus rien si ce n’est que cette odeur particulièrement Ali dès qu’il est assez proche de toi pour que tu puisses le sentir, autant sa chaleur que son parfum. Quand son regard s’accroche à toi dans un moment qui semble prend place hors du temps. « Je suis là. » qu’il souffle, mais tu as besoin d’une preuve encore plus tangible que celle-là, alors tes mains se placent contre son torse, là où tu peux sentir l’affolement de son cœur contre sa cage thoracique. Un rythme bien identique au tien, le palpitant qui bat si fort que ça en est douloureux, mais de la plus douce des façons qui soit. « Je… Je devais corriger quelque chose que je t’ai dit tout à l’heure. » Prise de panique soudaine. Il a changé d’idée en cours de route. Il est venu te le dire en pleine face parce que c’est le genre d’homme qu’il est, Alistair. Trop respectueux, qui ne veut pas te faire du mal. Tu aurais dû le savoir. Il n’est pas prêt. Tu n’aurais pas dû le presser. Le mettre carrément au pied du mur en mentionnant l’autre mec dont tu as déjà oublié le prénom. Fuck, fuck, fuck. Et quand tu penses qu’il va finalement se reculer, il s’approche, ses lèvres se glissant contre ton oreille. « Tu n’es pas juste jolie, Stormy. Tu es absolument magnifique et terriblement désirable. » Le soulagement dure une seconde à peine, avant d’être remplacé par une onde de désir si puissante que tu es persuadée de voir des étoiles, quand les lèvres d’Alistair s’emparent des tiennes avec vigueur, ses mains contre ta nuque pour t’emmener à lui. Tes mains, elles, s’agrippent au tissus de ton tee-shirt, et tu te fous bien d’être au beau milieu d’un bar bondé. « Ne me fais plus jamais de peur comme ça. J’ai cru… » que tu le réprimandes entre deux baisers, quand tu dois absolument reprendre ton souffle avant de l’embrasser à nouveau, comme si ta vie en dépendait. Du moins, tu t’en fous jusqu’à des sifflements ne se fassent entendre et que quelqu’un vous suggère de prendre une chambre. Une suggestion que tu as bien envie de suivre. Non, pas juste envie. Besoin. Parce que tu as besoin de lui. Tu ne peux plus entendre. Tu crains d’exploser tant c’est viscéral. « Ramène-moi à la maison, Ali. » que tu le supplies, toujours accrochée à lui, à ce rêve. Si ça en est vraiment un, tu pries pour qu’il ne s’arrête jamais.

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Ne la laisse pas partir. Ne la laisse pas tourner les talons. Ne la laisse pas quitter la maison. Au moins pas avant de lui avoir dit que tu l'attendras ce soir, tous les autres, qu'importe le temps. Que tu ne la laisses filer qu'avec la promesse qu'elle te revienne. Il pense tout ça vraiment très fort, mais apparemment pas suffisamment pour qu'elle puisse entendre. Parce que le malaise continue de s'installer entre eux et qu'arrive le moment où elle s'en va. Qu'elle le laisse seul, accroché à sa poignée de porte, bloqué entre le bureau et le couloir sans savoir quoi faire de lui-même. Il se sent idiot et incapable de prendre la moindre décision. Il est tenté pendant quelques secondes, d'être celui qui fait le premier pas et qui quitte la maison pour la retenir. Mais ce serait idiot, pas vrai ? Il le pense vraiment. Alors il abandonne la lutte et accepte qu'elle disparaisse pour aller à cette soirée. Et dans le fond, c'était peut-être la meilleure décision à prendre, puisque ça les oblige à échanger quelques SMS, quelques heures plus tard. Ils n'auraient sans doute jamais parlé de façon aussi profonde et aussi claire s'ils avaient été face à face. C'est en tout cas ainsi qu'il préfère le prendre et le considérer pour en arriver à la conclusion qu'ils ont bien fait de s'éloigner l'un de l'autre pour quelques heures. Des heures qui ont obligé l'écrivain à imaginer qu'elle finirait la nuit dans d'autres bras que les siens. Et à se demander quel effet ça lui ferait si, contre toute attente, elle rencontrait vraiment quelqu'un ce soir ou dans les jours à venir. Ça le tuerait, ou pas loin. Il ne peut et ne veut pas la perdre. Il a besoin viscérale de l'avoir avec lui. Pour lui. Qu'elle lui appartienne. À lui et à aucun autre homme. Ou femme. Ou qu'importe. Ce soir, comme jamais ça ne lui était arrivé, il se montre terriblement possessif. Parce qu'elle aurait bien pu lui échapper finalement ... Et ça aurait été bien fait pour lui.

Il a le cœur qui déraille complètement quand il prend enfin la direction du bar pour aller la retrouver. Pour aller la récupérer serait plus exact. Elle se trouve dans un bar terriblement bondé, mais où tout le monde disparaît à l'instant même où leurs regards se trouvent et s'accrochent l'un à l'autre. Plus aucune hésitation dans les gestes de l'écrivain qui la rejoint de l'autre côté de la salle. C'est elle qu'il est venu chercher. Il se fout de tout le reste. Il se fout de la personne avec laquelle elle est venue et plus encore, il se fout de ce type qui a tenté sa chance. Il n'y a qu'elle et lui. Qu'eux, au milieu d'un néant sacrément bruyant. Il est proche d'elle, mais apparemment pas assez à son goût. Ou elle craint qu'il ne disparaisse, comme il a peur que ça arrive lui aussi, en arrivant. Elle s'accroche à son tee-shirt pour s'assurer qu'il ne s'envolera pas. Mais loin de lui la moindre envie de disparaître. La bouche encore un peu sèche d'être à ce point secouée par les émotions et les sentiments qui grondent en lui, il vient lui souffler quelques mots correctifs à l'oreille. Non sans avoir remarqué une lueur de panique dans son regard qu'il ne comprend pas. Mais ce n'est pas le moment de s'arrêter à ça. Il aura tout le temps de l'interroger après, quand ils seront dans la voiture et en train de retourner dans cette maison qu'ils n'auraient finalement pas dû quitter ce soir. Ou si. Pour mieux s'y retrouver. Il va au bout de ses mots, avant de s'accrocher à elle en retour pour aller retrouver sa bouche de la sienne. Il l'embrasse avec un mélange de tendresse et d'impatience. Un besoin de reconnecter et réveiller toutes les fibres de son corps avec les siennes. De rappeler à ceux-ci toute la chaleur qu'ils ont pu générer ensemble. C'est un véritable incendie qui menace. Elle s'agrippe encore plus fort au tissu du tee-shirt de l'homme et, en retour, il presse davantage ses doigts contre sa nuque. Il ne veut pas que ça s'arrête. Parce qu'elle répand des traînées de sensations dans tout le corps et que ça achève de le réveiller tout à fait.

Il ne sait pas ce qu'elle s'apprêtait à dire avant de retrouver ses lèvres des siennes et il est incapable de l'interroger pour l'instant. Tant qu'elle l'embrassera, il sera incapable de se raisonner et de se concentrer sur autre chose que sur cet échange suave et tendre. Il échappe une plainte un peu frustrée quand ça commence à reconnecter autour de lui et qu'il entend les réactions des clients autour d'eux. Les sifflements, les ricanements idiots et les conseils malvenus. Il redresse le visage après avoir déposé un énième baiser sur ses lèvres. Un autre sur le bout de son nez et un dernier sur son front, sans que ses mains ne soient redescendues de leur perchoir. Il hoche la tête, sourire sur les lèvres à ses mots. "À la maison". Parce qu'elle est chez lui comme chez elle. Parce que c'est un peu chez eux. Il se recule enfin et glisse une main sur les siennes pour qu'elle libère son tee-shirt et permettre à leurs doigts de s'entremêler. Il n'attend pas davantage pour faire demi-tour avec elle et traverser la foule en sens inverse. La porte est rapidement ouverte et, une fois à l'extérieur, il fonce sans perdre plus de temps en direction de la voiture. Il lui ouvre la portière côté passager et la referme une fois qu'elle est à l'intérieur, avant d'aller prendre place derrière le volant. Il est tenté de prendre la route tout de suite mais, au lieu de ça, il pivote à demi sur son siège pour la regarder. « Qu'est-ce que tu as cru que j'allais te dire tout à l'heure ? Quand tu as eu peur ? » Il récupère sa main pour l'attirer à sa bouche et déposer un baiser sur le dos de celle-ci. Il se montre sage toutefois, par la suite. En se réinstallant face à la route, non sans lui faire déposer sa main sur sa cuisse. Parce que ça le rassure et lui rappelle qu'elle est bel et bien assise à côté de lui. Qu'ils sont vraiment en train de rentrer chez lui / chez eux, parce qu'elle n'aurait jamais dû s'en aller. Parce qu'elle le veut. Parce qu'il la veut en retour. C'est aussi simple que ça. Et juste pour être bien certain qu’il ne rêve pas, il lance de fréquents coups d’œil dans sa direction. À chaque fois qu’il doit s’arrêter à un feu rouge ou à un stop. Et elle est bien là. À aucun moment elle ne disparaît. Tout au contraire.
 

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@willow storm & @alistair rivers Chez Ali (Bayside)

If I'm a pagan of the good times my lover's the sunlight. To keep the Goddess on my side she demands a sacrifice. To drain the whole sea get something shiny. Something meaty for the main course.

Tu ne sais pas ce que ça va prendre pour que tu réalises pleinement la véracité de ce moment, mais tant que tu ne sauras pas t’en convaincre, tu chercheras à tout prix à t’accrocher à lui. À son tee-shirt sous tes doigts, à son odeur qui remplit tes narines, à la chaleur de son corps contre le tien puis à ses lèvres qui ne tardent pas à venir se faire possessives contre les tiennes. Non pas avant qu’il ne te fasse une frayeur l’écrivain, peut-être même sans s’en rendre compte. À force de jouer du jeu et du froid dans les dernières semaines, tu n’as pu t’empêcher de craindre le pire une fois encore. De l’entendre te dire de vive voix qu’il avait changé d’idée. Qu’il regrettait les quelques aveux fait par sms. Ce n’est pas ce qui se passe toutefois, et ton soulagement transpire dans la passion que tu accordes à vos baisers. Ceux qui s’enchaînent et qui s’enflamment, dans une danse dont tu ne pourras jamais te lasser, tu en es persuadée. Le monde ne cesse de tourner autour de vous, mais il n’y a qu’Alistair. Ses mains chaudes dans ton cou, sa langue qui titille la tienne, cherche une ouverture que tu lui accordes sans la moindre hésitation. Tu ne sais si c’est les cocktails qui provoquent tout ça, ou simplement le fait de le retrouver d’une manière qu’il ne s’était jamais pleinement permise, ni même lors de votre nuit ensemble, mais tout semble encore meilleur, plus vrai, plus prenant. Ça chavire le cœur et ça brouille l’esprit de bonnes choses, de belles choses, de sensations toutes plus douces les unes des autres. Tu ne veux pas que ça s’arrête. Tu veux plus, ô terriblement plus, mais ce n’est pas certainement pas ici, au beau milieu du bar que cela va se passer. Pas alors que des commentaires se font entendre, que des regards sont lancés dans votre direction et que tout le monde recommence à te déranger aussitôt. Tu veux être seule avec lui. Lui murmurer de ces provocations qu’il t’a avoué tant apprécier. Lui faire la liste de toutes les choses que tu aimes chez lui, que tu trouves sexy chez lui. La liste des choses que tu veux qu’il te fasse aussi, si jamais tu oses verbaliser un jour tous les fantasmes qui hantent tes nuits depuis plusieurs semaines déjà.

Trop de choses à dire et pas le bon endroit pour le faire, c’est le problème qui te semble désormais le plus pressant à remédier. Chose que tu plaides auprès de lui, quand tu le supplies de te ramener à la maison. Sa maison, la tienne aussi, dans un sens. Ça fait étrange de le dire, et pourtant c’est tellement naturel. Sans se faire prier, Alistair dégage ses mains de ta nuque, pour détendre les tiennes toujours agripper contre son tee-shirt. L’une de tes mains se lie à l’une des siennes et il t’emmène au travers du bar, direction la sortie et l’air frais de la nuit est la bienvenue sur ta peau qui surchauffe déjà après seulement quelques contacts avec l’écrivain. Alistair a un but précis, celui de t’emmener aussi vite que possible à sa voiture, qu’il retrouve aisément malgré le stationnement bondé et tel un gentleman, il s’assure que tu es bien installée avant de contourner la voiture et prendre place derrière le volant à son tour. Tu as l’impression que l’habitacle vibre de cette électricité plus puissante que jamais entre vous, et si tu t’attendais à ce qu’il mette tout de suite le moteur en marche, tu es plutôt surprise de le voir se tourner légèrement dans ta direction, du moins, autant que l’espace limité de son siège ne le lui permet. « Qu’est-ce que tu as cru que j’allais te dire tout à l’heure? Quand tu as eu peur? » La nervosité se mélange aussitôt à ce tourbillon d’émotions qui t’envahit, et tu te mordilles légèrement la lèvre, ton hésitation évidente dans les secondes que tu mets avant de relever la tête vers lui et d’oser prendre la parole. « J’ai eu peur que tu me dises que tu avais changé d’idée. » que tu confesses finalement dans un murmure, cette crainte qui persiste malgré tout, malgré toi. Malgré tes lèvres qui picotent déjà de ses baisers, malgré la manière qu’il a présentement de te regarder. Malgré cette impression, au fond de toi, que vous êtes peut-être finalement sur la même page. Il s’empare de ta main, y dépose des baisers avant de la placer sur sa cuisse, le contact semblant être aussi nécessaire pour lui que pour toi dans l’immédiat.

Alors que les routes de Brisbane se multiplient sous vos yeux, dans un chemin qui mènera inévitablement à cette maison que tu ne connais que trop bien désormais, tu ressens le besoin de mettre les choses aux claires. De t’assurer que oui, vous êtes bel et bien sur la même longueur d’ondes, après des semaines à vaciller d’un côté comme de l’autre sans jamais être complètement certains de la face sur laquelle vous alliez tomber. « C’est pas… C’est pas qu’une histoire de cul pour moi. Nous deux. » Le mot paraît cruellement cru sortant de ta bouche, surtout toi qui n’aies pas vraiment parlé de sexe ni de près, ni de loin avec qui que ce soit, si ce n’est des sous-entendus partagés dernièrement avec Alistair. Mais tu as besoin que ce soit clair. Que ça, ce qui se passe présentement entre vous deux, ce qui prend toute la place depuis des semaines déjà, c’est bien plus qu’une histoire d’attirance. Bien plus qu’un simple besoin à assouvir. Ce qui se joue présentement, c’est grandiose, d’une immensité que tu ne peux pas nommer, que tu ne peux pas décrire, mais qui prend tellement de place que tu ne peux que te laisser engouffrer par tout cela. Et tu n’espères qu’une chose : d’entendre Alistair te dire que pour lui aussi, c’est exactement ce qui se passe.

When shadows fade.
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@Willow Storm & alistair rivers (janvier) Chez Ali (Bayside)

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Il n’y a pas toute une flopée de façons dont la soirée pourrait se terminer. Maintenant qu’ils se sont retrouvés dans ce bar et qu’ils s’embrassent à en perdre le souffle, comme s’ils voulaient être bien certains de s’être retrouvés tous les deux. Et bien sûr que c’est le cas. Il n’y a pas la moindre erreur. Leurs corps ne se pressent pas encore l’un contre l’autre, mais ils savent qu’ils vont bientôt se réunir de la plus chaude et parfaite des façons. Après une attente insoutenable. Des semaines à se tourner autour, à s’embrasser et à s’enflammer l’un contre l’autre. Une durée bien trop interminable à leur goût, à n’en pas douter. Ils ont pourtant très sérieusement essayé de se maintenir à une bonne distance l’un de l’autre. Ils y sont presque parvenus entre les deux fêtes de la fin d’année. Pour mieux s’oublier et se perdre l’un contre l’autre lors du nouvel an. Dans le fond, ils étaient bien conscients du fait que c’était probablement une erreur de leur part de s’embrasser comme si leurs vies en dépendaient. C’était une erreur de mettre de côté toute retenue et toute logique. Ou pas. Impossible de vraiment dire ce qu’il en est aujourd’hui. Le résultat est ce qu’il est et il est tout bonnement impossible pour eux de faire demi-tour. Le désir est trop prenant et trop pressant. Et la peur de la voir s’éloigner de lui et de la perdre aura au moins eu le don de ramener l’écrivain sur terre et de lui signifier qu’il a plutôt tout intérêt à ne pas la laisser filer. Parce qu’il sait qu’il ne s’en remettrait pas et que l’idée même de la voir dans les bras d’une autre personne lui est absolument intolérable. C’est sa Willow et cette fois, il n’est pas capable de penser à quoi que ce soit d’autre qu’à cette délicieuse évidence. Parce que c’en est forcément une ce soir, alors qu’elle lui a plus ou moins clairement demandé de venir la récupérer et qu’il a obéi sans avoir l’air de vraiment hésiter. C’en est une quand leurs bouches se soudent et semblent refuser de s’éloigner l’une de l’autre.

C’est d’un pas relativement pressé qu’ils quittent enfin le bar et s’installent dans la voiture. Où, plutôt que de démarrer tout de suite, Alistair veut comprendre ses mots d’un peu plus tôt. Saisir la raison pour laquelle elle a semblé si soudainement prise de panique quand il a pris la parole. « Impossible ... J’ai passé la soirée à me demander pourquoi je ne t’avais pas retenu. » Qu’il lui souffle tout bas, mais le plus sérieusement du monde. Même s’il comprend très bien pourquoi elle a eu le temps de paniquer et de s’imaginer cela. Il n’a cessé d’avancer puis de reculer depuis leurs retrouvailles. Parce qu’il ne sait toujours pas sur quel pied danser. Parce qu’il ne sait même pas combien de temps avant qu’il ne soit tenté de se laisser couler à nouveau. Il espère d’ailleurs que Willow ne s’imagine pas que tout ça est déjà complètement derrière lui et qu’il n’aura pas d’hésitations encore, parfois. Parce que c’est tout bonnement impossible, bien sûr. Les choses ne peuvent être aussi simples. Mais depuis quelques jours, il sait avec quasi-certitude que ce serait une très grosse bêtise de sa part de ne pas se lancer dans cette aventure avec elle. De ne pas au moins essayer, plutôt que d’accepter bêtement de la perdre simplement parce qu’il a peur qu’ils fassent une erreur tous les deux. C’est donc à deux, dans la voiture de l’écrivain, qu’ils prennent la route du retour. Avec l’évidente certitude qu’ils passeront la nuit dans les bras l’un de l’autre. S’ils étaient encore d’humeur à plaisanter et à jouer, ils parleraient de faire une "grosse bêtise". Mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Pour l’instant, chacun de son côté semble plutôt penser avec soulagement que la torture va prendre fin et penser au soulagement général que ce sera d’être enfin ensemble. D’oublier tout le reste. Tout ce qui n’est pas eux et qui n’est pas ce moment hors du temps qu’ils partageront. Ce sera beau. Ce sera "normal". C’est en tout cas ce qu’il ne peut s’empêcher de penser. Un peu plus fort, à chaque fois que son regard se pose sur le profil parfait de Willow. 

« Willow ... » Qu’il souffle tout bas, quand elle croit utile de faire remarquer que tout ça, ce n’est pas qu’une "histoire de cul". Il profite d’un énième ralentissement pour déposer une main sur la sienne et lui accorder un nouveau regard. « Ça ne sera jamais qu’une histoire de cul entre nous ... » C’est aussi simple que ça. Au passé, au présent comme au futur, ce sera toujours plus. Ils peuvent bien se perdre dans les bras l’un de l’autre encore et encore, que ça ne sera pas que ça. Entre eux, c’est une autre histoire. Entre eux, c’est quelque chose de profond qui les dévore l’un et l’autre et les empêche de se raisonner, alors qu’ils devraient le faire depuis des semaines pourtant. « Tu avais besoin de me le dire ou besoin de m’entendre te le dire en retour ? » A-t-elle juste besoin d’être rassurée sur le fait que ce n’est pas tout ce qu’il attend et espère de sa part ? Il pense que c’est davantage ça qu’un besoin de le rassurer, lui. Parce que lui, il sait que ça ne peut pas qu’être ça dans l’esprit de la blonde. Il sait, au plus profond de lui, que l’attachement qu’elle a pour lui est immense et peut-être même plus fort que tout ce qu’il pourrait s’imaginer réellement. Il le sait parce qu’il voit la façon qu’elle a de le regarder et parce qu’il a eu l’occasion de sentir sa détresse à chaque fois qu’il a fait quelques pas en arrière. Il sait tout ça et connaît les risques qu’il prend en acceptant cette nuit. Et probablement toutes les suivantes. Parce qu’il n’a pas de doute sur le fait qu’ils ne sauront se contenter d’une seule. Alors qu’ils sont justement en train d’arriver devant la maison. Il s’engage dans l’allée, se gare puis se tourne une nouvelle fois en direction de la jolie blonde. Cette fois-ci, pour aller retrouver ses lèvres des siennes. « Ce n’est pas que ça, mais j’ai quand même sacrément envie de toi. » Qu’il vient sussurer contre sa bouche, un sourire joueur sur la sienne.
 

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@willow storm & @alistair rivers Chez Ali (Bayside)

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C’est l’extase de le savoir devant toi une seconde, la panique qui suit quand il avoue avoir quelque chose à rectifier. Tu n’as pas besoin de beaucoup de temps pour te faire les pires scénarios dans ton esprit, pour croire que ton rêve éveillé est sur le point de se transformer en cauchemar. Mais ce n’est rien de ça qui ne se produit, parce que les mots chuchotés dans le creux de ton oreille, comme tu lui as dit plus tôt que tu aimais ça, ce sont des compliments. L’aveu même de ses envies, celle qu’il t’a témoigné par écrit mais que tu voulais entendre. Avant que les mots ne soient accompagnés par des gestes qui sont tout aussi évocateurs. Les baisers qui s’échangent ne sont pas de ceux que tu te sentirais normalement à l’aise de partager dans un lieu public. Mais ce soir, tu t’en fiches. Parce que ça fait trop longtemps que tu attends ça, que tu espères ça pour être capable de te préoccuper du quand, du où et du comment. C’est Alistair. Lui et ses mains chaudes dans ton cou. Lui et ses baisers qui te font perdre la tête. Lui et lui seul qui puisse être en mesure d’éveiller toutes ces parcelles trop longtemps oubliées de ton corps, qui ne prend vie qu’en sa proximité, sous ses caresses et ses attentions. Ce ne sont que des baisers et pourtant, ton corps réagit avec force, avec besoin, et ce n’est pas long que le décor qui vous entoure fini par t’importuner. Parce que tu veux être seule avec lui. De la plus intime des façons. Tu ne veux plus t’arrêter à des petites bêtises, des baisers et des caresses qui ne se permettent pas d’aller au bout des choses, comme la dernière fois. Tu as l’impression que tu ne pourrais pas survivre encore longtemps, si cette envie n’est pas partagée, si ce besoin n’est pas assouvi dans les plus brefs délais.

Et c’est bien avec cette intention précise en tête que vous quittez le bar et vous rendez à sa voiture, chaque seconde semblant filer trop lentement quand vos corps ne sont pas en train de s’attarder l’un sur l’autre. C’est qu’il faut tout de même faire preuve de prudence, pendant les quelques minutes où Alistair devra conduire sa voiture jusqu’à chez lui, jusqu’à la maison, même si l’envie de faire courir tes doigts le long de sa cuisse est présente, presque envahissante dans ton esprit, qui ne se calme que lorsqu’il te demande de quoi tu as eu peur, un peu plus tôt. Ce n’est pas le temps des cachettes ou des vérités seulement semi-avouées, alors tu la lui partages clairement, cette crainte que tu as eue plus tôt, de l’entendre te dire qu’il avait changé d’idée. Cette crainte même qui a meublé l’excitation de l’attendre au bar, qui ne sera sans doute jamais complètement disparue tant et aussi longtemps qu’il ne te dira pas encore et encore que ce n’est pas le cas. Et il comprend, Alistair, ne juge pas quand son regard se plante dans le tien et qu’il t’offre cette assurance dont tu as tant besoin. « Impossible… J’ai passé la soirée à me demander pourquoi je ne t’avais pas retenu. » La confidence te surprend, puis provoque un sourire qui s’étire doucement sur tes lèvres. « C’est vrai? » Alors ce ne sont pas que tes messages textes et la perspective de partir avec un autre, qui a déclenché tout ce qui est en train de se produire présentement. Et cette réalisation bien précise, elle ne manque pas de faire voler les papillons dans le fond de ton ventre avec un peu plus de force encore. Tes doigts qui s’accrochent à sa cuisse alors qu’il retourne son attention vers la route qu’il engage rapidement, sans doute tout aussi pressé que toi de n’avoir rien d’autre à faire ou à penser que d’être avec toi. Toi avec lui. Sans la moindre limite ou la moindre barrière pour vous empêcher de prendre et de posséder comme vous en avez envie depuis des semaines déjà.

« Willow… » Ton nom n’a de cesse d’être une supplique entre ses lèvres, du genre qui fait du bien autant qu’elle ne torture. Un peu comme le flot de tes pensées actuel, qui part dans tous les sens sans que tu ne saches vraiment sur quoi t’arrêter. C’est pour ça que tu précises, ou du moins, que tu cherches des précisions, sans toutefois poser la question directement. La voiture ralentit au prochain stop sur la route, et Alistair en profite pour attraper tes doigts toujours éparpillés sur sa cuisse, pour jeter un regard dans ta direction. « Ça ne sera jamais qu’une histoire de cul entre nous… » Peut-il voir le soulagement dans le fond de tes yeux? Entendre ce léger soupir que tu ne peux retenir d’entre tes lèvres? Sans doute oui, parce que c’est Alistair, et qu’il n’a même pas besoin de voir ou d’entendre pour savoir, pour comprendre. Il le prouve une fois encore quand il reprend la parole. « Tu avais besoin de me le dire ou besoin de m’entendre le dire en retour? » « Les deux? » Ta réponse sous forme de question est bien plus éloquente que la réponse en elle-même, et tu te mordilles une nouvelle fois la lèvre nerveuse avant de rectifier le tir. « J’avais surtout besoin de te l’entendre dire, j’avoue. » Pour qu’il n’y ait pas de malentendu ou de mésentente sur ce qui s’apprête à se passer. Sur la nuit que vous vous apprêtez à partager tous les deux, ensemble. Que si tu n’as pas nécessairement besoin, ni même envie de mettre un titre particulier à ce qui se passe, à ce qui existe entre vous, tu as besoin de savoir que ce n’est pas seulement du sexe. Pas seulement le besoin viscéral de s’abandonner l’un à l’autre une seule fois. « C’est pas qu’une nuit, hein? » que tu lui demandes, murmure qui n’existe qu’entre vous deux, alors que la voiture tourne sur la rue qui mène à la résidence de l’écrivain. Tu n’as pas besoin d’une promesse ou d’une timeline, tu sais qu’il n’y a aucune garantie possible sur le futur et ce que ce dernier pourra vous offrir. Tu as juste besoin de l’entendre dire qu’il n’étouffera pas ce qui prend déjà trop de place, avant même que cette partie de l’histoire n’ait eu le temps de commencer.

Alistair stationne la voiture dans l’entrée, le bruit du moteur se coupant aussitôt et tu n’as pas le temps de retirer la ceinture de sécurité que déjà, le corps de l’écrivain s’est tourné en ta direction, ses lèvres venant reprendre possession des tiennes. Le geste n’est pas encore assez habituel pour ne pas t’arracher un léger soupir de surprise, mais tu ne mets qu’un moment à peine avant de te fondre dans le mouvement, tes mains qui viennent se placer contre ses joues alors que le baiser s’intensifie de seconde en seconde. « Ce n’est pas que ça, mais j’ai quand même sacrément envie de toi. » Les mots sont murmurés à même tes lèvres, et tu ne manques pas de sentir le sourire de l’écrivain qui s’étire contre tes lèvres, à défaut de pouvoir le voir de tes yeux. Tu réponds d’abord par un autre baiser, avant de décoller à contre-cœur ta bouche de la sienne. « Si tu ne m’emmènes pas dans ta chambre dans la minute qui suit, je pense que j’vais imploser. » que tu lui avoues, non sans une touche d’humour alors que tu te recules seulement pour finalement te défaire de cette satanée ceinture et sortir de l’habitacle dont la température était déjà en train de monter dangereusement. Tu sors à peine de la voiture qu’il se trouve juste là, à côté de toi, et c’est plus compliqué soudainement, d’effectuer les quelques mètres qui mènent jusqu’à l’entrée, quand son corps se presse contre le tien, que tes bras entourent sa nuque, que tu viens chercher un baiser et puis un autre juste là, au beau milieu de l’allée, te foutant une fois de plus de savoir qu’à n’importe quel moment, ses voisins pourraient vous voir faire.

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@Willow Storm & alistair rivers (janvier) Chez Ali (Bayside)

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Le trajet retour ne peut qu'être une torture pour les deux corps qui s'enflamment comme jamais au contact de l'autre. C'est plus puissant que toutes les dernières fois où ils se sont rapprochés l'un de l'autre. Sans doute parce que cette fois ils savent qu'ils vont enfin se perdre pour de bon dans les bras l'un de l'autre. Parce que cette fois, il n'est pas question d'être sage. Plutôt de se consumer enfin. D'oublier toute prudence et toute retenue. Parce qu'ils ont assez attendu et parce qu'ils l'auront bien mérité. Et qu'elle ait pu imaginer qu'il avait changé d'avis entre le moment où ils ont échangé ces messages et celui où il est arrivé dans le bar pourrait presque l'amuser. Si seulement il n'était pas trop occupé à vouloir lui faire prendre conscience de l'ampleur de son désir. « T'as même pas idée… » Qu'il confirme, le regard sur sa bouche ornée d'un immense sourire qui fait battre le cœur plus fort et plus vite. Elle est tellement belle, Willow. Pourtant, elle a besoin d’être rassurée, il ne peut décemment pas passer à côté de cette évidence. Tout dans son comportement et ses questions démontre des doutes qu'elle ne peut cacher. Des doutes qui sont certainement le résultat des nombreuses hésitations de l'écrivain. Il ne peut pas lui en vouloir. Il n'a eu de cesse que d'hésiter et de reculer encore et encore. Alors maintenant, elle doute. S'imaginant que tout ça pourrait n'être qu'une histoire de sexe entre eux. Même s'il est surpris qu'elle puisse s'imaginer ça, il prend les mots très au sérieux. Parce qu'elle a besoin de mots en retour, qui soient sincères. Il ne se fait donc pas prier pour les lui offrir. Et il voit le soulagement qui apparaît dans ses prunelles claires. Aucun doute possible sur la raison de sa prise de parole, même s'il lui pose la question. « Bien sûr… » Il souffle en retour, signe qu'il n'est pas surpris. Qu'il lit de plus en plus en elle comme dans un livre ouvert. Comme avant, dans le fond. Et c'est bon comme sentiment. « Même si on le voulait, on ne serait pas capables de se contenter d'une seule nuit. » Alors la question ne se pose même pas en vérité. Bien sûr que ce sera plus qu'une nuit. Ce qu’il ignore, c’est s’il y aura une fin ou non. Il ne serait pas surprenant que ça finisse par arriver. Il est trop instable pour se tenir tout à fait. Trop incertain de son propre avenir. Pourtant ce soir ils peuvent faire comme si les doutes n'existaient pas. Comme si les lendemains étaient assurés.

Parce que c'est plus simple de se prendre à rêver de cette façon. De se laisser aller à ce désir, enfin. Il n'a plus à se priver, Alistair, quand il coupe le moteur de sa voiture et bascule dans sa direction. Une main qu'il file poser près de sa cuisse, sur son siège, pour se servir d'appui pour aller l'embrasser à pleine bouche. En retour, elle pose ses mains sur ses joues pour approfondir ce baiser qui arrache déjà un gémissement à l'homme. C'est que ses sens sont déjà en train de s'enflammer. Et penser qu’il faut encore descendre de la voiture pour rejoindre la chambre, c’est de la torture. Quel enfer ! « Alors dépêchons-nous. On ne voudrait pas que ça arrive… » Sourire sur les lèvres avant de trouver le courage de se reculer pour quitter la voiture. Devant laquelle ils se retrouvent. Comme deux aimants que rien ne peut tenir à distance, ils se percutent encore pour s'embrasser plus fort. S'embrasser encore. Il enroule un bras autour de sa taille et pose son autre main à plat entre ses omoplates pour la maintenir contre lui quand il prend la direction de la porte d'entrée. À chaque pas en avant qu’il fait, c’est un pas en arrière qu’elle est forcée d’exécuter. Parce que jamais les lèvres ne se séparent, ou ce n’est que le temps d’inspirer et d’expirer l’air des poumons. Les souffles se percutent dans leurs baisers. Les corps vibrent l’un contre l’autre. Et il échappe un grognement de surprise et de frustration quand ils sont arrêtés par la porte contre laquelle il presse plus fort le corps féminin. « Il faut...Que...J’puisse...Ouvrir...La... » Mots qui s’échappent, grognement qui conclut. Il file chercher les clés dans sa poche de pantalon, à tâtons. Ce n’est que pour aller glisser la bonne dans la serrure qu’il déserte sa bouche de la sienne. Le verrou saute, il active la poignée et bascule à l’intérieur avec un certain empressement. Même si, une fois dans l’entrée, il libère le corps féminin pour verrouiller derrière eux et s’adosser à la porte. Le regard trouble posé sur elle, le corps tendu de trop désirer le sien. Il se fait croire que cette courte pause peut lui permettre de retomber un peu en pression pour ne pas perdre tout à fait les pédales. Mais c’est idiot et il s’en rend bien compte. Comme Hey qui passe une tête mais se rend compte que sa présence n’est pas souhaitée. Il déguerpit aussi vite qu’il est arrivé et finalement, l’écrivain revient à la charge.

Mine de rien, son regard chute sur son décolleté et un petit sourire apparaît sur ses lèvres. « Je peux toucher maintenant ... » Qu’il fait le constat, presque plus pour lui-même que pour elle. Avant de trouver le courage de revenir à elle. Si sa bouche retrouve la sienne sans le moindre mal, ses mains sont quant à elles en train de se faufiler pour se refermer sur sa taille. De quoi lui permettre de la soulever de terre et surtout l’inciter à enrouler ses jambes autour de ses hanches. « Là aussi, je peux toucher. » Qu’il souffle contre sa bouche, en empaumant ses fesses pour la maintenir parfaitement en place contre lui. Dans une position qui ne laisse guère de place au suspens quant à l’étendue de son désir pour elle. Et ça lui demande de sacrés efforts de concentration, à l’écrivain, pour rejoindre sa chambre sans trop d’encombre. Là où, la porte à peine refermée, il presse le corps féminin contre celle-ci. Son bassin calé entre ses cuisses, le temps qu’il pose les doigts sur celles-ci pour les lui faire dénouer et l’inciter à reposer les pieds à terre. L’instant d’après, il fait glisser la pointe de sa langue au creux de son cou. Et le bout de ses doigts remontent lentement le long de ses bras, jusqu’à atteindre les bretelles fines de sa robe. « Je peux ? » Il pose la question, mais fait déjà basculer les bretelles le long de ses bras en se reculant juste assez pour regarder le tissu échouer à ses pieds. Avant de faire disparaître le soutien-gorge sans bretelle, d’un geste encore presque habile malgré les mois d’abstinence qui viennent de s’écouler. « Je crois que c’est moi qui vais imploser. » C’est même une certitude. Il a le visage en feu et ce n’est certainement pas de la gêne. À l’image des reins où le désir afflue à une vitesse folle. Même si, pour l’instant, il résiste à la tentation de perdre ses mains ou ses lèvres sur son corps, sous peine de ne pas pouvoir tenir la distance. Il est presque tenté de lui rappeler qu’il sort de pas loin de deux années d’hibernation complète de ce côté-là, mais s’abstient. Elle ne l’a certainement pas oublié. Et elle ne l’oubliera certainement pas à la façon qu’il a de l’embrasser et de l’attirer à lui, encore et encore, de façon empressée. Parce qu’il ne tarde justement pas à retrouver ses lèvres des siennes. Quand il ne les embrasse pas, c’est pour les mordiller avec tendresse. Dans le même temps, il se charge de se débarrasser de sa chemise. Ce qui n’est pas une mince affaire tant il ne rêve que du moment où leurs peaux se rencontreront et tant la chose arrive à le rendre maladroit. De quoi le faire râler juste un peu, contre sa bouche esquintée par leurs trop nombreux baisers.
 

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« T’as même pas idée… » Plus tard, quand tu seras en mesure de penser à autre chose que le désir qui brûle au fond de toi et qui menace de te faire imploser à tout moment, tu lui demanderas ce qu’il veut dire par-là. Tu voudras lui demander tous les détails de ce qui s’est passé dans sa tête, comment il a passé ses quelques heures sans toi, pendant que tu étais au bar. Mais pas tout de suite. Pas alors que pour l’instant, tu as simplement besoin de quelques clarifications, quelques confirmations pour te rappeler que tout ça, ce n’est pas seulement une histoire de besoin à assouvir, de corps qui doivent absolument se retrouver. Ça en fait partie, bien évidemment, il faudrait être aveugle pour ne pas avoir pris conscience des tensions et de la tentation sans cesse repoussée que vous êtes devenus l’un pour l’autre dans les dernières semaines, mais ce que tu ressens pour Ali, c’est loin d’être seulement une attirance physique. Loin d’être quelque chose qui pourrait simplement s’essouffler, tel un feu auquel on ne donne pas assez d’attention. Si c’était le cas, vous auriez dû être en mesure de l’éteindre, ce satané feu, mais c’est bien tout le contraire qui s’est produit. Tout le contraire qui persiste encore entre vous deux, dans l’habitacle restreint où la chaleur continue de monter grâce à de simples caresses sur sa cuisse, à de simples regards échangés à chaque lumière rouge et chaque confirmation offerte par l’homme à tes côtés qu’enfin, oh oui enfin, vous semblez être sur la même longueur d’ondes. « Même si on le voulait, on ne serait pas capables de se contenter d’une seule nuit. » Tu secoues la tête pour appuyer ses propos. Non, tu ne serais certainement pas capable de t’en contenter, et tu ne veux pas avoir à le faire non plus. Tu veux cette nuit, et la suivante, et toutes celles qu’il se sentira capable de t’offrir ensuite. Impossible pour toi de penser à tout ça d’un point de vue logique, quand tu es complètement guidée par ton corps qui lui ne veut qu’une seule et unique chose : retrouver le sien.

Et c’est exactement ce qui se passe, quand dès la voiture arrêtée, ses lèvres se pressent contre les tiennes dans un baiser aussi évocateur que ses mots sur le désir qu’il ressent. Celui que tu ne manques pas de lui témoigner en retour. Tu le veux. Tu le désires. Tu as besoin de lui, et tu ne veux plus attendre, comme en témoignent tes propres mots. Ceux qui provoquent un sourire contre les lèvres de l’écrivain, qu’il finit par retirer des tiennes, non sans un léger soupir de frustration de ta part. « Alors dépêchons-nous. On ne voudrait pas que ça arrive… » Vous êtes comme deux adolescents impatients devant la promesse de leurs premiers ébats, incapables de résister au besoin de retrouver l’autre quand vos corps se rencontrent une fois encore devant la voiture, que les baisers s’enchaînent plus rapidement que les pas qui sont maladroits jusqu’à la porte d’entrée. Tu te laisses guider par Alistair en qui tu reposes toute ta confiance, autant pour te guider jusqu’à l’intérieur que pour tout le reste. C’est seulement lorsque ton dos entre en contact avec la porte que tu réalises que vous y êtes presque, mais entre les baisers échangés et tes mains qui n’ont de cesse de se perdre dans son dos, tantôt sur le tissu de sa chemise, tantôt dessous, la simple action d’ouvrir la porte pour que vous puissiez entrer dans la demeure devient une tâche particulièrement difficile comme en témoigne chaque mot entrecoupé de l’écrivain. Tu sais que tu n’aides en rien, quand entre chaque mot, tes lèvres déposent un baiser, tantôt sur les tiennes, avant de descendre sur son menton, puis sa mâchoire, dans son cou alors qu’Alistair tente de sortir les clés d’une poche de ses jeans pour enfin ouvrir la porte. Les corps se décollent le temps d’ouvrir la porte et de la refermer, alors qu’Alistair verrouille de nouveau derrière toi, ton dos désormais contre l’autre côté de la porte.

Ton souffle est court pendant cette pause de quelques secondes, alors que vos regards s’attardent l’un sur l’autre. Il se rapproche de toi, sans toucher toutefois, même si l’effet de son regard sur ton corps est tout aussi prenant, évocateur de sensations en tout genre. « Je peux toucher maintenant… » qu’il laisse entendre alors que son regard se perd sur ton décolleté et l’idée d’enfin sentir ses mains sur toi de cette façon ne manque pas de faire augmenter ce désir qui brûle dans ton bas ventre. Tu hoches doucement la tête alors que ses mains se posent plutôt sur ta taille, et tu ne mets pas longtemps à comprendre son intention quand tes bras se referment autour de son cou et que tes jambes viennent s’enrouler autour de ses hanches. Corps contre corps, rien ne t’échappe et ça ne manque pas de te faire sourire autant que de te faire rougir, de sentir son désir pour toi, contre toi. « Là aussi, je peux toucher. » qu’il confirme en laissant ses mains glissées jusqu’à tes fesses, alors que tes doigts eux glissent contre sa nuque, dans ses cheveux, avec une poigne plus forte que celle que tu t’es permise jusqu’à maintenant. « Partout. » que tu laisses entendre contre ses lèvres avant de l’embrasser une fois encore. « Tu peux toucher partout, maintenant. Même que c’est grandement recommandé. » que tu laisses entendre alors que ça semble remettre les corps en mouvement, alors qu’Alistair prend le chemin de sa chambre, qui ne t’a jamais paru aussi loin dans cette maison présentement vide de bruit et de lumière, si ce n’est vos souffles qui n’ont de cesse de s’entremêler.

Une dernière porte s’ouvre et se referme, et il te presse contre celle-ci, Ali, ton corps prisonnier du sien une fois encore dans une douce torture alors que tes pieds retrouvent la terre ferme sans que jamais le contact de vos corps ne se défassent. Son visage vient se perdre dans le creux de ton cou, là où le contact de sa langue avec ta peau ne manque pas de t’arracher un gémissement, tes doigts toujours entremêlés dans ses cheveux, qui réagissent instinctivement aux sensations procurées par l’écrivain. « Je peux? » qu’il demande, quand ses doigts glissent le long des bretelles de ta robe, et tu acquiesces d’un simple mouvement de la tête alors que ta robe quitte ton corps et s’échoue mollement à tes pieds, le regard d’Alistair insistant sur chaque nouvelle partie de ton corps nouvellement découverte. Quand ses doigts viennent habilement défaire ton soutien-gorge, tu résistes à la tentation de camoufler ta poitrine, toi qui ne t’es pas retrouvée dans un tel état de vulnérabilité depuis si longtemps que tu avais oublié ce que ça fait, d’être désirée de la sorte par autrui. D’être désirée de la sorte par Ali, plutôt. « Je crois que c’est moi qui vais imploser. » Il ne touche toujours pas, pourtant. Ni du bout de ses doigts, ni de ses lèvres, se contentant de regarder avant de finalement venir prendre possession de tes lèvres. Ton corps pratiquement nu réfute pratiquement le fait d’être collé à tant de tissus qui couvrent encore celui de l’écrivain. Sa chemise est la première a retrouvé ta robe au sol, mais l’inégalité ne manque pas de t’arracher un grognement. « T’as encore trop de vêtements, Ali… » que tu lui fais remarquer, alors que tes doigts glissent le long de ton torse, pour s’arrêter finalement au bouton de son jean que tu fais sauter d’une main maladroite, avant de faire glisser le pantalon le long de ses jambes musclés. Tes doigts remontent le long de ses cuisses, se posent quelques instants contre ses hanches avant de finalement s’attarder sur l’ouverture du tee-shirt que tu relèves. Tu as besoin de son aide pour l’en débarrasser complètement, mais il ne se fait pas prier, l’écrivain pour lever les bras et finalement se défaire complètement du bout de tissu. « C’est plus juste comme ça… » que tu souffles, laissant tes doigts glissés contre son torse, redécouvrant avec autant de hâte que d’attention chaque parcelle de lui désormais à ta disposition. Tantôt du bout des doigts, puis de tes lèvres, qui commencent par des baisers sur le haut de son corps, contre ses épaules, avant de descendre sur ses pectoraux, le goût de sa peau un que tu ne souhaites pas oublier de sitôt.